Chronique 2001 – 2013

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2013

Berne 30 décembre 2013 Le Musée des Beaux-Arts propose une rétrospective Germaine Richier jusqu’au 6 avril. Germaine Richier (1902 – 1959) est une artiste que l’on connait par quelques sculptures qui figurent dans de nombreuses collections de musées. On l’évoque aussi lorsque l’on montre l’art des années 1950. Le musée de Berne nous invite à une rencontre exceptionnelle en proposant une rétrospective, très bien présentée, qui s’étend sur 7 salles. Les sculptures sont complétées par des dessins et des gravures. De plus des toiles contemporaines de Picasso, Bacon, MaxErnst, Hans Hartung notamment sont accrochées….

Paris 17 décembre 2013 La reconstitution des expositions devient une véritable tendance ou un courant. Sans aller jusqu’au travail 1 :1 réalisé à Venise pour When Attitudes Becomes Form Bern 1969/ Venice 2013, la présentation de Beaubourg consacrée à l’objet surréaliste évoque 5 des 8 expositions surréalistes par des projections de diapositives et par la reconstitution partielle de certaines salles ou vitrines. C’est encore à une réflexion sur les grandes expositions et leur impact que nous invite la cité de l’architecture et du patrimoine avec 1925 quand l’art déco séduit le monde jusqu’au 17 février 2014. Centrée sur l’exposition de 1925 à Paris, elle montre des plans et des photographies des divers pavillons…. Musée national d’art moderne, Centre Pompidou: Le surréalisme et l’objet jusqu’au 3 mars. L’exposition objets surréalistes est structurée autour des expositions surréalistes. Des diaporamas évoquant ces expositions sont projetés sur des écrans qui séparent les différents espaces. Une place particulière est accordée aux sculptures surréalistes de Giacometti, aux oeuvres plastiques de Calder et de Max Ernst, alors que la dernière salle est entièrement consacrée aux sculptures colorées de Miro inspirées de divers objets quotidiens…. Pierre Huyghe jusqu’au 6 janvier (galerie sud) Pierre Huyghe travaille autour des éléments et des animaux qui nous entourent, mouches, fourmis, abeilles. Il reconstitue la pluie, la neige et une petite patinoire attend qu’une sportive vienne évoluer sur la glace. Palais de Tokyo: Philippe Parreno Anywhere, Anywhere Out of the World jusqu’au 12 janvier. Philippe Parreno apparaît comme un véritable artiste commissaire et même aménageur des espaces du Palais de Tokyo. Il a reconçu l’entrée avec une marquise, la réception et la caisse. Ensuite, il joue sur l’apparition et la disparition de l’image sur des écrans translucides. Des pianos jouent tout seul, Petrouchka de Stravinsky; le visiteur pénètre dans un son et lumière endiablé et suit le parcours proposé, avec pas mal de magie…. Galeries nationales du Grand Palais: Georges Braque jusqu’au 6 janvier 2014. Pour marquer le cinquantenaire de la mort de l’artiste, le Grand Palais propose une vaste rétrospective Georges Braque. Organisée de façon rigoureusement chronologique, elle illustre les divers moments de la carrière du peintre avec 250 oeuvres….

Félix Vallotton. Le feu sous la glace jusqu’au 20 janvier 2014. A l’opposé du parti retenu pour Braque, les responsables de l’exposition  Félix Vallotton ont choisi une approche entièrement thématique et non chronologique. Un choix audacieux, mais très bienvenu, qui évite de ressasser toujours la même histoire…. Au musée du Luxembourg, La Renaissance et le rêve jusqu’au 26 janvier nous plonge dans divers états d’inconscience peints du 15e au début du 17e siècle. Une exposition scandée par des temps forts exceptionnels, Lotto ,Véronèse, Bosch, le Greco par exemple. Avec des oeuvres venues du Louvre voisin pour Coreggio, mais aussi de nombreux grands musées Londres, Florence, Madrid, Budapest notamment. Une superbe sélection qui associe dessins, livres, gravures et peintures, mais propose aussi quelques reproductions de fresques qui ne peuvent voyager. Le sommeil et le rêve prennent des aspects divers qui vont de la fragilité d’une personne endormie, à l’évocation des rêves prémonitoires de diverses personnalités, aux cauchemars les plus terribles. Musée d’Orsay: Masculin / Masculin jusqu’au 2 janvier. De l’art ( du très grand art!) de donner un titre à une exposition. Annoncer L’académisme de 1800 à aujourd’hui et vous n’aurez personne ; intituler l’exposition Masculin/ Masculin, introduisez dix travaux de Pierre et Gilles, dont une photo de 3 footballeurs nus et c’est la ruée ! La démarche peut être critiquée, pourtant c’est une manière amusante de répondre aux attentes du public, et c’est l’occasion de rassembler des artistes intéressants, injustement négligés par le courant des expositions à succès, dont les fonds des musées regorgent ! Cela relativise les distinctions et les échelles de valeur…. Parmi les plus de quinze expositions visitées, je mentionnerai encore: Ecole des beaux-arts Cook book. L’art et le processus culinaire jusqu’au 10 janvier. Que la cuisine ait inspiré les artistes, on le sait depuis longtemps. Il suffit de penser à la tradition de la nature morte. Que l’on invite des chefs connus dans le monde à mettre en scène une recette de manière artistique pour en faire un objet d’exposition est plus inhabituel. C’est le double thème de l’exposition de l’école des beaux-arts. D’un côté elle puise dans ses collections des exemples de référence à la nourriture. De l’autre, elle montre des travaux d’artistes contemporains qui renouvellent cette tradition Daniel Spoeri, Sophie Calle par exemple et enfin, troisième volet, des chefs sont invités à présenter une recette visuellement par des dessins, vidéos, photos par exemple. Les références à la nourriture sont complexes et l’on découvre aussi un artiste italien né en 1924, présenté à Venise cette année qui appartient à une veine surréaliste, Gianfranco Baruchello.

Berne Le Kunstmuseum de Berne présente Le sexe faible. Nouvelles visions de l’homme dans l’art 18 octobre – 9 février 2014. Depuis quelques années j’ai réuni les comptes-rendus d’expositions qui ont des points communs sur la même page. Pour cette dernière, j’hésite entre deux pages, l’une est consacrée à l’exposition Desire en 2002 à Londres, qui évoquait le désir dans le surréalisme et sur laquelle j’ai placé d’autres exposition qui traitaient de thèmes similaires ou bien une autre page consacrée au féminisme. En effet, l’exposition du musée de Berne oscille entre ces deux aspects, deux renversements celui de la représentation du désir à travers le regard de la femme sur l’homme et non l’inverse et celui d’une approche féministe. L’exposition organisée thématiquement suit aussi une certaine chronologie et parvient à bien rendre compte de cette évolution avec les fondements militants des années 1970 et leurs conséquences….

Ne pas manquer à la Kunsthalle: I Shrunk the Kids Kaspar Müller 19 octobre – 1er décembre. Une mise en scène virtuose et humoristique qui va du dessin au ready made, en déclinant diverses formes d’appropriation joyeuse.

Zurich 24 novembre 2013 En consultant la page que je consacre à cet artiste, je constate que c’est la quatrième exposition dédiée à Munch que je visite en dix ans et j’en ai manqué au moins trois!, pourtant c’est toujours une découverte et une immersion dans un univers stupéfiant. Le Kunsthaus marque le 150ème anniversaire d’ Edvard Munch, en présentant 150 gravures jusqu’au 12 janvier. L’institution zurichoise abrite le plus grand nombre de toiles de l’artiste hors de Norvège. Elle lui a consacré plusieurs expositions mémorables et celle-ci est tout à fait à la hauteur. En préambule, sont accrochées la quinzaine de toiles de Munch qui se trouvent à Zurich. Ensuite les estampes sont rassemblées par thèmes et proposent de nombreux états différents. Munch s’est exprimé par la lithographie, le bois et les diverses techniques de la gravure sur cuivre. Il a souvent rehaussé, modifié, les tirages à la main. C’est une forme d’expression qui lui a permis de porter à un paroxysme d’intensité, les diverses scènes qu’il a inventées. La découverte de cet ensemble d’épreuves exceptionnelles est tout à fait fascinant…. Quant au Migrosmuseum il propose deux installations vivantes de l’artiste brésilienne Laura Lima ( née en 1971): « Bar Restaurant » et « The Naked Magician ». L’artiste fixe des scénarios, des mises en scène qui sont réalisées. Ici elle nous emmène dans deux lieux qui correspondent à une typologie très différente, d’un côté un café, une brasserie, et de l’autre, un dépôt ou une enfilade d’ateliers d’artistes. Dans la première installation, un barman officie en permanence, dans la seconde, un magicien circule et effectue de mystérieux travaux. Par ailleurs sous le titre Collection on Display, ce musée propose plusieurs installations importantes acquises au cours des dernières années, jusqu’au 2 février…. La Kunsthalle présente une vaste rétrospective de Lutz Bacher, Snow jusqu’au 2 février. Lutz Bacher est une artiste américaine dont la carrière remonte au début des années 1970, peu connue, elle bénéfcie d’un intérêt soutenu depuis quelque temps. Cette exposition a été présentée à l’ICA à Londres et à Portikus à Francfort. Collage, appropriation, déconstruction, mais aussi improvisation sont les mots clefs avec lesquels on peut tenter de caractériser cette démarche. On constate que la relation entre expositions temporaires et présentation des collections permanentes ne concerne plus seulement les musées établis. En effet, les collections privées qui accumulent un nombre d’oeuvres colossal se posent aussi le problème. Ainsi, dans le voisinage immédiat de la Kunsthalle de Zurich, sous le nom de Pool, deux des principaux colletionneurs suisses, Maja Hoffmann et Michael Ringier, ont décidé de mandater de jeunes curateurs pour organiser, plusieurs fois par année, une exposition à partir de leurs collections. En ce moment, ces curateurs ont choisi des oeuvres en relation avec le cinéma. Sous le titre  » Go! You Sure? Yeah » jusqu’au 19 janvier.

Genève 19 novembre 2013 Mamco: Des histoires sans fin jusqu’au 12 janvier 2014. A nouveau un vaste florilège d’expositions au Mamco. On relèvera en particulier une rétrospective du sculpteur français Toni Grand (1935 – 2005) qui occupe tout un étage, intitulée Nature et Artefact. La présentation du film d’Adrian Pacci, The Column. Une installation spectaculaire de Delphine Reist et une sélection des oeuvres de la collection au dernier étage sous le titre Le regard du bègue. A relever également que Victor Burgin a réalisé une installation et un film autour de Wagner à l’occasion du Wagner festival: Parzival.

Lausanne 16 novembre, 27 octobre 2013 La cinémathèque suisse propose une rétrospective Chris Marker du 7 janvier au 28 février.

Making Space. 40 ans d’art vidéo 18 octobre – 5 janvier 2014. Le musée des beaux-arts de Lausanne se lance dans une tentative difficile : jeter un regard rétrospectif sur l’art vidéo des 40 dernières années. A travers un thème, l’ouverture vers de nouveaux espaces intérieurs, extérieurs, simultanés. C’est une expérience intéressante pour le spectateur et une réflexion sur notre mémoire visuelle, l’évolution de nos sensations. 23 artistes ont été retenus. D’un côté l’exposition donne l’occasion au public local de découvrir des installations présentées au cours des 15 dernières années dans de grandes expositions internationales, de l’autre elle tente de proposer quelques travaux historiques internationaux ou suisses….

Musée de l’Elysée: Sebastiao Salgado, Genesis; Paolo Woods, State jusqu’au 5 janvier 2014. Le musée de l’Elysée propose deux expositions qui déclinent une description du monde ou d’un monde. Les grandes photographies noir et blanc de Sebastiao Salgado nous engagent dans un tour de la planète et de ses merveilles humaines, animales et naturelles, en allant des pôles à l’Afrique et de l’Asie à l’Amérique. Ce témoignage visuel veut appeler à préserver ces merveilles. Quant à Paolo Woods, photographe et journaliste d’investigation, il dresse un état des lieux en Haïti, non en montrant la misère, mais en se concentrant sur l’activité des habitants, des riches aux pauvres, autour de l’idée qu’ils se font d’un état qui ne parvient pas à s’affirmer. Un panorama extraordinaire qui culmine avec un diaporama des t-shirts portés par ses modèles. Il propose une saisie du quotidien et de l’imaginaire de la population très remarquable.

Bâle 20 octobre 2013 Öffentliche Kunstsammlung: Piet Mondrian, Barnett Newman, Dan Flavin jusqu’au 19 janvier; Le musée des beaux-arts de Bâle possède un ensemble important d’oeuvres des trois artistes mentionnés. Il le complète par des prêts venus d’institutions et de collections privées suisses, avec quelques oeuvres venues de l’étranger. C’est l’occasion d’inviter à réfléchir à ces trois figures majeures de l’abstraction. Niklaus Stöcklin 10 août – 3 novembre, oeuvres de la collection. Museum für Gegenwartskunst: Every Time you Think of Me I Die a Little, Andy Warhol et Douglas Gordon jusqu’au 9 février. Cette exposition réunit deux oeuvres cultes du dernier demi-siècle, Kiss de Warhol et 24 Hours Psycho de Douglas Gordon, un hommage à Hitchcock conçu pour le centenaire du cinéma. Malheureusement en les projetant comme des pièces de musées, parmi d’autres oeuvres, elle les prive de la plus grande partie de leur impact émotionnel.

Fondation Beyeler: Thomas Schütte. Figures jusqu’au 2 février. Thomas Schütte est un artiste allemand né en 1954. Il a beaucoup exposé en Allemagne, mais c’est la première fois que l’on découvre une présentation monographique de son travail en Suisse. Elle met en évidence un seul aspect de ses recherches: la représentation de la figure humaine. L’exposition suit un ordre systématique: têtes de femmes; têtes d’hommes; corps de femmes; ensuite les réflexions sur le monument et la présentation de nombreuses aquarelles et maquettes préparant les oeuvres plus importantes…. Deux formes d’installations monumentales à la Kunsthalle: Alison Vieira. The Plural Present jusqu’au 10 novembre; Leonor Antunes. The Last Days in Chimalistac jusqu’au 10 novembre.

Vienne Albertina Matisse et les Fauves jusqu’au 12 janvier. Cette exposition présente exclusivement des oeuvres produites entre 1905 et 1908. Elle tente de montrer la plupart des artistes présents au Salon d’automne en 1905. Les Fauves sont presque totalement absents des collections autrichiennes et c’est la première exposition consacrée à ce mouvement à Vienne. Elle souligne l’éloignement de la réalité au profit d’une vision expresssive et met en évidence l’influence d’oeuvres extra-européennes, en particulier la sculpture africaine. Pour Matisse ce sont surtout les sculptures qui sont présentées ici, alors qu’une large place est faite aux peintures d’André Derain dans une très belle salle qui rassemble 8 vues de Londres (il en réalisa 30)…. Secession Ulla von Brandenburg, Susi Jirkuff , Hannes Böck jusqu’au 10 novembre. L’immeuble de la Sécession propose toujours trois expositions, en ce moment l’espace principal est occupé par une grande installation théâtrale d’Ulla von Brandenburg (1974), une artiste allemande installée à Paris. Elle projette un film en noir blanc intitulé Die Strasse qui montre un personnage traversant une rue imaginaire et rencontrant des gens de tout âge qui se livrent à des activités qu’il ne comprend pas.La bande son est chantée. L’artiste explique qu’elle s’inspire des traditions du carnaval dans la forêt noire. Pour voir ce film on traverse l’arrière d’une scène fermée par un grand rideau rouge, on gravit, puis l’on descend des gradins en bois très raides. Le film et les gradins font penser au théâtre antique. Fondation Generali Against Method. The Collection seen by Gertrud Sandkvist jusqu’au 22 décembre. Pour marquer son 25ème anniversaire La fondation Generali a invité l’historienne d’art Gertrud Sandkvist à sélectionner des oeuvres pour une exposition dans une collection qui est tournée vers l’art conceptuel. Kunsthalle Salon der Angst jusqu’au 12 janvier. Deux termes clefs forment le titre de cette exposition: Salon et Angst, peur. L’idée du Salon inspire l’accrochage qui réunit des oeuvres actuelles et du 20e siècle, la peur motive plus ou moins la sélection des travaux choisis. Mais c’est un terme vague et très général il ne s’agit donc pas d’une exposition thématique en prévison de Halloween ou sur les peurs irrationnelles…. Malheureusement je n’ai pas vu l’exposition du Kunsthistorisches Museum: Lucian Freud 8 octobre – 6 janvier.

Venise 6 octobre 2013 Biennale de Venise jusqu’au 24 novembre 2013. Il Palazzo Enciclopedico. La référence explicite du commissaire de cette 55ème édition est l’ancêtre du musée, les cabinets d’amateurs, tels qu’ils apparurent depuis le 16e siècle. L’exposition est consacrée à l’exploration de l’inconscient, à la documentation de l’imaginaire. Elle met l’accent sur des artistes qui expriment leur subjectivité, leur mode de communication avec un ailleurs en s’ouvrant à des expression qui sont hors du circuit académique de l’art. Ainsi, c’est Jung qui est placé dans la première salle du pavillon central des Giardini avec son livre rouge dans lequel il raconte ses rêves à la recherche de l’inconscient collectif. Cette approche relève d’une conception platonicienne de l’art qui suppose que l’artiste ne peut que découvrir ce qui existe déjà…. Fondazione Prada. When Attitudes Become Form Bern 1969 / Venice 2013 jusqu’au 3 novembre 2013…. Huit ans après son brusque décès, Harald Szeemann revient à Venise dont il a dirigé la Biennale en 1999 et 2001. La Fondation Prada propose une reconstitution de l’exposition réalisée en 1969 à la Kunsthale de Berne. Une entreprise qui est à la fois très étrange et fascinante. Pourquoi, comment retrouver les espaces de la Kunsthalle dans un palais baroque vénitien, sur les bords du Grand Canal?

Pully 12 septembre 2013 Musée d’art de Pully, Carmen Perrin : Encore et encore jusqu’au 24 novembre 2013 Carmen Perrin est née en 1953 en Bolivie. Son père d’origine suisse est venu s’installer dans ce pays en 1960. Elle a donc été élevée en Suisse où elle a poursuivi des études artistiques. Installée à Genève, elle est toujours en déplacement à l’occasion d’une bourse, d’une résidence. Pour cette exposition, elle a mis en relation des réalisations anciennes et de nombreuses pièces récentes qui donnent une bonne idée de l’ampleur et de la variété de sa démarche….

Bienne 6 septembre 2013 Journées photographiques de Bienne jusqu’au 29 septembre. Inflexions. Un monde en équilibre – déséquilibre, un moyen d’expression en constante mutation, aux innombrables possibilités, ce sont ces deux aspects de la réalité photographique aujourd’hui que les journées photographiques de Bienne évoquent par une étonnante confrontation d’approches très diverses. 25 expositions et une cinquantaine d’artistes sont répartis dans la ville….

