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Expositions en plein air

 

Les Brenets Exposition en plein air 17 09 – 25 09 11h – 18h une trentaine d’artistes réunis aux Brenets. Invités par Prune Simon-Vermot et Denis Rouèche.

J’ai posé trois questions à Denis Rouèche:

Les Brenets, est une petite localité frontière, au revers du Jura, à quelques minutes du Locle, sur la rive du Doubs, elle bénéficie des facéties de cette rivière qui  joue à cache-cache sur ce site.

Vous avez décidé de proposer une animation artistique dans cet endroit qui se déroule sur une semaine.

Comment situez-vous ce projet par rapport aux autres expositions de sculptures en plein air qui ont de plus en plus la cote ? Continuer la lecture

Manifesta 11 Zurich



Manifesta 11. What People do for Money jusqu’au 18 septembre 2016

Dans la foulée des célébrations du centenaire du  mouvement dada, la ville de Zurich a obtenu l’organisation de la biennale d’art contemporain Manifesta 11. Créée à l’origine pour renforcer les liens entre l’est et l’ouest de l’Europe, après la chute du mur, et qui s’est souvent tenue dans des lieux périphériques. Elle suit un schéma d’organisation qui est fixé et identique à chaque fois, en faisant alterner des lieux institutionnels et d’autres sites inattendus pour permettre un regard plus complet sur la ville hôte. Ce schéma se révèle à nouveau très positif.

Trois institutions ont mis leurs locaux à disposition pour cet événement la Kunsthalle, le Migrosmuseum et le Helmhaus;  un pavillon éphémère à été érigé sur le lac. Le thème de cette biennale dirigé par l’artiste allemand Christian Janowski, What People do for Money, fait que de nombreux travaux sont présentés dans des lieux inattendus, magasin, hôtel, hôpital, banque, université notamment. Pour comprendre la démarche, il faudrait idéalement voir tous les films projetés dans le pavillon du lac qui présentent les collaborations de trente artistes avec des personnes travaillant à Zurich, du pompier au dentiste ou au croque-mort, sans oublier le créateur de montres. Continuer la lecture

Francis Picabia

Francis Picabia, « Notre tête est ronde pour que nos pensées puissent changer de direction » jusqu’au 25 septembre 2016

Le Kunsthaus de Zurich présente une vaste rétrospective Francis Picabia dans le cadre des célébrations du centenaire du mouvement dada. L’exposition est réalisée en collaboration avec le Museum of Modern Art de New York et de nombreuses oeuvres proviennent des musées et des collections américaines. Elle présente des oeuvres de premier plan, souvent de grande dimension et permet de découvrir les facettes étonnantes d’un artiste incroyablement versatile comme le souligne l’aphorisme choisit en sous-titre de la rétrospective. Continuer la lecture

Calder et Fischli & Weiss

 Fondation Beyeler, Riehen. Alexander Calder & Fischli /Weiss jusqu’au 4 septembre 2016

La sculpture n’est pas toujours monumentale ! Elle peut être faite de bouts de fils de fer et d’air. C’est la voie qu’explora Alexander Calder (1898 – 1976). En 2004, la Fondation Beyeler avait présenté Calder et Miro en explorant les lien amicaux et historiques établis entre les deux artistes. Cette fois, la fondation a choisi d’associer une vaste présentation d’œuvres de Calder avec un duo d’artistes helvétiques, au nom d’une certaine affinité dans les préoccupations de ces plasticiens avec leur illustre prédécesseur. Celle-ci s’exprime surtout dans le film qui rendit le duo célèbre « le cours des choses », 1986 – 1987, mais il s’avère assez difficile de mettre en relation les deux démarches. Continuer la lecture

Sculpture on the Move, Donald Judd, Dan Flavin, Ellsworth Kelly, arte povera

Sculpture on the Move 1946 – 2016, Musée des beaux-arts de Bâle et musée d’art contemporain jusqu’au 18 septembre 2016.

Le musée des beaux-arts de Bâle veut évoquer 70 ans d’histoire de la sculpture moderne et contemporaine avec 55 artistes.  De Brancusi et Giacometti à Beuys, Serra ou encore Nauman. Les artistes américains sont prédominants dans la collection d’art moderne et contemporain du musée des beaux-arts de Bâle et cette institution leur a consacré plusieurs expositions monographiques ou collectives au cours des dernières années. Il n’est pas étonnant de les retrouver bien représentés dans l’exposition inaugurale de la nouvelle extension du musée consacrée à la sculpture depuis 1946. 

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Charles Gleyre

Charles Gleyre (1806 -1874) le romantique repenti musée d’Orsay jusqu’au 11 septembre 2016

Connu des Suisses romands, mais très peu ailleurs, Charles Gleyre (1806 – 1874) bénéficie d’une première rétrospective à Paris au musée d’Orsay.

Récemment, j’ai lu le roman de Maupassant Fort comme la mort, de 1889. On pourrait établir un parallèle entre ce récit qui raconte la fin de vie d’un artiste qui connut la gloire, mais se voit dépassé et le point de vue proposé ici sur la carrière de Gleyre. Il suffisait d’un seul succès au Salon pour que la réputation d’un artiste fut lancée. Gleyre connut ce succès en 1843 avec Le Soir, (les illusions perdues), mais après quelques commandes prestigieuses, la concurrence et les particularités d’une personnalité difficile, entraînent assez rapidement sa mise à l’écart. L’exposition met bien en évidence Gleyre, face à ses contemporains. Dans un premier temps, l’école lyonnaise, puis Ingres, les orientalistes, les recherches originales de l’artiste, son activité d’enseignant et l’exposition s’achève avec un nu de Renoir qui aurait peut-être trouvé chez son maître l’intérêt qu’il manifesta pour ce thème. Tout en entrant précisément dans la biographie du peintre, l’exposition dresse une vision complète de son activité et la met en perspective dans le contexte très dense et concurrentielle de la vie artistique parisienne. En 9 chapitres dont les titres sont: Du rapin parisien au brigand romain. 2. Survivre à l’Orient. 3. Retour en France: le temps des hésitations. 4. Le Soir : l’aube du succès. 5. L’ambition de l’histoire. 6. Archéologies du paysage. 7. Le Thyrse et la quenouille: le pouvoir au féminin. 8. Vers l’idylle: la chair en lumière. 9. Dans l’atelier: du dessin avant toute chose. Continuer la lecture

