Die überraschende Verschiebung der Solbruchstelle eines in optimalen Verhältnissen aufgewachsenen Astes
Helmhaus Zurich jusqu’au 16 mars 2003
L’exposition d’Yves Netzhammer (né en 1970) au Helmhaus à Zurich est une installation complexe qui propose la projection de 12 films vidéos réalisés sur ordinateur. L’artiste présente un univers fantastique, inquiétant, poétique et plein d’humour qui associe l’homme, l’oiseau, différentes constructions architecturales, des espaces multiples et les arbres et les branches qui sont mentionnés dans l’intrigant sous-titre de l’exposition. Une attention particulière est accordée à l’environnement sonore des installations. Continuer la lecture →
Depuis l’ouverture en 2005 du Centre Paul Klee à Berne, l’inauguration du nouveau MEG représente sans doute la principale ouverture de musée en Suisse. (Il y a eu encore celui du musée des cultures du monde à Bâle). Ce nouveau musée frappe par deux aspects: Il fait table rase du passé en plongeant sous la terre, le seul signe architectural extérieur nouveau, mais relativement modeste, est le hall d’entrée, surmonté d’une petite bibliothèque. L’ancien musée est complètement abandonné et abritera l’administration.
Après la visite de trois musées à Gwangju et celle de quatre institutions à Seoul, auxquelles il faut ajouter le ddp, Dogdaemun design Plaza, sans compter les différents palais et le musée d’histoire, j’en viens à quelques réflexions sur l’ampleur de l’espace, du vide dans ces lieux. Assurément il ne correspond pas à notre notion de l’espace muséal. Première remarque, les prémisses, les parvis sont gigantesques, pour ne pas dire stupéfiant dans le cas du musée national qui doit faire plusieurs centaines de mètres. Tous ont des cours intérieures très vastes, des cages d’escaliers et des espaces de circulation presque aussi grands que les salles d’exposition. De plus la logique de l’enchaînement des salles n’est pas toujours linéaire, mais parfois rhizomatique.
Peut-être l’espace des anciens palais nous donne-t-il une clef ? ils sont constitués d’immenses terrains entourés de murailles qui abritent des séries de pavillons relativement modestes aux fonctions spécifiques. Ou bien faut-il relever l’incroyable audace du ddp, inauguré en mars 2014, il remplace tout simplement un ancien stade de football et de baseball dont on a conservé un grand projecteur comme seul souvenir ! le bâtiment se déploie comme une colossale archisculpture d’aluminium et de béton. Continuer la lecture →
Le musée des beaux-arts de Berne présente des vidéos de Bill Viola dans la collégiale de Berne et dans les salles du musée du 12 avril au 20 juillet 2014
Galeries nationales du Grand Palais rétrospective Bill Viola 5 mars – 28 juillet 2014.
L’exposition retient 20 créations conçues de 1977 à 2013 projetées sur 50 écrans dans un parti-pris de projection nocturne. L’art vidéo se prête-t-il à une rétrospective? la présentation du Grand Palais répond à la question par une immersion dans les travaux de Bill Viola, avec un parcours à travers ses installations qui permet de saisir la permanence et l’évolution dans ses recherches d’une ampleur étonnante.
L’exposition ouvre sur Reflecting Pool, un bassin dans la verdure et un événement soudain qui rompt l’attente, un procédé que l’on retrouve dans de nombreux travaux.
Ensuite on découvre une pièce de 1992, Heaven & Earth, plaçant deux téléviseurs face contre face avec un bébé sur l’écran.
9 Attempts to Achieve Immortality, 1996, un autoportrait dans lequel l’artiste retient son souffle avant de laisser exploser la reprise d’air. Suit une grande installation de 1995 The Veilling des figures projetées sur 10 toiles disposées dans l’espace.
3 pièces plus petites, Surrender 2001, 4 hands 2001 et Catherine’s room 2001. The Quintett of the astonished à partir de 2000, il devient moins performer engage des acteurs et se situe par rapport à des tableaux de l’histoire de l’art qu’il reconstitue. Cet aspect est assez peu repris dans cette rétrospective. On revient à des pièces plus expérimentales, The Sleep of reason, 1988 avec un petit écran sur un buffet où l’on voit dormir une personne, alors que sur les murs sont projetées des images par saccades courtes. Chott el Djerid, 1979 précède Walking on the edge 2012 et the Encounter, deux films tournés dans le désert. Une grande installation spectaculaire sur 5 écrans Going Forth by Day créée en 2002 pour le Deutsche Guggenheim à Berlin qui évoque simultanément une veillée mortuaire, la marche de personnes dans une forêt, un déménagement, un incendie et les secouristes qui se préparent. La référence explicite de l’installation étant la chapelle des Scrovegni de Giotto à Padoue. Une pièce dont les projections durent 35’ et qui se regarde comme un film avec un récit qui mélange catastrophes et événements surnaturels. Un étrange syncrétisme entre l’art de la première Renaissance et les films catastrophes ou certaines actualités, tsunami, incendies. Une Installation sonore est proposée dans l’escalier qui mène à l’étage inférieur. Avant de passer à la présentation d’un grand écran vertical qui propose alternativement Fire Woman et Tristan’s Ascension, 2005. Un diptyque Man / Woman searching for Eternity, 2013 montre un homme et une femme âgés, explorant leur corps à la lampe de poche. L’exposition s’achève dans une salle présentant The Dreamers, 7 figures appartenant à des sexes et des âges différents filmés sous l’eau qui font écho à la première pièce consacrée à l’eau également. Le parcours est très réussi, il propose une véritable expérience, un cheminement dans l’oeuvre.
