Archives de catégorie : expositions

Dessin suisse: Miriam Cahn et al.

Cette page regroupe plusieurs articles sur des artistes femmes

Bâle 26 juin 2019

Musée des beaux-arts: Leiko Ikemura. Vers de nouvelles mers jusqu’au 1 er septembre 2019. Leiko Ikemura fait l’objet d’une vaste exposition sur un étage du nouveau bâtiment du musée des beaux-arts de Bâle.

Berne 7 mars 2019

Miriam Cahn: Moi comme être humain jusqu’au 16 juin. Miriam Cahn l’une des principales représentantes du « dessin suisse » des années 1980 fête ses 70 ans. C’est l’occasion pour le musée de Berne de lui offrir toutes les cimaises de l’ancien bâtiment pour une rétrospective conçue et accrochée par l’artiste elle-même. ( L’exposition voyagera à Varsovie et au Haus der Kunst de Munich 11 07 – 28 10 2019), alors que le Kunsthaus Bregenz consacre une autre exposition à l’artiste 13 04 – 30 06, ainsi que le Reina Sofia de Madrid.).

L’artiste en empathie avec les problèmes du monde et toujours en colère! évite la muséification malgré la reconnaissance dont elle jouit. Elle qui a peint sous les pont d’autoroutes accroche ses dessins directement au mur, varie les formats du petit au très grand, préserve un caractère fragile et éphémère de la création. De la bombe atomique menaçante dans les années 1980 aux migrants qui se noient aujourd’hui, elle estime devoir réagir avec ses moyens d’expression.


Musée cantonal des beaux-arts et Collection de l’art brut, Aloise. Le ricochet solaire 1er juin – 26 août 2012

Deux expositions et deux regards bien distincts sur l’oeuvre d’Aloïse Corbaz (1886 – 1964). Au musée des beaux-arts on tente une présentation plus analytique, avec un essai de chronologie, qui veut entrer dans la logique interne d’Aloïse en mettant en évidence des mots clefs récurrents. Une approche intéressante qui place sur le même plan l’image et le langage, ces textes dont les oeuvres fourmillent. A l’art brut, les travaux sont présentés dans leur intensité, sans recul, en reprenant le point de vue de Jean Dubuffet qui fut l’un des principaux découvreurs de cette oeuvre. Ce sont deux regards légitimes, il est intéressant de pouvoir les apprécier!

Un site propose l’accès à toute l’oeuvre d’Aloïse dont une partie importante est présentée dans les deux expositions:

http://www.aloise-corbaz.ch

Musée de Pully jusqu’au 7 août 2011

Le musée de Pully rend un magnifique hommage à Jacqueline Oyex (1931 – 2006). Une rétrospective complète depuis des débuts stupéfiants qui révèlent un talent fulgurant jusqu’aux dernières années terribles marquées par la maladie qui la rongeait. Elle fut une artiste complète, reconnue et soutenue par ses pairs qui suscita beaucoup d’intérêt et ne fut pas privée d’un certain succès. Elle exposait régulièrement ses gravures à Lausanne et à Genève. La partie visible de son oeuvre était la gravure, eau-forte et aquatinte, 375 plaques ont été recensées, alors qu’elle travaillait en secret le dessin et la peinture. On découvre cet aspect quasiment pour la première fois dans cette exposition. Elle représentait essentiellement des visages, évoquant sans doute elle-même jouant aux cartes par exemple, parfois un couple, une famille, des personnages devenant mythiques, immobiles, les yeux vides, comme saisis dans un ailleurs, un monde de contes, d’enfance à la dimension tragique. Une présentation dont on ressort la gorge serrée. 12 juin 2011

Un site présente l’essentiel de son oeuvre: http://www.jacquelineoyex.ch


Leiko Ikemura – Les années lumière jusqu’au 24. 6. 2001

Venue du Japon Leiko Ikemura a séjourné en Espagne et en Suisse avant de s’installer en Allemagne. Elle a déjà exposé au Musée de beaux-arts de Lausanne en 1988. Ce dernier lui avait alors acheté plusieurs toiles. L’artiste a investi toutes les salles du musée, y compris celles qui sont consacrées à la collection. Elle réalise des sculptures en terre cuite et des peintures. Le thème exploré est toujours le même, c’est celui de la jeune fille ou de l’enfant. Il apparaît sous la forme de portraits, de figurines, de corps couchés et de corps en mouvement. La confrontation avec les oeuvres de la collection est assez risquée. En effet elle fonctionne plutôt bien, surtout dans la première salle où les figurines placées sur des socles à mi-hauteur sont confrontées à des portraits du 17e et du 18e siècle suscitant un étrange échange de regards, ensuite ce sont de petites figurines qui tracent le cheminement que le spectateur suit dans la deuxième salle. Dans la troisième salle, Leiko Ikemura se retrouve seule, face au jaune des murs, ici le jaune paraît plus fort que les oeuvres de l’artiste. Enfin dans la salle du fond, on découvre ses peintures, réparties sur une longue cimaise blanche, la voici de plus en plus seule. Et l’on s’interroge sur la force de ses peintures formées d’une couche de couleurs très fine où l’on distingue comme l’ombre ou la vision radiographiée de corps évoluant dans diverses positions, alors que chaque toile présente un instant, un moment arrêté. Les salles suivantes proposent d’autres sculptures associées parfois à des peintures. A vrai dire, le parti-pris de renoncer à la plasticité dans la peinture pour la déplacer carrément dans l’espace est fascinant, les peintures ont ainsi le caractère d’une photographie, d’une radiographie et l’expression du volume est confiée aux terres cuites ou au bronze. Fascinant, le processus est aussi gênant, car la peinture se nie elle-même en quelque sorte et l’on s’interroge sur son existence lorsqu’elle ne bénéficie plus des oeuvres de la collection ou des figurines en terre cuite pour la soutenir. De nombreux artistes jouent aujourd’hui sur ces associations, déjà développées par certains membres du groupe COBRA dans les années 1950. Le plus connu, celui à qui ces expériences réussissent le mieux, est sans doute Thomas Schütte qui associe des dessins très figuratifs à des sculptures modelées avec plaisir et sensualité. La démarche de Leiko Ikemura est beaucoup plus sombre, ses figures sont des poupées tristes, abandonnées ou des morts évoqués par des figurines votives. Considérant cette thématique et le caractère d’invocation de son travail, qui rappelle Boltanski, le propos se dilue un peu trop dans les grandes salles du Musée. Une confrontation plus restreinte eut sans doute été moins risquée pour l’artiste qui bénéficie ici d’une occasion exceptionnelle pour mettre en scène son travail.

Peinture anglaise

Fondation de l’Hermitage Lausanne: La peinture anglaise 1830 – 1900 de Turner à Whistler 1er février – 2 juin 2019

Si deux noms célèbres ont été retenus dans le titre, les 60 toiles montrées ici proposent avant tout des artistes peu connus et qui se signalent par des toiles d’une étonnante qualité, souvent repérées dans des musées rarement visités du Royaume-Uni. Elles ont été réunies autour de quelques thèmes comme le réalisme social, la scène de genre, le paysage ou les féeries, notamment. Le commissaire William Hauptmann n’a pas voulu reprendre les accrochages de la Tate Britain, il ne s’attache pas à montrer des groupes ou mouvements connus de l’école anglaise, mais retient plutôt des toiles singulières et souvent inédites en parcourant 70 ans de création artistique et par conséquent des générations très différentes.

En 2005

Paris 2005 les Galeries nationales du Grand Palais avaient présenté Turner, Whistler et Monet jusqu’au 17 janvier 2005.

Berne Musée des beaux-arts: Edward Burne- Jones (1833 – 1898) , le paradis terrestre jusqu’au 25 juillet 2010.

Le musée des beaux-arts de Berne consacre pour la première fois en Suisse une exposition à Edward Burne- Jones (1833 – 1898). Cette présentation nous propose une fantastique plongée dans l’univers de ce véritable Wagner de la peinture. En effet, Burne Jones fut fasciné par les mythes de l’Antiquité, mais surtout par la littérature médiévale et l’univers des contes de fées. L’exposition met en évidence quelques cycles qui sont reconstitués, ce qui souligne l’originalité de l’approche de Burne-Jones, et son actualité tant il a influencé non seulement des artistes suisses de la fin du XIXe siècle, comme Hodler, mais aussi des films et des bandes dessinées contemporains.

Oskar Kokoschka

Paris janvier 2023

Le musée d’art moderne de la ville de Paris propose une rétrospective Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne du 23 septembre au 12 février 2023. Elle connait un immense succès, lors de mon passage, un mardi jour de fermeture des autres musées, il y avait beaucoup de monde! Il s’agit bien d’une rétrospective qui évoque toutes les périodes de la carrière de l’artiste et suit son parcours difficile à travers l’Europe dans une période très tourmentée d’autant plus qu’il fut particulièrement engagé contre le nazisme. L’exposition est assez proche de la rétrospective du Kunsthaus mentionnée ci-dessous.

