Archives de catégorie : Voyages

Italie, mai 2018 Via Francigena d’Aoste à Piacenza, mai 2019 de Fidenza à Sienne

Marché en suivant la via Francigena d’Aoste à Piacenza du 4 au 18 mai 2018.

Premier jour:  j’ai pris le bus de Martigny jusqu’à Aoste, peu de voyageurs, un couple de skieurs. Cela fait près de 40 ans que je ne suis plus revenu à Aoste. Sensation de haute montagne avant d’arriver au tunnel. La végétation est plus en retard du côté italien, il reste de la neige. Le centre d’Aoste est formé d’une seule rue très longue qui fait plus d’un kilomètre. Ça me fait penser à Ajaccio, mais aussi à Kosice en Slovaquie. On sent déjà la conception urbanistique des Romains que je vais retrouver tout au long du parcours.

Je n’ai pas vu les fresques otoniennes à la cathédrale et à Saint-Ours. Elles se visitent seulement le samedi de 15h à 17h. Le cloître de Saint Ours est formidable avec ses chapiteaux historiés du début du 12ème siècle. Beaucoup de classes en visite, mais peu de touristes. Au départ d’Aoste il y a des trains chaque heure jusqu’à Ivrea, ils s’arrêtent partout.

J’ai trouvé une chambre dans un hôtel situé sur le pont romain juste au départ de la via Francigena.

Jour 2: Aoste – Nus 4h de marche l’application du téléphone me dit 13 km.; passé par le château de Quart.

Trouvé un hôtel, mangé et ensuite en route pour Fenis, ce qui fait environ 5 km. aller-retour.

Je me dis que la vallée d’Aoste est magnifique, le chemin aussi, ce sont des bisses restaurés où de petites routes. Lorsque la vallée se rétrécit, on entend l’autoroute, mais les vues sont splendides. J’ai bien fait de m’arrêter à Nus. Dans l’application Francigena une seule étape est prévue jusqu’à Châtillon, c’est beaucoup trop long. Rencontré des sud africains partis de Lausanne et un jeune qui veut trouver des hébergements à 5€!!

En fait, ce samedi soir Nus est assez animée, il y a des banquets dans plusieurs bistrots.

Jour 3 Nus – Saint Vincent 22 km. avec les aller retour au centre thermal qui domine la localité.

Fantastique balade à flanc de coteau, étape longue heureusement que je me suis arrêté à Nus. Saint Vincent est très touristique, la situation est extraordinaire avec les montagnes hautes autour, ça fait penser à La région de Loèche et au Valais en général. Continuer la lecture

Pérou 9 octobre – 29 octobre 2018

Pérou

Lima 9-12 octobre

Je suis arrivé le matin du 9 octobre à Lima très tôt, ma chambre n’étant pas disponible avant 15h., j’ai décidé, malgré le décalage et le manque de sommeil,  de suivre un tour à pied de 4h qui m’a mené dans 3 districts de Lima qui en compte plus de 40. C’est une ville de 11 millions d’habitants dont 5 vivent dans des favélas sans eau, ni électricité, sur les flancs de la montagne qui se trouve juste derrière le centre historique, les distances sont très grandes d’un point à l’autre.
Le guide nous a mené au marché aux fruits et légumes de Surquillo à Miraflores, puis nous avons pris un combi, des bus qui fonctionnent en coopérative et ne sont pas municipaux. Le guide était scandalisé que le maire de Miraflores, quartier riche, soit devenu maire de Lima, lors des élections municipales du week end dernier.
On est allé jusqu’au-dessus du port de pêche Chorillos Continuer la lecture

Subodh Gupta

Monnaie de Paris: Subodh Gupta, Adda, Rendez-vous jusqu’au 26 août 2018

Le bamyan qui occupe la cour de la Monnaie de Paris est très révélateur de la démarche de Subodh Gupta. On assiste chez cet artiste à un étonnant développement foisonnant à partir de l’exploitation d’objets quotidiens employés en ready made. Ces réalisations plastiques toujours plus monumentales  évoquent la culture indienne. Face au succès et à l’ampleur des expositions qu’il réalise, il a pris le chemin de la monumentalité . Par rapport à l’exposition recensée plus bas, il y a cinq ans, on constate que cette monumentalité entraîne une diminution de la diversité, mais il reste fidèle à sa démarche de médiatisation d’aspects de la culture indienne à travers ce chemin matériel.


