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Cette page contient des articles sur William Hogarth, Diego Velazquez,

Velazquez

National Gallery Londres jusqu'au 21 janvier 2007

La National Gallery à Londres propose une rétrospective complète de Diego Velazquez (1599 - 1660). 46 toiles (le tiers de l'oeuvre connu), dans quatre salles sans Les Ménines. Mais le Prado, qui abrite une grande partie de l'oeuvre, a prêté huit toiles importantes, alors que la National Gallery en possède neuf. Organisée chronologiquement l'exposition fait ressortir l'extraordinaire singularité d'un peintre qui était avant tout le portraitiste de la cour d'Espagne et qui pourtant a gardé le pouvoir d'estomaquer chaque spectateur.

La plupart des toiles surprennent, sont inattendues même si on les connaît déjà !. Dans la première salle des scènes de cuisine et puis surprise! dans certaines de ces scènes, il a introduit dans le fond comme une fenêtre ou une porte à travers laquelle on découvre une scène religieuse, le Christ dans la maison de Marthe et Marie et le Christ à Emmaus, 1618. Au premier plan la présentation des denrées alimentaires, des ustensiles en grès, les figures burinées des deux cuisinières et dans le fond une atmosphère toute différente pour la scène religieuse. Après ses débuts tournés vers la représentation des figures du peuple, l'artiste accède à la peinture religieuses et mythologique. Dans Mars dans la forge de Vulcain il y a une émotion incroyable chez les hommes torses nus représentés surpris dans leur travail. Par ailleurs les commandes de portraits qui sont sa principale activité occupent la troisième et la moitié de la quatrième salle. L'exposition s'achève sur le seul nu féminin connu de Velazquez la Venus Rockeby , peinture horizontale, corps allongé de dos, blanc alors qu'on découvre le visage dans le miroir où le modèle s'examine, une atmosphère visionnaire. Elle est flanquée des deux grandes figures si étranges d'Esope et de Mars. En sortant de l'exposition on pense à tous ceux qui ont rendu hommage à Velazquez: Manet, Picasso, Bacon en exprimant leur fascination pour ces oeuvres.

Patrick Schaefer, L'art en jeu 28 11 2006

Musée du Louvre

William Hogarth 1697 - 1764 jusqu'au 8 janvier 2007

L'automne parisien est très anglais (enfin! dira-t-on puisque c'est la première rétrospective consacrée à cet artiste en France) avec une importante rétrospective dédiée à William Hogarth (1697 - 1764) au Louvre et l'exposition sur le portrait au Grand Palais: Portraits publics, portraits privés 1770 - 1830 jusqu'au 9 janvier 2007, qui vient heureusement la compléter en développant un parcours original qui va du néoclassicisme au romantisme. Il confronte ainsi les traditions françaises et anglaises du portrait tout en laissant une place à d'autres écoles européennes.

La rétrospective Hogarth rend justice au peintre et au graveur tout en le situant dans le contexte du mouvement des Lumières au Royaume-Uni qui précéda celui qui devait se développer en France. Dès 1695, la censure pour la presse est abolie et c'est dans un climat de liberté scientifique et intellectuelle avec des personnalités comme Newton et Locke que Hogarth développe son oeuvre. Celle-ci est à la fois théorique et figurative. L'exposition souligne l'importance de ce contexte. Hogarth est considéré comme le premier peintre anglais et le fondateur de l'école anglaise devenue une quarantaine d'années après sa mort la plus innovatrice en Europe. On connaît surtout Hogarth par ses gravures, par contre ses peintures ont rarement quitté le Royaume-Uni. Il a défendu la ligne serpentine dans son ouvrage théorique paru en 1753, The Analysis of Beauty, qui va inspirer notamment l'essor des jardins anglais en opposition totale aux jardins à la française conçus comme une structure géométrique. Partout on retrouve cette ligne qui symbolise le mouvement, la vie et la perception du spectateur.

Les oeuvres de Hogarth qui laissent une place au mouvement, à la narration vont de pair avec la naissance du roman. Les séries les plus célèbres sont La carrière d'une prostituée ( The Harlot's Progress), La carrière d'un roué (The Rake's Progress) et le "Marriage à la mode". Portraitiste remarquable il développa les Conversation Piece qui devinrent les portraits bourgeois typiques du XVIIIe siècle.

L'exposition sera présentée à Londres à la Tate Britain du 7 février au 29 avril 2007, puis à Madrid.

L'artiste Yinka Shonibare s'est inspiré de Hogarth dans la série de photographies Diary of a Victorian Dandy qui concluent l'expositon par une note contemporaine.

Patrick Schaefer, L'art en jeu 22 octobre 2006

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