Archives de catégorie : Installations

Sculpture on the Move, Donald Judd, Dan Flavin, Ellsworth Kelly, arte povera

Sculpture on the Move 1946 – 2016, Musée des beaux-arts de Bâle et musée d’art contemporain jusqu’au 18 septembre 2016.

Le musée des beaux-arts de Bâle veut évoquer 70 ans d’histoire de la sculpture moderne et contemporaine avec 55 artistes.  De Brancusi et Giacometti à Beuys, Serra ou encore Nauman. Les artistes américains sont prédominants dans la collection d’art moderne et contemporain du musée des beaux-arts de Bâle et cette institution leur a consacré plusieurs expositions monographiques ou collectives au cours des dernières années. Il n’est pas étonnant de les retrouver bien représentés dans l’exposition inaugurale de la nouvelle extension du musée consacrée à la sculpture depuis 1946. 

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Jannis Kounellis

Venise mai 2019

Fondazione Prada Ca’ Corner della Regina

Jannis Kounellis 11 mai – 24 novembre 2019, première rétrospective de l’artiste après son décès en 2017.

L’exposition conçue par Germano Celan débute en douceur avec deux espaces latéraux présentant des affiches et des catalogues anciens. Le palais lui-mêmes, son architecture, les fresques qui l’ornent et l’atmosphère de ce bâtiment voisin du grand Canal sont très bien mis en valeur. Une salle dans l’entresol est consacrée à des films et à des entretiens avec l’artiste.

Enfin sur deux deux étages sont déployées des installations importantes qui déclinent les thèmes et les matériaux utilisés par Kounellis: le charbon, l’acier, la pierre, le verre, le tissu ou des toiles sur lesquelles il a peint des textes et des signes. Il n’y a pas de performance, mais deux installations odorantes, l’une de café et l’autre de grappa. La monumentalité des objets quotidiens et modestes, industriels ou naturels est mise en valeur de façon impressionnante. S’il s’agit de la première rétrospective après le décès de l’artiste, on peut se demander si ce n’est pas aussi la dernière, car qui aurait à l’avenir les moyens de monter une exposition d’une telle ampleur? Ce qui m’a frappé c’est le contraste entre cette esthétique et celle de l’esprit de la biennale, peut-être une dernière chance de découvrir les oeuvres de cet artiste?

Esprit très différent de la biennale.

Monnaie de Paris : Jannis Kounellis Brut. Attention exposition jusqu’au 30 avril 2016.

Représentant éminent de l’arte povera italien Iannis Kounellis est est né en Grèce en 1936 (décédé en février 2017), mais il vit en Italie depuis 1956. Il s’est fait une spécialité dans les interventions dans des bâtiments. On le voit ici dans les somptueux salons de la Monnaie de Paris intervenir avec maestria pour affirmer des contrastes vigoureux et mettre en valeur les matériaux sur lesquels il a bâti son œuvre. Le métal en feuilles, en poutre, la jute, les couvertures de laine, le verre, les bois de chantier, le charbon. Chantier justement, c’est ce que suggère l’affiche de l’exposition dans ce contraste saisissant entre un site raffiné et des matériaux bruts. Continuer la lecture

Clare Goodwin

Centre PasquArt Clare Goodwin. Constructive Nostalgia jusqu’au 10 avril 2016

Clare Goodwin est née en 1973 à Birmingham, elle est installée en Suisse à Zurich depuis de nombreuses années. Elle se consacre avant tout à la peinture, mais place l’espace, la relation entre la tridimensionalité et la surface peinte, au cœur de son travail. Ainsi au centre PasquArt à Bienne, elle ferme l’accès aux galeries par un hexagone monumental qui oblige le visiteur à se plier, se faufiler entre les parois pour accéder aux salles. Elle s’inspire d’éléments du quotidien pour construire des peintures géométriques. Actuellement ses travaux sont basés sur l’évocation de rideaux ou de stores à lamelles verticales, Curtain Paintings, 2015, 2016 ; des éléments qui marquent la séparation entre deux espaces : l’intérieur et l’extérieur. Les groupes de toiles de formats très divers allant du tout petit au monumental sont inscrits dans des environnements qui recréent une forme d’intérieur privé. L’espace au sol n’est pas laissé vide, elle y place des structures qui évoquent de petits portiques postmodernes assez incongrus. Continuer la lecture

