Meret Oppenheim / surréalisme suisse

Cette page propose des articles consacrés à Meret Oppenheim, Germaine Richier et le surréalisme en Suisse.

Les musées des beaux-arts de Berne et de Soleure présentent simultanément  l’oeuvre de Meret Oppenheim 22 octobre 2021 – 13 février 2022.

Musée des beaux-arts de Berne: Meret Oppenheim .Mon exposition.

En 1984, une année avant sa dispartion Meret Oppenheim présentait une rétrospective de son travail à la Kunsthalle de Berne. La rétrospective du musée de Berne qui voyagera aux Etats-Unis se place entièrement sous l’exemple de cette présentation. Le hall central affiche d’immenses agrandissements photographiques de l’exposition. L’objectif est de rendre justice à l’ensemble de l’activité créatrice de Meret Oppenheim et de ne pas se limiter aux œuvres des années 1930 qui lui ont acquis une place dans l’histoire du Surréalisme. Personnalité rayonnante et énergique, elle a toujours joué un rôle sur la scène artistiques des lieux où elle a séjourné à Bâle, Berne, au Tessin ou à Paris. Par aileurs le regard sur l’ensemble de son œuvre fait ressortir des thèmes récurrents, la nature, la femme, les nuages qui animent son inspiration.


Aarau Kunsthaus, surréalisme suisse jusqu’au 2 janvier 2019

Cette vaste présentation entend le surréalisme au sens large en incluant également des créateurs contemporains qui recourent à un type d’inspiration similaire.  Après les premières salles qui suivent un déroulement chronologique, c’est une approche thématique qui est adoptée. Le nombre d’oeuvres (400) et d’artistes (60) retenus est considérable.


Paris 3 avril 2023

En relisant les textes ci-dessous je réalise que je suis toujours impressionné par les expositions consacrées à Germaine Richier!

Musée national d’art moderne, Centre Pompidou:Germaine Richier jusqu’au 12 juin 2023. Une rétrospective de cette artiste franco-suisse ( elle épousa le sculpteur zurichois Otto Bänninger (1897 – 1973) en 1929) qui coupe le souffle au visiteur, tant elle fait ressentir l’exigence et la puissance de la recherche d’invention de Germaine Richier (1902 – 1959), trop tôt disparue. La fascination pour l’hybridation des êtres, le passage homme-animal qui marque ses recherches de l’après-guerre donne une singulière actualité à son travail. La rétrospective sera visible à Montpellier dès le 12 juillet 2023.


Le musée des beaux-arts de Lausanne réunit trois sculpteurs qui sont presque exactement contemporains et ont passé les années de la Seconde guerre mondiale en Suisse. Alberto Giacometti, Germaine Richier et Marino Marini. La figure tourmentée jusqu’au 27 avril 2014.


Lausanne 3 février 2014: Giacometti, Marini, Richier , la figure tourmentée jusqu’au 27 avril 2014

Le musée des beaux-arts de Lausanne réunit trois sculpteurs qui sont presque exactement contemporains et ont passé les années de la Seconde guerre mondiale en Suisse. Alberto Giacometti (1901 – 1966), Marino Marini (1901 – 1980) et Germaine Richier (1902 – 1959). Une approche synchronique, transversale de ces artistes, autour de questions techniques et formelles, qui est complémentaire de regards plus rétrospectifs. L’exposition regroupe les oeuvres autour de problématiques formelles ou iconographiques: mouvement – déséquilibre; corps fragmenté – corps écorché; équilibre instable; réduire la taille; têtes et bustes; figures – espaces. L’exposition s’appuie sur la riche collection de sculptures du Musée des beaux-arts qui comprend des oeuvres de Degas, Maillol et Bourdelle notamment. Cette mise en relation s’avère fort intéressante et montre comment ces artistes tout en restant fidèles à une forme de figuration ont intégré l’idée des métamorphoses hommes-animal chez Richier et Marini, ou totalement renouvelé la problématique du monument et du monumental chez Giacometti. Patrick Schaefer, l’art en jeu 3 février 2014


Le Musée des Beaux-Arts de Berne propose une rétrospective Germaine Richier jusqu’au 6 avril 2014. Germaine Richier (1902 – 1959) est une artiste que l’on connait par quelques sculptures qui figurent dans de nombreuses collections de musées. On l’évoque aussi lorsque l’on montre l’art des années 1950. Le musée de Berne nous invite à une rencontre exceptionnelle en proposant une rétrospective, très bien présentée, qui s’étend sur sept salles. Les sculptures sont complétées par des dessins et des gravures. De plus des toiles contemporaines de Picasso, Bacon, Max Ernst, Hans Hartung, notamment, sont accrochées, tirées des collections du musée, complétées par quelques prêts. Elève de Bourdelle, elle épouse en 1929 le sculpteur suisse Otto Charles Bänninger. Elle passera les années de guerre en Suisse et gagne une certaine visibilité. Mais c’est lorsqu’elle revient à Paris en 1946 et qu’elle crée ses femmes insectes qu’elle devient vraiment connue.

