Archives de catégorie : photographie

Robin Rhode

Robin Rhode est présenté au Haut konstruktiv à Zurich du 25 octobre au 13 janvier 2019

Robin Rhode expose au musée des beaux-arts de Lucerne jusqu’au 1er juin 2014

Robin Rhode met en scène les tableaux d’une exposition de Moussorgsky avec Leif Ove Andsnes au piano sous le titre Pictures Reframed. Le concert aura lieu au Théâtre des Champs-Elysées à Paris le 11 décembre 2009.

Hayward Gallery

Robin Rhode: Who’s who jusqu’au 7 décembre 2008

La craie et la performance sont au centre de la démarche créative de l’artiste sud-africain Robin Rhode. Il est né à Cape Town en 1976, il a étudié l’art et le cinéma à Johannesburg. Depuis 2002, il vit à Berlin. Inspiré par la tradition du cinéma muet comme par celle des performeurs de rue d’aujourd’hui, la culture hip hop, Robin Rhode propose un univers d’une poésie et d’un humour absolument convainquant. Les instruments qu’il utilise sont très simples: la craie, moyen d’expression éphémère qui s’efface tout seul, son corps, les murs ou le sol, le plus souvent il oppose le blanc et le noir. Il dessine un élément de réalité un objet désirable, comme un vélo par exemple et réagit par rapport à celui-ci, la performance est filmée, photographiée. Il s’intéresse à l’éphémère, ainsi a-t-il placé sur le toit de la Hayward Gallery le moulage d’un vélo en savon qui disparaîtra au cours de l’exposition.

Son travail a également été présenté au Haus der Kunst à Munich. Des exemples du travail de Robin Rhode sont visibles sur youtube.

Meret Oppenheim / surréalisme suisse

Cette page propose des articles consacrés à Meret Oppenheim, Germaine Richier et le surréalisme en Suisse.

Les musées des beaux-arts de Berne et de Soleure présentent simultanément  l’oeuvre de Meret Oppenheim 22 octobre 2021 – 13 février 2022.

Musée des beaux-arts de Berne: Meret Oppenheim .Mon exposition.

En 1984, une année avant sa dispartion Meret Oppenheim présentait une rétrospective de son travail à la Kunsthalle de Berne. La rétrospective du musée de Berne qui voyagera aux Etats-Unis se place entièrement sous l’exemple de cette présentation. Le hall central affiche d’immenses agrandissements photographiques de l’exposition. L’objectif est de rendre justice à l’ensemble de l’activité créatrice de Meret Oppenheim et de ne pas se limiter aux œuvres des années 1930 qui lui ont acquis une place dans l’histoire du Surréalisme. Personnalité rayonnante et énergique, elle a toujours joué un rôle sur la scène artistiques des lieux où elle a séjourné à Bâle, Berne, au Tessin ou à Paris. Par aileurs le regard sur l’ensemble de son œuvre fait ressortir des thèmes récurrents, la nature, la femme, les nuages qui animent son inspiration.


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Derain – Balthus

Lausanne Site du nouveau musée des beaux-arts  Bob Wilson: Balthus unfinished 31 août – 9 septembre

Lausanne 4 septembre 2018

Le musée des beaux-arts de Lausanne présente dans les catacombes de ses futurs espaces de la gare Balthus unfinished jusqu’au 9 septembre, mis en scène par Bob Wilson, gratuit, sur inscription sur le site du musée. Une expérience à vivre et dont on ne veut parler pour ne pas gâcher les surprises que réserve la visite! Dans trois salles du sous-sol qui sera sans doute consacré aux réserves plus tard, la présentation nous propose en somme une typologie de différentes manières de montrer un artiste. Dans le premier espace on découvre des toiles préparées mises au carreau et des oeuvres inachevées ou grattées par Balthus parce qu’il était insatisfait. Dans la seconde  des dessins qui ne sont pas tous des esquisses pour une toile et qui évoquent un aspect important de son activité. Enfin la troisième présente l’approche la plus nouvelle avec une animation sur une reproduction du Passage du commerce Saint André montrée à la fondation Beyeler. Une sorte de visite commentée qui donne la parole à chaque personnage en l’éclairant, il est vrai que la toile pourrait être une scène de théâtre ou un plan dans un film. Une musique baigne tous les espaces qui sont dans la pénombre avec juste quelques néons qui rappellent les mises en scène de Bob Wilson.

