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Cette page Contient des articles consacrés à Max Beckmann, Lovis Corinth, Oskar Kokoschka,

Le musée de Philadelphie annonce Léger: Modern art and the Metropolis 14 octobre - 5 janvier 2014

Les estampes de Lovis Corinth font l'objet d'une exposition au musée des beaux-arts de Bâle jusqu'au 6 février 2011.

La rétrospective Lovis Corinth ( 1858 - 1925) proposée par le musée d'Orsay jusqu'au 22 juin 2008 et qui sera aussi visible à Leipzig et à Ratisbonne est très impressionnante. Assurément si l'on connaît peut-être quelques autoportraits du peintre, le reste de son oeuvre est rarement montré. Non seulement les toiles mais aussi les dessins et les aquarelles sont une révélation.

Il est rare de voir un travail aussi complet, resté largement méconnu. Autoportraits, scènes mythologiques, mises en scène téâtrales de personnages, natures mortes, paysages, portraits de personnalités sont les principaux thèmes autour desquels les oeuvres sont réunies.

Le spectateur est accueilli par un autoportrait où Corinth boit du champagne avec son épouse et modèle, on devine d'emblée une solide personnalité. On le trouve ensuite confronté aux sujets mythologique et religieux pour lesquels il développe des expressions véhémentes. Il reste toujours placé d'une certaine façon sous l'influence de Rembrandt. Le nu est un thème important avec une toile étonnante que l'on pourrait prendre pour un Lucian Freud. On retrouve d'autres autoportraits et des portraits de personnalités. Il aborde également le paysage et la nature morte. Anselm Kiefer a été invité à rendre hommage à Corinth par une composition.

Au Museum der bildenden Kunst de Leipzig du 11 juillet au 19 octobre 2008

Patrick Schaefer, 28 mai 2008

Vienne, Albertina

Oskar Kokoschka. Exil und neue Heimat 1934 - 1980 jusqu'au 13 juillet 2008.

Kokoschka et la musique Vevey, musée Jenisch jusqu'au 9 septembre 2007

Pour marquer le vingtième anniversaire de la création de la Fondation Kokoschka, le musée Jenisch à Vevey, où les oeuvres de cette Fondation sont déposées, consacre une exposition au thème Kokoschka et la musique. Une problématique essentielle pour cet artiste qu'il a traitée de façon passionnante, il apparaît surtout fasciné par le pouvoir de la musique sur les auditeurs et surtout les auditrices. La manière dont la musique modifie les traits du visage des personnes qu'il observe. Une approche psychologique qui l'a préoccupé au cours de toute sa vie et qu'il a traduite de façons très diverses. On y sent la proximité du milieu viennois dans lequel il a évolué. Il ne cherche pas à traduire l'espace musical par un espace pictural come le font la plupart des artistes qui s'intéressent à cette relation. C'est l'effet psychologique de la musique et plus largement le rôle de cele-ci dans les relations entre les gens qui l'intéressent.

Matin et soir, le pouvoir de la musique est le titre d'une toile retenue d'ailleurs comme affiche de l'exposition. Cette version au Kunsthaus de Zurich date de 1966 - 1976; une autre version est beaucoup plus ancienne 1918 -1920. Elle n'est pas exposée ici, par contre on découvre une suite de lithographies presque contemporaines Le concert, 1921 qui fixent l'évolution de la physionomie d'une femme, Kamilla Swoboda au cours d'un concert. Une variation d'observation vraiment extraordinaire. Tout près se trouve un magnifique portrait dessiné d'Alma Mahler. Cette dernière inspira également à l'artiste 11 lithographies de 1916-1917 à partir d'une cantate de Bach.

La sensibilité de Kokoschka (1886 - 1980) pour la musique l'amena à développer des amitiés avec plusieurs musiciens, on découvre deux portraits peints de Pablo Casals, trois dessins représentant Sjatoslav Richter en 1965. Le peintre collabora avec des metteurs en scène et ses écrits furent mis en musique. Ainsi la pièce Assassin espoir des femmes de 1907, qui fut reprise par Paul Hindemith. Kokoschka écrivit un Orphée et Eurydice qui devint le livret d'un opéra composé par Ernst Krenek. Par ailleurs on trouve aussi dans l'exposition une suite de dessins pour la mise en scène du Bal masqué de Verdi à Florence en 1963. Une salle est consacrée à la présentation de 10 toiles et 2 tapisseries appartenant à la Fondation, mais sans lien direct avec la musique.

En parcourant cette exposition et surtout la première salle à droite, je pensais à plusieurs artistes contemporains, en particulier David Hockney et surtout Lucian Freud qui s'attache aussi à l'évolution des traits de ses modèles.

Vevey, Musée Jenisch Kokoschka et la musique 7 juillet - 9 septembre 2007.

