Pérou 9 octobre – 29 octobre 2018

Pérou

Lima 9-12 octobre

Je suis arrivé le matin du 9 octobre à Lima très tôt, ma chambre n’étant pas disponible avant 15h., j’ai décidé, malgré le décalage et le manque de sommeil,  de suivre un tour à pied de 4h qui m’a mené dans 3 districts de Lima qui en compte plus de 40. C’est une ville de 11 millions d’habitants dont 5 vivent dans des favélas sans eau, ni électricité, sur les flancs de la montagne qui se trouve juste derrière le centre historique, les distances sont très grandes d’un point à l’autre.
Le guide nous a mené au marché aux fruits et légumes de Surquillo à Miraflores, puis nous avons pris un combi, des bus qui fonctionnent en coopérative et ne sont pas municipaux. Le guide était scandalisé que le maire de Miraflores, quartier riche, soit devenu maire de Lima, lors des élections municipales du week end dernier.
On est allé jusqu’au-dessus du port de pêche Chorillos et de la plage puis dans le quartier bobo de Barranco avant de prendre le métro bus, c’est un bus en site propre qui roule très vite sur une ancienne voie de chemin de fer. Un vrai métro est prévu dans quelques années ! Au centre-ville on est arrivé place San Martín, puis on a suivi une rue bordée de maisons à balcons avant d’arriver sur la place centrale et je suis retourné seul en métro bus. Chifa, c’est le nom de la nourriture chinoise adaptée au Pérou il y a un chinatown ancien remontant au 19e siècle au centre de Lima.

Le 10 j’ai pris un tour en bus qui coûte 40$ pour aller au musée Larco, musée privé consacré à la céramique. Ils détiennent 45’ooo pièces très belles. On est parti du site de Huaca Pucllana, au nord de Miraflores, d’étonnantes pyramides de terre séchée. Après le musée, vraiment fabuleux, on a continué au centre avec la visite des catacombes de l’église Saint François et ils nous ont ramené à Miraflores.
Le 11 j’ai été à pied au musée des tissus, la collection textile Amano, très beau dans un quartier chic. J’ai le souffle coupé devant ces pièces, ils expliquent toutes les techniques, comme hier pour la céramique, c’est vraiment stupéfiant. Je suis revenu à pied par le bord de mer en regardant les surfeurs. Lima est construite sur une falaise noire très élevée.

Le 12 départ avec Peru hop pour Huacachina avec un premier arrêt à Paracas pour visiter les îles Balestras.

Entre Lima et Paracas le paysage est désertique avec parfois des zones de cultures, fruits, légumes aussi de l’élevage: chèvres, moutons, batteries de poulet. On devine aussi d’autres activités dans les dunes, ciment et mines? Ce n’est pas un sable pur, il fait plutôt penser à de la moraine. La route traverse parfois des parois percées on se demande comment ça tient ! Le trafic est clairsemé, surtout des camions, très peu de voitures privées.

J’ai choisi l’excursion dans la réserve en bord de mer avec les dunes. Il y a une grande mine de sel dans ce désert. Je ne regrette pas de ne pas avoir pris le tour des îles Balestras en bateau. Le temps s’est éclairci, le vent est frais. Cette première expérience de désert martien me fait attendre avec impatience les dunes de Huacachina. J’étais hésitant, mais je deviens enthousiaste. Avant Huacachina J’ai vu un panneau indiquant Arequipa 690 km et Nazca 130. Il faudra 12h pour faire 560 km.

Huacachina est à une dune d’Ica, une localité qui s’étend sur des kilomètres, qui a beaucoup souffert d’un tremblement de terre il y a quelques années. On gravit cette dune et l’on retombe sur cette minuscule oasis, devenue un parc d’attraction infernal. Le matin, c’est plus calme les boogies sont parqués. Paysage de dune, je me demande si elles avancent. Les passagers du bus ont plutôt moins de 30 ans.

 Huacachina est très touristique et bruyant départ le 13 à 13h pour Pisco avec un arrêt dégustation, puis après quelques heures de bus, juste avant la nuit arrêt, au mirador qui permet de voir une partie des lignes de Nazca. Le parcours traverse un paysage spectaculaire de montagnes sans végétation avec des montée et des descentes vertigineuses. On monte sur le mirador dans un vent très violent, la vue des lignes est stupéfiante, il fait très froid et les camions passent à toute vitesse sur la panaméricaine.