Fondation Beyeler: Balthus 2 septembre – 1 er janvier 2019

Bâle, Riehen 1er septembre 2018

La Fondation Beyeler propose une rétrospective de l’oeuvre peint de Balthus (1908 – 2001) avec une quarantaine de toiles provenant des Etats-Unis et d’Europe jusqu’au 1er janvier (on pourra la découvrir plus tard au musée Thyssen-Bornemisza à Madrid). Elle est motivée par le dépôt depuis quelques années à la Fondation Beyeler de l’une des toiles les plus monumentales de Balthus: Le Passage du Commerce Saint-André, 1952-1954. La sélection met bien en évidence des moments clefs dans le développement artistique et la vie privée de l’artiste. S’il a peint quelques paysages urbains et deux grandes scènes de rue, il privilégie clairement les compositions dans des intérieurs et des portraits. Les citations de grands moments de l’histoire de l’art, qu’il s’agisse des fresques du 15ème ou de Courbet notamment, relèvent d’une véritable imprégnation ou, comme l’a très bien exprimé la veuve de l’artiste à propos d’Alberto Giacometti lors de la conférence de presse, d’une conversation intérieure permanente. Chaque oeuvre marque un temps, un moment spécifique, une rencontre entre l’artiste, la toile ses modèles à l’écoute des mystères de la lumière. L’exposition insiste sur l’intimité de l’artiste dans son activité picturale, plus que sur ses activités extérieures, ses décors de théâtre par exemple ou son activité de dessinateur et de photographe.

Paris 7 novembre 2017: Centre Pompidou avec André Derain 1904 – 1914, la décennie radicale jusqu’au 29 janvier.

Concentrée sur les débuts de la carrière de l’artiste, elle montre la vigueur caricaturale des ses premiers travaux surtout dans le dessin. On découvre le dialogue avec Matisse et l’impact successif, à bref intervalle de l’oeuvre de Gauguin, puis des baigneuses de Cézanne. Enfin l’évolution vers un réalisme magique et la cassure de la guerre qui entraîne une interruption de son activité.

Paris, Musée d’art moderne de la ville : Derain, Balthus, Giacometti jusqu’au 29 octobre 2017

Le musée d’art moderne de la ville de Paris évoque les amitiés artistiques entre Derain et Balthus et ce dernier et Giacometti. Il s’agit d’une présentation exceptionnelle par son ampleur et sa pertinence. Les liens et les connivences entre ces trois artistes rarement associés sont multiples, ils relient des artistes appartenant à des générations différentes qui ont travaillé autour de la figure dans une période où l’abstraction s’affirmait. Continuer la lecture

Carmen Perrin

Musée d’art de Pully Carmen Perrin : Encore et encore jusqu’au 24 novembre 2013

 Carmen Perrin est née en 1953 en Bolivie. Son père d’origine suisse est venu s’installer dans ce pays en 1960. Elle a donc été élevée en Suisse .où elle a poursuivi des études artistiques. Installée à Genève, elle est toujours en déplacement à l’occasion d’une bourse, d’une résidence. D’autre part elle a conservé des liens avec le pays où elle est née et revient constamment à ses origines.

Si près si loin, le film de Michel Favre sorti en 2012 76’, montre Carmen Perrin tentant de retrouver des traces, des échos de l’activité de son père auprès des indiens de la région du lac Titicaca. Cette recherche identitaire est très perceptible dans le travail de l’artiste et ce film ouvre à la compréhension de son travail.

 Dans l’exposition de Pully, on rencontre des jeux de couleurs qui font penser à un marché des Andes.  On peut aussi citer une phrase présentée dans l’une des installations : «  Au bord de moi-même je m’arrête, je me penche ». Par ailleurs les travaux proposés résultent d’une carte blanche à l’artiste qui veut montrer les avantages et les inconvénients d’un bâtiment ancien, lorsqu’il s’agit d’exposer de l’art contemporain. Sur les deux étages du musée, elle a mis en relation des réalisations anciennes et de nombreuses pièces récentes qui donnent une bonne idée de l’ampleur et de la variété de sa démarche. Elle s’intéresse à la paroi, au paravent, à la façade comme lieu de passage qui laisse passer et retient la lumière.  Par ailleurs, elle explore les potentialités de divers matériaux, en particulier le caoutchouc, mais aussi des accumulations de magazines qu’elle travaille. Par bien des aspects son travail appartient à l’op art dont elle recherche les vibrations, mais il y a aussi une part expressive et une véritable implication physique notamment dans ses dessins monumentaux intitués « Tracés ».

Car la relation entre le dessin et la sculpture, la réalisation architectonique est centrale dans la démarche de Carmen Perrin. C’est là qu’elle peut développer l’intérêt qu’elle porte à divers matériaux. Le caoutchouc, des élastiques en couleur, des ressorts, des hameçons deviennent le point de départ de compositions qui couvrent parfois des surfaces très larges.