Zurich 7 janvier 2019

Kunsthaus Rétrospective Oskar Kokoschka jusqu’au 10 mars 2019. Le Kunsthaus présente une vaste rétrospective de l’artiste Oskar Kokoschka (1886 – 1980), organisée autour des neuf lieux où il résida. L’exposition sera visible au musée Léopold à Vienne par la suite.

L’ensemble qui comprend aussi les oeuvres politiques antinazies et antifascistes de l’artiste fait ressortir l’ampleur de la personnalité d’un humaniste européen qui resta attaché à la figuration et à l’évocation des mythes antiques dans les oeuvres monumentales qu’il réalisa après la Seconde guerre mondiale.

Les principaux moments de l’exposition: 1905-1912, le milieu viennois; 1912 -1918 Alma Mahler ( la mariée du vent du musée de Bâle n’est pas présente, mais d’autres travaux évoquent cette relation; 1916 – 1923 Kokoschka enseigne à Dresde; 1923 – 1930 voyages; exil,  Londres et Prague;il s’est installé à Villeneuve en Suisse dès 1951. L’exposition présente des oeuvres de provenance très diverses, mais s’appuie aussi les toiles de la Fondation Kokoschka à Vevey dont on mesure ici à quelle point elles sont représentatives des diverses périodes de l’artiste.


Vienne, Albertina: Oskar Kokoschka. Exil und neue Heimat 1934 – 1980 jusqu’au 13 juillet 2008.

Kokoschka et la musique Vevey, musée Jenisch jusqu’au 9 septembre 2007

Pour marquer le vingtième anniversaire de la création de la Fondation Kokoschka, le musée Jenisch à Vevey, où les oeuvres de cette Fondation sont déposées, consacre une exposition au thème Kokoschka et la musique. Une problématique essentielle pour cet artiste qu’il a traitée de façon passionnante, il apparaît surtout fasciné par le pouvoir de la musique sur les auditeurs et surtout les auditrices. La manière dont la musique modifie les traits du visage des personnes qu’il observe. Une approche psychologique qui l’a préoccupé au cours de toute sa vie et qu’il a traduite de façons très diverses. On y sent la proximité du milieu viennois dans lequel il a évolué. Il ne cherche pas à traduire l’espace musical par un espace pictural comme le font la plupart des artistes qui s’intéressent à cette relation. C’est l’effet psychologique de la musique et plus largement le rôle de cele-ci dans les relations entre les gens qui l’intéressent.

Matin et soir, le pouvoir de la musique est le titre d’une toile retenue d’ailleurs comme affiche de l’exposition. Cette version au Kunsthaus de Zurich date de 1966 – 1976; une autre version est beaucoup plus ancienne 1918 -1920. Elle n’est pas exposée ici, par contre on découvre une suite de lithographies presque contemporaines Le concert, 1921 qui fixent l’évolution de la physionomie d’une femme, Kamilla Swoboda au cours d’un concert. Une variation d’observation vraiment extraordinaire. Tout près se trouve un magnifique portrait dessiné d’Alma Mahler. Cette dernière inspira également à l’artiste 11 lithographies de 1916-1917 à partir d’une cantate de Bach.

La sensibilité de Kokoschka (1886 – 1980) pour la musique l’amena à développer des amitiés avec plusieurs musiciens, on découvre deux portraits peints de Pablo Casals, trois dessins représentant Sjatoslav Richter en 1965. Le peintre collabora avec des metteurs en scène et ses écrits furent mis en musique. Ainsi la pièce Assassin espoir des femmes de 1907, qui fut reprise par Paul Hindemith. Kokoschka écrivit un Orphée et Eurydice qui devint le livret d’un opéra composé par Ernst Krenek. Par ailleurs on trouve aussi dans l’exposition une suite de dessins pour la mise en scène du Bal masqué de Verdi à Florence en 1963. Une salle est consacrée à la présentation de 10 toiles et 2 tapisseries appartenant à la Fondation, mais sans lien direct avec la musique.

En parcourant cette exposition et surtout la première salle à droite, je pensais à plusieurs artistes contemporains, en particulier David Hockney et surtout Lucian Freud qui s’attache aussi à l’évolution des traits de ses modèles.

