Christoph Ruckhaeberle

Zurich Migrosmuseum

Christoph Ruckhäberle jusqu’au 16 août 2009

Lubok Verlag

Christoph Ruckhäberle né en 1972 fait partie de ce que l’on appelle l’école de Leipzig où il a étudié. Il vit à Berlin et bénéficie d’une assez grande visibilité depuis 3 ou 4 ans. Il est plongé dans la gravure sur lino et la peinture qu’il traite avec un élan et une vigueur fantastiques à travers une foule de visages et de personnages. 

Dans cette exposition Christoph Ruckhäberle propose deux séries d’oeuvres d’une part 102 portraits, pastels à l’huile, et d’autre part des figures en pied qui sont des peintures à l’huile. Il travaille sur la relation fond-figure et pousse au maximum la présence colorée et géométrique des fonds, les figures parviennent pourtant à se détacher. Ainsi par cette tension entre le fond qui pourrait la noyer et la présence plastique de la figure naît une grande intensité. Ces figures évoquent le théâtre, l’exotisme, les masques et des formes de primitivisme. Elles portent des titres qui renvoient à l’histoire de la peinture Grande joueuse de guitareFille aux fleursFemme lisantLe Balcon ou à des figures de théâtre oriental ou du théâtre de guignol. Avant de passer au domaine beaux-arts, Christoph Ruckhäberle a étudié le dessin animé en Californie et l’on sent l’effet de cette référence dans les mouvements exagérés de ses figures. Ces dernières évoquent dans un premier temps le construcivisme russe, on pense à Malévitch notamment, mais s’appuient aussi sur beaucoup d’autres références qui vont de Matisse, Picasso à Balthus, ou encore Thomas Huber.

Patrick Schaefer, L’art en jeu 25 mai 2009