Bill Viola apparaît clairement comme un artiste californien. Inspiré par les montagnes, le désert, la chaleur, la recherche de l’eau, les incendies, le sentiment de l’éphémère, différentes quêtes mystiques. La nature d’un côté et la technologie de l’autre, le cinéma, les développements les plus récents sur l’image mouvante, les appareils d’enregistrement, la qualité des images, des couleurs. Le théâtre, le mélodrame, le jeu, la mise en scène, sont rassemblés pour aboutir à une scénographie très spectaculaire qui montre ce que l’on peut faire de l’image mouvante en partant d’un point de vue artistique, mais clairement on est dans l’esprit des studios de Hollywood. On pense d’ailleurs au parcours que les visiteurs peuvent faire dans les studios de cinéma en cheminant dans l’exposition. On prend aussi la mesure de l’ampleur de son travail, puisqu’une pièce très spectaculaire et caractéristique comme The Crossing n’est pas présentée.
Patrick Schaefer l’art en jeu 19 mars 2014
A Tourcoing le centre http://www.lefresnoy.net/présente: Thierry Kuntzel / Bill Viola. Deux éternités proches jusqu’au 25 avril 2010.
Les scènes inspirées à Bill Viola par l’opéra Tristan et Iseult font maintenant l’objet d’une exposition spécifique intitulée: Love/Death: The Tristan Project. Elle est proposée jusqu’au 2 septembre 2006 par la galerie Haunch of Venisson à Londres.
Bill Viola participe avec Peter Sellars à une mise en scène de Tristan et Iseult à Los Angeles en décembre 2004 et à l’opéra de Paris en avril-mai 2005, elle sera reprise à Paris en novembre et décembre 2005, lors de la saison 2005-2006. L’opéra est repris à Paris en novembre – décembre 2008.
Un grand écran ferme la scène de l’opéra Bastille, les chanteurs évoluent toujours à l’avant de l’espace scénique et au cours du premier acte, il y a quelques interventions des choeurs et du roi dans la salle. Ainsi le metteur en scène Peter Sellars renonce presque à une mise en espace de l’opéra. Les chanteurs habillés de noir sont généralement dans la nuit, toute l’attention visuelle est concentrée sur l’écran. Peut-être pourrait-on dire qu’il s’agit d’une version de concert de l’opéra, accompagnée d’images projetées, inspirées à Bill Viola par l’oeuvre de Wagner? Bill Viola a construit un scénario, une suite d’images splendides et mystérieuses qui s’inscrivent tout à fait dans le style de son travail des dernières années.
La première série d’images montre la mer, puis apparaît un diptyque, une fenêtre à deux battants d’où surgissent progressivement un homme et une femme, ils s’approchent de plus en plus, se déshabillent complètement. Chacun dispose d’un aide. Ils trempent la tête dans une vasque d’eau, puis les serviteurs leur versent l’eau d’un cruche sur le corps. A la fin du premier acte les deux corps enlacés se dissolvent dans l’eau. Au deuxième acte c’est le décor de la forêt qui est évoqué. Le feu surgit et l’homme traverse le feu. Une femme allume des cierges. A la fin un couple entre dans la mer. Dans le troisième acte, l’écran est dressé verticalement alors qu’il était horizontal dans les deux premiers. Il n’y a plus de figures. Des images de nature, des arbres, la mer, le ciel, le feu; l’approche est plus abstraite. Seul le navire d’Isolde évoque l’action. On constate que le rapport de Bill Viola à l’opéra est comparable à son rapport à la peinture, tel qu’il apparaissait dans son exposition à la National Gallery de Londres évoquée plus bas dans cette page. Certes les images de ce vidéaste ont une puissance wagnérienne!, elles fonctionnent bien sur l’écran gigantesque affiché sur la scène de l’opéra. Peut-être cette recherche ouvre-t-elle de nouvelles perspectives à l’opéra et vont-ils lui permettre de trouver un public différent, car elles facilitent certainement la réception de la musique pour un public peu habitué à Wagner. L’avantage sur un décor traditionnel étant les changements de situations plus fréquents. Bien que Bill Viola travaille en extrême lenteur, il y a une dizaine de séquences différentes dans le premier acte, ce qui offre une variété beaucoup plus grande qu’un décor traditionnel et les images créées prennent ici toute leur ampleur on peut les apprécier plus sereinement que dans une exposition.