Jannis Kounellis

Venise mai 2019

Fondazione Prada Ca’ Corner della Regina

Jannis Kounellis 11 mai – 24 novembre 2019, première rétrospective de l’artiste après son décès en 2017.

L’exposition conçue par Germano Celan débute en douceur avec deux espaces latéraux présentant des affiches et des catalogues anciens. Le palais lui-mêmes, son architecture, les fresques qui l’ornent et l’atmosphère de ce bâtiment voisin du grand Canal sont très bien mis en valeur. Une salle dans l’entresol est consacrée à des films et à des entretiens avec l’artiste.

Enfin sur deux deux étages sont déployées des installations importantes qui déclinent les thèmes et les matériaux utilisés par Kounellis: le charbon, l’acier, la pierre, le verre, le tissu ou des toiles sur lesquelles il a peint des textes et des signes. Il n’y a pas de performance, mais deux installations odorantes, l’une de café et l’autre de grappa. La monumentalité des objets quotidiens et modestes, industriels ou naturels est mise en valeur de façon impressionnante. S’il s’agit de la première rétrospective après le décès de l’artiste, on peut se demander si ce n’est pas aussi la dernière, car qui aurait à l’avenir les moyens de monter une exposition d’une telle ampleur? Ce qui m’a frappé c’est le contraste entre cette esthétique et celle de l’esprit de la biennale, peut-être une dernière chance de découvrir les oeuvres de cet artiste?

Esprit très différent de la biennale.

Monnaie de Paris : Jannis Kounellis Brut. Attention exposition jusqu’au 30 avril 2016.

Représentant éminent de l’arte povera italien Iannis Kounellis est est né en Grèce en 1936 (décédé en février 2017), mais il vit en Italie depuis 1956. Il s’est fait une spécialité dans les interventions dans des bâtiments. On le voit ici dans les somptueux salons de la Monnaie de Paris intervenir avec maestria pour affirmer des contrastes vigoureux et mettre en valeur les matériaux sur lesquels il a bâti son œuvre. Le métal en feuilles, en poutre, la jute, les couvertures de laine, le verre, les bois de chantier, le charbon. Chantier justement, c’est ce que suggère l’affiche de l’exposition dans ce contraste saisissant entre un site raffiné et des matériaux bruts. Continuer la lecture

Clare Goodwin

Centre PasquArt Clare Goodwin. Constructive Nostalgia jusqu’au 10 avril 2016

Clare Goodwin est née en 1973 à Birmingham, elle est installée en Suisse à Zurich depuis de nombreuses années. Elle se consacre avant tout à la peinture, mais place l’espace, la relation entre la tridimensionalité et la surface peinte, au cœur de son travail. Ainsi au centre PasquArt à Bienne, elle ferme l’accès aux galeries par un hexagone monumental qui oblige le visiteur à se plier, se faufiler entre les parois pour accéder aux salles. Elle s’inspire d’éléments du quotidien pour construire des peintures géométriques. Actuellement ses travaux sont basés sur l’évocation de rideaux ou de stores à lamelles verticales, Curtain Paintings, 2015, 2016 ; des éléments qui marquent la séparation entre deux espaces : l’intérieur et l’extérieur. Les groupes de toiles de formats très divers allant du tout petit au monumental sont inscrits dans des environnements qui recréent une forme d’intérieur privé. L’espace au sol n’est pas laissé vide, elle y place des structures qui évoquent de petits portiques postmodernes assez incongrus. Continuer la lecture

Dada

2016 est l’année dada à Zurich, bénéficiant d’une grosse promotion médiatique http://www.dada100zuerich2016.ch/fr/, la date décisive est le 5 février lorsque débuteront les trois expositions consacrées au mouvement dada, au Cabaret Voltaire, au Kunsthaus, Dadaglobe jusqu’au 1er mai qui digitalise une importante collection de documents dada. Dans la petite salle dédiée aux expositions temporaires on découvre une reconstitution de dadaglobe. Un projet de publication qui n’aboutit jamais, mais pour lequel de nombreux artistes envoyèrent des contributions originales. Certains collages par exemple de Max Ernst sont très connus.

Au musée national, Dada universel jusqu’au 28 mars 2016.

Le musée national suisse a lui aussi décidé de célébrer le centenaire du mouvement dada qui pour le coup est proclamé « la principale contribution de la Suisse à l’histoire de l’art mondial ». Sans doute pour écarter la surprise de ceux qui se demanderaient ce que cette exposition fait ici. On retrouve dans les commissaires, de l’exposition Juri Steiner, un ancien responsable d’Expo 02, qui fut aussi directeur du centre Paul Klee pendant quelques années. En 17 vitrines de grand format, sans cartels, remplacés par de petits écrans tactiles qui fonctionnent rarement, on présente quelques pièces, tantôt des originaux, tantôt des fac-similés pour évoquer le mouvement dada, le contexte historique, et une partie de l’héritage. Continuer la lecture