Chronique

Chronique

 (cette page reprend les textes de la page d’accueil dès qu’ils sont échus, depuis janvier 2014. Vous trouvez les liens vers les articles dans la liste des articles qui sont classés par années.) La chronique 2001 – 2013 est ici.

Zurich 26 mars 2024

Kunsthaus Zurich: A propos Hodler jusqu’au 30 juin

60 toiles de Hodler et une trentaine d’artistes contemporains interrogent l’actualité de l’artiste symboliste suisse le plus célèbre qui a acquis le statut d’une icône. Ces créateurs contemporains l’interrogent en l’examinant sous différents angles : le symbolisme, la représentation du paysage, l’engagement social, le corps humain, le portrait et l’autoportrait en particulier
Une partie des artistes a fait partie de la commission de conception de l’exposition et propose un accrochage dense et intense sur des parois colorées allant jusqu’à la superposition d’œuvres de Hodler sur d’autres en l’occurrence une forêt en feu de Nicolas Party avec un lansquenet et un immense paysage de montagnes avec une femme.

Dans le nouveau bâtiment on découvre une rétrospective de l’artiste autrichienne Kiki Kogelnik jusqu’au 14 juillet.

Lausanne 11 mars 2024

Mudac Objets de désir. Surréalisme & Design jusqu’au 4 août. Le Mudac entame la saison surréaliste de Plateforme 10 qui se poursuivra avec une exposition Man Ray à photo Elysée dès le 29 mars et une présentation sur les surréalistes et le jeu dès le 12 avril au musée des beaux -arts.

L’exposition du Mudac est reprise du musée  Vitra de Weil am Rhein. Elle évoque également une présentation dédiée au surréalisme par le centre Pompidou en 2013 – 2014 intitulée Le surréalisme et l’objet qui se basait sur des vues photographiques des principales expositions surréalistes.

Paris 11 mars 2024

Le Palais de Tokyo présente quatre expositions jusqu’au 30 juin. En particulier une carte blanche à Mohamed Bourouissa, Signal, dans la grande salle du rez et une exposition dédiée aux expressions d’artistes réfugiés, migrants sous le titre de Dislocations au sous-sol.

Musée de l’Orangerie Robert Ryman Le regard en acte jusqu’au 1er juillet

Robert Ryman (1930 – 2019) fait partie des artistes qui ont le plus interrogé la nature de la toile du cadre, de l’espace, de la relation au mur. L’exposition proposée par le musée de l’Orangerie propose un hommage stimulant. En découvrant ou redécouvrant ces toiles on est frappé par l’influence qu’il a exercé sur de nombreux artistes. Au premier abord il parait un peu comme un équivalent de Rothko en blanc, mais dans un esprit plus systématique. Venu du jazz, il explore différents processus ou situations avec rigueur. Le musée de l’Orangerie consacre rédulièrement des expositions aux artistes américains qui ont développé différentes formes d’abstraction après 1945, dont la démarche peut être mise en relation avec les dernières recherches de Monet notamment les Nymphéas. Cette fois avec Robert Ryman, c’est l’un des artistes les plus rigoureux qui est présenté.

Jeu de Paume Bertille Bak abus de souffle jusqu’au 10 mai 2024

A la jonction du documentaire, de l’animation sociale et du miltantisme les réalisations de Bertille Bak (1983) offrent une vision saisissante de nombreuses problématiques liées au travail dans le monde entier. Décortiquage de crevettes au Maroc, travail des enfants dans les mines, cireurs de chaussures ou encore spectacles folkloriques pour des touristes avides d’exotisme, le champ d’exploration de Bertille Bak est très vaste. Elle obtient des résultats percutants qui sont présentés ici sous la forme d’une rétrospective des dix dernières années. Bertille Bak fait exploser les catégories pour parvenir à des expressions qui entrelacent documentaire, imagination, fantaisie et même fantastique pour traiter de la mondialisation.

Genève 4 février 2024

Musée d’art et d’histoire: L’ordre des chose, carte blanche à Wim Delvoye jusqu’au 16 juin.

Un système de roulement à bille bruyant et sautillant a envahi les salles du  musée d’art et d’histoire. Les rails passent partout, suspendus aux plafonds, ils traversent les murs, les gravures comme les prisons de Piranèse, les tableaux les plus prestigieux: Picasso, les sculptures anciennes. Certaines sculptures sont même totalement occupées par ces billes folles qui tournent en rond comme des souris dans une cage.

En plus de cette installation spécifique l’artistes présente quelques œuvres importantes qui ont jalonné sa carrière: les dessins pour Cloaca sont mis en relation avec des esquisses de Jean Tinguely. La collection des couvertures de boîtes de vache qui rit avec des monnaies anciennes notamment. Une structure néogothique s’invite dans une salle médiévale, alors qu’une carrosserie fait face aux armures anciennes.

Soleure 22 janvier 2024

Musée des beaux-arts Soleure: Yves Netzhammer jusqu’au 12 mai.

En consultant mon site, je réalise que c’est en 2003 au Helmhaus à Zurich que j’ai découvert pour la première fois les travaux d’Yves Netzhammer, depuis il a réalisé d’innombrables films d’animation, mis en scène de nombreuses expositions et travaux publics en Suisse et à l’étranger. La dernière exposition que j’ai vue en Suisse, c’était au Haut Konstruktiv à Zurich en octobre 2022. On le retrouve à Soleure où il occupe toutes les salles du rez-de-chaussée avec deux films d’animation, des installations mobiles, des dessins muraux et une salle entièrement couverte de peintures….

Lausanne 31 décembre 2023

La fin de l’année rime avec l’établissement d’un bilan ! Parmi les expositions visitées en Suisse, à Paris, mais aussi à Barcelone et à Turin lesquelles m’ont le plus intéressé ? J’ai parcouru un peu plus de 80 expositions institutionnelles sans compter les galeries d’art privées.

Commençons par la Suisse. A Genève, au musée d’art et d’histoire: Ugo Rondinone,When the Sun goes down and the Moon comes up.  A Aarau au Kunsthaus : Augustin Rebetez Vitamin et en deuxième partie d’année Stranger in the Village. A Berne, au musée des beaux-arts : Katharina Grosse et Markus Raetz. A Bâle à la Kunsthalle: Diego Marcon Have you checked the Children.  A Zurich, à la Kunsthalle : Christopher Kulendran Thomas.

A Paris : Fabrice Hybert la vallée à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Manet Degas et Van Gogh à Auvers sur Oise au musée d’Orsay, Germaine Richier à Beaubourg, Anthony Gormley au musée Rodin,  Dana Schutz au MAM, musée d’art moderne de la ville de Paris ; Sophie Calle, à toi de faire ma mignonneau musée Picasso, Bollywood Superstars au musée du Quai Branly.

A Barcelone au Macba Nancy Holt, Dins Fora  et les collections du musée national d’art  de Catalogne, John Berger Permanent red à la Virreina.

 A Turin la Fondation pour l’art  Sandretto Re Rebaudengo, The Buterfly Affect, et la galeria d’arte moderna.

Paris 24 décembre 2023

Fondation Cartier Le souffle de l’architecte : Bijoy Jain. Studio Mumbai et deux artistes Alev Ebüzzia Siesbye, céramiste et Hu Liu dessinatrice jusqu’au 21 avril.

Beaubourg: Alice Rohracher Rêver entre les mondes jusqu’au 1er janvier

Gilles Aillaud animal politique jusqu’au 26 février

Petit Palais Le Paris de la modernité 1905 -1925 14 novembre – 14 avril

Musée du quai Branly Bollywood Superstars. Histoire d’un cinéma indien jusqu’au 14 janvier.

Bollywood est une exposition qui a été présentée au Louvre Abu Dhabi avant le musée du Quai Branly. Elle propose une histoire du cinéma indien, en l’insérant dans les traditions narratives qui sont parfois encore vivantes dans le sous-continent. Les récits mythiques, l’histoire des dynasties évoqués dans les miniatures, mais aussi dans de grandes peintures de temples dont plusieurs beaux exemples sont présentés sont l’expression de ces traditions. Quelques exemples de récits sur peinture en rouleau, peinture de conteur, qui vont jusqu’à l’évocation du tsunami de 2007 ou le métro de Kolkata sont exposés pour montrer la continuité de ces traditions narratives imagées. Un chapitre est dédié aux images imprimées de héros et de dieux dont la tradition remonte à Ravi Varma (1848 -1906). Les premiers films étant des transpositions de ces chromolithographies ou encore le passage du portrait peint en miniature au portrait photographique.

Le théâtre traditionnel joué en plein- air est mis en relation avec le caractère festif des projections de films. De nombreux films sont évoqués par de courts extraits proposant parfois une mise en scène en kaléidoscope assez étonnante. Cette présentation est une bonne entrée dans cet univers dont l’exposition fait ressortir l’identité et la spécificité.

Visions chamaniques Arts de l’ayahuasca en Amazonie péruvienne jusqu’au 26 mai

Au niveau des collections une petite exposition fort intéressante évoque le développement d’une peinture visionnaire chamanique dans l’Amazonie péruvienne depuis les années 1990. Elle est mise en relation avec les écrits de William Burroughs (1914 – 1997) et les recherches de Brion Gysin (1916 – 1986) et la Dreammachine de 1963, le développement d’un tourisme chamanique depuis les années 1950 qui connait un essor considérable aujourd’hui. Des recherches biologiques actuelles sur ces plantes aux effets médicaux hallucinogènes sont également évoquées.

Musée Guimet A la cour du Prince Genji 1000 ans d’imaginaire japonais + hommage à Maître Itaro Yamaguchi jusqu’au 25 mars. Le musée Guimet évoque lui aussi une grande tradition narrative illustrée qui connait un renouveau d’intérêt à travers la publication de plusieurs mangas reprenant ce qui est considéré comme le premier roman écrit par la poétesse Murasaki Shikibu vers l’an 1000, le Dit du Genji, l’histoire du prince Genji. Ce récit est illustrés par des estampes, des laques et des tapisseries sans oublier les mangas et le film d’animation.

Genève 10 décembre 2023

Musée Rath Ella Maillart (1903 – 1997), Pauline julier (1981), Anne-Julie Raccoursier (1974) jusqu’au 21 avril

Cet exposition utilise de façon originale les trois travées du musée Rath pour exposer deux artistes contemporaines et dans l’espace central rendre hommage à Ella Maillart, passionnée de voyages en Orient et de montagnes. Au sous-sol on peut consuler des livres de voyages qui ont véhiculé les images d’exotisme entraînant les voyageurs sur les routes

Lausanne 26 novembre 2023

Lausanne Musée cantonal des beaux-arts : Immersion Les origines : 1949 – 1969 jusqu’au 3 mars 2024

Le musée des beaux-arts de Lausanne propose quatorze installations reconstituées, reconstruites pour l’occasion qui invitent le spectateur à « s’immerger » dans une expérience artistique. Parmi les artistes retenus six sont italiens,( Fabio Mauri, Marinella Pirelli, Laura Grisi, Lucio Fontana, Pino Gallizio, Gianni Colombo), ils appartiennent à deux générations nés entre 1899 et 1939. Cinq viennent des Etats-Unis (USCO, James Turrell, Judy Chicago, Robert Morris, Bruce Nauman), ils sont plus jeunes nés entre 1931 et 1943; un d’Allemagne (Ferdinand Spindel 1913 – 1980), de Suisse  (Christian Megert 1936) et Jesus Rafael Soto 1923 – 2005 du Venezuela, mais dont l’activité s’est déployée en France et en Europe. Ce qui réunit les diverses propositions retenues est une réflexion sur l’extension du domaine de la peinture, de la représentation et de l’art comme installation, performance, expérience  sonore. Au cours des dernières années diverses expositions ont abordé cette extension, par exemple Enfin le cinéma au musée d’Orsay en 2021, J’aime les panoramas à Genève en 2015 ou Traces du Sacré à Beaubourg en 2008 et Sons et Lumières en 2005, Au-delà des étoiles au musée d’Orsay en 2017. L’originalité de cette exposition est de se concentrer sur une vingtaine d’années en redonnant vie à des projets inaccessibles, relativement peu connus.

Paris 28 octobre 2023

Hasard ou coïncidence, trois des principales expositions artistiques visibles à Paris en ce moment sont consacrées à des artistes qui ont mis fin à leurs jours : Van Gogh au musée d’Orsay jusqu’au 4 février; Nicolas de Stäel au musée d’art moderne jusqu’au 21 janvier et Mark Rothko à la Fondation Vuitton. Quant à Sophie Calle invitée à exposer au musée Picasso jusqu’au 7 janvier pour marquer le cinquantenaire de la mort de l’artiste, elle met en scène sa propre disparition en invitant un commissaire-priseur à faire l’inventaire de tout ce qui présente un intérêt dans son habitation, elle transfert ses objets, œuvres d’art au musée Picasso où elle habite !

Auparavant, le visiteur a découvert des oeuvres de Picasso cachées, emballées, et certains cycles de Sophie Calle consacrés à la disparition de tableaux, à la perception des aveugles, ou encore à la disparition des parents de l’artiste avant de passer à l’inventaires de ses projets non réalisés.

L’exposition s’achève dans les combles avec la présentation de tout le mobilier et les oeuvres d’art qui appartiennent à Sophie Calle, à l’exception de ses propres travaux.

Barcelone 30 septembre 2023

Barcelone met le turbo pour présenter des expositions d’art moderne et contemporain pertinentes. Le MACBA a toujours une programmation intéressante et une manière originale de présenter ses collections. Il a est l’un des mes musées préférés et je n’ai pas été déçu, en ce moment il est particulièrement actif, car il ambitionne de s’étendre dans le couvent qui borde l’autre partie de la place dont la chapelle est déjà utilisée pour des expositions. Il présente une très belle rétrospective de Nancy Holt (1938 – 2014) avec ses Sun Tunnels, elle qui fut l’épouse de Robert Smithson (1938 – 1973).

Tout près de là, le centre de culture contemporaine de Barcelone, longtemps fermé, consacre une colossale présentation à Sade, liberté ou mal et toutes les questions qu’il suscite aujourd’hui jusqu’au 15 octobre. Sur la rambla au Palais de la Virreina, centre de l’image, j’ai la surprise de découvrir une mise en valeur du travail critique, littéraire et artistique de John Berger, on est en terre familière puisque ses amis furent Jean Mohr et Alain Tanner avec qui il collabora sur quatre films notamment la Salamandre.

Toutes les collections du musée national d’art de Catalogne sont visibles dans l’immense palais qui domine la colline de Montjuic avec d’intéressants accrochages du 20e siècle, en plus des fameuses salles dédiées à l’art roman et gothique.

Je mentionnerai encore la fondation Tapies qui propose une exposition de l’artiste slovaque Roman Ondak jusqu’au 22 novembre et la présentation très stimulante d’oeuvres sur support pauvre, bois, papier, carton et collages de Tapies. Un artiste un peu oublié en ce moment et pourtant il est né il y a tout juste 100 ans!

La fondation Miro était fermée pour la préparation d’une exposition Miro – Picasso qui ouvre le 20 octobre.

Berne 8 septembre 2023 

Markus Raetz oui non jusqu’au 14 janvier 2024 (prolongée jusqu’au 25 février). Première exposition des sculptures de l’artiste après son décès la présentation du musée de Berne occupe les salles de l’ancien bâtiment, au rez-de-chaussée sont réunies les oeuvres qui demandent au spectateur de bouger pour découvrir des images, des anamorphoses. Au premier étage ce sont plutôt les oeuvres en mouvement avec une audacieuse tentative de reconstituer l’atmosphère de l’atelier de l’artiste où un fil de fer suspendu devient figure, l’évocation de l’éphémère, des nuages qui passent, de la lumière qui évolue, la poésie au quotidien. Le catalogue de l’exposition présente ces photos d’atelier.

Lausanne 27 août 2023

Eglise Saint-François: Hospitalité artistique: Tentations & palpitations Gilles Furtwängler / Christian Gonzebach.

Depuis de longues années, l’église Saint-François invite des artistes à intervenir pendant quelques semaines dans l’espace du sanctuaire. C’est l’Hospitalité artistique qui propose sa dixième exposition jusqu’au 15 octobre. On peut découvrir les réalisations de deux artistes romands réputés Christian Gonzebach (1975) et Gilles Furtwängler (1982), ils se sont partagés l’espace de façon originale, Gilles Furtwängler occupe la hauteur avec de grands philactères suspendus, alors que Christian Gonzebach occupe la nef et une chapelle latérale avec de nombreuses sculptures et objets qui renvoient au mobilier d’église usuel dans les lieux de culte catholique : bénitier, fonts baptismaux, pierre tombale, sculptures de la vierge placées sur une structure en bois blanc créée pour l’occasion.

Winterthour 27 août 2023

Musée Oskar Reinhart: Caspar David Friedrich et les précurseurs du Romantisme 26 août – 19 novembre

Oskar Reinhart avait constitué une magnifique collection consacrée à l’art suisse du XIXe siècle et du début du XXe siècle, mais il avait également porté son attention à l’histoire de l’art allemand au cours de cette période. Il fit construire un bâtiment imposant pour abriter cette collection, complété il y a quelques années par une salle d’exposition temporaire en surélévation. C’est dans cet espace que l’on découvre une présentation qui célèbre avec un peu d’avance le 250e anniversaire de Kaspar David Friedrich (1774 – 1840) qui était tombé dans l’oubli au moment où Oskar Reinhart constituait sa collection et dont il rassembla un nombre important d’oeuvres exceptionnelles qui forment le point de départ de cette manifestation.

Lucerne 27 août 2023

Musée des beaux-arts

Zanele Muholi / Sincerely Walter Pfeiffer jusqu’au 20 octobre

Genève 8 août 2023

L’ordre n’a pas d’importance jusqu’au 29 octobre. Sous ce titre énigmatique, le musée d’art et d’histoire propose une évocation de l’histoire des présentations des collections de ce musée qui rassemble tous les  objets patrimoniaux possibles. Il revient sur les présentations d’origine en exposant les vitrines conçues en 1910 par l’architecte du bâtiment Marc Camoletti et initie une interrogation sur les missions du musée.

Par ailleurs il inaugure une série de nouvelles mises en valeur du chef-d’œuvre de la collection: la Pêche miraculeuse de Konrad Witz avec un regard minimaliste pour cette fois.

Lausanne 4 août 2023

Fondation de l’Hermitage Vuillard et l’art du Japon jusqu’au 29 octobre

Mettre en relation l’estampe japonaise et l’œuvre d’Edouard Vuillard (1868 – 1940), c’est s’attarder sur la période la plus inventive et étonnante de l’artiste entre 1890 et 1914. A noter que la plupart des estampes japonaises mises en regard des œuvres de Vuillard proviennent du musée Jenisch à Vevey. Vuillard collectionne les estampes japonaises qui sont devenues à la mode à la fin du 19e siècle. Il fréquente ses amis Nabis : Félix  Vallotton, qui lui fait découvrir la Suisse et l’art du paysage, Pierre Bonnard, Maurice Denis. Il travaille pour des mécènes qui lui commandent de grandes décorations. Il s’intéresse également  au théâtre d’avant-garde tout en développant des œuvres intimistes qui prennent comme modèles son entourage : sa mère, sa sœur cette dernière est l’épouse du peintre Ker Xavier Roussel. Une centaine de peintures et de lithographies et une cinquantaine d’estampes japonaises animent ce parcours. Les expositions consacrées à cet artiste sont relativement rares, il avait été présenté au musée cantonal des beaux-arts à Lausanne en 2000 et au Grand Palais à Paris en 2003, la découverte des cette vision virtuose et subtile suscite toujours l’étonnement et l’admiration.

Musée cantonal des beaux-arts, Magdalena Abakanowicz (1930 -2017), territoires textiles et hommage à Elsi Giauque jusqu’au 24 septembre. Figure marquante de plusieurs éditions de la biennale de la tapisserie de Lausanne dans les années 1960 et 1970 Magdalena Abakanowicz contribua à détacher la tapisserie du mur pour en faire une sculpture autonome.

PhotoElysée : Laia Abril (1986), On Mass Hysteria jusqu’au 1er octobre. L’artiste espagnole documente des questions sociales le plus souvent liées au sort des femmes. Avec les travaux réunis ici, elle est partie à la recherche de témoignages sur des cas d’hystérie de masse à travers le monde. On découvre également le Prix Elysée décerné à Debi Cornwall et une présentation de la bibliothèque du musée.

Berne 28 juillet 2023

Sous le titre énigmatique Anecdotes du destin jusqu’au 7 janvier 2024, le musée des beaux-arts de Berne propose de confronter les artistes les plus connus de la collection à d’autres, généralement des femmes, qui ont été oubliées par l’histoire de l’art, au point d’ailleurs qu’il est souvent impossible de reconstituer leur carrière. Cette présentation originale des collections revient sur une exposition présentée en 2020: Tout se disloque. l’art suisse de Böcklin à Vallotton jusqu’au 20 septembre 2020 qui proposait un accrochage thématique d’œuvres tirées des collections datant de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Si l’on retrouve des artistes connus Böcklin, Hodler, Vallotton, Klee ou Wölffli, certains le sont beaucoup moins, en particulier plusieurs femmes peintres. Louise Breslau (1856 – 1927), Clara von Rappard (1857 – 1912) ou Annie Stebler-Hopf (1861 – 1918). A la suite de l’exposition de 2020, il avait été décidé de consacrer une exposition à Annie Stebler – Hopf, mais le manque d’oeuvres conservées et de source a rendu ce projet caduque; du coup la commissaire est revenue sur un projet impliquant toute la collection avec près de 80 artistes en demandant à des écrivains de créer des histoires autour d’artistes peu connus puisque les failles de l’histoire de l’art ne permettent pas d’approfondir la connaissance de certaines personnalités passées à côté du courant dominant

Kunsthalle: NTU, Nola Oswald Dennis, Tabita Rezaire, Bogosi Sekhukhuni jusqu’au 1er octobre.

Avignon 24 juillet 2023

Collection Lambert, en parallèle à un accrochage des collections la collection Lambert propose trois expositions temporaires, en particulier celle de Pascale Marthine Tayou, Petits riens, jusqu’au 19 novembre.
Face à l’angoisse que suscite l’état du monde Pascale Marthine Tayou réagit par des créations poétiques créant en récupérant des sacs en plastique pour décorer des arbres multicolores ou des chaises abandonnées qui customisées, rapiécées, accumulées évoquent la succession de conférences qui ont réfléchi à l’évolution de la planète. Elle reprend certaines formes d’expressions exotique pour créer un discours nouvea, fragile, discret, toujours coloré et à l’écoute.

Zurich 11 juin 2023

Re – Orientations jusqu’au 16 juillet

Regards croisés du 19e siècle à aujourd’hui

Kunsthalle

Christopher Kulendran Thomas For Real (Tamil) jusqu’au  10 septembre

Né à Londres en 1979 de parents qui avaient fui la guerre au Sri Lanka Christopher Kulendran Thomas a trouvé dans l’expression artistique un moyen de renouer avec ses origines et de les interroger à travers de constants aller- retour entre l’Europe et son pays d’origine.

Thun 18 juin 2023

Kunstmuseum

Reena Saini Kallat (Inde) Deep Rivers run Quiet jusqu’au 3 septembre

L’artiste indienne explore le thème du fleuve comme frontière, comme séparation où se cristallisent des conflits à travers le monde dans des installations et des dessins. Un ensemble impressionnant. Si elle-même n’a pas été touchée par la guerre civile sa famille a dû quitter le nouveau Pakistan dont elle était originaire pour s’installer en Inde suite à la partition du pays.

Genève 16 juin 2023

Musée de la Croix-Rouge

Petr Halilaj jusqu’au 17 septembre Le musée de la Croix-Rouge à Genève présente une installation de l’artiste kosovar Petr Halilaj, celle-ci repose sur un reportage de la tv suédoise qui avait remarqué ce garçon de 13 ans vivant dans un camp de réfugiés en Albanie qui évoquait les horreurs de la guerre dans ses dessins. Aujourd’hui bien connu par ses expositions Petr Halilaj a découpé et agrandi ses dessins pour les accrocher comme un immense mobile.

Curieusement en quelques jours je découvre trois expositions à Zurich, Thoune et Genève qui évoquent la guerre et la résilience par l’art respectivement au Sri Lanka, en Inde et au Kosovo.

Paris 3 avril 2023

Musée d’Orsay

Manet – Degas jusqu’au 23 juillet

Après le Metropolitan à New York, le musée d’Orsay présente une superbe exposition sur les relations parfois tumultueuses entre Manet et Degas, son cadet de 2 ans, mais qui vécut près de 30 ans de plus, lui vouant une grands admiration au point qu’il possédait 80 oeuvres de Manet..

Pastels du musée d’Orsay 14 mars – 2 juillet, La réunion de pastels contemporains des deux artistes que l’on retrouve d’ailleurs complète parfaitement cette exposition.

Musée national d’art moderne, Centre Pompidou

Germaine Richier jusqu’au 12 juin. Une rétrospective de cette artiste franco-suisse ( elle épousa le sculpteur zurichois Otto Bänninger (1897 – 1973) en 1929) qui coupe le souffle au visiteur, tant elle fait ressentir l’exigence et la puissance de la recherche d’invention de Germaine Richier (1902 – 1959), trop tôt disparue. La fascination pour l’hybridation des êtres, le passage homme-animal qui marque ses recherches de l’après-guerre donne une singulière actualité à son travail. La rétrospective sera visible à Montpellier dès le 12 juillet.

Musée Jacquemart André

Giovanni Bellini – influences croisées jusqu’au 17 juillet

Plongée dans l’atelier de la famille Bellini, le père Jacopo, un frère Gentile et un beau-frère qui s’appelait Mantegna! avec des élèves, successeurs comme Giorgione et Titien, une passionnante mise à jour qui s’appuie sur les collections du musée et celles de la Gemäldegalerie de Berlin, une prestigieuse collaboration.

Aarau, Soleure 19 mars 2023

Aarau Kunsthaus, Augustin Rebetez Vitamin jusqu’au 29 mai, Soleure Kunstmuseum Rimini Protokoll jusqu’au 30 avril.

 Deux institutions muséales confient leurs espaces d’expositions temporaires à des créateurs qui ont été vus dans des théâtres jusqu’à présent. Ce choix montre la porosité grandissante des divers domaines d’expression tourné vers l’immersion du spectateur. Tino Seghal est sans doute celui qui a le plus traversé ces limites. Ma première rencontre avec Rimini Protokoll date de 2006 au festival d’Avignon, lorsqu’ils proposaient un tour en camion dans la banlieue d’Avignon, depuis ils sont venus à de nombreuses reprises au théâtre de Vidy, J’ai vu Nachlass en 2016 – 2017. Il faut reconnaître que si l’objet de leur recherche est toujours différent, la méthode le mode opératoire est assez similaire d’une intervention à l’autre. Ils associent le documentaire, l’entretien et la vision individuelle grâce à des lunettes 3D. La présentation de Soleure pose la question du temps de l’exposition, puisqu’il s’agit d’une véritable rétrospective partielle de leurs diverses activités et de leur mode d’intervention qui va du document intimiste au simulacre d’un grand événement comme la conférence sur le climat de 2015 qui a été parodiée dans un théâtre de Hambourg ou à l’activisme lors d’une tentative d’intervention dans une assemblée générale de Mercedes Benz.

Si Rimini Protokoll propose surtout une forme de documentaire et renouvelle en somme ce genre d’expression, Augustin Rebetez propose une immersion dans un univers poétique, imaginaire qui suit divers délires qui peut rendre hommage à d’autres artistes comme Jean Tinguely ou Fischli & Weiss (on découvre ici un remake du film der Lauf der Dinge). L’une des caractéristiques de sa démarche est aussi l’intérêt porté à l’imprimé, une quantité de publications accompagne ses diverses interventions.

Lausanne 11 mars 2023

Musée cantonal des beaux-arts : Sarah Margnetti jusqu’au 23 avril / Balthus dessinateur 3 février 23 avril.

Sylvie Defraoui 10 mars – 21 mai / Jardin d’hiver Poems of Change 10 mars -21 mai

Musée de l’Elysée: Flou 3 mars – 21 mai. Cette exposition propose en douze chapitres l’histoire d’une catégorie esthétique qui fait dialoguer différentes expressions artistiques: peintures, photos, parfois aussi la sculpture avec des variations du positif au négatif et vice-versa. Les exemples photographiques choisis sont très beaux et dressent une véritable histoire de cette forme artistique jusqu’aux exemples et questionnements les plus récents.
A voir aussi un grand dossier sur le pionnier Gabriel Lippmann, photographie en couleur jusqu’au 21 mai

Berne 3 mars 2023

Musée des beaux-arts: Katharina Grosse Studio Paintings 1988 – 2022 jusqu’au 25 juin.

Le musée des beaux-arts de Berne consacre une large rétrospective à l’artiste allemande Catharina Grosse ( née en 1961) qui se fait connaître en débordant le champ habituel de la peinture traditionnelement limité à la toile. Elle a abandonné depuis longtemps le pinceau pour la bombe de spray et se sert abondamment de chablons pour délimiter les espaces de couleurs

Ici elle renoue avec l’espace muséal pour présenter des œuvres de périodes différentes réalisées en atelier. Professeur notamment à Düsseldorf elle s’exprime très bien et explique sa démarche. Elle voyait la peinture comme combat, lutte entre différentes surfaces de couleurs qui s’effacent mutuellement en se superposant. Elle fait ressortir son travail comme un cheminement : entrer, sortir du champ du tableau, tourner autour. Une exposition à la Fondation Vuitton  s’intitulait la couleur en fugue, ce qui dit bien la recherche de cette artiste qui peut couvrir des plages, des champs de ces panneaux peints. L’effet aérosol est évidemment toujours assez surprenant dans une exposition de musée.

Genève 20 février 2023

Musée d’art et d’histoire: Carte blanche à Ugo Rondinone jusqu’au 18 juin: quand le soleil se couche et la lune se lève. Pour sa troisième carte blanche qui occupe toutes les salles du rez-de-chaussée, le musée d’art et d’histoire a invité Ugo Rondinone (1964), un artiste suisse qui a une vaste carrière internationale derrière lui. Il intervient en associant ses propres oeuvres et la mise en valeur des salles et des collections du musée avec une grande énergie. Des toiles difficiles comme les compositions historiques de Hodler ou les scènes mythologiques de Vallotton quittent le mur occupent les salles en véritables sculptures. L’artiste place ses propres sculptures en terre dans les salles boisées historiques en faisant éclater l’espace. Les collections de pendules, armes ou mobilier du musée sont mises en valeur. Enfin l’exposition réserve bien des surprises et même une salle secrète!

Yvverdon-les- Bains 6 février 2023

Malefica – Maëlle Gross, CACY, centre d’art contemporain d’Yverdon – les Bains jusqu’au 23 avril (jeudi -dimanche).

Avec l’exposition personnelle de Maëlle Gross (1988) le CACY rend hommage aux sorcières. L’artiste  a pu réaliser des pièces spécifiques pour cette exposition. Deux tapis, une sculpture sonore, une vidéo en diptyque et des bannières, un ensemble imposant qui se déploie dans les espaces du cacy.

Paris 28 janvier 2023

Musée national d’art moderne, Centre Pompidou: Christian Marclay jusqu’au 27 février

« tout pour la musique » ou « tout par la musique! », s’il fallait donner un sous-titre à cette exposition, c’est sans doute celui qui serait le plus adapté. En effet dans un premier temps Dj,sampler, performeur, Christian Marclay (1955) est parvenu au fil des ans  à produire un œuvre qui s’exprime dans tous les domaines de la création plastique : collages, estampes, peintures et assemblages d’extraits de films sur des thèmes variés, mais toujours en référence aux sons, aux onomatopées notamment. La démonstration de cette rétrospective que l’on est étonné de découvrir dans des salles habituellement réservées aux expositions très grand public est tout à fait convaincante.

Dans l’espace du sous-sol réservé aux exposition photographiques on découvre une présentation passionnante sous le titre: Décadrage colonial surréalisme et anticolonialisme jusqu’au 27 février.

Fondation Cartier Fabrice Hybert: La vallée  jusqu’au 30 avril.

Plutôt connu pour ses installations et ses sculptures qui s’intègrent au paysage, adoptant une forme souvent hybride entre figure moulée et invasion de terre, d’insectes, Fabrice Hyber (1961) choisit ici la peinture, une peinture fluide qui ressemble à de l’aquarelle dans une mise en scène organisée comme une suite de salles de classe pour évoquer l’ampleur de son projet: La Vallée où il  a semé 300’000 graines d’arbres qui poussent sur un vaste terrain depuis 1990. Dans ses travaux il aborde tous les sujets de la science, de l’art, de la vie et surtout les problèmes écologiques d’où l’idée de ce dispositif en salles de classe, où les peintures sont comme des tableaux d’école couverts d’annotations.

Le musée d’art moderne de la ville de Paris propose une rétrospective Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne du 23 septembre au 12 février 2023. Elle connait un immense succès, lors de mon passage, un mardi jour de fermeture des autres musées, il y avait beaucoup de monde! Il s’agit bien d’une rétrospective qui évoque toutes les périodes de la carrière de l’artiste et suit son parcours difficile à travers l’Europe dans une période très tourmentée d’autant plus qu’il fut particulièrement engagé contre le nazisme.