Dans la réalisation proposée ici, il faut pourtant relever qu’on ne comprend pas bien la relation entre la mise en scène et les images projetées, au contraire de la relation entre la musique et les images qui est évidente. Le problème est évidemment crucial, parce que l’on se demande alors si l’on est vraiment à l’opéra ou au cinéma et Wagner n’a pas écrit une musique de film! Ainsi aux moments de paroxysme, l’écran devient noir pour concentrer l’attention sur les chanteurs, mais il ne se passe rien sur la scène. A certains moments les acteurs filmés se substituent aux chanteurs par exemple pour évoquer l’amour qui est traité de façon très pudique par des corps sous l’eau qui sont aspirés dans un tourbillon et se dissolvent, à d’autres moments les acteurs filmés et les chanteurs agissent simultanément dans des actions différentes. L’articulation entre les deux espaces fonctionne difficilement, elle est peu compréhensible. On peut ainsi formuler un certain nombre de critiques, mais l’expérience est vraiment intéressante, elle ouvre certainement des perspectives.
Vers un article sur une mise en scène diamétralement opposée de cet opéra par Olivier Py.
National Gallery, Londres, jusqu’au 4 janvier 2004
L’exposition itinérante Bill Viola, the Passions est présentée à la National Gallery de Londres dans les salles habituellement destinées aux expositions temporaires de cette institution. Il s’agit de 7 espaces bien distincts de dimensions variables avec une salle centrale qui est liée aux autres. Dans la première pièce on découvre des peintures anciennes, définies comme sources d’inspiration et un écran vidéo qui montre un visage en mouvement très lent, intitulée Man of Sorrows, 2001. Dans la vidéo qui accompagne l’exposition et dont on peut découvrir un extrait sur le site de la National Gallery, Bill Viola souligne deux éléments qui me paraissent importants. Premièrement s’il s’inspire de peintures anciennes, ce qui l’intéresse n’est pas de reconstituer exactement la mise en scène du peintre, mais d’explorer les sentiments qui sont à l’origine de l’œuvre et qui sont exprimés dans celle-ci. La deuxième chose est que, selon lui, la tradition chrétienne occidentale n’est pas seule propriétaire de l’expression d’événements dramatiques comme la Crucifixion et la Résurrection. Il y a un fond commun plus large. Et l’on comprend bien que sa propre référence spirituelle est tournée vers le boudhisme plus que vers le christianisme.
Salle 2 Observance, réalisé dans un format vertical, présente un rituel de deuil accompli par une série de figures qui passent de l’arrière-plan au premier plan de l’écran. Viola donne Les Apôtres de Dürer comme source de cette composition. Loin de se limiter au format standard d’un téléviseur, Il a élaboré des écrans aux formats très divers tantôt verticaux comme ici, tantôt horizontaux comme dans The Quintet of the Astonished présenté dans la salle 3. Il propose aussi des diptyques, polyptyques pour mettre en scène les émotions qu’il explore. Dans la salle 4, on s’éloigne des sources directes de la peinture et l’on trouve deux travaux vidéos caractéristiques de l’univers de Viola avec Surrender, qui montre les reflets superposés d’un homme et d’une femme, dont les figures se dissolvent l’une dans l’autre, dans une gamme colorée d’un rouge et d’un bleu intense. Salle 5 The Crossing est une grande installation vidéo qui présente d’un côté l’artiste attaqué par les flammes, alors que de l’autre il est submergé par de l’eau. C’est la seule installation dans cette exposition qui comprend un élément sonore. Cet aspect est beaucoup moins violent que dans d’autres présentations (je l’avais vue dans une salle gigantesque du Palais des Papes à Avignon en 2000 où le bruit de l’eau qui tombe atteignait une force énorme). Il y a une association intéressante avec la salle 6 où l’artiste présente sous le titre Emergence, une figure qui sort d’un sarcophage et qui en fait sort de l’eau. La mise en scène est inspirée par une peinture de Masolino. Dans la dernière salle Bill Viola présente des travaux de petite dimension en particulier le polyptique Catherine’s Room.