Vevey, Musée Jenisch Kokoschka et la musique 7 juillet – 9 septembre 2007.

Steve McQueen

Steve McQueen Les Veuves (Widows)

Le cinéaste Steve Mc Queen renverse les codes du polar traditionnel en imaginant ce que font les veuves de 4 gangsters, après que le dernier coup de leurs maris ait mal tourné et qu’elles se retrouvent veuves. Au récit criminel s’ajoute une critique sociale et politique des municipalités aux Etats-Unis. Noires ou immigrées, ces veuves doivent reprendre le dessus en suivant le plan d’un coup monté par le mari de l’une d’elles. Tout en étant très violent le film est rempli d’empathie et renverse tous les clichés traditionnels. Liam Neeson, Mr Rawlins, le principal gangster ressemble étrangement à Clint Eastwood dans un hommage critique sans doute voulu. La structure du film en séquences courtes très intenses fait penser au rap que chantent deux protagonistes avant leur exécution.

8 décembre 2018


Twelve Years a Slave de Steve McQueen

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Jean-Luc Godard

Jean-Luc Godard est décédé le 13 septembre 2022 (1930 – 2022)

Lausanne, 26 novembre 2018

Du 16 au 30 novembre 2018, le Théâtre de Vidy présente Le livre d’image de Jean-Luc de Godard à la Passerelle, dans une mise en scène de Godard par laquelle il recrée son salon, un fauteuil, des tapis, un écran tv, un tourne-disque, un miroir. 1h.30 d’images et de poésie. Une réflexion sur l’intensité du mouvement de la narration cinématographique, la brutalité du document, l’immobilité de l’image, ces transformations et la permanence de la cruauté du monde, sans oublier le son, la voix, la musique qui voyagent dans l’espace.


Le festival de Cannes 2010 (15 – 23 mai) présente le nouveau film de Jean-Luc Godard intitué Film Socialisme 1h 41. On trouve des trailers sur youtube (en fait une version accélérée de tout le film).

Il a aussi mis en ligne un hommage sur Rohmer en 2010 3’26.

Centre Pompidou Beaubourg: Voyages en utopie Jean-Luc Godard 1946 – 2006, à la recherche d’un théorème perdu jusqu’au 14 août 2006.

Le centre Pompidou a donné Carte blanche à Jean-Luc Godard sous le titre Voyage(s) en utopie, 1946-2006, à la recherche d’un théorème perdu. Les organisateurs nous précisent d’emblée qu’il ne s’agit pas d’une exposition sur Godard, mais d’une exposition de Godard. Un autre avertissement nous informe que l’exposition n’a pu avoir lieu sous la forme voulue. On en est quitte pour découvrir les maquettes d’une exposition souhaitée et des écrans qui évoquent la typologie et les grands moments de l’histoire du cinéma, une situation de mise en abyme qui ressemble beaucoup à celle que l’on rencontre dans ses films!. Continuer la lecture

Robin Rhode

Robin Rhode est présenté au Haut konstruktiv à Zurich du 25 octobre au 13 janvier 2019

Robin Rhode expose au musée des beaux-arts de Lucerne jusqu’au 1er juin 2014

Robin Rhode met en scène les tableaux d’une exposition de Moussorgsky avec Leif Ove Andsnes au piano sous le titre Pictures Reframed. Le concert aura lieu au Théâtre des Champs-Elysées à Paris le 11 décembre 2009.

Hayward Gallery

Robin Rhode: Who’s who jusqu’au 7 décembre 2008

La craie et la performance sont au centre de la démarche créative de l’artiste sud-africain Robin Rhode. Il est né à Cape Town en 1976, il a étudié l’art et le cinéma à Johannesburg. Depuis 2002, il vit à Berlin. Inspiré par la tradition du cinéma muet comme par celle des performeurs de rue d’aujourd’hui, la culture hip hop, Robin Rhode propose un univers d’une poésie et d’un humour absolument convainquant. Les instruments qu’il utilise sont très simples: la craie, moyen d’expression éphémère qui s’efface tout seul, son corps, les murs ou le sol, le plus souvent il oppose le blanc et le noir. Il dessine un élément de réalité un objet désirable, comme un vélo par exemple et réagit par rapport à celui-ci, la performance est filmée, photographiée. Il s’intéresse à l’éphémère, ainsi a-t-il placé sur le toit de la Hayward Gallery le moulage d’un vélo en savon qui disparaîtra au cours de l’exposition.

