Paul Signac

Signac. Une vie au fil de l’eau. Fondation de l’Hermitage, Lausanne jusqu’au 22 mai 2016. Puis à Lugano du 3 septembre au 8 janvier 2017.

En 2003, la Fondation Gianadda proposait une rétrospective Paul Signac (1863 – 1935). Elle s’appuyait sur les prêts de nombreuses institutions internationales, mais présentait déjà un groupe important d’oeuvres provenant d’une seule collection privée suisse. Aujourd’hui la Fondation de l’Hermitage nous propose de découvrir cette collection consacrée à Signac. L’exposition affiche également des oeuvres de contemporains qui pratiquèrent le pointillisme, Van Rysselberghe, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Henri Edmond Cross, notamment. Au rez-de-chaussée on découvre quelques toiles importantes de Signac, précédées de quelques dessins et deux noir de Seurat. Une salle est consacrée à la présentation de divers ouvrages sur l’analyse de la couleur. Au premier, des toiles de contemporains de Signac et quelques oeuvres de l’artiste. Le sous-sol est entièrement consacré à des travaux sur papier. Avant la série consacrée aux ports de France qu’il réalisa à la fin de sa vie, on remarque notamment plusieurs grands lavis d’encre de chine que l’artiste réalisait pour préparer ses toiles.

J’ajoute à  cette page, l’article que j’avais consacré à l’exposition de 2003.

Depuis plusieurs années le néo-impressionnisme suscite un regain d’intérêt. Seurat brille au firmament de ce mouvement, mais d’autres ont suivi. Ce groupe présente la double caractéristique de s’être constituté en mouvement d’avant-garde et d’avoir eu un écho international. La tension entre l’expression d’une vision personnelle du monde et la mise en ordre de celle-ci fascine chez ces artistes qui ont appliqué un système pour peindre. Signac fait lui-même l’objet d’une attention soutenue, il suffit de mentionner L’exposition Signac et la libération de la couleur en 1997, Le catalogue raisonné paru en 2000, et la rétrospective Signac présentée à Paris, Amsterdam et New York en 2001. C’est une chance de pouvoir découvrir les diverses facettes de l’oeuvre de Paul Signac (1863 – 1935) dans la rétrospective de la Fondation Gianadda à Martigny qui propose des toiles importantes, des paysages, la mer, la montagne, le matin, le soir, et des compositions avec figures, mais aussi des dessins et des aquarelles jusqu’au 23 novembre 2003. L’exposition débute avec une série de dessins au crayon comté où l’on observe déjà l’intérêt du peintre pour des espaces dépeuplés, places, rues vides, terrains vagues, gares désertes. Par ailleurs il est avant tout le peintre des ports et de la mer. il traite ces sujets de façon musicale comme des compositions auxquelles il donne un numéro d’opus, alors qu’elles proposent une harmonie abstraite entre les formes des voile des bateaux, les mouvements des vagues et des nuage et les jeux de lumière et de couleur. L’exposition montre aussi d’autres paysages comme une vue inattendue du massif des Diablerets. Les aquarelles sont plus souples et échappent au système pointilliste développé par l’artiste. -Patrick Schaefer, L’art en jeu, 29 août 2003

A signaler au Musée d’Orsay Le néo-impressionnisme de Seurat à Paul Klee 15 mars – 10 juillet 2005