Yverdon 17 août 2013 Centre d’art contemporain: Trait papier, un essai sur le dessin contemporain 17 août – 20 octobre. Après le musée des beaux-arts de la Chaux-de-Fonds en 2012, Karine Tissot reprend partiellement une exposition en la présentant simultanément à la Kunsthalle Palazzo à Liestal ( 23 août – 13 octobre) et au centre d’art contemporain d’Yverdon.  Une facon originale d’associer divers lieux d’expositions de la chaîne jurassienne. L’exposition dissocie deux notions: le trait et le papier. Elle explore ainsi différentes expressions du trait dans l’espace dans les travaux d’une vingtaine d’artistes suisses et internationaux. D’un autre coté elle montre l’usage du papier comme élément plastique, sculptural, fragile, solide. Ready made, découpé, superposé, en relief.

Rossinière 8 août 2013 Alt.+ 1000 festival de photographie à Rossinière jusqu’au 22 septembre 2013 (en septembre seulement le week end). Après les expositions de sculptures en plein air, on voit se développer des expositions de photographies en plein air ou dans des lieux insolites. C’est le cas d’Alt + 1000 qui est à sa troisième édition et nous invite à découvrir le village de Rossinière à travers ses caves et ses granges, il y a même un stand de tir. 12 sites inattendus qui permettent de découvrir ce village où l’on ne fait que passer pour accéder à des stations plus réputées….

Arles et Avignon 26 juillet 2013, artistes asociés Stanislas Nordey et Dieudonné Niangouna Trois ans déjà que je n’étais pas retourné à Avignon! Sans doute est-ce bien de faire une pause, on constate que l’on retrouve parfois les mêmes, bien sûr. C’est mon choix, il y a des metteurs en scène dont j’ai envie de suivre le travail, Krzysztof Warlikowsky par exemple. Et puis il y a le hasard des dates et des places disponibles. Si l’on ajoute une journée à Arles, la visite des expositions Les Papesses à Avignon, le temps prend un autre sens, lorsque l’on va au spectacle à 22 heures! D’autre part ce festival se termine sur deux perspectives prometteuses: Vincent Baudriller qui a codirigé le festival d’Avignon depuis 10 ans sera le directeur du théâtre de Vidy Lausanne, dès cet automne, on se réjouit vraiment, et d’autre part c’est Olivier Py qui reprend la direction d’Avignon. On attend avec impatience les aventures épiques qu’il va nous proposer….

Les Papesses à la Fondation Lambert et au Palais des Papes jusqu’au 11 novembre. Une présentation de 5 artistes femmes du XXe siècle. Camille Claudel, Jana Sterbak, Louise Bourgeois, Berlinde de Bruyckhere et Kiki Smith. L’exposition révèle d’étonnants parallèles entre Jana Sterbak et Louise Bourgeois, les rapprochements Camille Claudel et Berlinde de Bruyckhere fonctionnent bien également, par contre je comprends moins la présence de Kiki Smith qui occupe une large place dans les deux lieux….

Rencontres d’Arles 1er juillet – 22 septembre (certaines expos ferment le 25 août). L’édition 2013 des Rencontres d’Arles prend une ampleur incroyable avec un grand nombre de présentations considérables de photographes qui chacune forment une exposition complète. Il est impossible de tout voir en un jour. La plus belle est certainement celle du photographe chilien Sergio Larrain à l’église Sainte-Anne. On peut dire que dans l’ensemble les figures présentées sont des noms connus avec de véritables rétrospectives, ce qui va au détriment d’une certaine découverte. Bien que l’on ne connaisse pas tout évidemment….

Coire 10 juillet 2013 Musée des beaux-arts: Uninhabitable Objects – Behausungen zwischen Imagination und Realität 1er juin – 25 août Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger: Nationalpark 22 juin – 21 décembre.

Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger que passionnent l’interaction nature et homme occupent deux étages du musée de Coire avant destruction. Le musée des beaux-arts de Coire occupe deux villas anciennes l’une du XIXe siècle qui a été soigneusement restaurée, il y a quelques années et l’autre du début du XXe siècle construite par Walther Sulser pour abriter le musée d’histoire naturelle, jusqu’en 1989, lorsque le bâtiment a été attribué au musée des beaux-arts pour présenter des expositions temporaires. Un nouveau projet d’extension entraîne la destruction de ce bâtiment. Pour préparer ce passage, les artistes Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, bien connus pour leurs travaux sur l’interaction entre la nature et l’homme ont été invités à occuper en tout liberté les deux étages du bâtiment. Ils mettent en quelque sorte irrémédiablement en route le processus de destruction de l’édifice, en laissant entrer la pluie, en arrachant les fenêtres, les sols et les plafonds pour faire croître des constructions réelles ou artificielles, élever des fleurs et des animaux.

Lausanne 4 juillet 2013 L’été lausannois est tourné vers le passé cette année. Au musée des beaux-arts on expose les collections d’oeuvres du 18e et du début du 19e siècle. Au musée de l’Elysée on se tourne vers les années 1920 – 1940 en présentant Laure Albin Guillot (1879 – 1962), l’enjeu classique. Enfin à la Fondation de l’Hermitage on propose un regard sur l’oeuvre tardif de Joan Miro. On peut encore mentionner le musée historique qui rend hommage à deux peintres très opposés et controversés de la scène locale, qui ont quitté ce monde respectivement il y a 60 ans pour Marcel Poncet et 50 ans pour Louis Rivier.

Fondation de l’Hermitage, Miro Poésie et lumière jusqu’au 27 octobre. En 1994, le musée olympique à Lausanne avait présenté une quarantaine de sculptures de Joan Miro (1893 – 1983) dans le cadre des manifestations qui marquaient le centenaire de la naissance de l’artiste. Ces oeuvres provenaient de la Fondation Miro. La Fondation Pilar et Joan Miro à Majorque est aussi la source de l’exposition présentée en ce moment à la Fondation de l’Hermitage, elle comprend une dizaine de sculptures, 50 peintures de grand format et des esquisses et dessins appartenant à diverses périodes. L’essentiel des oeuvres date des 20 dernières années de l’artiste et offre un regard fort intéressant sur l’oeuvre tardif d’un créateur majeur…. Musée cantonal des beaux-arts (sur le site du musée, on trouve une présentation photographique de chaque salle de l’exposition): Raisons et sentiments. Le XVIIIe siècle dans les collections jusqu’au 22 septembre. Il s’agit d’une présentation approfondie des fonds du 18e siècle et du début du 19e siècle dans les collections du musée. Enrichie de quelques prêts, elle met en évidence les oeuvres d’Abraham Louis Ducros et des frères Sablet.

Vevey 29 juin 2013 Lemancolia musée Jenisch Vevey jusqu’au 13 octobre. Dans les espaces du rez-de-chaussée, le musée Jenisch évoque de multiples aspects de l’iconographie du Léman. Cette exposition associe des techniques et des périodes très diverses, à travers des confrontations bienvenues, soutenues par la force d’un modèle dont les variations inspirèrent tant d’artistes de Conrad Witz à Oscar Kokoschka et Jean-Luc Godard….

Genève 18 juin 2013 Mamco. En plus des salles consacrées à la collection, le Mamco propose 8 monographies dont l’importance varie d’une seule salle à tout un étage jusqu’au 15 septembre. Les deux expositions les plus conséquentes sont: Jean Otth, rêverie zénonienne 1967 – 2013 qui occupe tout le 4ème et Jean-Jacques Lebel (né en 1936) 1951 – 2013, un artiste passionné par le collage qu’il utilise pour créer des travaux engagés, il est assez proche de la démarche que suivra Thomas Hirschhorn. Jean Otth (1940- 2013) est connu comme un pionnier dans l’utilisation de la vidéo, mais son approche n’est absolument pas narrative. Elle s’inscrit dans un dialogue avec les questions formulées autour de la peinture dans les années 1950 – 1960, lumière, visibilité, montrer, cacher, grandes surfaces, all over. Il reprend d’ailleurs deux thèmes traditionnels, le paysage et le nu féminin. On perçoit davantage des relations avec les travaux de Dan Flavin qu’avec ce que l’on entend par vidéo aujourd’hui. Il élabore ici un dialogue subtil, raffiné entre des travaux anciens et une énonciation nouvelle.

Musée Rath. La collection du musée Migros d’art contemporain jusqu’au 22 septembre. Parallèlement aux expositions qu’il organise sur son site de Zurich, le Migrosmuseum développe une collection d’art contemporain importante. Il propose un regard sur celle-ci au musée Rath.

Bâle 22 mars 2013, 9 juin 2013 Pour éviter la saturation lors de mon passage à Art Basel la semaine prochaine, j’ai choisi de visiter quelques expositions en cours dans la ville rhénane ce samedi. En prévision de la foire annuelle, toutes les institutions ont ouvert leurs expositions d’été. Il y a un rituel qui va avec la foire, par exemple le cirque Knie qui dresse sa tente juste en face des locaux où sont présentés les oeuvres d’art moderne et contemporain. Avec l’extension des locaux et les nouveaux aménagements, conçus par Herzog & de Meuron, la place de la foire a été fermée et n’a plus de dégagement sur les rues environnantes. Les organisateurs ont invité l’artiste japonais Tadashi Kawamata à aménager la place qui est encore disponible. Il a choisi de construire un Favela café. Des cabanes en tôle ondulée et en bois de récupération forment une série de petits espaces, où l’on peut boire un verre ou manger un sandwich. Le contraste est saisissant avec les matériaux industriels des nouveaux bâtiments.

Max Ernst fait l’objet d’une vaste rétrospective à la Fondation Beyeler à Riehen. Organisée autour des processus créatifs imaginés par l’artiste, elle suit un développement chronologique et met particulièrement en évidence l’oeuvre peint de Max Ernst…. Le Schaulager à Bâle présente une exposition Steve Mc Queen jusqu’au 1er septembre 2013. Elle comprend 25 pièces, photos et vidéos qui retracent 20 ans de travail de 1992 à 2012. Si certains films sont présentés en continu, pour trois projections: 7th Nov., Carib’s Leap et Giardini, il est demandé au visiteur de ne regarder le film que lorsqu’il commence. Si l’on respecte cette injonction, il faut prévoir plusieurs heures pour la visite. En ajoutant les temps de projection pour chaque pièce on arrive à près de 3h. sans compter une présentation de diapositives de 70′. Les travaux de Steve Mc Queen s’inscrivent profondément dans notre mémoire. Avec ses premières pièces, il a obtenu une reconnaissance immédiate, elles furent présentées dans le British Art Show de 1996 en compagnie de Douglas Gordon et de Damien Hirst notamment. Elles ont conservé toute leur force….

Öffentliche Kunstsammlung: Die Picassos sind da jusqu’au 21 juillet. En réunissant les Picasso du musée des beaux-arts et de la Fondation Beyeler, complétés par des prêts de collections privées, le musée des beaux-arts de Bâle peut monter une exposition Picasso qui a un caractère de rétrospective et qui occupe toutes les salles du dernier étage, c’est-à-dire qu’elle est deux fois plus importante que les expositions temporaires habituellement présentées dans cette institution…. Ed Ruscha Los Angeles Apartments jusqu’au 6 septembre, propose diverses séries photographique et des dessins de bâtiments de rues qui sont devenus mythiques. Le Museum für Gegenwartskunst sous le titre Some End of Things jusqu’au 15 septembre, réunit 6 artistes qui à un titre ou un autre mettent en évidence le processus créatif et les décisions prises pour aboutir à une oeuvre. La Kunsthalle propose une vaste présentation des films et vidéos de Michel Auder ( né en 1945) jusqu’au 25 août, considéré comme un pionnier de l’art vidéo, proche de Jonas Mekas et à l’étage Paulina Olowska (1976), une artiste polonaise qui propose un travail autour du théâtre de marionnettes 13 juin – 1er septembre. Le Musée Tinguely présente l’artiste qui renouvelle l’op art : Zilvinas Kempinas. Slow Motion jusqu’au 22 septembre. Ses oeuvres monumentales qui reposent toutes sur l’utilisation de bandes magnétiques s’intégrent remarquablement aux oeuvres de Tinguely et créent un dialogue exceptionnel. Avec des ventilateurs il met les bandes magnétiques en mouvement dans l’espace, il crée également diverses atmosphères par l’utilisation des lumières. L’installation Ballroom, 2013 est particulièrement étonnante.

Assens et Yverdon 6 juin 2013 Deux expositions collectives à signaler dans le centre du canton de Vaud. Le centre culturel d’Assens a organisé plusieurs éditions de sculptures en plein air au cours des dernières années. Cette fois, il accueille, à l’intérieur du bâtiment, 9 sculpteurs réunis par les photographies de Julien Raemy. Un concept original qui propose de beaux dialogues entre des oeuvres de bronze, de bois, de pierre et de céramique et deux tirages en noir et blanc montrant un portrait du sculpteur et une oeuvre.

Après un très long règne la galerie de l’hôtel de ville d’Yverdon change de directrice et devient centre d’art contemporain. Karin Tissot débute par une exposition collective qui réunit 12 créateurs sous les voûtes de l’hôtel de ville, mais aussi à l’extérieur. Le spectateur est invité à découvrir d’autres espaces par le dessin, la sculpture, l’installation, la photographie ou la peinture.

Zurich 30 mai 2013 Museum Rietberg: Von Buddha bis Picasso Der Sammler Eduard von der Heydt Gründer des Museums jusqu’au 18 août. La très passionnante et tourmentée histoire d’une collection exceptionnelle qui fut partagée entre Zurich, le Tessin et le musée von der Heydt de Wuppertal. L’histoire d’un baron banquier, très conservateur, mais ouvert à toutes les formes d’expression artistique, il fut proche du Kaiser, associé aux Thyssen, membre du parti nazi dont il fut exclu à sa grande désolation. Il eut aussi comme le baron Thyssen le fin nez de s’installer en Suisse dont il devint citoyen, au Tessin, dès 1933. On lui doit le développement de Monte Verita qu’il acheta. Il fut même jugé pour trahison après la guerre, mais on s’empressa de l’acquitter pour éviter qu’il ne quitte la Suisse avec ses trésors.

Berne 19 mai 2013 Musée des beaux-arts de Berne: Mythes et mystères. Le symbolisme et les artistes suisses jusqu’au 18 août, puis à Lugano du 14 septembre au 12 janvier 2014. Cette vaste exposition nous invite à découvrir les artistes suisses liés au symbolisme, en relation avec les travaux de quelques contemporains européens. Sans chercher à définir trop étroitement le symbolisme, on nous propose de cerner en 17 chapitres l’expression de l’imagination, du fantastique et du spirituel chez des peintres et sculpteurs actifs entre 1870 et 1910. Partir à la découverte de ce thème dans les collections des musées suisses revient quasiment à réunir un « best of » de ces musées et de collections privées, avec des oeuvres très connues de Böcklin, Hodler, Segantini, mais aussi d’autres beaucoup moins célèbres. C’est effectivement le défi auquel cette présentation répond parfaitement, à la fois par un bel accrochage et un heureux équilibre entre la mise en perspective de travaux connus et de nouvelles découvertes….

Lausanne le 29 avril 2013 Depuis quelque temps le voyageur pressé qui va de la gare de Lausanne à la station du métro en utilisant le passage sous-voies, peut remarquer une vitrine, animée parfois de travaux qui tranchent avec ceux que l’on voit habituellement dans ce genre d’endroits. En effet loué par un collectif d’artistes, ce site d’exposition inhabituel tente de faire voir les travaux de ceux qui s’expriment par le dessin ou la peinture dans cette ville. En ce moment ce sont 24 oeuvres de petits formats qui sont accrochées sous le titre étendage 2013. A ne pas manquer jusqu’au 19 mai. http://space-station.ch/ D’autre part dès le 3 mai la section vaudoise de Visarte annonce une méga exposition De l’inachevé avec 400 dessins de 74 artistes appartenant à toutes les générations jusqu’au 19 mai dans les anciennes halles CFF. Cette présentation très oecuménique par l’ampleur des domaines d’expression et des générations évoqués assume totalement le caractère horizontal de l’espace, qui serait inutilisable dans sa verticalité, pour présenter des travaux fragiles sur les rails protégés par de simples vitrines plates. 5 fois 40 mètres de rail ont été confiés à 5 commissaires différents pour y présenter les artistes de leur choix….

Zurich 9 avril 2013 Kunsthalle Yang Fudong (1971). Estranged Paradise jusqu’au 26 mai. Une rétrospective qui s’étend sur les deux étages de l’institution, des vidéos, des films et des photos de cet artiste chinois remarqué dès la Documenta 11, en 2002. Rétrospective qui est loin d’être complète si l’on consulte le net pour voir d’autres réalisations. Yang Fudong a travaillé sur l’incertitude, la perte de repères des populations chinoises face à l’évolution de leur société qu’il met en relation avec une réflexion sur l’histoire du cinéma, de l’image en noir et blanc notamment. L’une des oeuvres les plus impressionnantes présentée ici est East of Que Village, 2007, qui évoque les chiens errants d’un village en cours d’abandon ou de transformation en zone urbaine. Migrosmuseum: Steven G. Rhodes: « The Law of the Uknown Neighbor: Inferno Romanticised » 9 février – 21 avril Installation surprenante avec trois projecteurs qui tournent, de la musique et au sol des cercles formés par des peaux de serpent. Un hommage à Aby Warburg.

Kunsthaus Haris Espaminoda. South of the Sun jusqu’au 5 mai. Projection sur 4 écrans d’un mystérieux rituel sous des arches anciennes avec au centre un grand prêtre qui prend des aspects et des rôles divers. La musique est importante, c’est un spectacle assez prenant, que l’on découvre partiellement car il est indiqué qu’il y a 4 heures de projections en tout. Kelly Nipper et Rudolf von Laban (1879 – 1958) jusqu’au 16 juin. Une performance de danse à côté des salles Hodler et Böcklin et en relation avec un accrochage des dessins de Rudolf von Laban (1879 – 1958). Chagall. Maître des modernes jusqu’au 12 mai. haus konstruktiv: Alex Katz Landscapes 7 mars – 12 mai Joachim Grommek (1957) jusqu’au 12 mai, ce peintre allemand revisite l’histoire de l’art abstrait et constructif avec des peintures qui semblent faites de bouts de scotchs colorés, mais qui sont en fait des peintures illusionnistes. Beaucoup d’humour et d’ironie dans ces réalisations brillantes. Musée national: Animali. Animaux réels et fabuleux de l’Antiquité à l’époque moderne jusqu’au 14 juillet. Une exposition qui considère la représentation des animaux réels et fabuleux depuis la préhistoire jusqu’au 17e siècle, avec quelques exemples contemporains. L’exposition suit la typologie des animaux mélangeant les époques, ainsi le dragon, la sirène, le cerf, le cheval. l’aigle ou encore le griffon, la licorne, le centaure, le lion, le poisson et le sphinx sont tour à tour évoqués. Une belle sélection de bijoux, vases, sculptures, manuscrits, peintures ou encore tapisseries.