Un repas est prévu à Nazca.  La localité est plutôt chic, on sent qu’il y a beaucoup d’argent avec les touristes qui séjournent et font un vol en avion. Départ pour Arequipa à 19h. on est arrivé à 5h. dans un bus confortable j’ai assez bien dormi.

14 – 18 octobre Arequipa. Le centre est entièrement construit en pierre volcanique blanche, très beau, il est aussi très touristique. Il n’y a presque que des hôtels et des restaurants. La ville a été détruite d’innombrables fois par les tremblements de terre, le pire eut lieu en 1864. Les derniers en 2001 et 2007, ils ont surtout touché Ica qui a été rasée. Par ailleurs, Arequipa vit sous la menace de 3 volcans très proches.

Arequipa est une ville minière: de l’autre côté de l’une des montagnes, il y a 6000 mineurs qui extraient le cuivre. Le pays est pauvre, la terre est couverte de sacs en plastique, pauvre, mais riche en mines de toutes sortes, secrètes, cachées.

Couvent de Santa  Catalina qui est une petite cité au centre de la ville procure une vraie sensation de prison. Les cellules s’enchaînent pour former de petits appartements.

Il y a aussi un superbe marché et une église des jésuites dont la salle capitulaire est entièrement peinte, le cloître voisin a été transformé en centre commercial de produits locaux..

Le 14, j’ai fait tour à pied d’Arequipa. Le 15, j’ai visité le monastère de Santa Catalina et le 16, je suis parti pour une excursion d’un jour au canyon de Colca.
La chicha morada est un délicieux jus de maïs noir, il est sans alcool, mais existe aussi fermenté.

Il y a énormément de touristes alors que la haute saison est de juin à août, je me demande ce que c’est ! Tout est parfaitement organisé, les gens restent très peu à Lima et vont dans les autres points d’attraction.

16 octobre Excursion au canyon de Colca. J’ai choisi de la faire en une une seule journée parce que le guide de Pérou hop disait que c’était mieux ; d’ailleurs le prix est le même 90 s pour la journée et 100 avec une nuit à l’hôtel. Donc départ à 3h du matin ce qui évite de voir la banlieue d’Arequipa et de Yucca que je verrai au retour. L’ascension commence assez vite, il y a beaucoup de camions. La lumière vient un peu avant 5h et on découvre les montagnes pelées. Premier arrêt à 4900 m, un mirador indique les volcans, ensuite descente vers Chivay un grand bourg de 8000 habitants. On passe après avoir payé 70 s de droit d’entrée. Arrêt dans un premier village où il y a des danseurs qui font une petite représentation, dans le suivant, la jolie église a été renforcée par des échafaudages. Ensuite le bus fait divers arrêts pour permettre d’admirer la vallée travaillée, couverte d’innombrables terrasses. Le dernier arrêt est le point d’observation des condors, il est très bien aménagé. Des dizaines de bus sont parqués, près de 100?
On est arrivé à 8.40 et tout de suite quelques passages superbes de condors, mais après 9h plus rien. Il y a 38 condors dans le canyon. Le bus repart à 9.30. On fait un arrêt pour profiter des sources d’eau chaude, ensuite repas sur la route du retour quelques arrêts pour voir les vigognes et les alpacas.
Les paysages sont vraiment exceptionnels. Retour à Arequipa vers 16h. avec presqu’une heure passée dans les embouteillages.
La route suit une voie de chemin de fer qui monte vers 4000 m., mais ne sert plus qu’à transporter du minerai et de temps en temps, le train de luxe qui va à Cusco.

18 octobre départ d’Arequipa à 5h., c’est un long voyage, puisqu’on arrive à Cusco à 19h.

La route est la même que pour le canyon de Colca, avant une bifurcation, à partir de laquelle on va rouler sur des hauts plateaux à 4’400m.

Arrêt à Juliaca, une localité importante d’où l’on peut rejoindre la Bolivie toute proche, puis il me semble qu’on traverse des cratères de volcans c’est tout plat et bien cultivé avec bcp de bétail, entouré de montagnes partout. On est à 3’850m. 

Le bus s’arrête à Marauhani un village à 2h de Cuzco où l’on mange dans un restaurant organisé pour recevoir des groupes. Santa Rosa est un joli village en brique de terre rouge séchée avec une petite église rouge aussi, les autres villages sont quelconques avec des constructions à moitié terminées. La route est souvent en sens alterné avec de longues attentes, car il y a des chantiers importants, plusieurs ponts semblent avoir été emportés récemment.