Différents thèmes sont relevés autour des oeuvres. 1. La tradition de la figure humaine. 2 Le divin dans l’humain. 3. L’existentialisme. 4. Le surréalisme. 5. La nature. 6. La couleur et la technique. 7. Le jeu de la vie, comme Max Ernst, Germaine Richier a réalisé un jeu d’échec.

Une application sur ordinateur permet de comprendre la méthode de travail de l’artiste par division et suppression de certains éléments d’un corps humain ou animal.

Patrick Schaefer, 31 décembre 2013


Le Centre Pompidou présente Le surréalisme et l’objet jusqu’au 3 mars 2014.


Un parcours de sculptures contemporaines est proposé à Bâle pour marquer le centenaire de Meret Oppenheim jusqu’au 24 octobre 2013.

Le Martin-Gropius-Bau à Berlin (après le Kunstforum Wien) consacre une rétrospective à Meret Oppenheim à l’occasion du centenaire de l’artiste du 16 août au 1er décembre 2013.

Berne Musée des Beaux-Arts

Les étincelles de Meret. Les surréalismes dans l’art contemprain suisse (Maya Bringolf, Tatjana Gerhard, Francisco Sierra, Vidya Gastaldon, Elisabeth Llach) 19 octobre 2012 jusqu’au 10 février 2013.

En 2006, le musée des beaux-arts de Berne rendait hommage à Meret Oppenheim (1913 – 1985) par une rétrospective. Mais voici qu’arrive le centenaire de l’artiste, que faire? Le musée a eu la bonne idée d’inviter cinq artistes suisses contemporains à prendre position face aux oeuvres de Meret Oppenheim. L’accrochage dans l’ancien bâtiment donne un ensemble assez mystérieux et étrange d’autant que l’absence de cartels (il y a par contre un plan pour chaque salle) renforce la dificulté d’identifer les oeuvres. Les cinq artistes ont des orientations plutôt fantastiques est le résultat offre un parcours plein de surprises et de sensations.


Berne Musée des Beaux-Arts: Meret Oppenheim – Rétrospective 2 juin – 8 octobre 2006

Meret Oppenheim (1913 – 1985) est considérée comme l’artiste d’une oeuvre:  le Déjeuner en fourrure de 1936, immédiatement acheté par le Museum of Modern Art de New York. Evidemment une rétrospective aussi ample que celle proposée par le musée de Berne s’efforce, non pas de démentir ce fait qui est incontestable, mais de montrer tous les aspects de la production de Meret Oppenheim, la richesse et l’originalité des idées développées au cours de son existence. Pour atteindre cet objectif l’exposition associe une approche chronologique et thématique. Cette dernière permet en effet de souligner la permanence de certaines préoccupations. Ainsi après la première salle consacrées aux débuts de l’artiste, on passe à la période surréaliste dans la deuxième. Les autres pièces rassemblent les oeuvres autour de thèmes bien distincts qui mettent en évidence le foisonnement de l’imaginaire de Meret Oppenheim: les sorcières, les masques, les serpents et les spirales, les rêves et les métamophoses, les astres et les planètes, les nuages et la brume, l’histoire de Genoveva et enfin toujours le jeu et l’humour. Ce choix met bien évidence la richesse d’une personnalité et ses aspirations qui se sont exprimées parfois dans des dessins et des oeuvres de très petites dimensions et qui parfois ont pu suivre un processus d’éaboration plus complexe dans des sculptures ou des toiles de grande dimension. L’atelier intérieur de l’artiste passe par le détournement d’objets, le collage, l’utilisation des matériaux les plus divers.

L’exposition pourrait aussi s’intituler Le livre des idées, titre d’une publication de l’artiste à la fin de sa vie. Elle renonce à une hiérarchisation entre les pièces « importantes » et celles qui le seraient moins pour montrer l’ensemble de l’inspiration à travers un croquis ou une sculpture achevée, une approche qui rend justice à la personne.

Patrick Schaefer, L’art en jeu 6 juin 2006