L’estampe en Suisse

Cette page est consacrée à l’estampe en Suisse.

Morges 8 septembre 2019

Pour sa cinquième édition tirage limité, qui suit un rythme triennal,  joue la confluence en occupant la magnifique maison du musée Forel à Morges pendant le week-end du Livre sur les quais. Ainsi les amateurs de livres et de beaux livres à tirage limité ne sont pas écartelés entre Lausanne et Morges.
Tirage limité oui et même tirage unique, car la tendance explorée par certains va de plus en plus vers l’exemplaire unique qui recourt au format du livre, mais plus rarement aux techniques d’impression qui permettent la multiplication.
Les écoles d’art sont aussi présentes avec de nombreux travaux. On découvre également des éditions plus légères, alternatives comme Ripopée.

La Bibliothèque cantonale et universitaire organise un concours auquel 26 artistes ont pris part. Le thème imposé était l’illustration d’un texte de Pierre Frankhauser (1975) évoquant une expérience scout: « la visée »

2018 Musée des beaux-arts, Le Locle: Art imprimé, Triennale 2018 jusqu’au 14 octobre (fermé lundi et mardi).

La Triennale du Locle s’ouvre résolument au monde en présentant trois ateliers, éditeurs internationaux: Borch édition à Copenhague et Berlin; Crown Point Press à San Francisco et STPI, Creative Workshop & Gallery à Singapour. La Suisse est présente avec une invitation à la HEAD de Genève et la présentation d’une sélection d’oeuvres éditées par la Société suisse de gravure qui fête son centenaire.

 2015

Le Locle, Musée des beaux-arts: Art imprimé. Triennale 2015 et Didier Rittener (prix 2010 de la ville du Locle) jusqu’au 18 octobre 2015

Une vingtaine d’artistes dont la moitié sont Suisses, alors que les autres proviennent de pays très divers (Etats-Unis, France, Pologne, Serbie notamment) donnent un excellent aperçu des formes les plus diverses que l’art imprimé prend aujourd’hui. Claudia Comte qui présente la décomposition d’une xylographie en couleurs sur deux parois a obtenu le prix 2015 de la ville du Locle. Certains travaux appartiennent résolument au domaine de l’estampe, alors que d’autres sont souvent très proches du dessin avec l’utilisation d’imprimantes à jets d’encre.

www.mbal.ch (fermé lundi et mardi)


2009

Vevey Cabinet cantonal des estampes Raymond Meyer un atelier d’impression au jour le jour 26 septembre – 11 janvier 2009 ( 1ère séquence jusqu’au 14 octobre)

Le cabinet des estampes rend hommage à l’activité du taille-doucier Raymond Meyer actif à Pully et à Lutry. L’exposition prend l’aspect d’une manifestation en mouvement avec un nouvel accrochage tous les 15 jours pour présenter les activités de l’atelier dans leur diversité avec les travaux de trois générations d’artistes (de 80 à 22 ans) et offrir un regard sur des archives impressionnantes accumulées en 40 ans de travail intense et obstiné. Les épreuves sont suspendues librement sans cadre comme lorsqu’elles sont examinées par le graveur dans l’atelier.

A relever que les nouvelles de l’estampe consacrent leur numéro de décembre 2008 – février 2009 (no 221/222) à la gravure en Suisse romande sous le titre Genève et le Mont – Blanc avec des articles consacrés aux institutions et aux ateliers.

Le numéro de mai-juin 2008 (no 218) étant consacré à Raymond Meyer.

Une biographie détaillée et un portrait de Raymond Meyer par Pierre-Yves Borgeaud: http://www.fvpc.ch/cms/index.php/component/k2/item/267-prix-de-léveil-2012


2005

Gravure suisse 1980 – 2005

Le Helmhaus à Zurich propose un panorama de l’estampe en Suisse au cours des 25 dernières années: Gravure suisse 1980 – 2005 jusqu’au 8 janvier 2006. Il reçoit une sélection d’oeuvres tirées des collections de l’école polytechnique fédérale de Zurich. C’est intéressant parce que l’on perçoit l’importance des évolutions qui marquent ce quart de siècle du néo-expressionnisme aux recherches digitales actuelles. L’exposition réunit les travaux d’une quarantaine d’artistes en couvrant toutes les techniques utilisées pour réaliser des multiples. Les estampes de Martin Disler et Josef Félix Müller dominent la grande salle du 1er étage, précédées par la présentation des travaux néo-géométriques de John Armleder et Jean-Luc Manz notamment et suivies par la présentation d’oeuvres qui utilisent l’héliogravure comme chez Balthasar Burkhard. Alors qu’au second étage on découvre surtout les recherches actuelles de Chritian Vetter, Fabrice Gygi, Nic Hess, Kerim Seiler ou Dominique Lämmli, par exemple qui utilisent des techniques d’impression traditionnelles, mais aussi la photographie et l’image digitalisée. Bien que les démarches et les personnalités retenues soient nombreuses, on pense aussi à beaucoup d’absents, ce qui est révélateur de la richesse de la scène de l’estampe en Suisse. A ce sujet il faut dire qu’il existe une instance de consécration à travers les éditions annuelles proposées par la Société suisse de gravure qui sont déposées dans la collection de l’Ecole polytechnique à Zurich, mais ce n’est pas la seule source de l’exposition qui comporte aussi des pièces éditées ailleurs en particulier par le Verein für original Graphik de Zurich également. Un livre qui couvre l’estampe suisse au cours du vingtième siècle paraît à l’occasion de cette exposition: Eva Korazija, Schweizerische Künstlergraphik im 20. Jahrhundert. Collection graphique de l’école polytechnique fédérale


