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Paris 25 mars – 31 mars 2025
Fondation Giacometti Alberto Giacometti/ Petrit Hallilaj jusqu’au 8 juin. L’institut Giacometti poursuit une série de fécondes rencontres entre des artistes contemporain et le fonds Giacometti si riche qu’ils abritent. Cette fois c’est l’intérêt de Giacometti pour le dessin d’enfant dont il existe des traces dans ses carnets, mais aussi l’attraction de l’infiniment petit dans certaines de ses œuvres qui ont été retenues par l’artiste kosovar qui développe un superbe dialogue avec une sélection passionnante, des dessins, carnets, sculptures et même des socles. Une méditation au-delà de l’enfance sur la fragilité, le passage.
Musée du Luxembourg Tous Léger jusqu’au 20 juillet. Un titre intrigant pour une exposition surprenante qui explore des cheminements comparables autour d’intérêts et de fascinations similaires dans les recherches de Fernand léger et celles des nouveaux réalistes, théorisés par Pierre Restany. L’exposition présente aussi quelques exemples du Pop art, puis une place considérable est faite à Niki de Saint Phalle chez qui les points communs avec Léger sont particulièrement évidents : l’intérêt pour l’art public, la céramique, une expression joyeuse et colorée. C’est une exposition du musée de Nice qui repose en bonne partie sur leur collection.
Musée de la chasse & de la nature, Fondation François Sommer : Edy Dubien, s’éclairer sans fin jusqu’au 4 mai. Ce très étonnant musée, véritable cabinet d’amateur, accueille également des expositions d’art contemporain. Edy Dubien (1963) entretient, exprime une relation intense, qui relève presque du chamanisme avec le monde animal qu’il exprime par des dessins saisissants et pour l’occasion également avec des sculptures, des céramiques et des installations. Il y a une sincérité et une intensité émouvante dans ce travail. Pour l’occasion il est allé au-delà du dessin en réalisant des œuvres plastiques en plâtre ou en céramique qui mettent en scène les mêmes questions, affirmations.
Beaubourg, Centre Pompidou: Énormément bizarre. La collection Jean Chatelus donation de la Fondation Antoine de Galbert jusqu’au 30 juin. Cette exposition reconstitue la collection d’un passionné d’art contemporain décédé en 2021 qui s’était laissé submerger par sa passion et vivait entouré d’œuvres parfois de grandes dimensions. Dans la suite du surréalisme, il était attiré par les accumulations, les expressions violentes et très peu par la peinture. Cette collection avait déjà été présentée partiellement au musée d’art moderne de Paris et à la fondation de Galbert, mais c’est la première fois qu’on la découvre presque complète. Une présentation étonnante qui casse avec les accrochages muséographiques traditionnels. Olaf Breuning et Urs Lüthi figurent dans la collection.
Musée d’Orsay L’art dans la rue jusqu’au 6 juillet. Le musée d’Orsay propose une évocation du développement de l’affiche dans la seconde moitié du XIXe siècle à Paris. L’approche didactique explique le procédé de la lithographie en couleurs avec des écrans interactifs et l’exposition évoque tous les grands noms de l’avant-garde qui ont investi ce mode d’expression: les Nabis, Eugène Grasset, Théophile Steinlen, Alphonse Mucha et Toulouse Lautrec en particulier sans oublier au début du XX e siècle Léonetto Cappiello. L’exposition retrace l’évolution socio-économique à l’origine de cet essor.
Il vaut toujours la peine d’aller jusqu’au Palais de Tokyo, en ce moment deux présentations monographiques sont à retenir parmi d’autres jusqu’au 11 mai. Rammellzee est une figure de l’underground new-yorkais (1960 – 2010), à la fois musicien et plasticien situé entre le hip-hop et la science-fiction, la mise en scène de ses travaux est impressionnante. Raphaël Barontini né en France en 1984 avec Quelque part dans la nuit le peuple danse évoque l’histoire de Haïti par des travaux en tissu et broderie majestueux.
Yverdon-les-Bains 28 février 2025
Cacy Humanilia, Histoires d’un bestiaire contemporain jusqu’au 24 mai
Onze artistes connus ou émergents pour faire le point sur les relations homme – animal dans l’art d’aujourd’hui. Le Cacy propose d’explorer les relations entre l’homme et l’animal avec les travaux de onze artistes, certains connus comme Joana Vasconcelos et Zilla Leutenegger ou Basim Magdy qui expose en ce moment à la Kunsthalle de Berne. La plupart sont suisses et relativement émergents, ils ont réalisé des œuvres spécifiques pour ce lieu et répondu à la thématique proposée. Citons Gina Fischli, Lucie Kohler, Gregory Sugnaux et Romain Rochat.
