Archives mensuelles : décembre 2016

Cy Twombly

Paris 7 décembre 2016: Centre Pompidou jusqu’au 30 avril 2017; Cy Twombly (1928 – 2011)

Le centre Pompidou consacre une rétrospective à cet artiste devenu un véritable objet de culte, en présentant, toiles, dessins, sculptures et photographies. La rétrospective Twombly est judicieusement complétée par les photographies de graffiti de Brassai dans la galerie du sous-sol consacrée à la photographie, qui permet de retrouver le contexte d’une sensibilité caractéristique des années 1950. Continuer la lecture

Auguste Rodin

Paris 7 décembre 2016: Musée Rodin: L’enfer selon Rodin jusqu’au 22 janvier 2017.
Le musée Rodin propose une vision très complète de l’oeuvre de l’artiste. Dans la maison principale le parcours de la visite présente aussi bien les sculptures de Rodin que sa collection personnelle, avec des sculptures antiques, mais aussi de nombreuses toiles d’artistes contemporains. Le jardin propose un large ensemble de tirages en bronze des sculptures réalisées à différentes périodes. Enfin à l’entrée,  un espace permet la présentation d’expositions temporaires à un rythme régulier.

En ce moment, c’est la réalisation de l’une des oeuvres majeures de Rodin qui est évoquée: la porte de l’enfer dont il existe un tirage dans le jardin. On apprend d’ailleurs que tous les tirages sont posthumes et que si ce projet habita Rodin pendant de longues années, il ne le réalisa jamais véritablement. L’exposition relate les péripéties de cette commande pour un musée des arts décoratifs qui n’existait pas encore. On découvre des dessins préparatoires, des photographies d’époque et surtout des moulages de fragments ou encore la manière dont certains éléments de la porte sont aussi des sculptures autonomes très connues, comme le Penseur. L’exposition montre aussi comment l’inspiration de Rodin pour ce travail évolua de la Divine comédie de Dante aux Fleurs du Mal de Baudelaire. Continuer la lecture

Maurizio Cattelan

Paris 6 décembre 2016, Monnaie de Paris: Maurizio Cattelan. Not Afraid of Love jusqu’au 8 janvier 2017.

Bien qu’il ait annoncé qu’il voulait abandonner la production artistique, après avoir effectivement fait une pause de cinq ans, Maurizio Cattelan, né en 1960 continue à intervenir de manière très pointue. Ainsi, il a participé à la dernière Manifesta à Zurich. Ici il propose une rétrospective de son travail, en présentant dix-huit pièces réalisées sur trente ans, qui se caractérise par un grand respect des lieux qui sont mis en valeur avec éclat.

En petit pantin, lutin, facétieux Cattelan va placer ses figures dans les endroits les plus incongrus pour nous faire découvrir la beauté du bâtiment. Il associe images coups de poing et clins d’oeil avec beaucoup de virtuosité. Cette forme d’autoportrait débute sur la façade du bâtiment par une série de fanions avec des qualificatifs qui peuvent convenir à la définition de la personnalité de l’artiste: « tendre, irrévérent, insoumis, mélancolique, détesté, passionnel, libre, paradoxal », par exemple. La cage d’escalier monumentale est inclue dans l’exposition et le visiteur découvre un cheval suspendu dans la coupole. L’homme et l’animal sont deux aspects récurrents dans ses travaux; ici on trouve encore des chiens et des pigeons. Pour le reste les figures historiques alternent avec les alter ego de l’artiste qui évoquent un pantin, une sorte de Pinocchio. Il semble jouer avec cette double personnalité à la fois Gepetto et Pinochio, créateur et créature, qui apparaît, disparaît, joue tout en soulevant des questions essentielles. Dans un monde rempli de figurines de toutes sortes comme les warhammer qui ont remplacé les marionnettes et poupées d’autres fois, il trace une présence possible de la sculpture expression artistique éloignée des formes traditionnelles, mais à l’écoute des présences actuelles de la plasticité et dotée d’un pouvoir émotif.
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Tino Seghal

Zurich 16 juillet 2017

A son tour, le Kunsthaus de Zurich tente faire une place à la performance au musée. Sous le titre Action!, jusqu’au 30 juillet, l’exposition retient des réalisations engagées politiquement, mais aussi les exemples actuels tournés vers le dialogue et l’interactivité. A signaler que Rimini Protokoll réalise une visite commentée du Kunsthaus par groupe de 6 sur inscription préalable en ligne. L’exposition s’achève avec une pièce de Tino Seghal. L’oeuvre majeure présentée ici est sans doute celle de Francis Alÿs autour du détroit de Gibraltar, Don’t cross the Bridge before you get to the River, 2005 – 2009, une réflexion sur la migration d’une grande actualité. Dans les oeuvres actuelles on trouve les Guérillas Girls, Nina Baier ou encore Boris Charmatz et Aernout Mic, une vidéo Daytime Mouvements, 2016, sans oublier Tino Seghal.

Paris 6 décembre 2016: Au Palais de Tokyo à Paris, Carte blanche à Tino Seghal jusqu’au 18 décembre 2016.

Il ne reste que quelques jours pour vivre les performances orchestrées par Tino Seghal. Certaines sont nouvelles, d’autres ont déjà été présentées à divers endroits depuis une dizaine d’années. ( Il faut signaler que cette carte blanche a été précédée par la présentation d’une chorégraphie de Tino Seghal à l’opéra Garnier, fin septembre, sans titre, 2016, 15′, complétée 4 performances dans les espaces de circulation de l’opéra, ce qui fait qu’il a monté, si ce n’est une rétrospective complète de son travail, du moins une présentation très approfondie).

En entrant dans le Palais de Tokyo trois acteurs vous accueillent et vous demandent Quelle est l’énigme ? Avant d’esquisser une pirouette. Continuer la lecture