La principale caractéristique de cette exposition et du travail qu’elle propose est l’intégration de la vidéo au musée traditionnel. C’est un projet déroutant qui peut susciter le rejet, pourtant en fait il me semble qu’il est très bien maîtrisé et très intéressant, car s’il évite les ruptures choquantes, s’il respecte le lieu, il montre bien la spécificité, l’identité irréductible de chaque mode d’expression. Et c’est certainement une manière de stimuler un nouveau regard sur la peinture ancienne. La relation entre les différentes salles, les points communs l’eau et le feu, en plus de la douleur sont étudiés avec subtilité. Les silhouettes des visiteurs qui se détachent dans la nuit; la tension et l’émotion du public compact dans ces salles assez petites deviennent également des éléments de la manifestation. La différence soulignée est liée au rapport au temps puisque le peintre exprime un seul instant qui est aussi la synthèse de nombreux autres moments, alors que dans les films en jouant avec le travail des acteurs et les possibilités de l’enregistrement filmé, Bill Viola joue sur la décomposition du temps qui est aussi celle des émotions. (Bien sûr même si le reproche de kitsch ne paraît pas pertinent puisqu’il s’agit d’un critère d’évaluation lié au modernisme et que tous les travaux actuels assument une part de narrativité, on sent surtout en décrivant les pièces qu’il y a une gêne, mais elle est moins sensible lorsqu’on les voit).
L’installation présentée dans une galerie privée, Haunch of Venison, et qui apporte un complément important à l’exposition me semble montrer que Bill Viola n’a pas renoncé aux modes d’expression de l’art contemporain. Ici en effet sont exposés des objets et des calligraphies bouddhistes anciens, alors qu’au dernier étage de la galerie, on découvre une installation vidéo en noir et blanc de 1995, Hall of Whispers.
Bill Viola, chez Anthony d’Offay à Londres
Peintures vivantes
Avec Chott el Djerid, (A Portrait in Light and Heat), 1979, qui montre le mouvement fluide de la chaleur et le bruit du vent dans le désert, Bill Viola (1951) affirme une démarche à l’écoute du monde qui exalte la beauté des images et le mystère de leur apparition. Ses vidéos et ses installations lui ont permis de définir quelques préoccupations essentielles, la naissance et la mort, la jeunesse et le grand âge (Nantes Triptych, 1992 par exemple). L’eau, la vapeur, les mirages de chaleur comme site d’apparition et de disparition, comme éléments essentiels dans la perception instable du monde l’ont également frappé. Il les considère comme lieu de formation d’images jamais vues. Viola a d’autre part exploré les possibilités de l’installation avec toutes ses implications dans l’occupation d’un espace. Il l’a montré dans Stations présenté en 1994 à l’American Center de Paris. On a encore pu découvrir un exemple spectaculaire de cette capacité à tenir, à investir par l’image et le son, un espace gigantesque lors de l’exposition La Beauté dans la grande chapelle du Palais des Papes à Avignon en été 2000 avec The Crossing, 1996.
Célébré comme artiste vidéo, Bill Viola n’a jamais caché son intérêt pour la peinture, pour l’histoire de la peinture occidentale en particulier. En 1995 déjà, il a présenté une installation vidéo sur grand écran dans le pavillon américain à Venise, The Greeting, 1995 inspirée par une toile de Pontormo; recréant une peinture vivante. C’est le dernier stade de cette évolution qui est proposé à la galerie Anthony d’Offay jusqu’au 21 juillet 2001. Utilisant les possibilités de l’écran LCD qui se rapproche de plus en plus d’un tableau, Bill Viola réalise des diptyques, des polyptiques évoquant la peinture. Une peinture vivante où évoluent des figures filmées en extrême lenteur. Obsédé par l’accomplissement technique, il réalise des images absolument parfaites qui ont un impact aussi virulent qu’un arrangement d’Ikebana. Ainsi Catherine’s Room, 2001, 5 écrans sur lesquels on découvre une femme dans une pièce avec un bouquet de fleurs. Une organisation très sobre de l’espace, l’accentuation des zones d’ombre et de lumière, exercent une fascination comparable à celle d’un intérieur peint dans une scène de genre hollandaise. Mater, 2001, un diptyque qui oppose les visages de deux femmes d’âge différent étudie les variations d’expression, les mouvements des traits du visage. On peut s’étonner du renoncement apparent à l’installation monumentale. Bien que l’installation se simplifie, ces écrans offrent des images fortes dont l’impact demeure impressionnant.
En fait cette évolution s’inscrit de façon cohérente dans une conception de la vidéo par laquelle il élabore une image manipulée par ordinateur, un peu comme le peintre manipule l’image à travers les possibilités de l’expression picturale. Concevant la vidéo comme une sédimentation, un dépôt de mémoire, Viola propose une réhabilitation de l’image en développant une iconographie personnelle fondée sur la tradition. Le caractère transcendant de sa recherche est rassurant. Il rassemble, construit pour toucher l’oeil, l’oreille, le toucher, la perception de l’espace. Il recherche une catharsis plutôt qu’une critique ou une distanciaion. Tout notre système de captation est en alerte. La vidéo lui permet avant tout de faire entrer le temps et son évolution dans les arts plastiques.
L’art en jeu Patrick Schaefer 5 juillet 2001
Bill Viola participe avec Peter Sellars à une mise en scène de Tristan et Iseult à Los Angeles en décembre 2004 et à l’opéra de Paris en avril 2005.