Pully 22 février 2025
Musées de Pully Hodler Un modèle pour l’art suisse jusqu’au 25 mai
En collaboration avec le musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, le musée de Pully propose un regard sur la peinture suisse du premier quart du XXe siècle. De très belles toiles rassemblées autour de divers thèmes permettent de reconsidérer cette période.
Aarau 12 février 2025
Modell Neutralität ( Hirschhorn, Marc Bauer, Guerreiro do Divino Amor…) jusqu’au 11 mai
Berne 12 février 2025
Centre Paul Klee Le Corbusier, L’ordre des choses jusqu’au 22 juin 2025
Pour son vingtième anniversaire le centre Paul Klee propose une exposition consacrée au Corbusier. Certes il n’y a jamais eu de relations ou de contacts entre Klee et Le Corbusier, mais l’on peut trouver une parenté d’esprit chez cet architecte qui s’intéresse à tous les domaines de la création, architecture, urbanisme, peinture, sculpture, tapisserie et mobilier.
L’exposition est divisée en trois sections d’un côté l’architecture, au centre le cheminement créatif avec notamment les dessins pour les conférences données par l’architecte qui avait un sens exceptionnel de la communication et à gauche les dessins, les peintures et les sculptures réalisées d’après ses dessins. Une manière très synthétique de rendre compte de la densité et de la complexité des créations de cet élève de Charles L’Eplattenier qui devint architecte en autodidacte.
Musée des beaux-arts : Kahnweiler et Rupf. Une amitié entre Paris et Berne. 22 novembre – 23 mars. Pour rester dans la même veine cubiste et puriste, le musée des beaux-arts propose une étude approfondie de l’un des fonds les plus originaux du musée qui comporte notamment des œuvres Georges Braque Juan Gris et Pablo Picasso. Le commerçant bernois fur le premier soutien du galeriste parisien qu’il avait rencontré à Francfort, il lui offrit refuge pendant la première guerre mondiale et entretint une longue correspondance dans les années suivantes. Après 1945, c’est Hermann Rupf qui encouragea la présentation de Paul Klee par la galerie, celle-ci devint la galerie Louise Leiris par la suite. Une histoire passionnante.
A signaler que dès le 7 mars le musée présentera l’œuvre de l’artiste turinoise Carol Rama (1918 -2015) jusqu’au 13 juillet, en parallèle à celle de Marisa Merz jusqu’au 1er juin 2025.
Vevey 1er février 2025
Musée Jenisch : Françoise Petrovitch, De l’absence jusqu’au 25 mai. En parcourant l’exposition de Françoise Petrovitch (1964), le visiteur rencontre d’abord des figures en pied de jeunes filles souvent plongées dans leur téléphone ou prenant un selfie. La figure humaine surprise au quotidien est l’un des thèmes privilégiés de l’artiste française, mais elle aborde aussi l’animal, quelques oiseaux sont à découvrir ici, il s’agit toujours de travaux sur papier, réalisés en lavis coloré. A côté d’œuvres récentes sont proposées des gravures, lithographies plus anciennes. Trois projections vidéo sont également présentées et l’on découvre deux sculptures en bronze.
Avant la grande rétrospective Félix Vallotton (1865 – 1925) qui marquera le centième anniversaire de la mort de l’artiste à Winterthour (12 avril – 7 septembre), puis à Lausanne (24 octobre – 15 février 2026), le musée Jenisch propose un hommage à Félix Vallotton associant la présentation de gravures sur bois aux travaux d’une dizaine d’artistes contemporains, une exposition préparée par les étudiants et les ateliers de l’Ecal.
Bâle Riehen 1er février 2025
Lumières du Nord jusqu’au 25 mai
La Fondation Beyeler nous emmène dans la toundra autour du cercles polaire avec des peintres de paysage canadiens, norvégiens, suédois et finnois. Edouard Munch et Akseli Galen- Kallela (qui fit l’objet d’une rétrospective au musées Jaquemart André à Paris) sont bien connus, les autres artistes qui ont travaillé au cours des trente premières années du XXe siècle le sont moins, malgré une exposition sur la peinture « impressionniste » au Canada proposée par la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en 2020.
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