L'ART EN JEU

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Anri Sala a été désigné pour occuper le pavillon français à la Biennale de Venise 2013.

Anri Sala sera présenté au Centre Pompidou du 2 mai au 6 août 2012.

Anri Sala sera exposé à la Serpentine Gallery à Londres du 1er octobre au 20 novembre 2011.

http://whythelionroars.net/ Commande publique de la ville de Paris à Anri Sala pour le 104

Anri Sala Centre Beaubourg jusqu'au 6 août 2012

L'exposition Anri Sala est présentée au Louisania Museum of Modern Art Humlebaek du 2 novembre au 3 février 2013.

Dans la galerie sud du centre Pompidou, Anri Sala nous offre un film de 60 minutes, plein d'émotion, de tension, de musique. Commençons par la musique : un orgue de barbarie, la répétition d'une symphonie de Tchaikovsky dans un garage, de la batterie, 10 caisses claires jouent toutes seules de façon intermittente. La mise en espace du son est remarquable. 1395 Days without red : dans une ville déserte, on nous explique que c’est Sarajevo, lors de la période où des snipers abattaient les passants, ceux-ci évitaient de porter du rouge pour éviter d'offrir une cible facile, une femme marche, court, s'arrête. Elle rejoint d’autres passants qui attendent, hésitent avant de traverser une rue. Ce récit alterne avec trois autres films. Le public marche aussi d'un écran à l'autre, il suit l’action, l’image, fait partie de cette étrange procession.

 Patrick Schaefer l' art en jeu 16 mai 2012

Anri Sala jusqu'au 15 juin 2003

Anri Sala est né en 1974 en Albanie. Il vit à Paris depuis 1996; ses travaux ont été présentés dans de nombreuses expositions. La Kunsthalle Wien lui consacre une rétrospective. L'exposition présente 4 projections sur grands écrans et plusieurs pièces sur des téléviseurs. Les travaux vont de 1997 à 2002. La première pièce est la plus récente Ghostgames, 2002. Dans la nuit, à la lumière de lampes de poches, on suit la poursuite, les apparitions, les disparitions d'un crabe sur une plage, on voit deux paires de jambes dans le sable et l'on entend le bruit des vagues. La concentration de la caméra sur ces mouvements, le caractère fragile de la lumière, la carapace translucide du crabe, créent un effet étonnant et envoûtant. Arena, 2001 évoque un zoo abandonné en Albanie, on entend les rugissements d'un tigre, alors que d'énormes chiens rôdent à l'extérieur. Tout semble délaissé, décrépi, il y a un sentiment de menace et d'attente et le film fonctionne comme une métaphore de l'état du pays. Uomoduomo, 2000, montre un vieillard endormi sur un banc du Dôme de Milan, son corps se redresse et s'affaisse dans un mouvement fascinant. Enfin Nocturnes, 1999 confronte deux témoignages, véridiques ou imaginaires celui d'un jeune soldat engagé en ex-Yougoslavie et celui d'un passionné d'aquariums à Paris.Tous deux sont émouvants parlant de leurs obsessions et de leurs expériences.

Le piège, l'absorption par une activité, l'enfermement, la lutte contre le sommeil, contre une obsession, la poursuite, forment les thèmes récurrents de ce travail qui parvient à donner une force expressive, une tension à des images banales, quotidiennes. La confrontation d'oeuvres plus anciennes et récentes révèle une approche de moins en moins narrative et de plus en plus visuelle. Sur les écrans plus petits on découvre Déjeuner avec Marubi qui ouvre l'expo et puis Intervista, 1998, Missing Landscape, 2001, Promises, 2001 et Naturalmystic, 2002. Quelques photos sont également présentées.

Lien vers un entretien avec l'artiste.