Subodh Gupta. Spirit Eaters. Musée des beaux-arts de Thoune jusqu’au 28 avril 2013

es assemblages de Subodh Gupta (né en 1964) sont familiers des visiteurs  d’expositions intenationales. Continuer la lecture

Paul Gauguin

8 novembre 2017: Paris Grand Palais. Paul Gauguin l’alchimiste jusqu’au 22 janvier 2018

Le sous-titre de cette vaste rétrospective Gauguin souligne qu’elle se concentre sur le processus créatif suivi par Gauguin. Elle veut montrer comment il s’attaque aux matériaux: la céramique, le bois pour en faire des gravures ou des sculptures et enfin bien sûr les peintures. Le parcours est complété par de petits films qui expliquent les divers aspects du travail de l’artiste.

Suite à la visite de cette rétrospective j’ai lu Le Paradis – un peu loin de Mario Vargas Llosa, une biographie romancée, croisée de Flora Tristan et de Paul Gauguin, elle forme une évocation passionnante Continuer la lecture

Paul Signac

Signac. Une vie au fil de l’eau. Fondation de l’Hermitage, Lausanne jusqu’au 22 mai 2016. Puis à Lugano du 3 septembre au 8 janvier 2017.

En 2003, la Fondation Gianadda proposait une rétrospective Paul Signac (1863 – 1935). Elle s’appuyait sur les prêts de nombreuses institutions internationales, mais présentait déjà un groupe important d’oeuvres provenant d’une seule collection privée suisse. Aujourd’hui la Fondation de l’Hermitage nous propose de découvrir cette collection consacrée à Signac. L’exposition affiche également des oeuvres de contemporains qui pratiquèrent le pointillisme, Van Rysselberghe, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Henri Edmond Cross, notamment. Au rez-de-chaussée on découvre quelques toiles importantes de Signac, précédées de quelques dessins et deux noir de Seurat. Une salle est consacrée à la présentation de divers ouvrages sur l’analyse de la couleur. Au premier, des toiles de contemporains de Signac et quelques oeuvres de l’artiste. Le sous-sol est entièrement consacré à des travaux sur papier. Avant la série consacrée aux ports de France qu’il réalisa à la fin de sa vie, on remarque notamment plusieurs grands lavis d’encre de chine que l’artiste réalisait pour préparer ses toiles.

J’ajoute à  cette page, l’article que j’avais consacré à l’exposition de 2003.

Depuis plusieurs années le néo-impressionnisme suscite un regain d’intérêt. Seurat brille au firmament de ce mouvement, mais d’autres ont suivi. Ce groupe présente la double caractéristique de s’être constituté en mouvement d’avant-garde et d’avoir eu un écho international. Continuer la lecture

« J’aime les panoramas »

Paris 30 septembre 2021: Musée d’Orsay: Enfin le cinéma! Arts, images et spectacles (1833 – 1907) jusqu’au 16 janvier 2022.

Le cinéma avant l’heure : l’idée d’insuffler la vie à une œuvre (le mythe de Pygmalion), puis le souhait de rendre la vitalité de la vie moderne et en parallèle la sensation d’être immergé (les panoramas), emporté par une représentation, ce sont ces chemins divers qui appartiennent autant au champ de foire qu’au Salon de peinture qu’explore l’exposition du musée d’Orsay. Elle présente peintures, sculptures, photos et toutes les techniques d’illusions qui ont précédé l’arrivée du cinéma pour dans une dernière étape un peu iconoclaste montrer la simultanéité existant entre la projection des premiers films et les séries de Monet comme les cathédrales de Rouen.  Le cinéma n’est évoqué que dans ces débuts en montrant notamment que les premiers films reproduisaient souvent les mises en scène de peintures.
On peut interpréter cette exposition comme une sorte de dissertation sur la préparation des recherches, et des aspirations parallèles de Claude Monet et du cinéma!


