Camille Corot

Paris, Musée Marmottan: Corot et la figure jusqu’au 8 juillet 2018.

En se concentrant sur  les tableaux consacrés à la figure, l’exposition aborde un thème rarement montré chez Corot, surtout connu pour ses paysages. C’est un jardin secret des amateurs de peinture et l’on est au niveau de Raphaël, Titien ou des hollandais, tous les maîtres qui l’inspiraient et dont il s’est véritablement imprégné pour les rejoindre.  L’exposition regroupe divers ensembles. Portraits de proches, figures italiennes, portraits de modèles, nus, moines, quelques compositions allégoriques, quelques grands portraits de la fin de sa vie, le thème de la Femme dans l’atelier, qui prend la place du peintre derrière le chevalet. On trouve aussi celui récurrent de la lecture ou de la lecture interrompue qui renvoie à la figure de la Mélancolie. Si les premières oeuvres dénotent l’influence d’Ingres, on sent que progressivement tout en se laissant imprégner par l’un ou l’autre grand maître, Corot développe un projet pictural singulier répétant les mêmes sujets dans des traitements de couleur et de matière différents avec intensité et virtuosité. Et l’on voit se dessiner une continuité qui va d’Ingres à Corot, puis Picasso notamment, ce n’est pas un hasard si l’un des plus beaux tableaux exposé, L’italienne ou femme au manchon jaune, 1870 a appartenu à Lucian Freud, et se trouve maintenant à la National Gallery de Londres.

Musée Rath: Corot en Suisse 24 septembre – 9 janvier 2011.

Le musée d’art et d’histoire de Genève aborde (enfin serait-on tenté de dire!) la présence de Corot en Suisse. En effet, Camille Corot a peint des vues magnifiques et inattendues dans ce pays, il a également exercé une influence durable à travers ses amitiés genevoises avec Barthelemy Menn et les frères Bovy notamment. L’exposition, superbe, présente tous ces aspects et s’enrichit en se concentrant non seulement sur les vues de Suisse réalisées par Corot, mais aussi sur la présence de Corot dans les collections publiques et privées en Suisse.