Son travail a également été présenté au Haus der Kunst à Munich. Des exemples du travail de Robin Rhode sont visibles sur youtube.

Meret Oppenheim / surréalisme suisse

Cette page propose des articles consacrés à Meret Oppenheim, Germaine Richier et le surréalisme en Suisse.

Les musées des beaux-arts de Berne et de Soleure présentent simultanément  l’oeuvre de Meret Oppenheim 22 octobre 2021 – 13 février 2022.

Musée des beaux-arts de Berne: Meret Oppenheim .Mon exposition.

En 1984, une année avant sa dispartion Meret Oppenheim présentait une rétrospective de son travail à la Kunsthalle de Berne. La rétrospective du musée de Berne qui voyagera aux Etats-Unis se place entièrement sous l’exemple de cette présentation. Le hall central affiche d’immenses agrandissements photographiques de l’exposition. L’objectif est de rendre justice à l’ensemble de l’activité créatrice de Meret Oppenheim et de ne pas se limiter aux œuvres des années 1930 qui lui ont acquis une place dans l’histoire du Surréalisme. Personnalité rayonnante et énergique, elle a toujours joué un rôle sur la scène artistiques des lieux où elle a séjourné à Bâle, Berne, au Tessin ou à Paris. Par aileurs le regard sur l’ensemble de son œuvre fait ressortir des thèmes récurrents, la nature, la femme, les nuages qui animent son inspiration.


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Derain – Balthus

Lausanne Site du nouveau musée des beaux-arts  Bob Wilson: Balthus unfinished 31 août – 9 septembre

Lausanne 4 septembre 2018

Le musée des beaux-arts de Lausanne présente dans les catacombes de ses futurs espaces de la gare Balthus unfinished jusqu’au 9 septembre, mis en scène par Bob Wilson, gratuit, sur inscription sur le site du musée. Une expérience à vivre et dont on ne veut parler pour ne pas gâcher les surprises que réserve la visite! Dans trois salles du sous-sol qui sera sans doute consacré aux réserves plus tard, la présentation nous propose en somme une typologie de différentes manières de montrer un artiste. Dans le premier espace on découvre des toiles préparées mises au carreau et des oeuvres inachevées ou grattées par Balthus parce qu’il était insatisfait. Dans la seconde  des dessins qui ne sont pas tous des esquisses pour une toile et qui évoquent un aspect important de son activité. Enfin la troisième présente l’approche la plus nouvelle avec une animation sur une reproduction du Passage du commerce Saint André montrée à la fondation Beyeler. Une sorte de visite commentée qui donne la parole à chaque personnage en l’éclairant, il est vrai que la toile pourrait être une scène de théâtre ou un plan dans un film. Une musique baigne tous les espaces qui sont dans la pénombre avec juste quelques néons qui rappellent les mises en scène de Bob Wilson.

Fondation Beyeler: Balthus 2 septembre – 1 er janvier 2019

Bâle, Riehen 1er septembre 2018

La Fondation Beyeler propose une rétrospective de l’oeuvre peint de Balthus (1908 – 2001) avec une quarantaine de toiles provenant des Etats-Unis et d’Europe jusqu’au 1er janvier (on pourra la découvrir plus tard au musée Thyssen-Bornemisza à Madrid). Elle est motivée par le dépôt depuis quelques années à la Fondation Beyeler de l’une des toiles les plus monumentales de Balthus: Le Passage du Commerce Saint-André, 1952-1954. La sélection met bien en évidence des moments clefs dans le développement artistique et la vie privée de l’artiste. S’il a peint quelques paysages urbains et deux grandes scènes de rue, il privilégie clairement les compositions dans des intérieurs et des portraits. Les citations de grands moments de l’histoire de l’art, qu’il s’agisse des fresques du 15ème ou de Courbet notamment, relèvent d’une véritable imprégnation ou, comme l’a très bien exprimé la veuve de l’artiste à propos d’Alberto Giacometti lors de la conférence de presse, d’une conversation intérieure permanente. Chaque oeuvre marque un temps, un moment spécifique, une rencontre entre l’artiste, la toile ses modèles à l’écoute des mystères de la lumière. L’exposition insiste sur l’intimité de l’artiste dans son activité picturale, plus que sur ses activités extérieures, ses décors de théâtre par exemple ou son activité de dessinateur et de photographe.

Paris 7 novembre 2017: Centre Pompidou avec André Derain 1904 – 1914, la décennie radicale jusqu’au 29 janvier.