7 janvier 2023 Bâle

Musée des beaux-arts: Les acquisitions bâloises d’art « dégénéré » jusqu’au 19 février

Le collectionneur Curt Glaser, défenseur de la modernité, puis réfugié jusqu’au 12 février

Deux expositions consacrées à la mémoire et à la construction des collections sont proposées au musée des beaux-arts de Bâle. Au début des années 1930 le musée des beaux-arts, installé dans un nouveau bâtiment monumental doit reconnaître qu’il ne possède presque aucune oeuvre contemporaine, la première salle rappelle les quelques pièces qu’il possédait. C’est alors que le régime nazi,

à la recherche de devises décide de mettre en vente une petite partie des oeuvres qu’il désigne comme dégénérée qui appartenaient aux musées du pays. Une célèbre vente aura lieu à Lucerne, il est aussi possible d’acheter des oeuvres à Berlin. Le musée de Bâle acquerra  21 oeuvres de grande qualité qui formeront le point de départ d’une grande collection d’art contemporain. L’exposition ne se contente pas de montrer ses oeuvres, elle évoque avec beaucoup de détails tout le contexte de ce processus et présente de nombreuses pièces d’autres institutions, notamment celles du musée de Liège qui furent aussi achetées à Lucerne.

La seconde exposition rend hommage à Curt Glaser (1879 – 1943) qui fut le directeur d’une institution berlinoise et constitua une grande collection personnelle qu’il fut obligé de vendre en 1933 avant de partir en exil. Le musée de Bâle avait acquis 200 feuilles importantes lors de cette vente. Cette exposition fait partie d’un accord trouvé avec les ayants-droits de Curt Glaser, allant de pair avec une compensation financière.

Elle présente de très belles pièces des expressionnistes allemands, de Munch, mais aussi des écoles anciennes et retrace en détail le destin de cette personnalité qui fut un ami de Munch et dont Beckmann avait fait le portrait en 1929.

Granges

Kunsthaus: Jean-Luc Manz – une promenade de ce côté jusqu’au 5 février. A l’occasion de ses 70 ans Jean- Luc Manz occupe la grande salle du Kunsthaus de Granges avec un grand nombre de petite toiles réalisées pour cette exposition. Elles s’inscrivent dans continuité de son processus créatif qui associe des formes abstraites avec des références à la réalité, le point de départ est ici basé sur les pages du quotidien Libération.

30 décembre 2022

Bilan 2022

Depuis que j’ai ouvert une page Instagram (schaefer478) dans laquelle je me suis fixé pour règle de ne présenter que les affiches des expositions visitées, j’ai un peu abandonné mon site ou disons remis à plus tard… les comptes-rendus des expositions visitées. Laissant l’expression d’une réaction immédiate à cette simple reproduction d’une affiche, prise sur place. Je constate qu’en 2022, il y en a eu 55, un joli bilan tout de même et je n’ai pas reproduit toutes les affiches des expositions visitées.

Après les restrictions, les frustrations, puis la retenue des dernières années ; les itinéraires suivis ont été un peu différents en 2022. Trois séjours à Paris et deux voyages en France et en Espagne et bien sûr des visites en Suisse. Je me sens moins obligé de coller à l’actualité brûlante, je n’ai pas visité la Documenta de Kassel, ni la Biennale de Venise ou encore Manifesta au Kosovo. En revanche je suis passé par la Biennale de Lyon et par Arles. J’ai fait du rattrapage en quelque sorte en visitant le centre Pompidou à Metz où je tombais sur le dernier jour d’une belle exposition fleuve d’après une idée d’Etel Adnan, Ecrire c’est dessiner. Une artiste que j’ai d’ailleurs retrouvé à la Fondation Luma d’Arles et à la Biennale de Lyon, sans doute en raison du récent décès de l’artiste en 2021. Sans l’avoir vraiment voulu je me suis retrouvé quelques jours plus tard au centre Pompidou Malaga, surmonté d’une superbe verrière de Daniel Buren, qui présentait notamment une exposition de Sophie Calle. Malaga qui offre plusieurs lieux d’expositions animés. Ces itinéraires font que je suis passé deux fois par le Musée d’art contemporain de Barcelone que je visite depuis longtemps et qui est peut-être le plus beau musée que je connaisse. Il faut encore mentionner le musée de Cau Ferrat à Sitges qui abrite les collections et les oeuvres du peintre catalan Santiago Rusinol et jute à côté, tout autre chose les années 1960 – 1970 avec la Fondation du peintre suisse Peter Stämpfli. Rattrapage aussi à Paris en visitant le musée départemental Albert Kahn dont les bâtiments ont été reconstruits par Kengo Kuma et inaugurés en juin 2022. Vous trouvez l’évocation des expositions visitées dans la page chronique, par contre j’ai « oublié » de mentionner au fur et à mesure, les visites citées ci-dessus! heureusement que les affiches me permettent de revenir sur ces parcours.

Genève 24 octobre 2022

Mamco: Land Art & Earthworks / Laura Grisi (1939 – 2017)/ Daniel Grataloup jusqu’au 29 janvier

Le mamco consacre une vaste présentation au Land Art avec une vingtaine d’artistes dont les travaux documents et installations permettent de revenir sur des recherches développées il y a une quarantaine d’années et qui restent très actuelles

Un étage est consacré à l’artiste italienne Laura Grisi (1939 2017) dont les recherches sur l’air et les phénomènes météorologiques font elles aussi écho à bien des expériences actuelles. A signaler au dernier étage la présentation des maquettes de l’architecte Grataloup qui développa une architecture utopique et organique.

Zurich 17 octobre 2022

Kunsthaus

Niki de Saint Phalle, la rétrospective jusqu’au 8 janvier

Aristide Maillol. La quête de l’harmonie jusqu’au 22 janvier

Deux expositions qui montrent des directions très différentes dans le développement de la sculpture sont proposées par le Kunsthaus de Zurich!

Le Migrosmuseum consacre une rétrospective à Renée Green jusqu’au 8 janvier. Alors que la Kunsthalle propose la société de surveillance actuelle vue par Julia Scher d’un côté et de l’autre de nouvelles approches, Blockchain, Web3, NFT, cryptomonnaies vues sous l’angle DYOR  (Do Your Own Research)! jusqu’au 15 janvier.

Lyon 17 octobre 2022

16ème biennale de Lyon. Manifesto of Fragility jusqu’au 31 décembre

Fragile comme l’étamine d’un lys qui a été choisi pour l’affiche de cette biennale, fragile comme la nature, la banquise qui fond, fragile comme les ouvriers précarisés au Qatar, fragile comme les civilisations disparues, fragile comme les sites détruits par les guerres. Sous ce titre manifeste de fragilité, la biennale de Lyon décline un état du monde avec de grandes installations qui sont souvent des commandes de la biennale et prennent position par rapport à des situations spécifiques à la ville de Lyon. Le résultat est évidemment assez lugubre, un sentiment renforcé encore par les accompagnements sonores de certaines pièces.
On constate beaucoup de réflexion sur la construction, le bâti, l’unité de l’ensemble étant assuré par un système d’échafaudages, réflexion aussi sur les dispositifs des espaces habités, l’urbanisme. Une douzaine de sites sont investis par un ou plusieurs artistes avec comme point principal l’ancienne usine Fagor divisée en sept grands espaces. C’est là que se trouvent de nombreuses interventions contemporaines bien que l’on retrouve certains artistes sur d’autres lieux, en particulier dans l’ancien musée Guimet, avec des interventions plus limitées. Le musée d’art contemporain consacre deux étages à une rétrospective de la vie artistique au Liban des années 1950 jusqu’en 1975 : Beyrouth et les Golden sixties, alors que ce pays vivait comme un pays occidental avant la brutale interruption de la guerre civile. Un autre étage est consacré à l’histoire lyonnaise du 19ème siècle sur les traces d’une figure féminine imaginaire : les nombreuses vies et morts de Louise Brunet. Des performances se déroulent également en continu.

Paris 10 septembre 2022

Maison européenne de la photographie Boris Mikhaïlov jusqu’au 15 janvier 2023

La maison européeenne de la photographie consacre une vaste rétrospective à l’artiste ukrainien Boris Mikhaïlov qui débuta son activité en autodidacte sous le régime soviétique dans la clandestinité et la résistance. Valorisant la mauvaise qualité de l’image, le détournement des messages, l’érotisme qui était interdit; il rejoignait comme plusieurs créateurs de l’ancien bloc de l’Est les approches conceptuelles de certains occidentaux. Ayant apparemment réussi à conserver toutes les traces de son activité, on la découvre aujourd’hui lorsqu’elle prend une singulière actualité. Homme de 84 ans, souple et sautillant, à la chevelure et à la barbiche foisonnante, ( j’ai eu la chance de l’apercevoir alors qu’il quittait la MEP, après avoir anandonné tous ses bagages devant l’entrée et que la sécurité commençait à s’inquiéter !),  Boris Mikhaïlov est loin d’être un inconnu. Ses photos de la misère de certaines populations après la chute du mur ont été présentées partout et il est certainement l’artiste ukrainien le plus célèbre et le plus montré depuis des décennies. Rétrospectivement je me demande, avec les événements actuels qui nous font prendre conscience de l’importance de ce pays, si cette représentation par la misère uniquement n’a pas contribué à faire sous-estimer cette nation. D’un autre côté lorsque l’on voit les photos de 2013 sur l’occupation de la place du Maiden, on prend conscience de la volonté de résistance d’une partie de la population. Cette œuvre devient un témoignage essentiel sur les prémices de la guerre actuelle. Elle nous interroge aussi sur notre capacité à comprendre et à critiquer ce que l’on nous montre.

Genève 18 août 2022

Musée Rath: Marisa & Mario Merz jusqu’au 25 septembre

Mario Merz était connu comme une figure incontournable des grandes expositions internationales dans les années 1980 – 1990 avec ses igloos surmontés de néons bleu ou ses accumulations de branchages. L’exposition du musée Rath rappelle deux oeuvre de ce type, mais elle montre surtout avec une très belle installation la collaboration de l’artiste avec son épouse qui réalisait des figures en terre crue. Pour les présenter Mario Merz fabriquait des tables en verre, on découvre deux de ses tables l’une formant une spirale sur laquelle sont placées les petites sculptures. Un autre ensemble de sculptures de Marisa Merz est également proposé, ainsi que des peintures des deux artistes.

Evian 7 juillet 2022

La palais Lumière à Evian présente sous le titre Les arpenteurs de rêves. Dessins du musée d’Orsay jusqu’au 1ernovembre un très bel ensemble dessins. Un titre intrigant pour une exposition qui rassemble 180 dessins tirés des collections du musée d’Orsay qui vont de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Tout en rappelant les différentes techniques et fonctions de cette forme d’expression, ils évoquent quelques thèmes, les yeux fermés, le rêve, le fantastique, la musique et l’illustration de livres. De très belles compositions où l’on retrouve des noms connus comme Odilon Redon, Gustave Doré, Gustave Moreau, Degas, Manet et d’autres qui le sont moins comme Carlos Schwabe. Un ensemble qui mérite une contemplation approfondie, en invitant à l’évasion dans l’imaginaire des artistes.

Lausanne 19 juin 2022

Cette fois on y est, les trois musées réunis à côté des voies de chemin de fer de la gare de Lausanne sont ouverts et déploient toute leur puissance dans de nombreuses expositions qui explorent d’un côté le thème commun du chemin de fer et de l’autres montrent leur collection tout en laissant la place à divers créateurs actuels. Un billet commun à 15fr. valable 3 mois permettra aux visiteurs d’explorer cette présentation très amples aboutissement d’années de travail.

Musée cantonal des beaux-arts : Voyages imaginaires. Train  et Gustave Buchet 17 juin – 25 septembre

Musée de l’Elysée : Train jusqu’au 25 septembre / Tony Oursler, Anomalies (OVNI) jusqu’au 25 septembre

60 espèces d’espaces photographiques jusqu’au 12 décembre

MUDAC : Rencontrons-nous à la gare et Ecouter la terre collection du Mudac jusqu’au 25 septembre

Bâle et Riehen 5 juin 2022

Fondation Beyeler: Mondrian Evolution  jusqu’au 9 octobre   

La Fondation Beyeler accueille une vaste rétrospective ( 89 oeuvres) de Piet Mondrian (1872 – 1944) à l’occasion du 150 eme anniversaire de la naissance de l’artiste. il faut dire qu’il est en quelque sorte chez lui puisque ses oeuvres sont largement présentes dans la collection avec sept toiles. L’exposition accorde une large place aux oeuvres symbolistes de la première partie de sa carrière et l’on réalise qu’il a connu une évolution semblable à celle de Kupka ou de Kandinsky. Un film commandé pour l’exposition met en scène les écrits théoriques de Mondrian.

Kunsthalle: Michael Armitage, You Who Are still Alive jusqu’au 4 septembre

La Kunsthalle présente sur l’étage du bas les toiles saisissantes et quelques dessins de l’artiste kenyan Michael Armitage ( né en 1984), Kenyan mais actif à Londres et qui s’inscrit tout à fait dans la ligne de la School of London, ces artistes qui ont continué à se tourner vers la figuration alors que l’abstraction, puis l’art conceptuel dominaient. Une exposition majeure à ne pas manquer avec des oeuvres de grand format réalisées au cours de trois dernières années.

A partir du 11 juin le musée des beaux-arts présentera Picasso – El Greco jusqu’au 25 septembre. En attendant on découvre les travaux de Brice Marden jusqu’au 28 août, en particulier une série de projets pour des vitraux au dôme de Bâle qui ne furent jamais réalisés.

Paris mai 2022

Musée d’Orsay: Sophie Calle jusqu’au 12 juin

Gaudi 12 avril – 17 juillet et Maillol 12 avril – 21 août

Dans un premier temps on se demande pourquoi le musée d’Orsay présente simultanément Antoni Gaudi (1852 – 1926) et Aristide Maillol (1861 – 1944) et puis en parcourant les deux expositions on réalise qu’ils appartiennent presque à la même génération, une dizaine d’année les sépare. Ils sont encore du 19e siècle, mais leur imagination créatrice qui a atteint son apogée vers 1900 – 1905 a laissé une empreinte durable sur le 20e siècle et même jusqu’à aujourd’hui comme ces expositions le prouvent.
Et puis bien qu’une frontière sépare le pays dont ils sont issus tout deux sont catalans
A noter que la rétrospective Maillol qui comprend des pièces de la collection Reinhart sera visible au Kunsthaus de Zürich.

Musée du Louvre

Le livre des dessins, destinée d’une collection mythique jusqu’au 18 juillet.

Musée d’art moderne de la ville de Paris

L’écart absolu, Toyen 25 mars – 24 juillet; Eugène Leroy jusqu’au 28 août; Anita Molinero jusqu’au 24 juillet.

Musée national d’art moderne, Centre Pompidou

Charles Ray jusqu’au 20 juin

La nouvelle objectivité / August Sander 11 mai – 5 septembre

Die neue Sachlichkeit est le titre d’une exposition organisée en 1925 à Mannheim, elle voulait faire le point sur les évolutions artistiques après l’expressionnisme.
La présentation du Centre Pompidou part de ce point pour donner une idée de ce que fut ce mouvement sur une période très courte jusqu’en 1933, si l’on connaît quelques noms Schad, Grosz, la plupart sont oubliés l’exposition tisse deux récits parallèles en présentant également l’immense entreprise photographique d’August Sander qui voulait faire une typologie de la population allemande. Les deux parcours se croisent et se développent parallèlement au point que l’on se perd un peu.
Plusieurs films, des projets architecturaux urbanistiques,  des réalisations d’objets quotidiens sont également montrés jusqu’au 5 septembre.

Jochen Lempert jusqu’au 4 septembre (galerie photo)

Berne 11 mai 2022

Le musée des beaux-arts de Berne présente de manière monographique deux artistes Jean-Frédéric Schnyder jusqu’au 29 mai et Heidi Bucher jusqu’au 8 août.

Les travaux récent de Jean-Frédéric Schnyder sont également visibles jusqu’au 15 mai.

Montricher 2 mai 2022

Markus Raetz, le reflet des mots jusqu’au 21 août 2022

La Fondation Michalski à Montricher, au pied du Jura, près de Morges, présente les travaux sur les mots et les anamorphoses auxquels l’artiste a réfléchi tout au long de sa vie. Sous la forme de dessins, d’estampes et, surtout à la fin de sa carrière, de sculptures. On découvre ainsi la permanence de réflexions sur plusieurs décennies avant la concrétisation d’un projet dans l’espace.

Lausanne 8 avril 2022

Lausanne musée cantonal des beaux-arts Résister, encore jusqu’au 15 mai 2022.

Ouverte le 18 février, l’exposition Résister, encore propose une réflexion sur la position de l’artiste à travers le monde en Amérique centrale Theresa Margolles, en Afrique du Sud, William Kentridge et Zanete Muholi, en Inde, Amar Kanwar et Nalini Malani, en Israël, Sigalit Landau, au Kurdistan Banu Cennetoglu, et enfin en Suisse, comme figure capable d’exprimer une problématique sociale ou politique face à la société dans laquelle il vit et s’exprime. Bien que les exemples choisis soient bien concrets, l’expositiion partait sur une réflexion assez générale et philosophique sur le rôle de l’artiste. Malheureusement avec les événements qui se sont produits depuis le 24 février, elle prend une dimension beaucoup plus tragique, en particulier avec les œuvres de Fabrice Gygi, Cross Block, 2001 et Thomas Hirschhorn A Ruin is a Ruin, 2016 qui rassemble des collages de différentes ruines, qui proposent des images que l’on voit tous les jours dans les médias en ce moment. Un parcours à ne pas manquer dans cette actualité éprouvante.

EPFL Pavilions Deep Fake

Dans  l’architecture de Kengo Kuma on découvre l’exposition Deep Fake présentée depuis l’automne passé jusqu’au 1er mai 2022. N’étant pas informaticien, j’ai un peu de peine à mettre des mots sur ces réalisations, mais on est dans le virtuel, les logiciels, les algorithmes, la 3D et beaucoup d’éléments mystérieux et un peu magiques pour les néophytes.

L’exposition est ambitieuse, car elle pourrait se limiter à un seul type d’exemples comme la recréation d’un objet absent, en fait elle décline un ensemble de possibilités d’intervention que ces techniques offrent, création, remplacement, intervention sur un chantier de restauration, fabrication de faux pour n’en citer que quelques-uns. Il vaut la peine de faire l’expérience de ces réalisations. A signaler que la visite est gratuite.

Bâle 8 avril 2022

Musée des beaux-arts Louise Bourgeois x Jenny Holzer jusqu’au 15 mai.

L’artiste Jenny Holzer a sélectionné plus de 250 œuvres de Louise Bourgeois pour montrer la violence de l’écriture à travers une page. Un parcours qui présente des aspects moins connus de l’œuvre de Louise Bourgeois.

Musée d’art contemporain Heute Nacht geträumt, une exposition de Ruth Buchanan jusqu’au 14 août.

Le musée d’art contemporain fête ses quarante ans par une présentation réflexive qui associe des statistiques qui démontrent l’ampleur de l’évolution de l’institution et un choix d’œuvres acquises au cours des années, présentées chronologiquement. L’exposition est précédée par un dossier sur les expositions de Joseph Beuys à Bâle et les polémiques qu’elles ont engendrées.

Kunsthalle Pedro Wirz jusqu’au 1er mai et Alia Farid jusqu’au 22 mai

Genève 7 février 2022 et 5 avril

Pas besoin d’un dessin jusqu’au 19 juin (carte blanche à Jean-Hubert Martin). Après avoir été directeur et commissaire d’innombrables institutions et expositions, Jean-Hubert Martin nous invite à un parcours thématique dans les collections du musée d’art et d’histoire. La présentation met aussi en valeur les salles du bâtiment, son histoire et prend en compte toutes les typologies et techniques. Il y a quelques fils conducteurs comme par exemple des oeuvres de Markus Raetz que l’on retrouve dans presque chaque salle.

Un peu dans l’esprit de l’exposition Carambolages présentée au Grand Palais à Paris en 2016. La gratuité invite à déguster ce marathon qui réunit choc esthétique, érudition et humour en plusieurs étapes.

Mamco  Séquence de printemps jusqu’au 22 juin

Un nouveau florilège d’expositions est proposé au Mamco invitant à découvrir différentes formes de l’abstraction au Brésil: Geraldo de Barros , aux Etats-Unis: Joe Baer, et en Suisse avec la seule femme parmi les artistes concrets zurichois: Verena Loewensberg.

Aigle 2 février 2022

Espace Graffenried Thomasz Fall: le premier homme et Frédéric Rouge et l’école de Savièse, collectif Facteur jusqu’au 6 mars.

Ouvert depuis 2018, l’Espace Graffenried situé dans l’ancienne maison de commune d’Aigle propose des expositions qui associent patrimoine local et art contemporain dans quelques salles historiques bien aménagées.

Lausanne 25 janvier 2022

Fondation de l’Hermitage: Trésors de la Fondation des Treilles jusqu’au 29 mai.

Sous ce nom un peu mystérieux qui reprend celui d’un vaste domaine dans le Sud de la France se cache la collection de l’une des trois héritières de la famille Schlumberger. Les deux autres soeurs ont respectivement créé la fondation Mesnil à Houston et soutenu le développement des collections du centre Pompidou à Paris. Ici on découvre une collection centrée sur quelques figures du Surréalisme en tout une vingtaine de créateurs du XXe siècle. Les points forts sont formés par des oeuvres de Max Ernst et Victor Brauner, on découvre aussi l’artiste tchèque Joseph Sima, des artistes grecs comme Takis et Aleko Fassianos, des sculptures africaines, Jean Arp, Henri Laurens et Jean Dubuffet sont également présents.

Paris 4 décembre 2021

Si l’on voulait chercher un élément commun entre quelques expositions en cours en ce moment à Paris, on pourrait dire qu’elles explorent comment l’art a pu être un coup de poing pour un artiste ou un collectionneur.

Au Musée de l’Orangerie on reconstitue une exposition de Chaïm Soutine en 1950 à New York et son impact sur Willem de Kooning jusqu’au 10 janvier.

Le Musée d’Orsay reconstitue l’importante collection de Signac jusqu’au 13 février. En effet l’artiste soutenait les collègues qui partageaient ses idées en leur achetant des oeuvres. Il posséda jusqu’à 80 Seurat et l’exposition en rassemble une part importante. Intéressant de noter que ce fut une exposition Monet qui détermina sa carrière, mais qu’il n’eut jamais les moyens d’acheter une oeuvre de ce dernier, si ce n’est à la fin de sa carrière lorsqu’il accepta une toile de Monet en règlement d’une dette que lui devait son galeriste.

Enfin la Fondation Louis Vuitton présente une grande partie de La collection Morozov jusqu’au 22 février 2022. Ici ce qui frappe ce sont les achats ou commandes massifs effectués par ces collectionneurs en peu d’années avant la guerre de 1914. On découvre ainsi une salle Cézanne, une autre consacrée à Gauguin, une à Matisse et puis les grandes commandes confiées à Bonnard et Maurice Denis. Le dialogue développé avec les artistes russes contemporains est également évoqué.

Le centre Pompidou consacre une rétrospective à Georg Baselitz jusqu’au 7 mars 2022. Elle montre la recherche d’une peinture comme expérience intense, comme coup de poing qui renverse le réel pour concilier la force de l’inspiration du motif et la densité d’une expression matérielle de la peinture. Chez cet artiste la passion d’autres périodes artistiques, en l’occurence le maniérisme et d’autres cultures, à savoir la sculpture africaine ont nourri une propre démarche créatrice persistante.

Genève 22 novembre 2021

Le centre d’art contemporain à Genève présente la BIM 21. Une douzaine de films sont proposés dans des espaces distincts sur les trois étages. D’une durée variable, ils font souvent une trentaine de minutes, ils appartiennent à des modes d’expression divers: le documentaire, la fiction ou encore l’information.

Zurich 3 novembre 2021

Visité le monumental nouveau bâtiment du Kunsthaus de Zurich qui consacre ses nouvelles salles à la présentation de grandes collections privées, Merzbacher et Bührle en particulier. L’espace libéré dans l’ancien bâtiment fait notamment une large place à Alberto Giacometti permettant de présenter une grande partie de son oeuvre.

Lausanne, 29 octobre 2021

Francis Alÿs. As long as I’m Walking jusqu’au 16 janvier

Le musée des beaux-arts de Lausanne présente une rétrospective des films de Francis Alÿs (1959), artiste-marcheur à l’écoute de la vitalité des mégalopoles, autant ceux où il est acteur-performeur que ceux où il passe derrière la caméra. L’exposition se divise en deux parties: au premier étage consacré aux expositions temporaires, on découvre des travaux réalisés en Afghanistan, il y a une dizaine d’années il s’agissait d’une commande de la Documenta 13 en 2012 qui eut lieu à Cassel et à Kaboul, il fut également artiste de guerre accompagnant l’armée britannique. Dans le grande salle du haut sont présentés simultanément sur un grand nombre d’écrans les vidéos d’Alÿs réalisées au Mexique et dans d’autres villes….

Berne. Soleure 22 octobre 2021

Centre Paul Klee: Max Bill Global jusqu’au 9 janvier

On pourrait s’étonner de voir le centre Paul Klee consacrer une exposition à Max Bill. C’est oublier qu’il a étudié au Bauhaus sous la direction de ce dernier et produit de premiers travaux très marqués par son maître. L’exposition insiste sur les tissus de relations construits par Max Bill au cours de son existence et présente les oeuvres de nombreux artistes qui furent proches de lui. Il faut comprendre le titre comme Max Bill, artiste globalisé, (Allemagne, Brésil, Argentine en particulier) et engagé.

Paul Klee les êtres humains entre eux jusqu’au 22 mai

Musée des beaux-arts

Meret Oppenheim: Mon exposition jusqu’au 13 février

Mon exposition. En 1984, une année avant sa dispartion Meret Oppenheim présentait sous ce titre une rétrospective de son travail à la Kunsthalle de Berne. La rétrospective du musée de Berne qui voyagera aux Etats-Unis se place entièrement sous l’exemple de cette présentation. Le hall central affiche en effet d’immenses agrandissements photographiques de cette exposition. L’objectif est de rendre justice à l’ensemble de l’activité créatrice de Meret Oppenheim et de ne pas se limiter aux œuvres des années 1930 qui lui ont acquis une place dans l’histoire du Surréalisme. Personnalité rayonnante et énergique, elle a toujours joué un rôle sur la scène artistiques des lieux où elle a séjourné à Bâle, Berne, au Tessin ou à Paris. Par aileurs le regard sur l’ensemble de son œuvre fait ressortir des thèmes récurrents, la nature, la femme, les nuages qui animent son inspiration…..

Kunsthalle

Monika Baer: am Rhein  jusqu’au 12 décembre

Soleure Kunstmuseum

Meret Oppenheim (1913 – 1985) travaux sur papier jusqu’au 27 février

Paris 30 septembre 2021

Musée d’Orsay: Enfin le cinéma! Arts, images et spectacles (1833 – 1907) jusqu’au 16 janvier.

Le cinéma avant l’heure : l’idée d’insuffler la vie à une œuvre (le mythe de Pygmalion), puis le souhait de rendre la vitalité de la vie moderne et en parallèle la sensation d’être immergé (les panoramas), emporté par une représentation, ce sont ces chemins divers qui appartiennent autant au champ de foire qu’au Salon de peinture qu’explore l’exposition du musée d’Orsay. Elle présente peintures, sculptures, photos et toutes les techniques d’illusions qui ont précédé l’arrivée du cinéma pour dans une dernière étape un peu iconoclaste montrer la simultanéité existant entre la projection des premiers films et les séries de Monet comme les cathédrales de Rouen.  Le cinéma n’est évoqué que dans ces débuts en montrant notamment que les premiers films reproduisaient souvent les mises en scène de peintures.
On peut interpréter cette exposition comme une sorte de dissertation sur la préparation des recherches, et des aspirations parallèles de Claude Monet et du cinéma!

Fondation Cartier pour l’art contemporain: Damien Hirst: Cerisiers en fleurs 6 juillet – 2 janvier.

Dès sa construction la fondation Cartier a établi un lien privilégié avec la nature grâce au fascinant jardin qui entoure le bâtiment, plusieurs expositions ont abordé celle-ci sous différents aspects et celle de Damien Hirst s’inscrit dans cette continuité. Damien Hirst (1965) se réfère à la série telle qu’elle été pratiquées par Monet dans beaucoup de ses travaux, il a d’abord chargé une machine de réaliser des séries de peinture giclée, mais ici il reprend la figure du démiurge, couvert de couleur en peignant exclusivement des cerisiers en fleurs à différents moments de la saison, dans différents sites sur des toiles de grand format. La notice de l’exposition nous explique qu’elles sont l’aboutissement de trois années de travail, au nombre de 107, une trentaine est présentée ici.

Musée du Petit Palais: Jean-Michel Othoniel, le théorème de Narcisse  28 septembre – 2 janvier.

Depuis 1997 Jean-Michel Othoniel (1964) travaille le thème du collier réalisant des perles en verre de Murano. Ici on retrouve ces colliers, mais aussi divers assemblages de briques colorées toujours en verre qui investissent les escaliers du Petit Palais, certaines salles et le jardin. L’exposition est divisée en trois parties: la rivière, le jardin et la grotte, 70 sculptures sont ainsi réparties.

Musée Jacquemart André: Botticelli: artiste et designer jusqu’au 24 janvier 2022

Bâle 9 septembre 2021

Le musée des beaux-arts de Bâle propose une vaste rétrospective de l’oeuvre de Camille Pissarro jusqu’au 23 janvier 2022.

A voir également jusqu’au 26 septembre les dessins de petits et grands formats de Kara Walker, artiste noire engagée. Et dans l’ancien bâtiment Ombres une belle sélection d’oeuvres sur papier jusqu’au 26 septembre.

Au  Museum für Gegenwartskunst on découvre Tacita Dean Antigone jusqu’au 30 janvier. L’exposition propose des travaux récents de l’artiste anglaise, en particulier un film d’une heure intitulé Antigone.

La Kunsthalle présente une importante présentation collective avec des artistes du monde entier autour du thème Information Today jusqu’au 10 octobre.

Ainsi les nouvelles expositions de la fin de l’année sont en place pour la période d’Art Basel qui a été reportée du 24 au  26 septembre cette année.

août 2021

La collection Savoir suisse publie un essai de l’écrivain Etienne Barilier, intitulé Alberto Giacometti, la vie dans le regard, 2020.

C’est une contribution originale, car elle se base avant tout sur les textes écrits par Giacometti, sa correspondance et quelques entretiens. Bien que l’on sache qu’il faut se méfier des déclarations des artistes qui sont parfaitement conscients du rôle de construction d’un mythe que ce genre de publication peut avoir, la tentative est très intéressante et s’appuie aussi sur des publications récentes qui n’ont pas été utilisées auparavant….

Winterthour 16 juillet 2021

Kunst Museum, Reinhart am Stadtgarten Expressionismus Schweiz jusqu’au 16 janvier 2022.

Le musée de Winterthur propose une vaste présentation des diverses formes que l’expressionisme a pu prendre en Suisse au début du XXe siècle dans un premier temps sous l’effet de la découverte de l’oeuvre de van Gogh et plus tard sous l’influence de la présence de Kirchner.

Kunst Museum Beim Stadthaus: Moment. Monument jusqu’au 15 août.

Le musée des beaux-arts de Winterthur propose un regard sur l’état actuel de la sculpture en présentant seize artistes internationaux appartenant à diverses générations qui incarnent des positions originales et percutantes.

Aarau 16 juillet 2021

Aarau Kunsthaus La sculpture suisse depuis 1945 jusqu’au 26 septembre

Le Kunsthaus d’Aarau s’est lancé dans la tâche colossale de rendre compte de l’évolution de la sculpture en Suisse depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui. Le projet occupe non seulement les salles du rez, mais une partie du sous-sol et du premier étage ainsi que la terrasse et le parc adjacent permettant de découvrir 150 artistes et 250 œuvres.

Lausanne 11 juillet et 4 août 2021

En plus des salles consacrées aux collections le musée des beaux-arts de Lausanne consacre 4 expositions à l’art contemporain.

Une rétrospective de l’oeuvre de Jean Otth (1940 – 2013) est proposée au premier étage. Un panorama sur des aspects de l’art d’aujourd’hui dans la grande salle du haut est construit en collaboration avec plusieurs espaces d’art contemporain de la région, il propose une approche de la diversité de la scène artistique telle qu’elle est donnée à voir par ceux qui s’engagent pour la faire connaître ici. Un regard sur la présence des oeuvres de Christian Boltanski dans la collection est également proposé. Enfin au rez une réalisation nouvelle de Sandrine Pelletier qui joue avec la violence des matériaux, ici des plaques de verre suspendues entre menace et fascination évoquent la magie d’un mobile en mouvement et la menace d’une lame de guillotine.

Fondation de l’Hermitage Hans Emmenegger (1866 – 1940) jusqu’au 31 octobre.

La rétrospective de l’artiste lucernois Hans Emmenegger nous invite à découvrir un peintre suisse qui côtoyait les plus connus Ferdinand Hodler, Giovanni Giacometti, Cuno Amiet par exemple. Il s’inscrit dans la continuité du symbolisme, loin des tendances de son époque qui évoluent vers l’expressionnisme, puis le cubisme avec pourtant un intérêt pour les recherches sur le mouvement des futuristes. Hans Emmenegger développe une œuvre très originale presque entièrement inspirée par la nature qui atteint une forme d’abstraction mystique.
L’exposition suit les principaux thèmes qu’il a traités : Neige, lacs, forêt, montagne à chaque fois, il fixe les lignes essentielles, les ombres et la lumière pour réaliser des toiles saisissantes.
La présentation est enrichie de quelques exemples bien choisis parmi ses contemporains, mais aussi d’artistes d’aujourd’hui qui lui rendent hommage. Par ailleurs des étudiants de l’ECAL ont été invités à réagir aux œuvres de Hans Emmenegger et à partir à sa découverte par divers moyens d’expression.