 

2004

Musée des beaux-arts du Locle : Lelocleprints04 du 5 septembre jusqu’au 28 novembre 2004.

La triennale du Locle dont la première édition date de 1992 innove cette année. En effet plutôt que de tenter de définir préalablement dans le règlement du concours ce qui relève du domaine de l’estampe et ce qui n’en relève pas, les organisateurs ont décidé d’accepter toutes les démarches qui se considèrent comme susceptibles d’entrer dans une telle manifestation, en encourageant même la participation au concours de travaux inhabituels ou surprenants. Le concours s’est déroulé en deux phases 500 travaux provenant de 50 pays ont été présentés, et l’exposition propose 57 oeuvres d’un nombre d’artistes équivalents, 26 sont Suisses. Quatre prix pour un montant total de 24000.- frs ont été attribués. Les lauréats sont Fabrice Gygi, Olivier Mosset, Laerte Ramos et Dominique Lämmli. Evidemment une telle exposition ne joue pas sur l’unité ou le fil conducteur thématique, mais bien au contraire sur l’éclatement et la diversité des démarches. Le musée des beaux-arts du Locle qui dispose de vastes locaux sur 3 étages a également invité l’atelier d’estampes de l’école supérieure des beaux-arts de Genève à présenter son activité. Les oeuvres sélectionnées sont le reflet des travaux présentés et couvrent un champ de techniques et d’approches très larges. Malgré les nombreux progrès technologiques, il n’y a pas eu une disparition des techniques traditionnelles et force est de constater qu’elles demeurent très vivantes. Par ailleurs aussi bien en Suisse qu’à l’étranger il existe de nombreux ateliers d’impression qui accueillent les artistes et leur permettent d’accéder aux différents procédés. Enfin les éditeurs, les sociétés d’art graphiques ou les institutions muséales jouent un rôle fondamental en incitant à la création de ce type d’oeuvres et en les diffusant. Les organisateurs de l’exposition ont joué avec les technologies modernes. Le site internet de la manifestation permettait de suivre le déroulement du concours et son règlement. Par ailleurs le catalogue existe en version imprimée et sous la forme d’un cd-rom. Cette approche illustre le souhait de susciter la participation la plus large possible et le montant des prix d’attirer la participation d’artistes importants. Quelques sites en Suisse: Collection graphique de l’école polytechnique fédérale http://www.gs.ethz.ch/

 


2004

Media Mix Les éditions média de Neuchâtel, une sélection. Depuis 1971 plus de 70 artistes ont été édités et imprimé en sérigraphie par Marc Hostettler à Neuchâtel. Ce dernier a également invité un grand nombre d’entre eux à intervenir dans ou autour de l’hôtel de la Furka au col, du même nom de 1983 à 1999. L’exposition présente une vingtaine d’artistes. Dans deux petites salles on découvre John Hilliard d’un côté, Hamish Fulton et Richard Long de l’autre. Plus loin l’abstraction concrète zurichoise avec Max Bill, 7 Twins, 1977, Verena Loewensberg (1982), Richard-Paul Lohse (1980), Camille Graeser (1977), des artistes anglais Jeffrey Steele, français, François Morellet (1974). Une grand salle présente sur un mur différent à chaque fois, Günther Förg (1993 et 1998), John Armleder (1992 et 1996), Jean-Luc Manz ( 1994 et 2004), Lawrence Weiner(1988) et Olivier Mosset (1980 et 1984), enfin la troisième est consacée à trois sculptures formées de plaques installées sur le sol et un mur de dessins de Royden Rabinowitch invité par Marc Hostettler avec cet ensemble qui porte le titre Ethics of Stan Laurel & Oliver Hardy.

Musée des Beaux-Arts de la Chaux-de-Fonds jusqu’au 8 août 2004

Le centre culturel suisse à Paris présente au Centre Pompidou: L’expérience Furkart du 19 février au 10 mars 2014 avec notamment une vidéo de Stefan Sulzer White Silence 2011.

Note de novembre 2013, une thèse a été consacrée à l’aventure de la Furka: Jürgen Grath, Furk’art – Spuren des Ephemeren, Herbert Utz Verlag, München, 2012.