Dada

2016 est l’année dada à Zurich, bénéficiant d’une grosse promotion médiatique http://www.dada100zuerich2016.ch/fr/, la date décisive est le 5 février lorsque débuteront les trois expositions consacrées au mouvement dada, au Cabaret Voltaire, au Kunsthaus, Dadaglobe jusqu’au 1er mai qui digitalise une importante collection de documents dada. Dans la petite salle dédiée aux expositions temporaires on découvre une reconstitution de dadaglobe. Un projet de publication qui n’aboutit jamais, mais pour lequel de nombreux artistes envoyèrent des contributions originales. Certains collages par exemple de Max Ernst sont très connus.

Au musée national, Dada universel jusqu’au 28 mars 2016.

Le musée national suisse a lui aussi décidé de célébrer le centenaire du mouvement dada qui pour le coup est proclamé « la principale contribution de la Suisse à l’histoire de l’art mondial ». Sans doute pour écarter la surprise de ceux qui se demanderaient ce que cette exposition fait ici. On retrouve dans les commissaires, de l’exposition Juri Steiner, un ancien responsable d’Expo 02, qui fut aussi directeur du centre Paul Klee pendant quelques années. En 17 vitrines de grand format, sans cartels, remplacés par de petits écrans tactiles qui fonctionnent rarement, on présente quelques pièces, tantôt des originaux, tantôt des fac-similés pour évoquer le mouvement dada, le contexte historique, et une partie de l’héritage. Continuer la lecture

Jean Dubuffet / Asger Jorn/ Yuksel Arslan/ Gil Wolman

Lausanne, musée de l’Elysée

Jean Dubuffet, l’outil photographique; jusqu’au 23 septembre 2018

Le musée de l’Elysée propose une exposition intéressante qui montre comment Dubuffet archivait et communiquait autour de ses oeuvres, grâce à la photographie et diverses publications. Quelques exemples autour d’oeuvres originales, peintures, sculptures et travaux monumentaux ont été retenus.

Riehen- Bâle, Fondation Beyeler Jean Dubuffet. Métamorphoses du paysage jusqu’au 8 mai 2016.

De son vivant Jean Dubuffet (1901 – 1985) était l’un des artistes les plus connus et les plus présents sur la scène artistique. Non seulement par des expositions, mais aussi par des publications où l’on retrouvait ses cheminements créatifs et ses théories. De plus il était très présent en Suisse romande depuis qu’il avait légué sa collection de l’art brut à la ville de Lausanne. Cette dernière a d’ailleurs présenté des œuvres de la collection, en relation avec des travaux de Dubuffet, en 2005. Depuis 2001 au moins, date d’une exposition au centre Pompidou, Dubuffet a largement disparu de l’agenda des expositions. Il est intéressant de le retrouver à la Fondation Beyeler dans une exposition consacrée strictement à son œuvre plastique et non à ses activités annexes, collectionneur et écrivain notamment.

La présentation suit les périodes que l’artiste a lui-même définies, en cherchant un point commun à travers son œuvre : la métamorphose du paysage. Mentionnons les tableaux d’assemblage de 1955, les matériologies de 1959 – 1960 et bien sûr le cycle de l’Hourloupe qui débute en 1962 – 1963. Continuer la lecture

Expositions Miro

Kunsthaus Zurich, Joan Miro, Mur, frise, paroi murale, jusqu’au 24 janvier 2016.

En cette saison hivernale où l’on se replie vers l’intérieur, le Kunsthaus de Zurich propose une exposition consacrée à Joan Miro, motivée par une paroi en céramique composée par l’artiste qui scande la petite cafétéria extérieure de l’institution. Composée en 1971-1972, cette paroi porte le titre « oiseaux qui s’envolent ». Miro a réalisé de nombreuses œuvres de ce type, l’une des parois les plus importantes se trouve à la Fondation Maeght à Saint Paul de Vence. Sous le titre Mur, frise, paroi murale, l’exposition du Kunsthaus propose d’explorer la fascination de Miro pour le mur et l’espace extérieur. Continuer la lecture

Journées photographiques de Bienne

Bienne mai 2017. Journées photographiques du 5 au 28 mai: Extrême

Bienne 27 août 2015. Journées photographiques de Bienne jusq’au 20 septembre 2015. Le thème de cette année est Adaptation.