Vevey 31 mai 2021

Portrait, autoportrait jusqu’au 5 septembre et Oskar Kokoschka, L’appel de Dresde jusqu’au 5 septembre.

Le musée Jenisch à Vevey invite Frédéric Pajak pour sélectionner dans ses collections et dans d’autres ensembles des oeuvres sur papier consacrées au portrait et à l’autoportrait. Par ailleurs le musée plonge dans le fonds de la Fondation Kokoschka pour proposer des oeuvres sur papier impressionnantes datant du début des années 1920 lorsque l’artiste vivait à Dresde.

Winterthour, Zurich, Berne 22 avril 2021

Le musée des beaux-arts de Winterthour propose dans le bâtiment consacré à la collection Reinhart, une exposition de circonstance dédiée au masque chez James Ensor et Pablo Picasso : Maskeraden jusqu’au 20 juin. Un thème grimaçant, très actuel, que ces deux artistes ont effectivement traité à de nombeuses reprises. Chez Ensor c’est surtout le carnaval et ses déguisements avec des dérives vers la danse des morts. Chez Picasso, ce sont les saltimbanques et le cirque au début de sa carrière, puis à la fin des personnages éclatés, grimaçants et dévergondés. L’exposition a la particularité de reposer sur des œuvres qui se trouvent dans les collections de musées suisses. On découvre ainsi le riche ensemble de gravures d’Ensor qui appartiennent au cabinet des estampes de Bâle. Le musée de Winterthour possède un superbe groupe de gravures du début de la carrière de Picasso, alors que le musée de Saint Gall jouit d’un dépôt de la Fondation Gottfried Keller avec des estampes du même artiste datant de 1968 qui sont présentées ici . Une toile et deux sculptures de Picasso complètent cette présentation, également enrichie par trois ou quatre peintures d’Ensor. Le bâtiment en ville qui abrite une partie de la collection Reinhart est consacré à la peinture suisse et allemande notamment Caspar Friedrich et Böcklin. Sans y avoir pensé à l’avance, je réalise que c’est une excellente préparation à la visite de l’exposition que le Kunsthaus de Zurich consacre aux paysages de Gerhard Richter jusqu’au 27 juillet. Une somptueuses réunion de peintures monumentales, mais aussi de collages et études préparatoires.

Pour terminer la journée je m’arrête encore à la Kunsthalle de Berne qui consacre jusqu’au 16 mai une exposition collective (Lose Enden) à diverses formes de la peinture aujourd’hui avec une douzaine d’artistes quadragénaires ou plus âgés chez qui l’on trouve parfois quelques échos de Richter d’ailleurs !

Bâle 22 mars 2021

Kunsthalle: Lydia Ourahmane jusqu’au 16 mai;  Joachim Bandau Works 1967 – 1974 jusqu’au 6 juin.

Musée des beaux-arts: Sophie Taeuber-Arp jusqu’au 20 juin; Rembrandt, estampes de la donation EWK; acquisitions récentes  depuis 2016.

Soleure 22 mars 2021

Kunstmuseum: Claudio Moser Vers l’Est, oeuvres 1995 – 2020 jusqu’au 24 mai. L’exposition occupe toutes les salles du rez du musée. Elle est conçue comme un ensemble par l’artiste qui mélange différentes périodes avec des photographies, des vidéo, un film ainsi que quelques interventions spatiales sous la forme de peintures et de sculptures en papier mâché.

Fritz Baumann, Johanna Fülscher, Otto Morach, estampes et dessins jusqu’au 24 mai

Genève 19 mars 2021; 16 avril 2021

Musée d’art et d’histoire Marcher sur l’eau jusqu’au 27 juin et Contradictions jusqu’au 4 juillet.

Le musée d’art et d’histoire de Genève est un musée encyclopédique, ce qui a toujours posé des problèmes à ses directeurs successifs. Marc-Olivier Wahler  a décidé d’empoigner le problème avec  force en invitant une artiste autrichienne Jakob Lena Knebel à choisir des oeuvres relevant de tous les domaines aussi bien dans le temps que dans les techniques. Un regard décapant qui permet de découvrir la richesse et la qualité des collections qui sont superbement présentées.

Lausanne 11 mars 2021; 16 avril 2021

Musée cantonal des beaux-arts: Maurice Denis, Amour oeuvres jusqu’en 1914 jusqu’au 16 mai.

Sculptures de Rodin à Louise Bourgeois jusqu’au 16 mai. (Regard sur les oeuvres des collections du musée et de collections privées suisses).

Anne Rochat. in Coprore jusqu’au 23 mai.

Fondation de l’Hermitage; Chefs-d’oeuvre de la collection Bemberg jusqu’au 30 mai. Nichée dans un hôtel de la Renaissance à Toulouse depuis 1995, la Fondation Bemberg propose à Lausanne une sélection des toiles de sa collection, pendant la fermeture de son siège pour travaux. Une visite du site de la Fondation montre qu’il s’agit d’une collection à ambition universelle avec mobilier, sculpture, porcelaine et peinture. Seules les peintures ont fait le voyage, ce qui leur donne une grande force dans la présentation de la Fondation de l’Hermitage. On parcourt l’histoire de l’art du 16e siècle au 20e siècle avec souvent des oeuvres de petits formats, caractéristiques d’une collection privée. Par ailleurs la collection propose une petite rétrospective de Pierre Bonnard qui culmine avec deux autoportraits. Dans un ensemble aussi divers chacun peut trouver des pépites à son goût: j’ai noté les portraits de Clouet, les oeuvres de Cranach, deux Redon et des Sérusier, un éventail très large.

Vevey 3 mars 2021

Le musée Jenisch présente deux expositions en ce moment l’une est consacrée aux estampes de Dürer et Rembrandt rassemblées par le Dr. Pierre Decker, une cinquantaine d’oeuvres choisies pour leur beauté et leur humanité jusqu’au 16 mai. L’autre qui est visible depuis l’automne et heureusement prolongée jusqu’au 11 avril est une rétrospective de l’oeuvre de Marguerite Burnat- Provins (1872 -1952), une artiste singulière aux multiples facettes que l’exposition fait bien ressortir. A la fois poète, écrivain, peintre, dessinatrice, décoratrice, artisane exceptionnelle du livre, le goût de la volute, de la courbe, caractéristiques de l’art nouveau l’emporta, comme l’amour, dans un univers fantastique de visages et d’oiseaux qui la hanta et qu’elle exprima jusqu’à sa mort.

30 01 2021

Vers l’an 2000 j’ai eu l’idée de créer un site internet sur lequel je puisse m’exprimer pour garder une trace des expositions que j’avais visitées. En effet sans l’effort de prendre ne serait-ce que quelques notes sur ce que l’on a vu on perd vite la trace, le souvenir de ces passages. ( la conservation des dépliants, des fiches d’information s’avère assez peu utile sauf si justement j’ai pris la peine d’écrire quelques chose). Il ne s’agissait pas de faire un article complet où l’on reprend des informations générales sur un artiste, tirées d’un communiqué de presse ou d’autres sources, mais vraiment de noter mes impressions. J’ai parfois écrit des textes plus complets tout de même, mais le plus souvent de je m’en suis tenu à cette idée de conserver quelques notes, impressions pour créer ce qui devient avec le temps un gigantesque aide-mémoire. Je me suis presque toujours tenu à la règle de ne parler que de ce que j’avais effectivement vu. J’ai toujours été conscient que c’est une position très particulière surtout dans le domaine de l’information artistique, car le plus souvent celle-ci informe sur des événements qui sont à venir et les revues d’art publient généralement des articles sans avoir vu les expositions dont elles parlent en raison des délais de publication notamment. Il est vrai que l’on ne peut pas tout voir, et que l’on peut aussi s’informer, construire un savoir en restant chez soi.

Il me semble que l’on peut discerner deux approches, celle qui se base sur les communiqués de presse pour présenter des articles que le public lira lorsqu’il visitera l’exposition et celle qui au contraire se base sur les publications qui accompagnent l’exposition : catalogues, compte-rendus dans la presse éventuellement et aborde le sujet après la clôture de l’exposition dans un cadre plus large. Les deux démarches ont en commun qu’en général l’exposition elle-même n’a pas été vue. Cette situation m’a toujours gêné et j’ai préféré ne m’exprimer que sur la réalité de ce que j’avais vu ! En ce moment tout est fermé !, il n’est plus possible de jouer ce rôle d’observateur qui rend compte.

Face à un fourmillement permanent, on revient sur ses pas, on s’interroge aussi sur la pérennité, l’influence réelle de ces expositions présentées à chaque fois comme des événements majeurs, uniques et incontournables. Si la communication par internet prend de plus en plus d’importance, j’ai par exemple suivi des visites commentées très intéressantes, l’interruption du flux des événements réels apparaît vraiment comme une monstruosité dont les conséquences pourraient être extrêmement destructrices. On emploie volontiers le terme d’effondrement en ce moment (à propos de la santé), mais peut-être serait-il temps de se demander si celui-ci ne va pas toucher des pans entiers des structures sociales, en particulier dans la culture ?

Lausanne 1er novembre 2020

Musée cantonal des beaux-arts: Kiki Smith, Hearing You with my Eyes jusqu’au 10 janvier 2021

Fille du sculpteur Tony Smith, Kiki Smith (1954) est fascinée par le corps humain et une expression fragile de la plasticité, du volume. Elle met le corps à plat en le fragmentant, montrant l’intérieur: fluide, viscères et l’extérieur, peau, membres. Kiki Smith part de son propre corps en le moulant et multiplie les autoportraits. Par ailleurs, elle introduit une vaine narrative, mythologique avec l’évocation de l’homme-animal, la métamorphose. Elle s’exprime par de grands dessins réalisés sur des feuilles de papier Népal, explore différentes techniques d’estampe, lithographie, taille-douce, gaufrage, pliage. La traduction de cet univers dans des tapisseries monumentales est un autre aspect largement représenté dans l’exposition. Kiki Smith a fait l’objet de deux expositions récentes à Salzburg et à la Monnaie de Paris, ses travaux sont également visibles dans la nouvelle succursale de la Pace Gallery à Genève. En 2013, elle avait été largement représentée dans l’exposition les Papesses, collection Lambert au Palais des Papes à Avignon, aux côtés de quatre artistes femmes du XXe siècle. ( Camille Claudel, Louise Bourgeois, Jana Sterbak et Berlinde de Bruyckere).

En plus de la collection permanente deux expositions temporaires sont visibles: Jorge Macchi La cathédrale engloutie jusqu’au 22 novembre où l’on retrouve les cloches de la cathédrale de Lausanne et la présentation d’une grande collection d’aquarelles de Giovanni Giacometti jusqu’au 17 janvier.

Yverdon 11 octobre 2020

Centre d’art contemporain (CACY) et d’autres lieux

Rock me Baby 10 octobre – 23 décembre. L’artiste Sébastien Mettraux a conçu une exposition qui associe regard thématique sur l’art contemporain et histoire industrielle pour évoquer le passé industriel d’Yverdon-les-Bains. En effet, cette localité fut jusqu’en 1989 l’un des principaux centres mondiaux de production de la machine à écrire employant jusqu’à 4’000 ouvriers. Lui-même appartient à une génération qui n’a connu que l’ordinateur, mais il se passionne pour toutes les formes de passé industriel qui ont marqué l’arc jurassien. L’évocation s’étend sur quatre lieux: art contemporain au CACY, histoire au château, fantastique à la Maison d’ailleurs et souvenirs, ethnologie à la bibliothèque.

 Lausanne 27 septembre 2020

Esprit Sainf‘ hospitalité artistique

Philippe Fretz Divine chromatie 24 septembre – 27 octobre, Philippe Fretz a placé une vaste composition consacrée à la Divine comédie de Dante dans le choeur de l’église Saint-François. Cette réalisation qui est l’aboutissement de cinq années de travail a déjà été montrée aux Halles de l’île à Genève, il y a une année dans un contexte très différent.

Aarau 25 septembre 2020

Julian Charrière Towards No Earthly Pole jusqu’au 3 janvier

Après Lugano, Julian Charrière (1987) présente une vaste exposition au Kunsthaus d’Aarau, centrée autour d’un film dont elle porte le titre, cette production sur grand écran de 104 minutes est visible à la fin du parcours de l’exposition qui occupe tout le rez du musée. L’artiste réunit photographies, films de performances et diverses formes de pierres réelles ou fausses dans cette présentation qui emprunte aux domaines de la science et de l’art.

Bâle 25 septembre 2020

Musée d’art contemporain et nouveau bâtiment principal

Isa Genzken oeuvres de 1973 à 1983 jusqu’au 24 janvier. Les sculptures aériennes, bien que posées au sol d’Isa Genzken sont fascinantes de légèreté et de finesse.

Lausanne 3 septembre 2020

Fondation de l’Hermitage

Arts et cinéma 4 septembre – 3 janvier

L’exposition réalisée avec Dominique Païni et la cinémathèque française propose une passionnante histoire du cinéma « non narratif » plastique de l’époque impressionniste à la nouvelle vague. Elle montre la richesse des relations et des métissages entre peinture, dessin et cinéma. Sur un canevas général formé de courts extraits de très nombreux films viennent se greffer des oeuvres d’art souvent sélectionnées dans les collections suisses. Le parcours est vaste et varié rencontrant tous les principaux mouvements artistiques, l’impressionnisme, le cubisme, l’expressionnisme, le surréalisme, le constructivisme russe et enfin la nouvelle vague et plus particulièrement Jean-Luc Godard.

Musée de l’Elysée

reGeneration 4/  jusqu’au 27 septembre ensuite fermé jusqu’à l’ouverture du nouveau bâtiment.

Zurich 1er septembre 2020

Kunsthaus: Semer à tous vents, les années folles jusqu’au 11 octobre

et Kader Attia 21 août – 15 novembre

Le Kunsthaus à Zurich propose une grande exposition autour des années folles. Elle englobe toutes les formes d’expression et propose aussi des regards actuels d’artistes inspirés par cette période.

Par ailleurs une importante présentation monographique de Kader Attia est proposée et cet artiste est aussi présent dans l’exposition historique avec ses diapositives évoquant les déformations physiques des soldats de la guerre de 1914 – 1918.

Bex 19 août 2020

Malgré la pandémie, le parc de Szilassy a pu retrouver une nouvelle édition de la Triennale de sculpture contemporaine Bex & Arts sous le thème Industria. 34 interventions d’artistes appartenant à un panel de générations très étendu, presque tous Suisses sont à découvrir jusqu’au 18 octobre. Une biennale aérienne, minérale, technologique et op art, le thème de l’industrie a permis d’associer l’évocation de l’empreinte de l’homme et l’écoute du vent, de la nature ou de la ville lointaine comme le suggère Pierre Mariétan.

17 juillet 2020 Yverdon- les -Bains

Centre d’art contemporain (ouvert mercredi – dimanche 12h. – 18h.)

Gaspard Delachaux Mechantoupas 18 juillet – 13 septembre

On rencontre les oeuvres de Gaspard Delachaux (1947) dans de nombreuses villes à Yverdon, sur les quais de Montreux et ailleurs. Ces sculptures sont précédées de très nombreux dessins, l’artiste pense que ses carnets en recèlent plus de 70’000. Pour cette nouvelle exposition au centre d’art contemporain d’Yverdon il a décidé de lâcher ces bestioles sur les murs du centre sous la forme de dessins, d’agrandissements, de projections lumineuses et de dessin animé. On découvre également bien sûr quelques sculptures.

8 juillet 2020

Deux expositions en plein-air à signaler en Engadine:

A Pontresina sous le titre Publikationen sur Schönheit, on découvre 25 propositions artistiques d’une douzaine de créateurs, le long de la rue principale de la localité qui fait près de 2 km.

Dans le val Bregaglia à Borgonovo.sur la colline escarpée où se trouve l’ancien château et la chapelle Nossa Dona, Lan Murraia, on découvre la Biennale Bregalia2020 jusqu’au 27 septembre.

7 juillet 2020

Une initiative d’affichage en ville du 6 au 19 juillet 12 créations d’artistes sous forme d’affiches 3 seront visibles dans la région lausannoise, av. de Lavaux à Pully, avenue de la Sallaz et avenue de la Gare à Lausanne.: https://www.onsightsite.ch/index.shtml

Le Noirmont 22 juin 2020

Chaque été l’association La Nef propose une exposition collective d’art contemporain dans l’ancienne église du Noirmont, autour d’un thème, cette année, c’est le temps: Kronos  avec Vincent Chablais, Salomé Baümlin, Daniel Kurth et Jean-Christophe Norman jusqu’au 13 septembre ouvert jeudi – dimanche 14h. – 18h. Pour la première fois l’exposition propose un tour dans quatre sites de la localité où chaque artiste propose un travail qui complète celui présenté dans l’église.

Nyon le 22 juin 2020

Au château de Nyon, on découvre: Jean-Luc Godard, Sentiment, signes, passions à propos du livre d’image jusqu’au 13 septembre.

Lausanne 11 juin 2020

Première visite d’un musée depuis le début du mois de mars!

Le musée des beaux-arts de Lausanne propose quatre expositions dans ses nouveaux locaux. A fleur de peau, Vienne 1900 de Klimt à Schiele et Kokoschka  jusqu’au 23 août. En cinq sections, l’exposition entre dans la manière dont le corps a été traité par les artistes de la Sécession viennoise avec des affiches, des dessins et des peintures, curieusement la totalité de la grande salle du haut est consacrée au mobilier produit par les Wiener Werkstätte. A voir également une grande installation de l’artiste russe Taus Makhacheva (1983) consacrée à une oeuvre de Degas avec des enregistrements et des textes brodés. La présentation de la collection  est à long terme et l’exposition Yersin dessinateur est visible jusqu’au 20 septembre. Près de 130 feuilles permettent d’entrer dans l’univers singulier d’Albert Edgar Yersin (1905 -1984), un  graveur de timbres poste, fasciné par la nature et un imaginaire tourné vers l’infiniment petit.

Genève 2 mars 2020

Mamco: Olivier Mosset jusqu’au 6 décembre

Le Mamco consacre une rétrospective à Olivier Mosset sur trois étages. Dans ses expositions l’artiste aime toujours céder la place à d’autres créateurs plus jeunes, mais ici il joue le jeu de l’approche historique et présente parallèlement à ses créations les différents contextes dans lesquelles elles se sont développées….

Zurich 25 février 2020

Zurich Kunsthalle et espace Luma :  Gilbert & George The Great Exhibition jusqu’au 12 juillet.

Après Arles, Stockholm et Oslo, Zurich accueille une vaste rétrospective des activistes britanniques Gilbert  (1943) & George (1942). Ils se sont imposés en 50 ans d’activité avec plus de 100 expositions muséales. Ils se présentent comme les défenseurs des libertés individuelles, en particulier sexuelles et des opposants à toute forme de religion. Leurs travaux apparaissent comme des journaux muraux, abordant chaque fois un sujet de société différent, réalisé selon le même schéma dans un flot ininterrompu d’images manifestes. A côté de ce discours provoquant, ils affichent un grand conservatisme dans leur apparence et leur discours, mais font preuve de générosité dans la diffusion de leurs images et de leur présence.

Berne 18 février 2020

Berne musée des beaux-arts : Tout se disloque. l’art suisse de Böcklin à Vallotton jusqu’au 20 septembre 2020.

En partant d’une composition monumentale et assez énigmatique de Ferdinand Hodler qui raconte l’ascension puis la chute d’une cordée  d’alpinistes, le musée des beaux-arts de Berne propose un accrochage thématique d’œuvres tirées de ses collections qui datent de la seconde moitié du XIX e siècle jusqu’au début du XXe siècle. Si l’on retrouve des artistes connus Böcklin, Hodler, Vallotton, Klee ou Wölffli, certains le sont beaucoup moins, en particulier plusieurs femmes peintres. Louise Breslau Clara von Rappard (1857 – 1912) ou Annie Stebler-Hopf (1861 – 1918).

A signaler également la présentation des travaux de Teruko Yokoi (1924) réalisés de 1954 aux années 1960 jusqu’au 10 mai. D’origine japonaise, elle vit à Berne depuis 1962.

Lausanne 17 février 2020

Espace Arlaud

Pietro Sarto Chemins de crêtes 1949 – 2019 jusqu’au 26 avril

Sur deux étages de l’espace Arlaud Pietro Sarto présente une sélection de toiles issues de diverses périodes de son activité. Au rez des natures mortes et à l’étage de grands paysages mouvementé de la région lémanique. Il a également retenu quelques gravures.

Pully 8 février 2020

Musée d’art de Pully: Paris en fête jusqu’au 10 mai. Des affiches de Toulouse Lautrec, Steinlen, de nombreuses oeuvres de Raoul Dufy et l’évocation des activités éditoriales de pierre Cailler sont le coeur de cette exposition.

Lausanne 24 janvier 2020

Fondation de l’Hermitage: Le Canada et l’impressionnisme jusqu’au 24 mai.

Après Munich et avant Montpellier, le public lausannois a l’occasion de prendre connaissance d’un pan méconnu en Europe de l’art canadien de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, plus de 100 toiles et 35 artistes qui appartiennent à deux générations, dont les noms sont sans doute inconnus à la plupart, mais qui méritent d’être découverts. En fait l’exposition montre comment après avoir assimilé les innovations qui les ont frappés lors de leurs séjours en France, ces peintres vont développer plusieurs écoles propres au Canada qui est alors un pays tout jeune.

Zurich 23 janvier 2020

Kunsthaus

Le grand espace consacré aux expositions temporaires au Kunsthaus de Zurich est entièrement confié à Olafur Eliasson qui présente quatre installations spectaculaires et fascinantes sur le thème de la symbiose: Symbiotic seeing jusqu’au  22 mars. Ces installations sont basée sur des jeux optiques et visuels assez simples qui relève de la physique, de l’analyse de la lumière, diffraction, réflection notamment. Le résultat est étonnant et renvoie aux préoccupations qui ont habité les artistes depuis la Renaissance jusqu’à l’impressionnisme et au-delà. Il n’y a aucune photographie ou vidéo, tous les phénomènes sont réels, provoqués par des projections de lumière et de petits moteurs. Le fond musical est donné par une main de robot qui joue du violoncelle. En mettant en évidence la notion de symbiose, la relation entre les êtres vivants, Eliasson développe un discours spécifique sur les questions environnementales actuelles.

Museum Rietberg: Fiction Kongo jusqu’au 15 mars.

Zurich 25 novembre 2019

Kunsthaus

Alors que le nouveau bâtiment est achevé sans être encore visitable, le Kunsthaus de Zurich a retrouvé son entrée principale et un programme d’exposition complet, un nouvel accrochage de certaines salles est également proposé:

Matisse – Métamorphoses, un jalon de la sculpture moderne jusqu’au 8 décembre.

Wilhelm Leibl 25 octobre – 19 janvier; la collection Hubert Looser jusqu’au 5 janvier, des travaux sur papier notamment de Wilhelm de Kooning.

Museum Rietberg: Fiction Kongo jusqu’au 15 mars

Yverdon 20 novembre 2019

Libres jusqu’au 9 février 2020. Avec Barbara Polla comme commissaire invitée, le centre d’art contemporain d’Yverdon propose les regards, les approches de 25 artistes sur le thème de la prison, de la privation de liberté. La présentation s’étend à Orbe et au musée du fer de Vallorbe.

Genève 19 novembre 2019

Les Halles de l’île à Genève accueillent Divine Chromatie de Philippe Fretz jusqu’au 7 décembre 2019. Un vaste projet pictural accompagné d’un ouvrage éponyme autour de la Divine comédie de Dante. Le projet entamé il y a 5 ans aboutit à une peinture de 3,60  m. de haut sur 11 mètres de large composée de 33 panneaux qui nous mènent de l’Enfer au Purgatoire et au Paradis. Le livre reproduit les toiles et il est accompagné d’un dépliant qui détaille les étapes de cette pérégrination qui associe les références à la peinture florentine du 15e siècle et des bâtiments de la Genève actuelle.

Vevey 18 novembre 2019

Courbet dessinateur 1er novembre – 2 février

Pour marquer le bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet, le musée Jenisch s’est associé avec le musée Courbet d’Ornans pour présenter quelques dessins de l’artiste. Une présentations restreinte, mais impressionnante qui révèle différente facettes de son travail, autoportraits, esquisses pour de grandes compositions, études familiales ou encore estampes destinées à une large diffusion.

Les plus belles estampes des collections 20 septembre – 5 janvier, cette sélection d’oeuvres organisées autour des différentes techniques occupe les deux salles du rez-de-chaussée et une salle du premier étage.

Mantoue 2 novembre 2019

La ville de Mantoue a décidé de célébrer Giulio Romano avec deux expositions et un parcours en ville qui permet de suivre les réalisations du peintre, architecte et urbaniste des Gonzague.

http://www.giulioromanomantova.it

Palazzo ducale Giulio Romano a Mantova jusqu’au 6 janvier (dessins du Louvre)

Palazzo Te Giulio Romano arte e desiderio jusqu’au 6 janvier

Milan 2 novembre 2019

Fondation Prada: Il sarcofagio di Spitzmaus e altri tesori jusqu’au 13 janvier 2020.

La Fondation Prada à Milan s’est associée avec le Kunsthistorisches Museum de Vienne pour présenter une sélection d’oeuvres et d’objets les plus divers sous la forme d’un cabinet d’amateur. Deux artistes ont opéré la sélection des 536 objets qui sont présentés sans cartels dans la pénombre: Web Anderson et Juman Malouf.

En face de la Scala, dans une ancienne banque monumentale, les Gallerie d’Italia présentent depuis 2016 des expositions prestigieuses dédiées à l’art italien. Canova / Thorvaldsen, la nascita della sculptura moderna jusqu’au 15 mars 2020 est une manifestation stupéfiante par son ampleur. Elle est réalisée en collaboration avec le musée Thorvaldsen de Copenhague et l’ermitage de Saint Petersburg. Elle raconte avec beaucoup de précision, le développement de l’art moderne à Rome vers 1800 autour de deux personnalités artistiques qui étaient considérées comme des quasi dieux et qui eurent un succès et une influence considérables.

Bienne 20 octobre 2019

Le centre Pasquart présente les sculptures et les vidéos de l’artiste allemande Asta Gröting (1961) et les prix Kiefer Hablitzel jusqu’au 24 novembre.

Berne 20 octobre 2019

Kunsthalle Ryan Gander. The 500 million Year Collaboration jusqu’au 8 décembre. Le sculpteur britannique Ryan Gander (1976) propose un large panorama de sa démarche créative conceptuelle et humoristique. L’approche de Ryan Gander est très radicale et questionne l’identité de l’art, de la beauté et de la valeur des oeuvres d’art. Des pierres millénaires dont on sait qu’elles sont toutes différentes n’ont pas de valeur et pourtant? C’est la question posée par une machine à sous pleine de pierres justement. Autre question partant d’une approche sémiologique, qu’est-ce qui définit une oeuvre face à la beauté du monde? Dans des expositions antérieures il a proposé des oeuvres invisibles, de l’air. Ici il présente des figures académiques faites de pièces en acier qui ne mettent en évidence que la structure d’un corps sans lui donner d’identité.

Bâle / Riehen 6 octobre 2019

Fondation Beyeler: Resonating Spaces: Leonor Antunes, Silvia Bächli, Toba Khedoori, Susan Philipsz et Rachel Whiteread jusqu’au 26 janvier. En parallèle sont présentées les oeuvres de la collection Staechelin et de la collection Beyeler jusqu’au 19 mai 2020.

La Fondation Beyeler invite cinq artistes qui explorent l’espace par le son, l’installation, le moulage et le trait. Le paradoxe de sculptures immatérielles est développé par Susan Philipsz,  alors que deux artistes, Silvia Bächli, Toba Khedoori, s’expriment par le dessin les deux autres déclinent des formes très différentes d’expression dans l’espace: Leonor Antunes sature une grand espace de cordages, miroirs qui renvoient à des archives personnelles. Rachel Whiteread qui s’est fait connaître par un mode de travail moulant le vide réagit à une toile de Balthus en dépôt à la Fondation par une série de moulages reprenant des éléments architecturaux de la toile….

A signaler que le musée Tinguely présente l’oeuvre de l’artiste néozélandais Len Lye (1901 – 1980) qui fut un précurseur de l’usage du son dans les oeuvres du 23 octobre au 26 janvier 2020.

Lausanne 7 octobre 2019

Musée cantonal des beaux-arts. A l’occasion de l’exposition inaugurale du nouveau bâtiment du musée des beaux-arts sur le site de la gare appelé Plateforme 10, l’institution a choisi de rendre hommage aux donateurs en consacrant tous les espaces à la collection. Sous le titre: Atlas. Cartographie du don jusqu’au 12 janvier 2020. Le magnifique bâtiment des architectes Barozzi et Veya offre de vastes espaces parfaitement fonctionnels à quelques pas de la gare de Lausanne. Les locaux de service, accueil, restaurant, salle de conférence sont rassemblés au rez-de-chaussée, alors que les espaces d’expositions se déploient sur deux étages, séparés en deux ailes bien distinctes. Refusant toute construction historique, cette première présentation rassemble des oeuvres de diverses époques autour de dix thèmes et un index qui développent la métaphore de l’atlas, du globe ou de la carte géographique, le résultat, loin de tout didactisme, propose d’étranges assemblages et des rencontres inattendues, souvent réussies….

Lyon 24 septembre 2019

15e Biennale de Lyon, là où les eaux se mêlent jusqu’au 5 janvier 2020

Depuis des décennies les artistes, les commissaires d’exposition rêvent, fantasment sur l’utilisation pour la présentation de leurs œuvres d’espaces abandonnés qu’ils peuvent réinvestir. En fait le phénomène lorsqu’on y réfléchit commence dès l’apparition des musées avec le remploi des palais ou des couvents par exemple. L’installation pour cette édition de la biennale de Lyon à l’usine Fagor est un peu différente, car cette fabrique de machines à laver a été fermée récemment et tout semble en parfait état, prêt à reprendre la production. On prend ainsi d’abord la mesure d’une catastrophe industrielle, d’un effondrement. L’ampleur des espaces abandonnés donne une idée du nombre de personnes qui devaient y travailler. Le thème de l’exposition est ainsi donné, il s’agit bien du crash, il est décliné sous diverses formes posthumanistes dans le parcours des quatre  halles. Au niveau des expressions artistiques il s’agit avant tout d’installations qui recourent aux méthodes traditionnelles de la sculpture: le moulage et l’assemblage….

Morges 8 septembre 2019

Pour sa cinquième édition tirage limité, qui suit un rythme triennal,  joue la confluence en occupant la magnifique maison du musée Forel à Morges pendant le week-end du livre sur les quais. Ainsi les amateurs de livres et de beaux livres à tirage limité ne sont pas écartelés entre Lausanne et Morges.
Tirage limité oui et même tirage unique, car la tendance explorée par certains va de plus en plus vers l’exemplaire unique qui recourt au format du livre, mais plus rarement aux techniques d’impression qui permettent la multiplication.
Les écoles d’art sont aussi présentes avec de nombreux travaux. On découvre également des éditions plus légères, alternatives comme Ripopée.

La Bibliothèque cantonale et universitaire organise un concours auquel 26 artistes ont pris part. Le thème imposé était l’illustration un texte de Pierre Frankhauser évoquant une expérience scout.

Berne 3 septembre 2019

Le musée des beaux-arts de Berne évoque la carrière d’artiste et d’enseignant de Johannes Itten. Obligé de rentrer en Suisse avec l’arrivée des nazis, il devint conservateur du musée des arts décoratifs de Zurich, puis du musée Rietberg.

Johannes Itten, l’art c’est la vie, utopies du Bauhaus jusqu’au 2 février 2020

Lucerne 3 septembre 2019

Turner, la mer et les Alpes jusqu’au 13 octobre.

Bellelay, abbatiale, le 30 juillet 2019

Zilla Leutenegger, Est – Ouest, melons et pianos jusqu’au 8 septembre

A quelques kilomètres de Tavannes et de Reconvilier, à 900 mètres d’altitude, en pleine montagne jurassienne, l’abbatiale désaffectée de Bellelay accueille chaque été une exposition d’art contemporain. L’église du 18e siècle, bien restaurée, pose un défi aux artistes qui s’y confrontent. Zilla Leutenegger (1963) a choisi de se mettre à l’écoute du lieu et de lui rendre sa sacralité. Elle explore le volume sonore de l’espace avec deux pianos et des paravents en miroirs qui renvoient l’espace de l’église. Pour entrer dans l’univers de l’artiste, il faut consulter le catalogue de l’exposition qui propose en préambule une série de dessins et de peintures de Zilla Leutenegger où l’on trouve son monde graphique et narratif (elle se met toujours en scène et rappelle des moments de son enfance). Ses peintures, on les retrouve sous la forme de monotypes collés sur les miroirs avec des natures mortes de pastèques et de fleurs. Les pianos jouent aléatoirement quelques phrases musicales et sont activés par un panneau solaire, ils ne jouent ensemble que lorsque le soleil est au zénith!

