Philippe Fretz

Genève 19 novembre 2019

Les Halles de l’île à Genève accueillent Divine Chromatie de Philippe Fretz jusqu’au 7 décembre 2019. Un vaste projet pictural accompagné d’un ouvrage éponyme autour de la Divine comédie de Dante. Le projet entamé il y a 5 ans aboutit à une peinture de 3,60  m. de haut sur 11 mètres de large composée de 33 panneaux qui nous mènent de l’Enfer au Purgatoire et au Paradis. Le livre reproduit les toiles et il est accompagné d’un dépliant qui détaille les étapes de cette pérégrination qui associe les références à la peinture florentine du 15e siècle et des bâtiments de la Genève actuelle.

 Le site de l’artiste qui présente ses travaux: http://philippefretz.ch/


Philippe Fretz a développé le projet éditorial In Medias Res depuis 2013.

Philippe Fretz expose avec Jérôme Stettler et Eric Winarto à l’espace culturel d’Assens jusqu’au 13 juin 2010.

Philippe Fretz expose au Cloître du couvent des capucins à Saint-Maurice du 27 février au 15 mars 2009. (mercredi – dimanche 14h. – 18h.).

Comme un lieu de Philippe Fretz est une performance au centre de l’art en l’île du 13 au 23 septembre 2007 et un blog pour la raconter.

Dans son blog Philippe Fretz présente l’évolution de ses peintures.

Bellelay, Abbatiale, Philippe Fretz, peintures, gravures, installations 19 juin – 27 août 2005

Paysage avec Don Quichotte, Philippe Fretz, Stéphane Fretz, Stéphane Zaech, peintures, dessins, gravures du 17 avril au 29 mai 2005 Manoir de la ville de Martigny.

Entretien avec Philippe Fretz en 2003

Philippe Fretz est né en 1969 à Genève. Après des séjours à Marseille et aux Etats-Unis, il vit à Genève. Pour deux ans, il dispose d’un atelier dans la maison du Grütli. J’ai voulu lui poser quelques questions sur son travail.

1. Pourriez-vous nous dire quelques mots sur vos références

picturales et votre fascination pour quelques moments bien précis de l’histoire de la peinture?

  1. Je me réfère volontiers au 14e et 15e siècle italien. Ce qui m’intéresse notamment, c’est comment les lieux sont décrits à cette époque. Par exemple dans la chapelle Scrovegni de Giotto, les espaces sont décrits très abstraitement, presque schématiquement. Cela permet de bien les comprendre. Si un espace est représenté avec une foule de détails réalistes, on ne le reconnait plus, on est plongé dedans. Je préfère être un peu en dehors, la peinture permet cela.

Une fois qu’on a bien compris un espace, on commence à le reconnaître même déguisé; chez Mantegna, par exemple,les lieux sont peints avec une grande clarté, mais il commence à y avoir des descriptions de matières, des cailloux, de l’herbes et des graminées, ce qui les particularise quand-même. Les arbres -eux- restent très contenus, ils sont soumis entièrement à la composition, les rochers aussi sont encore taillés par le peintre pour décrire et préciser la nature du lieu.

2. Aujourd’hui vous travaillez sur des paysages sans personnages et vous partez à la découverte de lieux créés par les artistes anciens?

  1. Il me semble qu’il y a quelques lieux fondamentaux, qui reviennent constamment. Ils se rapportent aux quelques activités de l’homme et aussi à ses états intérieurs. Dans l’histoire de la peinture occidentale, ils se rapportent à la vie du Christ, parce que cette peinture est née avec le projet d’illustrer la vie et l’œuvre de ce dernier. Elle est aussi liée à l’idée d’interprétation et de métaphore, puisque l’Ancien Testament a été relu dès les premier temps de l’ère chrétienne à la lumière de la vie du Christ, comme une image annonciatrice.

3. Avez-vous un programme de peintures à faire? Quels sont vos projets?

  1. Il m’arrive d’avoir un programme précis, lorsque j’essaie de construire un nouveau sujet. J’ai par exemple accompagné ma recherche sur les arbres dans la peinture, d’une série de 7 peintures qui mettent en scène les 7 familles d’arbres qui sont ressorties de la recherche. De là sont aussi ressortis 7 lieux fondamentaux, qui me servent par la suite pour d’autres peintures venant comme des variations; ces dernières ne suivent pas un programme, elles naissent de lectures, de commandes occasionnelles, d’improvisations…

Mon projet est de superposer certains lieux et d’y inviter des figures peintes d’après modèle: les visiteurs de mon atelier.

Patrick Schaefer, L’art en jeu, 30 octobre 2003

On peut le découvrirsuson site. Philippe Fretz présentant son projet éditorial In Medias Res à l’usine Kugler, le 12 octobre 2013: