Markus Raetz 

Markus Raetz 1941 – 2020

Berne 8 septembre 2023

Markus Raetz oui non jusqu’au 14 janvier 2024.

Première exposition des sculptures de l’artiste après son décès la présentation du musée de Berne occupe les salles de l’ancien bâtiment, au rez-de-chaussée sont réunies les oeuvres qui demandent au spectateur de bouger pour découvrir des images, des anamorphoses. Au premier étage ce sont plutôt les oeuvres en mouvement avec une audacieuse tentative de reconstituer l’atmosphère de l’atelier de l’artiste où un fil de fer suspendu devient figure, l’évocation de l’éphémère, des nuages qui passent, de la lumière qui évolue, la poésie au quotidien. Le catalogue de l’exposition présente ces photos d’atelier. Par ailleurs cette exposition coïncide avec la publication du catalogue raisonné des sculptures.

Markus Raetz, le reflet des mots jusqu’au 10 juillet 2022

La Fondation Michalski à Montricher, au pied du Jura, près de Morges, présente les travaux sur les mots et les anamorphoses auxquels l’artiste a réfléchi tout au long de sa carrière. Sous la forme de dessins, d’estampes et, surtout à la fin de sa carrière, de sculptures. On découvre ainsi la permanence de réflexions sur plusieurs décennies avant la concrétisation d’un projet dans l’espace.

Markus Raetz gravures et sculptures

A l’occasion d’une nouvelle édition mise à jour du catalogue des estampes de Markus Raetz (1941 – 2020), le musée des beaux-arts de Berne, puis le musée Jenisch à Vevey annoncent une exposition des gravures et sculptures de Markus Raetz en 2014.

Au musée de Berne cet ensemble de gravures de l’artiste, complété par des sculptures et quelques carnets de croquis occupe tout le sous-sol jusqu’au 18 mai 2014.

Le catalogue raisonné recense plus de 350 estampes, une sélection impressionnante couvrant les différentes périodes créatrices de l’artiste est proposée. On découvre comment chez Raetz, la recherche artistique, ici en l’occurence le travail avec les moyens de reproduction, est au service d’une réflexion plus large sur la représentation, le mouvement, le regard et l’oeil. Markus Raetz incarne à mes yeux toute la différence qui existe entre un créateur obsessionnel qui fait un peu toujours la même chose et un créateur qui se pose toujours les mêmes questions, mais les traite de manière complètement différente. Il aborde les questions fondamentales de la représentation de la figure, du paysage, de la lumière et du mouvement, du point de vue, à travers des techniques diverses et avec humour.

Patrick Schaefer, l’art en jeu 31 janvier 2014

Bâle, musée des beaux-arts, Markus Raetz. dessins 20 octobre 2012 – 17 février 2013.

Sculpteur, graveur et dessinateur, passionné par les illusions de la perspective et la représentation du mouvement. Markus Raetz note constamment ses idées dans des carnets, on recense plus de 30’000 dessins à ce jour. C’est cette intensité du travail créateur que l’exposition tente de montrer en se concentrant sur des aspects moins vus dans les expositions antérieures consacrées à l’artiste. Une large place est en effet consacrée au paysage dans son travail et au ruban de Moebius. L’exposition met en relation des travaux anciens et actuels. La première salle est consacrée à une sculpture d’après Man Ray de 2004 – 2005 qui implique une mise en rotation de deux cylindres confrontés. Plus loin on retrouve des études pour MIMI avec un modèle en allumettes et des scènes de couples entre 1976 et 1989. On voit comment l’artiste se positionne par rapport à des mouvements antérieurs de l’histoire de l’art non seulement Duchamp et le surréalisme, mais aussi le divisionnisme ou l’art nouveau et le japonisme. On trouve Monika et les autoportraits de l’artiste avant de découvrir les carnets d’esquisses dans des vitrines. Un dessin animé de 1971 formé de 1’525 dessins est encore présenté. Le travail avec les polaroids et les anamorphoses est évoqué dans les salles du rez-de-chaussée. La fragilité et l’éphémère avec les dessins dans le sable et les compositions formées de feuilles d’eucalyptus. Une salle est en grande partie consacrée à l’évocation d’un projet éditorial de 1980 Impressions d’Afrique de Raymond Roussel et l’exposition s’achève avec les travaux sur les lettres et la double lecture comme YES – NO.