Paris 8 juillet 2019

Trois expositions thématiques sont visibles à Paris en ce moment : le modèle noir, au musée d’Orsay, La lune au Grand Palais et Préhistoire, une énigme moderne à Beaubourg. Contrairement à une approche monographique sur un artiste, un groupe ou un mouvement on ne sait pas vraiment ce que l’on verra lorsque l’on se décide à visiter ce genre d’exposition. Tout dépend de l’extension que les commissaires ont choisi de donner au thème et de l’érudition qu’ils accumulent pour produire leur exposition.

Musée d’Orsay

Le modèle noir de Géricault à Matisse jusqu’au 21 juillet.

Une exposition d’un grand intérêt qui apporte beaucoup d’informations qui ont souvent été oubliées ou négligées. La partie consacrée aux XIXe siècle se concentre sur une présentation historique de la suppression de l’esclavagisme en 1794, de son rétablissement par Napoléon en 1804 et de son abolition définitive en 1848.

On découvre des significations nouvelles dans les tableaux, ou sculptures face à cette problématique politique. Les responsables de l’exposition se sont efforcés d’identifier les modèles et de documenter leur existence, présenter ceux qui par exemple posaient à l’école des beaux-arts.

La seconde partie de l’exposition consacrée au XXe siècle raconte une histoire mieux connue, mais elle choisit des aspects négligés, les tirailleurs noirs pendant la guerre de 1914, documenté par Félix Vallotton par exemple.

Beaubourg, Centre Pompidou, Préhistoire une énigme moderne jusqu’au 16 septembre 2019

Cette exposition brosse une véritable histoire de l’art du XXe siècle et du XXI siècle en France surtout, mais également en Allemagne, aux Etats-Unis et en Angleterre sous l’angle de l’influence de la préhistoire. La sélection des œuvres est excellente et commence de façon étonnante avec trois belles toiles de Cézanne et des dessins et des estampes d’Odilon Redon. Ces deux artistes en effet avaient chacun un ami au courant de l’évolution des études géologiques et étaient conscients d’une nouvelle lecture des masses rocheuses qui s’exprime dans leurs oeuvres. Les pièces de la préhistoire, peu nombreuses, sont intégrées à la présentation d’œuvres qu’elles ont motivées….

Le Palais de Tokyo propose une méga exposition ouverte sur les capitales de trois continents intitulée Prin -cesse-s- des villes jusqu’au 8 septembre. Les Philippines, Manille, le Bangladesh, Dacca, l’Iran, Téhéran, Le Nigéria, Lagos et le Mexique, Mexico ont été retenus avec la présentation des réalisations d’artistes ou de groupes d’artistes. Divers films sont également projetés….

Lausanne 27 juin 2019

Fondation de l’Hermitage Ombres de la Renaissance à nos jours jusqu’au 27 octobre. ( la Fondation de l’Hermitage annonce avoir reçu plus de 80’000 visiteurs en 2019).

L’ombre a été donnée comme origine de la peinture, comme invocation, évocation. Avec ce thème, l’exposition de la Fondation de l’Hermitage propose un passionnant parcours de l’histoire de l’art qui montre les artistes surgissant de l’ombre, ceux qui travaillent le clair-obscur sous l’influence du Caravage, la mode des silhouettes, l’impressionnisme et le post-impressionnisme qui introduit de nouvelles couleurs pour représenter l’ombre, la photographie et de nombreuses interprétations contemporaines chez Warhol, Christian Boltanski ou Markus Raetz notamment….

Bâle 26 juin 2019

William Kentridge A Poem That Is not Our Own jusqu’au 13 octobre

L’exposition du musée d’art contemporain de Bâle est centrée sur les films de William Kentridge (1955)  dont le processus de réalisation est étroitement lié aux autres techniques graphiques qu’il emploie, en particulier le dessin, le découpage et la gravure. On voit que Kentridge est fasciné par les cortèges, les triomphes de la Renaissance, la danse des morts, auxquels il confère une nouvelle vie dans de grandes processions où surgissent aussi bien des figures du passé que des êtres actuels. Un nombre impressionnant de travaux et de films sont présentés.….

A voir également au musée des beaux-arts: Le cosmos du cubisme jusqu’au 4 août, présentée au Centre Pompidou fin 2018, elle repose en grande partie sur les collections du musée de Bâle.

Leiko Ikemura, une retrospective associant dessins, peintures et sculptures en céramiques de cette artiste tournée vers l’exploration intérieure jusqu’au 1er septembre. Un étage est également consacré à la présentation de toiles et de dessins de Helmut Federle jusqu’au 15 septembre.

Le musée Tinguely propose une rétrospective des performances et installations de Rebecca Horn, véritable femme-oiseau jusqu’au 22 septembre.

Bienne 26 juin 2019

Exposition suisse de sculpture: Robert Walser Sculpture #Thomas Hirschhorn 15 juin – 8 septembre 2019

« Faire place nette » est une expression courante que certains emploient volontiers. La démarche développée par Thomas Hirschhorn est à l’opposé. Invité à assumer la traditionnelle exposition de sculptures en plein air de Bienne. La douzième édition eut lieu en 2014 sous le titre The City Performed et la précédente en 2009 s’intitulait Utopics, peut-être que la sculpture Robert Walser (1878 – 1956) rejoint ce thème et devient une utopie réelle. Thomas Hirschhorn renonce à jouer le rôle de commissaire qui aurait invité d’autres artistes et choisit de donner une nouvelle version de la notion de Monument qu’il développe depuis au moins 20 ans. Pour rendre hommage à Robert Walser, l’écrivain biennois, il crée de petites cellules de vie culturelle ou conviviale autour de la notion de Monument….

Genève 18 juin 2019

Le centre d’art contemporain consacre ses salles à la présentation d’un artiste islandais, installé aux Pays-Bas, Hrein Fridfinnsson (né en 1943) jusqu’au 25 août: une belle découverte qui propose photographies, installations d’esprit minimaliste.

Le musée Rath propose une exposition consacrée à la peinture et à la sculpture sous le titre Silences jusqu’au 27 octobre, elle aborde en 10 sections, en s’appuyant surtout sur les collections du musée d’art et d’histoire de Genève et du musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, différents points de vue sur la nature morte, le paysage ou l’allégorie du XVIe siècle à nos jours.

Venise mai 2019

Biennale 11 mai – 24 novembre 2019. May you live in interesting Times
Ralph Rugoff qui dirige la biennale de Venise cette année est le directeur de la Hayward Gallery à Londres depuis de nombreuses années (2002). Un lieu qui présente des expositions d’art contemporain très pertinentes, mais avec un côté fun, susceptible d’attirer le grand public. C’est bien la formule que l’on trouve dans cette biennale qui propose à la fois un discours engagé et des pratiques artistiques très diverses résolument figuratives. On trouve une toile de Georges Condo à l’entrée de l’Arsenal, ce qui dit bien sous quelle étoile on est. Une large place est faite aux techniques traditionnelles, peintures, sculptures, photographies, mais bien sûr  toutes les pratiques visuelles actuelles sont aussi très présentes. Pour résumer: une biennale figurative, engagée qui ressemble aussi parfois à un catalogue de voyage dans des pays à risque !….
Cette année la Biennale évite de célébrer une grande star et présente des démarches moins connues et plus actuelles.
Par contre on trouve dans les autres lieux d’expositions de la cité plusieurs figures importantes.

Au Palazzo Grassi c’est Luc Tuymans sous le titre La pelle jusqu’au 6 janvier 2020. Il a reçu carte blanche pour construire un dialogue avec ce palais et les traditions artistiques de la ville en proposant la mise en espace d’une grande mosaïque au sol. La rétrospective de l’oeuvre peint fait alterner les petits et les très grands formats. L’effacement d’une photo usée, le passé, le présent, l’histoire tragique, mais aussi l’envoûtement de la peinture, les couleurs si ténues et qui éclatent dans une somptueuse présentation qui met en valeur les couleurs du palais le rose, l’ocre, le marbre .

A la Fondazione Prada Ca’ Corner della Regina: Jannis Kounellis 11 mai – 24 novembre 2019

Première rétrospective de l’artiste après son décès en 2017, l’exposition conçue par Germano Celan débute en douceur avec deux espaces latéraux présentant des affiches et des catalogues anciens. Le palais lui-mêmes, son architecture, les fresques qui l’ornent et l’atmosphère de ce bâtiment voisin du grand Canal sont très bien mis en valeur. Une salle dans l’entresol est consacrée à des films et à des entretiens avec l’artiste. Enfin sur deux deux étages sont déployées des installations importantes qui déclinent les thèmes et les matériaux utilisés par Kounellis: le charbon, l’acier, la pierre, le verre, le tissu ou des toiles sur lesquelles il a peint des textes et des signes….

Georg Baselitz est présenté à la galerie de l’Académie jusqu’au 8 septembre et Roman Opalka à la Fondation Querini Stampalia jusqu’au 20 juillet.

Pully 19 mai 2019

Le Musée d’art de Pully (fermé lundi et mardi) propose Futurs incertains jusqu’au 7 juillet, en collaboration avec le musée cantonal de géologie. En fait, il s’agit de voir les réactions, les formulations de quelques artistes contemporains suisses Rudy Decelière, Julian Charrière, Marie Velardi, Bassim Magdy et étranger comme Marc Dion ( une quinzaine en tout) face aux préoccupations actuelles sur le climat et l’évolution de la planète. Un bel ensemble avec des installations importantes de chaque artiste qui montre la liberté des registres de l’expression artistique face à ces thèmes qui va de l’ironie à la poésie en passant par une forme d’engagement.

Berne 1er mai 2019

Le centre Paul Klee propose deux expositions:

Klee & ses amis: Kandinsky, Arp, Picasso… jusqu’au 1er septembre. Une présentation rétrospective des oeuvres de Klee,  mises en relation avec celles d’autres artistes majeurs du XXe siècle présents dans les collections du musée des beaux-arts de Berne.

Extase jusqu‘au 4 août Au sous-sol, divisée en 7 chapitres cette exposition illustre différentes formes de l’extase, l’ivresse, la religion, le sexe, la danse avec des oeuvres qui vont du XIXe siècle à aujourd’hui….

Zurich 1er mai 2019

Zurich Kunsthaus Fly me to the Moon jusqu’au 30 juin

Au Kunsthaus de Zurich, les expositions thématiques alternent avec des approches monographiques d’un artiste. En 2017, l’institution avait tenté de faire une histoire de La performance. Au printemps 2018, c’était l’histoire de la mode depuis le 16esiècle jusqu’à aujourd’hui qui était évoquée sous le titre Fashion Extreme Mode in der Kunst. 2019 marque  le 50èmeanniversaire du premier pas sur la lune et c’est ainsi à la présence de la lune dans l’art, l’imagination et la science que l’exposition Fly me to the Moon nous présente. Un beau sujet qui associe des peintures, photographies, installations et des évocations de l’exploration de la lune à proprement parler. Aérée et variée l’exposition fait alterner des oeuvres de la collection (50) et des prêts (150). Elle sera visible au Museum der Moderne de Salzburg dès le 20 juillet.

Helmhaus: Les rêves deviennent réalité jusqu’au 16 juin 5 artistes femmes plutôt tournées vers le dessin qui s’expriment aussi par l’installation et des travaux en tissu.

Nyon Visions du réel 5 – 13 avril 2019

Pour la cinquantième édition de Visions du réel, il y avait un invité de marque avec Werner Herzog, je n’ai pas vu ses interventions.

Il me semble observer une tendance à utiliser des archives personnelles: albums de photos, films super8, lettres dans les films que j’ai vus pour évoquer une personne proche et en même temps révéler les croyances, les caractéristiques d’une région, d’un pays. Le film de Thomas Heise Heimat is a Space in time  est à ce titre emblématique liant étroitement l’histoire personnelle et générale sur toute la durée du XXe siècle. Un film de 3 h.45, une réalisation absolument magistrale autour de l’histoire de la famille du cinéaste entre Vienne et Berlin depuis la guerre de 14-18 jusqu’à aujourd’hui….

Genève 9 mars 2019

Mamco (A signaler que l’entrée est gratuite en 2019): René Daniëls, Marcia Hafif, Martin Kippenberger, Richard Nonas. Un étage est consacré aux splendides explorations colorées de Marcia Hafif et deux étages à l’artiste belge René Daniëls né en 1950 mais qui a cessé toute activité en 1987 suite à un accident de santé. Les deux présentation méritent une visite.

27 février – 5 mai

Aarau 7 mars 2019

Kunsthaus Le grand format jusqu’au 28 avril et Collection de l’art brut et Marie Matusz  jusqu’au 28 avril

Depuis six ans le Kunsthaus d’Aarau invite des fleuristes suisses à intervenir devant certaines oeuvres de la collection. La manifestation qui dure 5 jours jouit d’un immense succès populaire, jusqu’au 10 mars.

Elle a au moins le mérite de montrer que les espaces sont conçus pour accueillir un vaste public qui s’y trouve manifestement très bien, ce qui contraste avec les salles plus ou moins vides que l’on rencontre habituellement (quoique le Kunsthaus d’Aarau fasse partie des lieux d’art contemporain les plus fréquentés si j’en juge d’après mes passages!).

L’institution présente des oeuvres de grand format tirées de ses collections. Elle accueille également au sous-sol une exposition itinérante de la Collection de l’art brut à Lausanne qui propose une sélection de 200 travaux.

Berne 7 mars 2019

Miriam Cahn: Moi comme être humain jusqu’au 16 juin. Miriam Cahn l’une des principales représentantes du « dessin suisse » des années 1980 fête ses 70 ans. C’est l’occasion pour le musée de Berne de lui offrir toutes les cimaises de l’ancien bâtiment pour une rétrospective conçue et accrochée par l’artiste elle-même. ( L’exposition voyagera à Varsovie et au Haus der Kunst de Munich 11 07 – 28 10 2019), alors que le Kunsthaus Bregenz consacre une autre exposition à l’artiste 13 04 – 30 06, ainsi que le Reina Sofia de Madrid.).

A voir également au musée de Berne: You Never Know the Whole Story: vidéo et nouveaux médias de la collection jusqu’au 31 mars.

Cinq siècles d’autoportraits de la collection d’arts graphiques 9 mars – 2 juin

Bâle, Riehen 2 février 2019

Fondation Beyeler: Picasso, période bleue et rose 3 février – 26 mai et Picasso Panorama jusqu’au 5 mai.

Exposition de tous les superlatifs, la présentation des périodes bleues et roses de Picasso à la Fondation Beyeler reprend celle présentée au musée d’Orsay avec quelques modifications dans le choix des toiles et surtout en renonçant au très vaste ensemble de documents et de dessins présenté à Paris. Le visiteur pourra découvrir cette présentation dans des conditions sans doute bien meilleures qu’à Paris où l’on ne voyait que très mal les oeuvres en raison de l’affluence (plus de 600’000 visiteurs) et d’une présentation trop touffue….

Musée des beaux-arts: Füssli, Drama und Theater jusqu’au 17 février. Cette exposition se consacre exclusivement au thème du théâtre et de la littérature dans l’oeuvre de Füssli et présente des toiles de l’artiste.

Lausanne 2 février 2019

Fondation de l’Hermitage:  La peinture anglaise 1830 -1900 de Turner à Whistler 1er février – 2 juin. Après Füssli, l’exposition de la Fondation de l’Hermitage offre un excellent complément. Si deux noms célèbres ont été retenus dans le titre, les 60 toiles montrées ici proposent avant tout des artistes peu connus et qui se signalent par des toiles d’une étonnante qualité qui ont également une valeur documentaire. Elles ont été réunies autour de quelques thèmes comme le réalisme social, la scène de genre, le paysage ou les féeries, notamment….

A signaler à l’Espace Arlaud deux expositions très différentes Marie- Hélène Clément

et Juan Martinez jusqu’au 31 mars qui montrent des parcours d vie consacrés à la peinture.

Zurich 7 janvier 2019

Kunsthaus Rétrospective Oskar Kokoschka jusqu’au 10 mars. Le Kunsthaus présente une vaste rétrospective de l’artiste Oskar Kokoschka (1886 – 1980), organisée autour des neuf lieux où il résida. L’exposition sera visible au musée Léopold à Vienne par la suite.

Paris 7 – 9 décembre 2018

Centre Pompidou : Franz West (1947 – 2012) jusqu’au 10 décembre. Sans doute trop tard pour aller voir l’exposition rétrospective consacrée à Franz West, pourtant elle est très bien présentée. Elle permet de saisir la diversité du travail de ce performeur calme, hédoniste et ironique, opposé à certains de ses collègues viennois très violents. On découvre que son œuvre ne se limite pas à ses canapés couverts de tapis d’orient ou à quelques photos faisant l’apologie du sommeil.

Le cubisme 1907 – 1917 jusqu’au 25 février. L’exposition offre un vaste parcours de l’histoire du cubisme, didactique, tout en s’appuyant sur des œuvres majeures, beaucoup viennent du musée des beaux-arts de Bâle où elle sera visible du 30 mars  au 4 août. Alors que l’exposition Picasso bleu et rose sera présentée à la Fondation Beyeler du 3 février au 26 mai.

Tadao Ando (1941) jusqu’au 31 décembre. A l’occasion de la prochaine ouverture de la bourse de Paris transformée en centre d’art, on découvre à Beaubourg une présentation de l’œuvre de l’architecte japonais. En plus du projet cité, on voit non seulement les musées comme Naoshima ou la Dogana à Venise, mais de nombreuses réalisations qui permettent de prendre en compte son parcours, l’exposition dense est très fréquentée.

Musée du jeu de Paume Les contes cruels de Paula Rego jusqu’au 14 janvier.

D’origine portugaise, mais souvent associée à « l’école de Londres », Paula Rego (1935) développe un univers d’une singulière intensité. Elle est à l’intersection de plusieurs modes d’expression, l’illustration, le dessin destiné aux enfants avec sa longue tradition d’étrangeté et la peinture. Les parallèles avec Balthus sont nombreux par exemple. Elle pratique de préférence le pastel sur toile et donne un soyeux incroyable à ses figures. Imprégnée de nombreuses traditions, on voit bien sûr dans la structure du triptyque qu’elle affectionne un hommage à Bacon. L’exposition présente en écho aux œuvres de Paula Rego des gravures de Goya, Hockney, Daumier et Granville, ainsi que des pastels de Degas.

Un autre représentant de la figuration anglaise est à voir à la Monnaie de Paris: Grayson Perry , vanité, identité, sexualité jusqu’au 3 février. Animé par une veine narrative et engagée inépuisable, soutenu par son alter ego travesti Claire et son ours en peluche Alan Measles, Grayson Perry raconte les questions d’aujourd’hui, le genre, mais aussi le Brexit ou la désindustrialisation, sur de grands vases, d’immenses gravures sur bois ou encore des tapisseries au format imposant.

Palais de Tokyo, carte blanche à Thomas Saraceno jusqu’au 6 janvier.

Tous les espaces du palais de Tokyo sont mis à la disposition de Thomas Saraceno. Il y déploie ses réflexions, ses recherches sur l’air, la poussière et les araignées dont on découvre ainsi les multiples facettes. l’exposition fonctionne sur l’idée d’immersion avec des éléments sonores et visuels, le plus souvent dans la nuit.

Musée Bourdelle Transmission, transgression jusqu’au 3 février. Les expositions du musée Bourdelle bien documentées et assez techniques sont tout à fait passionnantes. Celle-ci évoque de façon très précise l’enseignement reçu, puis donné par Bourdelle à plusieurs centaines d’élèves dont les plus connus furent Germaine Richier et Alberto Giacometti.

Berne 6 décembre 2018

Le centre Paul Klee présente deux expositions, la première nous fait découvrir l’œuvre et la personnalité singulière d’Emil Nolde. Elle est réalisée en collaboration avec la fondation Nolde de Seebühl. Elle propose aussi des œuvres extra-européennes tirées des collections du musée ethonographique de Bâle et du musée historique de Berne, en raison de l’intérêt que Nolde leur porta. L’exposition met l’accent sur le caractère habité, fantastique de Nolde, on ne voit que des figures et aucun paysage. Personnalité étrange qui devint l’un des artistes les plu cotés sous la République de Weimar, malgré cette notoriété, il soutint les nazis et bien qu’il fut l’un des artistes les plus représentés dans l’exposition d’art dégénéré, il ne revint jamais sur ses convictions.

Tout en étant à l’opposé l’un de l’autre Klee et Nolde se rencontrèrent et affichaient de l’estime l’un pour l’autre. La seconde exposition montre l’animal dans l’œuvre de Klee : des animaux réels comme l’oiseau, le poisson ou le chat, mais aussi un bestiaire fantastique dont la mise en évidence résonne comme un écho aux figures grotesqes ou fantastiques de Nolde.

Lausanne, 26 novembre 2018

Du 16 au 30 novembre 2018, le Théâtre de Vidy présente Le livre d’image de Jean-Luc de Godard à la Passerelle, dans une mise en scène de Godard par laquelle il recrée son salon, un fauteuil, des tapis, un écran tv, un tourne-disque, un miroir. 1h.30 d’images et de poésie. En chapitres distincts, Godard développe une réflexion sur l’intensité du mouvement de la narration cinématographique, la brutalité du document, l’immobilité de l’image, ces transformations et la permanence de la cruauté du monde, sans oublier le son, la voix, la musique qui voyagent dans l’espace….

Yverdon, 26 novembre 2018

Centre d’art contemporain: Renate Buser, Echo jusqu’au 3 février 2019. L’artiste bâloise Renate Buser (1961) se spécialise dans la présentation photographique de l’architecture sous la forme d’installations à l’extérieur ou à l’intérieur des bâtiments, depuis de longues années. Elle se tourne vers tous les types d’architecture pour faire découvrir l’espace sous un angles différent. A Yverdon, les voûtes du CACY sont magnifiées avec des prises de vue de détails très agrandis. L’exposition propose également d’autres exemples de son travail en grand format.

Soleure et Zoug 2 octobre 2018

Musée des beaux-arts. Soleure: Bernard Voïta : recto verso jusqu’au 21 octobre.

Depuis le début de son activité Bernard Voita inclut dans ses expositions la relation avec le lieu où il expose. En disposant de tous les espaces du rez-de-chaussé du musée de Soleure, il peut suivre cette démarche à grande échelle. Il commence ainsi par renverser le système d’éclairage de la première salle en l’installant au sol, c’est aussi l’origine du titre de l’exposition : vice -versa. Avec des pièces récentes intitulées Jalousie, il est parvenu à une synthèse de ses intérêts entre la photographie, l’architecture et la sculpture.

et : Cuno Amiet entre Soleure et Oschwand jusqu’au 6 janvier 2019

A l’occasion du 150 ème anniversaire de la naissance de Cuno Amiet (1868 – 1961), le musée des beaux-arts de Soleure propose une exposition qui met l’accent sur la vie privée de l’artiste: ses relations avec le musée et la ville de Soleure, puis bien sûr le passage à Oschwand, où il construit un environnement qui devient aussi le sujet principal de ses toiles dont le nombre s’élève à 4’000. Son maître Frank Buchser, ses amis, Hodler, Giovanni Giacometti en particulier et ses élèves sont évoqués.

Kunsthaus Zug; art et humour de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui jusqu’au 6 janvier

Humour, caricature politique, autodérision de l’artiste sont les thèmes suivis par l’exposition du Kunsthaus de Zug de l’Antiquité à aujourd’hui. Elle est l’aboutissement d’un travail de sept ans développé avec des étudiants. Gravures, livres, vidéos et bien sûr dessins peintures et sculptures illustrent ce projet.

Aarau, Zurich 17 septembre 2018

Zurich Kunsthaus: Robert Delaunay et Paris jusqu’au 18 novembre. On peut se demander pourquoi le Kunsthaus de Zurich présente une exposition sur Robert Delaunay et Paris, j’ignore les raisons qui motivent ce choix, à priori un peu étrange, mais je lui trouve volontiers un sens, car en se fixant sur le thème de la ville où vivait l’artiste, l’exposition montre bien comment Robert Delaunay se trouve aux confluents de la figuration, de l’abstraction et de la décoration et l’on voit ainsi se déployer une carrière intégrée au déploiement d’une ville. Environ 80 toiles et dessins, mais aussi des photographies et des extraits de films retracent cette relation.

Aarau Kunsthaus, surréalisme suisse jusqu’au 2 janvier. Cette vaste présentation entend le surréalisme au sens large en incluant également des créateurs contemporains qui recourent à un type d’inspiration similaire.  Après les premières salles qui suivent un déroulement chronologique, c’est une approche thématique qui est adoptée. Le nombre d’oeuvres (400) et d’artistes (60) retenus est considérable….

Lausanne 4 septembre 2018

Le musée des beaux-arts de Lausanne présente dans les catacombes de ses futurs espaces Balthus unfinished jusqu’au 9 septembre, mis en scène par Bob Wilson, gratuit, sur inscription sur le site du musée. Une expérience à vivre et dont on ne veut parler pour ne pas gâcher les surprises!

Bâle, Riehen 1er septembre 2018

La Fondation Beyeler propose une rétrospective de l’oeuvre peint de Balthus avec une quarantaine de toiles provenant des Etats-Unis et d’Europe jusqu’au 1er janvier (on pourra la découvrir plus tard au musée Thyssen Bornemiza à Madrid). Elle est motivée par le dépôt depuis quelques années à la Fondation Beyeler de l’une des toiles les plus monumentales de Balthus: Le Passage du Commerce Saint-André, 1952-1954.

Pour rester dans la problématique d’une peinture figurative imprégnée d’influences, il ne faut pas manquer la présentation des toiles et monotypes de l’artiste russe Santa Kantarovsky, intitulée Disease of the Eyes, à la Kunsthalle de Bâle jusqu’au 11 novembre. Né en 1982, installé aux Etats-Unis, il trace de grande figures très construites et pourtant expressives, dramatiques d’une intensité proche de la caricature.

Aarau, Zurich, Berne 6 août 2018

Aarau Kunsthaus, Su Mei Tse, Nested jusqu’au 12 août. Encore quelques jours pour découvrir l’exposition de l’artiste luxembourgeoise aux racines chinoises et britanniques, Su Mei Tse. Une présentation de saison qui offre en quelque sorte une synthèse de l’art des jardins et des parcs entre Orient et Occident, mais aussi dans le temps, du Baroque à aujourd’hui.

L’étage inférieur du musée est occupé par une présentation intégrale des multiples réalisés par Thomas Huber de 1980 à 2018 jusqu’au 11 novembre 2018. Ce qui revient à proposer une quasi rétrospective de tout son travail. En effet toutes ses peintures qui forment différents cycles sont accompagnées par un travail éditorial complet, catalogues, mais aussi portefeuilles d’éditions réalisés en sérigraphie, lithographie, parfois inkjet ou eau-forte.

A Zurich, le Migrosmuseum présente une rétrospective des travaux d’une artiste préruvienne née en 1935, Teresa Burga, Aleatory Structures jusqu’au 12 août.

Enfin La Kunsthalle de Berne rend hommage à Harald Szeemann jusqu’au 2 septembre en évoquant par des films et des documents les principales expositions dans lesquels il a été impliqué. Elle permet aussi de cerner une personnalité et son mode de travail. Sous le titre Musée des obsessions. Il avait constituer des archives personnelles considérables et recueilli au début de son activité, la quasi totalité des objets réunis dans l’appartement de son grand-père qui était coiffeur, une présentation séparée de cet ensemble est proposée dans l’ancien appartement de Harald Szeemann.

Lucerne 21 juillet 2018

Deux grandes expositions et une présentation d’une sélection d’œuvres tirées des collections occupent les cimaises du musée des beaux-arts de Lucerne. Claude Sandoz, Ab auf die Insel jusqu’au 28 octobre, Erwin Wurm Peace & Plenty jusqu’au 23 septembre.

Erwin Wurm (1954) est connu pour la manière dont il associe le corps du spectateur ou de lui-même et la sculpture. Ces réalisations sont soutenues par une activité intense de dessinateur dont on découvre l’ampleur ici avec près de 600 feuilles.

Claude Sandoz (1946) vit dans la région lucernoise, bien qu’on l’associe plutôt avec la Suisse romande. Depuis plus de trente ans, il est fasciné par l’exotisme, les images populaires en développant en particulier une technique originale de peinture sur soie. Voyageur, il a finalement trouvé un point de chute sur une île des Caraïbes, Saint Lucie, découverte en 1997.

Cette fascination de l’île, de l’ailleurs a motivé la sélection des autres artistes présentés en parallèle : Max Pechstein (1881 – 1955), Rinus van de Velde (1983), Lena Henke (1982), Anna Kanai (1971), Marie Karlberg (1985), Christine Streuli (1975), Samuel Herzog (1966).

Paris 22 juin 2018

Grand Palais Artistes & robots jusqu’au 9 juillet.

En arrivant un dimanche matin vers 11h. au Grand Palais, on constate que cette exposition a trouvé son public, un hôtesse au bas des marches s’assure même que je ne me suis pas trompé, car « Kupka, c’est plus loin ». Certes, il n’y a pas de file d’attente à l’extérieur, mais les salles sont bien remplies, il y a des familles avec des enfants très excités. Tout commence avec Jean Tinguely et sa machine à dessiner, mais aussi Nicolas Schöffer, Nam June Paik, on est au début des années 1960. L’exposition est divisée en trois sections : la machine à créer ; l’œuvre programmée et le robot s’émancipe. Elle rassemble les recherches d’une trentaine d’artistes dans des dispositifs souvent monumentaux, autour de l’interactivité et de la création automatique.

Pour faire suite à l’exposition Imprimer le monde qui se tournait vers l’impact de l’imprimante 3D notamment, le centre Pompidou propose Coder le monde jusqu’au 27 août. Une réflexion qui apporte un complément et un élargissement de la présentation du Grand Palais. Une présentation qui tente de faire un point chronologique sur les interactions entre la machine et la création artistique. Tous les domaines d’expression sont abordés, les arts plastiques, la littérature, l’architecture et le design, la musique et la danse. En parallèle, on découvre deux installations sonores de Ryoji Ikeda, également présent au Grand Palais.

Le Palais de Tokyo propose Une saison enfance jusqu’au 9 septembre, avec pour commencer une modification de l’entrée ou s’affiche une maison de poupée géante! A signaler une spectaculaire installation d’Ugo Rondinone avec des clowns.

Monnaie de Paris: Subodh Gupta, Adda, Rendez-vous jusqu’au 26 août

On assiste chez Subodh Gupta à un étonnant développement foisonnant à partir de l’exploitation d’objets quotidiens employés en ready made dans des réalisations plastiques qui évoquent la culture indienne. D’une approche très simple et directe, il a pris le chemin de la monumentalité suite au succès et à l’ampleur des expositions qu’il réalise. Il reste fidèle à sa démarche de médiatisation d’aspects de la culture indienne à travers ce chemin matériel. Le bamyan qui occupe la cour de la Monnaie de Paris est très révélateur. Les assemblages de Subodh Gupta (né en 1964) sont familiers des visiteurs  d’expositions intenationales. Gupta a fait des ustensiles de cuisine en fer blanc, caractéristiques des ménages indiens et qui ont frappé tout voyageur qui s’est rendu dans ce pays, la base emblématique de son travail.

Musée de l’Orangerie L’abstraction américaine et le dernier Monet jusqu’au 20 août.

La redécouverte des nymphéas en 1952 avec l’ouverture du musée de l’Orangerie qui avait été endommagé pendant la guerre a coïncidé avec le développement de l’expressionisme abstrait aux Etats-Unis. L’exposition rappelle que c’est le critique Clément Greenberg qui a affirmé cette filiation tout en devenant le grand promoteur de ce mouvement. On peut s’interroger sur la pertinence de la relation, mais il est intéressant de découvrir quelques grands formats de peintres comme Barnett Newman, Mark Rothko ou Joan Mitchell, Helen Frankenthaler, Philip Guston confrontés à quelques œuvres Monet.

Jeu de Paume Bouchra Khalili (1975), Blackboard, consacrée aux problèmes de la migration et Gordon Matta-Clark, Anarchitecte jusqu’au 23 septembre

Le Locle 17 juin 2018

Musée des beaux-arts, Le Locle: Art imprimé, Triennale 2018 jusqu’au 14 octobre (fermé lundi et mardi).

La Triennale du Locle s’ouvre résolument au monde en présentant trois ateliers, éditeurs internationaux: Borch édition à Copenhague et Berlin; Crown Point Press à San Francisco et STPI, Creative Workshop & Gallery à Singapour. La Suisse est présente avec une invitation à la HEAD de Genève et la présentation d’une sélection d’oeuvres éditées par la Société suisse de gravure qui fête son centenaire….

Bâle 14 juin 2018

Musée des beaux-arts Maria Lassnig, Dialogues 12 mai – 26 août 2018

Le musée des beaux-arts de Bâle propose une rétrospective des travaux sur papier de Maria Lassnig.

Maria Lassnig a placé son propre corps et son visage au centre de ses recherches artistiques. L’exposition permet de suivre cette recherche d’une force incroyable, au cours des voyages de l’artiste autrichienne qui l’ont menée à Paris, aux Etats-Unis avant de revenir à Vienne où elle a enseigné. Un volet de l’exposition est consacré aux films réalisés par Maria Lassnig.

Musée Tinguely, Bâle: Gerda Steiner / Jörg Lenzlinger, Too early to Panic jusqu’au 23 septembre.

Berne 7 juin 2018

Sous un titre un peu énigmatique Le Cosmos de Klee, le centre Paul Klee propose une passionnante plongée dans les recherches techniques sur lesquelles Klee appuyait sa fulgurante créativité. A côté des oeuvres un petit écran permet de suivre les procédés employés par l’artiste.