Le site de Bill Viola informe sur toutes les expositions dans lesquelles ses oeuvres apparaissent.
Une exposition Bill Viola est annoncée au J. Paul Getty Museum du 24 janvier au 27 avril 2003: Bill Viola The Passions. Elle ira ensuite à la National Gallery à Londres et à Munich.
L’exposition Bill Viola The Passionsa ouvert ses portes à la National Gallery de Londres. Le site de cette institution propose une excellente vidéo de 5 minutes, qui se charge rapidement, dans laquelle l’artiste présente son travail.
Fondation Beyeler, Riehen, Gerhard Richter, tableaux / séries jusqu’au 7 septembre 2014.
Gerhard Richter (1932) est salué comme le plus important peintre vivant, il est aussi l’un des plus cotés et lors de la conférence de presse de la Fondation Beyeler, une douzaine de caméras de télévision, plus de très nombreux téléobjectifs de photographes donnaient un caractère très « people » à l’événement. Il y avait tout de même une certaine ironie perceptible dans la salle et nombreux sont ceux qui ont tourné leur objectif vers les caméras, en attendant l’arrivée de l’artiste. Après l’introduction des organisateurs, il a répondu près d’une demi-heure aux questions des journalistes, en gardant toujours une certaine distance.
Dix salles dont l’accrochage, comme le catalogue qui accompagne l’exposition, ont été en grande partie conçus par l’artiste avec le commissaire Hans Ulrich Orbrist. Un accrochage ample, dense et subtil qui présente des séries de peintures, le plus souvent abstraites et comme en contrepoint une ou deux peintures figuratives très photographiques. Les périodes sont confrontées les une aux autres. Y compris des oeuvres récentes réalisées à partir de photographies digitales ou des parois de verre qui contribuent à l’exaltation de l’architecture de Renzo Piano qui est au centre de cette exposition.
L’exposition débute avec une série de huit Maternités de 1995, on est dans la figuration et l’évocation de l’histoire de la peinture avec en plus le symbole de la naissance. C’est ici aussi que l’on découvre un petit paysage de Davos de 1981. Paysages, portraits, natures mortes vont surgir ainsi au fil des salles, généralement de petits formats et isolés, contrastant avec les grandes compositions abstraites. Puis l’on découvre deux oeuvres monumentales récentes Strip, 2013. Elles soulignent l’horizontalité de l’espace. Dans le grand volume qui donne sur le jardin, sont accrochées les six peintures carrées de la série Cage, 2006 et en face les six losanges rouges de Rhombus. Le centre de la salle est occupé par de grands panneaux de verre. Plus loin une salle fermée présente une série de toiles grises. Chaque pièce propose une ou plusieurs petites toiles figuratives. La série des Annonciations d’après Titien, précède une salle où l’on retrouve quatre carrés en hommage à Bach. Puis ce sont les 16 toiles verticales intitulées Forêts, 2005. Alors qu’une autre salle propose les toiles 4900 couleurs. Les quinze oeuvres qui évoquent la situation politique en Allemagne dans les années 1970, 18 octobre 1977, 1988 précèdent une dernière salle qui propose des panneaux en verre Château de carte, 2013 et Doppelgrau, 2014. L’ensemble de l’exposition apparaît comme une composition musicale qui fait se rencontrer couleur et gris, figuration et abstraction, transparence et miroir dans un ensemble étonnant.
Riehen, Fondation Beyeler: Thomas Schütte. Figures jusqu’au 2 février 2014.
Thomas Schütte est un artiste allemand, né en 1954. Il a beaucoup exposé en Allemagne, mais c’est la première fois que l’on découvre une présentation monographique de son travail en Suisse. Elle met en évidence un seul aspect de ses recherches: la représentation de la figure humaine. L’exposition suit un ordre systématique: têtes de femmes; têtes d’hommes; corps de femmes, 9 sur 18 sculptures de femmes monumentales qui proposent une réflexion sur la présentation de la sculpture et la position des corps avec les déformations causées par certains effets de perspective par exemple; Continuer la lecture →
Félix Vallotton. Le feu sous la glace 2 octobre – 20 janvier 2014.
A l’opposé du parti retenu pour Georges Braque, dont une grande rétrospective est présentée au même moment au Grand Palais, les responsables de l’exposition Félix Vallotton ont choisi une approche entièrement thématique et non chronologique. Un choix audacieux, mais très bienvenu, qui évite de ressasser toujours la même histoire et qui permet de prendre en compte l’ensemble de la production du peintre.