19 – 22 octobre Cusco

Le centre ville de Cusco est beau, mais très touristique, on se croirait presque à Venise; il y a notamment d’innombrables magasins de travaux textiles et d’autres produits locaux. Le centre n’est pas très étendu j’ai fait 8 km en suivant un tour à pied recommandé par mon guide lonely planet.

J’ai visité 2 musées l’Inca museum et le musée précolombien qui est une succursale du musée Larco de Lima. L’entrée des églises est toujours payante, sauf pendant la messe, mais on doit s’asseoir et suivre la cérémonie. A la cathédrale j’ai écouté la messe un moment, avec même un passage en quechua. L’église dominicaine, Qorikancha, construite sur le temple d’or est l’ensemble le plus impressionnant. Les rues sont en forte pente et ce qui frappe, c’est partout la présence des murs incas qui ont été conservés comme soubassements.

San Blas quartier plus touristique, branché. Le marché de San Pedro construit par Eiffel fait penser à la salle Tony Garnier de Lyon.

L’église San Francesco est assez semblable à celle de Lima avec des catacombes notamment.

A côté de l’hôtel, église impressionnante par les retables d’or et des peintures d’assez bonne qualité. Je suis monté à Sacsayhuaman à pied, en passant par l’église San Cristobal, c’est court mais  raide, bon pour l’acclimatation!. Les vues sur la ville sont excellentes et le site splendide, est sans doute l’un des ensembles les plus impressionnants.

On trouve assez vite ses points de repère dans une ville comme celle-ci, notamment cette place aux terrasses couvertes, voisine de la place centrale où j’aime aller manger.

Excursion à Tipon au sud de Cusco à 3’400m. en bus public. C’est un site qui bénéficie de sources. On raconte que l’un des empereurs incas y a soigné ses yeux malades. Il est question de restaurer un chemin ancien qui permettrait de rejoindre Cusco à pied à flanc de coteau.

Quand on sort de Cusco, Nazca est à 632 km par la route de Urubamba.

 

22 octobre: Départ pour Machu Pichu en minibus. Cela représente 6-7 heures de route en passant un col à 4’300 m. avant de descendre dans la forêt tropicale à 1’800 m. Pour les deux dernières heures la route n’est pas goudronnée. Ensuite on prend le train à Hydroelectrica, une demi-heure de trajet qui coûte 30$ pour les touristes. Il y a un train pour les Péruviens et un train pour les touristes. On peut aussi aller à pied, ce qui fait 3h. de marche. Aguas calientes, le lieu où l’on séjourne avant de monter à Machu Pichu possède d’innombrables hôtels et restaurants de toute catégorie. C’est assez sympathique et tout semble précaire, collé sur les flancs d’une rivière à gros débit. Je n’ai pas eu le temps d’aller aux bains. Monté à Machu Pichu à pied dans la forêt tropicale c’est un joli parcours, par contre je suis redescendu en bus pour attraper le train pour Ollantaytambo. J’avais réservé à Urumpapa à une vingtaine de km. Il a fallu prendre un taxi, mais c’est un bon point de chute qui permet d’atteindre plusieurs sites. En plus le marché c’est révélé fantastique beaucoup plus pittoresque et très grand que tous les autres.

Le 24 départ pour Pisac en bus locaux , on s’arrête au marché de Calca qui est décevant après celui d’Urumpapa, quant à celui de Pisac il est totalement touristique, par contre le site archéologique est très beau avec à la clef bien sûr une montée assez dure et de belles vues sur la vallée. Les groupes l’atteignent par le haut. Le 25 retour sur Cusco en s’arrêtant à Maray et à Chinchero qui possède un site archéologique et une église entièrement décorée, en chemin. C’était plus tôt que prévu, mais il a commencé à pleuvoir et les sites deviennent impraticables s’il pleut, on risque de s’étaler à tout moment et plus question de vouloir faire un bout de chemin à pied.

Je suis encore resté à Cusco jusqu’au 28 octobre. Dès le mois d’octobre, tous les soirs une fête se déroule sur la place devant la cathédrale jusqu’à la fête du soleil le 24 juin. Ce sont les habitants des quartiers de la ville ou des villages environnants qui organisent ces fêtes, il y a des fanfares et des jeunes ou moins jeunes qui défilent en chantant et en dansant.

28 – 29 De retour à Lima je suis devenu audacieux, j’ai pris un taxi pour aller au musée archéologique qui mérite une visite et je suis même rentré en bus. Pour le reste je me suis promené à Miraflores et bien sûr je suis allé beaucoup trop tôt à l’aéroport!