Lucerne et Thoune 4 avril 2013 Musée des beaux-arts de Thoune: Subodh Gupta, Spirit Eaters jusqu’au 28 avril Musée des beaux-arts de Lucerne: Jorge Macchi, Container jusqu’au 16 juin Deux artistes extra-européens quasiment contemporains bénéficient d’une importante exposition dans une institution suisse en ce moment. Il est intéressant de mettre en rapport ces deux présentations. Il s’agit de Jorge Macchi (Argentin, né en 1963) à Lucerne et de Subodh Gupta (Indien, né en 1964) à Thoune. Tous deux réalisent des installations monumentales qui occupent chaque salle mise à leur disposition. Tous deux ont participé à des expositions internationales dans lesquelles ils retiennent largement l’attention. Jorge Macchi a réalisé un jardin à la francaise sur le site d’une usine désaffectée lors de la biennale de Lyon en 2011. Quant aux assemblages de Subodh Gupta, ils sont familiers des visiteurs  d’expositions intenationales depuis une dizaine d’années. Il a fait des ustensiles de cuisine en fer blanc, caractéristiques des ménages indiens et qui ont frappé tout voyageur qui s’est rendu dans ce pays, la base emblématique de son travail….

Genève 25 mars 2013 Le mamco sous le titre Séquence – printemps 2013 propose tout un ensemble d’expositions. A relever en particulier: Partage de minuit. une exposition dans la collection qui associe des oeuvres en gris, noir et blanc dans un splendide accrochage au dernier étage et dans d’autres salles. Un étage est consacré à Retour du monde. Commandes publiques autour du tramway de Paris. Et l’on trouve plusieurs présentations monographiques notamment autour d’Aldo Walker et Michel Grillet jusqu’au 5 mai.

Paris 13 mars Les expositions du printemps parisien sont marquées par le cinquantenaire de l’amitié franco-allemande. L’ange du bizarre. Le romantisme noir de Füssli à Max Ernst 5 mars – 9 juin au musée d’Orsay et De l’Allemagne, 1800 – 1939 de Friedrich à Beckmann 28 mars – 24 juin au Louvre avec en préambule un ensemble important d’Anselm Kiefer. L’ange du bizarre évoque trois moments de l’histoire de l’art où l’on s’intéresse au fantastique de l’époque néogothique et romantique au symbolisme pour terminer avec les surréalistes. Ces derniers ont d’ailleurs été les premiers à faire cette histoire. Twixt de Coppola suit aussi cette voie en narrant les mésaventures d’un écrivain spécialisé dans les histoires de sorcière dans une ville où résida Edgar Poe! Plusieurs films sont également présentés dans l’exposition….

Le Palais de Tokyo à Paris consacre à Julio le Parc du 27 février – 13 mai 2013 une vaste rétrospective avec de nombreuses installations monumentales et une salle entière consacrée aux jeux interactifs…. En parallèle, le centre Pompidou présente les pièces de Jésus Rafael Soto (1923 – 2005) qui figurent dans ses collections, certaines sont entrées récemment par dation. Et dès le 10 avril au Grand Palais, on découvrira: Dynamo. Un siècle de mouvement et de lumière dans l’art de 1913 à 2013 du 10 avril au 22 juillet, où l’on retrouve notamment Soto et Le Parc. Par ailleurs le Palais de Tokyo propose plusieurs expositions: une collective autour de Raymond Roussel jusqu’au 20 mai dans laquelle on remarque en particulier une grande pièce de Mike Kelley, une monographique de François Curlet et plusieurs installations de Joachim Koester, Daniel Dewar et Gregory Gicquel, Evariste Richer, notamment. Au jeu de Paume Adrian Paci 26 février – 12 mai et dans un tout autre registre Laure Albin Guillot (1879 – 1962) jusqu’au 12 mai. L’une des expositions les plus originales est présentée à La Maison rouge – fondation de Galbert, Sous influence, artistes et psychotropes jusqu’au 19 mai. On connaissait l’écrivain carburant au whisky, mais dans les arts plastiques on parle peu des méthodes de travail des artistes. A l’exception des dessins sous mescaline d’Henri Michaux, souvent cités, l’exposition de la Maison rouge recense un certain nombre d’exemples chez les artistes d’aujourd’hui et chez ceux du XXe siècle….

Lausanne 3 et 23 mars 2013 L’exposition Fenêtres, de la Renaissance à nos jours jusqu’au 20 mai à la Fondation de l’Hermitage a l’ambition d’explorer avec une forme d’exhaustivité l’iconographie de la fenêtre comme source de lumière sur les natures mortes, comme scène de genre avec la relation intérieur- extérieur, comme objet au XXe siècle, grille pour percevoir et représenter le monde. On va du livre didactique de Dürer,  à la photographie et à l’écran, d’ailleurs l’exposition s’achève sur une projection d’Anri Sala. Les oeuvres retenues sont bien choisies et de qualité…. Musée cantonal des beaux-arts: Alex Katz et Félix Vallotton jusqu’au 9 juin. En 1995, le musée des beaux-arts de Lausanne achetait une toile de Félix Vallotton intitulée Quatre Torses, 1916. Cette oeuvre stupéfiante présente quatre corps de femmes en gros plan dans des tons roses, elle parait d’une incroyable actualité. Elle aurait pu être peinte dans les années 1960 ou même plus récemment. L’exposition Alex Katz et Félix Vallotton, loin de toute suggestion d’éventuelles influences ou filiation, cherche à montrer la singulière actualité de la peinture de Vallotton, en la confrontant à un artiste américain dont la carrière et le style se sont affirmés à l’époque du Pop Art.

Fribourg 23 février 2013 Pour se rendre à Fri Art, le centre d’art contemporain de Fribourg, il faut suivre une descente très abrupte avant d’arriver au fond de la gorge de la Sarine, où se niche la ville basse. Les installations des deux artistes, Claudia Comte (1983) et Jérémie Gindre (1978), invités en ce moment par l’institution empoignent la totalité de l’espace mis à leur disposition pour tisser des liens avec cette particularité topographique. La vidéo proposée par Claudia Comte relate la navigation sur un fjord, mais aux paysages qui défilent s’ajoutent une trame abstraite inspirée par une structure ajourée en béton, les images du paysage, les compositions cinétiques qui sont superposées à celles-ci, sont complétés par une structure musicale qui baigne les deux salles de l’installation. En effet avant la vidéo, on découvre une première salle dont les murs peints ont été couverts de traits suggérant un rythme. Au sol sont déposées de grandes claies noires ajourées ; alors qu’au centre de la pièce trônent six sculptures en bois clair, abstraites, soigneusement polies, placées comme des spectateurs sur un banc circulaire. Le rapport au site développé dans l’installation de Jérémie Gindre est encore beaucoup plus direct….

Berne 22 février 2013 Zentrum Paul Klee: Du japonisme au zen. Paul Klee et l’Extrême – Orient jusqu’au 12 mai et Klee et Jawlenski une amitié artistique 2 février – 26 mai. La formule qui consiste à présenter « Klee et… » semble vouloir se poursuivre indéfiniment. Comme en témoignent les textes réunis sur cette page, elle a déjà permis d’aborder l’artiste sous les angles les plus variés. En sortant de ces expositions, on est un peu partagé (et épuisé!): d’un côté il est intéressant de découvrir une facette, un aspect inattendu de l’artiste. De l’autre on se demande si celà justifie vraiment une exposition complète. Il me semble qu’il y a une certaine frénésie dans cette succession d’expositions et l’on apprécierait un peu plus de stabilité dans la découverte de Paul Klee…

Edito du début février Visitant des expositions d’art contemporain dont l’accessibilité n’est pas évidente au premier coup d’oeil, je tente évidemment de faire des liens, des regroupements en réfléchissant aux contributions des artistes. Par exemple en ce moment, je constate que l’exposition Mandla Reuter présentée à la Kunsthalle de Bâle possède des points communs avec celle de Tobias Madison proposée par la Kunsthalle de Zurich. Tous deux interpellent l’ici et maintenant de l’artiste, le contrat qu’il remplit face à l’institution qui l’invite. Mais aussi l’ailleurs de sa vie, les caractéristiques de son cercle d’amis et de leurs activités culturelles, souvent bien éloignées des locaux gigantesques, suréquipés et aseptisés de l’institution qui les expose.   -A la Kunsthalle de Bale, l’artiste allemand Mandla Reuter (1975) nous fait découvrir les coulisses de la Kunsthalle jusqu’au 10 mars. En effet arrivé dans la troisième salle, on trouve porte close. Il faut revenir à l’entrée, descendre au bar, on peut s’y arrêter!, traverser la cour, entrer par le cinéma, monter dans les locaux administratifs pour accéder aux deux dernières salles. Et à part ce parcours qui fait penser à Gregor Schneider (1969) que découvre-t-on? En fait -l’exposition se veut une allusion à un autre lieu, un terrain à Los Angeles, propriété de l’artiste, on trouve ainsi un plan du cadastre de la ville, mais à côté une enveloppe renvoyée indique que la rue mentionnée n’existe pas. Nous ne savons si cette propriété de l’artiste est réelle ou pure fiction. Il joue entre ce lieu lointain et la modification de la perception des espaces et du parcours habituel dans la Kunsthalle. -Tobias Madison (1985) est l’un des jeunes artistes suisses les plus actifs ces dernières années, il participe à l’animation de deux lieux culturels à Zurich et déploie son activité dans des collectifs. Ainsi son exposition à voir jusqu’au 24 mars qui occupe l’étage supérieur des immenses nouveaux locaux de la Kunsthalle renvoie de manière radicale à un ailleurs. Le premier espace présente des affiches pour des événements. Dans les salles suivantes, on trouve le plan au sol de ces lieux: APNews et Longstreet bar reproduits en dimension exacte par des barres de fer soudées au sol. Simultanément sur les murs défilent des images prises par un drône. Une autre installation renvoie à un autre site: Hong Kong et un travail fait dans cette ville autour des cartons employés pour expédier des fruits. Zurich 2 février 2013 Kunsthalle Tobias Madison (1985) « No; No; H  » et Uri Aran (1977), Here, Here and Here 2 février – 24 mars. La Kunsthalle de Zurich présente deux artistes très différents. Tous deux sont jeunes, mais au rythme où vont les choses, ils appartiennent clairement à deux générations bien distinctes! Uri Aran propose des travaux utilisant divers médias, le dessin, la peinture, la photographie, le collage et la vidéo. Il aborde le thème de l’objet, des fruits, pêches, grappes de raisin et de l’animal, le zèbre, en les relayant à un récit, une expérience.

Lausanne 26 janvier 2013 Le Musée cantonal des beaux-arts consacre toutes ses salles à l’exposition annuelle des artistes locaux Accrochage (Vaud 2013) jusqu’au 3 mars et à Christopher Füllemann (1983)- Forms and Lovers (Prix Buchet 2013) jusqu’au 3 mars. Ce dernier occupe les trois premières salles avec d’étranges chariots qui portent de grandes structures carnavalesques, constructions hybrides, objets, arbres ou hommes géants, ils forment une parade colorée et hirsute.

Bâle 25 janvier 2013 La Fondation Beyeler se tourne vers l’oeuvre tardif de Ferdinand Hodler de 1913 à 1918, jusqu’au 26 mai. Par ailleurs on annonce la parution du deuxième volume du catalogue raisonné des peintures consacré aux portraits. Ernst Gombrich a montré comment la peinture de paysage peut influencer notre vision de la nature. Ayant vu une grande partie des nombreuses expositions consacrées à Ferdinand Hodler depuis le début des années 1980 ; il y a longtemps, surtout en hiver entre décembre et janvier, que je pense à ses paysages presque tous les jours, sauf lorsqu’il y a trop de brouillard ou de nuages ! En effet, le matin ou le soir, la variété et la subtilité des bandes colorées qui irradient le Léman et les Alpes évoquent immédiatement l’effort pictural de Hodler dont on sent qu’il fut habité par le désir de représenter cette atmosphère….. A la Kunsthalle l’artiste allemand Mandla Reuter (1975) nous fait découvrir les coulisses de la Kunsthalle jusqu’au 10 mars. En effet arrivé dans la troisième salle, on trouve porte close. Il faut revenir à l’entrée, descendre au bar, on peut s’y arrêter!, traverser la cour, entrer par le cinéma, monter dans les locaux administratifs pour accéder au deux dernières salles. Et à part ce parcours qui fait penser à Gregor Schneider (1969) que découvre-t-on? voir plus haut.


2012

Lausanne, le 31 décembre 2012 Petit édito de fin d’année: En faisant l’inventaire des activités sur mon site, je constate que j’ai mentionné environ 80 expositions que j’ai visitées en 2012. Ces visites ont donné lieu à 35 articles plus développés. J’observe que j’aime bien suivre des artistes déjà vus antérieurement, j’ai d’ailleurs regroupé les articles sur un nombre restreint de pages et en principe j’évite de créer de nouvelles pages. Je rajoute les nouveaux articles sur des pages existantes afin de former des ensembles qui ont certains rapports. Pour en venir à des détails plus matériels, je constate que visiter 80 expositions en comptant un prix moyen de 15.-frs reviendrait à dépenser 1’200.- frs en billets d’entrée, si je n’avais pas de carte de presse. Et pourtant il ne me semble pas avoir visité un nombre excessif d’expositions. Je sais que j’en ai manqué beaucoup et je ne mentionne en général que les expositions présentées dans des institutions, mais je visite également les galeries. Il me semble pourtant que ce chiffre de 80 représente presque le minimum de visites qu’une personne qui voudrait se tenir partiellement au courant devrait faire !, mais cela revient cher ! ( quoi qu’il s’agisse d’une notion relative que l’on pourrait mettre en relation avec le prix d’un abonnement à l’opéra pour 8 représentations annuelles.)

Lucerne 26 décembre 2012 Museum im Bellpark Kriens: Jean-Frédéric Schnyder Ausstellung 2012 jusqu’au 17 février 2013. Dans cette exposition J.- F-.Schnyder renoue avec la sculpture. La villa du Bellpark dans la banlieue de Lucerne est imprégnée d’une musique de fanfare populaire que le visiteur entend constamment. A l’image d’un travail qui se déploie entre ironie et taille très sérieuse du bois de châtaignier….

Lucerne, Musée des beaux-arts Helmut Federle. American Songline jusqu’au 3 février. Né en 1944, Helmut Federle est considéré comme l’une des figures importantes de la peinture suisse et européenne du dernier quart du XXe siècle. Il est surtout connu pour de grandes compositions horizontales, parfois verticales qui associent des couleurs proches des pigments naturels. Dans cette exposition qui occupe dix salles du musée des beaux-arts de Lucerne, il a choisi de présenter avant tout de petits fomats qui confrontent différents moments de son activité créatrice sur une trentaine d’années….

Berne 18 décembre 2012 Musée des Beaux-Arts Les étincelles de Meret. Les surréalismes dans l’art contemprain suisse (Maya Bringolf, Tatjana Gerhard, Francisco Sierra, Vidya Gastaldon, Elisabeth Llach) jusqu’au 10 février. En 2006, le musée des beaux-arts de Berne rendait hommage à Meret Oppenheim (1913 – 1985) par une rétrospective. Mais voici qu’arrive le centenaire de l’artiste, que faire? Le musée a eu la bonne idée d’inviter cinq artistes suisses contemporains à prendre position face aux oeuvres de Meret Oppenheim….

Itten, Klee le monde de la couleur jusqu’au 1er avril (ensuite Martin Gropiusbau à Berlin) Otto Nebel, peintre et poète jusqu’au 24 février. A la Kunsthalle Isabelle Cornaro (1974) déploie des moulages en plâtre et en caoutchouc qui se concentrent sur divers types d’objets jusqu’au 24 mars.

Paris 27 novembre 2012 L’exposition Salvador Dali proposée au centre Pompidou jusqu’au 25 mars est une rétrospective qui couvre toutes les périodes d’activité de l’artiste et qui met en évidence la complexité de l’homme. Curieusement, d’une déclamation à un entretien télévisé ou un film, la voix et l’image de Dali accompagnent et imprègnent le visiteur du début à la fin du parcours…. Au même endroit deux expositions de jeunes artistes contemporains Adel Abdessemed, je suis innocent  jusqu’au 7 janvier et Mircea Cantor ( prix Marcel Duchamp) jusqu’au 7 janvier révèlent deux formes d’expression différentes avec des moyens similaire, la vidéo et l’installation-sculpture. Mircea Cantor frappe par le mystère, la poésie, le sens plastique qui ressort de ses films,  qui fixent des formes de ballets ou de happenings théâtraux. Adel Abdessemed est en quelque sorte l’équivalent français de Maurizio Cattelan. Il a même réussi à éveiller des vocations de censeurs avec la sculpture qui évoque le fameux coup de boule devant le centre Pompidou.

Musée du Louvre: Raphaël. Les dernières années 11 octobre – 14 janvier. Dans la suite directe de l’exposition présentée ce printemps: La Sainte Anne, l’ultime chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci qui montrait comment la dernière toile de Léonard qu’il laissa inachevée fut en fait un thème qu’il poursuivit depuis 1500, le musée du Louvre propose un examen de l’oeuvre de Raphaël. A travers les toiles, les dessins du maître et l’activité de ses principaux assistants. L’exposition souligne l’activité débordante de l’artiste et la difficulté à distinguer la main du maître de celle des ses aides….

On aurait tort de manquer Chaïm Soutine (1893 – 1943) L’ordre du chaos jusqu’au 21 janvier 2013 au Musée de l’Orangerie. Et cette remarque vaut aussi pour l’école nationale supérieure des beaux-arts: Albrecht Dürer et son temps jusqu’au 13 janvier. Cette exposition exceptionnelle sur la gravure et le dessin allemand et suisse du 15e au 16e siècle dans les collections de l’ensba est accompagnée de toute une réflexion sur la meilleure manière de rendre accessible, des livres ou de grandes gravures roulées, grâce à des écrans tactiles. Par ailleurs certains livres présentés dans l’exposition peuvent être feuilletés sur le site internet. Le musée d’art moderne de la ville annonce depuis quelques mois la présentation de la collection Michael Werner jusqu’au 3 mars 2013. On parle d’un don de 130 oeuvres, mais je n’avais pas compris qu’il s’agissait non pas de la présentation de ce don, mais d’une exposition de la quasi-totalité d’une « collection » ou d’un fond d’un grand marchand allemand. Le catalogue comprend près de 900 pièces. Toutes les salles habituellement consacrées à l’accrochage de la collection, sauf les 4 premières, présentent cet ensemble incroyable et fascinant pour tous ceux qui s’intéressent au développement de la peinture dans les 30 dernières années du 20e siècle. L’exposition propose un grand ensemble de Georg Baselitz dont Werner est le marchand depuis les années 1960 et s’achève avec un vaste groupe de peintures, sculptures et dessins de Per Kirkeby….

Ce musée propose également une intéressante exposition artistique et historique sur la production et la situation des artistes à Paris pendant la seconde guerre mondiale. L’art en guerre 1938 – 1947 de Picasso à Dubuffet jusqu’au 17 février….

Vevey 18 novembre 2012 En publiant le catalogue raisonné de l’oeuvre gravé de Cécile Reims (1927) et en présentant une partie des 1’435 travaux recensés, le cabinet cantonal des estampes lève le voile sur l’un des aspects les plus secrets de l’activité artistique du XXe siècle: la gravure d’interprétation. Secret, et même clandestin jusqu’en 2004, pour ce qui concerne les 240 estampes de Hans Bellmer gravées par Cécile Reims. Musée Jenisch Vevey jusqu’au 13 janvier…. L’exposition donne un vaste aperçu de cette activité impressionnante; peut-être pourrait-on faire un parallèle entre ces gravures d’interprétation de Cécile Reims et les répétitions de Sturtevant présentées en ce moment à la Kunsthalle de Zurich? Les deux artistes appartiennent à la même génération, marquée par le surréalisme et Duchamp.

