Avignon 16 – 20 juillet 2023
C’est la douzième fois que je vais au festival d’Avignon depuis 1998 et ma dernière visite datait de 2017.
Il me semble qu’il y a énormément de monde partout les terrasses ont été étendues et elles sont pleines les spectacles du off semblent faire le plein et il me semble qu’il y a énormément de nouveaux lieux. Pour le In la jauge des salles est très grande et c’est sans doute pour cela qu’il reste presque toujours des places. Il n’y a pas de grands acteurs ou de célébrités et pourtant les spectacles attirent un public qui va vers l’inconnu, cette année tous sont joués en anglais sous-titrés et j’ai vu deux productions anglaises. La chaleur est stupéfiante mon tel. indiquait 34 mais je pense qu’il faisait plus chaud encore.
5 spectacles du in :
1 Angela ( a strange loop ) Susan Kennedy et Markus Selg
2 All of it Alistair Mc Dowall 3 pièces minimalistes référence John Cage
3 Dans la mesure de l’impossible de Tiago Rodrigues
4 The Confession de Alexander Zeldin très bien
5 The Romeo Trajal Harrell
Off
1 La fleur à la bouche de Pirandello, compagnie Truculent
2 Pinter le monte-plat
3 Migrants Matei Visniec, 14 tableaux une douzaine d’acteurs, très bien
4 Zweig Lettre d’une inconnue, mise en scène William Mesguich
5 Soie d’Alexandro Barrico texte de 1997 qui raconte l’histoire de l’importation de vers à soie depuis le Japon mise en scène William Mesguich comme la lettre d’une inconnue.
Avignon juillet 2017
Avignon du 18 au 21 juillet. Vu quatre spectacles du in et trois du off, plus une lecture: le ventre de l’Atlantique de Fatou Diome, adaptation d’un roman du Sénégal, et une installation de Katie Mitchell, autour d’Ophélie dans Hamlet, à la maison Jean Vilar.
Les spectacles vus ne correspondent pas toujours à un premier choix, on doit s’accommoder des disponibilités. Ainsi cette année, je me suis retrouvé avec trois billets pour des présentations chorégraphiques et un seul pour une production théâtrale. Comme c’est la tradition le français n’est guère présent et deux spectacles étaient en néerlandais, mais d’autres étaient en allemand, en italien ou en portugais.
Commençons par le théâtre Ibsen Huis mis en scène par Simon Stone et une troupe d’Amsterdam, Toneelgroep, cette troupe présentait également les Bonnes de Jean Genet dans une mise en scène de Katie Mitchel (pas vu)l. Un travail de trois heures qui retient des éléments de plusieurs pièces d’Ibsen, en particulier Solness le constructeur. Disons qu’en ne gardant que le côté réaliste d’Ibsen et en laissant tomber la partie symboliste, fantastique de l’auteur norvégien, Simon Stone nomme ce qui n’est que suggéré. Cette interprétation lui donne une actualité singulière, elle en fait une parole plus militante que littéraire. Le metteur en scène a frappé un grand coup en plaçant une maison design moderne au centre de la cour du lycée Saint-Joseph, l’effet est étonnant. Les acteurs évoluent à l’intérieur de cette maison vitrée et n’ont pas de contact direct avec les spectateurs.
Ayant assisté à une discussion avec les acteurs, ces rencontres avec les acteurs sont très utiles, on a appris qu’ils ont travaillé au fur et à mesure, le metteur en scène n’avait pas texte prêt à l’avance, il s’est construit avec les répétitions.
Borderline, Guy Cassiers et Maude Le Pladec, est basé sur un texte de Elfriede Jelinek, les Suppliants, consacré aux réfugiés.
The Great Tamer, un metteur en scène Grec, Dimitris Papaioannou, qui a fait la cérémonie des jo d’Athènes en 2004. Travail de mime, tableaux vivants, référence aux métamorphoses d’Ovide. Musique de valse pas très originale. On pense un peu aux Mummenschanz.
Kalakuta Republik, chorégraphie de Serge Aimé Coulibaly, Burkina Faso, cloître des Célestins. Musique enregistrée.
A la maison Jean Vilar présentation de vidéos de Katie Mitchell montrant l’interprétation de différentes versions de la mort d’Ophélie dans Hamlet.
Exposition à l’église des Célestins du peintre Ronan Barrot né en 1973 dont les figures sur fond rouge illustrent l’affiche et tous les documents du festival, il expose à la galerie Claude Bernard.
Dans le off : Mouawad, les assoiffés.
Mikhail Boulgakov biographie de Molière (le in proposait au début du festival une interprétation de Frank Castorf de cette pièce en 6h.
Shakespeare Romeo & Juliette.
Avignon juillet 2016
Retour à Avignon pour les derniers jours du festival in, qui s’achève le 24 juillet 2016 . Par contre le off dure encore une semaine. J’ai ainsi pu voir tranquillement trois pièces lundi et mardi matin, car il y a tout de suite moins de monde. Concernant le off, il me semble que les tractages étaient moins nombreux, peut-être pour des raisons de sécurité, par contre les spectacles sont toujours très nombreux.
J’ai vu six spectacles du in : Le premier vendredi 22 à 18h à l’Opéra d’Avignon Espaece, d’après Espèce d’espace de Perec, un spectacle d’1h d’Aurélien Bory, sans paroles, à la croisée de l’installation artistique, de l’acrobatie et du mime, qui m’a paru excellent. Ensuite, c’est le gros morceau à 21h 30 à la carrière de Boulbon Karamazov, fantastique récit de 5h30 dans une mise en scène par Jean Bellorini, des mouvements sur rails, les acteurs regroupés dans de petits espaces, aucun ennui. Continuer la lecture