Teresa Hubbard / Alexander Birchler

Le pavillon suisse à la Biennale de Venise 2017, présente des travaux de Teresa Hubbard et Alexander Birchler sur le thème Femmes de Venise. Je transfers un article sur ces artistes sur la nouvelle version du site.

Flora 2017

Dans le pavillon suisse sous le titre Femmes de Venise, on nous raconte aussi une histoire. Partant du constat qu’Alberto Giacometti n’a jamais exposé dans ce bâtiment pourtant construit par son frère Bruno, on découvre une double exposition. Dans la cour les sculptures de Carol Bove, dans la salle un film de Teresa Hubbard et Alexander Birchler,

Le couple joue sur la dramatisation et l’on ne sait ce qui est vrai ou imaginé. L’histoire de Flora Mayo qui aurait été l’amie d’Alberto pendant quelques années est racontée par son fils David. Il n’y a qu’une bande sonore, mais deux films, il faut prévoir une heure pour voir les deux versants. D’un coté, une reconstitution de la vie de Flora par une actrice et de l’autre David faisant son récit aux Etats-Unis, puis en Suisse. Si l’on écoute bien, on déduit qu’il serait le fils d’Alberto ?


Teresa Hubbard / Alexander Birchler No Room to Answer

Le Kunsthaus d’Aarau consacre une rétrospective à Teresa Hubbard (1965) & Alexander Birchler (1962), jusqu’au 8 novembre 2009. Continuer la lecture

Jardins, mythe de la fleur

Collection d’arrosoirs dans l’exposition Jardins, Paris mars 2017

Paris 30 septembre 2021: Musée du Petit Palais: Jean-Michel Othoniel, le théorème de Narcisse  28 septembre – 2 janvier 2022.

Depuis 1997 Jean-Michel Othoniel (1964) travaille le thème du collier réalisant des perles en verre de Murano. Ici on retrouve ces colliers, mais aussi divers assemblages de briques colorées toujours en verre qui investissent les escaliers du Petit Palais, certaines salles et le jardin. L’exposition est divisée en trois parties: la rivière, le jardin et la grotte, 70 sculptures sont ainsi réparties.


Paris Grand Palais Jardins jusqu’au 24 juillet 2017. Sous ce titre, on nous propose une vaste présentation qui associe art contemporain et ancien dans une approche thématique. Tout en affirmant vouloir dresser une histoire du jardin, elle rassemble en effet des pièces rarement vues comme des plans de jardin, l’exposition s’appuie en grande partie sur des oeuvres qui appartiennent à l’histoire de la peinture, notamment l’art contemporain. L’exposition s’ouvre par une confrontation entre Giuseppe Penone et Albrecht Dürer. La seconde pièce sous le titre Humus, montre des toiles de Jean Dubuffet. Avec les espaces suivants intitulés Botanique et Arboretum, on découvre des herbiers, des livres illustrés de gravures, une xylothèque, mais aussi des photos de Jeff Wall, Rodney Graham, ou les travaux de Herman de Vries. Plus loin ce sont des bijoux inspirés par la nature. Dans une section intitulée « Jardiniers », on découvre une vaste collection d’arrosoirs et d’outils. Au rez, dans les sections Allée et Bosquet, on évoque les jardins à la française, leurs plans et de grandes peintures montrant des châteaux, avec bien sûr également le film de Peter Greenaway, Meurtre dans un jardin anglais. Tout d’un coup, on découvre une salle entière consacrée aux photographies de Wolfgang Tillmans. Continuer la lecture

Au-delà des étoiles. Traces du Sacré

Je rassemble sur cette page les compte-rendus d’exposition qui tournent autour du mysticisme dans la peinture.

Paris 8 juillet 2019

Beaubourg, Centre Pompidou, Préhistoire une énigme moderne jusqu’au 16 septembre 2019

Cette exposition brosse une véritable histoire de l’art du XXe siècle et du XXI siècle en France surtout, mais également en Allemagne, aux Etats-Unis et en Angleterre sous l’angle de l’influence de la préhistoire. La sélection des œuvres est excellente et commence de façon étonnante avec trois belles toiles de Cézanne et des dessins et des estampes d’Odilon Redon. Ces deux artistes en effet avaient chacun un ami au courant de l’évolution des études géologiques et étaient conscients d’une nouvelle lecture des masses rocheuses qui s’exprime dans leurs oeuvres. Les pièces de la préhistoire, peu nombreuses, sont intégrées à la présentation d’œuvres qu’elles ont motivées.