Genève 26 octobre et 13 novembre 2012 Le musée d’art et d’histoire propose Picasso à l’oeuvre dans l’objectif de David Douglas Duncan jusqu’au 3 février. Contrairement à ce que l’on pourrait déduire du titre de l’exposition cette présentation des photographies de David Duncan n’est pas qu’une exposition de photographies! En effet les photographies sont confrontées aux oeuvres de Picasso que l’on voit dans ces documents. Celà donne un parcours plutôt fascinant et fort bien fait à l’intérieur de la production de l’artiste dans toute la diversité et la spontanéité des techniques qu’il aborde au jour le jour: peintures, sculptures, céramiques, gravures et dessins. Le mamco présente un vaste et dense florilège d’expositions monographiques et d’accrochages collectifs, j’en mentionne une partie: Biens Communs II (au 4ème un accrochage des collections comme dans les pièces d’un appartement); Yves Bélorgey (1960), anthropologie de l’espace (peintures); Anita Molinero (1953), Prequel, sculptures; Etienne Bossut, avec Nicole et autres oeuvres (sculptures); Steeve Iuncker, L’instant de ma mort (photos) jusqu’au 20 janvier 2013. Je retiens en particulier les fascinantes peintures d’architecture d’Yves Bélorgey présentées auparavant au musée de Sérignan et les sculptures utilisant des matériaux de construction d’Anita Molinero.

Zurich 14 octobre, 16 novembre 2012 Kunsthalle, Sturtevant. Image over Image jusqu’au 20 janvier. La Kunsthalle présente le travail désarçonnant de Sturtevant, une artiste américaine, née en en 1930 qui vit à Paris et produit depuis 1965 non pas des copies!, mais des répétitions! d’oeuvres d’artistes contemporains célèbres. Les vastes espaces de la Kunsthalle se transforment ainsi en une sorte de musée d’art contemporain idéal de Warhol à Beuys, à la petite nuance près qu’il s’agit toujours de répliques.

Migros Museum Ragnar Kjartanson jusqu’au 27 janvier. Pour sa réouverture le Migrosmuseum a invité un musicien islandais qui a franchi le passage entre la performance et l’oeuvre d’art. Dorénavant le musée se déploie sur deux étages. Au rez il propose des aspects de sa collection. Cette fois il choisit de lancer un regard sur la sculpture contemporaine avec deux installations plastiques de Jimmie Durham et Phylidia Barlow et des travaux photographiques de Daniel Knorr et Mark Leckey. A l’étage c’est une grande installation musicale de Ragnar Kjartanson qui est projetée sur dix grands écrans. Dans un communiqué de presse du 17 janvier 2013, le Kunsthaus de Zurich annonce qu’il a connu une diminution de fréquentation de 30% en 2012 passant de 355’000 visiteurs en 2011 à 248’000 en 2012. Kunsthaus, Latifa Echakhch. Goodbye Horses jusqu’au 24 février. Elle dispose les éléments constitutifs du cirque: la tente, le podium, les habits, pour en faire une installation. Collection d’art graphique de l’école polytechnique fédérale: Louise Bourgeois, suites gravées ( 7 suites de 1947 à 2007) jusqu’au 18 janvier 2013. Cette institution présente des oeuvres gravées de Louise Bourgeois provenant de collections privées et d’autres institutions suisses, à l’occasion de l’acquisition d’une suite de 8 gravures de l’artiste The Puritan, 1990 – 1997. L’oeuvre gravé de Gauguin fait l’objet d’une présentation au Kunsthaus de Zurich jusqu’au 20 janvier 2013,  avec quatre suites d’estampes. Gauguin a recouru à la zincographie et à la gravure sur bois. Souvent peu lisibles, ces oeuvres reprennent parfois des éléments de peintures, elles sortent de la nuit avec fulgurance…. Le Kunsthaus est à la veille d’une votation importante pour le crédit de construction d’un nouveau bâtiment sur un terrain voisin( projet adopté le 25 11 avec 54 % de oui, il s’agit de 200 millions, en partie privé et en partie public!). Il présente le projet architectural, sobre et majestueux, de David Chipperfield avec des maquettes et une préfiguration des oeuvres qui seront accrochées, notamment la collection Bührle. Dans la dernière salle, il offre en surprise, une petite exposition Matisse très belle.

Par ailleurs dans d’autres espaces une large place est faite aux donations Giacometti complétées, suite au décès du dernier frère de l’artiste, Bruno en 2012. La rentrée de septembre a vu certaines galeries et la Kunsthalle réintégrer le Löwenbrauareal après plusieurs années de travaux. Cette dernière institution dispose dorénavant de trois immenses espaces d’exposition. On découvre ici les photographies de Wolfgang Tillmans (1968), qui présente des tirages de très grands formats qui donnent un aperçu des voyages de l’artiste et du regard toujours humain et en empathie avec les personnes, les objets, les situations qu’il fixe. Un autre espace est consacré à une présentation de l’artiste britannique Helen Marten (1985). Les deux expositions sont à voir jusqu’au 4 novembre. L’inauguration du Migrosmuseum a été reportée au 16 novembre.

Bâle 14 octobre et 13 décembre 2012 Musée des beaux-arts Arte Povera. Der grosse Aufbruch 9 septembre – 3 février Le musée des beaux-arts de Bâle présente l’arte povera à travers la collection Goetz. 12 artistes figurent dans cette présentation, tous italiens, à l’exception de Kounellis, la plupart ont fait de grandes carrières et on rencontre leurs oeuvres dans tous les musées d’art contemporain. Cette présentation fait bien ressortir l’effervescence et l’inventivité de ces personnalités dans les années 1960…. Cette institution présente les dessins de Markus Raetz jusqu’au 17 février 2013. Sculpteur, graveur et dessinateur, passionné par les illusions de la perspective et la représentation du mouvement. Markus Raetz note constamment ses idées dans des carnets, on recense plus de 30’000 dessins à ce jour. C’est cette intensité du travail créateur que l’exposition tente de montrer en se concentrant sur des aspects moins vus dans les expositions antérieures consacrées à l’artiste. Une large place est en effet consacrée au paysage dans son travail et au ruban de Moebius….

Kunsthalle Regionale 13 jusqu’au 6 janvier. Autour des photos d’architecture de Renate Buser, la Kunsthalle propose avant tout des travaux monumentaux avec des sculptures de Markus Müller et de Sylvain Baumann dans cette partie de l’exposition de Noël des artistes bâlois. Fondation Beyeler Edgar Degas 30 septembre – 27 janvier.

Paris 1er octobre 2012 Le metteur en scène canadien Robert Carsen (1954) signe la scénographie très soignée et séduisante de deux expositions à Paris : Bohèmes au Grand Palais jusqu’au 14 janvier et l’impressionnisme et la mode au musée d’Orsay jusqu’au 20 janvier. Comme il est aussi l’auteur de la mise en scène de JJR, découverte à Genève ces derniers jours et qu’il avait réalisé Richard III de Giorgio Battistelli lors de la dernière saison, on lui porte un intérêt soutenu. Bohèmes explore la polysémie du terme, ce qui donne une exposition en deux parties bien distinctes, mais assez surprenante, déconcertante même. La première qui s’étend dans deux salles allongées au rez examine l’iconographie des bohémiens, diseuses de bonne aventure et autres égyptiens aux pouvoirs mystérieux. Elle inclut également le passage à l’artiste qui s’identifie au vagabond, au marginal avec une toile comme Bonjour M. Courbet particulièrement bien mise en valeur, on découvre ce double aspect de la représentation des marginaux et de l’identification de l’artiste avec ce groupe. La seconde partie à l’étage évoque les grandes oeuvres du XIXe siècle, qui dans le goût exotique de l’époque, placent les gitans et l’artiste bohème au centre avec Mérimée et Carmen, puis Puccini et la Bohème….

Avec l’impressionnisme et la mode on peut dire que la peinture saute à pieds joints hors de son cadre pour entrer dans son contexte. On ne parle plus de touche, de lumière et de perspective, mais de crinolines, gravures de mode et défilés!…

Lausanne Musée cantonal des beaux-arts: Esther Shalev-Gerz. Entre l’écoute et la parole jusqu’au 6 janvier. -L’exposition que le musée des beaux arts consacre à cette artiste occupe toutes les salles du musée et implique un déploiement technique impressionnant. Tout le travail d’Esther Shalev-Gerz réside dans la mise en en espace de documentaires tournés autour de la mémoire, du souvenir. Si elle s’est avant tout consacrée à l’évocation de la shoah, elle aborde également d’autres problématiques consacrées à la vision ou plutôt au visionnement du document, du témoignage, de la mémoire. Qu’il s’agisse de la présentation de livres précieux ou de l’évocation de la disparition de la photographie traditionnelle.

Pully 21 septembre 2012 Marc Bauer  et Sara Masuger proposent jusqu’au 2 décembre, sous le titre, Le ravissement mais l’aube, déjà, un poème sculpté, dessiné et écrit dans les salles et sur les murs du musée de Pully. Une très belle composition qui associe plusieurs formes d’expression graphique, plastique et poétique….

Genève 17 septembre 2012 Les phrases de Rousseau -JJR de Philippe Fénelon et Ian Burton, mise en scène Robert Carsen, 1h 50 jusqu’au 24 septembre. En revenant de la représentation de JJR au bfm dimanche dernier j’ai pris dans ma bibliothèque le volume de Rousseau intitulé oeuvres autobiographiques et publié en 1962 par la Guilde du livre. Ce sont en effet ces écrits, en particulier les Confessions, que l’on a lus à l’école. Pourtant, cette édition est introduite par une préface de Jean Starobinsky qui tente de rendre compte du foisonnement et de la diversité des textes de Rousseau. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’opéra de Philippe Fénelon et Ian Burton adopte ce point de vue et cherche à rendre justice à toute la complexité du personnage et à la diversité de ses écrits. La tentative est respectable et intéressante, fort bien exécutée par ailleurs et plutôt plaisante, mais l’on ne peut échapper à un sentiment de saturation et de bourrage de crâne. Les absents ont pourtant tort et les rangs très clairsemés du bfm mériteraient davantage de public, le spectacle continue jusqu’au 24 septembre. Les trois âges de Jean Jacques Rousseau sont incarnés par trois personnages simultanément. Le spectacle invoque : Voltaire, Diderot, Sade, mais aussi Robinson Crusoë et même le cor des alpes et le ranz des vaches, sans oublier une véritable histoire de la musique et de l’opéra. Cela fait beaucoup en moins de 2 heures!!! Un étrange mélange de références et de rencontres pour dire le bouillonnement d’idées du XVIIIe siècle et leur influence. Par ailleurs les textes de Rousseau, mis en valeur sous la forme de courtes citations ont une singulière vigueur. Mais enfin tout le monde n’est pas Milos Forman, ni Peter Shaffer, et ce JJR ne rejoindra sans doute pas Amadeus au box office.

Vevey 13 septembre 2012 Images 8 – 30 septembre Festival des arts visuels de Vevey. Les images de grands ou de moyens formats accrochées en plein air multiplient les confrontations et les mises en abyme amusantes. Un parcours à travers la ville qui offre bien des surprises….

Berne 8 septembre 2012 La Kunsthalle de Berne est remplie de sons qui créent une atmosphère particulière. C’est l’installation TCCA Organ 2012 qui domine cette exposition rassemblant les travaux de nombreux artistes, notamment de Tobias Madison (1985) dont les petits sanctuaires lumineux scandent les salles, il est aussi l’un des curateurs. TCCA. New Theater 2012 – 2013 jusqu’au 14 octobre.

Le Zentrum Paul Klee propose en quelque sorte une prolongation des deux expositions précédentes consacrées aux Sorcières, fantômes et démons dans l’oeuvre de Paul Klee et celle qui explorait le fantastique dans l’art européen du XVIIIe siècle au XXe siècle. Sous le titre L’Europe des esprits . En suggérant un rapprochement entre Paul Klee et Sigmar Polke sous le titre Höhere Wesen, Sigmar Polke und Paul Klee jusqu’au 7 octobre à la recherche du spirituel et du fantastique dans l’oeuvre des deux artistes. Un thème souvent traité de façon ironique. Au sous-sol c’est l’activité de Klee comme enseignant qui est abordée, à l’occasion de la publication sur internet de notes de cours de Klee. 3’900 pages de notes de Klee pour ses cours sont conservées au centre Paul Klee: Meister Klee! Lehrer am Bauhaus jusqu’au 6 janvier. Le Musée des Beaux-Arts propose une rétrospective Antonio Saura. Rétrospective jusqu’au 11 novembre.

Bienne 8 septembre 2012 Les Journées photographiques de Bienne sont à découvrir jusqu’au 30 septembre. Autour du thème très actuel Voir et être vu, 24 photographes déclinent des comportements bien différents face à cette problématique. Elle touche l’appropriation, l’image volée, l’exhibitionnisme déployé sur internet ou les innombrables systèmes de surveillance qui envahissent le monde actuel….

Sion 7 septembre 2012 Musée d’art du Valais: Welcome to Paradise: l’école de Savièse, une colonie d’artistes au coeur des Alpes vers 1900 jusqu’au 6 janvier 2013. Le musée d’art du Valais à Sion présente dans les cellules de l’ancien pénitencier, une vaste exposition, entièrement basée sur les collections des musées valaisans, consacrée à ce qu’il est convenu d’appeler l’école de Savièse. Dans une option de déconstruction des mythes développés autour de la vie campagnarde, l’approche est iconographique et rapproche de manière étonnante et passionnante des artistes que l’on tendait à opposer…

Lucerne 20 août 2012  musée des beaux-arts: Nouvelles boîtes jusqu’au 21 octobre. L’exposition interroge la problématique du white cube. La directrice sélectionne des créateurs décédés ou invite des artistes vivants à prendre position par rapport aux espaces que lui imposent les choix de Jean Nouvel. Les artistes choisis déclinent diverses propositions face à cette situation. Les rectangles de fil noir de Fred Sandback (1943 – 2003)  partagent obliquement la salle. Eric Hattan expédie les tables et les chaises au plafond….

Bâle, Riehen 20 août 2012 Jeff Koons Fondation Beyeler jusqu’au 2 septembre. Je n’étais pas pressé d’aller visiter la rétrospective Jeff Koons à la Fondation Beyeler. Ses oeuvres semblent trop connues, trop vues et ne m’intéressent pas énormément à priori. Dans ce cas, le choix de la rétrospective s’avère pourtant assez judicieux et révélateur….

Le musée Tinguely consacre une importante et passionnante exposition à Tatlin jusqu’au 14 octobre. Elle comprend des oeuvres originales, toiles et projets de théâtre ou d’opéra et des reconstitutions de travaux disparus en particulier des assemblages.

Genève 26 juin et 23 juillet 2012 Musée Rath: Enchantement du paysage au temps de Jean-Jacques Rousseau jusqu’au 16 septembre. Le cabinet d’art graphique du musée d’art et d’histoire contribue à l’année Rousseau en présentant une vaste exposition de dessins et d’estampes évoquant l’évolution de la sensibilité au paysage au XVIIIe siècle. Les grandes figures de l’histoire de l’art suisse, mais aussi anglaise, française ou allemande sont évoquées. Non seulement la montagne, les villages bucoliques, mais aussi les paysages miniers anglais, ou le foisonnement des forêts préromantiques sont présentés dans ces feuilles qui invitent à une lente découverte. Dans une nouvelle série de monographies, le Mamco offre une place à des artistes pour qui l’imaginaire, la métamorphose occupent une place centrale. En complément des espaces sont consacrés à un accrochage d’oeuvres surréalistes sur plusieurs générations. L’univers du sculpteur, peintre et dessinateur autrichien Bruno Gironcoli (1936 – 2010) est composé d’éléments organiques et de machines ou d’objets qui constituent les structures de ses sculptures gigantesques qui apparaissent comme les dinosaures d’une société postindustrielle ou postatomique !. Il s’inscrit clairement dans une tradition autrichienne du fantastique, et l’on pense en particulier à Alfred Kubin (1877 – 1959). Le peintre berlinois Anton Henning visite non seulement la peinture et son histoire, mais aussi la mise en scène, l’accrochage, c’est de ce dernier très peu conventionnel et de la lumière tamisée, issue des bancs placés dans chaque salle, que surgit une forme de fantastique et d’art total jusqu’au 16 septembre.

Lausanne, 23 juin, 5 août 2012 Lausanne présente en ce moment deux expositions qui interrogent sans le vouloir vraiment, semble-t-il, les limites de la notion de rétrospective, en abordant des créateurs qui par la prolifération de leur oeuvre résistent à cette forme de regard. Au musée cantonal des beaux-arts et à la Collection de l’art brut, on découvre Aloïse. Le ricochet solaire 1er juin – 26 août. Deux expositions et deux regards bien distincts sur l’oeuvre d’Aloïse Corbaz (1886 – 1964). Au musée des beaux-arts, on tente une présentation plus analytique, avec un essai de chronologie, qui veut entrer dans la logique interne d’Aloïse en mettant en évidence des mots clefs récurrents. Une approche intéressante qui place sur le même plan l’image et le langage, ces textes dont les oeuvres fourmillent. A l’art brut, les travaux sont présentés dans leur intensité, sans recul, en reprenant le point de vue de Jean Dubuffet qui fut l’un des principaux découvreurs de cette oeuvre. Ce sont deux regards légitimes, il est intéressant de pouvoir les apprécier! A la Fondation de l’Hermitage: Asger Jorn jusqu’au 21 octobre. La Fondation de l’Hermitage propose une rétrospective Asger Jorn (1914 – 1973). Ce créateur danois fut un militant, penseur, théoricien passionné qui alla à la rencontre de nombreux autres artistes engagés à travers l’Europe. En se concentrant sur le travail pictural de Jorn l’exposition ne présente qu’un aspect d’une activité foisonnante. C’est peut-être une bonne chose puisque l’on peut saisir l’évolution et les très longues années d’apprentissage du métier de peintre.  Le format de la rétrospective présente toutefois un lourd défaut ….

A signaler également au musée de l’Elysée les portraits étonnants de Pieter Hugo This must be the place jusqu’au 2 septembre.

Zurich 4 juin 2012 et 15 juillet 2012 Deftig Barock de Cattelan à Zurbaran. Manifestes de la vitalité précaire Kunsthaus Zurich jusqu’au 2 septembre. En 1995, le Kunshaus de Zurich avait proposé une confrontation entre l’art contemporain et un artiste plus ancien sous le titre Zeichen & Wunder / Niko Pirosmani (1862-1918) und die Kunst der Gegenwart. En 2011, lors de la Biennale de Venise qu’elle dirigeait , Bice Curiger, a tenu à consacrer une salle aux grandes toiles de Tintoretto. L’exposition actuelle du Kunsthaus Deftig Barock poursuit dans le même esprit. La référence au baroque est employée par de nombreux créateurs actuels comme Derek Jarman ou Mathew Barney qui ont mis en avant cette relation. Ils sont d’ailleurs présentés dans un cycle de films qui complète l’exposition. Les artistes retenus représentent quelques exemples de cette approche. Ce qui frappe c’est le parti pris esthétique général, les oeuvres contemporaines sont bien mises en valeur, l’ensemble offre une belle exposition, en évitant toutefois soigneusement de trop exacerber la problématique.

