Archives de catégorie : #art suisse

Expositions Paul Klee

Cette page réunit des articles sur les expositions consacrées à Paul Klee.

Bâle, Riehen, Fondation Beyeler: Paul Klee, la dimension abstraite 1er octobre – 21 janvier 2018

La galerie Beyeler a vu passer environ 500 oeuvres de Paul Klee et la collection en possède une vingtaine. C’est évidemment un point de départ idéal pour monter une exposition qui présente beaucoup d’oeuvres rarement vues provenant de collections privées, mais aussi de collections publiques. A la fois, rétrospective et thématique, l’exposition retrace les relations de Paul Klee avec l’abstraction. En 2003, la Fondation avait présenté une exposition consacrée à l’oeuvre tardif de Klee ( cf. la compte-rendu au bas de cette page.).

Centre Pompidou. Paul Klee, l’ironie à l’oeuvre jusqu’au 1er août 2016

À force de visiter des expositions Paul Klee au centre qui lui est dédié à Berne, on oublie qu’il est un blockbuster. La rétrospective de Paris placée sous le signe de l’ironie fait un tabac. Il y a de longues files d’attente à l’extérieur du bâtiment et à l’intérieur. Lors de mon passage lundi 16 mai, le compteur des entrées indiquait 408 entrées à 11h.35 (ouverture 11h.) et  787 à 12 h 45. À travers le thème de l’ironie elle se concentre sur les grandes lignes de l’évolution de l’œuvre. Elle présente des travaux de collections privées et de musées et pas seulement du centre Paul Klee, qui contribue cependant largement. En sept sections l’exposition  met en évidence la distanciation, l’ironie qui caractérisent sa production dès le début. 1. Les débuts satiriques; 2. Klee et le cubisme. 3. Théâtre mécanique; 4. Klee et les constructivismes; Regards en arrière; 6. Klee et Picasso; 7. Années de crise. Elle ne traite pas du tout d’autres aspects comme son activité et ses publications d’enseignant. Mais le point de vue choisi est très pertinent et offre effectivement un bon fil conducteur tout au long de sa carrière. Continuer la lecture

Expositions Matisse

Je rassemble sur cette page les compte-rendus d’expositions consacrées à Matisse et aux Fauves vues depuis 2003.

Lausanne  21 juin 2018

Fondation de l’Hermitage, Henri Manguin, la volupté de la couleur jusqu’au 28 octobre 2018

La Fondation de l’Hermitage présente en collaboration avec le musée des impressionnistes à Giverny l’oeuvre peint et dessiné d’Henri Manguin. Un artiste né en 1874 décédé en 1949, qui eut de nombreux liens avec des collectionneurs suisses et la famille Vallotton. Il fut un peintre heureux qui connut rapidement le succès. Manguin bénéficia tôt du soutien d’Ambroise Vollard qui fit de lui un peintre reconnu et aisé. Tourné vers sa famille, son épouse qui fut son modèle et ses trois enfants, il développa des recherches chromatiques originales. L’exposition se concentre sur les travaux réalisées de 1900 à 1913. Cette dernière année apparait comme une apothéose. La guerre en 1914 complique sérieusement le développement de sa carrière, il décide de s’établir en Suisse où il a noué de nombreux contacts. Il s’établit à Lausanne, puis sur les bords du lac de Neuchâtel.


Martigny 24 juillet 2015, Fondation Pierre Gianadda : Matisse en son temps jusqu’au 22 novembre 2015.

L’annonce d’une exposition Matisse suscite toujours l’intérêt. Celle qui est proposée par la Fondation Gianadda repose essentiellement sur les fonds du centre Pompidou, complétée par quelques prêts de collections privées. On retrouve des toiles célèbres et d’autres qui le sont moins, l’idée de l’exposition, assez complexe, réalisée par une conservatrice du Musée national d’art moderne, est de montrer Matisse et les travaux de quelques contemporain et même héritiers sur toute la durée de l’existence du maître. Continuer la lecture

Marius Borgeaud

La Fondation de l’Hermitage à Lausanne consacre une importante rétrospective à Marius Borgeaud jusqu’au 25 octobre 2015

Petit maître ou grand peintre ?

Marius Borgeaud (1861 – 1924). Né en Suisse, Marius Borgeaud hérita d’une grande fortune qu’il dilapida. Arrivé à la quarantaine, il se tourna vers la peinture pour gagner sa vie. Curieusement il semble y être parvenu rapidement. Après quelques hésitations autour du paysage post-impressionniste. Il se spécialisa dans les scènes d’intérieur, les mairies, les pharmacies ou même les galeries d’art, sans oublier bien sûr les natures mortes. Tout à fait français d’esprit et peu attaché à son pays d’origine, il garda pourtant des liens avec des compatriotes comme Edouard Morerod, Félix Vallotton et Paul Vallotton. Continuer la lecture

L’estampe en Suisse

Cette page est consacrée à l’estampe en Suisse.