Paris: Musée d’Orsay, Au-delà des étoiles, le paysage mystique de Monet à Kandinsky jusqu’au 25 juin 2017. L’exposition commence en fanfare avec 4 cathédrales, 2 meules de foin et 2 peupliers de Monet, ils introduisent une première section intitulée Contemplation. Conçue au Canada, où elle a été montrée auparavant à la Art Gallery of Ontario, l’exposition incarne un point de vue défini par l’étude d’une école de peinture de paysage de ce pays, dit le Groupe des Sept. Après la présentation des artistes français, dans la deuxième et la troisième partie intitulées Bois sacrés et le divin dans la nature avec Gauguin, Maurice Denis, Emile Bernard ou Giovanni Segantini. Continuer la lecture

Amedeo de Souza Cardoso. Kirchner. Die Brücke. Blaue Reiter

Cette page propose des articles sur

Robert Delaunay, Amedeo de Souza Cardoso, Kirchner, Severini, le futurisme, Die Brücke, vues depuis 2003


Winterthour 16 juillet 2021

Kunst Museum, Reinhart am Stadtgarten Expressionismus Schweiz jusqu’au 16 janvier 2022.

Le musée de Winterthur propose une vaste présentation des diverses formes que l’expressionisme a pu prendre en Suisse au début du XXe siècle dans un premier temps sous l’effet de la découverte de l’oeuvre de van Gogh et plus tard sous l’influence de la présence de Kirchner.

Zurich 17 septembre 2018

Zurich Kunsthaus: Robert Delaunay et Paris jusqu’au 18 novembre. On peut se demander pourquoi le Kunsthaus de Zurich présente une exposition sur Robert Delaunay et Paris, j’ignore les raisons qui motivent ce choix, à priori un peu étrange, mais je lui trouve volontiers un sens, car en se fixant sur le thème de la ville où vivait l’artiste, l’exposition montre bien comment Robert Delaunay (1885 – 1941) se trouve aux confluents de la figuration, de l’abstraction et de la décoration et l’on voit ainsi se déployer une carrière intégrée au déploiement d’une ville. Environ 80 toiles et dessins, mais aussi des photographies et des extraits de films retracent cette relation. On parcourt l’exposition avec intérêt et plaisir. En 2008, le musée des beaux-arts de Bâle avait présenté une exposition dossier à l’occasion de la restauration de la toile Hommage à Blériot qui figure dans sa collection, sinon il semble bien que l’oeuvre de cet artiste soit rarement présenté en Suisse.


Berne 8 décembre 2017: Collection Gurlitt. Etat des lieux « l’art dégénéré » – confisqué et vendu jusqu’au 4 mars.

Le musée des beaux-arts de Berne présente une partie du legs Gurlitt avec une abondante documentation qui relate l’ampleur du renversement des valeurs et des saisies conduites par l’état nazi. Les oeuvres présentées sont des travaux sur papier, gravures sur bois, lithographies et dessins qui proviennent pour la majorité  de musées dans lesquels elles ont été saisies, puis vendues. Continuer la lecture

Claude Monet

Je réunis sur cette page plusieurs compte-rendus d’expositions Monet.

Bâle Riehen 2017

En 2017, la Fondation Beyeler fête ses vingt ans. Elle débute l’année par une exposition Claude Monet. Il faut relever que c’est la troisième fois qu’on retrouve cet artiste dans le titre d’une exposition de la Fondation, mais c’est la première fois qu’il est présenté seul. Une approche très pointue qui se concentre sur les toiles crées entre 1880 et 1905 environ. Il faut dire que la collection Beyeler possède plusieurs toiles majeures de l’époque où Monet n’était plus impressionniste, ce qui lui permet d’avoir un excellent point de départ pour présenter cette période moins connue de l’artiste. Continuer la lecture

Cy Twombly

Paris 7 décembre 2016: Centre Pompidou jusqu’au 30 avril 2017; Cy Twombly (1928 – 2011)

Le centre Pompidou consacre une rétrospective à cet artiste devenu un véritable objet de culte, en présentant, toiles, dessins, sculptures et photographies. La rétrospective Twombly est judicieusement complétée par les photographies de graffiti de Brassai dans la galerie du sous-sol consacrée à la photographie, qui permet de retrouver le contexte d’une sensibilité caractéristique des années 1950. Continuer la lecture

Auguste Rodin

Paris 7 décembre 2016: Musée Rodin: L’enfer selon Rodin jusqu’au 22 janvier 2017.
Le musée Rodin propose une vision très complète de l’oeuvre de l’artiste. Dans la maison principale le parcours de la visite présente aussi bien les sculptures de Rodin que sa collection personnelle, avec des sculptures antiques, mais aussi de nombreuses toiles d’artistes contemporains. Le jardin propose un large ensemble de tirages en bronze des sculptures réalisées à différentes périodes. Enfin à l’entrée,  un espace permet la présentation d’expositions temporaires à un rythme régulier.