Festival de la photographie émergente, les journées photographiques ne sont pas le résultat d’un concours, mais d’un choix curatorial. Elles proposent 22 expositions réparties entre artistes suisses et étrangers à 50% dans divers lieux de la ville. Elles dressent une sorte d’état du monde à travers des situations qui relèvent de l’urbanisme, de la science ou de l’anthropologie. Continuer la lecture

Markus Lüperz

Musée d’art moderne de la ville de Paris,

MarkusLüpertz, une rétrospective jusqu’au 19 juillet 2015.

Né en 1941, Markus Lüpertz devint une figure incontournable de la scène picturale allemande, appelée les nouveaux fauves, au début des années 1980. On le retrouve ici faisant le point sur toute sa carrière de peintre, sculpteur, décorateur de théâtre et d’opéra. Professeur à Düsseldorf, habillé avec la plus grande élégance, il joue avec les périodes de l’histoire de l’art, multipliant les référencces stylistiques et iconographiques

Dès le début de sa carrière il a placé son œuvre sous la marque du « dithyrambe, », l’ivresse de la peinture et en le voyant accompagner des amis dans son exposition parisienne ou dans le film qui lui est consacré, on sent que l’ivresse est toujours là.

Si le regard est rétrospectif, l’exposition débute avec des toiles récentes. Réunies sous le titre Arcadies, elles évoquent la peinture allemande du XIXe siècle.

La place de la peinture d’histoire chez les artistes allemands contemporains Anselm Kiefer, Sigmar Polke, Neo Rauch, Markus Lüpertz, Gerhard Richter, Georg Baselitz, on ne pense pas tout de suite à ce thème traditionnel en pensant à l’art contemporain, pourtant force est de constater qu’il est très présent chez les artistes mentionnés. Cela va de la mythologie à l’actualité, la notion d’histoire est étendue. Tous utilisent volontiers de grands formats pour s’exprimer, ils ont une approche multi-référentielle de l’Antiquité à la Renaissance, du maniérisme à Picasso!.

« J’aime les panoramas »

Paris 30 septembre 2021: Musée d’Orsay: Enfin le cinéma! Arts, images et spectacles (1833 – 1907) jusqu’au 16 janvier 2022.

Le cinéma avant l’heure : l’idée d’insuffler la vie à une œuvre (le mythe de Pygmalion), puis le souhait de rendre la vitalité de la vie moderne et en parallèle la sensation d’être immergé (les panoramas), emporté par une représentation, ce sont ces chemins divers qui appartiennent autant au champ de foire qu’au Salon de peinture qu’explore l’exposition du musée d’Orsay. Elle présente peintures, sculptures, photos et toutes les techniques d’illusions qui ont précédé l’arrivée du cinéma pour dans une dernière étape un peu iconoclaste montrer la simultanéité existant entre la projection des premiers films et les séries de Monet comme les cathédrales de Rouen.  Le cinéma n’est évoqué que dans ces débuts en montrant notamment que les premiers films reproduisaient souvent les mises en scène de peintures.
On peut interpréter cette exposition comme une sorte de dissertation sur la préparation des recherches, et des aspirations parallèles de Claude Monet et du cinéma!


Genève 22 juin 2015: Le musée Rath à Genève présente en collaboration avec le Mucem de Marseille une exposition intitulée « J’aime les panoramas » s’approprier le monde jusqu’au 27 septembre 2015. Elle rassemble une quantité stupéfiante d’oeuvres et de documents qui vont du XVIIIe siècle à l’art contemporain. Bien que dense et touffue, cette présentation propose des oeuvres de grande qualité. On trouve David Hockney, Tacita Dean, aussi bien qu’une évocation de la restauration du panorama Bourbaki à Lucerne. Continuer la lecture