Archives mensuelles : décembre 2014

Mr Turner. Une incarnation bienvenue

Une incarnation bienvenue

Alors que les cinémas ont de plus en plus de difficultés à conserver et renouveler leur public, on voit les grandes expositions attirer des foules toujours plus importantes. L’industrie cinématographique v-a-t-elle se tourner vers ces blockbusters ? Si elle sait trouver des cinéastes aussi brillants que Stephen Frears dans Mr Turner, on ne pourrait que s’en réjouir !

Stephen Frears s’est fait remarquer par des comédies comme Dirty Pretty Things en 2002, Tamara Drewe en 2010, où il a su rendre une atmsophère. On retrouve ce sens de la reconstitution d’une atmosphère dans Mr Turner. Avec pas mal d’empathie pour cet étrange héros, à la fois reconnu et mal compris par ses contemporains et de nos jours. Frears nous rend attentif au fait qu’il n’y a pas que des paysages et des couchers de soleil dans l’œuvre de Joseph Mallord William Turner (1775 – 1851), mais aussi une quantité d’événements, de personnages qui sont liés à l’actualité de son temps, à la vie quotidienne dans laquelle il était plongé. Continuer la lecture

Yves Netzhammer

Yves Netzhammer (2003)

Die überraschende Verschiebung der Solbruchstelle eines in optimalen Verhältnissen aufgewachsenen Astes

Helmhaus Zurich jusqu’au 16 mars 2003

L’exposition d’Yves Netzhammer (né en 1970) au Helmhaus à Zurich est une installation complexe qui propose la projection de 12 films vidéos réalisés sur ordinateur. L’artiste présente un univers fantastique, inquiétant, poétique et plein d’humour qui associe l’homme, l’oiseau, différentes constructions architecturales, des espaces multiples et les arbres et les branches qui sont mentionnés dans l’intrigant sous-titre de l’exposition. Une attention particulière est accordée à l’environnement sonore des installations. Continuer la lecture

Jeff Koons

Le centre Pompidou présente une grande rétrospective de Jeff Koons qui sera bientôt sexagénaire, La Rétrospective jusqu’au 27 avril 2015 .

Après avoir visité la rétrospective de Jeff Koons à la Fondation Beyeler en 2012, la comparaison entrer les deux manifestations est intéressante. On retrouve deux traits caractéristiques, l’organisation chronologique par périodes et séries qui ont un titre commun et l’utilisation simultanée du sol et des parois.

Citons quelques sections The New, 1980 qui  reprend des appareils électroménagers ; 1983 – 1985 Equilibrium avec en particulier des ballons de basketball, un canot de plage en bronze; dès 1988 avec la série intitulée Banality, Koons collabore  avec des artisans spécialisés, notamment pour la réalisation de porcelaine dont la statue de Michael Jackson; Avec Made in Heaven 1990, il obtient une immense notoriété à la Biennale de Venise. Ici après un mur d’appel soft, on visite une petite section fermée, précédée de l’inscription « strictement réservé aux plus de 18 ans! » qui propose des photos sexuelles explicites avec celle qui fut brièvement sa femme, la Cicciolina.  Dès 1994, avec Celebration, il aborde de très grands formats, on trouve encore les séries Easyfun, Popeye, Hulk. A l’occasion d’une exposition au château de Versailles en 2008, il reprend les sculptures anciennes sous le titre Antiquity. La dernière série s’intitule Gazing Balls. 

 Jeff Koons est en fait un entrepreneur hybride, puisque rien dans les produits qui portent la signature de Jeff Koons n’est de sa propre main. S’il investit les lieux consacrés à l’art, marché, musée, s’il s’inscrit dans le discours de l’art, en réalité il appartient plutôt à la catégorie des créateurs du type Walt Disney, actuellement son atelier à New York occupe plus de cent collaborateurs. Il a adopté cette méthode de travail très tôt, mais c’est devenu la pratique de nombreux artistes. La possibilité de visiter au même moment, l’exposition Niki de Saint Phalle montre des pratiques antérieures qui impliquaient aussi un travail en équipe qui avaient pourtant un caractère plus aventureux et festif semble-t-il.  Continuer la lecture