Patrick Schaefer, l’art en jeu 12 septembre 2013

Thomas Huber

Aarau, Kunsthaus 6 août 2018

L’étage inférieur du musée est occupé par une présentation intégrale des multiples réalisés par Thomas Huber de 1980 à 2018 jusqu’au 11 novembre 2018. Ce qui revient à proposer une quasi rétrospective de tout son travail. En effet toutes ses peintures qui forment différents cycles sont accompagnées par un travail éditorial complet, catalogues, mais aussi portefeuilles d’éditions réalisés en sérigraphie, lithographie, parfois inkjet ou eau-forte. Continuer la lecture

Marc Bauer / Sarah Masuger

Paris 10 mars 2013

Le centre culturel suisse présente Le Collectionneur de Marc Bauer jusqu’au 14 avril 2013

Marc Bauer est né en 1975, il a étudié à Genève et à Amsterdam. Ses dessins muraux, souvent présentés en cycles ont déjà rencontré un écho considérable après des expositions à Attitudes, au Mamco à Genève, au musée de Saint- Gall et tout récemment au Kunsthaus Baselland, puis à Pully.

Un grand dessin mural qui évoque un rideau de scène art déco, à travers l’ouverture duquel on découvre quelques danseuses en tutu (à moins que Marc Bauer n’ait repris un Degas?). Un autre dessin mural montre un personnage assis qui contemple la Seine avec la maquette d’un projet d’une nouvelle vision de Paris totalement reconstruite ( le plan Voisin?). Par ailleurs des peintures sur plexiglas évoquent un nouveau dessin animé intitulé L’architecte. Mais avant ce dernier, la suite de dessins Le Collectionneur évoque la période sombre de la guerre des spoliations, on reconnait des salons meublés, des tableaux, un Balthus, un Max Ernst, un Cézanne et puis soudain des papillons épinglés. La nouveauté surprenante dans cette exposition consacrée au dessin gris, estompé, c’est l’introduction de la couleur, brillante, éclatante, mais éphémère par des bouquets de fleurs splendides, placés dans des vases sur lesquels on reconnait les dessins de Marc Bauer. Les dessins créent une atmosphère sombre, nous plongent dans une époque, un récit et la couleur nous met dans l’actualité, le présent de l’exposition, ce qui donne une note brillante bienvenue. Ici par contre par contraste avec l’exposition de Pully, aucun texte pour appuyer les dessins.

Patrick Schaefer 13 mars 2013

Pully 21 septembre 2012

Marc Bauer  et Sara Masuger proposent jusqu’au 2 décembre, sous le titre, Le ravissement mais l’aube, déjà, un poème sculpté, dessiné et écrit dans les salles et sur les murs du musée de Pully. Une très belle composition qui associe plusieurs formes d’expression graphique, plastique et poétique.

Sara Masuger est née en 1978, elle a étudié à Berne et à Amsterdam, ses sculptures sont imprégnées par le corps humain en fragments, le corps qui expérimente, surgit, souffre, se délite en somme. Elle propose des oeuvres d’une grande ampleur qui tissent le volume des salles en proliférant dans l’espace. (Exemple de son travail sur le site de Kunstbetrieb).

Les dessins estompés de Marc Bauer jouent avec la perspective, ils proposent des objets, des situations, évoquent aussi des oeuvres d’art ; ici par exemple L’île des mortsde Böcklin. Natures mortes, vanités ou paysages envahissent les murs et suggèrent d’autres espaces, secondés par de courts textes. Cet envahissement répond à la prolifération des sculptures de Sara Masuger.

Le site de l’artiste.

Patrick Schaefer, l’art en jeu 22 septembre 2012

Gerda Steiner / Jörg Lenzlinger, Musée Tinguely, Bâle

Gerda Steiner / Jörg Lenzlinger

Musée Tinguely, Bâle: Gerda Steiner / Jörg Lenzlinger, Too early to Panic jusqu’au 23 septembre 2018.

Les deux artistes ont choisi de réagir face à l’identité de la ville qui les reçoit et en plus au mécène du musée qui les abrite. Ils évoquent la chimie, la médecine, la santé, les plantes sous les formes les plus diverses. Si leurs installations relèvent toujours d’un laboratoire où l’on voit croître des objets et des plantes improbables, ici le laboratoire est animé par des personnages en blouse blanche! Continuer la lecture

Francis Bacon

Paris Centre Pompidou

Francis Bacon: En toutes lettres jusqu’au 20 janvier 2020, le centre Pompidou propose une exposition Bacon centrée sur l’oeuvre tardif de l’artiste et sa relation avec la littérature.

Bâle, Riehen 29 avril 2018

Fondation Beyeler, Bacon – Giacometti jusqu’au 2 septembre. De nombreux points réunissent ces artistes, à commencer par leur engagement dans la figuration à une époque où l’abstraction dominait totalement la scène artistique. Ils se sont rencontrés et s’estimaient, presque contemporains, Giacometti est né en 1901, Bacon en 1909, Bacon était bien conscient de la dette qu’il devait à Alberto. Il est passionnant de les voir réunis, dans une association que la valeur colossale atteintes par leurs oeuvres rend presque impossible.