Le cosmos de Klee jusqu’au 28 octobre

Etel Adnan 15 juin – 7 octobre

Au musée des beaux-arts on découvre la deuxième partie de la Collection Gurlitt  jusqu’au 15 juillet qui attire un très grand nombre de visiteurs.

Alors que dans le bâtiment ancien, une rétrospective de Martha Stettler, une impressionniste entre Berne et Paris jusqu’au 29 juillet est proposée, elle était la fille de l’architecte du bâtiment, artiste femme oubliée qui fit pourtant carrière et devint même la responsable de l’atelier de la Grande Chaumière à Paris. pour l’occasion de nombreuses oeuvres d’artistes femmes sont présentées dans les salles consacrées à l’accrochage des collections.

Lausanne 31 mai 2018 et 21 juin 2018

Fondation de l’Hermitage, Henri Manguin, la volupté e la couleur jusqu’au 28 octobre

La Fondation de l’Hermitage présente en collaboration avec les musée des impressionnistes à Giverny l’oeuvre peint et dessiné d’Henri Manguin. Un artiste né en 1874 et qui eut de nombreux liens avec des collectionneurs suisses et la famille Vallotton. Il fut un peintre heureux qui connut rapidement le succès.

Musée de l’Elysée

Jean Dubuffet, l’outil photographique; Jacques Henri Lartigue, la vie en couleurs jusqu’au 23 septembre.

Nuit des images le 23 juin.

Le musée de l’Elysée propose une exposition intéressante qui montre comment Jean Dubuffet archivait et communiquait autour de ses oeuvres, grâce à la photographie et diverses publications. Quelques exemples autour d’oeuvres originales, peintures, sculptures et travaux monumentaux ont été retenus.

Milan 20 mai 2018

Fondation Prada: Art Life Politics: Italia 1918 – 1943 jusqu’au 25 juin

Ouverte depuis quelques années dans un vaste site industriel, proche des voies de chemin de fer, près de la station Lodi de la ligne jaune du métro milanais, subtilement transformé en associant des édifices nouveaux et les bâtiments anciens transformés, tout en conservant la sensation d’ampleur du site, la Fondation Prada propose des expositions temporaires et des éléments de sa collection consacrée à des installations d’artistes bien connus de la scène contemporaine ( Louise Bourgeois, Robert Gober, Damien Hirst, Jeff Koons, etc.).

En ce moment, elle produit une gigantesque exposition conçue par Germano Celant, consacrée à l’art italien de l’entre-deux-guerres. Loin d’effectuer une sélection entre artistes ayant collaboré avec le régime et ceux qui étaient plus en retrait, elle présente une série de reconstitutions d‘expositions d’art italien dans le pays et à l’étranger….

Genève 20 mai 2018

Genève Musée Rath, Hodler parallélisme jusqu’au 19 août. Puis musées des beaux-arts de Berne

De nombreux musées suisses marquent le centième anniversaire de la mort de Ferdinand Hodler, le musée d’art et d’histoire de Genève lui consacre trois expositions. Au cabinet d’art graphique on découvre le travail de son maître Barthélemy Menn. ( Genève 10 mars 2018. Pour préparer l’année Hodler, le cabinet d’art graphique du musée d’art et d’histoire rend hommage à Barthélemy Menn (1815 – 1893) jusqu’au 8 juillet. Dessins, peinture et panneaux pédagogiques permettent de saisir la spécificité d’une personnalité artistique influente.) Les salles du musée présentent un accrochage particulier des oeuvres de Hodler. Enfin le musée Rath propose de découvrir avec 100 oeuvres, la pensée créatrice qui anima Hodler tout au long de sa vie autour du parallélisme. Un pari très réussi qui montre la permanence de ses préoccupations

Zurich 3 mai 2018

Kunsthaus: Fashion Extreme Mode in der Kunst jusqu’au 20 juillet

Revêtir L’âge d’airain de Rodin d’un jeans, mettre un soutien-gorge et une casquette à la Vénus au collier de Maillol, voici les gestes iconoclastes de l’artiste Jakob Lena Knebel (1970) dont l’installation clôt cette exposition consacrée à la mode et l’art. Elle débute de façon plus traditionnelle en montrant l’évolution des costumes  représentés en peinture ou en gravure depuis le 16e siècle.

Bâle, Riehen 29 avril 2018

Fondation Beyeler, Bacon – Giacometti jusqu’au 2 septembre. De nombreux points réunissent ces artistes, à commencer par leur engagement dans la figuration à une époque où l’abstraction dominait totalement la scène artistique. Ils se sont rencontrés et s’estimaient, presque contemporains, Giacometti est né en 1901, Bacon en 1909, Bacon était bien conscient de la dette qu’il devait à Alberto. Il est passionnant de les voir réunis, dans une association que la valeur colossale atteintes par leurs oeuvres rend presque impossible.

Paris 30 mars 2018

Galeries nationales du Grand Palais: Kupka, Pionnier de l’abstraction, Grand Palais, Paris jusqu’au 30 juillet

Frantisek Kupka (1871 – 1957.) Il y a longtemps que je sais que j’aime bien cet artiste et je retrouve avec plaisir La Gamme jaune de 1907 des collections de Beaubourg, ou ses grandes cathédrales abstraites qui sont envoûtantes. Je savais aussi qu’il avait collaboré avec l’Assiette au beurre, mais sans plus. Les deux premières salles de l’exposition évoquent l’activité d’illustrateur et de graveur de Kupka. L’artiste a rejeté cette première période comme alimentaire, elle révèle pourtant une puissance du dessin, une imagination débridée et une production considérable

Musée Marmottan: Corot et la figure jusqu’au 8 juillet 2018: En se concentrant sur  les tableaux consacrés à la figure, l’exposition aborde un thème rarement montré chez Corot, surtout connu pour ses paysages. C’est un jardin secret des amateurs de peinture et l’on est au niveau de Raphaël, Titien ou des hollandais, tous les maîtres qui l’inspiraient et dont il s’est véritablement imprégné pour les rejoindre… 

Musée du Louvre: Eugène Delacroix, rétrospective jusqu’au 23 juillet, la rétrospective du Louvre en débutant avec les grandes toiles les plus célèbres de l’artiste ( La Barque de Dante, 1822, Scènes des massacres de Scio, 1824, La Liberté guidant le peuple, 1830) veut montrer que Delacroix a cherché une reconnaissance publique immédiate grâce au salon. Cette notoriété lui a permis de réaliser des lithographies qui pouvaient trouver un public. Ensuite il pratiquait de petits formats pour satisfaire des demandes avec des nus ou des natures mortes. Bien qu’il fut peu porté aux voyages, il ne se rendit jamais en Italie, un séjour en Afrique du Nord alimenta une grande partie de sa production orientaliste. Occupé par de grandes commandes officielles au Louvre, au Palais Bourbon, pour des églises, la production des petits formats est nourrie par cette activité. On regrettera que cette rétrospective centrée sur les peintures ne soit pas complétée par un film qui permette de découvrir les réalisations monumentales.

Musée national d’art moderne, Centre Pompidou: Chagall, Lissitzky, Malévitch, l’avant-garde russe à Vitebsk 1918 – 1922 jusqu’au 16 juillet. Cette exposition évoque les péripéties d’une école d’art créée par Chagall à Vitebsk au début de la révolution russe, on découvre les travaux de Chagall et de ses jeunes élèves, l’équipe enseignante est complétée par El lissitzky et Malévitch. Le charisme de ce dernier (la première exposition du carré noir eut lieu en 1915) amène Chagall à quitter l’école qui sera fermée en 1922, en raison de l’évolution politique et du manque de ressources.

Egalement dans la galerie du premier étage une vaste présentation des photographies de David Goldblatt jusqu’au 13 mai.

Palais de Tokyo: Saison discorde, fille de la nuit, Neïl Beloufa, l’ennemi de mon ennemi et L’un et l’autre un dialogue entre Kader Attia & Jean-Jacques Lebel jusqu’au 13 mai.

Jeu de Paume: Raoul Hausmann, un regard en mouvement et Susan Meiselas jusqu’au 20 mai.

Un nouveau centre d’art contemporain à quelques pas de Beaubourg, Lafayette anticipations conçu par Rem Koolhaas & OMA propose sur 2 étages une seule installation vidéo de Lutz Bacher, The Silence of the Sea jusqu’au 30 avril.

Enfin une mention de l’opéra Benvenuto Cellini de Berlioz à Bastille, puisqu’il parle d’un sculpteur et des affres de la création artistique, mis en scène par le cinéaste Terry Gilliam, c’est une fabuleuse production qui nous plonge dans un fantastique carnaval romain et les problèmes liés à la fonte d’une sculpture colossale .

Bâle 17 mars 2018

Schaulager Bruce Nauman, rétrospective, Disappearing Acts jusqu’au 26 août. Le Schaulager présente une vaste rétrospective de l’oeuvre de Bruce Nauman qui met l’accent sur la sculpture et le dessin, tout en soulignant l’ouverture de l’artiste aux techniques nouvelles: l’installation vidéo, sonore, pour finir avec la 3D qui marque toute sa carrière. Elle montre aussi comment ses travaux sont centrés sur son propre corps, la performance et la destructuration de celui-ci. L’exposition s’achève d’ailleurs sur une grande installation récente, reprenant le sujet du Contraposto.

Musée des beaux-arts Basel short Stories jusqu’au 21 mai. Le musée des beaux-arts associe l’histoire culturelle de Bâle à ses collections en proposant un parcours en neuf épisodes qui va d’Erasme à Jakob Burckhardt ou encore Nietzsche. Une manière originale d’intégrer la présentation d’oeuvres majeures très connues à d’autres beaucoup moins célèbres et de réfléchir à la manière dont les collections se forment avec parfois d’étonnants carambolages! Une manière exemplaire, instructive et enjouée d’associer histoire culturelle et histoire de l’art.

Vevey 12 mars 2018

Musee Jenisch: Ulla von Brandenburg  A Color Notation jusqu’au 27 mai. L’artiste Ulla von Brandenburg est connue pour ses films et ses installations, le musée Jenisch présente une exposition centrée sur les dessins de l’artiste et sa fascination pour les tissus, avec en plus un récit autour de Fanny Jenisch qui a permis la création du musée.

Genève 10 mars 2018

Pour préparer l’année Hodler, le cabinet d’art graphique du musée d’art et d’histoire rend hommage à Barthélemy Menn (1815 – 1893) jusqu’au 8 juillet. Dessins, peinture et panneaux pédagogiques permettent de saisir la spécificité d’une personnalité artistique influente.

Le Mamco présente un nouveau groupe d’expositions jusqu’au 6 mai. Il évoque en particulier le lettrisme et des aspects méconnus de l’héritage du groupe COBRA.

Lucerne 5 mars 2018

Musée des beaux-arts: Taryn Simon jusqu’au 17 juin. Le musée des beaux-arts de Lucerne présente les travaux de la photographe américaine qui aborde les problèmes liés à l’inventaire photographique sous des angles très divers qui va des oiseaux aux objets saisis en douane.

Kriens Museum im Bellpark  (fermé lundi et mardi)

Urs Lüthi /Heimspiel jusqu’au 25 mars 2018. Depuis les autoportraits chevelus des années 1970, Urs Lüthi se met en scène et scrute l’évolution et la déchéance de son corps. Il le fait en déclinant brillamment des problématiques liées à la sculpture, la peinture et l’installation. La villa du parc de Kriens offre un superbe écrin à cette présentation.

Berne 5 mars 2018

Kunsthalle: Die Zelle jusqu’au 6 mai

Les expositions collectives qui tentent de faire le point sur une question sont assez rares, sans doute parce qu’elles entraînent une prise de risque et qu’elles renvoient souvent à leur incomplétude. Il faut saluer cette tentative de la Kunsthalle de Berne qui associe plusieurs problématiques, autour de l’espace d’exposition, du décor, de l’encadrement. Elle rassemble travaux de presque 20 artistes appartenant à des générations et des horizons très divers.

Aarau, Soleure et Bienne 9 février 2018

Trois expositions à voir sans faute à signaler dans ces villes!

Soleure Kunstmuseum Judith Albert (1969) / Anne Sauser-Hall (1953) jusqu’au 8 avril le musée des beaux-arts de Soleure consacre une importante rétrospective à deux artistes vidéo suisses qui ne se connaissaient pas personnellement avant l’exposition, mais qui ont des points communs bien qu’elles appartiennent à des générations différentes. Le rapprochement est très pertinent.

Aarau Kunsthaus: Blinde Passagiere. Eine Reise durch die Schweizer Malerei et Cédric Eisenring, prix Manor 2018 jusqu’au 15 avril. Le titre de l’exposition du Kunsthaus d’Aarau peut se traduire comme: « les oubliés de la peinture suisse ». En s’appuyant sur un collectionneur privé, également très présent dans l’exposition de Winterthour sur la nouvelle objectivité en Suisse (visible à La Chaux-de-Fonds du 11 mars au 27 mai), et sur la collection d’Aarau, l’exposition propose une quantité d’oeuvres souvent très touchantes et intéressantes d’artistes qui sont souvent tombés dans l’oubli.

Bienne Centre PasquArt (fermé lundi et mardi!)

Kemang Wa Lehulere et Klodin Erb, die Wolfslaterne jusqu’au 1er avril. Un représentant déjà bien connu de la scène sud-africaine et une artiste suisse assez peu connue, le centre Pasquart présente deux démarches impressionnantes dans ces expositions. Celle de Klodin Erb culmine dans la salle Poma par l’installation d’une superbe lanterne magique qui donne son titre à l’exposition.

Lausanne 2 février 2018

Musée de l’Elysée: La beauté des lignes, de Man Ray à Sugimoto, chefs-d’oeuvre de la collection Gilman et Gonzalez-Falla; Nicolas Savary: Conquistador jusqu’au 6 mai. On a l’habitude de voir des expositions intitulées chef-d’oeuvre de… à… dans le domaine de la peinture, c’est plus rare pour la photographie dont les expositions se concentrent généralement sur un auteur. Ici, on découvre un stupéfiant ensemble de photographies réunies autour de la composition, verticale, courbe qui va jusqu’à l’abstraction, les plus grands noms de la photographie sont ainsi réunis de manière spectaculaire.

Fondation de l’Hermitage: Chefs-d’oeuvre du pastel dans les collections suisses jusqu’au 21 mai 2018.

Espace Arlaud: Prix FEMS, Etre montagne, jusqu’au 8 avril: Barbara Gwerder et trois invités, Astrid de la Forest, Christiane Jaques, Eric Martinet.

Genève 1er février 2018

Artgenève est à voir jusqu’au 4 février: Ce salon réunit une belle association d’expositions d’institutions non commerciales et de galeries. Des sculptures de Max Bill sont exposées dans une atmosphère automnale de feuilles mortes et d’ombres d’arbres, on découvre une vaste présentation d’œuvres de Martin Disler. Les instituitions publiques genevoises sont très présentes, alors que sur le thème du rêve alpin une sélection d’œuvres provenant des différentes galeries est proposée. Enfin quinze galeries se plient au jeu des focus sur un artiste dans des solo shows qui vont de Francis Baudevin, Sophie Bouvier Ausländer à Christopher Le Brun, David Tremlett et Niki de Saint Phalle.

Bâle 23 janvier 2018

Le musée des beaux-arts de Bâle et la Fondation Beyeler s’unissent pour rendre hommage à Georg Baselitz, à l’occasion de ses 80 ans. Fondation Beyeler: Georg Baselitz 21 janvier – 29 avril, Musée des beaux-arts, travaux sur papier.

Avec 90 peintures et une douzaine de sculptures d’un côté, près de 150 dessins de l’autre, la Fondation Beyeler et le musée des beaux-arts de Bâle rendent un hommage important à Georg Baselitz à l’occasion de son 80ème anniversaire. Il faut relever  que la plupart des dessins exposés au musée proviennent de la propre collection de l’institution. En effet, elle fut la première à organiser une présentation des dessins de l’artiste en 1970 et poursuivit une politique d’acquisition impressionnante….

Neuchâtel 30 décembre 2017

Le musée d’art et d’histoire de Neuchâtel donne carte blanche à Valérie Favre (1959) pour une très longue période jusqu’au 12 août 2018.

Une exposition qui occupe la plus grande partie des salles des beaux-arts, seules deux salles sont encore consacrées à la collection. Les toiles présentées ici  renvoient à la peinture, alors que dans l’exposition de 2009 mentionnée plus bas, elle évoquait plutôt le cinéma. La première salle propose un hommage à Pontormo. Dans la deuxième salle, le spectateur, surélevé par un échafaudage se trouve tout près de grandes toiles horizontales qui sont toutes imprégnées du monde carnavalesque de James Ensor.

Zurich 8 décembre 2017

Alors que la construction du nouveau bâtiment qui abritera une partie des riches collections du Kunsthaus avance rapidement; celui-ci élargit le regard que l’on porte sur la peinture française du XIXe siècle, dans l’esprit des choix proposés au musée d’Orsay: Acclamée et brocardée, la peinture française 1820 – 1880 jusqu’au 28 janvier. Les oeuvres sont réunies non par courant artistique, mais autour de quelques catégories très larges comme la mise en scène qui permet de montrer la peinture d’histoire. Être de son temps qui évoque les représentations de la vie quotidienne. L’atelier qui réunit aussi bien le nu, l’érotisme que la nature morte. Enfin bien sûr, le paysage est présenté entre nature et idéal.

Berne 8 décembre 2017

Collection Gurlitt. Etat des lieux « l’art dégénéré » – confisqué et vendu jusqu’au 4 mars.

Le musée des beaux-arts de Berne présente une partie du legs Gurlitt avec une abondante documentation qui relate l’ampleur du renversement des valeurs et des saisies conduites par l’état nazi. Les oeuvres présentées sont des travaux sur papier, gravures sur bois, lithographies et dessins qui proviennent pour la majorité  de musées dans lesquels elles ont été saisies, puis vendues. Elles sont de grande qualité et il y a beaucoup d’émotion dans cette présentation qui permet d’appréhender jusqu’où est allée la rage de détruire, fouillant chaque dépôt, éliminant chaque oeuvre, même modeste, d’artistes célébrés, puis soudain définis comme dégénérés.

Pully 24 novembre 2017

Le musée d’art de Pully propose deux expositions l’une est monographique consacrée à Silvana Solivella qui propose de grandes toiles, des dessins et des installations centrées sur la mémoire d’une Espagne dont elle est originaire. L’autre présente la collection du journaliste Laurent Delaloye, sous le titre un regard romand jusqu’au 28 janvier.

Genève 17 novembre 2017

Le cabinet d’arts graphiques de Genève présente une collection de dessins italiens de la Renaissance provenant de l’académie des beaux-arts de Düsseldorf jusqu’au 7 janvier.

Paris 7 novembre 2017

Paris Grand Palais. Paul Gauguin l’alchimiste jusqu’au 22 janvier 2018

Le sous-titre de cette vaste rétrospective Gauguin souligne qu’elle se concentre sur le processus créatif suivi par Gauguin. Elle veut montrer comment il s’attaque aux matériaux: la céramique, le bois pour en faire des gravures ou des sculptures et enfin bien sûr les peintures. Le parcours est complété par de petits films qui expliquent les divers aspects du travail de l’artiste….

On trouve également un bel ensemble de toiles de Gauguin dans l’exposition du musée Jaquemarts André consacrée à la collection Ordrupgaard, le jardin secret des Hansen jusqu’au 22 janvier.

On peut aussi méditer sur cette petite différence qui fait un artiste maudit ou un peintre à succès, en découvrant la belle rétrospective consacrée à l’artiste suédois Anders Zorn au musée du Petit Palais. Au cours de sa carrière, il effectua sept voyages aux Etats-Unis et fut l’un des portraitistes les plus chers vers 1900! On le connait surtout pour ses eaux-fortes, mais ses peintures sont oubliées hors de la Suède.

Ou encore admirer l’un des aspects de l’héritage direct de Gauguin au centre Pompidou avec André Derain 1904 – 1914, la décennie radicale jusqu’au 29 janvier. Concentrée sur les débuts de la carrière de l’artiste, elle montre la vigueur caricaturale des ses premiers travaux surtout dans le dessin. On découvre le dialogue avec Matisse et l’impact successif, à bref intervalle de l’oeuvre de Gauguin, puis des baigneuses de Cézanne. Enfin l’évolution vers un réalisme magique et la cassure de la guerre qui entraîne une interruption de son activité.

Palais de Tokyo: Camille Henrot. Days are dogs 18 octobre – 7 janvier.

Le Palais de Tokyo donne carte blanche a une artiste bientôt quadragénaire et qui s’est fait remarquer par un film étonnant à la Biennale de Venise 2013. Elle choisit d’évoquer les sept jours de la semaine par une suite d’installations qui associent sculptures, peintures et films. Si elle a invité quelques collègues ce sont avant tout ses travaux qui se déploient dans ces immenses surfaces.

Pour terminer ce parcours partiel des expositions visibles à Paris on peut mentionner la lumineuse et joyeuse présentation des photographies d’Irving Penn au Grand Palais jusqu’au 29 janvier et la collection impressionnante, mais par contre très sombre de Marin Karmitz, intitulée Etranger résident, à la Maison rouge jusqu’au 21 janvier. Elle réunit des photographies, des dessins, des sculptures antiques d’Amérique du Sud et du Mexique et des installations récentes d’Annette Messager et Christian Boltanski.

Lyon 13 octobre 2017

La quatorzième biennale de Lyon se déroule jusqu’au 7 janvier. Sous le titre Mondes flottants, elle explore différents thème développés par les artistes depuis 50 ans en se concentrant sur le son et l’espace et la performance. Il y a bien sûr des commandes spécifiques pour la biennale, mais aussi des oeuvres importantes qui viennent du centre Pompidou, du musée d’art contemporain de Lyon et de FRACS.

Lausanne 1er octobre 2017

Ai Weiwei. D’ailleurs c’est toujours les autres jusqu’au 28 janvier.

Guillaume Pilet, Biopic, prix Buchet jusqu’au 28 janvier.

Le musée des beaux-arts va définitivement quitter le Palais de Rumine fin janvier 2018 pour rejoindre un nouveau bâtiment près de la gare qui ouvrira en 2019. Ai Weiwei, occupe les trois premières salles du musée, mais aussi l’escalier monumental et les salles des quatre autres musées et de la bibliothèque. Sensible au caractère théâtral de l’escalier, il a placé un immense autoportrait photographique au haut des marches pour accueillir le visiteur. Les installations présentées forment une sorte de rétrospective tout en réagissant directement aux salles du bâtiment et à leurs collections.

Bâle 1er octobre 2017

Deux artistes renommés du XXe siècle sont exposés de façon exemplaire à Bâle en ce moment: Paul Klee, la dimension abstraite à la Fondation Beyeler jusqu’au 21 janvier et Marc Chagall, 1911 – 1919, les années charnières, au  musée des beaux-arts jusqu’au 21 janvier également.

Ce dernier présente dans sa collection permanente un ensemble de toiles importantes de l’artiste. L’exposition centrée sur la période 1911- 1919, documente ces oeuvres de façon très complète. Elle nous fait découvrir la personnalité de l’artiste, sa vie privée et publique et le contexte historique dans le quel les oeuvres ont été réalisées. Des dessins, d’autres toiles de la même période et un saisissant groupe de photographies viennent éclairer et compléter les oeuvres du musée ou qui sont en dépôt dans ses collections.

La galerie Beyeler a vu passer environ 500 oeuvres de Paul Klee et la collection en possède une vingtaine. C’est évidemment un point de départ idéal pour monter une exposition qui présente beaucoup d’oeuvres rarement vues provenant de collections privées, mais aussi de collections publiques. A la fois, rétrospective et thématique, l’exposition retrace les relations de Paul Klee avec l’abstraction….

Coire 19 septembre 2017

Musée des beaux-arts. Not Vital, Rétrospective Univers privat jusqu’au 19 novembre.

Le deuxième sous-sol du nouvel édifice du musée des beaux-arts de Coire présente un regard rétrospectif sur l’oeuvre de Not Vital, né en 1948, qui va de 1964 à aujourd’hui. Les travaux appartiennent à plusieurs périodes, mais leur sélection insiste sur la continuité, la permanence d’une démarche.

Ainsi, c’est une gouttière, peinte en blanc, Chanala da tet, sorte de ready made, réalisé à 16 ans qui a été retenue comme affiche de l’exposition. L’appropriation est assurément l’une des caractéristiques qui revient constamment dans l’oeuvre de Not Vital….

Zurich 19 septembre 2017

Au Migros Museum jusqu’au 5 novembre, on découvre l’étonnant bestiaire de Jimmie Durham (1940), God’s Children, God’s Poems, à ne pas manquer. Il a réalisé 14 sculptures à partir des crânes de grands animaux européens, qui deviennent autant de totems étonnants rassemblant divers matériaux, bois, métal et tissu.

Gruyères 4 septembre 2017

Le château de Gruyères et ses expositions artistiques. Sandrine Pelletier: Foreign Accent jusqu’au 22 octobre 2017.

Gruyères est connu comme village historique, touristique, entièrement dédié aux restaurants et au commerce. Mais ce bourg possède aussi un musée et un café Giger, un musée tibétain et bien sûr le château qui a été soigneusement restauré.

Depuis quelques années des artistes contemporains sont invités à dévoiler leurs créations les plus récentes au château. Deux salles du rez sont dédiées aux expositions temporaires, la terrasse offre un site idéal pour la mise en espace de sculptures. Enfin les créateurs peuvent aussi présenter en contrepoint leurs travaux dans les salles historiques.

Sandrine Pelletier (née en 1976) empoigne les techniques les plus diverses avec ardeur. Lavis, carton, bois brûlé ou peint, céramique et verre lui suggèrent des recherches sur les paroxysmes auxquels il est possible d’exacerber les matières, les limites entre expression et disparition, un peu comme le lavis qui joue avec la suggestion de la représentation d’un espace ou son effacement….

Lausanne 29 août 2017

Arsenic Début de saison le 21 septembre. Patrick de Rham a dirigé les Urbaines pendant 10 ans. Il présente sa première saison à l’Arsenic dont il est le quatrième directeur. Les limites entre les divers modes d’expression artistique s’effacent de plus en plus, surtout à travers la performance. Si les 3/4 des intervenants retenus proviennent de Suisse romande, le spectacle d’ouverture est proposé par le chorégraphe suédois Marten Spangberg, les 21 et 22 septembre, un « spectacle » qui a été montré au Palais de Tokyo à Paris au mois de mars.

Berne 14 août 2017

La collection Hahnloser jusqu’au 13 mars 2018.

Le musée de Berne présente dans les salle de l’ancien bâtiment, la collection Hahnloser dans toute son ampleur et avec ses points forts qui sont avant tout Pierre Bonnard et Félix Vallotton, mais elle comprend de nombreux autres artistes à commencer par Van Gogh, Cézanne, Matisse, Maillol et Redon notamment.

Yverdon 29 juillet 2017

Le centre d’art contemporain d’Yverdon, transformé en immense volière, nous offre une expérience exceptionnelle avec Céleste Boursier-Mougenot from here  to ear jusqu’au 5 novembre. 25 tonnes de sable, des arbres, des nichoirs, des guitares électriques, de nombreux amplificateurs et cymbales transformées en mangeoires pour accueillir près de 80 mandarins qui vont voleter et vivre dans cet endroit en créant d’étranges musiques selon leur déplacement et les mouvements des visiteurs.

A signaler également à Yverdon un nouveau festival à l’y-parc, mais aussi en ville, numerik–games du 25 au 27 août.

Aarau 26 juillet 2017

Le Kunsthaus d’Aarau fait le point sur la Suisse et le Pop Art jusqu’au 1er octobre(prolongée jusqu’au 5 novembre). Une réflexion historique, mais une présentation légère et joyeuse qui a su faire ressortir l’esprit d’artistes jeunes  dont beaucoup sont devenus très connus, (Peter Stämpfli, Urs Lüthi, Markus Raetz, par exemple), en approfondissant certains aspects de leur première expression tonitruante. On sent bien qu’il s’agissait pour tous de casser le cadre, le cadre de la toile, celui des catégories artistiques, graphisme et peinture notamment, celui des sujets, d’explorer de nouveaux matériaux aussi pour des reliefs, de la sculpture….

Zurich 16 juillet 2017

A son tour, le Kunsthaus de Zurich tente faire une place à la performance au musée. Sous le titre Action!, jusqu’au 30 juillet, l’exposition retient des réalisations engagées politiquement, mais aussi les exemples actuels tournés vers le dialogue et l’interactivité. A signaler que Rimini Protokoll réalise une visite commentée du Kunsthaus par groupe de 6 sur inscription préalable en ligne….

Au Haus Konstruktiv, on peut découvrir les installations aériennes de Tomas Saraceno jusqu’au 3 septembre. Installations, mais aussi incitation à la performance! et réflexion sur l’énergie.

Paris 27 juin 2017

Les amateurs de peinture sont à la fête avec les expositions en cours à Paris. Citons dans l’odre chronologique: les portraits de Cézanne au musée d’Orsay; Derain, Giacometti et Balthus au musée d’art moderne de la ville, une présentation exceptionnelle par son ampleur et sa pertinence et enfin la rétrospective David Hockney, au centre Pompidou qui retrace les cheminements d’un geek heureux qui célèbre ses 80 ans…

Lausanne 23 juin 2017

Depuis 2012, l’Hospitalité Saint-François invite un artiste contemporain à intervenir dans l’église. Après François Burland, Rudy Decelière, c’est Sandrine Pelletier qui a été invitée à intervenir avec deux installations monumentales pour marquer le 500ème anniversaire de la Réforme. 95 échelles de bois brûlés et deux coulures de verre blanc modifient la perception habituelle de l’édifice. http://www.sainf.ch/hospitalite-artistique/

Genève 22 juin 2017

Il vous reste encore quelques semaines pour aller découvrir les estampes de Martin Disler au cabinet des estampes jusqu’au 30 juillet. Il ne faut pas manquer cette plongée dans les années 1980 néo-expressives. D’ailleurs les autres institutions genevoises tournées vers l’art contemporain vous incitent à remonter plus loin encore.

Ainsi le centre d’art contemporain vous ramène au temps de la machine à écrire! lorsque celle-ci servait de point de départ à des créations associant poèmes et expression graphique jusqu’au 27 août: Henri Chopin (1922-2008), Dom Sylvester Houédard (1924-1992) et Karl Holmqvist (né en 1964). Enfin une exposition consacrée aux lettristes.

Bâle 16 juin 2017

Musée des beaux-arts, Depuis l’ouverture de son nouvel édifice, l’offre des expositions du musée est extrêmement riche:

Hola Prado, un dialogue entre deux collections 8 avril – 20 août; Mireille Gros , Archives intimes, dessins et cahiers de croquis 11 avril – 9 juillet; Focus Papier, Penser l’espace jusqu’au 6 août; Otto Freundlich jusqu’au 10 septembre;

L’exposition phare est: Cézanne caché: de l’esquisse à la toile, oeuvres sur papier 10 juin – 24 septembre. elle s’appuie sur un fond de 154 travaux sur papier de l’artiste, surtout les pages de ses carnets d’esquisses.

A la Kunsthalle une importante collective sur l’informe, le mou: Ungestalt (collective) 19 mai – 13 août et Yan Xing dans les salles du haut.

Lausanne 4 juin 2017

Musée de l’Elysée: Diapositive. Histoire de la photographie projetée jusqu’au 24 septembre

24 juin nuit de la photographie

Musée cantonal des beaux-arts: Yael Bartana. Trembling Times jusqu’au 20 août

Musée de design (mudac) Miroir/Miroir jusqu’au 1er octobre. Sur deux étages et dans huit sections bien distinctes, l’exposition explore les usages du miroir chez les artistes et dans le design contemporain.

Espace Arlaud: Francine Simonin. Léman. Gravures et monotypes jusqu’au 2 juillet, dans les salles du 1er étage.

Bex 4 juin 2017

Bex & Arts 4 juin – 15 octobre 2017  13e triennale de sculpture contemporaine: L’énergie

Tous les trois ans, les amateurs de sculptures en plein-air retrouvent la propriété de Szilassi, à Bex pour une balade riche en surprises. Cette année 31 artistes ont été invités, un chiffre nettement inférieur aux éditions précédentes, ce qui favorise la mise en valeur des arbres et des espaces de la campagne. Toutes les générations sont représentées et le parcours permet de découvrir des propositions diverses par rapport aux matériaux employés, aux techniques et à la prise de position dans l’espace, de la stèle traditionnelle à l’horizontalité ou même au souterrain….

Venise 27 mai 2017

Biennale: Viva Arte Viva jusqu’au 26 novembre

Le pavillon central de la Biennale aux Giardini commence bien avec des photos de Mladen Stilinovic de l’artiste endormi sur un banc, affirmant le droit à l’otium par opposition au negotium. Ne rien faire comme signe de la liberté artistique, on trouve encore cet esprit dans quelques pièces de Franz West. Mais le propos ne se poursuit pas vraiment et disparaît vite dans le thème du livre créé par divers artistes, sans qu’une œuvre forte surgisse. On retrouve par contre l’artiste endormi dans la belle exposition Philip Guston et les poètes (en fait, surtout Philip Guston et l’Italie) à l’Academia. Elle fait partie de la biennale, puisque le billet de celle-ci permet d’y accéder, il ne faut pas la manquer….

Punta della Dogana et Palazzo Grassi: Damien Hirst Trésors de l’épave de l’incroyable jusqu’au 3 décembre 2017.