Morges 8 septembre 2019

Pour sa cinquième édition tirage limité, qui suit un rythme triennal,  joue la confluence en occupant la magnifique maison du musée Forel à Morges pendant le week-end du Livre sur les quais. Ainsi les amateurs de livres et de beaux livres à tirage limité ne sont pas écartelés entre Lausanne et Morges.
Tirage limité oui et même tirage unique, car la tendance explorée par certains va de plus en plus vers l’exemplaire unique qui recourt au format du livre, mais plus rarement aux techniques d’impression qui permettent la multiplication.
Les écoles d’art sont aussi présentes avec de nombreux travaux. On découvre également des éditions plus légères, alternatives comme Ripopée.

La Bibliothèque cantonale et universitaire organise un concours auquel 26 artistes ont pris part. Le thème imposé était l’illustration d’un texte de Pierre Frankhauser (1975) évoquant une expérience scout: « la visée »

2018 Musée des beaux-arts, Le Locle: Art imprimé, Triennale 2018 jusqu’au 14 octobre (fermé lundi et mardi).

La Triennale du Locle s’ouvre résolument au monde en présentant trois ateliers, éditeurs internationaux: Borch édition à Copenhague et Berlin; Crown Point Press à San Francisco et STPI, Creative Workshop & Gallery à Singapour. La Suisse est présente avec une invitation à la HEAD de Genève et la présentation d’une sélection d’oeuvres éditées par la Société suisse de gravure qui fête son centenaire.

 2015

Le Locle, Musée des beaux-arts: Art imprimé. Triennale 2015 et Didier Rittener (prix 2010 de la ville du Locle) jusqu’au 18 octobre 2015

Une vingtaine d’artistes dont la moitié sont Suisses, alors que les autres proviennent de pays très divers (Etats-Unis, France, Pologne, Serbie notamment) donnent un excellent aperçu des formes les plus diverses que l’art imprimé prend aujourd’hui. Claudia Comte qui présente la décomposition d’une xylographie en couleurs sur deux parois a obtenu le prix 2015 de la ville du Locle. Certains travaux appartiennent résolument au domaine de l’estampe, alors que d’autres sont souvent très proches du dessin avec l’utilisation d’imprimantes à jets d’encre.

www.mbal.ch (fermé lundi et mardi) Continuer la lecture

« J’aime les panoramas »

Paris 30 septembre 2021: Musée d’Orsay: Enfin le cinéma! Arts, images et spectacles (1833 – 1907) jusqu’au 16 janvier 2022.

Le cinéma avant l’heure : l’idée d’insuffler la vie à une œuvre (le mythe de Pygmalion), puis le souhait de rendre la vitalité de la vie moderne et en parallèle la sensation d’être immergé (les panoramas), emporté par une représentation, ce sont ces chemins divers qui appartiennent autant au champ de foire qu’au Salon de peinture qu’explore l’exposition du musée d’Orsay. Elle présente peintures, sculptures, photos et toutes les techniques d’illusions qui ont précédé l’arrivée du cinéma pour dans une dernière étape un peu iconoclaste montrer la simultanéité existant entre la projection des premiers films et les séries de Monet comme les cathédrales de Rouen.  Le cinéma n’est évoqué que dans ces débuts en montrant notamment que les premiers films reproduisaient souvent les mises en scène de peintures.
On peut interpréter cette exposition comme une sorte de dissertation sur la préparation des recherches, et des aspirations parallèles de Claude Monet et du cinéma!


Genève 22 juin 2015: Le musée Rath à Genève présente en collaboration avec le Mucem de Marseille une exposition intitulée « J’aime les panoramas » s’approprier le monde jusqu’au 27 septembre 2015. Elle rassemble une quantité stupéfiante d’oeuvres et de documents qui vont du XVIIIe siècle à l’art contemporain. Bien que dense et touffue, cette présentation propose des oeuvres de grande qualité. On trouve David Hockney, Tacita Dean, aussi bien qu’une évocation de la restauration du panorama Bourbaki à Lucerne. Continuer la lecture

Louis Soutter

Paris, Maison de Victor Hugo: Louis Soutter / Victor Hugo. Dessins parallèles jusqu’au 30 août 2015. A la recherche d’artistes qui ont une pratique du dessin comparable à celle de Victor Hugo, le musée dédié à l’écrivain dans la maison qu’il occupait, place des Vosges, réalise une impressionnante exposition qui recherche les parallèles entre l’œuvre de Hugo et celle de Louis Soutter. Les prêts proviennent du musée des beaux-arts de Lausanne et de la Fondation Le Corbusier, mais aussi et surtout de collections privées. Elle offre des cheminements étonnants dans l’œuvre des deux atistes. Extrêmement subtile et raffinée dans la sélection des œuvres, Continuer la lecture

Matthias Schmied : « Critical Mass of Silence »

Matthias Schmied : « Critical Mass of Silence », musée d’art de Pully jusqu’au 15 mars 2015.

