Marc Bauer / Sarah Masuger

Paris 10 mars 2013

Le centre culturel suisse présente Le Collectionneur de Marc Bauer jusqu’au 14 avril 2013

Marc Bauer est né en 1975, il a étudié à Genève et à Amsterdam. Ses dessins muraux, souvent présentés en cycles ont déjà rencontré un écho considérable après des expositions à Attitudes, au Mamco à Genève, au musée de Saint- Gall et tout récemment au Kunsthaus Baselland, puis à Pully.

Un grand dessin mural qui évoque un rideau de scène art déco, à travers l’ouverture duquel on découvre quelques danseuses en tutu (à moins que Marc Bauer n’ait repris un Degas?). Un autre dessin mural montre un personnage assis qui contemple la Seine avec la maquette d’un projet d’une nouvelle vision de Paris totalement reconstruite ( le plan Voisin?). Par ailleurs des peintures sur plexiglas évoquent un nouveau dessin animé intitulé L’architecte. Mais avant ce dernier, la suite de dessins Le Collectionneur évoque la période sombre de la guerre des spoliations, on reconnait des salons meublés, des tableaux, un Balthus, un Max Ernst, un Cézanne et puis soudain des papillons épinglés. La nouveauté surprenante dans cette exposition consacrée au dessin gris, estompé, c’est l’introduction de la couleur, brillante, éclatante, mais éphémère par des bouquets de fleurs splendides, placés dans des vases sur lesquels on reconnait les dessins de Marc Bauer. Les dessins créent une atmosphère sombre, nous plongent dans une époque, un récit et la couleur nous met dans l’actualité, le présent de l’exposition, ce qui donne une note brillante bienvenue. Ici par contre par contraste avec l’exposition de Pully, aucun texte pour appuyer les dessins.

Patrick Schaefer 13 mars 2013

Pully 21 septembre 2012

Marc Bauer  et Sara Masuger proposent jusqu’au 2 décembre, sous le titre, Le ravissement mais l’aube, déjà, un poème sculpté, dessiné et écrit dans les salles et sur les murs du musée de Pully. Une très belle composition qui associe plusieurs formes d’expression graphique, plastique et poétique.

Sara Masuger est née en 1978, elle a étudié à Berne et à Amsterdam, ses sculptures sont imprégnées par le corps humain en fragments, le corps qui expérimente, surgit, souffre, se délite en somme. Elle propose des oeuvres d’une grande ampleur qui tissent le volume des salles en proliférant dans l’espace. (Exemple de son travail sur le site de Kunstbetrieb).

Les dessins estompés de Marc Bauer jouent avec la perspective, ils proposent des objets, des situations, évoquent aussi des oeuvres d’art ; ici par exemple L’île des mortsde Böcklin. Natures mortes, vanités ou paysages envahissent les murs et suggèrent d’autres espaces, secondés par de courts textes. Cet envahissement répond à la prolifération des sculptures de Sara Masuger.

Le site de l’artiste.

Patrick Schaefer, l’art en jeu 22 septembre 2012