Damien Hirst dans son exposition vénitienne nous raconte une histoire, celle du naufrage de la galère d’un riche affranchi, dont les trésors auraient été repêchés par une expédition de scaphandriers. Deux films présentent les fouilles sous-marines, la découverte et la sortie des trésors. Il y a des sculptures incrustées d’éponges et de coquillages dans les formats les plus divers, mais aussi un trésor qui propose une collection de nuggets et des bijoux sophistiqués….

Zurich 6 mai 2017

Le Kunsthaus de Zurich présente: Kirchner les années berlinoises du 10 février – 7 mai 2017 prolongée jusqu’au 21 mai. Le Kunsthaus de Zurich évoque les années berlinoises de Kirchner entre la rumeur de la grande ville et l’idylle dans la nature. La nature ce sont des séjours sur l’île de Fehmarn, la ville ce sont les places, le mouvement, la vie nocturne et la prostitution qui inspirent les toiles de l’artiste….

Lausanne 26 avril 2017

Fondation de l’Hermitage, Chefs-d’oeuvre de la collection Bührle jusqu’au 29 octobre. La Fondation de l’Hermitage présente pour plusieurs mois un ensemble d’oeuvres majeures de la collection Bührle. Celle-ci sera présentée dès 2020 dans le nouveau bâtiment du Kunsthaus de Zurich. En attendant, elle prête ses oeuvres à diverses institutions. A noter par exemple que c’est Le Semeur de Van Gogh qui fait l’affiche de l’exposition lausannoise, mais on peut encore découvrir 6 toiles de van Gogh au musée du même nom à Arles. Et si le Garçon au gilet rouge est bien à Lausanne, 6 toiles de Cézanne figureront dans l’exposition consacrée à cet artiste à la Fondation Gianadda (16 06 – 19 11 2017) et une autre au musée d’Orsay ( 13 06 –  24 09 2017). Je mentionne ces faits pour que l’on mesure l’ampleur de cette collection, vraiment stupéfiante. C’est une chance de pouvoir la découvrir dans d’excellentes conditions à Lausanne….

Rodez 16 avril 2017

Le musée Pierre Soulages (né en 1919) à Rodez est un cas rare de mise en valeur d’un artiste de son vivant (non pas du tout unique comme le prétend le dépliant, nous connaissons par exemple, le musée Franz Gertsch à Burgdorf et puis voir plus loin pour le musée Dali!). L’accrochage d’un nombre d’œuvres assez réduit est chronologique. Un vaste espace est consacré aux estampes, eaux-fortes, lithographies, sérigraphies et aux livres. Une salle présente les vitraux de Conques. Surtout le musée comprend un bel espace réservé aux expositions temporaires. En ce moment jusqu’au 30 avril, il réunit des artistes du XXe siècle sur le thème du temps, une excellente sélection de 50 créateurs. Pour l’été, dès le 24 juin, le musée annonce une présentation des libellules géantes de Calder. Toute la réalisation dégage un sentiment de sérénité et de mesure bien maîtrisé.

Figueras 16 avril 2017

Théâtre musée Dali. Entièrement conçu par Salvador Dali sur le site de l’ancien théâtre municipal détruit au cours de la guerre civile. Ce musée est pensé comme une oeuvre de Dali, l’architecture et les places environnantes sont également imprégnées d’interventions de l’artiste. L’église voisine a été reconstruite après la guerre, elle est décorée d’oeuvres d’artistes du XXe siècle.

Saragosse 16 avril 2017

Saragosse, ville moderne, puisqu’elle fut presque rasée en 1809 après le siège des troupes de Napoléon, ville de Goya, le musée qui porte son nom permet de découvrir des tirages complets de toutes les suites de l’artiste, en général imprimées après sa mort. A signaler également le musée Pablo Gargallo, logé dans un magnifique petit palais.

Paris 22 mars 2017

Musée Rodin, Kiefer – Rodin, jusqu’au 22 octobre. Alors que le musée Rodin a largement contribué à l’exposition marquant le centenaire de la mort du sculpteur au Grand Palais qui vient d’ouvrir jusqu’au 31 juillet, (je ne l’ai pas vue), il a invité Anselm Kiefer à prendre position face aux oeuvres de Rodin. Kiefer a choisi d’évoquer les cathédrales de France un livre du sculpteur, à travers une superbe réalisation qui associe peintures, livres, aquarelles et vitrines.

Musée d’art moderne de la ville, Karel Appel, L’art est une fête jusqu’au 20 août. Bien que la plus grande partie de ses salles soient fermées pour travaux,  le MAM présente une expo Karel Appel, coup de poing,  grâce à la donation de 21 toiles et sculptures et 21 prêts.

Musée d’Orsay, Au-delà des étoiles, le paysage mystique de Monet à Kandinsky jusqu’au 25 juin 2017. L’exposition commence en fanfare avec 4 cathédrales, 2 meules de foin et 2 peupliers de Monet, ils introduisent une première section intitulée Contemplation. Conçue au Canada, où elle a été montrée auparavant à la Art Gallery of Ontario, l’exposition incarne un point de vue défini par l’étude d’une école de peinture de paysage de ce pays, dit le Groupe des Sept….

Grand Palais Jardins jusqu’au 24 juillet. Une vaste présentation qui associe art contemporain et ancien dans une approche thématique. Tout en affirmant vouloir dresser une histoire du jardin, elle présente des pièces rarement vues comme des plans de jardin, l’exposition s’appuie en grande partie sur des oeuvres qui appartiennent à l’histoire de la peinture, notamment l’art contemporain. Tout d’un coup une salle entière consacrée à Wolfgang Tillmans dans les dernières pièces on trouve des peintures de fleurs et de jardins….

Maison rouge, L’esprit français, contre-cultures 1969 -1989, jusqu’au 21 mai. Bien mise en scène, cette présentation associe chronologie, documents, peinture, évocation de divers  groupes alternatifs qui se sont développés au cours de la période d’une façon très digeste et aérée.

Beaubourg Imprimer le monde, Mutations / Créations jusqu’au 19 juin sur la 3 d, ou comment l’ordinateur et des machines qui crachent des matières liquides, puis solides permettent de créer les objets les plus divers, chaises, travaux artistiques, éléments d’architecture, une présentation passionnante.

Palais de Tokyo, le nouveau cycle d’expositions du Palais de Tokyo est visible jusqu’au 8 mai. La performance d’Abraham Poincheval a été abondamment médiatisée. On découvre l’évocation d’autres performances de séjours incongrus de l’artiste avec les sculptures et les grandes aquarelles de l’artiste. Le grand espace du rez est consacré à Taro Izumi, qui réalise des sculptures d’après des photographies de footballeurs en pleine action.

Bâle Riehen 24 janvier 2017

En 2017, la Fondation Beyeler fête ses vingt ans. Elle débute l’année par une exposition Claude Monet jusqu’au 28 mai. Il faut relever que c’est la troisième fois qu’on retrouve cet artiste dans une exposition de la Fondation, mais c’est la première fois qu’il est présenté seul. Une approche très pointue ressort de cette exposition qui se concentre sur les toiles crées entre 1880 et 1905 environ….

Genève 30 décembre

Musée Rath: Le retour des ténèbres. L’imaginaire gothique depuis Frankenstein jusqu’au 19 mars 2017.

Une exposition assez touffue qui associe une documentation sur la période de création de Frankenstein en 1816 à Genève, la présence de Marie Shelley et Lord Byron à Genève et la permanence du fantastique et de l’étrange dans l’art. L’exposition présente de nombreuses oeuvres intéressantes et peu connues.

Paris 5 décembre 2016

Le nombre d’expositions intéressantes en cours à Paris en ce moment est vraiment étonnant. J’en mentionne quelques-unes ici et vous trouverez d’autres liens dans l’agenda.

Musée national d’art moderne, Centre PompidouCy Twombly jusqu’au 24 avril 2017; Brassaï Graffiti jusqu’au 30 janvier (galerie de photo du sous-sol). Le centre Pompidou consacre une rétrospective à cet artiste devenu un véritable objet de culte, en présentant, toiles, dessins, sculptures et photographies.

La rétrospective Twombly est judicieusement complétée par une présentation des photographies de graffiti de Brassaï qui permet de retrouver le contexte d’une sensibilité des années 1950….

Centre Pompidou 7 octobre 2016René Magritte. La trahison des images jusqu’au 23 janvier 2017

En aménageant quatre grandes salles, l’exposition souligne la continuité de l’œuvre comme invention d’images et de textes selon un processus créatif établi renversant ou faisant glisser des relations sémantiques usuelles, l’œuf et la cage par exemple. Le parti-pris est résolument non chronologique….

Au Palais de Tokyo, Carte blanche à Tino Seghal jusqu’au 18 décembre.

Il ne reste que quelques jours pour vivre les sept (sauf erreur) performances orchestrées par Tino Seghal dans des espaces dénudés, bruts du Palais de Tokyo. Certaines sont nouvelles, d’autres ont déjà été présentées à divers endroits. ( Il faut signaler que cette carte blanche a été précédée par la présentation d’une chorégraphie de Tino Seghal à l’opéra Garnier, fin septembre, sans titre, 2016, 15′ complétée par 4 performances dans les espaces de circulation de l’opéra, ce qui fait qu’il a monté, si ce n’est une rétrospective complète de son travail, du moins une présentation très approfondie)….

 Monnaie de ParisMaurizio Cattelan. Not Afraid of Love jusqu’au 8 janvier 2017.

Bien qu’il ait annoncé qu’il voulait abandonner la production artistique, après avoir effectivement fait une pause de cinq ans, Maurizio Cattelan, né en 1960 continue à intervenir de manière très pointue. Ainsi, il a participé à la dernière Manifesta à Zurich. Ici il propose une rétrospective de son travail, en présentant dix-huit pièces réalisées sur trente ans….

Musée Rodin: L’enfer selon Rodin jusqu’au 22 janvier.

Le musée Rodin propose une vision très complète de l’oeuvre de l’artiste. Dans la maison principale le parcours de la visite présente aussi bien les sculptures de Rodin que sa collection personnelle, avec des sculptures antiques, mais aussi de nombreuses toiles d’artistes contemporains. Le jardin propose un large ensemble de tirages en bronze des sculptures réalisées à différentes périodes. Enfin à l’entrée,  un espace permet la présentation d’expositions temporaires à un rythme régulier.

En ce moment, c’est la réalisation de l’une des oeuvres majeures de Rodin qui est évoquée: la porte de l’enfer dont il existe un tirage dans le jardin. On apprend d’ailleurs que tous les tirages sont posthumes et que si ce projet habita Rodin pendant de longues années, il ne le réalisa jamais véritablement….


Karlsruhe et Munich présentent simultanément de gigantesques expositions consacrées à l’art de l’après-guerre. Il est évidemment intéressant de les comparer, car leur champ géographique et leur point de vue méthodologique sont différents. En résumé, le catalogue de Munich fait près de 900 pages et celui de Karlsruhe « seulement » la moitié!

Karlsruhe 28 novembre 2016

Kunsthalle Karlsruhe: Double Vision: Albrecht Dürer / William Kentridge jusqu’au 8 janvier 2017.

William Kentridge est un artiste que l’on rencontre depuis longtemps dans les grandes expositions internationales Documenta (2007, 2012), Biennale de Venise (2003), Avignon 2011, mais il est rare de découvrir une exposition consacrée à cet artiste. En Suisse, seul le Haus Konstruktiv a présenté en 2015 les travaux du créateur sud-africain autour de la mise en scène du Nez de Schostakovitch qu’il a conçue pour le Metropolitan Opera à New York. Le cabinet des estampes de Berlin et la Kunsthalle de Karlsruhe se sont associés pour réaliser une exposition exceptionnelle qui met en relation l’oeuvre gravé considérable de Kentridge avec une large sélection d’estampes de Dürer.

Zentrum für Kunst und Medien Technologie ZKM: L’art en Europe 1945 – 1968 (ce continent que l’Union européenne ne connait pas) jusqu’au 29 janvier 2017. Cette exposition brosse un tableau strictement européen de l’évolution artistique dans les années d’après-guerre….

(La même institution propose encore l’exposition Beat Generation jusqu’au 30 avril, présentée à Beaubourg auparavant).

Munich 28 novembre 2016

Haus der Kunst: Postwar Intensity: Kunst zwischen Pazifik und Atlantik 1945 – 1965 jusqu’au 26 mars 2017. 217 artistes de 65 pays donnent une vision de l’expression artistique dans le monde au cours d’une période à la fois traumatisée par l’impact de la seconde guerre mondiale et angoissée par la perspective d’un nouveau conflit atomique. En choisissant des travaux de grands formats d’artistes connus et inconnus l’exposition propose une série de rencontres et de confrontations intéressantes. A la différence de l’exposition de Karlsruhe, elle ne suit as un exposé basé sur la présentation de mouvements constitués, mais cherche plutôt à donner une impression d’ensemble des enjeux de l’époque concernée….

Stuttgart 28 novembre 2016

Staatsgalerie de Stuttgart

Francis Bacon Unsichtbare Räume 7 octobre – 8 janvier 2017. L’exposition de la Staatsgalerie de Stuttgart présente des œuvres dans lesquelles l’artiste a enfermé ses personnages dans des cages transparentes. En se concentrant sur une probématique essentielle qui est à la fois formelle et iconographique, tout en suivant un fil chronologique, l’exposition de Stuttgart, montrée auparavant à la Tate Liverpool, parvient à une intensité et une qualité exceptionnelles….

Lausanne 15 novembre 2016

L’ArtLab de l’EPFL présente en collaboration avec la Fondation Gandur pour l’art, pour sa première exposition, 19 toiles de Pierre Soulages comme vous ne les avez jamais vues et ne les reverrez sans doute jamais; de face, de dos, en lumière frisante, mouvante; en vidéo et en gros plan, suivant les rythmes du pinceau; décortiquées, décomposées, et même pour commencer en jeu vidéo ! Bref une immersion et une exploration matérielle et visuelle complète des toiles.

Zurich 29 octobre 2016

Kunsthaus: Alberto Giacometti. Au-delà des bronzes, les chefs-d’oeuvre en plâtre et autres matériaux jusqu’au 15 janvier.

Le Kunsthaus a hérité du dernier frère de l’artiste une grande partie des plâtres  (75) qui ont précédé les tirages en bronze des sculptures. On plonge ainsi dans le cheminement créatif d’Alberto. On ne peut s’empêcher d’avoir un petit serrement de coeur en pensant aux difficultés d’Alberto pour arriver à une oeuvre finie, en voyant ainsi mis côte à côte et sur le même plan, les oeuvres en cours de réalisation et le travail achevé. D’autant plus que la sensibilité esthétique du moment tend à faire préférer les plâtres au bronze!, mais évidemment c’est passionnant, d’autant que des travaux en terre, en bois, en plastiline sont également présentés….

Kunsthalle Zurich: Phyllida Barlow demo jusqu’au 19 février 2017. A la Kunsthalle de Zurich, on découvere progressivement l’intervention monumentale, proliférante de Phyllida Barlow (1944). Tout le monde sourit devant cette occupation complète de l’espace qui laisse un cheminement problématique au visiteur. Pour cette exposition Phyllida Barlow est partie des problèmes que connaît le bâtiment en cours de reconstruction suite à des infiltrations d’eau dans la partie nouvelle. A l’étage une estrade permet de suivre à travers des oculus les travaux en cours. Au premier abord on pense à une construction proliférante à la manière du Facteur Cheval, en fait il n’en est rien. L’intervention est très construite, c’est la troisième fois que le matériel de cartons et de bois de construction est utilisé. Elle est fascinée par les travaux anonymes de ceux qui font des échafaudages, des coffres pour les bateaux dans les chantiers navals, par exemple, et c’est à eux qu’elle pense dans ses sculptures qui rejettent toute notion de monument.

Haus konstruktiv

Nairy Baghramian Zurich Art Prize jusqu’au 15 janvier.

Genève 24 octobre 2016

Mamco: Wade Guyton (1er étage). A partir de la photographie des tubulures d’une chaise de Marcel Breuer, des photographies sur toile qui font écho aux salles du bâtiment jusqu’au 29 janvier. BIM dès le 10 novembre jusqu’au 29 janvier au centre d’art contemporain et au 4ème étage du Mamco.

Cabinet d’art graphique Gérald Cramer et ses artistes jusqu’au 29 janvier. Miro, Picasso, Chagall et Henry Moore, voici les noms devenus les plus célèbres inscrits au tableau de chasse du galeriste et éditeur Gérald Cramer. Pour marquer le centième anniversaire de la naissance de l’éditeur, le cabinet d’art graphique nous présente un petit groupe d’ensembles très cohérents évoquant cette activité.

Centre de la photographie, Roman Signer Le temps gelé jusqu’au 13 novembre.

Bâle, Riehen 16 octobre 2016

Fondation Beyeler: Kandinsky, Marc et le Blaue Reiter jusqu’au 22 janvier 2017 et Roni Hornjusqu’au 1er janvier. La Fondation Beyeler ne se contente pas de présenter une exposition sur le Blaue Reiter en mettant l’accent sur les deux figures les plus populaires du Groupe, Kandinsky et Marc….. Elle consacre aussi près de la moitié de ses salles à une artiste contemporaine, Roni Horn. par ailleurs les salles dédiées à la collection font une large place à des acquisitions récentes, Louise Bourgeois, Thomas Schütte et Marlene Dumas.

Musée des beaux-arts: Pollock figuratif jusqu’au 22 janvier.

Le titre de cette exposition pourrait faire croire qu’elle ne présente que les débuts du parcours de Jackson Pollock (1912 – 1956). Il n’en est rien et l’on découvre des oeuvres qui vont de 1934 à 1953. Il faut reconnaître que dans cette courte carrière, il n’y a pas vraiment de périodes distinctes. La recherche des éléments figuratifs dans les oeuvres de l’artiste s’étend sur ces vingt ans d’activité. On le voit au travail, luttant contre le chaos, entre l’aube et la nuit, la vie et la mort, on suit les tensions de la création entre influences et aspirations. Très réceptif à de nombreuses influences: Guernica de Picasso, mais aussi les muralistes mexicains, Orozco, Siqueiros, les surréalistes, Matta, Masson, un peu de Ernst et de Miro, également. L’exposition présente beaucoup de travaux sur papier, mais aussi des toiles, elle est tout à fait passionnante.

Pully 13 octobre 2016 Charles Blanc-Gatti, hypothèses d’une généalogie jusqu’au 18 décembre.

Le musée d’art de Pully rend hommage à un créateur romand singulier, Charles Blanc-Gatti (1890 – 1966) qui explora les relations entre arts plastiques et musique. Deux salles lui sont consacrées et l’on découvre trois films courts magnifiques. Par ailleurs le commissaire invité, Julien Fronsacq, a choisi d’explorer les cheminements d’une hypothétique descendance avec une vingtaine d’artistes contemporains, qui réagissent aux questions soulevées par Blanc-Gatti, mais aussi quelques oeuvres de collègues de l’époque de Blanc-Gatti comme Hans Richter.

Lausanne 13 octobre 2016

Musée de l’Elysée Martin Kollar, Provisional Arrangement et Wojciech Zamecznik, la photographie sous toutes ses formes jusqu’au 31 décembre

Martin Kollar est un artiste slovaque né en 1971, prix Elysée 2014, qui s’attache à fixer des situations « provisoires », souvent dues à un accident! un pont coupé, une pierre tombée sur le toit d’une voiture par exemple, on découvre au sous-sol une trentaine de grands tirages pleins d’humour. L’autre exposition est consacrée à un créateur d’affiches majeur et photographe amateur polonais, Wojciech Zamecznik (1923 – 1967), qui nous ramène aux années 1960, à la fascination pour le mouvement et un aspect de l’op art. A l’occasion de cette exposition, des films polonais sont projetés au cinéma CityClub de Pully, le 3 et le 4 décembre.

Musée cantonal des beaux-arts, August Strindberg. De la mer au cosmos jusqu’au 22 janvier 2017.

Dramaturge, romancier, essayiste, August Strindberg (1849 – 1912) était animé d’une inlassable curiosité qui l’amena à explorer d’autres formes d’expression comme la photographie et la peinture. C’est cet aspect de l’activité du créateur que l’exposition du musée des beaux-arts nous invite à découvrir. Une recherche qui aboutit après bien des interruptions aux paysages réalisés vers 1900, opposant le ciel et la mer,

 Paris; Centre Pompidou 7 octobre 2016René Magritte. La trahison des images jusqu’au 23 janvier 2017

En aménageant quatre grandes salles, l’exposition souligne la continuité de l’œuvre comme invention d’images et de textes selon un processus créatif établi renversant ou faisant glisser des relations sémantiques usuelles, l’œuf et la cage par exemple. Le parti-pris est résolument non chronologique….

Lausanne: 1er octobre Tirage limité. 4es rencontres romandes du livre d’artiste 10h. – 17h. Palais de Rumine.

Neuchâtel; Le Locle 14 août 2016

Le musée d’art et d’histoire de Neuchâtel présente Maximilien de Meuron (1785 – 1868), à la croisée des mondes jusqu’au 16 octobre 2016. C’est la première rétrospective de cet artiste, connu avant tout pour une toile, peinte en 1821, La Jungfrau et le Grand Eiger, souvent considérée comme fondatrice de la peinture alpestre suisse. Il joua un grand rôle institutionnel qui le détourna peu à peu de la peinture. L’exposition détaillée et documentée le situe dans son contexte et sa descendance. Elle fait bien ressortir l’exceptionnelle qualité des oeuvres de ce paysagiste et montre comment ce n’est que très progressivement, après le séjour romain obligatoire, qu’il découvre l’intérêt des paysages helvétiques. En plus du catalogue de l’exposition, paraît également un catalogue raisonné d’une oeuvre assez limitée, puisque 200 toiles environ sont recensées.

Pour découvrir les façades des cathédrales européennes comme on ne pourra jamais les photographier, il faut aller au musée des beaux-arts du Locle, découvrir l’exposition Markus Brunetti qui poursuit un inventaire stupéfiant de ces monuments, en les reconstituant comme un véritable puzzle, jusqu’au 16 octobre.

Yverdon 6 août 2016

Centre d’art contemporain : La grande place – Group Show jusqu’au 4 septembre

Depuis 2004, à quelques pas de la Riponne, la vitrine d’un ancien magasin lausannois propose des expositions d’artistes, à ce jour 144 ont occupé cet espace, La Placette, visible à toute heure de la rue, mais inaccessible par ailleurs.

Le Cacy d’Yverdon s’est proposé de retenir une quarantaine d’artistes parmi ceux qui ont exposé, pour réaliser une collective qui offre un regard sur la scène romande actuelle. 40 artistes dans les caves relativement exiguës du centre yverdonnois, cela semble téméraire! Et pourtant l’idée a été de proposer un accès un peu distant, non pas dans une vitrine, mais avec une installation de Delphine Renault, une passerelle, inspirée des fouilles archéologiques. Le visiteur parcourt ce chemin en bois qui surplombe les salles dans lesquelles les œuvres sont disposées, sans qu’on ait dû se préoccuper de ménager des passages au spectateur ! une vision plongeante, surprenante et ingénieuse qui permet de réunir des œuvres de grandes dimension dans les 4 salles voûtées du centre, il faut un certain temps pour se répérer et identifier les divers auteurs.

Coire 20 juillet 2016 Depuis un mois et après seulement deux ans de travaux, le musée de Coire dispose d’une nouvelle extension, confiée au bureau d’architectes Barozzi/Vega (les mêmes qui réalisent le nouveau musée des beaux-arts de Lausanne). Face à la villa de plan central, de style néoclassique, richement décoré qui abrite les collections du musée depuis plusieurs décennies, c’est un bâtiment sobre, de plan central également, un petit cube, qui a été construit. Petit pour privilégier, la création d’une place autour du bâtiment. Si la surface disponible pour les expositions temporaires et permanentes a été doublée, c’est grâce à l’importance des salles d’expositions souterraines qui relient les deux édifices. Elles bénéficient des innovations les plus pointues pour assurer un éclairage de qualité de type zénithal.

L’exposition temporaire inaugurale qui occupe le deuxième sous-sol du nouvel édifice est consacrée au thème de la marche dans l’art jusqu’au 6 novembre. Elle retrace cette notion, de Jean-Jacques Rousseau à Bruce Nauman avec les travaux d’une quarantaine d’artistes réunis autour de L’homme qui marche d’Alberto Giacometti.

Lausanne 12 juillet 2016 Musée cantonal des beaux-arts : Piero Manzoni. Achrome. La peinture sans couleur jusqu’au 25 septembre 2016.

Un artiste au parcours fulgurant (1933 -1963) mort à trente ans, des recherches sur les matières, le plâtre, la toile blanche forment le point d’ancrage de cette exposition assez étonnante par son actualité. Par ailleurs le musée propose un avant-goût des aménagements du futur édifice (dont l’ouverture est prévue en 2019) avec un coin enfant et une cafétéria confiée à Claudia Comte, alors qu’une troisième salle propose une sélection des oeuvres de Thomas Huber qui figurent dans la collection en employant le matériel : parquet, éclairage, cimaise qui sera utilisé dans le nouveau musée.

Basquiat, Dubuffet, Soulages.Une collection privée à la Fondaion de l’Hermitage jusqu’au 30 octobre. Cette collection impressionnantte, évoque aussi un parcours de vie, la passion d’un homme pour l’art de son temps, pendant 50 ans. La collection va dans des directions très diverses. On passe de Jean Dubuffet et Louis Soutter à Cy Twombly et Niele Toroni. Les visiteurs habituels de la Fondation seront surpris, mais ils trouveront aussi quelques repères plus familiers avec une petite collection de portraits ou des peintures de l’artiste naïf André Bauchant.

Genève 27 juin Musée Rath Révélations. Photographies à Genève jusqu’au 11 septembre 2016. On prend de plus en plus conscience de l’ampleur du patrimoine photographique et de la diversité de son développement. Le musée Rath propose un large parcours à travers l’histoire de la photographie, en recensant toutes les institutions qui possèdent des collections. Cela va du service des bâtiments, aux bibliothèques, musées scientifiques, cabinet des estampes, institutions publiques et fondations privées, jusqu’au Mamco dont 10% des collections est fait de photographies. Une tentative ingénieuse pour rendre justice à des ensembles impressionnants, sélectionnés par 13 institutions qui forment une bel ensemble qui va des premières expériences au réalisations actuelles.

Zurich 11 juin 2016 Dans la foulée des célébrations du centenaire mouvement dada, deux événements à signaler à Zurich. Au Kunsthaus une vaste rétrospective de l’artiste qui fut le plus souvent associé à ce mouvement, Francis Picabia.

De l’autre la ville de Zurich a obtenu l’organisation de la biennale d’art contemporain Manifesta 11 jusqu’au 18 septembre 2016Créée à l’origine pour renforcer les liens entre l’est et l’ouest de l’Europe, après la chute du mur et qui s’est souvent tenue dans des lieux périphériques. Elle suit un schéma d’organisation qui est fixé et identique à chaque fois. Elle fait alterner des lieux institutionnels et d’autres sites inattendus pour permettre un regard plus complet sur la ville hôte. Ce schéma se révèle à nouveau très positif. Trois institutions ont mis leurs locaux à disposition pour cet événement la Kunsthalle, le Migrosmuseum et le Helmhaus;  un pavillon éphémère à été érigé sur le lac. Le thème de cette biennale dirigé par l’artiste allemand Christian Janowski, What People do for Money, fait que de nombreux travaux sont présentés dans des lieux inattendus, magasin, hôtel, hôpital, banque, université notamment. Pour comprendre la démarche, il faudrait idéalement voir tous les films projetés dans le pavillon du lac qui présentent les collaborations de trente artistes avec des personnes travaillant à Zurich, du pompier au dentiste ou au croque-mort, sans oublier le créateur de montres….

Bâle 2 juin 2016 A Bâle en ce moment tout est sculpture : au musée des beaux-arts avec Sculpture on the Move 1946 – 2016, jusqu’au 18 septembre. A la Fondation Beyeler avec Alexander Calder et Fischli & Weiss, jusqu’au 4 septembre. A la Kunsthalle avec Ingve Holen Verticalseat jusqu’au 14 août, un norvégien décoiffant, qui décompose l’automobile entre autre. Au Schaulager avec Katharina Fritsch dès le 12 juin et bien sûr au musée Tinguely avec sa collection et l’ouverture prochaine d’une rétrospective de l’artiste anglais Michael Landy du 8 juin au 25 septembre.

Les artistes américains sont prédominants dans la collection d’art moderne et contemporain du musée des beaux-arts de Bale et cette institution leur a consacré plusieurs expositions monographiques ou collectives au cours des dernières années. Il n’est pas étonnant de les retrouver en majorité dans l’exposition inaugurale de la nouvelle extension du musée consacrée à la sculpture depuis 1946. La sculpture n’est pas toujours monumentale ! Elle peut être faite de bouts de fils de fer et d’air. C’est la voie qu’explora Alexander Calder. En 2004, la Fondation Beyeler avait présenté Calder et Miro en explorant les lien amicaux et historiques établis entre les deux artistes. Cette fois, la fondation a choisi d’associer une vaste présentation d’oeuvres de Calder avec un duo d’artistes helvétiques, au nom d’une certaine affinité dans les préoccupations de ces plasticiens avec leur illustre prédecesseur. Celle-ci s’exprime surtout dans le film qui rendit le duo célèbre « le cours des choses », mais il s’avère assez difficile de mettre en relation les deux démarches.

Lausanne 30 mai 2016 Musée de l’Elysée: Steeve Iuncker et La Mémoire du futur jusqu’au 28 août. Au sous-sol, le musée de l’Elysée offre ses cimaises au photographe genevois Steeve Iuncker (1969). Il s’est fait connaître il y a quelques années par le portrait d’un séropositif (A jeudi 15h.). Ici, sous le titre, se mettre au monde, il a consacré une série de grands tirages aux rites de passage chez les jeunes: tatouages, scarifications, fêtes de tir, festivals sont montrés dans des images sombres. Le reste du musée est consacré à une confrontation entre la photographie ancienne et les propositions actuelles. Une problématique assez proche de celle de l’exposition du musée d’art moderne de la ville de Paris, intitulée la Boîte de Pandore et confiée au photographe Jan Dibbets jusqu’au 17 juillet. On retrouve certains photographes anciens dans les deux expositions comme Anna Atkins, les Becher, Eadweard Muybridge, par contre la sélection des artistes contemporains qui dessinent le futur de la photographie est assez différente. Dibbets retient des démarches beaucoup plus radicales qui semblent au premier abord assez éloignées de la photo, comme Seth Price, James Welling, Wade Guyton, mais aussi Thomas Ruff ou Katharina Sieverding, alors qu’à Lausanne on présente entre autres: James Turrell, Vik Muniz, JR, Loris Gréaud.

Genève 23 mai 2016 Le musée d’art et d’histoire propose des oeuvres tirées de la collection d’art contemporain Dakis Joannou sélectionnée par Urs Fischer qui les associe à ses propres travaux jusqu’au 17 juillet. En se retournant après être entré dans l’exposiiton on découvre un squelette qui se regarde dans un miroir. Les jeux de miroir face aux oeuvres de ses contemporains, c’est le point de vue choisi par Urs Fischer qui incarne ici l’artiste curateur.

Paris 19 mai 2016 Parmi les expositions en cours à Paris en ce moment, on peut signaler deux superbes rétrospectives d’artistes peu connus; l’une est allemande Paula Modersohn Becker ( 1876 – 1907), c’est une révélation coup de poing, pour ceux qui sont peu familiers de l’art allemand du début du XXe siècle, au musée d’art moderne de la ville de Paris jusqu’au 21 août. L’autre est portugais, Amedeo de Souza Cardoso (1887 – 1918), au Grand Palais jusqu’au 18 juillet. L’exposition Apollinaire à l’Orangerie jusqu’au 18 juillet et celle consacrée au Douanier Rousseau au musée d’ Orsay jusqu’au 17 juillet complètent bien cette présentation et montrent simultanément des aspects de la création dans les vingt premières années du XXe siècle. A signaler que toutes ces expositions ne semblent pas attirer de grandes foules.

Connu des Suisses romands, mais très peu ailleurs, Charles Gleyre (1806 – 1874) bénéficie d’une première rétrospective à Paris au musée d’Orsay jusqu’au 11 septembre 2016. Récemment, j’ai lu le roman de Maupassant Fort comme la mort, de 1889. On pourrait établir un parallèle entre ce récit qui raconte la fin de vie d’un artiste qui connut la gloire, mais se voit dépassé et le point de vue proposé sur la carrière de Gleyre. Il suffisait d’un seul succès au Salon pour que la réputation d’un artiste fut lancée, Gleyre connut ce succès en 1843 avec Le Soir, (les illusions perdues), mais après quelques commandes prestigieuses, la concurrence et les particularités d’une personnalité, entraînent assez rapidement sa mise à l’écart.

À force de visiter des expositions Paul Klee au centre qui lui est dédié à Berne, on oublie qu’il est un blockbuster. La rétrospective de Paris placée sous le signe de l’ironie fait un tabac. Il y a de longues files d’attente à l’extérieur du bâtiment et à l’intérieur. Lors de mon passage lundi, le compteur des entrées indiquait 408 entrées à 11h.35 et 787 à 12 h 45. À travers le thème de l’ironie elle se concentre sur les grandes lignes de l’évolution de l’oeuvre. Elle présente des travaux de collections privées et de musées et pas seulement du centre Paul Klee, qui contribue cependant largement. A Signaler au musée Rodin: Huit artistes contemporains entre sculpture et photographie jusqu’au 17 juillet (notamment Markus Raetz).