 

Après Sophie Bouvier Ausländer qui avait occupé tout l’espace du musée avec des papiers ciselés, découpés, accrochés, suspendus. Le musée de Pully présente un autre artiste qui travaille le papier en découpage, en guirlandes ou en dentelles, on retrouve un accrochage très fragile qui recourt à d’innombrables épingles, mais dans un esprit très différent.

Matthias Schmied est né en 1976 à Berne, il vit à Paris. Dans cette présentation, intitulée « Critical Mass of Silence », il associe l’écriture et l’image des magazines ou des bandes dessinées pour les transformer en collages-découpages. Il renvoie à la culture populaire aux pin ups, comics et autres superman, spiderman. La démarche de Matthias Schmied est iconoclaste, destructrice et joue avec une série d’interdits, puisqu’il découpe les pages imprimées et ne laisse parfois subsister que quelques lignes de papier avec des traces de couleur. Elle est aussi constructive, virtuose, patiente, décorative et artisanale, car la réalisation de ces travaux suppose une maîtrise étonnante des instruments de découpe. On ressent une forme de jubilation dans cette confrontation entre destruction et construction extrêmement fragile. Continuer la lecture

Yves Netzhammer

Yves Netzhammer (2003)

Die überraschende Verschiebung der Solbruchstelle eines in optimalen Verhältnissen aufgewachsenen Astes

Helmhaus Zurich jusqu’au 16 mars 2003

L’exposition d’Yves Netzhammer (né en 1970) au Helmhaus à Zurich est une installation complexe qui propose la projection de 12 films vidéos réalisés sur ordinateur. L’artiste présente un univers fantastique, inquiétant, poétique et plein d’humour qui associe l’homme, l’oiseau, différentes constructions architecturales, des espaces multiples et les arbres et les branches qui sont mentionnés dans l’intrigant sous-titre de l’exposition. Une attention particulière est accordée à l’environnement sonore des installations. Continuer la lecture

Musée d’ethnographie de Genève

Le nouveau MEG, musée d’ethnographie de Genève

Depuis l’ouverture en 2005 du Centre Paul Klee à Berne, l’inauguration du nouveau MEG représente sans doute la principale ouverture de musée en Suisse. (Il y a eu encore celui du musée des cultures du monde à Bâle). Ce nouveau musée frappe par deux aspects: Il fait table rase du passé en plongeant sous la terre, le seul signe architectural extérieur nouveau, mais relativement modeste, est le hall d’entrée, surmonté d’une petite bibliothèque. L’ancien musée est complètement abandonné et abritera l’administration.

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Gustave Courbet

Gustave Courbet (1819 – 1877)

Deux exposition à Genève au musée Rath et à Riehen à la Fondation Beyeler nous permettent de revenir sur la carrière du peintre franc-comtois.

Après Paris, New York et Montpellier en 2007- 2008, la Fondation Beyeler et le musée d’art et d’histoire à Genève consacrent une exposition à Gustave Courbet 7 septembre – 18 janvier 2015. En 1998 – 1999, le musée des beaux-arts de Lausanne avait également consacré une expositon au peintre franc-comtois. A Genève, au musée Rath on découvre, Gustave Courbet. Les années suisses jusqu’au 4 janvier 2015.

Une exposition qui documente non seulement les oeuvres produites en Suisse, mais aussi celles que Courbet avaient amenées en Suisse et qu’il exposa à la Tour-de-Peilz. L’exposition s’appuie sur l’inventaire après décès de l’artiste que l’on peut feuilleter sur écran et qui porte notamment la signature du peintre François Bocion.

Ces deux expositions appartiennent à deux approches très différentes: l’une documente les années suisses du peintre et s’appuie sur des recherches débutées il y a une quarantaine d’années; l’autre offre un véritable album d’images d’une soixantaine de belles toiles de Gustave Courbet. Elle montre tous les aspects de son activité, autoportraits, nus et surtout paysages, à l’exception bien sûr des oeuvres monumentales, elle forme aussi un véritable tableau de chasse de la Fondation Beyeler qui a pu obtenir le prêt d’oeuvres représentatives.

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