Vous trouverez sur L'art en jeu une page consacrée aux expositions, fort nombreuses, qui traitent du thème de la musique et des artistes plasticiens.

Patrick Schaefer, L'art en jeu 22 juillet 2007

Pinakothek der Moderne, Munich:

Frauen. Pablo Picasso, Max Beckmann, Willem de Kooning jusqu'au 15 juillet 2012

Sous le titre Femmes, la Pinakotek der Moderne propose jusqu'au 15 juillet une stupéfiante confrontation entre Picasso, Beckmann et de Kooning. Au premier abord on pourrait penser qu'il s'agit seulement d'associer de grands noms pour attirer la foule, mais l'on a tort. En réalité, c'est peut-être l'occasion de voir l'une des plus belles expositions de peinture du XXe siècle que l'on n'ait jamais montée. La confrontation Beckmann - Picasso fonctionne magnifiquement, même si Beckmann est moins souple, moins versatile que Picasso. Les oeuvres choisies d'une grande qualité montrent qu'il tient le coup, quant aux toiles de de Kooning, elles apparaissent comme un contrepoint, une ouverture, un éclatement vers une peinture intense ouverte et dense qui exprime la passion.

Max Beckmann. Die Landschaften.

Le musée des beaux-arts de Bâle présente une exposition sur les paysages de Max Beckmann du 4 septembre au 22 janvier 2012. Parallèlement le Städel Museum de Francfort propose Beckmann & Amerika du 7 octobre au 8 janvier 2012 et le musée des beaux-arts de Leipzig Max Beckmann. Von Angesicht zu Angesicht du 17 septembre au 22 janvier 2012.

La présentation chronologique des paysages de Beckmann par le musée de Bâle propose une véritable plongée dans le travail du peintre. Attiré dès le début par les plages désertées, des atmosphères hivernales, Beckmann développe une approche quasi sculpturale du paysage (Viareggio, 1925 avec 3 voiles étonnantes). Il associe les plans de manière synthétique et vigoureuse opposant les vastes étendues à des premiers plans denses animés par des figures ou des éléments d'architecture. On perçoit cette atmosphère sombre dès la Grande jetée de 1905. On la retrouve dans la vue impressionnante en noir gris et blanc très intense du Port de Gênes, 1927. Il parcourt les côtes européennes de Scheveningen à Nice ou s'attarde parfois dans un parc à Baden Baden. Bien que l'esprit stylistique de la peinture Beckmann soit très différent, on est tenté de faire un rapprochement avec Albert Marquet dans cette approche du paysage. Ce dernier parcourt lui aussi les côtes européennes et affectionne les vues prises avec un premier plan important souvent à travers une fenêtre.

Patrick Schaefer, L'art en jeu 2 octobre 2011

Max Beckmann - Rêve de la vie

Centre Paul Klee Berne jusqu'au 18 juin 2006

Max Beckmann (1884 - 1950) est un peintre encore relativement mal connu, bien qu'il fasse l'objet de nombreuses expositions depuis quelques années. On citera l'exposition Max Beckmann et Paris au Kunsthaus de Zurich en 1998 qui confrontait les oeuvres de cet artiste à des toiles de Matisse, Braque, Picasso, Léger ou Rouault et la rétrospective Beckmann proposée par Beaubourg à Paris en 2002 qui montrait de très grandes compositions en soulignant la dimension mythologique et historique de son inspiration.

Le centre Paul Klee à Berne a choisi de présenter une exposition Max Beckmann - le rêve de la vie comme première exposition temporaire destinée à accompagner son activité dédiée à la présentation permanente des oeuvres de Paul Klee. Loin d'être une rétrospective, il s'agit d'une présentation de toiles de format moyen choisies pour les motifs traités par l'artiste. En effet le rêve, le spectacle, les musiciens, les saltimbanques, le cirque, les masques sont des thèmes abordés par Beckmann que l'on retrouve chez Klee traités de façon très différente.

Au premier abord la relation entre Paul Klee et Beckmann ne paraît pas évidente du tout, mais il est vrai que cette approche tournée vers l'iconographie fait ressortir des préoccupations communes, partagées par beaucoup d'autres artistes de la première moitié du XXe siècle. Beckmannn apparaît ainsi plutôt comme un contrepoint opposé à Klee, pourtant pour annoncer l'exposition quelques toiles ont été placées dans l'espace consacré à Klee, ce qui crée une confrontation tout à fait intéressante. L'approche est originale elle permet certainement d'élargir le contexte historique habituellement associé à Klee comme l'évocation de son activité au Bauhaus par exemple et c'est une bonne idée de l'inscrire dans le contexte général de la peinture du XXe siècle. On peut s'étonner de l'absence de l'oeuvre graphique de Beckmann pourtant très importante et qui suggérerait sans doute d'autres confrontations.

Patrick Schaefer, L'art en jeu 11 mai 2006

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