Berne 2 mai 2016 Musée des beaux-arts: Chinese Whispers jusqu’au 19 juin Moderne Meister. « Entartete Kunst » im Kunstmuseum Bern jusqu’au 21 août. Un parcours original à travers des oeuvres majeures de la collection. Les artistes retenus sont exclusivement ceux qui avaient été qualifiés de dégénérés par les nazis et les oeuvres sont présentées dans l’ordre chronologique de leur entrée dans les collections. En parallèle une documentation sur l’art qualifié de « dégénéré » est présentée. Il s’agit bien sûr d’une suite de grands noms comme Kirchner, Klee, Kandinsky, Picasso, Itten et beaucoup d’autres qui montrent la richesse des collections du musée bernois qui a bénéficié des libéralités de nombreux collectionneurs éclairés.

Paris 18 mars 2016 au Musée du Louvre: Hubert Robert jusqu’au 30 mai, une très grande rétrospective de l’un des peintres les plus actifs au XVIIIe siècle et « inventeur » du Louvre. La Maison rouge – fondation de Galbert et musée de Sèvres: Ceramix de Rodin à Schütte jusqu’au 12 juin 2016 et bien sûr aux Galeries nationales du Grand Palais: Carambolages jusqu’au 4 juillet. Une exposition dont une version réduite fut d’ailleurs présentée à la Maison rouge, il y a deux ans.

Bienne 13 février 2016 Centre PasquArt (fermé lundi et mardi!). Clare Goodwin. Constructive Nostalgia jusqu’au 10 avril 2016. Clare Goodwin est née en 1973 à Birmingham, elle est installée en Suisse à Zurich depuis de nombreuses années. Elle se consacre avant tout à la peinture, mais place l’espace, la relation entre la tridimensionalité et la surface peinte, au coeur de son travail. Ainsi au centre PasquArt à Bienne, elle ferme l’accès aux galeries par un hexagone monumental qui oblige le visiteur à se plier, se faufiler entre les parois pour accéder aux salles. Elle s’inspire d’éléments du quotidien pour construire des peintures géométriques…..

Zurich 12 février 2016 2016 est l’année dada à Zurich, bénéficiant d’une grosse promotion médiatique http://www.dada100zuerich2016.ch/fr/, la date décisive est le 5 février lorsque débuteront les trois expositions consacrées au mouvement dada, au Cabaret Voltaire, au Kunsthaus, Dadaglobe jusqu’au 1er mai qui digitalise une importante collection de documents dada. Dans la petite salle dédiée aux expositions temporaires on découvre une reconstitution de dadaglobe. Un projet de publication qui n’aboutit jamais, mais pour lequel de nombreux artistes envoyèrent des contributions originales. Certains collages par exemple de Max Ernst sont très connus. Au musée national, Dada universel jusqu’au 28 mars 2016. Le musée national suisse a lui aussi décidé de célébrer le centenaire du mouvement dada qui pour le coup est proclamé « la principale contribution de la Suisse à l’histoire de l’art mondial »…..

Lausanne 12 février 2016 Signac. Une vie au fil de l’eau. Fondation de l’Hermitage, Lausanne jusqu’au 22 mai 2016. Puis Lugano en automne. En 2003, la Fondation Gianadda proposait une rétrospective Paul Signac (1863 – 1935). Elle s’appuyait sur les prêts de nombreuses institutions internationales, mais présentait déjà un groupe important d’oeuvres provenant d’une seule collection privée suisse. Aujourd’hui la Fondation de l’Hermitage nous propose de découvrir cette collection consacrée à Signac. L’exposition affiche également des oeuvres de contemporains qui pratiquèrent le pointillisme, Van Rysselberghe, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Henri Edmond Cross, notamment….

Werner Bischof, Musée de l’Elysée jusqu’au 1er mai. Deux expositions, Point de vue et Helvetica pour rendre hommage à un photographe qui fit une carrière fulgurante trop tôt interrompue par un accident, lors d’un reportage en Amérique du Sud. Au sous-sol sous le titre, Anonymats d’aujourd’hui, un panorama de la photographie de rue contemporaine, plutôt passionnant.

Bâle – Riehen 31 janvier 2016 Jean Dubuffet. Métamorphoses du paysage jusqu’au 8 mai. L’oeuvre prolifique de Jean Dubuffet construite en thèmes et périodes bien spécifiques invite à la rétrospective. La Fondation Beyeler nous propose de suivre un thème récurrent, malgré les ruptures affirmées par l’artiste, celui du paysage. Il faut dire que cette institution est particulièrement bien placée pour organiser une telle manifestation, puisque son fondateur a vendu 750 oeuvres de Dubuffet au cours de son activité de galeriste et que la fondation en possède une douzaine.

1er janvier 2016 Que nous promet l’année 2016 au niveau des expositions et des musées ? En Suisse, l’actualité sera marquée par l’ouverture de deux nouveaux bâtiments qui viennent compléter des institutions existantes. Le musée des beaux-arts de Bâle est désormais flanqué d’un nouvel édifice imposant qui sera inauguré au printemps. La démarche est semblable à Coire, où la prestigieuse villa qui abritait les collections artistiques du canton des Grisons est enrichie d’un nouvel édifice dont l’inauguration est attendue avant l’été. En fait il y a cinq chantiers de musées d’art en Suisse! les deux que je viens de mentionner qui s’achèvent, celui du Kunsthaus de Zurich qui a débuté et celui des beaux-arts de Lausanne qui devrait commencer sous peu, et dont on aura un avant-goût à Coire, puisque ce sont les mêmes architectes; sans oublier la prochaine votation genevoise sur le musée d’art et d’histoire. Pour marquer le centenaire du mouvement dada, Zurich a obtenu l’organisation de Manifesta, la 11ème édition d’une exposition biennale d’art contemporain qui s’est généralement déroulée dans des lieux plus périphériques. Elle est dirigée par Christian Jankowsky, une figure décoiffante de l’art allemand, dès le 9 juin. Parallèlement le Kunsthaus rendra hommage à Francis Picabia et le musée des beaux-arts de Winterthur célébrera Jean Arp, deux des principales figures de ce mouvement.

Chronique 2015

Lausanne. Alors que les Urbaines se déroulent pendant trois jours dans divers lieux de la ville, l’exposition Natural Instincts est visible à l’espace Arlaud jusqu’au 3 janvier. Elle propose une sélection très internationale de prises de position diverses autour de l’installation.

Zurich 2 décembre 2015 Kunsthaus, Joan Miro, Mur, frise, paroi murale, jusqu’au 24 janvier 2016. En cette saison hivernale où l’on se replie vers l’intérieur, le Kunsthaus de Zurich propose une exposition consacrée à Joan Miro, motivée par une paroi en céramique composée par l’artiste qui scande la petite cafétéria extérieure de l’institution. Composée en 1971-1972, cette paroi porte le titre « oiseaux qui s’envolent ». Miro a réalisé de nombreuses oeuvres de ce type, l’une des parois les plus importantes se trouve à la Fondation Maeght à Saint Paul de Vence. Sous le titre Mur, frise, paroi murale, l’exposition du Kunsthaus propose d’explorer la fascination de Miro pour le mur et l’espace extérieur.

Lausanne 28 novembre 2015 Augustin Rebetez, né en 1986, diplômé de l’école de photographie de Vevey est l’une des personnalités artistiques les plus étonnantes apparues sur la scène suisse, depuis de longues années. Il rencontre un succès absolument viral, mérité, auquel il répond présent, en assumant et en organisant ses visions. En ce moment, il occupe complètement le théâtre de Vidy à l’occasion d’un spectacle d’une heure présenté à la Passerelle jusqu’au 11 décembre. Le voici metteur en scène, dirigeant six danseurs, chanteurs et musiciens, sans oublier les différents automates, drônes étranges qui surgissent par moment.

Berne 28 novembre 2015 Parallèlement à l’exposition Klee à Berne présentée à l’étage inférieur, encore jusqu’au 17 janvier, le centre Paul Klee a réuni les oeuvres de plus de 30 artistes contemporains qui abordent le thème de l’arbre, About Trees jusqu’au 24 janvier. Installations, vidéos, sculptures, dessins et peintures donnent un apercu des différentes approches possibles de ce motif. Quelques oeuvres de Paul Klee sont aussi accrochées. Le musée des beaux-arts propose trois expositions bien différentes. La première évoque les relations entre Toulouse Lautrec et quelques photographes qui ont documenté la personnalité de l’artiste jusqu’au 13 décembre. La deuxième propose une rétrospective de Rico Wassmer (1915 – 1972) jusqu’au 13 mars et la troisième présente les travaux d’un couple artistique Silvia Gertsch et Xerxes Ach jusqu’au 21 février.

Lyon 17 novembre 2015 13e biennale de Lyon jusqu’au 3 janvier 2016. Le sous-titre de la biennale est la vie moderne. Le commissaire invité cette année est Ralf Rugoff, qui a dirigé la Hayward Gallery à Londres. L’exposition nous introduit à divers regards d’artistes sur cette vie moderne, il ne s’agit pas d’une interprétation stylistique de cette expression. Lorsque l’on débute la visite à la Sucrière on est frappé de découvrir avant tout des déchets, pneus lacérés présentés par Mike Nelson, câbles de communication abandonnés, Nina Carell, baskets et ordinateurs réemployés comme bacs à fleurs, Michel Blazy, ou ces stores repris par Haegue Yang comme des sculptures minimalistes, suspendues dans l’espace central du rez-de-chaussée. Certains font des inventaires, Julien Prévieux rassemble des objets de triche dans le sport. Kader Attia réunit des témoignages vidéos sur les maladies psychiques dans le monde…. Il ne faut pas manquer au musée des confluences une grande exposition sur le thème l’art et la machine jusqu’au 24 janvier. Un vaste projet qui va du 18e siècle à aujourd’hui.

Paris 10 novembre 2015 Grand Palais: Picassomania jusqu’au 29 février, ou comment accrocher des noms célèbres de l’art contemporain dans une exposition du Grand Palais, en principe strictement réservé aux blockbusters. La réalisation est plutôt convaincante, le problème, c’est que les visiteurs ne retiendront finalement que le nom de Picasso, plutôt que ceux de David Hockney, Jasper Johns, Martin Kippenberger, Georg Baselitz et l’exposition se termine de façon grandiose avec George Condo. Les artistes sont exposés dans l’ordre des périodes de Picasso dont ils se sont inspirés et à chaque fois un petit espace a été réservé pour présenter des oeuvres de Picasso. Bien que touffu, le propos est intéressant.

Beaubourg: Prix Marcel Duchamp 2014 qui est revenu à Julien Prévieux né en 1974, jusqu’au 1er février. Les mouvements de la ligne dans l’espace fascine les artistes et motive une grande partie de leurs oeuvres. Julien Précieux nous montre que depuis le 19e siècle l’étude des mouvements de l’homme a trouvé des applications dans l’économie et l’industrie. Le film Capture de mouvements, retrace cette histoire traduite en schémas dansés et exécutés par le ballet de l’opéra de Paris. Partant d’agences de brevets, il recense ces gestes, mouvements qui ont été enregistrés par de grandes marques comme Apple. Une approche engagée, qui détourne vers le monde artistique des réalisations de l’économie.

L’art ancien et classique sont à l’honneur sur les bords du Léman. Vevey. 6 novembre 2015 Au musée Jenisch, Claude Mellan (1598 – 1688), L’écriture de la méthode, on découvre jusqu’au 7 février, une collection privée, donnée à la Fondation William Cuendet & atelier de Saint-Prex, consacrée aux estampes de Claude Mellan. 251 feuilles de gravures de reproduction et de création d’un contemporain de Simon Vouet et du Bernin, permettent de suivre les cheminements de ce buriniste, qui mit au point une nouvelle technique vertigineuse de cet instrument. Il remplaça le croisement des traits et le hâchurage, par une ligne continue dont les variations d’épaisseur donnent les nuances d’ombre et de lumière. Une technique qui convenait particulièrement bien au portrait et à la reproduction de sculptures.

Genève. 6 novembre 2015  Avec Visions célestes. Visions funestes. Apocalypses de Dürer à Redon jusqu’au 31 janvier, le cabinet des estampes est parti à la recherche du thème de l’Apocalypse dans sa collection qui comprend environ 300’000 feuilles. Le musée d’art et d’histoire consacre une rétrospective très attendue au plus grand maître du classsicisme genevois Jean- Pierre Saint-Ours (1752 – 1809) jusqu’au 31 décembre.

Lausanne. 16 octobre 2015 Le musée cantonal des beaux-arts à Lausanne présente Giuseppe Penone. Regards croisés jusqu’au 3 janvier. Né en 1947, Giuseppe Penone est une figure bien connue de l’arte povera, ses interventions dans les grandes expositions internationales retiennent toujours l’attention, comme lors de la Documenta 13 à Kassel. En fait, il est plutôt rare de découvrir un large groupe de ses oeuvres. Le musée de Lausanne propose deux installations – sculptures monumentales et de nombreux dessins et projets. Ces derniers sont associés aux dessins d’un grand nombre d’autres artistes. Maître de l’illusion et de la métamorphose, il est fascinant de découvrir ces oeuvres de près.

Bâle – Riehen 6 octobre 2015 La Fondation Beyeler a décidé de marquer le centenaire du carré noir de Kasimir Malewitsch par une double exposition. La première au titre énigmatique A la recherche de 0.10, la dernière exposition futuriste de peinture tente de reconstituer le plus précisément possible, la manifestation dans laquelle Malewitsch présenta pour la première fois une oeuvre devenue emblématique du 20ème siècle. Confrontée au style cubo-futuriste des 13 autres participants, la démarche de Malewitsch ressort dans toute sa radicalité ! La seconde basée sur la collection de la fondation et d’autres collections, évoque sous le titre Soleil noir l’influence de Malewitsch sur l’art des générations suivantes. Les deux sont à découvrir jusqu’au 10 janvier.

Aarau 30 août 2015 Kunsthaus: Christian Marclay, Action jusqu’au 15 novembre 2015. Depuis les débuts de sa carrière, Christian Marclay travaille sur les relations entre art et musique. Ces dernières années, il s’est tourné vers des inventaires de situations cinématographiques ( l’heure, le téléphone, le baiser), qui lui ont assuré une grande notoriété. L’exposition du Kunsthaus est marquée par le silence. C’est le titre d’une grande série de sérigraphies qui reproduit ce mot d’ailleurs. Il poursuit sa recherche sous la forme d’inventaires, cette fois autour des onomatopées qui évoquent les sons dans les comics ou les publicités notamment. Elles sont reproduites sous forme de peintures et sérigraphies de grands formats ou de livres en édition limitée et d’un film. Le regard est aussi rétrospectif et propose quelques travaux anciens, une série de peintures sur couvertures de disques, des vidéos.

Vevey,  9 août 2015 Musée Jenisch L’infini du geste. Ferdinand Hodler dans la collection Rudolf Schindler jusqu’au 4 octobre. Plonger dans la caverne d’Ali-Baba, c’est sans doute ce que dut ressentir Rudolf Schindler (1914 – 2015), artiste et directeur d’école d’art, lorsqu’il décida en 1955, d’organiser une exposition Ferdinand Hodler, à un moment où le peintre était au purgatoire comme la plupart des artistes caractéristiques de l’art nouveau d’ailleurs. Ayant noué des liens de confiance avec la famille de Hodler et possédant un connaissance approfondie de son travail, il sut constituer une collection remarquable de plus de 600 dessins, esquisses peintes et tableaux. L’accrochage de l’exposition rend bien cet émerveillement et la qualité exceptionnelle des choix du collectionneur qui a légué cet ensemble au musée Jenisch.

Môtiers 8 août 2015 Môtiers 2015,  Art en plein air jusqu’au 20 septembre. A Môtiers, 62 interventions artistiques animent la localité et le parcours forestier voisin de petites ou grandes interventions qui détournent, modifient la vision habituelle des lieux. Du chat volant de Christian Gonzebach qui domine le paysage comme un nouveau poteau électrique, au jeans qui habille les sapins de Vincent Kohler, en passant par les nains, tout petits, puis très grands de Plonk & Replonk. Plusieurs générations d’artistes ont été invités à participer, les anciens sont Daniel Spoerri, Ben et Olivier Mosset. La liste est longue des édicules, cabanes, yourte, cadres ou miroirs qui suggèrent une autre façon de regarder et d’habiter la nature. Le rythme des expositions de Môtiers est quadriennal. Une page du site consacrée aux éditions 2011 et 2007.

Berne 2 août 2015 Centre Paul Klee: Klee & Kandinsky jusqu’au 27 septembre 2015. En 2015, le centre Paul Klee fête son dixième anniversaire. On mesure sur la page, où j’ai réuni les critiques des expositions parcourues, la diversité des points de vue qui a été développée pour aborder l’oeuvre de Klee, pendant cette période. Et pourtant, je n’ai visité que! 13 expositions parmi celles organisées au cours de cette décennie. Disposant d’un fond exceptionnel, le centre Paul Klee a réussi à s’imposer comme partenaire des principales institutions mondiales. C’est ainsi qu’il peut maintenant proposer une exposition Klee & Kandinsky avec le Lenbachhaus de Munich. L’exposition s’appuie essentiellement sur les fonds de cette institution et sur ceux du Centre Paul Klee, mais elle est encore enrichie de nombreux prêts d’autres musées prestigieux et de collections privées. Divisée en huit sections chronologiques ou thématiques, elle met en évidence les relations entre les deux peintres et leur évolution.

Zurich 25 juillet 2015 Haus konstruktiv, William Kentridge. The Nose jusqu’au 6 septembre 2015. En voyant William Kentridge à l’agenda du Haus konstruktiv, on se demande au premier abord ce que cet artiste sud-africain connu pour ses dessins figuratifs en noir et blanc, ses jeux d’ombres et ses découpages vient faire dans ce musée. Et pourtant ! Il a été invité par le Metropolitan Opera à mettre en scène le Nez de Schostakovitch. On découvre que ce projet a été la source d’un déferlement créatif stupéfiant. Une grande installation qui relate un procès stalinien de 1937 est l’occasion d’évoquer sur de nombreux écrans toutes les recherches du constructivisme russe. Il réalise aussi des estampes, des tapisseries et des sculptures en relation avec cette mise en scène que l’on découvre dans les salles de l’étage avec un enregistrement vidéo de l’opéra.

Martigny 24 juillet 2015 Fondation Pierre Gianadda : Matisse en son temps jusqu’au 22 novembre 2015. L’annonce d’une exposition Matisse suscite toujours l’intérêt. Celle qui est proposée par la Fondation Gianadda repose essentiellement sur les fonds du centre Pompidou, complétée par quelques prêts de collections privées. On retrouve des toiles célèbres et d’autres qui le sont moins, l’idée de l’exposition, assez complexe, réalisée par une conservatrice du Musée national d’art moderne, est de montrer Matisse et les travaux de quelques contemporain et même héritiers sur toute la durée de l’existence du maître. Un concept qui ne se prête guère à l’architecture de la fondation Gianadda, qui permet une vision simultanée et immédiate de toute l’exposition, alors que l’on verrait plutôt cette présentation dans une enfilade de salles, plus traditionnelle. Ceci dit, malgré cette réserve, les rencontres proposées sont très belles.

Lausanne 18 juillet 2015 Musée de l’Elysée reGeneration. Quelles approches pour la photographie jusqu’au 23 août 2015. Cinquante artistes qui utilisent la photographie, sélectionnés parmi 400 candidats, donnent une idée des pratiques de la photographie chez de jeunes créateurs, récemment sortis d’écoles d’art, un regard stimulant. Le site du musée présente chaque artiste par une vidéo.

Petit maître ou grand peintre ? La Fondation de l’Hermitage à Lausanne consacre une importante rétrospective à Marius Borgeaud jusqu’au 25 octobre 2015. Marius Borgeaud (1861 – 1924). Né en Suisse, Marius Borgeaud hérita d’une grande fortune qu’il dilapida. Arrivé à la quarantaine, il se tourna vers la peinture pour gagner sa vie. Curieusement il semble y être parvenu rapidement. Après quelques hésitations autour du paysage post-impressionniste. Il se spécialisa dans les scènes d’intérieur, les mairies, les pharmacies ou même les galeries d’art, sans oublier bien sûr les natures mortes. Tout à fait français d’esprit et peu attaché à son pays d’origine, il garda pourtant des liens avec des compatriotes comme Edouard Morerod, Félix Vallotton et Paul Vallotton….

Le Locle 8 juillet 2015 Musée des beaux-arts Triennale 2015. Art imprimé et Didier Rittener (prix 2010 de la ville du Locle) jusqu’au 18 octobre. Une vingtaine d’artistes dont la moitié sont Suisses alors que les autres proviennent de pays très divers (Etats-Unis, France, Pologne, Serbie notamment) donnent un excellent aperçu des formes les plus diverses que l’art imprimé prend aujourd’hui.

Genève 22 juin 2015 Le musée Rath à Genève présente en collaboration avec le Mucem de Marseille une exposition intitulée « J’aime les panoramas » s’approprier le monde jusqu’au 27 septembre 2015. Elle rassemble une quantité stupéfiante d’oeuvres et de documents qui vont du XVIIIe siècle à l’art contemporain. Bien que dense et touffue, elle propose des oeuvres de grande qualité. On trouve David Hockney, Tacita Dean, aussi bien qu’une évocation de la restauration du panorama Bourbaki à Lucerne.

Paris 8 juin 2015 Centre Pompidou: Collections modernes 1905 – 1965 et Passeurs: Historiens, critiques d’art et amateurs éclairés mai-décembre 2015. A chaque fois le nouvel accrochage des collections du centre Pompidou suscite un certain suspens. Le dernier épisode prenait en compte la mondialisation et s’ouvrait à l’art de l’Amérique du Sud, de l’Asie et de l’Europe de l’Est. La nouvelle présentation qui sera visible jusqu’en 2017 est caractérisée par un recentrage, pour ne pas dire un repli sur la France et l’histoire de l’art moderne en France de 1905 à 1965. Un plus intéressant, à voir jusqu’en décembre : elle met en évidence l’apport des critiques d’art, poètes, écrivains qui ont largement contribué à la promotion des artistes dont la cote atteint des prix vertigineux aujourd’hui. Un rappel historique légitime et bienvenu.

Maison de Victor Hugo: Louis Soutter / Victor Hugo. Dessins parallèles jusqu’au 30 août 2015. A la recherche d’artistes qui ont une pratique du dessin comparable à celle de Victor Hugo, le musée dédié à l’écrivain dans la maison qu’il occupait, réalise une impressionnante exposition qui recherche les parallèles entre l’oeuvre de Hugo et celle de Louis Soutter. Les prêts proviennent du musée des beaux-arts de Lausanne et de la Fondation Le Corbusier, mais aussi et surtout de collections privées. Elle offre des cheminements étonnants dans l’oeuvre des deux atistes. Extrêmement subtile et raffinée dans la sélection des travaux, cette présentation a la mérite de montrer l’intensité de la charge culturelle qui caractérise Louis Soutter. On réalise qu’une part de son imaginaire est habitée par les châteaux et la vie néo-médiévale que l’on trouve dans les livres de Hugo. Pour souligner ce lien avec la littérature de nombreux livres dont Louis Soutter a orné les marges sont présentés.

A Paris, l’atmosphère estivale invite à sortir des chemins battus et à visiter quelques ateliers d’artistes. Première étape le musée Gustave Moreau conçu et voulu par l’artiste, ouvert au public depuis 1903. Si tout est inamovible, l’édifice a été remis en état récemment. Les conditions de visions des oeuvres ne sont pas toujours idéales, mais cela est compensé par l’atmosphère et la valeur documentaire du lieu. Par chance en reprenant la ligne de métro 12, on passe à l’autre bout de la capitale, à Monparnasse et j’en profite pour visiter la superbe exposition proposée par le musée Bourdelle sur les mannequins dans l’art jusqu’au 12 juillet. Une exposition venue de Cambridge, sous le titre Silent Partners, qui documente de façon passionnante la cuisine des peintres et de leur atelier.

Mendrisio 25 mai 2015 A Ligornetto à 500m. de la frontière italienne, au coeur de la région de Mendrisio, le Musée Vincenzo Vela occupe la très imposante villa-atelier que le sculpteur suisse a construite à la fin de sa vie, au sommet d’un petit promontoire qui domine la vallée environnante. Léguée à la Confédération suisse, la villa a subi d’importantes transformations orchestrées par Mario Botta qui en font un musée moderne, dédié autant à l’art des frères Vela, peintre et sculpteur, qu’à des expositions temporaires. En ce moment, c’est l’exposition Marcello, Adèle d’Affry (1836 – 1879) présentée auparavant par le musée d’art et d’histoire de Fribourg qui bénéficie de ce somptueux écrin jusqu’au 30 août 2015.

Lugano. Musée cantonal des beaux-arts, Renzo Ferrari (né en 1939), Visions nomades 1959-2014, jusqu’au 2 août 2015, l’oeuvre peint d’un véritable Cobra suisse, trop mal connu.

On parle du record obtenu par une oeuvre d’Alberto Giacometti. Il est amusant de rappeler que ce ne fut pas toujours le cas. En 1963, du vivant de l’artiste, se présenta l’occasion d’acheter la collection de G. David Thompson de Pittsburgh qui comprenait près d’une centaine d’oeuvres de Giacometti. Un groupe de personnes suisses se constitua et s’engagea à acheter la collection ( le prix demandé était de 3 millions de fr.) avec l’espoir d’obtenir des fonds publics par la suite. Le Conseil communal de Zurich refusa de subventionner ce projet. La Fondation, créée le 16 décembre 1965 récolta alors uniquement des fonds privés pour acheter la collection.

Paris 19 avril 2015 Périodiquement les exposition visibles à Paris mettent en évidence un autre pays. En ce moment, on constate que c’est assurément l’Italie qui est à l’honneur. Je vais commencer par énumérer celles que je n’ai pas vues et qui méritent certainement une visite. A la cinémathèque francaise : Michelangelo Antonioni. Aux origines du pop. (cinéma, photo, mode) jusqu’au 19 juillet. Au musée de l’Orangerie Adolfo Wildt (1868 -1931). Le dernier symboliste jusqu’au 13 juillet. Au musée du Petit Palais Les Bas-fonds du Baroque jusqu’au 24 mai. Au musée Jaquemart André : Les passions de Roberto Longhi. De Giotto à Caravage jusqu’au 20 juillet. Et celles que j’ai découvertes avec un grand intérêt. Au musée d’art moderne de la ville de Paris : La passion selon Carol Rama jusqu’au 12 juillet. Au musée d’Orsay : Dolce Vita? Peinture et art décoratif en Italie du Liberty au design italien 1900 – 1940 jusqu’au 13 septembre (ensuite à Rome). Une excellente présentation qui associe toutes les formes d’expressions artistiques. Et passons aux expositions que j’ai vues, je ne vais pas toutes les mentionner: Pierre Bonnard. Peindre l’Arcadie au musée d’Orsay jusqu’au 19 juillet. Bruce Nauman à la Fondation Cartier propose 6 installations jusqu’au 21 juin. Markus Lüpertz jusqu’au 19 juillet au musée d’art moderne de la ville de Paris. Né en 1941, Markus Lüpertz devint une figure incontournable de la scène picturale allemande, appelée les nouveaux fauves, au début des années 1980. Dès le début de sa carrière il a placé son oeuvre sous la marque du « dithyrambe, », l’ivresse de la peinture. Si le regard est rétrospectif, l’exposition débute avec des toiles récentes. Les clefs d’une passion à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 6 juillet. Takis et la Fin des mondes au Palais de Tokyo jusqu’au 17 mai. Enfin Velasquez au Grand Palais jusqu’au 13 juillet.

Après la National Gallery de Londres en 2007 qui proposait une rétrospective réunissant 46 toiles, soit le tiers de l’oeuvre connu du peintre. Le Grand Palais propose une exposition plus large qui accorde une place importante aux artistes qui ont formé Velasquez et à ceux qui ont travaillé avec lui dans son atelier.

Genève 2 avril 2015 Musée Rath: Biens publics jusqu’au 26 avril. Pour marquer son vingtième anniversaire, le Mamco exporte ses accrochages dans un regard rétrospectif sur l’évolution des collections d’art contemporain genevoises. Cabinet d’art graphique: « Pardonnez – leur » 5 mars – 14 juin. L’exposition est l’aboutissement d’un travail poursuivi avec des étudiants et Didier Rittener professeur à la Head en section Appropriation. Il propose de multiples regards et méthodologies sur la vision du passé et les notions de multiples et reproductions, copies, à partir des collections du cabinet des estampes. Musée d’art et d’histoire: Christiane Baumgartner. White Noise jusqu’au 28 juin. Le cabinet des estampes signe également l’exposition temporaire proposée dans les locaux du musée d’art et d’histoire. Il s’agit d’une présentaion importante des travaux de Christiane Baumgartner organisée avec les musées de La Louvière et de Düsseldorf. Cette artiste allemande née en 1967 à Leipzig vit dans cette ville. Elle réalise des estampes de très grands formats consacrées au paysage ( l’une atteint même 4 m.), sérigraphies, gravures sur bois et d’autres techniques de reproducttion sont utilisées. Elle propose aussi des vidéos enregistrant les reflets, les mouvements qu’elle évoque dans ses gravures.

Bienne 8 février 2015 Le Centre PasquArt (fermé lundi et mardi!) présente notamment Roger Hiorns (né en 1975) jusqu’au 5 avril. Un « sculpteur » britannique déconcertant. En effet il joue sur de nombreux registres, sculptures faites d’objets trouvés, moteur, éviers par exemple, installation sonore, grande installation formée de radiateurs d’auto suspendus et enfin performance. Tout tourne autour d’un discours sur la mort et la maladie de la vache folle en particulier.

Bâle 8 février 2015 Riehen, Paul Gauguin. Fondation Beyeler jusqu’au 28 juin 2015. Avec une cinquantaine de toiles et de sculptures, l’exposition de la Fondation Beyeler se concentre sur la représentation de la figure humaine dans l’oeuvre de Paul Gauguin. J’ai été frappé par l’absence de toute nature morte, il en a peint de somptueuses pourtant. A l’exception de la palette du peintre, accrochée dans la première salle…. L’ouverture de l’exposition est entachée par une rumeur qui semble confirmée. Elle concerne la toile Quand te maries-tu ? de 1892, présentée ici avec son pendant du musée Pouchkine à Moscou Eh quoi ! tu es jalouse ?, 1892. C’est l’une des pièces phares de la Fondation Rudolf Staechelin déposée jusqu’à présent au musée de Bâle, elle aurait été vendue au Qatar pour 300 millions….

Lausanne 26 janvier 2015  Musée de l’Elysée. Comme la Tate avec le Turner Prize ou le centre Pompidou avec le prix Marcel Duchamp, le musée de l’Elysée propose pour la première fois le Prix Elysée. Après une première sélection parmi 400 candidats, l’exposition présentée au sous-sol permet de découvrir les huit nominés. Un excellent cru qui propose un regard sur les pratiques très diverses de la photographie aujourd’hui. Le Lauréat recevra un prix de 80’000 francs au mois de juin! L’exposition William Eggleston invite à découvrir un autre regard à la fois très actuel et très daté années 1960, jusqu’au 3 mai. Musée cantonal des beaux-arts, Paris à nous deux jusqu’au 26 avril, 27 artistes qui ont vécu du 18ème siècle à la première moitié du 20ème siècle sont présentés pour esquisser les relations entre les artistes et les collectionneurs vaudois et la capitale française. L’accrochage aéré se concentre sur quelques personnalités dont le travail est examiné sous divers angles thématiques aussi divers que la Grande Guerre, la mode, les spectacles ou la vie urbaine. De nombreux prêts extérieurs viennent enrichir cet accrochage des collections.

Pully 25 janvier 2015  Matthias Schmied : « Critical Mass of Silence », musée d’art de Pully jusqu’au 15 mars 2015. Après Sophie Bouvier Ausländer qui avait occupé tout l’espace du musée avec des papiers ciselés, découpés, accrochés, suspendus. Le musée de Pully présente un autre artiste qui travaille le papier en découpage, en guirlandes ou en dentelles, on retrouve un accrochage très fragile qui recourt à d’innombrables épingles, mais dans un esprit très différent. Matthias Schmied est né en 1976 à Berne, il vit à Paris. Dans cette présentation, intitulée « Critical Mass of Silence », il associe l’écriture et l’image des magazines ou des bandes dessinées pour les transformer en collages-découpages.

Chronique 2014

Paris, 9 décembre 2014 Le centre Pompidou présente une grande rétrospective de Jeff Koons, La Rétrospective jusqu’au 27 avril, qui sera bientôt sexagénaire. Sur le même étage, une autre exposition évoque Marcel Duchamp jusqu’au 5 janvier, qui éprouva une fascination pour les objets produits par l’industrie moderne au point d’en faire des ready made. Le parallèle entre les deux artistes est évident. On pourrait pousser plus loin la comparaison avec d’autres expositions visibles à Paris en ce moment : Niki de Saint Phalle au Grand Palais jusqu’au 2 février. Elle utilisa, au début de sa carrière, les jouets d’enfants pour en faire des sortes de poupées vaudou, criant sa douleur, avant de passer à une étape différente en créant ses immenses Nana. Ou encore avec cette évocation très originale du Marquis de Sade, Attaquer le soleil jusqu’au 25 janvier au musée d’Orsay qui rassemble des oeuvres du XIXe et du XXe siècle où la part de non-dit, de mystère et d’attentes est importante. Palais de Tokyo Inside jusqu’au 11 janvier. Une monumentale exposition collective qui appelle émotions et expériences autour de l’idée de pénétration dans un intérieur, tunnel, mine, maison, cabane, miroir, atelier, forêt, corps. Ici aussi on pourrait faire un parallèle avec la Hon de Niki de Saint Phalle.