Deux expositions itinérantes sont à signaler à Zurich en ce moment. La première au Museum für Gestaltung évoque le destins des déchets en plastique: Endstation Meer? Das Plastikmüll-Projekt jusqu’au 23 septembre. Elle aborde de façon didactique sous différents angles la problématique des déchets et de leur réemploi. Le musée national de son côté reprend une exposition du Victoria & Albert Museum de Londres, Postmodernism. Style and Subversion 1970 – 1990 jusqu’au 28 octobre. En fait il ne s’agit que d’une reprise partielle enrichie de nombreux exemples suisses, ceux-ci font d’ailleurs l’objet d’un catalogue spécifique. On plonge ainsi dans l’architecture et le design des années 1970 – 1980 à l’échelle internationale et helvétique. A signaler encore au Haus Konstruktiv l’exposition Klaus Lutz im Universum jusqu’au 2 septembre, un artiste disparu (1940 – 2009), très étrange et peu connu, fasciné par le mouvement et les signes qui réalisa des films et des estampes, en plus de très nombreux dessins.

Kassel 15 juin 2012 Une Documenta italienne? jusqu’au 16 septembre Après avoir visité la Documenta pendant un jour et demi, je tente d’en définir les caractéristiques principales. La première chose qui frappe, c’est l’éparpillement des sites d’expositions. J’en ai compté 32 dans la ville, auxquels il faut ajouter au moins une trentaine de pavillons dans le Karlsauepark. En effet il y a là quelques interventions artistiques qui fonctionnent comme des sculptures ou des réalisations de jardin, mais la plupart sont présentées dans des pavillons autonomes qui vont de la tente saharouie, à la caravane de camping ou à des bâtiments existants dans le parc. Un grand nombre de pavillons en bois ont été construits pour l’exposition. Ainsi, c’est la rencontre individuelle entre le travail d’un artiste et le spectateur qui est privilégiée. Un défi extraordinaire pour une exposition qui vise un large public et il faut dire qu’il y a vraiment beaucoup de rencontres exceptionnelles, je vais tenter d’en énumérer quelques-unes…. A signaler que deux grands artistes sont présents à Kassel, hors Documenta. Le Schlosswilhelmshöhe présente l’oeuvre gravé de Per Kirkeby jusqu’au 12 août. Et Stephan Balkenhol a placé d’importantes sculptures dans une église qui jouxte la Friedrichsplatz.

Munich 15 juin 2012 Image Counter Image 10 juin – 16 septembre. Les techniques visuelles jouent un rôle considérable, central dans la guerre aujourd’hui. Non seulement par la transmission d’images dans des buts d’information et de propagande, mais aussi comme arme, comme moyen, instrument d’attaque avec les caméras, les drones. Beaucoup d’artistes sont conscients de cette double fonction et l’exposition tente de suivre cette évolution au cours des 20 dernières années de 1990 à 2012…. Sous le titre Femmes, la Pinakotek der Moderne propose jusqu’au 15 juillet une stupéfiante confrontation entre Picasso, Beckmann et de Kooning. Au premier abord on pourrait penser qu’il s’agit seulement d’associer de grands noms pour attirer la foule, mais l’on a tort. En réalité, c’est peut-être l’occasion de voir l’une des plus belles expositions de peinture du XXe siècle que l’on n’ait jamais montée. La confrontation Beckmann – Picasso fonctionne magnifiquement, même si Beckmann est moins souple, moins versatile que Picasso. Les oeuvres choisies d’une grande qualité montrent qu’il tient le coup, quant aux toiles de de Kooning, elles apparaissent comme un contrepoint, une ouverture, un éclatement vers une peinture intense ouverte et dense qui exprime la passion.

Le Haus der Kunst présente quatre expositions intéressantes. La première Histories in Conflict jusqu’au 13 janvier 2013 dresse une histoire du bâtiment où l’on se trouve. C’est l’occasion de montrer les relations entre expositions d’art et politique. Cet édifice est emblématique, car il servit d’abord aux intérêts du nazisme avec notamment l’exposition Entartete Kunst. Comme il n’a pas souffert de la guerre et qu’il offrait une architecture moderne, il fut immédiatement utilisé après le conflit pour diffuser les nouvelles valeurs de l’art moderne. Avec des choix muséologiques originaux, l’exposition parvient à synthétiser cette histoire par quelques points forts, de manière passionnante. Le couple canadien Janet Cardiff & George Bures Miller avec Works from the Goetz Collection présentée jusqu’au 8 juillet fait l’objet d’une importante rétrospective qui révèle différentes facettes d’une recherche fascinante. A signaler que le travail qu’ils proposent dans la gare de Kassel est sans doute l’une des pièces les plus marquantes et émouvantes de la Documenta. Enfin dans les sous-sols sont présentées des vidéos de la collection Goetz dans lesquelles le son occupe une place importante.

Nyon 21 mai 2012 Abraham Hermanjat (1862 – 1932) de l’Orient au Léman jusqu’au 9 septembre. Le château de Nyon et le musée du Léman ont mis leurs cimaises à disposition pour rendre hommage à Abraham Hermanjat. Une exposition qui repose en grande partie sur le fond d’atelier de l’artiste et qui permet de découvrir les facettes multiples et le talent d’une personnalité complexe, oubliée aujourd’hui mais qui occupa des fonctions institutionnelles importantes….

Paris 19 mai 2012 En ce moment la variété et la qualité des expositions proposées à Paris est assez étonnante, surtout parce qu’elles couvrent un large champ chronologique du 15e siècle à l’actualité la plus brûlante. Considérant que ce site s’intéresse d’abord à l’art contemporain, je vais commencer par les plus modernes, sans nier la satisfaction que procure des expositions comme celles du Louvre consacrées à Léonard et aux heures du Duc de Berry. Anri Sala Centre Beaubourg jusqu’au 6 août. Dans la galerie sud du centre Pompidou, Anri Sala nous offre un film de 60 minutes, plein d’émotion, de tension, de musique. Commençons par la musique : un orgue de barbarie, la répétition d’une symphonie de Tchaikovsky dans un garage, de la batterie, 10 caisses claires jouent toutes seules de façon intermittente. La mise en espace du son est remarquable….

Monumenta 2012 Excentrique(s) travail In situ jusqu’au 21 juin. Daniel Buren développe depuis des années des propositions in situ qui lui permettent d’occuper, d’investir les espaces les plus divers. Le Grand Palais lui offre assurément un champ extraordinairement vaste dans lequel il a su installer ses structures de poutres métalliques et de surfaces colorées….

La Triennale 2012: Intense Proximité jusqu’au 26 août A l’intérieur du Palais de Tokyo, les espaces de la triennale sont délimités par des barrières customisées par Daniel Buren. En effet par ailleurs une dizaine d’interventions in situ ont été commandées à des artistes à l’occasion de la réouverture du bâtiment. Ceci ne facilite pas la perception de la triennale, puisque ce sont ces grandes commandes qui frappent d’abord le visiteur. La triennale s’étend sur trois étage, la première partie est présentée dans les espaces occupés autrefois par le Palais de Tokyo, puis l’on descend sur deux étages dont l’architecture de béton restée très brute est excessivement prégnante et crée une atmosphère sombre….

A relever par ailleurs au Quay Branly une exposition réalisée par l’actuel directeur du Palais de Tokyo, Jean de Loisy, mais qui n’a rien à voir avec la Triennale. Elle propose une confrontation dans un tout autre esprit, entre art contemporain et production de différentes cultures sous le titre Les Maîtres du désordre jusqu’au 29 juillet. Pour simplifier on dira qu’elle interroge le rôle du chamane dans un grand nombre de sociétés, y-compris la nôtre. Enfin il ne faut pas manquer au musée d’art moderne de la ville, l’exposition Resisting the Present. Mexico 2000 – 2012 jusqu’au 8 juillet, qui propose un état de la création mexicaine. C’est une vision très dure qui évoque un pays qui a connu 50’000 morts au cours des 4 dernières années avec la guerre des narcotrafiquants. Musée de l’Orangerie: Debussy, la musique et les arts, jusqu’au 11 juin 2012, évoque l’univers  visuel du compositeur et par la même occasion, le milieu social dans lequel il évoluait, les goûts de ses proches. Elle met en valeur les collections du musée d’Orsay tout en étant complétée par des prêts. Les oeuvres choisies sont très belles et vont de Renoir à Henri Edmond Cross, Burne Jones, Redon, Maurice Denis, Vuillard pour terminer avec Kandinsky et Kupka. Une large place est faite aux arts décoratifs et aux collaborations du compositeur pour son opéra et les ballets qu’il créa. C’est une introduction passionnante à la vie de Debussy et à son oeuvre. Musée d’Orsay:   Degas et le nu jusqu’au 1er juillet. L’exposition présente plus de 250 oeuvres explorant l’évolution de la thématique du nu chez Degas. Il y a aussi quelques comparaisons avec des contemporains de l’artiste. La dernière section est consacrée à son influence et montre des oeuvres de Bonnard, Picasso et Matisse. L’exposition du Centre Pompidou: Matisse. Paires et séries jusqu’au 18 juin s’inscrit en quelque sorte dans la suite de l’exposition sur les nus de Degas. De dimension limitée, elle nous fait entrer dans l’univers créatif de Matisse par deux aspects. D’un côté c’est la reprise d’un motif identique portrait, nature morte dans une composition totalement différente. On assiste à la déconstruction des éléments constitutifs du tableau…. Louvre: La Sainte Anne, l’ultime chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci jusqu’au 25 juin. La dernière toile de Léonard qu’il laissa inachevée fut en fait un thème qu’il poursuivit depuis 1500, c’est-à-dire qu’il y travailla pendant près de 20 ans. L’exposition introduit l’iconographie et retrace ces 20 années de recherches à travers les études de Léonard ou les copies d’autres artistes. Une véritable aventure, absolument passionnante, d’autant plus que le choix final d’une composition en diagonale, totalement neuve, ouvre vers les développements du maniérisme.

Bâle 2 mai 2012 L’exposition que le musée des beaux-arts de Bâle consacre à Pierre-Auguste Renoir se concentre sur les premières années de l’activité de l’artiste de 1860 à 1876  – 1878. De dimension limitée, une cinquantaine de toiles, elle brosse un beau et passionnant portrait du peintre, de ses relations sociales, de son évolution stylistique et de sa spécificité…. La Kunsthalle de Bâle présente trois créateurs. Au rez-de-chaussée on découvre les réflexions décapantes sur la sculpture d’Aleksandra Domanovic (1981) jusqu’au 27 mai. Au 1er étage deux artistes ont été associés Latifa Echakhch (1974) et David Maljkovic (1973), jusqu’au 27 mai également. Installée à Martigny, d’origine marocaine Latifa Echakhch est très présente sur la scène artistique actuelle. Elle réalise des travaux en relation avec l’espace d’exposition. Ici elle a installé une peinture gigantesque sur la verrière du bâtiment. Par ailleurs, elle associe aux murs les barres d’accrochage qui permettent de suspendre les tableaux et qui sont effectivement des bijoux de technique. David Maljkovic a placé des installations sonores et lumineuses dans le même espace.

Lucerne 22 avril 2012 Le Musée des beaux-arts de Lucerne propose deux expositions d’un grand intérêt, une large présentation de l’artiste tchèque Katerina Seda jusqu’au 17 juin et une sélection d’oeuvres de la collection et de prêts autour du thème de l’atelier de l’artiste. Das Atelier. Orte der Produktion jusqu’au 29 juillet. Les travaux de Katerina Seda s’inscrivent dans un processus complexe de collaboration et d’engagement avec de petites communautés tchèques. Le résultat est une suite d’installations originales qui mettent en évidence des tissus d’usage courants, nappes, foulards, chemises, décorés de motifs spécifiques, brodés ou imprimés. L’effet esthétique des diverses installations est très attractif, mais ce n’est pas leur but, car elles s’inscrivent dans un projet avec une communauté. Par ailleurs le processus est attesté par des vidéos, des photographies ou des inscriptions….

Lausanne 14 avril 2012 Dave Allouche. Nos lignes sous les obus toxiques jusqu’au 28 avril 2012. L’espace Circuit à Lausanne propose les dessins en noir  de Dave Allouche. Un travail impressionnant  que l’on perçoit en premier lieu comme une installation. Sous le titre Melanophila II ou l’ennemi déclaré, 2003 – 2008, 140 dessins de format identiques, tous encadrés de la même façon évoquent l’incendie d’une forêt au Portugal. Par ailleurs deux pièces monumentales Nos lignes sous les obus toxiques, 2012 sont basées sur des photographies anonymes de 1917. Tous ces travaux sont déclinés en noir, mine de plomb et encre de chine et invitent à pénétrer dans un espace sombre, mais velouté et doux. Circuit (je.ve. sa.). Visite commentée de l’artiste le jeudi 19 avril à 18h. 30.

Berne, 30 mars 2012 La peinture est à la fête aux musée des beaux-arts de Berne avec une vaste rétrospective Sean Scully. Grey Wolf qui se déploie sur deux étages jusqu’au 24 juin. Par ailleurs on découvre une importante présentation d’aquarelles de Hermann Hesse jusqu’au 12 août (elle sera visible à Lugano par la suite). Paradoxalement, l’ancien bâtiment est lui tout entier consacré à la photographie pour marquer le centenaire de l’entreprise Holcim. Avec une exposition de portraits d’ouvriers et de sites industriels: Industrious. Marco Grob & Hiepler, Brunier jusqu’au 6 mai. Le Zentrum Paul Klee propose deux expositions l’une entièrement consacrée à cet artiste: Inquiétant. Sorcière, fantômes et démons dans l’oeuvre de Paul Klee jusqu’au 20 mai et l’autre qui explore le fantastique dans l’art européen du XVIIIe siècle au XXe siècle. Sous le titreL’Europe des esprits – La magie de l’insaisissable du romantisme au modernisme jusqu’au 15 juillet. Elle rejoint un peu les préoccupations de l’exposition Traces du sacré montrée à Beaubourg en 2008.

Genève, 26 février 2012 Mamco: Thomas Huber; Cécile Bart jusqu’au 6 mai. Le Mamco consacre la plus grande partie de ses salles à une rétrospective de l’artiste suisse Thomas Huber. C’est aussi une évocation de nombreuses expositions, catalogues – livres, au cours desquelles il a développé des thèmes très divers liés à la société et à sa vie quotidienne. Il fait preuve d’une inlassable créativité, multiplie, dessins, aquarelles, peintures et installations, ainsi que les discours qui accompagnent et détaillent chaque intervention….

Lausanne, Pully 11 et 29 février 2012 Le musée des beaux-arts de Lausanne propose une carte blanche aux lauréats d’Accrochage jusqu’au 6 mai. Depuis une dizaine d’années sous le titre Accrochage, le musée des beaux-arts organise un salon de l’art actuel dans le canton de Vaud. Chaque année un lauréat bénéficie d’une exposition personnelle l’année suivante. En 2012, le musée a décidé de faire une pause dans la forme salon, au profit d’une présentation de chacun des lauréats antérieurs. Le lauréat 2011, Luc Aubort occupe la grande salle 2 en associant les interventions picturales directes sur les murs à un accrochage de -pièces en tissu occupant tout le volume de ce vaste espace. Puis Anne – Julie Raccoursier présente un paysage urbain filmé en plan fixe. Bernard Voïta et Yves Mettler sont associés l’un avec des photos et l’autre une installation évoquant les recherches pétrolières. Robert Ireland présente des travaux récents. Plus loin on découvre David Hominal qui évoque Nietzsche et un paysage des Grisons. Elisabeth Llach met en scène ses dessins inquiétants de façon fascinante. Jean Crotti trace sur toile ou sur papier des silhouettes de garçons. Enfin Pauline Boudry et Renate Lorenz proposent sur deux écrans, la mise en scène présentée à Venise en 2011. Le catalogue évoque les expositions antérieures et donne notamment la liste des artistes présentés au cours de ces éditions. Cette présentation intéressante, laisse toutefois un certain malaise, on se demande si ce n’est pas un peu tôt pour une rétrospective? d’autant que chaque artiste a déjà bénéficié d’une exposition monographique.

La Fondation de l’Hermitage propose quelques oeuvres entrées dans les collections de la Fondation, en choisissant des points forts et en les élargissant par de nombreux prêts. Des salles sont ainsi consacrées à François Bocion, Edgar Degas, Tiepolo, Félix Valloton, Edouard Vuillard, Alfred Sisley, Gustave Caillebotte, Henri Fantin Latour ou encore Bosshard, Louis Soutter, René Magritte et Suzanne Valadon dans un bel accrochage, jusqu’au 20 mai. A l’Espace Arlaud: Catherine Bolle. Poétique de l’espace entre art et science jusqu’au 29 avril. L’artiste Catherine Bolle qui a déjà plusieurs expositions monumentales à son actif occupe toutes les salles de l’Espace Arlaud en dressant un parallèle entre une publication qui évoque les différents aspects de sa carrière et cette exposition. Ainsi les cartels renvoient toujours aux pages du livre intitulé Les ateliers contigus. La gravure, le livre, la peinture, les différents matériaux, plexiglas, bois, verre sont associés dans cette présentation. Des projets pour des bâtiments, des espaces publics sont également évoqués.

Le musée de Puly présente une rétrospective d’Albert Muret (1874 – 1955), un artiste qui fut l’ami d’autres peintres plus connus comme René Auberjonois, jusqu’au 22 avril. On découvre au Musée de l’Elysée: Derrière le rideau. L’esthétique photomaton jusqu’au 20 mai. Un vaste panorama des usages et des détournements du photomaton. Les documents, les éléments historiques sont placés sur le même plan que les démarches artistiques inspirées par cet outil. Ces derrnières s’avèrent diverses et nombreuses et l’exposition offre un grand nombre de découvertes. Les collisions esthétiques et chronologiques sont brillamment conduites.

Aarau, 24 février 2012 Roman Signer jusqu’au 22 avril. Le Kunsthaus d’Aarau propose une rétrospective de 36 films super 8 de Roman Signer réalisés de 1975 à 1989 (après il est passé à la vidéo). La mise en scène est très réussie, chaque film muet apparait comme une photographie, mais on peut suivre sans problème le déroulement des diverses actions développées. On découvre ainsi l’univers d’un pitre, clown triste, sculpture vivante, il est filmé par un collègue dans ses petites actions ou parfois se filme lui-même, à moins qu’il ne crée une situation instable dont il fixe l’évolution sous l’effet de l’eau notamment. Parallèlement des photographies ramenées des Carpates sont exposées, sorte de haikus, elle montre des étals devant les maisons ou des souvenirs pour des victimes de la route. Par ailleurs le Kunsthaus présente les travaux de 5 artistes contemporains suisses invités à s’exprimer devant les 7 millions de photographies que le groupe Ringier a remis au canton d’Argovie.

