A voir au plus vite

Ici vous trouvez coups de coeur et notules! pour s’informer et suivre l’actualité artistique.

Aarau 12 février 2025

Modell Neutralität  ( Hirschhorn, Marc Bauer, Guerreiro do Divino Amor…) jusqu’au 11 mai

Berne 12 février 2025

Centre Paul Klee Le Corbusier, L’ordre des choses jusqu’au 22 juin 2025

Pour son vingtième anniversaire le centre Paul Klee propose une exposition consacrée au Corbusier. Certes il n’y a jamais eu de relations ou de contacts entre Klee et Le Corbusier, mais l’on peut trouver une parenté d’esprit chez cet architecte qui s’intéresse à tous les domaines de la création, architecture, urbanisme, peinture, sculpture, tapisserie et mobilier.

L’exposition est divisée en trois sections d’un côté l’architecture, au centre le cheminement créatif avec notamment les dessins pour les conférences données par l’architecte qui avait un sens exceptionnel de la communication et à gauche les dessins, les peintures et les sculptures réalisées d’après ses dessins. Une manière très synthétique de rendre compte de la densité et de la complexité des créations de cet élève de Charles L’Eplattenier qui devint architecte en autodidacte.

Musée des beaux-arts : Kahnweiler et Rupf. Une amitié entre Paris et Berne. 22 novembre – 23 mars. Pour rester dans la même veine cubiste et puriste, le musée des beaux-arts propose une étude approfondie de l’un des fonds les plus originaux du musée qui comporte notamment des œuvres Georges Braque Juan Gris et Pablo Picasso. Le commerçant bernois fur le premier soutien du galeriste parisien qu’il avait rencontré à Francfort, il lui offrit refuge pendant la première guerre mondiale et entretint une longue correspondance dans les années suivantes. Après 1945, c’est Hermann Rupf qui encouragea la présentation de Paul Klee par la galerie, celle-ci devint la galerie Louise Leiris par la suite. Une histoire passionnante.

A signaler que dès le 7 mars le musée présentera l’œuvre de l’artiste turinoise Carole Rama (1918 -2015) jusqu’au 13 juillet, en parallèle à celle de Marisa Merz jusqu’au 1er juin 2025.

Vevey 1er février 2025

 Musée Jenisch : Françoise Petrovitch, De l’absence jusqu’au 25 mai. En parcourant l’exposition de Françoise Petrovitch (1964), le visiteur rencontre d’abord des figures en pied de jeunes filles souvent plongées dans leur téléphone ou prenant un selfie. La figure humaine surprise au quotidien est l’un des thèmes privilégiés de l’artiste française, mais elle aborde aussi l’animal, quelques oiseaux sont à découvrir ici, il s’agit toujours de travaux sur papier, réalisés en lavis coloré. A côté d’œuvres récentes sont proposées des gravures, lithographies plus anciennes. Trois projections vidéo sont également présentées et l’on découvre deux sculptures en bronze.

Avant la grande rétrospective Félix Vallotton (1865 – 1925) qui marquera le centième anniversaire de la mort de l’artiste à Winterthour (12 avril – 7 septembre), puis à Lausanne (24 octobre – 15 février 2026), le musée Jenisch propose un hommage à Félix Vallotton associant la présentation de gravures sur bois aux travaux d’une dizaine d’artistes contemporains, une exposition préparée par les étudiants et les ateliers de l’Ecal.

Bâle Riehen 1er février 2025

Lumières du Nord jusqu’au 25 mai

La Fondation Beyeler nous emmène dans la toundra autour du cercles polaire avec des peintres de paysage canadiens, norvégiens, suédois et finnois. Edouard Munch et Akseli Galen- Kallela (qui fit l’objet d’une rétrospective au musées Jaquemart André à Paris) sont bien connus, les autres artistes qui ont travaillé au cours des trente premières années du XXe siècle le sont moins, malgré une exposition sur la peinture « impressionniste » au Canada proposée par la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en 2020.

Lausanne 2 janvier 2025. Bilan 2024

En 2024, j’ai visité environ 80 expositions dans des institutions publiques sans compter les galeries. En consultant mon bilan de 2023 j’observe que j’arrivais au même chiffre.

Si j’essaie de fixer une impression d’ensemble, je constate que de manière générale on assiste à un renversement des narrations traditionnelles de l’histoire de l’art, ce mouvement a commencé il y a plus de 20 – 30 ans, lors de l’ouverture de la Tate Modern par exemple en 2000. Un processus de réévaluation se déploie de plus en plus dans toutes les institutions qui mettent en évidence des artistes longtemps négligés. Un cheminement qui va de pair avec un réexamen des hiérarchies et des critères esthétiques qui ont dominés les discours. L’un des mots clefs que l’on retrouve souvent est invisibilisation, il s’efforce de déconstruire les formes d’exclusion, en questionnant l’effacement des femmes, ou en s’interrogeant sur la mise en avant d’une ou deux personnalités au détriment d’autres créateurs pourtant souvent très actifs, mais moins visibles. On a pu constater ce courant dans les expositions célébrant le centenaire du Manifeste surréaliste qui ont donné un regard plus équitable et plus pluriel. L’organisation thématique d’une exposition permet de nombreux aller-et-retours dans la chronologie et donne précisément l’opportunité d’introduire des productions longtemps négligées. Ce mode de productions peut être manipulé avec plus ou moins de finesse et d’exigence. Les expositions monographiques ont toutefois encore une place et j’ai particulièrement apprécié celle de Robert Ryman au musée de l’Orangerie à Paris.

Une autre approche est celle qui consiste à inviter un ou des artistes contemporains à se confronter aux collections d’un musée. Avec A propos Hodler, le Kunsthaus de Zurich a tapé fort. 60 toiles de Hodler et une trentaine d’artistes contemporains ont questionné l’actualité de l’artiste symboliste suisse le plus célèbre, devenu une icône. En l’examinant sous différents angles : le symbolisme, la représentation du paysage, l’engagement social, le corps humain, le portrait et l’autoportrait en particulier, ces créateurs contemporains ont montré qu’il était intéressant, même descellé de son piédestal ou privé des narrations habituelles qui entourent sa présentation
Je pourrais encore relever la place faite aux œuvres qui expriment une angoisse environnementale afin de faire de l’art un espace de réflexion sur les enjeux environnementaux visant à élargir les cadres narratifs. Une autre tendance est la pratique holistique, la connexion avec le sacré visant à renouer avec des dimensions spirituelles ou rituelles, la recherche des racines. Elle s’exprime dans le succès remporté par l’exposition Marina Abramovic à Zurich et on la percevait dans les installations de plusieurs artistes présentés à la Biennale de Lyon.

Un commentaire

  1. Ping : Anonyme

Laisser un commentaire