En ce moment, c’est la réalisation de l’une des oeuvres majeures de Rodin qui est évoquée: la porte de l’enfer dont il existe un tirage dans le jardin. On apprend d’ailleurs que tous les tirages sont posthumes et que si ce projet habita Rodin pendant de longues années, il ne le réalisa jamais véritablement. L’exposition relate les péripéties de cette commande pour un musée des arts décoratifs qui n’existait pas encore. On découvre des dessins préparatoires, des photographies d’époque et surtout des moulages de fragments ou encore la manière dont certains éléments de la porte sont aussi des sculptures autonomes très connues, comme le Penseur. L’exposition montre aussi comment l’inspiration de Rodin pour ce travail évolua de la Divine comédie de Dante aux Fleurs du Mal de Baudelaire. Continuer la lecture

Maurizio Cattelan

Paris 6 décembre 2016, Monnaie de Paris: Maurizio Cattelan. Not Afraid of Love jusqu’au 8 janvier 2017.

Bien qu’il ait annoncé qu’il voulait abandonner la production artistique, après avoir effectivement fait une pause de cinq ans, Maurizio Cattelan, né en 1960 continue à intervenir de manière très pointue. Ainsi, il a participé à la dernière Manifesta à Zurich. Ici il propose une rétrospective de son travail, en présentant dix-huit pièces réalisées sur trente ans, qui se caractérise par un grand respect des lieux qui sont mis en valeur avec éclat.

En petit pantin, lutin, facétieux Cattelan va placer ses figures dans les endroits les plus incongrus pour nous faire découvrir la beauté du bâtiment. Il associe images coups de poing et clins d’oeil avec beaucoup de virtuosité. Cette forme d’autoportrait débute sur la façade du bâtiment par une série de fanions avec des qualificatifs qui peuvent convenir à la définition de la personnalité de l’artiste: « tendre, irrévérent, insoumis, mélancolique, détesté, passionnel, libre, paradoxal », par exemple. La cage d’escalier monumentale est inclue dans l’exposition et le visiteur découvre un cheval suspendu dans la coupole. L’homme et l’animal sont deux aspects récurrents dans ses travaux; ici on trouve encore des chiens et des pigeons. Pour le reste les figures historiques alternent avec les alter ego de l’artiste qui évoquent un pantin, une sorte de Pinocchio. Il semble jouer avec cette double personnalité à la fois Gepetto et Pinochio, créateur et créature, qui apparaît, disparaît, joue tout en soulevant des questions essentielles. Dans un monde rempli de figurines de toutes sortes comme les warhammer qui ont remplacé les marionnettes et poupées d’autres fois, il trace une présence possible de la sculpture expression artistique éloignée des formes traditionnelles, mais à l’écoute des présences actuelles de la plasticité et dotée d’un pouvoir émotif.
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Tino Seghal

Zurich 16 juillet 2017

A son tour, le Kunsthaus de Zurich tente faire une place à la performance au musée. Sous le titre Action!, jusqu’au 30 juillet, l’exposition retient des réalisations engagées politiquement, mais aussi les exemples actuels tournés vers le dialogue et l’interactivité. A signaler que Rimini Protokoll réalise une visite commentée du Kunsthaus par groupe de 6 sur inscription préalable en ligne. L’exposition s’achève avec une pièce de Tino Seghal. L’oeuvre majeure présentée ici est sans doute celle de Francis Alÿs autour du détroit de Gibraltar, Don’t cross the Bridge before you get to the River, 2005 – 2009, une réflexion sur la migration d’une grande actualité. Dans les oeuvres actuelles on trouve les Guérillas Girls, Nina Baier ou encore Boris Charmatz et Aernout Mic, une vidéo Daytime Mouvements, 2016, sans oublier Tino Seghal.

Paris 6 décembre 2016: Au Palais de Tokyo à Paris, Carte blanche à Tino Seghal jusqu’au 18 décembre 2016.

Il ne reste que quelques jours pour vivre les performances orchestrées par Tino Seghal. Certaines sont nouvelles, d’autres ont déjà été présentées à divers endroits depuis une dizaine d’années. ( Il faut signaler que cette carte blanche a été précédée par la présentation d’une chorégraphie de Tino Seghal à l’opéra Garnier, fin septembre, sans titre, 2016, 15′, complétée 4 performances dans les espaces de circulation de l’opéra, ce qui fait qu’il a monté, si ce n’est une rétrospective complète de son travail, du moins une présentation très approfondie).

En entrant dans le Palais de Tokyo trois acteurs vous accueillent et vous demandent Quelle est l’énigme ? Avant d’esquisser une pirouette. Continuer la lecture

René Magritte

Paris; Centre Pompidou: René Magritte. La trahison des images jusqu’au 23 janvier 2017

Cette exposition n’est pas une nouvelle rétrospective, elle souligne la continuité de l’œuvre comme invention d’images et de textes selon un processus créatif établi, renversant ou faisant glisser des relations sémantiques usuelles, l’œuf et la cage par exemple. Elle renonce à tout parti-pris chronologique, les toiles sont présentées dans quatre grandes salles et rassemblées en fonction des « problèmes » qu’elles abordent.  Sur une grande paroi qui court le long des espaces de présentation quelques toiles anciennes sont accrochées pour rappeler la relation entre la peinture et le texte, la philosophie, dans l’histoire de l’art. On évoque l’Ancien Testament, Pline et Platon. Continuer la lecture