www.art-en-jeu.ch

--Cette page propose des textes sur Christo, Yves Klein, Robert Rauschenberg, Jean Tinguely, le nouveau réalisme.

Musée Tinguely Bâle

Arman 16 février - 15 mai 2011

Robert Rauschenberg - Jean Tinguely Collaborations

Le Musée Tinguely à Bâle évoque les collaborations entre Robert Rauschenberg et Jean Tinguely du 14 octobre au 17 janvier 2010. L'exposition et le catalogue documentent la période de 1960 à 1962. Les deux artistes se sont rencontrés lors d'Hommage à New York pour laquelle Rauschenberg a réalisé une petite pièce Money Thrower et leur dernière collaboration date de 1962 à Amsterdam pour Dylaby. Par ailleurs le musée présente une quarantaine d'assemblages réalisés par Rauschenberg avec des matériaux de récupération entre 1986 et 1995 sous le titre de Gluts.

Fondation de l'Hermitage, Lausanne

Christo et Jeanne-Claude Over the River A Work in Progress jusqu'au 24 mai 2009

Après le musée cantonal des beaux-arts de Lausanne en 1987, la Fondation Beyeler en 1998 avec l'emballage des arbres du parc, le Centre Pasqu'art à Bienne en 2004 qui leur consacra une importante exposition, la Fondation de l'Hermitage à Lausanne permet de découvrir un projet en cours de Christo et Jeanne-Claude.

En effet étant donné l'ampleur des réalisations des deux artistes et leur caractère éphémère, ils ont pour habitude de présenter leur projet le plus récent sous la forme d'une exposition itinérante afin de récolter des fonds et de le faire connaître.

Ils sont d'ailleurs intervenus à plusieurs reprises en Suisse, en plus des expositions mentionnées, ils ont emballé la Kunsthalle de Berne en 1968 et développé un projet non réalisé pour le jet d'eau de Genève en 1975.

Le projet présenté ici pourrait être réalisé en 2012, il s'agit de couvrir la rivière Arkansas dans le Colorado sur une longueur de 64 km. L'exposition présente des dessins et collages pour cette réalisation dont la première idée date de 1992.

On trouve sur Youtube une présentation de l'exposition par les deux artistes : http://www.youtube.com/watch?v=6jOw4YQOZPI

Patrick Schaefer L'art en jeu, 14 février 2009

Grand Palais, Paris. Le nouveau réalisme jusqu'au 2 juillet 2007

Le Grand Palais évoque le nouveau réalisme jusqu'au 2 juillet en présentant les œuvres des artistes qui ont gravité dans ce groupe entre 1957 et 1970. La présentation est assez traditionnelle avec une priorité donnée aux œuvres de qualité et un souci d'équilibrer la présence de chaque artiste. A relever la projection de l'excellent film qui évoque l'opération Dylaby, « labyrinthe dynamique » à Amsterdam en 1962. L'exposition est divisée en douze chapitres qui recouvrent les diverses facettes du mouvement. Les affichistes "le lyrisme à la sauvette"; le geste et l'empreinte; actions, spectacles, histoire; dialogue avec Duchamp; la Biennale de Paris 1959, le nouveau réalisme à Paris et à New York 1961; détruire "homage to New York " de Jean Tinguely en 1960; Pompéi mental; grammaire de l'objet; Dylaby en plus de la projection du film, Daniel Spoerri a reconstitué la salle Espace basculé avec de fausses oeuvres et Martial Raysse propose Raysse Beach; nouveaux matériaux; hygiène de la vision. Treize artistes sont représentés par des groupes d'oeuvres importants Yves Klein, Jean Tinguely, Arman, Martial Raysse, César François Dufrêne, Jacques Villeglé, Raymond Hains, Daniel Spoerri, Gérard Deschamps, Nikide Saint Phalle, Mimmo Rotella et Christo; on retrouve également d'autres protagonistes occasionnels. L'esprit de l'époque, la jeunesse des protagonistes ressort bien de l'exposition, ce qui donne une réelle actualité aux oeuvres.

L'exposition sera présentée à Hanovre au Sprengel Museum du 9 septembre au 7 janvier 2008.

Patrick Schaefer 9 mai 2007

Musée national d'art moderne, Centre Pompidou

Yves Klein, Corps, couleur, immatériel jusqu'au 5 février 2007

L'exposition Yves Klein offre une vision impressionnante du travail de cet artiste dont la carrière fut fulgurante du manuel de judo publié en 1954 au mariage solennel qui précède de peu la crise cardiaque qui devait l'emporter. Huit années d'activité artistique pour ce personnage décédé à 34 ans qui réalisa près de 1'500 oeuvres au cours de cette période. Les monochromes bleus diffusent toute leur force, plus loin on trouve l'incarnation du rose et l'illumination de la matière avec l'or. Les éponges évoquent les spectateurs imprégnés par les oeuvres! Un chapitre est consacré à l'architecture de l'air, les recherches développées autour du thème du mur de feu et d'eau. Enfin les anthropométries: le pinceau humain, les toiles brûlées. L'exposition s'achève avec les trilogies qui réunissent l'or, le rose et le bleu et le film du mariage ahurissant de l'artiste avec la soeur de Günter Uecker. Un cheminement complet sur une période très courte. En plus des oeuvres elles-mêmes, des films, des enregistrements sonores et des photographies sont proposées. Car si Klein travaillait sur l'immatériel, il veillait à conserver des témoignages de toutes ses actions. La perception de Klein bénéficie beaucoup d'une présentation aussi complète. En effet on rencontre dans de nombreux musées une ou deux pièces qui signifient, comme une icône, un emblème, le début des années 1960, mais ici on découvre l'énergie et les quêtes de Klein qui vont bien au-delà de ces signes devenus trop familiers.

A Bâle signalons que le Musée Tinguely se tourne lui vers l'amour avec Niki & Jean L'art et l'amour jusqu'au 21 janvier 2007 qui présente les oeuvres réalisées en collaboration par les deux artistes.

Patrick Schaefer, L'art en jeu 22 octobre 2006