Au musée d’art moderne de la ville de Paris, on découvre deux expositions très différentes qui méritent une visite: David Altmedj, Flux jusqu’au 1er février, un quadragénaire canadien qui nous emmène dans un univers fantastique, jamais vu, entre Arcimboldo et Matthew Barney et Sonia Delaunay jusqu’au 22 février, une rétrospective qui présente toutes les facettes de l’activité de l’artiste, sur laquelle je reviendrai lorsque j’aurais été voir l’exposition Blaise Cendrars, au coeur des arts, jusqu’au 1er mars à La Chaux-de-Fonds.

Genève 1er décembre 2014 Mamco Ulla von Brandenburg (1974), Stéphane Zaech (1966) &… jusqu’au 18 janvier. Pour cette cession hivernale, le mamco poursuit l’alternance de présentations monographiques et de regards sur ses collections. Dans cette dernière, il ne faut pas manquer la fabuleuse présentation des Seven Books of Poetry de Carl Andre, qui nous ramène au temps où la machine à écrire était un moyen de création. Et pour les monographies, on relèvera que le quatrième étage est entièrement consacré à la présentation de courts et moyens métrages d’Ulla von Brandenburg. On pénètre dans un univers envoûtant fait de tableaux vivants, de petits scénarios mystérieux et quotidiens, une partie de cartes, un goûter en famille, avec un environnement musical particulièrement fascinant, inspiré parfois du folklore du sud de l’Allemagne dont l’artiste est originaire.

Bâle, Riehen 22 novembre 2014 Fondation Beyeler Peter Doig jusqu’au 22 mars. A Bâle on découvre en ce moment trois grands peintres de paysage: Kaspar Wolf au musée des beaux-art jusqu’au 1er février et Gustave Courbet et Peter Doig à la Fondation Beyeler.

Zurich novembre Kunsthaus Egon Schiele / Jenny Saville jusqu’au 25 janvier 2015. En raison de la sélection des oeuvres, l’exposition pourrait avoir comme sous-titre la mort dans l’oeuvre de Schiele, car celle-ci est omniprésente. Ceci dit, il faut souligner que l’on découvre une magnifique exposition Schiele, qui s’appuie sur des toiles et à la fin sur les dessins qui sont plus connus. Comment peindre un portrait, comment représenter un nu ou une maternité, ce sont ces thèmes qui sont abordés par l’artiste britannique Jenny Saville (née en 1970). Six toiles monumentales et une quinzaine d’études ou de dessins sont accrochées sur des parois blanches. Ils allègent l’atmosphère et soulignent effectivement la permanence des questions liées à la représentation des corps au cours de l’histoire de l’art…. Zurich: Kunsthaus Ferdinand Hodler – Jean-Frédéric Schnyder jusqu’au 26 avril 2015. Dans une partie des salles habituellement consacrées aux collection, le Kunsthaus propose une étonnante rencontre, orchestrée par l’artiste Peter Fischli, entre Hodler et Jean-Frédéric Schnyder.

Genève et Riehen Après Paris, New York et Montpellier en 2007- 2008, la Fondation Beyeler et le musée d’art et d’histoire à Genève consacrent une exposition à Gustave Courbet, 7 septembre – 18 janvier 2015. En 1998 – 1999, le musée des beaux-arts de Lausanne avait également consacré une expositon au peintre franc-comtois. A Genève, au musée Rath on découvre, Gustave Courbet. Les années suisses jusqu’au 4 janvier 2015. Une exposition qui documente non seulement les oeuvres produites en Suisse, mais aussi celles que Courbet avaient amenées en Suisse et qu’il exposa à la Tour-de-Peilz. L’exposition s’appuie sur l’inventaire après décès de l’artiste que l’on peut feuilleter sur écran et qui porte notamment la signature du peintre François Bocion.

Genève 1er novembre 2014 Le nouveau MEG, musée d’ethnographie de Genève. Depuis l’ouverture en 2005 du Centre Paul Klee à Berne, l’inauguration du nouveau MEG représente sans doute la principale ouverture de musée en Suisse. (Il y a eu encore celui du musée des cultures du monde à Bâle). Ce nouveau musée frappe par deux aspects: Il fait table rase du passé en plongeant sous la terre, le seul signe architectural extérieur nouveau, mais relativement modeste, est le hall d’entrée, surmonté d’une petite bibliothèque. L’ancien musée est complètement abandonné et abritera l’administration. La partie dédiée aux expositions et aux collections est une immense halle souterraine de 2000m2, totalement modulable, qui fait penser aux halles d’expositions de Palexpo ou de la foire de Bâle, peut-être aussi au Schaulager de Herzog & de Meuron, inauguré en 2004. L’identité du musée est entièrement assumée par des vitrines et des panneaux lumineux de projection! de façon audacieuse et généreuse, les architectes Graber / Pulver ont renoncé à marquer l’espace à leur façon pour offrir un espace libre sans aucun pilier. ( Les travaux ont duré quatre ans et ont coûté environ 80 millions).

Bâle 27 octobre 2014 Musée des beaux-arts: For Your Eyes Only jusqu’au 4 janvier, une collection privée maniériste avec un bel ensemble surréaliste, notamment Magritte. Dans la même institution Kaspar Wolf (1735 – 1783) jusqu’au 1er février. Un parcours thématique, typologique dans l’oeuvre de ce grand paysagiste, peintre des montagnes, des glaciers et des grottes.

Seoul 22 octobre 2014 L’espace dans les musées coréens Après la visite de trois musées à Gwangju et celle de 4 institutions à Seoul, auxquelles il faut ajouter le ddp Dogdaemun design Plaza, sans compter les différents palais et le musée d’histoire, j’en viens à quelques réflexions sur l’ampleur de l’espace, du vide dans ces lieux…. Gwangju 21 octobre 2014 Biennale de Gwangju Burning Down the House jusqu’au 9 novembre 2014. Gwangju est une grande agglomération au sud de la Corée à 4-5 heures de Seoul. Avec 1,5 millions d’habitants, elle représente un bassin important pour une exposition biennale. Celle-ci, qui marque sa dixième édition, se veut toutefois internationale et ouverte sur tous les continents. Elle assure aussi, je n’ai pas les moyens de vérifier !, être la plus importante des biennales d’Asie, on sait que celles-ci sont très nombreuses….

Genève 26 septembre 2014 Centre d’art contemporain: Biennale de l’image en mouvement jusqu’au 23 novembre La Biennale de l’image en mouvement propose un regard rétrospectif et prospectif sur l’état de l’image en mouvement aujourd’hui. Un grand nombre d’installations et d’espaces de projection permettent de découvrir ces démarches. Il faut prévoir plusieurs heures si l’on se laisse happer par certaines projections. Comme je l’ai fait en regardant la totalité du film d’Arvo Leo, Fish Plane, Heart Clock 60′. Magnifique réalisation qui associe le documentaire et la création autour d’un artiste inuit Pudlo Pudlat (1916 – 1992).

Aarau 19 septembre 2014 Kunsthaus Sophie Taeuber Arp. Heute ist Morgen jusqu’au 16 novembre. Le Kunsthaus d’Aarau consacre une vaste rétrospective à l’oeuvre de Sophie Taeuber Arp, qui place les oeuvres appliquées et les productions artistiques sur le même pied. Ainsi en entrant dans la première salle on découvre un bureau conçu par l’artiste. L’approche croisée de cette exposition qui rassemble environ 300 pièces rend justice à l’ensemble de la personnalité de Sophie Taeuber Arp.

Berne 19 septembre 2014 Musée des beaux-arts: La couleur et moi. Augusto Giacometti jusqu’au 8 février 2015. Cousin assez éloigné de Giovanni Giacometti, Augusto Giacometti était un peintre d’une grande originalité. Une fois reconnu et établi en Suisse, il devint avant tout un peintre verrier dont les réalisations sont toujours admirées.

Zurich 19 septembre 2014 Kunsthaus Ferdinand Hodler – Jean-Frédéric Schnyder jusqu’au 26 avril 2015. Dans une partie des salles habituellement consacrées aux collection, le Kunsthaus propose une étonnante rencontre, orchestrée par l’artiste Peter Fischli, entre Hodler et Jean-Frédéric Schnyder. Bienne 31 août 2014 Au CentrePasquArt: Le Mouvement III. The City Performed jusqu’au 2 novembre. Une exposition consacrée, non à la sculpture statique ou monumentale, mais à la performance et à son développement depuis les années 1960. Le CentrePasquart abrite également une partie des expositions des journées photographiques de Bienne qui sont aussi présentées dans de nombreux lieux de la ville, sous le titre Hybride, jusqu’au 14 septembre. 2014 marque le 60ème anniversaire et la 12ème édition des expositions de sculptures de Bienne initiées en 1954 par Marcel Joray. La dernière édition eut lieu en 2009 sous le titre Utopics, elle prenait déjà ses distances par rapport à la sculpture au sens traditionnel du terme, celle-ci se veut entièrement éphémère, furtive et fluide en réunissant uniquement des performances. La partie performance s’est d’ailleurs achevée le 31 août. Il est par contre possible de visiter au Centrepasqu’art une exposition consacrée à l’histoire et à l’actualité de ce type d’expression artistique. Elle propose un grand nombre de noms d’artistes fort connus. Par exemple: Vito Acconci, Valie Export, Dieter Meier, mais aussi Francis Alÿs, Ai Weiwei, Klara Liden, Martin Creed. Leurs interventions sont attestées par des documentations photographiques ou des projections de films et vidéos. Elles dessinent une typologie de l’intervention urbaine par les lieux choisis, place, balcons, jardin ou par le genre de provocation adoptée qui vont de l’intervention dénudée à la simple présence sans caractéritique particulière….

Zurich 11 août 2014 Kunsthaus Cindy Sherman, Untitled Horrors jusqu’au 14 septembre 2014. Avec une centaine de tirages souvent monumentaux, le Kunsthaus de Zurich propose une rétrospective de l’oeuvre de Cindy Sherman. Elle retrace les innombrables trouvailles et facéties à travers lesquelles l’artiste s’est mise en scène. Si les termes jeux, facéties, métamorphoses, questionnement de l’identité, viennent à l’esprit en pensant à Cindy Sherman, je trouve la présentation, belle certes, mais trop statique et pompeuse. Alors que cette démarche correspond aux pratiques et aux aspirations de tant de (jeunes) gens aujourd’hui, on aurait pu trouver un moyen d’en rendre compte. D’ailleurs, les rares visiteurs, un dimanche au temps incertain, semblent indiquer que cette exposition a mal ciblé son public. Le côté trash et provocateur est vraiment effacé au profit d’une solennité qui fait penser à une exposition de Rembrandt ou de Titien!

Museum Rietberg. Gastspiel, art contemporain suisse au musée Rietberg jusqu’au 9 novembre. Les collections du musée Rietberg d’une richesse et d’une diversité désarçonnantes tendent peu-être à décourager le visiteur non spécialiste. Le musée a eu l’excellente idée d’inviter plus d’une vingtaine d’artistes suisses à entraîner, accompagner le visiteur dans ses collections. Il ne s’agit pas d’une exposition d’art contemporain présentée en parallèle aux collections, mais bien d’une présence souvent désacralisante, provocatrice dans toutes les salles et dans le parc. L’expérience est bien réussie, on peut préférer l’une ou l’autre démarche, car cette mise à distance permet de regarder la collection d’un oeil nouveau. Elle offre un véritable commentaire qui se décline dans des registres très différents…. Haus Konstruktiv Tobias Putry jusqu’au 7 septembre. Auguste Herbin jusqu’au 7 septembre.

Bienne 2 août 2014 Le centre PasquArt à Bienne présente deux expositions inspirées par des découvertes faites à La Biennale de Venise 2013. L’une vient de Suède avec les peintures, vidéos et sculptures d’Andreas Eriksson (né en 1975) et l’autre de Pologne avec une monumentale installation sonore de Konrad Smolenski à voir jusqu’au 17 août. Andreas Eriksson s’inscrit dans la ligne de Per Kirkeby et fait preuve d’une stupéfiante maîtrise des médiums qu’il emploie. Il passe du format monumental ou tout petit, réalise des sculptures en bronze, inspirées par les arbres et les oiseaux. Par ailleurs il utilise magnifiquement les espaces du centre PasquArt. En consultant son site, on constate que l’exposition reprend intégralement la présentation du pavillon nordique à Venise. On peut se demander pourquoi les explications sur les oeuvres fournies par l’artiste sur son site ne figurent pas dans l’exposition! http://www.medelplana.com

Arles 29 juillet 2014 Avec la nouvelle Fondation van Gogh abritée dans un palais du 15e siècle, précédé par une partie moderne pour les services, Arles s’est enrichie d’une institution qui peut presque rivaliser avec le Palazzo Grassi à Venise. Les salles, plus de 1’000m2, sont parfaitement équipées. En ce moment on peut découvrir sous le titre van Gogh live ! jusqu’au 31 août, une exposition en deux volets. Pour commencer une présentation intitulée, Couleurs du Nord, couleurs du Sud, autour de van Gogh et de ses contemporains, très intéressante qui compare les paysages de van Gogh à ceux de certains collègues. Plus loin, on découvre cinq artistes d’aujourd’hui qui ont certaines affinités électives avec van Gogh : Bethan Huws, Elizabeth Peyton, Thomas Hirschhorn, Camille Henrot et Guillaume Bruère. Par ailleurs quatre artistes sont intervenus dans la conception des locaux à différents niveaux: Bertand Lavier sur le portail, Raphaël Hefti sur le toit de l’entrée, Gary Hume dans un patio et Fritz Hauser par une installation sonore dans les escaliers.

Les rencontres photographiques se déploient dans 18 sites jusqu’au 21 septembre. Elles proposent des expositions monographiques, mais aussi plusieurs collections privées dont les oeuvres sont sélectionnées autour du thème de la typologie. On relèvera les photos de groupes et de foules de la collection W. H. Hunt à l’Archevéché et la collection Walther à l’Espace van Gogh. Pour les monographiques on mentionnera les portraits de David Bailey à l’élise Saint-Anne, les collages de Vic Muniz à l’église des Trinitaires ou encore Chema Madoz au Magasin électrique dans le parc des ateliers. Sur ce site, on retrouve les expositions habituelles et l’on peut remarquer que le chantier de la tour de 52 mètres conçue par Frank Gehry a débuté….

Avignon 28 juillet 2014 Assurément Olivier Py, nouveau directeur du Festival d’Avignon, recherche davantage le débat, la confrontation que l’adhésion et la catharsis dans le choix des spectacles proposés. Par les temps qui courent c’est un choix légitime et courageux, il donne aussi une large place au texte lu, en présentant par exemple sous différentes formes les écrits de Lydie Dattas, une expérience envoûtante. Cette année mon parcours des spectacles d’Avignon ( très restreint face à l’abondance de l’offre) m’a confronté à une véritable tour de Babel. Le premier étant en grec, le deuxième en néerlandais, le troisième en français avec un fort accent belge, le quatrième en espagnol et pour terminer en beauté un concert chanté et rappé en arabe. En plus dans le off, j’ai vu un spectacle en coréen et un autre en italien !….

Genève 9 juillet 2014 Musée d’art et d’histoire: Rodin. L’accident. L’aléatoire jusqu’au 28 septembre. Un titre un peu mystérieux pour une exposition-dossier passionnante construite autour d’une oeuvre qui appartient à la collection du musée, La Muse tragique. Cette dernière faisant partie du Monument à Victor Hugo. En plus de l’histoire de l’oeuvre et de sa présence à Genève, l’exposition montre l’évolution de la réception et de la perception des notions de fini, d’aboutissement, construction et hasard…. Egalement dans le domaine de la sculpture et de l’objet trouvé, des lignes de force que divers assemblages peuvent révéler, on découvre Tatiana Trouvé, L’écho le plus long au Mamco sur deux étages jusqu’au 21 septembre.

Bâle 14 juin 2014 14 Rooms 14 juin – 22 juin, Messe Halle 3. Parallèlement à Art Basel, Bâle reçoit, à l’instigation de la Fondation Beyeler, d’Art Basel et du théâtre de Bâle, 14 Rooms, une exposition itinérante et évolutive consacrée à la performance. Avec des réalisations dont la conception s’étend de 1963 à aujourd’hui. Yoko Ono, Joan Jonas, Bruce Nauman avec la reprise live d’une vidéo de 1968, Wall Floor Positions, mais aussi Tino Seghal, Roman Ondak, Laura Lima, Damien Hirst et ses jumeaux, ou encore Ed Atkins, Jordan Wolfson qui propose la danse d’un robot féminin. Une suite de rencontres intenses, exceptionnellement réunies dans un seul espace….

Soleure 14 juin 2014 Musée des beaux-arts, Soleure, Silvie Defraoui, Archives du futur jusqu’au 3 août. En sept salles l’exposition nous montre des pratiques qui vont de l’utilisation de la lettre à celle de la photographie, document trouvé, réutilisé ou produit, pour terminer avec des images projetées fixes ou mouvantes dans l’obscurité au mur et sur le sol. L’exposition souligne différentes simultanéités: les catastrophes qui rythment le quotidien et la beauté du monde. La perception des spécificités du lieu dans lequel elle intervient et le déplacement vers d’autres espaces, d’autres sites….

Lausanne 4 juin 2014 Le musée de l’Elysée est le premier musée lausannois à ouvrir ses expositions estivales avec trois présentations parallèles. Mathieu Gafsou. Only God Can Judge Me jusqu’au 24 août. Les tirages de Mathieu Gafsou occupent les combles du musée de l’Elysée. Il présente le monde de la drogue, quelques portraits, visages en gros plan, mais surtout des natures mortes, objets sordides, lieux abandonnés, une bouteille vide, remplie de seringues, par exemple, avec tout de même une certaine prise de recul comme cette photo d’un pavot ou des sachets contenant diverses substances qui donne à l’ensemble le caractère d’un reportage qui va de pair avec l’intensité esthétique du regard. Luc Chessex, CCCC, Castro, Coca, Che, Cherchez la femme évoque la période cubaine de Luc Chessex. Anonymes ? Des avantages de l’auteur méconnu.

Bex 28 mai 2014 Bex Arts 1er juin – 5 octobre Emergences, le titre de cette édition de Bex Arts a inspiré une grande variété de surgissements possibles ou improbables, de l’éclair à d’étranges bestioles, paon, singe, buffle, fantômes entre l’homme et l’animal ou encore à l’évocation très concrète de ces hangars, bâtisses utilitaires qui surgissent soudain lorsque l’on se promène dans la campagne. Une cinquantaine d’artistes sont engagés dans 43 projets qui donnent une vie nouvelle, entre réalisme et fantastique au parc de Szilassy.

Berne 14 mai 2014 Centre Paul Klee: Le voyage en Tunisie, Klee, Macke, Moilliet jusqu’au 22 juin. Taking a Line for a Walk jusqu’au 17 août. Sept grands peintres européens et américains sont associés aux travaux sur l’écriture et la ligne de Paul Klee. Un parcours horizontal qui débute avec Christopher Wool, puis Olav Christopher Jenssen, Jonathan Lasker et sur la même ligne Klee, Tobey et Michaux pour terminer avec Cy Twombly et Brice Marden.

Aarau 14 mai 2014 Kunsthaus: Robert Walser und die bildende Kunst jusqu’au 27 juillet. Faire un saut à Aarau un dimanche matin, alors que la journée s’annonce pluvieuse. Surpris de découvrir que le lumineux café du Kunsthaus est bien animé à cette heure matinale. La nouvelle exposition est consacrée à Robert Walser et l’art. Une thématique complexe qui associe le contexte pictural des contemporains de l’écrivain aux échos actuels de ses récits dans l’art contemporain. Pour ce dernier, il s’agit autant d’hommages explicites que d’affinités électives. Le parcours offre une belle sélection d’art suisse et international. Rosemarie Trockel, Markus Raetz, Marie-José Bürki, Thomas Hirschhorn, Thomas Schütte, Mark Wallinger, voici quelques artistes contemporains proposés dans cette exposition. On y découvre encore des peintres allemands du XIXe siècle, mais aussi Léo Paul et Philippe Robert ou le frère de l’écrivain pour rendre compte du contexte artistique et de l’actualité de Robert Walser.

Nyon 2 mai 2014 Château de Nyon: Des hommes et la forêt jusqu’au 26 octobre. 12 artistes contemporains évoquent la forêt par le son et l’image.

Bâle 13 avril 2014 et 19 mai Fondation Beyeler, Riehen Gerhard Richter, tableaux / séries jusqu’au 7 septembre. Dix salles dont l’accrochage, comme le catalogue qui accompagne l’exposition, ont été en grande partie conçus par l’artiste avec le commissaire Hans Ulrich Orbrist. Un accrochage dense et subtil qui présente des séries de peintures, le plus souvent abstraites et comme en contrepoint une ou deux peintures figuratives très photographiques. Les périodes sont confrontées les une aux autres. Y compris des oeuvres récentes réalisées à partir de photographies digitales ou des parois de verre qui contribuent à l’exaltation de l’architecture de Renzo Piano qui est au centre de cette exposition…. Musée des beaux-arts: James Ensor jusqu’au 25 mai Kasimir Malewitsch, travaux sur papier jusqu’au 22 juin. Musée d’art contemporain Le corbeau et le renard: Marcel Broodthaers jusqu’au 17 août.

Paul Chan. Selected Works, Schaulager, Münchenstein jusqu’au 19 octobre 2014. Paul Chan est né à Hong Kong en 1973, il vit à New York. Les oeuvres exposées se divisent en trois catégories bien distinctes. Des films animés, des projections d’ombres et des couvertures de livres recouvertes de paysages peints, ces derniers travaux furent montrés à Kassel en 2012. On peut encore ajouter de nombreux dessins, en relation avec les dessins animés et les projections et des installations de câbles suspendus au mur ou  étalés dans une grande salle du sous-sol, ils aboutissent à des chaussures remplies de béton. Kunsthalle, le directeur Adam Szymczyk ayant été nommé à la direction de la prochaine Documenta sera remplacé dès le 1er novembre 2014 par Elena Filipovic (1972) qui avait dirigé la Biennale de Berlin avec Szymczyk en 2008.

Lucerne 20 avril 2014  Musée des beaux-arts. Mauricio Dias (1964) & Walter Riedweg (1955) jusqu’au 22 juin. Ces deux vidéastes nous racontent une quantité d’histoires qui associent témoignages, documentaires et mises en scène. Leurs travaux sont présentés dans dix salles et demandent plusieurs heures au spectateur s’il veut tout voir! Mais une heure suffit pour entrer dans un monde fascinant et plein d’humour et de sincérité…. Une salle est également consacrée à quelques travaux de Robin Rhode jusqu’au 1er juin.

Paris 19 mars 2014 Par ce pic de pollution, à vrai dire peu perceptible, la visite de Paris devient plus apaisée. La suppression des barrières dans le métro crée une fluidité et une baisse de stress remarquables. Une période assez calme pour les expositions temporaires à Paris et pourtant, il y a bien assez de manifestations à visiter. A signaler que l’exposition Henri Cartier Bresson à Beaubourg jusqu’au 9 juin fait un tabac, je ne l’ai pas vue. Galeries nationales du Grand Palais: Bill Viola 5 mars – 28 juillet. L’art vidéo se prête-t-il à une rétrospective? la présentation du Grand Palais répond à la question par une immersion dans les travaux de Bill Viola, avec un parcours à travers ses installations qui permet de saisir la permanence et l’évolution dans ses recherches. Le théâtre, le mélodrame, le jeu, la mise en scène, sont rassemblés pour aboutir à une scénographie très spectaculaire qui montre ce que l’on peut faire de l’image mouvante en partant d’un point de vue artistique…..

Palais de Tokyo: L’état du ciel 14 février – 7 septembre Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger. Nouvelles histoires de fantômes (autour de l’atlas Mnémosyne d’Aby Warburg) jusqu’au 7 septembre. Musée d’Orsay: Gustave Doré (1832 – 1883). L’imaginaire au pouvoir 18 février – 11 mai. Deux versants dans l’oeuvre de Doré ou plutôt même trois, le dessinateur et illustrateur, le peintre et le sculpteur. La rétrospective du musée d’Orsay met l’accent sur ses trois formes d’expression…. Vincent van Gogh – Antonin Artaud. Le suicidé de la société jusqu’au 6 juillet. L’exposition van Gogh-Artaud est une exposition à deux battants, elle montre un peintre et celui qui le célèbre par le texte en cernant les deux personnalités. Une approche originale qui change des rétrospectives et qui met le « peintre » Van Gogh au centre, plutôt que le « cas » Van Gogh ! Autoportraits, paysages, natures mortes, on le voit traiter les thèmes traditionnels de la peinture avec une grande originalité et l’on pense devant bien des toiles à l’influence énorme qu’il a exercée sur la peinture figurative du 20e siècle. L’exposition cerne aussi la personnalité d’Antonin Artaud en montrant ces dessins et des extraits d’une vingtaine de films dans lesquels il a joué.

Musée du Louvre: le trésor de Saint Maurice d’Agaune jusqu’au 16 juin. Pour la première fois le trésor de Saint-Maurice est en voyage, on connait ses pièces par la reproduction, mais on les a rarement vues, c’est une occasion exceptionnelle avant qu’une muséographie renouvelée ne permette de les découvrir à Saint-Maurice même.

Genève 19 février 2014 mamco: Hommage à Philippe Thomas et notamment Frank Scurti, Christopher Williams jusqu’au 18 mai. Sous le titre Hommage à Philippe Thomas (1951 – 1995), le Mamco marque son vingtième anniversaire par une double reconstitution. Au dernier étage on découvre la répétition partielle d’une exposition présentée au musée d’art contemporain de Bordeaux en 1990, à travers l’agence Les ready made appartiennent à tout le monde. Cette présentation est assez annonciatrice de la direction suivie par le mamco au cours de ces vingt années. Deux étages plus bas, on retrouve des travaux liés à Philippe Thomas, tels qu’ils furent présentés dans le premier accrochage du Mamco en 1994.

Zurich 16 février 2014 Kunsthalle, Ed Atkins (né en 1982) jusqu’au 11 mai Migrosmuseum: Sacré 101, une exposition inspirée par le Sacre du Printemps jusqu’au 11 mai. Un projet ambitieux qui tente d’associer regard historique et contemporain sur l’évocation du Sacre du Printemps. A ce jour on compte environ 200 mises en scène du ballet, 4 sont présentées ici sur des écrans, l’une étant une tentative de reconstitution du ballet original. Par ailleurs des artistes contemporains ont été invités à s’exprimer sur leur rapport à la danse et au corps aujourd’hui. Marc Bauer  et Sara Masüger, par exemple, avec un grand dessin mural, un porte-feuille et des sculptures. On trouve aussi des peintures, des photographies et des vidéos.

Kunsthaus, De Matisse au Blauer Reiter jusqu’au 11 mai. Mon site comprend de nombreuses pages et lors d’expositions collectives, je suis parfois perplexe pour décider sur laquelle je vais parler d’une nouvelle présentation. L’exposition actuellement proposée au Kunsthaus de Zurich me met particulièrement dans l’embarras. En effet, j’ai une page consacrée à Matisse et une autre à Kirchner, sur cette dernière j’ai rendu compte d’une exposition consacrée à Die Brücke vue à Madrid en 2005. Et puis il y a une troisième page, où j’ai parlé d’une exposition de la Fondation Beyeler en 2003, intitulée Expressiv. Pour la réactiver, c’est ici que j’ai mis l’exposition Matisse et les Fauves, vue à Vienne, il y a peu. Eh bien! je n’aurai pas dû ! En effet, l’exposition du Kunsthaus veut précisément montrer la simultanéité des émergences et des intérêts des groupes intitulés, Fauves à Paris et die Brücke, à Dresde et Berlin, et leur enracinement commun autour de la vie artistique parisienne, à travers l’activité de galeries, de collectionneurs et de revues. Ce n’est que vers 1911, que l’on commence à parler d’expressionnisme, en le considérant comme allemand, avec une exacerbation au moment de la guerre. Le Blaue Reiter apparaît en 1912, centré sur Munich et ouvre d’autres perspectives, brutalement interrompues en 1914. Tout cela paraît un peu compliqué ? et bien, c’est aussi l’impression que donne l’exposition du Kunsthaus. Ceci dit, il est sans doute bon de montrer que les choses sont compliquées et n’entrent pas dans des catégories ressassées pendant des décennies ! L’exposition s’appuie sur les collections Merzbacher, Bührle et celles de l’institution avec également des prêts….

Helmhaus, !Mediengruppe Bitnik – Christian Waldvogel jusqu’au 6 avril. Cette exposition s’intéresse notamment au sort de Julian Assange réfugié dans une ambassade à Londres. On découvre une reconstitution de la petite pièce où il vit, sans aucune possibilité de sortie. Et le récit des pérégrinations d’un paquet qui lui a été envoyé. Le Museum für Gestaltung possède une étonnante collection d’affiches japonaises depuis 1955, il présente 150 superbes feuilles au graphisme épuré qui forment une synthèse exemplaire entre tradition et modernité Japanese Poster Artists jusqu’au 25 mai.

Lausanne 2 février 2014 Le musée de l’Elysée nous emmène dans une exposition pétulante et bondissante avec Philippe Halsman. Etonnez-moi jusqu’au 11 mai. Le photographe favori de Dali, en fait un véritable complice, le portraitiste de Marylin Monroe et d’une quantité de personnalités. Enfin l’auteur d’une centaine de couvertures du magazine Life…. Le musée des beaux-arts de Lausanne réunit trois sculpteurs qui sont presque exactement contemporains et ont passé les années de la Seconde guerre mondiale en Suisse. Alberto Giacometti, Germaine Richier et Marino Marini. La figure tourmentée jusqu’au 27 avril. Une approche synchronique, transversale de ces artistes, autour de questions techniques et formelles, qui est complémentaire de regards plus rétrospectifs….

Bâle 1er février 2014 Si le Fasnacht de Bâle commence le matin du 10 mars 2014 à 4h., la saison des carnavals a déjà débuté et se répand dans beaucoup de localités suisses au mois de février (à Lucerne cette année du 27 février au 3 mars). Le musée des beaux-arts de Bâle veut se mettre au diapason de ces festivités en montrant les masques dans l’oeuvre de James Ensor à partir du 16 février et la Fondation Beyeler se tourne aussi vers une forme de fantastique et de symbolisme avec Odilon Redon 2 février – 18 mai. La Fondation Beyeler choisit de présenter Odilon Redon (1840 – 1916). Elle le montre comme coloriste et veut voir en lui le précurseur d’évolutions du 20e siècle que l’on trouve chez Matisse ou Kandinsky par exemple. Une point de vue original, qui peut se justifier et que l’exposition défend bien. Sur neuf salles, deux sont consacrées aux fusains et à une suite de lithographies, Dans le rêve, 1879. Toutes les autres présentent des pastels ou des toiles en couleur….

Berne 30 janvier 2014 A l’occasion d’une nouvelle édition mise à jour du catalogue des estampes de Markus Raetz, le musée des beaux-arts de Berne, puis le musée Jenisch à Vevey annoncent une exposition des gravures et sculptures de Markus Raetz en 2014. Au musée de Berne cet ensemble de gravures de l’artiste complété par des sculptures et quelques carnets de croquis occupe tout le sous-sol jusqu’au 18 mai 2014. Le catalogue raisonné recense plus de 350 estampes, une sélection impressionnante couvrant les différentes périodes créatrices de l’artiste est proposée. On découvre comment chez Raetz, la recherche artistique, ici en l’occurence le travail avec les moyens de reproduction, est au service d’une réflexion plus large sur la représentation, le mouvement, le regard et l’oeil.

Twelve Years a Slave de Steve Mc Queen Le récit de l’enlèvement d’un noir, établi et bien intégré dans le Nord des Etats-Unis pour être vendu comme esclave au Sud, en Géorgie. Ces enlèvements étaient fréquents. Le héros du récit fut l’un des rares survivants qui put raconter son cauchemar. Steve Mc Queen, artiste vidéo et cinéaste a utilisé cette histoire vraie qui se passe dans les années 1840 pour en faire un film, c’est-à-dire environ 20 ans avant le moment où se déroule le récit d’Autant en emporte le vent….

Le rythme d’ouverture des expositions en Suisse est de plus en plus trimestriel. En cette fin  janvier, début février, on assiste à un véritable tsunami de nouvelles présentations à Bâle, Berne, Lausanne et un peu plus tard à Genève et à Zurich. Consultez l’agenda pour vérifier les dates et je rendrai compte des événements qui m’intéressent sur l’art en jeu au fil du temps !

Genève 18 janvier 2014 Le cabinet d’art graphique à Genève propose une exposition Not Vital, Tanter. Elle met en en relation des sculptures et des travaux sur papier. Plusieurs pièces récentes, mais aussi des oeuvres qui remontent jusqu’aux années 1980. Impression par jets d’encre ou estampes, mais aussi dessins et collages ; au sol et contre les parois on trouve des travaux sculptés en marbre, en verre en argent ou en acier poli…. Musée Rath: Héros antiques. La tapisserie flamande face à l’archéologie jusqu’au 2 mars. Une mise en valeur intéressante de suites historiques en tapisserie.

Vers les chroniques 2001 . 2002 – 2003 – 2004- 2005 – 2006 – 2007 – 2011-2012- 2013.