Patrick Schaefer, l’art en jeu 17 décembre 2012

La Bibliothèque nationale de France consacre une exposition à l’oeuvre gravé de Markus Raetz: Markus Raetz estampes / sculptures 8 novembre 2011 – 12 février 2012.

Le Mamco propose une nouvelle série de monographies associées à l’accrochage habituel de certaines salles Cosima von Bonin, Nina Childress, Mai-Thu Perret (Prix Manor) et Markus Raetz jusqu’au 18 septembre 2011. Le dernier étage est entièrement consacré aux sculptures de Markus Raetz avec une présentation qui associe des oeuvres depuis 1990 à des développements récents. On retrouve les anamorphoses de têtes, d’objets, les jeux avec les mots oui et non, Alice, par exemple. La mise en mouvement par de petits moteurs de figures découpées. La dernière salle est consacrée à des mobiles qui évoquent la figure humaine ou des formes géométriques. (prolongée jusqu’au 2 octobre 2011)

Markus Raetz figure dans l’exposition des galeries nationales du Grand Palais: Une image peut en cacher une autre: Archimboldo, Magritte, Dali, Raetz entre autres (commissaire Jean Hubert Martin) 8 avril – 6 juillet 2009. La dernière salle de l’exposition est entièrement consacrée à ses sculptures qui jouent sur l’anamorphose.

Présentation de l’anamorphose oui – non à Genève: http://www.fondationbarbour.ch/culture_projetsencours_Raetz_video.php

Un film de 75 ‘ d’Iwan Schumacher consacré à Markus Raetz sort en septembre 2007

Carré d’art à Nîmes propose 196 oeuvres de Markus Raetz jusqu’au 7 mai 2006

Aarau, Kunsthaus

Markus Raetz Nothing is lighter than light jusqu’au 28 août 2005.

Cette exposition reprend l’exposition du centre européen de la photographie présentée à Paris en 2002, avec quelques compléments et une nouvelle sculpture. Elle met en évidence l’importance des procédés photographiques, qu’il s’agisse d’héliogravures ou de polaroïds, dans l’oeuvre d’un artiste qui n’est pas photographe.

Markus Raetz « Nothing is lighter than light » Maison européenne de la photographie du 13 décembre 2002 au 9 mars 2003

Pour Markus Raetz les expositions sont une grande installation qui lui permet de mettre en évidence divers aspects de son travail en confrontant des périodes et des techniques différentes. Il est ainsi passionnant de découvrir d’une exposition à l’autre quel regard, quel aspect de son oeuvre il propose de souligner. En investissant un lieu dédié à la photographie, il fait découvrir l’alchimie de son travail, car pour lui la photographie tout en lui offrant l’occasion de poser les problèmes fondamentaux de la représentation est aussi un instrument de travail essentiel avec lequel fixer l’éphémère et développer des idées, en s’appuyant sur les étapes antérieures enregistrées par un polaroïd. C’est du moins ce qui apparaît dans cette exposition.

Elle s’étend sur trois étages. Les deux salles principales sont au deuxième étage. Dans un ordre partiellement chronologique l’artiste présente, par le dessin, la photographie, la sculpture certains thèmes récurrents. On découvre ainsi le rapport au portrait avec l’évocation de figures célèbres, des icônes, comme Elvis ou Marilyn qui aboutit finalement à un travail sur l’écrivain Robert Walser. Le portrait, mais aussi l’évocation du corps de la femme sont montrés ici sous différentes formes. La photographie, et au sens plus large, l’image comme reflet et comme construction, reproduction, projection sont au coeur des recherches de Markus Raetz.

Une œuvre emblématique que l’on retrouve dans ses expositions est Zeemannsblik, 1987, il s’agit d’une plaque de zinc ondulée pour marquer une ligne d’horizon, non peinte, qui selon la lumière, la distance renvoie des effets de paysages très différents; placée à l’extrémité d’un long corridor elle fonctionne très bien ici. Différentes variations sur ce thème sont encore présentées qui permettent d’associer paysages, horizon et profil. Le premier étage est consacré aux relations entre l’image mobile, immobile, après la Roue de Hecht, des photos de visages sur une roue qui tourne, on découvre un dessin animé Eben, 1971 formé de 1525 dessins. Une autre œuvre-clef Drehungen, 1982, 16 photographies noir et blanc qui suggèrent le mouvement d’une tête, est présentée dans un espace spécialement construit pour ce travail. Elle est précédée par une série de figures modelées en terre et fixées par un polaroïd intitulée Rampeurs, 1981. Il faut encore signaler plusieurs travaux sur de petits écrans, notamment Daumkino. Enfin au sous-sol Kopflose Mühle, 2002 une réalisation nouvelle, consacrée au vide, au plein, au profil, avec des silhouettes de visages taillées dans des plaques de métal en mouvement est présentée.