Zurich, 24 février 2012 Kunsthalle: Yüksel Arslan, Artures jusqu’au 9 avril. Arslan est un artiste turc né en 1933 qui vit à Paris depuis 1962. Il a développé un dessin onirique, fantastique, mais aussi politique, il s’est longuement inspiré du Capital de Karl Marx en particulier. L’exposition offre une plongée dans un univers dessiné qui par son contenu et sa technique développe un dialogue dans le temps entre les cultures. Brou, papiers travaillés de mystérieuses potions qui forment ausssi les encres et les couleurs utilisées. Univers d’obsessions politiques, sexuelles et des séries d’hommages à des écrivains ou à des compositeurs. Haus konstruktiv: Helen Mirra jusqu’au 6 mai. Empreintes du sol faites au cours de promenades sur des lieux divers proches des expositions où elle est invitée.

Bâle, Riehen 29 janvier 2012 Après les Surréalistes, la Fondation Beyeler consacre une partie de ses cimaises aux peintures de Pierre Bonnard jusqu’au 13 mai. Dans huit salles sont rassemblées 65 toiles de toutes les périodes de l’artiste, plutôt qu’une approche chronologique, c’est un accrochage thématique qui a été privilégié. Si la permanence de certains thèmes, de certains intérêts est incontestable, la concentration sur l’univers intérieur de l’artiste, exprimée par la référence aux maisons dans lesquelles il vécut, sans tenir aucun compte de l’évolution du temps, crée des collisions parfois étonnantes…. La première exposition de l’année donne également aux responsables de la Fondation l’occasion de faire le bilan de l’exercice écoulé. On apprend ainsi que la Fondation Beyeler revendique être le musée d’art le plus fréquenté de Suisse avec plus de 425’000 visiteurs. Des nombreux chiffres présentés, on retiendra qu’elle a dépensé près de 20 millions en 2011 et que ces dépenses sont couvertes par le entrées, ventes, subventions et sponsors multiples.

La Kunsthalle de Bâle présente au premier étage WEEK, une installation sonore et lumineuse d’un artiste turc Cevdet Erek jusqu’au 4 mars qui est aussi architecte et musicien. Au rez c’est Hannah Weinberger qui est exposée jusqu’au 18 mars.

21 décembre 2010 et 5 janvier 2012 L’année 2010 s’est terminée avec un film d’artiste Nowhere Boy de Sam Taylor Wood et l’année 2012 débute avec un autre film d’artiste Shame de Steve Mc Queen. L’histoire raconte une dérive, un road movie érotique, mais le film est avant tout consacré au corps d’un homme, corps en mouvement, en interconnexion dans la ville, en l’occurence, Michael Fassbender, que l’on découvre sous toutes ses facettes expressives et physiques…. De plus en plus d’artistes plasticiens qui pratiquent la vidéo et l’installation deviennent réalisateurs de cinéma. La dernière en date est Sam Taylor Wood qui sort un film sur John Lennon, Nowhere Boy, 2009. On retrouve dans ce film bien des éléments visuels qui ont fait le succès des photographies et des vidéos de l’artiste. Les acteurs sont mis en valeur avec le regard érotique soft qui la caractérise. Elle les rend à la fois pétulants et rayonnants, saisis dans de très belles lumières picturales qui évoquent la Renaissance italienne…. Il y a aussi eu, Gillian Wearing avec Self Made en 2010, Steve Mac Queen avec Hunger en 2008, Shame en 2011, Douglas Gordon avec Philippe Parreno sur Zidane en 2006 pour citer quelques exemples, sans oublier Julian Schnabel qui était plutôt peintre avant de devenir cinéaste. On peut citer le long métrage de Shirin Neshat (1957) , Women Without Men, Lion d’argent à Venise en 2009. Il s’agit bien d’un film à part entière avec une trame narrative qui associe l’histoire, l’onirisme et la mise en évidence de la condition des femmes en Iran. Sur le plan esthétique, visuel, on retrouve pourtant tout à fait l’esprit des installations vidéo souvent monumentales de l’artiste.


2011

31 décembre 2011: Perspectives 2012 L’année 2012 sera riche en grandes expositions d’art contemporain. Paris ouvre les feux avec une triennale présentée dans la totalité des espaces réhabilités du Palais de Tokyo et d’autres sites. Dirigée par l’actuel directeur du Haus der Kunst à Munich et ancien responsable de la Documenta 11, Okwui Enwezor, elle s’intéressera à l’héritage des ethnologues francais, du 20 avril au 26 août. A Berlin, une nouvelle édition de la Biennale 28 avril – 1er juillet 2012. En Belgique, à Genk dans le Limburg, on découvrira Manifesta 9 du 2 juin au 30 septembre, et dès le 9 juin l’événement quinquennal de la Documenta 13 de Kassel jusqu’au 16 septembre. Signalons encore à Vienne huit expositions pour l’année Klimt, notamment: Gustav Klimt au Kunsthistorisches Museum 14 février – 6 mai; Klimt dessins Albertina 14 mars – 10 juin; Klimt la collection du Wien Museum 16 mai – 16 septembre. D’autres informations pour l’année 2012 en suivant ce lien….

Vienne 7 décembre 2011 L’année 2012 marque le 150ème anniversaire de la naissance de Gustav Klimt (1862 – 1918). Avec Gustav Klimt – Josef Hoffmann, pionniers de la modernité jusqu’au 4 mars 2012, la galerie du Belvédère met en contexte les tableaux de Klimt en étudiant les relations entre le peintre et l’architecte dans plusieurs villas et sites d’expositions: la Sécession bien sûr avec la frise Beethoven, le Palais Stocklet à Bruxelles et différentes villas viennoises, une tentative difficile, mais passionnante. Après la Tate Liverpool, l’Albertina à Vienne propose jusqu’au 26 février René Magritte, le principe de plaisir, une belle rétrospective qui rassemble près de 250 oeuvres et documents pour faire découvrir l’univers de l’artiste surréaliste. Il ne faut pas manquer l’exposition du Wien Museum: Angelo Soliman, un Africain à Vienne jusqu’au 29 janvier qui tout en racontant la stupéfiante histoire de ce noir intégré à la vie viennoise du 18ème siècle, propose une étude sur l’image du noir du 16ème au 20ème siècle. Sous le titre Animismus, la Fondation Generali propose une exposition engagée, complexe et ambitieuse autour de la problématique de la vie des objets, des oeuvres d’art et de la représentation de la vie, du mouvement, hors de la figure humaine. Il faut encore noter que Vienne s’est enrichi d’un nouveau lieu d’exposition: à quelques centaines de mètres du Palais du Belvédère, le musée du 21ème siècle vient d’ouvrir ses portes. La structure principale en métal et en verre fut le pavillon autrichien à l’exposition universelle de Bruxelles en 1958. Elle fut rapatriée à Vienne et utilisée comme musée d’art moderne. Abandonnée avec l’ouverture du Museumsquartier en 2001, elle a trouvé un nouveau point d’accueil, complétée par un sous-sol et une tour voisine.

Munich 7 décembre 2011 Les salles immenses du Haus der Kunst proposent une vaste rétrospective d’Ellswoth Kelly, en se fixant uniquement sur des oeuvres en noir et blanc jusqu’au 22 janvier. Le résultat est très réussi, il s’agit bien d’une rétrospective qui montre toutes les étapes de la carrière de l’artiste, elle est complétée par la présentation de dessins de plantes à la Pinakothek der Moderne. Dans cet édifice on trouve aussi l’évocation de la carrière d’un architecte, designer et photographe italien Carlo Mollino (1905 – 1973) qui travailla beaucoup à Turin et dans le nord de l’Italie, jusqu’au 8 janvier. Enfin un étage est consacré à la présentation de six positions dans la sculpture contemporaine jusqu’au 26 février: Vincent Fecteau, Phyllida Barlow, Michael Beutler, Kimberly Sexton, Anita Leisz et Alexandra Bircken.

Le musée Brandhorst a été ouvert à proximité immédiate du Museum der Moderne sur trois étages il propose des artistes allemands et américains avant tout. Le troisième niveau étant consacré entièrement à Cy Twombly. La alte Pinakothek de Munich fête son 175ème anniversaire. Le culte de Raphaël qui marquait les artistes et les amateurs allemands de l’époque est à l’origine de cette collection. Pour cette raison l’institution rend hommage à Perugino, le maître de Raphaël dans une exposition qui montre les diverses facettes de son activté à travers des exemples tirés des collections et de prêts.

La neue Pinakothek offre un magnifique parcours à travers l’art du 19ème siècle. Dürer – Cranach – Holbein, le portrait allemand vers 1500, Kunsthalle der Hypo – Kulturstiftung jusqu’au 15 janvier. Cette présentation rend un sujet assez rébarbatif intéressant et montre le contexte et les antécédants dans lequels s’inscrivent l’activité des artistes les plus connus mentionnés dans le titre.

Dresde 7 décembre 2011 Les musées de Dresde offrent une étonnante variété de collections et d’expositions temporaires liées à des fonds très riches. Dans un périmètre restreint de quelques centaines de mètres, on découvre la galerie de peinture ancienne, les collections de porcelaine, puis dans l’ancien château dont seul les façades son refaites à l’ancienne, les arts graphiques, les objets d’art et plus loin une présentation des collections du XIXe siècle et du XXe siècle dans l’Albertinum, ainsi que des expositions temporaires dans le Lipsiusbau. On a beau avoir entendu parler de cette densité des collections, on reste surpris en les découvrant par leur importance et leur qualité.

Prague 7 décembre 2011 Les galeries nationales occupent différent bâtiments dans le château de Prague, au centre ville et la galerie nationale pour les oeuvres du 20e et 21e siècle dans le palais des expositions construit en 1928. Plusieurs bâtiments du centre ville proposent des expositions organisées par les galeries de la ville. En particulier à la bibliothèque municipale qui présente jusqu’au 5 février une rétrospective de Vaclav Radimsky (1867 – 1946) un impressionniste tchèque très prolifique qui vécut près de 20 ans à Giverny. Musée Mucha. Il existe un petit musée privé consacré à Alphonse Mucha, il présente des travaux de l’artiste, des affiches de Sarah Bernhard, des dessins, divers documents et à la fin une vidéo qui évoque toute la carrière du peintre. Au centre ville, il existe aussi un musée du cubisme tchèque dans un bâtiment qui abrite le grand café Orion dont le mobilier d’époque a été reconstitué.

Berne 3 novembre 2011 Le musée de Berne a complètement vidé les salles de l’ancien bâtiment pour présenter les sculptures de l’artiste belge Berlinde De Bruyckere en dialogue avec Lucas Cranach et Pier Paolo Pasolini jusqu’au 12 février 2012.

Les écorchés ou les squelettes aux échos baroques et michelangelesques de cette artiste prennent ainsi une force pathétique, presque insoutenable. A signaler sous le titre « Anna Blume et moi ». Dessins de Kurt Schwitters jusqu’au 8 janvier, une importante présentation de l’oeuvre dessiné de cet artiste qui est formé de collages, de recherches abstraites, mais aussi de vues figuratives prises sur le motif. Enfin une place importante est consacrée aux acquisitions de la Fondation Rupf, sous le titre Rectangle and Square de Picasso à Judd, jusqu’au 8 janvier.

Zurich 3 novembre 2011 Kunsthaus: Monet, Matisse, Miro, The Nahmad Collection jusqu’au 15 janvier. Une grande galerie à Londres, un stand toujours impressionnant lors des foires de Bâle, voilà ce que l’on sait des Nahmad. L’exposition du Kunsthaus nous apprend que cette dynastie de marchands a constitué une collection de grande qualité dont une centaine de toiles sont présentées ici. Les organisateurs de l’exposition ont dû avoir beaucoup de plaisir, puisqu’ils peuvent refaire en plus petit quelques expositions prestigieuses de ces dernières années, comme Picasso et les maîtres ou même Matisse – Picasso, tant les groupes d’oeuvres des artistes mentionnés sont importants…..

A signaler aussi à Zurich au Museum Rietberg, l’exposition Mystik. Die Sehnsucht nach dem Absoluten jusqu’au 15 janvier qui examine six visions relgieuses du mysticisme dans le christianisme, le soufisme musulman, la cabbale juive, l’hindouisme, le bouddhisme et le taoisme. A relever que les introductions audio disponibles dans l’exposition peuvent être entendues sur le site internet du musée.

Lyon 30 octobre 2011 Biennale de Lyon jusqu’au 31 décembre 2011. La 11ème biennale de Lyon est présentée dans quatre lieux différents: La Sucrière, au bord de la Saône, le musée d’art contemporain, un étage dans une usine abandonnée à Vaux-en-Velin et la Fondation Bullukian sur la place Bellecour. Les deux sites principaux sont la Sucrière et le musée d’art contemporain. On retrouve plusieurs artistes dans différents lieux. C’est une biennale sans art numérique, sans photographie qui laisse une place dominante à l’expérience plastique dans l’espace, à une forme de théâtre et à l’expression personnelle des artistes telle qu’elle nous est transmise par le dessin en particulier, mais aussi la sculpture, les travaux en tissu ou en terre. Un beau parcours…. A signaler que le Musée des beaux-arts de Lyon présente plusieurs exposition: Ainsi soit-il. Collection Antoine de Galbert jusqu’au 2 janvier et surtout une importante rétrospective d’un sculpteur remarquable qui fut promu par Harald Szeemann: L’atelier d’Etienne Martin (1913 – 1995) jusqu’au 23 janvier.

Lausanne et Pully 9 octobre 2011 Musée cantonal des beaux-arts: Incongru quand l’art fait rire 8 octobre – 15 janvier 2012 Après les animaux en 2008, le musée des beaux-arts de Lausanne propose une vaste exposition thématique autour du rire, souvent du sourire dans l’art. Les oeuvres retenues vont du 17ème siècle à aujourd’hui. Les collections de l’institution ont été mises à contribution, mais il y a aussi de nombreux prêts extérieurs. Au musée de l’Elysée trois regards sur des photographes américains très différents sont proposés. Les vues urbaines de Saul Leiter qui appartiennent à une époque déjà ancienne, 1948 – 1960. Le travail très actuel de Mitch Epstein, intitulé American Power, sur les rapports de force entre la production d’énergie sous toutes ses formes: centrales nucléaires, centrales thermiques, barrages, puits de pétrole, éoliennes, installations solaires et la population, le paysage environnant. Une recherche poursuivie de 2003 à 2008 qui aboutit à un livre, une exposition et un site internet ( toutes les photos de l’exposition sont visibles sur ce site: http://whatisamericanpower.com). Il semble vouloir montrer qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise énergie et que les sites de production ont tous des impacts considérables sur le paysage et la population qui doit cohabiter avec eux. Enfin la réflexion de Frank Schramm: Stands ups – Reporting Live from Ground Zero, qui propose une réflexion sur la censure totale qui a suivi le 11 septembre 2001, l’absence de toute image du site et des victimes et la complicité des médias qui ont continué à rendre compte des événements à bonne distance des lieux, tout en restant live, sur place, alors même qu’ils ne pouvaient montrer quoi que ce soit. Il propose une série de portraits de ces journalistes « en activité » pendant plusieurs semaines, bien qu’ils n’aient strictement rien à montrer ou à dire de nouveau, jusqu’au 20 novembre. Robert Ireland ( né en 1964) se met en rétrospective au musée de Pully jusqu’au 27 novembre. A travers ses dessins sur papier ou sur toile, on suit les cheminements de ses volutes, matrices, cartes et schémas. Ils sont accompagnés de nombreux écrits théoriques et l’exposition est basée sur des supports didactiques: petites cartes explicatives, inscriptions sur les murs et bien sûr catalogue tous d’excellente facture.

Genève 25 octobre et 19 novembre 2011 Cabinet d’art graphique: Ferdinand Hodler. Oeuvres sur papier jusqu’au 19 février. Une salle d’autoportraits, de nombreux carnets d’esquisses qui montrent le travail continu de l’artiste autour des thèmes choisis. Le musée d’art et d’histoire possède 750 feuilles et 241 carnets d’esquisses dont il donne un aperçu ici. Mamco Genève: Acquisitions récentes + Peter Dreher, Romane Holderried Kaesdorf, Jugnet + Clairet, Natacha Lesueur, Moo Chew Wong jusqu’au 15 janvier. Le Mamco ne propose pas seulement des regards sur la jeune création et s’intéresse parfois à des artistes déjà âgés ou même décédés. C’est le cas de cette nouvelle série de présentations monographiques qui nous proposent des artistes rarement vus et plutôt étonnants. Qu’il s’agisse des peintures sérielles de Peter Dreher, des dessins vigoureux de Romane Holderried Kaesdorf qui évoquent une tradition qui remonte à Grosz ou même Käthe Kollwitz, sans oublier les peintures denses de style néoexpressionniste de Moo Chew Wong. Les deux autres expositions concernent des artistes plus jeunes avec les photographies de Natacha Lesueur qui occupent tout le dernier étage et les réflexions sur la ligne d’horizon, le passage du ciel à la terre de Jugnet et Clairet.

Bâle 30 septembre 2011 Le musée des beaux arts de Bâle propose de partir à la découverte des paysages peints par Max Beckmann. Die Landschaften jusqu’au 22 janvier 2012. Au Museum für Gegenwartskunst un étage présente jusqu’au 1er janvier, les travaux d’Edgar Arceneaux, un artiste américain qui évoque des trous dans l’histoire, en l’occurence les émeutes de Detroit en 1967. A la Fondation Beyeler deux expositions sont offertes au regard des visiteurs: un dialogue entre des sculptures de Louise Bourgeois et les oeuvres de la collection Beyeler: A l’infini jusqu’au 8 janvier et une évocation du surréalisme sous le titre: Dali, Magritte, Miro, le Surréalisme à Paris jusqu’au 29 janvier 2012. Dans le même esprit que cette exposition il ne faut pas manquer le dernier opus de Woody Allen Midnight in Paris qui propose d’extraordinaires compositions sur le Paris du début du XXe siècle. La Kunsthalle présente Yael Davids qui se concentre sur les performances au rez et une grande installation de Danai Anesiadou au 1er étage qui associe colonnades grecques et affiches de cinéma retouchées.

Genève 23 septembre 2011 L’artiste Fabrice Gygi assume le commissariat de l’exposition biennale des artistes genevois au Musée Rath: Rathania’s jusqu’au 23 octobre. Lorsqu’on lit le programme de l’exposition annonçant 296 artistes, on s’attend à découvrir un capharnaeum sans précédent et pourtant il n’en est rien. Au premier coup d’oeil les belles salles du musée Rath ont toutes été transformées en une installation minimaliste qui évoque Donald Judd. En offrant un espace identique aux participants non sélectionnés, des cubes métalliques qui créent autant de cellules bien distinctes, Gygi a assuré un ordre de base et le résultat est plutôt intéressant. ( Ce n’est pas la boîte-en-valise, 1936/1968 de Marcel Duchamp, mais l’on se rapproche d’une sorte de musée portatif). Les interprétations, utilisations de l’espace proposé sont très variable et l’on va du petit retable- sancutaire à la maison de poupées ou des installations rassemblant les travaux les plus divers. Je ne suis pas sûr que les artistes rassemblés soient réellement mis en valeur, mais ils peuvent montrer leur créativité. On peut aussi bien sûr trouver l’exercice un peu scolaire et penser qu’il serait peut-être plus approprié pour un concours d’entrée dans une école d’art!

Bienne 3 septembre 2011 Journées photographiques de Bienne 2011 Le temps fait son oeuvre jusqu’au 25 septembre 2011. L’édition 2011 marque le 15ème anniversaire d’une manifestation qui a pris de l’ampleur avec un budget de 300’000fr. et environ 5’000 visiteurs attendus. La formule propose un parcours à travers Bienne qui se termine à Nidau, 26 expositions de photographes suisses et internationaux sont proposées….