Genève 22 juin 2015: Le musée Rath à Genève présente en collaboration avec le Mucem de Marseille une exposition intitulée « J’aime les panoramas » s’approprier le monde jusqu’au 27 septembre 2015. Elle rassemble une quantité stupéfiante d’oeuvres et de documents qui vont du XVIIIe siècle à l’art contemporain. Bien que dense et touffue, cette présentation propose des oeuvres de grande qualité. On trouve David Hockney, Tacita Dean, aussi bien qu’une évocation de la restauration du panorama Bourbaki à Lucerne. Continuer la lecture

Carnaval de Bâle 2015

Quelques impressions photographiques du dimanche au mardi

L’espace dans les musées coréens

L’espace dans les musées coréens

Après la visite de trois musées à Gwangju et celle de  quatre institutions à Seoul, auxquelles il faut ajouter le ddp, Dogdaemun design Plaza, sans compter les différents palais et le musée d’histoire, j’en viens à quelques réflexions sur l’ampleur de l’espace, du vide dans ces lieux. Assurément il ne correspond pas à notre notion de l’espace muséal. Première remarque, les prémisses, les parvis sont gigantesques, pour ne pas dire stupéfiant dans le cas du musée national qui doit faire plusieurs centaines de mètres. Tous ont des cours intérieures très vastes, des cages d’escaliers et des espaces de circulation presque aussi grands que les salles d’exposition. De plus la logique de l’enchaînement des salles n’est pas toujours linéaire, mais parfois rhizomatique.

A Seoul:

National Museum of Modern and Contemporary Art, inauguré en novembre 2013.

Seoul Museum of Art, Mediacity Seoul, propose une une biennale depuis 2000.

National Museum of Korea d’après Wikipedia c’est le 6ème plus grand musée au monde, inauguré fin 2005.

Leeum, Samsung Museum of Art fête son dixième anniversaire en 2014. édifié par Mario Botta, Jean Nouvel et Rem Koolhass.

Dongdaemun Design Plaza ddp, ouvert mars 2014, occupe la surface d’un ancien stade de football et de baseball. Zaha Hadi Architects.

Près de Suwon: Nam June Paik Art Center (achevé en 2008).

Gwangju: Gwangju Museum of Art (ouvert en 1992).

Bâtiment de la Biennale de Gwangju.

Peut-être l’espace des anciens palais nous donne-t-il une clef ? ils sont constitués d’immenses terrains entourés de murailles qui abritent des séries de pavillons relativement modestes aux  fonctions spécifiques. Ou bien faut-il relever l’incroyable audace du ddp, inauguré en mars 2014, il remplace tout simplement un ancien stade de football et de baseball dont on a conservé un grand projecteur comme seul souvenir ! le bâtiment se déploie comme une colossale archisculpture d’aluminium et de béton. Continuer la lecture

Biennales de Gwangju 2014, Berlin 2004, Liverpool 2002

Je rassemble sur cette page le compte-rendu de quelques biennales.

Biennale de Gwangju Burning Down the House jusqu’au 9 novembre 2014

Gwangju est une grande agglomération au sud de la Corée à 4-5 heures de Seoul. Avec 1,5 millions d’habitants, elle représente un bassin important pour une exposition biennale. Celle-ci, qui marque sa dixième édition, se veut toutefois internationale et ouverte sur tous les continents. Elle assure aussi, je n’ai pas les moyens de vérifier !, être la plus importante des biennales d’Asie, on sait que celles-ci sont très nombreuses. ( en Corée du Sud, il y a deux autres biennales au même moment à Busan et à Séoul). L’étendue de la ville est considérable, les autorités ont créé une sorte de Museumsinsel, non sur une île, mais sur une excroissance rocheuse. Continuer la lecture