Doug Aitken

Doug Aitken fait l’objet d’une grande exposition à la Schirn Kunsthalle de Francfort jusqu’au 27 septembre 2015. Je ne l’ai pas vue, mais comme j’ai une page bien fournie sur cet artiste et que l’on peut suivre ses travaux sur son site, je la passe sur wordpress.

Schirn Kunsthalle, Francfort Doug Aitken 9 juillet jusqu’au 27 septembre 2015

Doug Aitken- The Source. What is the Source of Creativity, Tate Liverpool 15 septembre 2012 – 13 janvier 2013.

Paris Couvent des Cordeliers: Doug Aitken Ultraworld jusqu’au 31 décembre 2005. Trois installations récentes, une série de photographies et un livre sont proposés à Paris pour la première exposition de l’artiste dans cette ville.


 

La Kunsthalle de Zurich présente des travaux de Doug Aitken du 7 juin au 8 août 2003.

Il s’agit d’une véritable rétrospective qui propose des vidéos de 1992 à aujourd’hui. L’artiste, né en 1968, montre une stupéfiante maîtrise des moyens de présentation de l’image en mouvement. Il explore ici diverses facettes d’installations possibles qui se caractérisent toutes en premier lieu par leur efficacité et leur pouvoir d’attraction sur le spectateur. Les premières pièces sont présentées sur un écran de télévision, notamment I’d Die for You, 1993, compilation des moments les plus dramatiques des films dans lesquels joue John Wayne, et un autre écran accroché au mur où l’on découvre Inflection, 1992, l’un des premiers films d’Aitken qui montre des images prises par une caméra accrochée à une fusée. Dans la seconde salle 7 grands écrans occupent un espace où le spectateur est invité à se déplacer, la seule lumière, comme dans une salle de cinéma, est celle des films. Avec Eraser, 1998 Aitken a filmé les effets d’une éruption volcanique sur l’île de Montserrat, une année après l’événement. Dans la troisième pièce on retrouve la lumière du jour pour découvrir une installation, Interiors, 2002, dans laquelle on pénètre et où sont projetés des témoignages du quotidien dans différentes parties du monde. Dans la salle suivante ce sont des compositions photographiques, Plateau, 2002-2003, qui évoquent des architectures urbaines imaginaires. Enfin on retrouve des écrans tv dans la dernière salle, disposés en étoile sur une estrade avec une installation sonore, These Restless Minds, 1998. Les films évoquent les marchés, les ventes aux enchères et les cris des marchands à travers le monde. Ainsi des facettes très diverses des possibilités de projection du film sont proposées, elles ont toutes pour point commun la capacité de happer l’attention du spectateur en jouant sur la fascination qu’exerce l’image en mouvement et les environnements sonores qui l’accompagnent. Doug Aitken rejette une approche déconstructiviste, il juxtapose des éléments du monde, du quotidien dans un ordre, selon un propos dont le concept a été déterminé à l’avance. Le kaléïdoscope qu’il projette n’est pourtant pas un collage critique, on y voit plutôt une tentative de saisir, d’appréhender le monde tel qu’il est dans sa totalité et sa simultanéité sans commentaire. Peut-être peut-on parler d’une sorte d’impressionnisme de la globalisation?


Serpentine Gallery, Londres, Doug Aitken , New Ocean (L’exposition était présentée jusqu’au 25 novembre 2001)

Doug Aitken(1968) est un artiste californien qui a participé à la Biennale de Venise en 1999 avec une installation intitulée Electric Earth pour laquelle il a obtenu un prix. Il s’agissait de la projection d’images prises en milieu urbain . De nombreux écrans permettaient au spectateur d’effectuer un parcours à travers ces écrans. Une autre installation, Into the Sun 1999, propose un reportage sur le cinéma indien couplé à d’autres éléments. On observe une fascination pour les forces de la nature, l’eau, la lave, le désert chez cet artiste, qui va de pair avec un intérêt pour la vie urbaine dans le monde occidental ou dans des pays appartenant à d’autres cultures. Il procède toutefois à une forte transformation de la documentation visuelle rassemblée. Ces travaux complexes sur l’interactivité des images, leur modification aboutissent à la création d’installations spectaculaires, dont New Ocean présenté à la Serpentine Gallery, est le nouvel exemple étonnant. Ces travaux sont produits avec l’aide d’une fondation italienne Fondazione Sandretto Re Rebaugendo per l’Arte. A la Serpentine Gallery, la visite commence par le sous-sol où l’on voit et entend de la glace qui fond sur trois grands écrans. Comme si l’on se trouvait dans une grotte ou une crevasse. L’eau est le thème de l’ensemble de l’exposition. En remontant au niveau principal on passe d’un triptyque à un panorama complet consacré à l’eau. Dans deux autres salles, on découvre, sur 8 écrans disposés en deux groupes de 4, un récit. Dans le 1er une gymnaste que l’on voit dans un train, puis lorsqu’elle fait ses exercices. Dans le second, un jeune homme indien court à travers des paysages, des magasins, des espaces de béton. Par ailleurs des images en format plus réduit sont présentées dans certains angles, lieux de passage de l’espace d’exposition. Toute la visite se fait dans le noir à l’exception de la lumière qui provient des projections. Il y a une ambition encyclopédique dans cette démarche développée autour de l’eau. On voit des gouttes, des chutes d’eau, des vagues, le bleu est partout on pense au film Le Grand bleu d’ailleurs. L’exposition rencontre un grand succès et se visite en famille. La démarche de cet artiste qui a réalisé des vidéos pour des groupes musicaux connus est révélatrice d’une recherche de diversification. S’agit-il d’un renouveau dans la conception des expositions d’art contemporain? ou plutôt, est-ce une nouvelle manière de formuler le rapport du spectateur au cinéma en lui laissant l’opportunité de se déplacer et de s’immerger totalement dans les images ? On peut aussi se demander si, constatant que le public de l’art contemporain est trop snob pour aller dans les parcs d’attraction, ceux-ci ont peut-être décidé de venir à lui. L’installation est complexe et propose au visiteur un parcours inédit dans l’espace de ce centre d’art contemporain. On peut parler d’une véritable superproduction qui investit totalement l’espace. L’artiste explore divers modes, formats de projection et de réception de l’image et du son. Le spectateur est englouti dans un ensemble de sensations fortes et fascinantes. Ceci dit les techniques employées, le cheminement proposé et la multiplicité des effets dramatiques rapprochent ce genre de travail des effets proposés dans les studios de Hollywood que le public peut visiter.

Patrick Schaefer, L’art en jeu, 26 novembre 2001. New Ocean est présentée au Kunsthaus de Bregenz jusqu’au 26 janvier 2002.


 

Artiste fréquemment exposé au cours des dernières années, Doug Aitken est très présent sur le web. Pour ceux qui disposent d’un chargement rapide, vous pourrez voir un extrait de ses vidéos.

Le Walker art center lui a commandé un projet dont voici l’adresse: http://adaweb.walkerart.org/project/aitken/

Le site de l’artiste: http://www.dougaitkenworkshop.com/

Doug Aitken a réalisé un travail sur la Camargue à l’instigation de la Fondation LUMA pour Arles 2011. On peut le télécharger: http://www.doug-aitken-arles.com/

Lorsque l’on regarde ces extraits accessibles sur le web, on constate que Doug Aitken apparait comme un artiste qui renouvelle le genre du documentaire en expérience totale.