Zurich 22 juillet et 24 août 2011 Le Haus konstruktiv fête son quart de siècle et présente deux expositions pour marquer l’événement: Mai Thu Perret et Die Fantastischen Vier jusqu’au 23 octobre. Par ailleurs l’institution publie pour la première fois un catalogue de sa collection qui recense actuellement plus de 700 oeuvres, estampes, multiples, peintures et sculptures. L’exposition die Fantastischen Vier rend hommage aux quatre figures majeures de l’art concret zurichois: Max Bill , Camille Graeser, Verena Löwensberger et Richard Paul Lohse. Dans l’esprit des expositions réalisées au cours des dernières années ces oeuvres sont mises en relation avec des travaux d’artistes contemporains qui appartiennent à des univers très différents…. La Kunsthalle (Museum Bärengasse près de Paradeplatz) propose le projet continu Human Valley 26 août – 30 octobre et une exposition de l’artiste libanais, installé aux Etats-Unis Wali Raad (1967) Miraculous Beginnings jusqu’au 30 octobre. Wali Raad tente de faire une histoire réelle ou fictive des quinze années de guerre civile qu’a vécu le Liban et qui ont marqué son enfance.

Aarau, Berne, Zurich 22 juillet 2011 Encore quelques jours jusqu’au 31 juillet pour découvrir les deux rétrospectives d’artistes suisses proposées par le Kunsthaus D’Aarau. Les multiples facettes de l’expression artistique de Mai-Thu Perret se déploient fort bien dans les salles du rez. Néons, installations, peinture, vidéo, travaux en céramique déclinent une grande variété de registres qui forment une exposition très intéressante et variée. Au sous-sol on découvre les travaux de l’artiste argovien Christian Rothacher (1944 – 2007) qui fut un dessinateur remarquable et mérite d’être découvert. Kunsthaus: Franz Gertsch Les saisons, oeuvres 1983 – 2011 jusqu’au 18 septembre L’oeuvre de Franz Gertsch nous est familière puisqu’il dispose d’un musée à son nom à Burgdorf où l’on peut voir ses travaux en permanence. Pourtant il est aussi intéressant de le découvrir dans le contexte du Kunsthaus de Zurich. L’exposition est organisée très rigoureusement en cinq parties. Une première salle d’introduction avec des peintures et des gravures sur bois et ensuite quatre toiles monumentales qui proposent la vue du même sous -bois aux quatre saisons de l’année. Un film au sous-sol nous montre la méthode de travail de l’artiste. En face du paysage, il y a une tête de jeune femme en peinture et sur les côtés quatre fois le même portrait de femme, gravé sur bois et imprimé dans des couleurs différentes. Bieler réalité rêvée jusqu’au 13 novembre 2011, puis à la Fondation Gianadda du 1er décembre au 26 février 2012. Le musée de Berne a été bien inspiré dans son accrochage de l’exposition Ernest Biéler qui occupe toutes les salle du rez-de-chaussée. Je mentionnerai pour commencer deux toiles monumentales exposées à l’étage au-dessus, d’un côté La Nuit de Hodler et de l’autre une grande peinture d’Ernst Ludwig Kirchner , Alpsonntag. Szene am Brunnen, 1923 – 1925, qui montre les paysans montagnards de Davos. La mise en parallèle est bien choisie, car c’est entre ces deux oeuvres que se déroule la carrière d’Ernest Biéler, mais aussi les aléas de sa fortune critique….

Lausanne 13 juillet 2011 Musée de l’Elysée: Fellini. La Grande Parade jusqu’au 28 août. L’exposition Fellini du musée de l’Elysée nous fait entrer dans la Fête endiablée de l’univers du cinéaste. Elle se concentre sur certains films comme la Dolce vita et la Cité des femmes. En associant la présentation de photographies, d’extraits de films, d’affiches, de dessins. Elle rend perceptible la richesse et la complexité d’un imaginaire et d’une fantaisie exceptionnels. Bien qu’il me semble que certains aspects de la culture visuelle de Felini, assurément immense, comme l’inspiration surréaliste sont laissés de côté. L’exposition insiste sur l’origine populaire de son travail, les sources des romans photos, de la presse mondaine ou encore de la Commedia dell’arte. Elle souligne aussi la relation exceptionnelle avec un acteur comme Marcello Mastroianni.

Musée cantonal des beaux-arts: Passions privées, trésors publics jusqu’au 11 septembre. Le musée des beaux-arts rend hommage aux donateurs, mécènes publics et privés qui ont permis le développement de ses collections. La présentation offre un accrochage aéré de certains points forts de la collection du 18e siècle à aujourd’hui. Elle fait aussi une place importante aux plans du nouveau musée qui pourrait bientôt être construit près de la gare de Lausanne. Il faut rappeler que l’un des principaux donateurs du musée fut le Dr. Henri – Auguste Widmer, les oeuvres qu’il rassembla occupent la première salle de l’exposition, mais on les retrouve encore à d’autres endroits. L’exposition souligne la complexité du tissu relationnel qui permet la constitution d’une collection publique. Société des beaux-arts, Fondation Gottfried Keller, legs, dons, dons d’artistes contemporains également. La présence de la collection Widmer suggère une intéressante comparaison avec la présentation de la collection Hahnloser actuellement à La Fondation de l’Hermitage. En effet, les deux collections furent réunies à la même époque, les trente premières années du 20e siècle, mais avec des ambitions et une psychologie des collectionneurs très différentes. On retrouve par exemple comme ami et sans doute initiateur des deux couples, Giovanni Giacometti.

Fondation de l’Hermitage: Van Gogh, Bonnard, Vallotton… La collection Arthur et Hedy Hahnloser jusqu’au 23 octobre. La Villa Flora de Winterthour étant fermée pour travaux jusqu’au 17 novembre 2011, La Fondation de l’Hermitage peut offrir un panorama très complet d’une collection exceptionnelle, en partie publique, mais aussi encore partiellement en mains privées….

Bex le 10 juin 2011 A signaler aussi Môtiers 2011, Art en plein air du 18 juin au 18 septembre 2011. Bex Arts, Sculptures dans le parc de Szilassy, Triennale 11ème édition 2011: Territoires jusqu’au 25 septembre 2011. Voici revenu le temps de Bex Arts avec une nouvelle équipe de trois commissaires: Noémie Enz, Pascal Häusermann et Jessica Schupbach, chapeautée par un conseil de fondation dans lequel l’ancien responsable Nicolas Raboud joue le rôle de conseiller. L’édition qui se concentre sur la mise en valeur du magnifique site de Szilassy s’avère féconde autour d’un thème Territoires. Une sélection éclectique et fine rend compte des diverses manières d’intervenir dans l’espace aujourd’hui avec une place laissée à la poésie, à l’humour ou à des démarches plus radicales. Une semaine d’événements est annoncée dans Bex et dans le parc du 27 juin au 3 juillet. Consulter le site de l’exposition pour plus de détails. Le catalogue paru aux éditions art & fiction est conçu comme un guide avec de superbes photos des réalisations….

Pully le 8 juin 2011 Le musée de Pully rend un magnifique hommage à Jacqueline Oyex (1931 – 2006) jusqu’au 7 août. Une rétrospective complète depuis les débuts stupéfiants qui révèlent un talent fulgurant jusqu’aux dernières années terribles marquées par la maladie qui la rongeait. Elle fut une artiste complète, talentueuse, reconnue et soutenue par ses pairs qui rencontra aussi un certain succès exposant régulièrement ses gravures. Une exposition dont on ressort la gorge serrée.

Venise La Biennale de Venise jusqu’au 27 novembre 2011 Après le marathon de la biennale vénitienne, le temps d’un réflexion et il y a matière à cela. Evidemment, nous ne connaissons pas l’arrière-plan, ce qui relève des contingences budgétaires et ce qui appartient au choix de la ou des responsables. D’autre part, y a-t-il des consignes ou des préférences exprimées à l’égard des choix des pavillons nationaux? Il me semble que oui, mais peut-être s’agit-il de coïncidences….

Berne 26 mai 2011 Centre Paul Klee: Klee et Cobra – un jeu d’enfant jusqu’au 4 septembre. Les dessins d’enfants ont été une source d’inspiration bien connue de Klee. Les artistes du Groupe COBRA se sont eux aussi largement inspirés de dessins d’enfants. D’autre part Klee a été une référence ouvertement revendiquée. Une conjonction de données parfaites pour susciter une exposition. En s’associant à des institutions danoises et hollandaises, le centre Paul Klee s’est lancé dans cette aventure passionnante et foisonnante, car l’oeuvre des artistes du groupe Cobra souvent mal connus est extraordinairement prolifique.

Paris 17 mai 2011 Musée du Quay Branly La Fabrique des images jusqu’au 17 juillet. Une exposition de Philipppe Descola qui propose une réflexion intéressante sur les croyances et les modes de pensée à l’origine des expressions artistiques dans le monde. Il distingue quatre modes de croyances: animisme, naturalisme, totémisme et analogisme pour tenter de rendre compte des diverses formes d’expression artistiques à travers le temps et l’espace. Les travaux retenus sont d’une grande qualité. A voir également dans ce lieu une exposition somptueuse Dogon jusqu’au 24 juillet dans une mise en espace originale des sculptures malgré une lumière jaune assez étrange. On a une vision d’ensemble de la salle où sont exposées les sculptures autours desquelles le visiteur peut tourner. Puis l’on découvre des masques placés en hauteur, enfin les petites figures en bronze sont présentées dans des vitrines murales. Au Louvre justement, on découvre encore une exposition très concentrée sur l’iconographie du Christ chez Rembrandt: Rembrandt et la figure du Christ jusqu’au 18 juillet. Elle fait entrer dans l’atelier de Rembrandt pour comprendre comment il a tenté de résoudre la question de la représentation du Christ, qu’il s’agisse de simples têtes ou de compositions comme les Pèlerins d’Emmaüs et Le Jardinier.

Musée de l’Orangerie Paris: Rétrospective Gino Severini (1883 – 1966) jusqu’au 25 juillet Severini est un artiste italien qui passa une grande partie de sa vie à Paris. L’exposition retrace les étapes de son activité artistique. Il était très attiré par la réflexion théorique et les mathématiques. Cette approche théorique explique sans doute la facilité avec laquelle il passe d’un style à l’autre, mais aussi une certaine sécheresse idéologique dans ses oeuvres…. Galeries du Grand Palais Monumenta 2011 Anish Kapoor, Léviathan 11 mai – 23 juin L’installation d’Anish Kapoor, Léviathan propose une expérience visuelle et sensorielle en deux étapes. Pour commencer le visiteur pénètre dans une immense structure  gonflée rouge, sur laquelle se reflètent les poutraisons métalliques de la nef du Grand Palais. Puis il découvre ce Léviathan de l’extérieur dont la structure joue avec l’architecture étonnante de l’espace.

Odilon Redon. Prince du rêve jusqu’au 20 juin, cette rétrospective très complète montre l’ampleur des obsessions de l’artiste et une certaine cohérence de son évolution contrairement à ce que l’on tend à relever généralement. Elle sera visible au musée Fabre de Montpellier du 7 juillet au 16 octobre 2011. On prend toute la mesure de ce précurseur du surréalisme qui incarne à merveille la permanence dans l’expression d’obsessions, indépendamment des époques et des styles…. Dans ce même Grand Palais on peut encore visiter, Nature et idéal. Le paysage à Rome 1600 – 1650 jusqu’au 6 juin 2011. Une exposition consacrée à la naissance du paysage autonome chez les artistes actifs à Rome et qui aboutit en particulier aux travaux de Poussin et du Lorrain. Cette présentation est complétée par l’exposition du Louvre: Claude Gelllée, Le Lorrain, le dessinateur devant la nature jusqu’au 18 juillet qui, si elle est centrée sur Le Lorrain montre aussi les mêmes artistes que l’exposition du Grand Palais.

Manet, Inventeur moderne jusqu’au 3 juillet 2011. Le Musée d’Orsay possède une partie des oeuvres essentielles d’Edouard Manet et il se doit bien sûr de rendre hommage à cette figure majeure. En 2002 il avait évoqué Manet et l’espagnolisme. En réalité cette rétrospective est centrée sur les oeuvres d’Orsay et n’a obtenu que quelques prêts importants. Elle montre aussi les peintures de contemporains, à commencer par Thomas Couture, le maître de l’artiste ou encore lorsqu’il s’agit d’étudier son intérêt pour des thèmes généralement peu mis en évidence dans les études sur Manet, comme la religion et l’histoire. C’est ici que réside l’originalité de l’exposition. (Attention exposition à double file à l’extérieur et à l’intérieur du musée quel que soit le type de billet ou de carte à disposition!). Si l’on est entré! ne pas manquer d’aller visiter l’exposition Une ballade d’amour et de mort, photographie préraphaélite en Grande-Bretagne, 1848 – 1875, qui associe photographies, mais aussi peintures des artistes préraphaélites jusqu’au 29 mai.

L’exposition François Morellet, Réinstallations proposée par Beaubourg jusqu’au 4 juillet est la 400ème exposition personnelle de l’artiste. On devine dans cette remarque qui figure dans le premier panneau de présentation, une certaine distance et une ironie, caractéristiques de ce créateur qui est au diapason des recherches les plus pointues sur l’installation, la lumière, tout en refusant d’y mettre un quelconque mysticisme. 27 pièces retracent un parcours créatif du plus grand intérêt ….

Genève, 11 mai et 12 juin 2011 Le Mamco propose une nouvelle série de monographies associées à l’accrochage habituel de certaines salles Cosima von Bonin, Nina Childress, Mai-Thu Perret (Prix Manor) et Markus Raetz jusqu’au 18 septembre. Le dernier étage est entièrement consacré aux sculptures de Markus Raetz avec une présentation qui associe des oeuvres depuis 1990 à des développements récents. On retrouve les anamorphoses de têtes, d’objets, les jeux avec les mots oui et non, Alice, par exemple. La mise en mouvement par de petits moteurs de figures découpées. La dernière salle est entièrement consacrée à des mobiles qui évoquent la figure humaine ou des formes géométriques. Un autre étage est presque entièrement consacré à l’artiste allemande Cosima von Bonin qui développe des créations textiles associées à des rythmes musicaux. Les présentations de Mai Thu Perrret et Nina Childress occupent quelques salles cette dernière avec des toiles sur le thème de Léda et le cygne. Musée Rath Genève. Les sujets de l’abstraction jusqu’au 14 août 2011. Peinture non figurative de la seconde école de Paris, 1946 -1962. 101 chefs-d’oeuvre de la Fondation Gandur pour l’art. L’exposition est présentée au musée Fabre de Monpellier par la suite. Un symposium est annoncé le 28 mai de 9h. à 13h 15 au musée d’art et d’histoire. L’histoire de l’art moderne et contemporain est toujours à faire et à refaire. Eric de Chassey, commissaire de cette exposition, développe dans ses écrits une réflexion originale sur les mouvements artistiques de l’après-guerre, il propose ici une vision inhabituelle grâce aux toiles de la collection Gandur. L’organisation thématique inédite fait sortir les oeuvres de leurs catégories habituelles….

Bâle, le 20 mars et 26 mai 2011 La Fondation Beyeler avec Brancusi & Serra consacre ses salles à deux sculpteurs qui appartiennent à des époques très différentes dans une confrontation assez étrange. Souple et sensuel dans les figures qu’il sculpte, Constantin Brancusi (1876 – 1957) a accordé une place prépondérante au socle qui contraste brutalement avec la sculpture elle-même. On retrouve cette brutalité qui tend au minimalisme chez Richard Serra (1939), le plus étonnant est de constater que des structures aussi monumentales que Olson, 1986, par exemple fonctionnent dans les salles de la Fondation. Le Schaulager dans un lieu différent, le Haus zum Kirschgarten, une annexe du musée historique de la ville consacrée à l’habitat bourgeois du 18e et du 19e siècle, invite Francis Alÿs à présenter sa collection de 370 portraits de Fabiola jusqu’au 28 août. Ces copies trouvées dans des marchés aux puces sont réparties dans tout le musée qui nous entraîne dans une véritable chasse aux oeufs pour les découvrir! Une manière originale de faire connaître un musée peu connu et qui gagne à l’être. Le musée d’art contemporain présente une exposition de l’artiste danois Henrik Olesen (1967) jusqu’au 11 septembre. Il traite les questions de genre, d’identité du corps en réunissant des archives, des documentations notamment sur l’homosexualité. Ces recherches ont déjà fait l’objet d’une exposition au Migrosmuseum à Zurich en 2007.

Vienne 19 avril 2011 Mumok (Museum Moderner Kunst) Tacita Dean, The Line of Fate jusqu’au 29 mai. Cette artiste est devenue une véritable cinéaste documentaire qui multiplie les réalisations d’une qualité impressionnante, on relèvera ici deux films sur l’atelier de Morandi à Milan, un consacré à Cy Twombly et un autre à Merce Cunningham. Elle poursuit un travail plastique en s’exprimant notamment par les techniques de la gravure, où elle montre son écoute, sa sensibilité au monde…. Unteres Belvedere. Une exposition est consacrée aux portraits et autoportraits d’Egon Schiele avec une centaine de dessins et de peintures. Elle est très intéressante et montre en particlier que Schiele avait, très jeune, des commanditaires importants. Dans la même institution on découvre une présentation consacrée au cinétisme et au futurisme viennois mis en relation avec des oeuvres d’artistes internationaux jusqu’au 29 mai. Avec Weltraum. Die kunst und ein Traum, la Kunsthalle Wien a décidé de marquer le cinquantième anniversaire du premier voyage dans l’espace. Les oeuvres d’une soixantaine d’artistes contemporains traitant de thèmes liés à l’espace ont été réunies jusqu’au 15 août. Par ailleurs autour du film récent d’Andro Wekua, Never sleep with a strawberry in your mouth, elle offre un regard complet sur le travail de cet artiste attiré par le fantastique et la mémoire jusqu’au 5 juin…. En se basant sur ses propores collections et celles du Lenbachhaus à Munich, l’Albertina propose un panorama du Blaue Reiter en évoquant la personnalité de chaque artiste associé à un moment ou un autre au mouvement: Kandinsky, Klee, Marc, Macke, etc. jusqu’au 29 mai.

Zurich 11 avril 2011 Le Kunsthaus de Zurich présente: la photographie de la sculpture de 1839 à aujourd’hui jusqu’au 15 mai. Cette institution propose une vaste exposition de photographies préparée par le Museum of Modern Art de New York. Elle interroge les relations entre l’art et la photographie depuis l’apparition de ce moyen d’expression, à travers différents thèmes et points de vue qui conduisent jusqu’aux travaux les plus récents. La sculpture a été un sujet très apprécié des premiers photographes, notamment parce qu’elle associait la figure humaine et un objet immobile, ce qui laissait plus de liberté au preneur de vues ! Atget par exemple se lança dans un gigantesque inventaire des sculptures qui animent les parcs des environs de Paris. Les grands sculpteurs eurent des rapports différents à la photographie. Une section évoque Rodin et ses photographes, car il ne photographiait pas ses sculptures. A l’opposé Brancusi photographia inlassablement ses oeuvres, modifiant leur disposition dans l’atelier…. La Kunsthalle qui est momentanément hébergée en plein centre, à quelques mètres du Paradeplatz, à la Bärengasse, propose une rétrospective fascinante de Bruce Conner 1933 – 2008 jusqu’au 29 mai. Précurseur de la vidéo, il développa aussi des travaux graphiques, des estampes et des peintures d’un grand intérêt. A signaler que lors de mon dernier passage à Zurich je me suis rendu à la cathédrale, une visite prévue depuis longtemps pour aller découvrir les vitraux de Sigmar Polke inaugurés en 2009. Il ne faut vraiment pas manquer d’aller voir cette réalisation qui est une réussite absolument exceptionnelle dans cette église romane.