Félix Vallotton a réalisé 1’700 peintures et 200 gravures. En suivant des fils conducteurs à la fois formels et iconographiques, on saisit la permanence des préoccupations de l’artiste, mais aussi leur évolution. Voici les principaux thèmes retenus : Idéalisme et pureté de la ligne. Perspectives aplaties. Refoulement et mensonges ( critique de la vie bourgeoise). Un regard photographique (il dispose d’un appareil Kodak dès 1899). La violence tragique d’une tache noire (gravures sur bois). Le double féminin. Erotisme glacé et opulence de la matière. Mythologies modernes. C’est la guerre ( la guerre de 1914 – 1918, mais aussi la guerre des sexes).
En visitant successivement les expositions Vallotton et Braque, on constate qu’ils sont deux théoriciens de la représentation et de la peinture. Ils rejettent un certain usage de la couleur et privilégient la construction du tableau. Lorsqu’on regarde un paysage de Vallotton comme Souvenir des Andelys, 1916, on constate que l’on n’est finalement pas très loin des paysages cubistes de Braque.
Patrick Schaefer, l’art en jeu 18 décembre 2013
–Alex Katz et Félix Vallotton, Lausanne 23 mars 2013
Fondation de l’Hermitage Lausanne: Van Gogh, Bonnard, Vallotton… La collection Arthur et Hedy Hahnloser jusqu’au 23 octobre 2011. A signaler que les Hahnloser furent parmi les principaux amateurs et amis de Félix Vallotton, la collection présentée en ce moment à la Fondation de l’Hermitage offre un ensemble exceptionnel d’oeuvres de cet artiste.
Le Cabinet d’art graphique du musée d’art et d’histoire de Genève présente
Félix Vallotton de la gravure à la peinture jusqu’au 9 janvier 2011.
L’exposition réunit des estampes réalisées dans diverses techniques: eau-forte, bois zincographie, des dessins préparatoires et quelques peintures. On découvre une suite de vues parisiennes, 1893, les Intérieurs, les instruments de musique, les pages d’un numéro de l’Assiette au beurre, Crimes et Châtiments, 1902, pour citer quelques exemples ou encore celles de l’album C’est la guerre. Elle couvre toutes les périodes d’activité de l’artiste en approfondissant le regard sur quelques productions.
Patrick Schaefer, 28 octobre 2010
Félix Vallotton idylle au bord du gouffre
Le Kunsthaus de Zurich présente 91 toiles de Félix Vallotton (1865 – 1925) sous le titre Félix Vallotton idylle au bord du gouffre jusqu’au 13 janvier 2008. Au cours des 15 dernières années Félix Vallotton a fait l’objet de nombreuses expositions ponctuelles ou rétrospectives ( Yale, Amsterdam et Lausanne en 1992, puis Lyon et Marseille en 2001) qui ont mis en évidence la richesse de sa production et qui ont fait largement progresser les connaissances sur cet artiste. Ces présentations ont été couronnées par la publication du catalogue raisonné mentionné ci-dessous. Idylle au bord du gouffre vient après tous ces travaux et ne cherche visiblement pas à apporter de nouvelles contributions rédactionnelles sur l’artiste. Le catalogue contient une brève introduction et des commentaires en regard de la reproduction des oeuvres accrochées.
L’exposition par contre, dégagée de tout souci historique ou didactique propose une découverte érudite certes, mais libre, aérée et très convaincante du peintre Vallotton (aucune gravures ou dessins dans l’exposition, deux salles de la collection permanente présentent toutefois quelques travaux sur papier). Le peintre devient intemporel entre Courbet et Lucian Freud, il est d’une singulière actualité. Par ailleurs le moteur principal de son inspiration artistique, une réflexion amère sur le conflit entre les sexes est mis en évidence avec force. Une organisation thématique a été privilégiée. Le premier espace commence très fort en confrontant les portraits réalistes de Vallotton à une série de portraits décoratifs, hommage à des écrivains et à Berlioz. La salle suivante est consacrée aux scènes intimes et aux visions d’intérieurs, puis viennent des natures mortes, avant la présentation de la vision du nu féminin chez l’artiste à laquelle une large place est faite. Elle est complétée par l’évocation de scènes mythologiques. L’exposition s’achève sur des paysages avec un espace particulier consacré à l’un des chefs-d’oeuvre de Vallotton, Le Bain un soir d’été, 1892 qui fait partie de la collection du Kunsthaus et qui est placé vers la fin du parcours, hors d’une évolution chronologique. De manière générale l’exposition met l’accent sur le fond du musée puisque une quinzaine d’oeuvres exposées appartiennent à cette institution. Les autres musées suisses ont également des fonds importants qui sont mis à contribution. Plus étonnant deux toile peu connues et très belles proviennent l’une du musée de Bordeaux et l’autre de Strasbourg. Des collections américaines apportent également une contribution importante à l’exposition.
Cette dernière sera visible à la Kunsthalle de Hambourg sous une forme différente du 15 février au 18 mai 2008.
Kunsthaus Zurich jusqu’au 13 janvier 2008.
A signaler que la villa Flora à Winterthour met aussi le maître lausannois à l’honneur en présentant sa propre collection de Vallotton complétée par des prêts jusqu’au 28 septembre 2008.