Concentrée sur les débuts de la carrière de l’artiste, elle montre la vigueur caricaturale des ses premiers travaux surtout dans le dessin. On découvre le dialogue avec Matisse et l’impact successif, à bref intervalle de l’oeuvre de Gauguin, puis des baigneuses de Cézanne. Enfin l’évolution vers un réalisme magique et la cassure de la guerre qui entraîne une interruption de son activité.

Paris, Musée d’art moderne de la ville : Derain, Balthus, Giacometti jusqu’au 29 octobre 2017

Le musée d’art moderne de la ville de Paris évoque les amitiés artistiques entre Derain et Balthus et ce dernier et Giacometti. Il s’agit d’une présentation exceptionnelle par son ampleur et sa pertinence. Les liens et les connivences entre ces trois artistes rarement associés sont multiples, ils relient des artistes appartenant à des générations différentes qui ont travaillé autour de la figure dans une période où l’abstraction s’affirmait. Continuer la lecture

Carmen Perrin

Musée d’art de Pully Carmen Perrin : Encore et encore jusqu’au 24 novembre 2013

 Carmen Perrin est née en 1953 en Bolivie. Son père d’origine suisse est venu s’installer dans ce pays en 1960. Elle a donc été élevée en Suisse .où elle a poursuivi des études artistiques. Installée à Genève, elle est toujours en déplacement à l’occasion d’une bourse, d’une résidence. D’autre part elle a conservé des liens avec le pays où elle est née et revient constamment à ses origines.

Si près si loin, le film de Michel Favre sorti en 2012 76’, montre Carmen Perrin tentant de retrouver des traces, des échos de l’activité de son père auprès des indiens de la région du lac Titicaca. Cette recherche identitaire est très perceptible dans le travail de l’artiste et ce film ouvre à la compréhension de son travail.

 Dans l’exposition de Pully, on rencontre des jeux de couleurs qui font penser à un marché des Andes.  On peut aussi citer une phrase présentée dans l’une des installations : «  Au bord de moi-même je m’arrête, je me penche ». Par ailleurs les travaux proposés résultent d’une carte blanche à l’artiste qui veut montrer les avantages et les inconvénients d’un bâtiment ancien, lorsqu’il s’agit d’exposer de l’art contemporain. Sur les deux étages du musée, elle a mis en relation des réalisations anciennes et de nombreuses pièces récentes qui donnent une bonne idée de l’ampleur et de la variété de sa démarche. Elle s’intéresse à la paroi, au paravent, à la façade comme lieu de passage qui laisse passer et retient la lumière.  Par ailleurs, elle explore les potentialités de divers matériaux, en particulier le caoutchouc, mais aussi des accumulations de magazines qu’elle travaille. Par bien des aspects son travail appartient à l’op art dont elle recherche les vibrations, mais il y a aussi une part expressive et une véritable implication physique notamment dans ses dessins monumentaux intitués « Tracés ».

Car la relation entre le dessin et la sculpture, la réalisation architectonique est centrale dans la démarche de Carmen Perrin. C’est là qu’elle peut développer l’intérêt qu’elle porte à divers matériaux. Le caoutchouc, des élastiques en couleur, des ressorts, des hameçons deviennent le point de départ de compositions qui couvrent parfois des surfaces très larges.

Patrick Schaefer, l’art en jeu 12 septembre 2013

Subodh Gupta

Monnaie de Paris: Subodh Gupta, Adda, Rendez-vous jusqu’au 26 août 2018

Le bamyan qui occupe la cour de la Monnaie de Paris est très révélateur de la démarche de Subodh Gupta. On assiste chez cet artiste à un étonnant développement foisonnant à partir de l’exploitation d’objets quotidiens employés en ready made. Ces réalisations plastiques toujours plus monumentales  évoquent la culture indienne. Face au succès et à l’ampleur des expositions qu’il réalise, il a pris le chemin de la monumentalité . Par rapport à l’exposition recensée plus bas, il y a cinq ans, on constate que cette monumentalité entraîne une diminution de la diversité, mais il reste fidèle à sa démarche de médiatisation d’aspects de la culture indienne à travers ce chemin matériel.


Subodh Gupta. Spirit Eaters. Musée des beaux-arts de Thoune jusqu’au 28 avril 2013

es assemblages de Subodh Gupta (né en 1964) sont familiers des visiteurs  d’expositions intenationales. Continuer la lecture