Auguste Rodin

Paris 7 décembre 2016: Musée Rodin: L’enfer selon Rodin jusqu’au 22 janvier 2017.
Le musée Rodin propose une vision très complète de l’oeuvre de l’artiste. Dans la maison principale le parcours de la visite présente aussi bien les sculptures de Rodin que sa collection personnelle, avec des sculptures antiques, mais aussi de nombreuses toiles d’artistes contemporains. Le jardin propose un large ensemble de tirages en bronze des sculptures réalisées à différentes périodes. Enfin à l’entrée,  un espace permet la présentation d’expositions temporaires à un rythme régulier.

En ce moment, c’est la réalisation de l’une des oeuvres majeures de Rodin qui est évoquée: la porte de l’enfer dont il existe un tirage dans le jardin. On apprend d’ailleurs que tous les tirages sont posthumes et que si ce projet habita Rodin pendant de longues années, il ne le réalisa jamais véritablement. L’exposition relate les péripéties de cette commande pour un musée des arts décoratifs qui n’existait pas encore. On découvre des dessins préparatoires, des photographies d’époque et surtout des moulages de fragments ou encore la manière dont certains éléments de la porte sont aussi des sculptures autonomes très connues, comme le Penseur. L’exposition montre aussi comment l’inspiration de Rodin pour ce travail évolua de la Divine comédie de Dante aux Fleurs du Mal de Baudelaire.

Genève 9 juillet 2014 Musée d’art et d’histoire: Rodin. L’accident. L’aléatoire jusqu’au 28 septembre. Un titre un peu mystérieux pour une exposition dossier passionnante, construite autour d’une oeuvre qui appartient à la collection du musée, La Muse tragique. Cette dernière faisant partie du Monument à Victor Hugo. En plus de l’histoire de l’oeuvre et de sa présence à Genève, l’exposition montre l’évolution de la réception et de la perception des notions de fini, d’aboutissement, construction et hasard dans la sculpture, au cours du XXe siècle.


Kunsthaus Zurich jusqu’au 13 mai 2007: Auguste Rodin (1840 – 1917) Le Kunsthaus de Zurich possède une version de l’une des oeuvres majeures de Rodin La porte de l’Enfer. Récemment restaurée cette oeuvre a retrouvé sa place à l’entrée du bâtiment. Elle forme un élément central dans l’évolution créatrice de l’artiste, les esquisses, projets, groupes de figures que cette commande lui a inspiré sont l’un des points forts de l’exposition proposée par l’institution. Le grand hall d’exposition du Kunsthaus de Zurich est en grande partie ouvert pour permettre aux visiteurs de découvrir quelques grandes étapes dans la carrière de Rodin. Les premiers succès avec Le Saint Jean Baptiste et l’Age de bronze. Puis les nombreuses esquisses et développement de groupes de figures pour La porte de l’enfer. On remarque une version en plâtre du Penseur de grande dimension. La deuxième grande étape est formée par Les Bourgeois de Calais pour laquelle on découvre de nombreuses études et versions diverses. Puis viennent encore les monuments à Balzac, à Victor Hugo, des portraits de commanditaires, quelques dessins et aquarelles et l’exposition s’achève sur le monument à Whistler et des portraits de Gwen John. L’exposition reprend la plus grande partie des oeuvres proposées dans la rétrospective de la Royal Academy à Londres. Le point de vue et l’approche sont toutefois très différents. La version londonienne insistait sur les relations entre Rodin et L’Angleterre et développait deux discours l’un montrant le travail artistique et l’autre le succès et la réputation grandissante de l’artiste. Cet aspect informatif a été abandonné, de même qu’un section consacrée aux sources antiques de Rodin avec des éléments de sa collection personnelle. L’exposition est intéressante, car elle insiste sur les processus créatifs de Rodin, la tension chez lui entre l’observation du réel, la recherche de modèles crédibles et le symbolisme. Les sculptures sont bien mises en valeur avec la lumière naturelle qui vient de la droite, ces fenêtres qui permettent de garder le contact visuel avec la Porte de l’enfer à l’extérieur.


La Fondation Pierre Gianadda à Martigny présente Rodin érotique jusqu’au 14 juin 2009.


8 octobre 2006: la Fondation Beyeler ouvre le volet principal de son projet Eros dans l’art moderne du 8 octobre – 18 février 2007.

Loin de toute approche influencée par les Gender studies, il s’agit d’un panorama chronologique et thématique de la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui qui évoque différents aspects de la représentation du nu et de l’érotisme dans l’art. L’exposition réunit un grand nombre de toiles, dessins, photographies et s’achève avec des projections vidéo. La première salle propose un nu de Renoir, un Cézanne, Degas et un petit groupe de toiles importantes de Bonnard. De côté un petit cabinet abrite des travaux érotiques sur papier qui vont de l’estampe japonaise à des feuilles d’Yves Tanguy et Marcel Duchamp sans oublier Félicien Rops. Le parcours pictural se poursuit avec les symbolistes Von Stuck, Hodler, Munch assure la transition vers les expressionnistes Kirchner et Nolde qui forment une très belle salle. Dans l’espace beaucoup plus vaste qui suit on est pleinement entré dans le XXe siècle avec des confrontations inattendues. D’un côté des dessins de Klimt et Schiele, de l’autre des toiles de Dali et Vallotton par exemple, mais aussi Max Ernst et Miro. Un groupe de sculptures de Jean Arp est également présenté. Un salle est consacrée aux photos de Mapplethorpe suivies des sculptures de Louise Bourgeois associées à des travaux d’Yves Klein. Citons encore quelques noms: Wesselman, Hockney, Freud,Bacon, Nauman, Marlène Dumas et l’exposition s’achève avec Pipilotti Rist. C’est l’exemple même d’une exposition thématique trop vaste, sans définition suffisante et bien qu’il y ait beaucoup d’artistes représentés par des oeuvres de grande qualité, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur certaines absences: Maillol par exemple!

Patrick Schaefer, L’art en jeu, 8 octobre 2006


4 août 2006 Bâle Riehen

La Fondation Beyeler consacre deux expositions au thème Eros dans l’art moderne et contemporain. La première se concentre sur deux artistes Rodin et Picasso jusqu’au 7 octobre 2006. Puis l’on découvrira Eros dans l’art moderne du 8 octobre au 18 février 2007. 50 aquarelles de Rodin mises en relations avec des petits plâtres et trois bronzes exposent le thème de l’érotisme chez cet artiste. Deux autres salles explorent ce thème chez Picasso à travers des oeuvres de toutes les périodes de l’artiste notamment deux toiles intitulées Le Baiser de 1969. Le Baiser de Rodin est par contre absent, il n’y a d’ailleurs pas de recherche systématique des relations possibles entre les deux artistes, à l’exception du recours sytématique à la mythologie chez l’un et l’autre pour justifier des scènes érotiques, une pratique constante depuis la Renaissance. Le thème est vaste et large, souvent traité au cours des dernières années comme on le voit ci-dessous. Il semble un peu difficile à maîtriser ici.

Fondation Beyeler: Eros: Rodin et Picasso jusqu’au 15 octobre 2006

On peut signaler que le musée Rodin à Paris expose jusqu’au 17 septembre 2006 Les aquarelles de danseuses cambodgiennes réalisées par le sculpteur.

Par ailleurs toujours à Paris, le Musée d’Orsay explore les relations entre Auguste Rodin et Eugène Carrière jusqu’au 1er octobre.

Signalons également que la Royal Academy à Londres annonce une exposition Rodin du 23 septembre au 1er janvier 2007. Elle sera également visible au Kunsthaus de Zurich dès le 9 février 2007.