Patrick Schaefer 6 octobre 2007
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Lausanne Musée cantonal des beaux-arts Vallotton à livre ouvert. Le catalogue raisonné de l’oeuvre peint jusqu’au 27 mars 2005.
La publication du catalogue raisonné de Félix Vallotton couronne plus de 20 ans de travail mené par Marina Ducrey. 1704 peintures sont répertoriées. Le catalogue comprend trois volumes, le premier est une monographie et les deux autres inventorient l’activité de l’artiste. Une sélection, des toiles, dessins et gravures de la collection du musée sont accrochées en parallèle à la présentation des pages du catalogue qui les concerne.
Berne Musée des Beaux-Arts; Fondation Gianadda 18 mars – 12 juin 2005
Félix Vallotton: les couchers de soleil jusqu’au 20 février 2005
L’exposition du musée des beaux-arts de Berne réunit 90 œuvres de Félix Vallotton (1865 -1925), 20 gravures sur bois et 70 peintures, qui illustrent le développement du thème de la fin du jour dans l’œuvre de l’artiste. Il s’agit de paysages décoratifs ou composés et de nus ou encore de paysages de guerre. Le parcours qui est réparti dans six salles propose une approche thématique et chronologique de ce thème chez Vallotton. Les toiles d’un singulier éclat sont parfois de véritables feux d’artifice. Evidemment chez ce caricaturiste impitoyable un thème aussi romantique peut paraître étonnant, mais le propos de l’exposition et du catalogue est d’éviter toute fausse interprétation en montrant que chez Vallotton le paysage est une composition qui vise à obtenir un effet maximal sans tomber dans le sentimentalisme. Les essais du catalogue s’emploient à éclairer objectivement ce thème et ne cherchent pas à lui donner une interprétation trop large, métaphorique. Comme pour d’autres motifs on constate que Vallotton a commencé par aborder le sujet en gravure sur bois avant de le reprendre parfois beaucoup plus tard en peinture. Il existe une proximité troublante avec des artistes contemporains Ferdinand Hodler et Edouard Munch notamment, mais Rudolf Koella, commissaire de l’exposition et auteur de l’essai principal du catalogue, s’efforce de montrer la différence, la spécificité de la démarche de Vallotton dans ses paysages appelés décoratifs vers 1900-1901, puis composés dès 1909. Ce peintre ne se laisse pas envahir par le côté sentimental du sujet et ne s’inscrit pas dans un symbolisme direct. Il conserve une distance, une ironie tout en exaltant la beauté de la réalité par la mémoire et l’assemblage décoratif des formes et des couleurs. Avec ses constructions ses compositions se réfèrant à Poussin, il atteint une intensité incomparable. Depuis 1910 date à laquelle le thème prend son véritable essor 40 paysages avec couchers de soleil sont recensés, ils évoquent souvent la région de Honfleur. La mise en évidence de la distance entre Vallotton et le symbolisme prise en compte, il n’empêche que l’on peut constater que l’obsession de la mort, de la destruction des êtres est l’un des principaux fils conducteurs de l’œuvre de Félix Vallotton. On connaît ses gravures sur bois, théâtre d’ombre qui exalte les êtres comme trace dans lesquelles on trouve la mort dans l’observation des manifestations de rue, dans l’évocation des rites, l’absoute ou encore dans les Intimités qui retracent avant tout l’impossibilité des relations, leur mort annoncée en somme. La Première guerre mondiale lui a inspiré des scènes allégoriques mais aussi des paysages qui évoquent les champs de bataille (Verdun, 1917). C’est une bonne idée de montrer cet aspect de l’œuvre. On peut la mettre en parallèle avec la décision de ne montrer que des paysages de Hodler lors d’une exposition récente à Genève et à Zurich. Est-ce le souci de toucher un public de plus en plus large ou une véritable évolution dans l’appréciation de ces artistes ?
Le musée de l’Elysée à Lausanne nous emmène dans une exposition pétulante et bondissante avec Philippe Halsman. Etonnez-moi jusqu’au 11 mai 2014. Le photographe favori de Dali, en fait un véritable complice, le portraitiste de Marylin Monroe et d’une quantité de personnalités. Enfin l’auteur d’une centaine de couvertures du magazine Life. C’est une exposition joyeuse et qui s’achève en invitant les visiteurs à faire un grand saut!
Musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Le surréalisme et l’objet jusqu’au 3 mars 2014
L’exposition objets surréalistes est structurée autour des expositions surréalistes. Des diaporamas évoquant ces expositions sont projetés sur des écrans qui séparent les différents espaces. Une place particulière est accordée aux sculptures surréalistes de Giacometti, aux oeuvres plastiques de Calder et de Max Ernst, alors que la dernière salle est entièrement consacrée aux sculptures colorées de Miro, inspirées de divers objets quotidiens. Continuer la lecture →
Décembre 2013, réflexion sur la reconstitution d’expositions.