En exposant à la maison européenne de la photographie, Markus Raetz était amené à mettre en évidence le rôle de cette technique dans son travail. On voit ainsi qu’il utilise les polaroïds comme documents qui permettent de fixer un moment d’une recherche. Ils permettent aussi d’élaborer les séquences de son travail. Par ailleurs l’exposition-installation permet une réflexion très dense sur la représentation, la perception du spectateur, les méthodes de construction de l’image, enregistrement, réfléchissement, projection. Il faut encore ajouter la relation au temps, éphémère, passager, fixé, immobile, en mouvement.

Markus Raetz est présenté à Paris à la Maison européenne de la photographie jusqu’au 9 mars 2003.

Patrick Schaefer, L’art en jeu, 26 février 2003

Centre Pasquart Markus Raetz jusqu’au 2 septembre 2001

Rétrospective et mises en perspective de Markus Raetz

Pour commencer quelques mots-clefs qui permettent de caractériser les œuvres et l’option de travail de Markus Raetz: Observer/ construire/ écouter/ léger/ éphémère/ dessin/ trait/ ligne/ spirale/ perception/ interprétation/ sens/ signification/ idée/ réalisation/ humour/ jeu/ mouvement/ anamorphose/ espace.

Depuis la fin des années 1960 Markus Raetz est une figure importante de l’art suisse. Il a effectué des séjours à l’étranger et son travail a été montré à Amsterdam, New York, Londres et Valence notamment. Il associe la mise en valeur du dessin comme instrument de recherche et de perception avec des travaux qui relèvent de l’art conceptuel et cinétique.

Les nouveaux espaces du CentrePasquArt à Bienne ont des caractéristiques bien distinctes. Au premier étage, une enfilade de salles aboutit à une pièce rectangulaire, étroite et très allongée. C’est dans cette salle que Markus Raetz a placé ses travaux les plus récents dédiés au mouvement réel.

Deux plaques électriques chauffantes fonctionnent. Au-dessus, bien plus haut, on découvre divers éléments métalliques disposés en spirale dans lesquels on peut percevoir un visage. Ils sont mis en mouvement par la chaleur. Le long d’un mur, à quelques centimètres de distance, un nombre considérable de figures, formées de plumes, de fils de fer, d’éléments en plastique, dansent ou se meuvent plus ou moins vite. L’artiste, créant une foule de personnages intrigants, a rassemblé dans cette frise un résumé de ses préoccupations sur la ligne dans l’espace et le mouvement, car ce dernier qu’il soit réel ou virtuel le passionne.

Markus Raetz met en perspective, en rétrospective des travaux récents ou très anciens dans cette exposition du CentrePasquArt. Dessins, aquarelles, jeux de mots sont présentés aux cimaises et dans des vitrines. Ils retracent le cheminement d’une réflexion plastique qui poursuit depuis 40 ans les mêmes questions en renouvelant leur formulation.

Au second étage, une grande salle presque carrée l’a conduit à rassembler les diverses sculptures éditées en bronze qu’il a développées en créant des anamorphoses. Mickey Mouse, la pipe de Magritte, le lièvre et le chapeau de Beuys, en particulier.

L’œuvre de Raetz est discrète, poétique, éphémère parfois; elle varie selon l’instant. Les mots désignent, expriment, affirment, chez Raetz comme chez Magritteou chez Edward Ruscha, ils prennent possession de l’espace réel, créé par l’artiste.

Pour fixer l’instable, le passager, l’éphémère des photographies de Jennifer Gough-Cooper accompagnent l’exposition (The domain of M. R. as seen by Jennifer Gough-Cooper, a photographic essay).

On retrouve ces photographies dans un coffret qui accompagne l’exposition et comprend en plus la reproduction de 80 dessins, les photographies de 26 sculptures et un texte de Andreas Meier, « Ah-Oh, les mots métamorphosés et les travaux linguistiques ».

Patrick Schaefer, L’art en jeu, 27 juin 2001.