Peinture allemande 15e-16e siècle Holbein

Paris: Ecole nationale supérieure des beaux-arts: Albrecht Dürer et son temps jusqu’au 13 janvier 2013. Cette exposition exceptionnelle sur la gravure et le dessin allemand et suisse du 15e au 16e siècle dans les collections de l’ensba est accompagnée de toute une réflexion sur la meilleure manière de rendre accessible, des livres ou de grandes gravures roulées grâce à des écrans tactiles par ailleurs certains livres présentés dans l’exposition peuvent être feuilletés sur le site internet. 

Dürer – Cranach – Holbein, le portrait allemand vers 1500, Munich Kunsthalle der Hypo – Kulturstiftung jusqu’au 15 janvier 2012

L’exposition cerne le développement du portrait vers 1500 en Allemagne où il connut un incontestable essor. Les trois noms mentionnés dans le titre sont évidemment les figures les plus marquantes et l’exposition les met en contexte. Le premier chapitre intitulé type ou typique souligne la naissance de portraits individualisés, mais il existait des séries de types, comme le vieillard par exemple, quelques titres des chapitres de l’exposition: le portrait avant Dürer, pile ou face, les médailles, la monnaie, le portrait dans l’art graphique. Les portraits gravés de Dürer, Foi et pouvoir, Lucas Cranach portraitiste dans des temps troublés; Holbein portraitiste à Bâle et à Londres; le portrait dans la sculpture allemande après 1500; le portrait de cour en pied; le portrait bourgeois, enfin l’exposition se termine avec des portraits et autoportraits d’artistes. Cette présentation rend un sujet assez rébarbatif intéressant et montre le contexte et les antécédants dans lequels s’inscrivent l’activité des artistes les plus connus mentionnés dansle titre.

Konrad Witz au musée des beaux-arts de Bâle jusqu’au 3 juillet 2011

Un très grand peintre attesté de 1434 à 1444. Aussi beau que les van Eyck! C’est un défi de consacrer une exposition à un artiste dont l’oeuvre incontestée se limite à 20 pièces. Le musée de Bâle possède une grande partie de ses travaux. A l’exception du retable de Saint Pierre qui est à Genève et ne voyage pas! L’exposition est complétée par des oeuvres de contemporains, des dessins d’après ses peintures et même des vitraux, des fresques, des enluminures et un jeu de tarot. Elle dresse ainsi un panorama de l’activité artistique entre la Savoye, la Bourgogne et le sud de l’Allemagne au milieu du 15 e siècle, alors que Bâle était devenue capitale de la Chrétienté par l’effet d’un Concile.

Kunstmuseum Bâle

Hans Holbein le Jeune. Les années bâloises 1515-1532 jusqu’au 2 juillet 2006

Réparties dans 11 salles les oeuvres proposées par cette exposition permettent de se faire une idée très complète de l’activité d’un peintre, en l’occurence Hans Holbein (1497/98 – 1543), au début du XVIe siècle et ceci malgré la disparition d’une grande partie des travaux achevés . Hans Holbein est Issu d’une famille d’artistes, la personnalité de son père est évoquée par une série de dessins extraordinaires et le panneau de la Mort de la Vierge, le frère de Hans, Ambrosius était aussi un talent très prometteur, mais il mourut jeune. L’exposition débute avec deux panneaux peints pour l’orgue de la cathédrale de la ville. On découvre ainsi comment les commissions se sont enchaînées. Dessins pour des vitraux, chemins de croix dans une église, décors de façades, fresques pour la salle du grand conseil, malheureusement disparues, et au milieu de cette activité des commandes de portraits et de tableaux de dévotion. Les oeuvres principales exposées sont le Christ mort, la Madone de Soleure et la Madone de Darmstadt ainsi que divers portraits notamment ceux d’Erasme. Ce qui frappe dans la présentation ce sont les nombreux dessins, portraits, mais aussi esquisses pour différents travaux, répartis à travers le monde, ils ont été réunis pour reconstituer une vision des activités de l’artiste à Bâle. L’exposition s’achève sur les commandes de gravures religieuses, images de dévotion destinées à un très large public. Le part-pris adopté, très intéressant montre l’artiste dans toutes ses activités tout en faisant ressortir les quelques oeuvres importantes et diverses épargnées par le temps qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui. On relève aussi la précocité de l’artiste puisqu’il reçoit la commande pour la décoration du Grand conseil de l’hôtel de ville en 1521-1522.

A relever que la Tate Britain évoquera la période anglaise du peintre du 28 septembre 2006 au 7 janvier 2007

Holbein in England Tate Britain jusqu’au 7 janvier 2007

L’exposition se concentre sur l’activité de Holbein comme peintre de la cour d’Henri VIII. Elle montre l’activité de l’artiste comme portraitiste, évoque également ses autres activités lorsqu’il réalise des dessins pour des objets d’orfèvrerie, plats, épées ou des éléments d’architecture d’intérieur.

Le site de la Tate Britain propose une description détaillée des 9 salles de l’exposition avec de nombreuses reproductions.

http://www.tate.org.uk/britain/exhibitions/holbein/