La reconstitution des expositions devient une véritable tendance ou un courant. Sans aller jusqu’au travail 1 :1 réalisé à Venise pour When Attitudes Becomes Form Bern 1969/ Venice 2013, la présentation de Beaubourg consacrée à l’objet surréaliste évoque 5 des 8 expositions surréalistes par des projections de diapositives et par la reconstitution partielle de certaines salles ou vitrines.
C’est encore à une réflexion sur les grandes expositions et leur impact que nous invite la cité de l’architecture et du patrimoine avec 1925 quand l’art déco séduit le monde jusqu’au 17 février 2014. Centrée sur l’exposition de 1925 à Paris, elle montre des plans et des photographies des divers pavillons. Elle insiste sur le rôle des grands magasins dans la création d’une production spécifique, plus industrielle qu’artisanale comme c’était le cas avec l’art nouveau. Ce n’est pas le mouvement, le style qui sont montrés, mais vraiment l’exposition de 1925 dans un premier espace. Dans un second espace, on évoque l’impact de l’exposition de 1925 et la diffusion d’un style à travers le monde de Tokyo au Vietnam, à l’Afrique du Nord. On souligne aussi le rôle du paquebot Normandie comme promoteur de ce style.
Au Musée Guimet, l’exposition Angkor est aussi avant tout une histoire de la découverte du site et de sa mise en valeur muséographique à Paris. Angkor : Naissance d’un mythe Louis Delaporte et le Cambodge jusqu’au 27 janvier 2014. En effet, elle raconte comment Louis Delaporte fit des relevés, montre ses splendides aquarelles, et des moulages de certaines parties de sites. Il obtint peu à peu des lieux d’expositions d’abord dans l’indifférence, avant que l’on ne s’intéresse vraiment au site. Ces moulages qui avaient été entreposés dans des caisses commencent à faire l’objet de restaurations et certains sont présentés ici.
On peut encore mentionner Matisse et les Fauves, à l’Albertina à Vienne jusqu’au 12 janvier 2014. Sans être une reconstituton du salon d’automne de 1905, l’exposition s’efforce de réunir avant tout des oeuvres produites entre 1905 et 1908. Elle évoque la plupart des créateurs réunis en 1905.
La Kunsthalle de Berne rend hommage à Harald Szeemann jusqu’au 2 septembre en évoquant par des films et des documents les principales expositions dans lesquels il a été impliqué. Elle permet aussi de cerner une personnalité et son mode de travail. Sous le titre Musée des obsessions. Il avait constitué des archives personnelles considérables et recueilli au début de son activité, la quasi totalité des objets réunis dans l’appartement de son grand-père qui était coiffeur, une présentation séparée de cet ensemble est proposée dans l’ancien appartement de Harald Szeemann.
Milan 20 mai 2018
Fondation Prada: Art Life Politics: Italia 1918 – 1943 jusqu’au 25 juin
Ouverte depuis quelques années dans un vaste site industriel, proche des voies de chemin de fer, près de la station Lodi de la ligne jaune du métro milanais, subtilement transformé en associant des édifices nouveaux et les bâtiments anciens transformés, tout en conservant la sensation d’ampleur du site, la Fondation Prada propose des expositions temporaires et des éléments de sa collection consacrée à des installations d’artistes bien connus de la scène contemporaine ( Louise Bourgeois, Robert Gober, Damien Hirs, Jeff Koons, etc.).
En ce moment, elle produit une gigantesque exposition conçue par Germano Celant (1940 – décédé en 2020 du Coronavirus), consacrée à l’art italien de l’entre-deux-guerres. Loin d’effectuer une sélection entre artistes ayant collaboré avec le régime et ceux qui étaient plus en retrait, elle présente une série de reconstitutions d’expositions d’art italien dans le pays et à l’étranger. Depuis les artistes présentés à la Biennale de Venise, l’exposition des arts décoratifs de 1925 à Paris, les développements de l’architecture, les monuments aux morts, le mobilier, des expositions à Rome, à Pittsburg ou à la Kunsthalle de Berne. L’idée étant de reconstituer certaines cimaises de ces manifestations d’après des photographies d’époque avec les oeuvres originales lorsqu’elles sont disponibles ou des reproductions. L’entreprise est énorme et il faut le dire assez lassante, d’autant plus que les oeuvres sont en général très sombres.
Bâle – Riehen 6 octobre 2015
La Fondation Beyeler a décidé de marquer le centenaire du carré noir de Kasimir Malewitsch par une double exposition. La première au titre énigmatique A la recherche de 0.10, la dernière exposition futuriste de peinture tente de reconstituer le plus précisément possible, la manifestation dans laquelle Malewitsch présenta pour la première fois une œuvre devenue emblématique du 20ème siècle. Continuer la lecture →