Alice Bailly

Winterthour 16 juillet 2021

Kunst Museum, Reinhart am Stadtgarten Expressionismus Schweiz jusqu’au 16 janvier 2022.

Le musée de Winterthur propose une vaste présentation des diverses formes que l’expressionisme a pu prendre en Suisse au début du XXe siècle.

Dans le cadre de cette exposition des oeuvres d’Alice Bailly sont présentées et des visites des réalisations de l’artiste à la villa Rychenberg de Winterthur sont proposées (3.10; 12.1; et 4.11).

Une exposition Alice Bailly est présentée à la Villa Flora à Winterthur jusqu’au 22 octobre 2006

Alice Bailly La Fête étrange jusqu’au 15 janvier 2006

Le musée des beaux-arts de Lausanne consacre une vaste rétrospective à Alice Bailly (1872 – 1938). En montrant 225 oeuvres de cette artiste mal connue, le musée a voulu mettre en évidence la cohérence du développement et des préoccupations d’une personnalité très forte qui s’est enflammée pour de nombreuses causes. Il s’agit de la première rétrospective depuis 1985. Formée à Genève et à Munich Alice Bailly s’installe à Paris en 1906. Elle séjourne également chez Cuno Amiet à Oschwand en 1909. A Paris elle nouera des relations avec Sonia Delaunay, Marie Laurencin, Jean Metzinger. Son travail, célébré par Apollinaire, s’inscrit tout à fait dans les recherches de ces artistes autour de l’orphisme et du futurisme. En 1918-1919, elle participe aux soirées du mouvement Dada à Zurich. En 1923, elle s’installe à Lausanne tout en conservant un atelier à Paris, elle meurt à Lausanne en 1938 après avoir notamment réalisé un important décor, La Forêt enchantée et Entracte pour le foyer du théâtre municipal en 1936.

L’approche choisie pour cette rétrospective est clairement chronologique.

Au fil des salles, on relève divers point centraux: Les études à Genève et à Munich, les premières impressions décisives, Cuno Amiet, Alexandre Blanchet, Gauguin et l’école de Pont Aven. Puis vient dès 1911 la découverte du cubisme secondaire: Gleizes, Metzinger et l’évolution vers l’orphisme et le futurisme. Les tableaux-laine apparaissent ainsi comme l’aboutissement de ces avancées au moment où Alice Bailly est en contact avec le mouvement dada à Zurich. Une salle est consacrée à l’importance de la musique dans son oeuvre avec des recherches de mise en relation entre l’expression picturale ou graphique et la musique d’une part et les portraits de musiciens d’autre part. Sous le thème Hommage à la Dame une salle souligne la cohérence des préoccupations d’Alice Baily à travers le temps et les évolutions stylistiques. La ronde des femmes et la rencontre de Rilke; l’itinérance, Paris, Lausanne, Berne; les portraits; le voyage en Italie à Venise et à Rome notamment forment les thèmes principaux retenus dans les salles suivantes. L’exposition s’achève sur la recherche de commandes publiques et l’aboutissement dans la décoration du foyer du théâtre municipal de Lausanne en 1936.

Pendant longtemps ce qui a fasciné dans le travail de cette artiste c’est la proximité, le côtoiement des avant-gardes de son temps, et l’on a mis l’accent sur la période 1909 – 1914. Aujourd’hui les chercheurs sont surtout attirés par la personnalité féminine et l’omniprésence de la femme dans cette œuvre. C’est la raison pour laquelle l’ouverture de l’exposition a été marquée par un colloque de deux jours consacré à Histoire de l’art et études de genre.

Patrick Schaefer, L’art en jeu, 13 octobre 2005