René Magritte

Paris; Centre Pompidou: René Magritte. La trahison des images jusqu’au 23 janvier 2017

Cette exposition n’est pas une nouvelle rétrospective, elle souligne la continuité de l’œuvre comme invention d’images et de textes selon un processus créatif établi, renversant ou faisant glisser des relations sémantiques usuelles, l’œuf et la cage par exemple. Elle renonce à tout parti-pris chronologique, les toiles sont présentées dans quatre grandes salles et rassemblées en fonction des « problèmes » qu’elles abordent.  Sur une grande paroi qui court le long des espaces de présentation quelques toiles anciennes sont accrochées pour rappeler la relation entre la peinture et le texte, la philosophie, dans l’histoire de l’art. On évoque l’Ancien Testament, Pline et Platon.

L’activité d’affichiste de Magritte est soulignée, il collabora avec son frère qui avait un atelier de publicité, pour comprendre l’intérêt qu’il porta à la relation texte – image.

Cette rétrospective Magritte me permet de réactiver la page consacrée aux nombreuses expositions de cet artiste visitées depuis 2003.


Une rétrospective Magritte est présentée à la Tate Liverpool du 24 juin au 16 octobre 2011, puis à l’Albertina à Vienne du 9 novembre 2011 au 26 février 2012.

Après la Tate Liverpool, l’Albertina à Vienne propose jusqu’au 26 février 2012 René Magritte, le principe de plaisir, une belle rétrospective qui rassemble près de 250 oeuvres et documents pour faire découvrir l’univers de l’artiste surréaliste. L’exposition divisée en une douzaine de chapitres commence avec les toiles de 1926 – 1927.
Voici quelques titres de sections: Le Miroir magique; mots et images; collages et dessins 1925 – 1962; Un sentiment de la réalité (le tableau dans le tableau); la métamorphose de la réalité ( la femme en morceaux); arts appliqués, affiches, images de mode, tout au long de son activité il partagera avec son frère Paul, un studio de publicité, le studio Dongo; période vache; L’empire des lumières; la voix du mystère; visages sans têtes; le bourgeois comme camouflage.


Bruxelles inaugure sur la Place royale un musée Magritte, il sera accessible au public dès le 2 juin 2009. http://www.musee-magritte-museum.be/


Longtemps décriée la période vache de Magritte fait l’objet d’une exposition à la Schirn Kunsthalle de Francfort: René Magritte 1948, la période vache jusqu’au 4 janvier 2009.


Fondation Beyeler Riehen René Magritte, La clef des songes L’exposition réalisée avec le Kunstforum Wien réunit 95 toiles parmi les plus significatives de l’artiste. Il ne s’agit pas d’une rétrospective, car les premières années ne sont pas présentées, ni d’ailleurs l’épisode problématique de la « période vache » l’accent est mis sur la période 1926-1937 complétée par quelques toiles importantes de la fin de la carrière de l’artiste, en particulier différentes versions de L’Empire des lumières ou de L’homme au chapeau melon. Cette approche fait ressortir la singularité et l’incroyable intensité des propositions visuelles de Magritte conçues dans un laps de temps très court. Elles ont eu une immense influence sur l’art contemporain depuis les années 1960. Les toiles sont accrochées dans six salles, la première réunit avant tout les oeuvres de la période 1926-1928 dans lesquelles l’artiste développe une fragmentation du réel qui suggère un art fantastique souvent très violent. Une deuxième salle sur la droite se concentre sur les rapports au corps et au visage avec La Lectrice soumise,1928, La Ruse symétrique,1928 ou encore La Mémoire II, 1945. La troisième salle illustre la relation entre les mots et l’image, La Clef des songes, La Trahison des images, (Ceci n’est pas une pipe), interrogation radicale de la représentation, de la peinture. Les trois dernières salles confrontent certaines des oeuvres tardives les plus célèbres et quelques pièces précoces. A la Fondation Beyeler à Riehen du 07 08 au 27 11 2005. Patrick Schaefer, L’art en jeu, 7 août 2005


Magritte Galerie nationale du Jeu de Paume jusqu’au 9 juin 2003

Le centenaire de la naissance de Magritte a été marqué par une importante rétrospective de l’artiste aux musées royaux de Belgique à Bruxelles de mars à juin 1998. Cinq ans plus tard, la galerie nationale du Jeu de Paume propose à son tour une rétrospective de cet artiste. Plus limitée dans son ampleur, elle propose néanmoins plus de 150 oeuvres dont une centaine de toiles. L’accrochage paraît très dense dans cet espace assez restreint. L’exposition parvient à faire le tour de l’oeuvre et à mettre en valeur les principaux aspects du travail de l’artiste par des exemples bien choisis. Le premier étage est consacré aux créations de l’artiste jusqu’en 1948, alors que le rez-de-chaussée présente les toiles plus tardives.

On découvre encore quelques sculptures des objets et des photographies. L’une des interpellations majeures de Magritte est l’incroyable fécondité des années 1926-1930 au cours desquelles il a produit le quart de son œuvre peint. En 1928 seulement, il a réalisé 99 toiles. On peut constater que cette fécondité coïncide en partie avec un séjour de trois ans dans la banlieue parisienne au cours duquel il fut très proche d’Eluard, Breton et Max Ernst notamment. Elle suit aussi le choc provoqué par la découverte antérieure des toiles de Giorgio de Chirico. Les sources du déploiement d’imagination, d’idées, d’associations incongrues reposent à la fois sur des intérêts bien connus pour le roman policier, le mystère, la poésie, mais elles relèvent également d’une intensité de stimulations et de réactions étonnantes. Il interprète à sa façon l’idée du collage développée par d’autres. On peut trouver la suite moins dense, on peut aussi y voir des développements, des reprises fort intéressantes. On sait que Magritte est revenu inlassablement sur certains thèmes. Il existe ainsi 15 versions de L’empire des lumières. C’est pour sa façon de juxtaposer, confronter des espaces imaginaires et de mettre en relation le texte est l’image que Magritte est remarquable. Depuis plusieurs décennies l’oeuvre de Magritte interpelle, inspire d’innombrables démarches, mais elle conserve un mystère et une capacité d’étonner. On peut aussi dans son travail sur l’espace trouver des anticipations de certaines recherches développées aujourd’hui par ordinateur. Son interprétation des techniques du collage plus conventionnelle que chez Max Ernst par exemple ouvre pourtant des possibilités incroyables qui stimulent l’imagination spatiale.

Deux expositions Magritte sont annoncées en 2005: Au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles Magritte et la photographie du 23 02 au 15 05 A la Fondation Beyeler à Riehen du 07 08 au 27 11. –