Stuttgart 28 novembre 2016

Staatsgalerie de Stuttgart: Francis Bacon Unsichtbare Räume 7 octobre – 8 janvier 2017. L’exposition de la Staatsgalerie de Stuttgart présente des œuvres dans lesquelles l’artiste a enfermé ses personnages dans des cages transparentes. En se concentrant sur une problématique essentielle qui est à la fois formelle et iconographique, tout en suivant un fil chronologique, l’exposition de Stuttgart, montrée auparavant à la Tate Liverpool, parvient à une intensité et une qualité exceptionnelles. Réunir une quarantaine d’oeuvres de Bacon devient aujourd’hui un véritable exploit. L’exposition est partagée en deux salles principales, dans la première les toiles réalisées dans les années 1950 très sombres avec des fonds où l’on voit les traces, les mouvements du pinceau. Dans la seconde, celles où dominent des fonds aux couleurs vives: vert, orange et une peinture plus lisse. Continuer la lecture

Schaulager, Bruce Nauman 15 03 2018

Bruce Nauman

Bruce Nauman fait l’objet d’une rétrospective à la tâte Modern à londrès dès le 7 octobre 2020

Bâle 17 mars 2018

Schaulager Bruce Nauman, rétrospective, Disappearing Acts jusqu’au 26 août.

Le Schaulager présente une vaste rétrospective de l’oeuvre de Bruce Nauman (1941) qui met l’accent sur la sculpture et le dessin, tout en soulignant l’ouverture de l’artiste aux techniques nouvelles: l’installation vidéo, sonore, pour finir avec la 3D qui marque toute sa carrière. Elle montre aussi comment ses travaux sont centrés sur son propre corps, la performance et la destructuration de celui-ci. L’exposition s’achève d’ailleurs sur une grande installation récente, reprenant le sujet du Contraposto. Véritable rétrospective, elle fait ressortir les constantes, les préoccupations récurrentes dans une oeuvre que l’on découvre généralement à travers une ou deux installations.

6 installations de Bruce Nauman sont présentées à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris jusqu’au 21 juin 2015.

Elles occupent les deux étages d’exposition et le jardin. Cette présentation fait ressortir la précocité de l’ association entre vidéo, performance, sculpture et son, chez Bruce Nauman. Tous ces éléments sont devenus incontournables dans les pratiques artistiques actuelles.

Pencil Lift/Mr. Rogers, 2013, présente une action qui se déroule dans l’atelier de l’artiste. La vie quotidienne, le chat qui passe et une petite performance consistant à soulever 3 crayons formant une seule ligne sont présentés sur deux grands écrans dans l’espace entièrement vitré de la Fondation Cartier. De l’autre côté on entend une performance sonore; la répétition de la phrase pour les enfants. Alors qu’à l’extérieur c’est une performance musicale qui est produite. Au sous-sol 3 pièces monumentales sont associées. Carrousel, 1988, des animaux écorchés tournent sur un axe. Les appels lancinants de l’installation Anthro/Socio, 1991 occupent tout l’espace. Dans le deuxième espace on découvre une ancienne performance vidéo, 1970/2009 qui montre deux danseuses tournant comme les aiguilles d’une montre. Continuer la lecture

NOT VITAL

Coire 13 septembre 2017.

Musée des beaux-arts: NOT VITAL. Univers privat, 9 Septembre – 19 Novembre 2017. Le deuxième sous-sol du nouvel édifice du musée des beaux-arts de Coire présente un regard rétrospectif sur l’oeuvre de Not Vital, né en 1948, qui va de 1964 à aujourd’hui. Les travaux appartiennent à plusieurs périodes, mais leur sélection insiste sur la continuité, la permanence d’une démarche.

Ainsi, c’est une gouttière, peinte en blanc, Chanala da tet, sorte de ready made, réalisé à 16 ans qui a été retenue comme affiche de l’exposition. L’appropriation est assurément l’une des caractéristiques qui revient constamment dans l’oeuvre de Not Vital. C’est aussi l’occasion pour lui d’établir un dialogue avec des savoirs artisanaux. Ici par exemple on retrouve un espace occupé par les 700 boules de neige, réalisées à Murano. D’autres traits de l’artiste ressortent, ainsi, la fascination du blanc et surtout du blanc sur blanc, le refus d’occuper l’espace massivement, la fragilité. Les sculptures sont autant de totems chancelants, comme les Sei sorelle de 1988; la référence aux animaux et au corps humain fragmenté de façon parfois cruelle. On retrouve aussi des travaux dans d’autres salles du musée. Continuer la lecture