Bâle Konrad Witz au musée des beaux-arts de Bâle jusqu’au 3 juillet. Un très grand peintre attesté de 1434 à 1444. Aussi beau que les van Eyck! même s’il est très différent. C’est un défi de consacrer une exposition à un artiste dont l’oeuvre incontestée se limite à 20 pièces. Le musée de Bâle possède une grande partie de ses travaux. A l’exception du retable de Saint Pierre qui est à Genève et ne voyage pas! L’exposition est complétée par des oeuvres de contemporains, des dessins d’après ses peintures et même des vitraux, des fresques, des enluminures et un jeu de tarot. Elle dresse ainsi un panorama de l’activité artistique entre la Savoye, la Bourgogne et le sud de l’Allemagne au milieu du 15 e siècle, alors que Bâle était devenue capitale de la Chrétienté par l’effet d’un Concile….

Lausanne le 19 mars 2011 Le Musée cantonal des beaux-arts rend hommage à un maître de l’art nouveau: Eugène Grasset. L’art et l’ornement jusqu’au 13 juin. Une vaste rétrospective qui veut rendre visible tous les domaines pour lesquels Eugène Grasset (1845 – 1917) à créé des modèles: meubles, bijoux, vitraux, affiches, chromolithographies pour ne citer que quelques aspects. On prend ainsi la mesure de l’immense production de l’artiste.

Genève 17 mars 2011 Le mamco à Genève présente Hôtel Sarkis du 16 février au 8 mai 2011 rassemblant près de 200 oeuvres de cet artiste d’origine turque installé en France. L’exposition de Sarkis au Mamco est un hommage à l’instant. Instant exprimé en particulier par les nuages de l’aquarelle dans un bol d’eau. L’artiste explore la tension entre les produits de la création humaine : tapis, ex-votos, oeuvres d’artistes connus, Grünewald, Munch par exemple, ou encore le cinéma, l’architecture et l’expression d’une sensibilité artistique éphémère, passante, fuyante, infixable….

Bâle, Liestal 30 janvier 2011 Bâle, Riehen Fondation Beyeler: Segantini 16 janvier – 25 avril; Beatriz Milhazes 29 janvier – 15 mai. En 2008, le Kunsthaus de Zurich a présenté une dizaine de toiles importantes de Segantini dans l’exposition Rivoluzione qui montrait le passage entre le symbolisme, le divisionnisme et le futurisme dans l’art italien entre 1885 et 1910. La Fondation Beyeler propose une rétrospective de l’oeuvre de l’artiste avec des toiles et des dessins qui montrent l’étonnante alliance de recherches formelles très élaborées au niveau du point de vue, de la perspective et de la technique picturale et une iconographie populaire…. La Kunsthalle de Bâle présente les photographies et les sculptures de Bettina Pousttchi, World Time Clock jusqu’au 13 mars. Elle associe des photographies de pendules sur des bâtiments à travers le monde et des sculptures formées de barrières tordues et de néons dans un double hommage à Tatline et Dan Flavin. A signaler que le musée d’architecture voisin propose les maquettes de mises en scène d’Anna Viebrock, la collaboratrice de Christoph Marthaler.

Liestal, Kunsthalle Palazzo: Regard sur la peinture contemporaine: Gilbert Garcin, Olivier Mosset et Gilles Porret 30 janvier – 13 mars. Le Museum für Gegenwartskunst présente une sélection de ses collections dont 3 films de Pierre Huyghe jusqu’au 1er mai Le Musée Tinguely propose une décapante rétrospective Arman jusqu’au 15 mai. A travers ses séries d’oeuvres nommées Poubelles, Colères ou encore Combustions….

Berne 30 janvier 2011 Le Centre Paul Klee explore les relations entre Paul Klee et Franz Marc jusqu’au 1er mai. Si l’on connait l’amitié Klee – Macke qui s’est traduite artistiquement par un voyage commun décisif en Tunisie. Les relations entre Marc et Klee sont moins connues, ils étaient très proches et pourtant tout à fait différents, ce que montre l’exposition en plongeant dans la documentation de leurs relations épistolaires, souvent des cartes postales illustrées. Marc apparait comme un promoteur, éditeur, plein de projets et d’initiatives.

Lausanne 30 janvier 2011 Musée cantonal des beaux-arts: Accrochage Vaud 2011 et Pauline Boudry, Laurent Kropf jusqu’au 20 février. Musée de l’Elysée: Hans Steiner. chronique de la vie moderne jusqu’au 15 mai. Né en 1907 et décédé en 1962, Hans Steiner, photographe reporter, a laissé d’énormes archives qui retracent la modernité de la Suisse entre les années 1930 et 1960. Après une première mise à jour de ces archives, l’exposition regroupe par thèmes, certains aspects de cette immense production en noir et blanc. On trouve la publicité, les grands travaux, l’industrie, la guerre, la vie quotidienne, le sport, tous les aspects de ces années. Un site internet permet de consulter ces archives. hanssteiner.ch

Fondation de l’Hermitage, Le Modernisme de Sorolla à Picasso 1880 – 1918 jusqu’au 29 mai.

Le 7 janvier 2011 Petites remarques pour la nouvelle année! Le 24 septembre 2010 je suis allé à Bâle pour assister à la conférence de presse de la Fondation Beyeler. Comme c’est le plus souvent le cas, lors de ces manifestations on constate qu’une centaine de personnes ont fait le déplacement, certes il n’y a pas que des journalistes, il y a des proches de la Fondation, des collectionneurs, des officiels, mais tous les médias sont bien représentés. Après cette visite, je me suis arrêté à la Kunsthalle, qui présente toujours deux expositions avec des dates différentes. Je savais qu’il y avait une exposition en cours et une autre qui débutait le lendemain ou le surlendemain. Lorsque je présente ma carte de presse à l’entrée, la personne à l’accueil me demande si je viens pour la conférence de presse. J’ignore qu’il y en a une, elle me dit « oui ils sont en haut, alllez-y! », un peu méfiant je demande « il n’y a pas de journalistes ? » « si, si il y a quelqu’un ! » et me voilà avec l’artiste, le directeur, une conservatrice et un journaliste semble-t-il. Ce qui est très sympathique, mais aussi un peu embarrassant ! Si je reviens sur cette anecdote, c’est qu’elle me semble très révélatrice de la situation de la médiation des événements artistiques aujourd’hui. D’un côté des événements massifs, très organisés, où tout est sous contrôle, à travers la publicité, le sponsoring et de l’autre des activités qui se déroulent pourtant dans des institutions reconnues et même prestigieuses, mais qui suscitent un intérêt quasi nul ! Le problème se pose aussi lorsque l’on écrit, même sur un site aussi modeste que le mien. Il est en effet comme une sonde, un oscillographe de l’impact des artistes et des manifestations qu’ils suscitent. En rédigeant un article sur un artiste inconnu, une exposition peu médiatisée, je constate qu’il n’y a quasiment aucun lecteur, alors que d’autres pages restent bien fréquentées et suivent en quelque sorte l’impact de l’activité des artistes. Ces observations ne sont pas systématiquement vraies toutefois et le taux de fréquentation de mes pages demeure un peu mystérieux pour moi!.

2010

Berne 25 novembre 2010 Le centre Paul Klee s’est associé avec le Musée des Beaux-Arts pour évoquer Les sept péchés capitaux de Dürer à Nauman jusqu’au 20 février. Au musée on découvre d’abord les suites consacrées à l’évocation des péchés, puis une présentation détaillée de l’orgueil, l’envie, l’avarice et la colère, alors que la luxure, la paresse et la gourmandise sont évoqués au centre Paul Klee. Le musée des beaux-arts consacre également, entre autres, une exposition à Yves Netzhammer, qui, avec Le magasin des adversités, a réalisé une grande installation inquiétante et fantastique jusqu’au 27 février.

Le Musée historique de Berne présente les trois voyages de James Cook et la découverte du Pacifique jusqu’au 13 février. L’exposition s’explique, car le peintre officiel du troisième voyage, John Webber (1751 – 1793), était d’origine bernoise, formé dans l’atelier Aberli et fit don d’une centaine d’objets à sa ville.

Lausanne 21 novembre 2010 Musée cantonal des beaux-arts « Je ne vois que le soleil ». La lumière dans les collections du musée jusqu’au 2 janvier. Il ne s’agit pas d’une exposition sur l’évolution du  clair-obscur, quoique cet élément soit aussi présent. Il s’agit de la présence réelle d’oeuvres contemporaines qui utilisent la lumière comme Michel Verjux par exemple, François Morellet, des néons, Jean Otth, des vidéos, des projections. La présentation est assez étonnante, démantèle une approche historique au profit d’un regard à la fois matérialiste et formaliste! et renouvelle la perception des oeuvres de la collection, grâce à un éclairage très étudié également…. Irving Penn. Les petits métiers jusqu’au 16 janvier. Le musée de l’Elysée consacre une exposition aux petits métiers photographiés par Irving Penn en 1950 – 1951 à Paris, Londres et New York. Curieusement, le photographe n’a pas fixé ses modèles dans la rue ou la boutique dans laquelle ils exercent leur activité, mais dans son studio, en leur demandant de se présenter dans leurs habits de travail et avec les instruments de leur profession. Le résultat est une suite de portraits très denses et assez envoûtants. Face au mur. Papiers peints contemporains jusqu’au 13 février.

Le musée de Pully et Le Mudac à Lausanne se sont associés pour partir à la découverte  du papier peint contemporain, traité par des artistes souvent célèbres. Au cours des dernières années, on a souvent vu les artistes sortir du cadre du tableau qui leur est en principe assigné pour envahir le mur lui-même. Cette démarche provocatrice n’est pas celle suivie par l’exposition. On y découvre plutôt les conséquences de ces ruptures à travers la production de papiers peints qui impliquent la répétition du même motif et une mise à plat, par d’innombrables artistes contemporains. A commencer par Andy Warhol pour passer à Damien Hirst, Sarah Lucas, Olivier Mosset, Dan Graham, Rodney Graham, pour ne citer quelques exemples parmi les noms les plus célèbres réunis dans cette double présentation.

Barcelone 13 novembre 2010 Ouvert depuis 1995, le macba, musée d’art contemporain de Barcelone est un bâtiment entièrement blanc dû à l’architecte Richard Meier. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a très bien vieilli, il paraît toujours neuf et très contemporain. Les espaces d’exposition sont relativement limités, mais permettent d’offrir 3 à 4 expositions différentes au visiteur. Celles qui sont présentées en ce moment sont très pointues, exigeantes et d’une grande qualité. Qu’il s’agisse de l’accrochage d’une partie de la collection au rez, de deux expositions monographiques, une fascinante rétrospective Gil J. Wolman (1929 – 1995) jusqu’au 9 janvier et Benet Rossell et d’une exposition thématique très ambitieuse au deuxième étage Are you ready for tv? jusqu’au 25 avril. La fondation Miro a décerné le prix Miro à Pipilotti Rist, celle-ci a réalisé une grande exposition qui s’achevait le 1er novembre. J’ignore si la longue file de visiteurs qui attendaient devant l’entrée était venue pour Pipilotti ou si c’est la file habituelle devant cette institution! qui présente par ailleurs de nombreuses oeuvres de l’artiste qu’elle défend. Installée dans un superbe bâtiment de type industriel qui fut une maison d’édition, la fondation Tapiès s’affirme d’emblée comme un lieu d’études et de recherches, puisque l’on peut voir les rayonnages d’une importante bibliothèque, accessible sur rendez-vous. La Fondation présente dans quelques salles des oeuvres de Tapiès et un film qui lui a été consacré, mais les autres salles sont dédiées à des expositions d’artistes modernes ou contemporains. En ce moment, c’est une présentation monographique de l’artiste brésilienne d’origine italienne Anna Maria Maiolino (1942) qui est visible jusqu’au 16 janvier. Elle travaille la terre, réalise des dessins, des gravures, des vidéos et des installations, un petit film montre la préparation rigoureuse de l’exposition. Le musée Picasso de Barcelone est situé dans le quartier gothique près de la cathédrale. Au fil des années, il s’est agrandi. En plus d’une collection consacrée à l’artiste dont il porte le nom, il propose des expositions temporaires. En ce moment, on découvre Picasso devant Degas jusqu’au 16 janvier. Une confrontation un peu inattendue et périlleuse pour l’artiste espagnol. Il s’en sort assez bien et l’exposition qui mène ainsi Degas dans le XXème siècle est très belle….

Valence 13 novembre 2010 Si l’impression laissée par le Macba est excellente, on ne peut en dire autant de l’IVAM de Valence, un bâtiment gigantesque et un peu lourd qui dispose d’immenses espaces d’expositions. Une grande variété d’expositions importantes est proposée aux très rares visiteurs : Julio Gonzalez dans la collection de l’IVAM. Compass in Hand. Selections from the Judith Rotschild Foundation Contemporary Drawings Collection jusqu’au 16 janvier. Chritian Stein Collection. A History of Italian Art jusqu’au 23 janvier. Xavier Mascaro jusqu’au 6 décembre. Il existe également le MuVIM Musée valencien de l’illustration et de la modernité qui propose également plusieurs expositions et une vaste librairie. A relever en ce moment André Kertesz, photographies jusqu’au 30 janvier. Murcie, Cartagène 13 novembre 2010 Manifesta 8 Murcie et Cartagène jusqu’au 9 janvier 2011: La Biennale européenne d’art contemporain. La région de Murcie (Espagne) en dialogue avec l’Afrique du Nord. Cette exposition dispose d’un thème général, la région de Murcie en dialogue avec l’Afrique du Nord et a invité trois groupes de commissaires qui assument le choix des expositions. Alors que près d’une centaine d’artistes ont réalisé le plus souvent des oeuvres spécifiques liées à l’endroit. Ce que l’on peut en dire, c’est que si la démarche est intéressante et que plusieurs pièces de qualité ont été réalisées, la densité de l’exposition ne justifie toutefois pas vraiment un déplacement, quoique, à la réflexion une fois un peu oubliées les difficultés du voyage, je conserve un bon souvenir et une bonne impression de mes pérégrinations!….

Genève 28 octobre 2010 Cabinet d’art graphique: Félix Vallotton de la gravure à la peinture jusqu’au 9 janvier 2011. L’exposition réunit des estampes réalisées dans diverses techniques: eau-forte, bois, zincographie, des dessins préparatoires et quelques peintures. Elle couvre toutes les périodes d’activité de l’artiste en approfondissant le regard sur quelques productions. Musée Rath: Corot en Suisse jusqu’au 9 janvier 2011. Le musée d’art et d’histoire de Genève aborde (enfin serait-on tenté de dire!) la présence de Corot en Suisse. En effet, Camille Corot a peint des vues magnifiques et inattendues dans ce pays, il a également exercé une influence durable à travers ses amitiés genevoises avec Barthelemy Menn et les frères Bovy notamment. L’exposition, superbe, présente tous ces aspects et s’enrichit en se concentrant non seulement sur les vues de Suisse réalisées par Corot, mais aussi sur la présence de Corot dans les collections publiques et privées en Suisse. Au Musée d’art et d’histoire on découvre Décor, design et industrie jusqu’au 1er mai 2011. Une exposition organisée par types d’activités: arts industriels, arts du métal et du feu, monde de la précision, décors d’artistes, bibliophilie, arts graphiques, textile et cuir, enfin décoration d’intérieur et non de façon chronologique. Ce panorama des activités industrielles et artisanales à Genève propose ainsi d’étonnantes collisions qui vont du néolithique aux dernières créations de certains designers.

Londres 19 octobre 2010 Visiter les expositions les plus en vue à Londres en ce moment donne matière à pas mal de réflexions. Autour d’une question centrale doit-on encore regarder l’art passivement ou en faire une expérience, un instant à vivre. C’est le thème de l’exposition Move, Choreographing You de la Hayward Gallery qui propose un vrai délire et s’est transformée en jardin d’enfant, ce que la liste des artistes présents ne laisse pas supposer à priori!, puisque l’on trouve Bruce Nauman , Lygia Clark, Isaac Julien, Franz Erhard Walter,…. L’intervention d’ Ai Weiwei dans le Turbine Hall de la Tate devait également offrir une expérience au spectateur. L’immense surface du hall central de la Tate Modern a été recouverte d’une couche de graines de tournesols en céramique de 15 à 20 cm. d’épaisseur. Depuis les étages supérieurs on dirait qu’une moquette a été déposée. Les spectateurs devaient pouvoir marcher sur cette création, mais il y a eu un problème! après deux jours, on a réalisé que la céramique écrasée créait une poussière potentiellement dangereuse. Du coup les graines de tournesols ne sont plus à expérimenter, mais seulement à voir. On a dressé des barrières pour empêcher les visiteurs de pénétrer et au moment où je visitais le site, il y avait même des policiers. A regarder jusqu’au 2 mai.

Deux autres expériences exceptionnelles à signaler: Par chance j’ai pu voir le pavillon d’été de Jean Nouvel dressé à côté de la Serpentine Gallery. En effet, c’était le dernier jour d’ouverture de cette merveilleuse terrasse qui a visiblement rencontré des consommateurs ravis. En ce dimanche assez ensoleillé les 4 sculptures d’Anish Kapoor enchantaient également les nombreux promeneurs fascinés par les jeux de réflexions et de miroir proposés par cet artiste. On peut les voir dans Kensington Gardens jusqu’au 13 mars 2011. Le nom de Eadweard Muybridge est familier à ceux qui s’intéressent à Edgar Degas et à Francis Bacon pour quelques images, les chevaux chez Degas, des lutteurs et un enfant terriblement déformé chez Bacon. Par contre la biographie, la personnalité et la totalité de l’oeuvre de ce personnage, artiste, entrepreneur, particulièrement énergique, sont assez peu connues. La vaste rétrospective de la Tate Britain vise à combler cette lacune et y parvient d’une manière passionnante Tate Britain jusqu’au16 janvier…. A signaler également les dessins Rachel Whiteread Drawings jusqu’au 16 janvier, et les sculptures de Fiona Banner jusqu’au 3 janvier 2011. Ainsi que le Turner Prize 2010: Dexter Dalwood, Angela de la Cruz, Susan Philipsz, The Otolith Group jusqu’au 3 janvier. J’ai relevé une petite note indiquant que cette année il n’y a pas de sponsor pour ce prix et que c’est la Tate elle-même qui offrira les montants attendus.

Après la présentation du centenaire de la mort de l’artiste au Grand Palais à Paris en 2003, l’exposition Paul Gauguin (1848 – 1903) de la Tate Modern veut montrer Gauguin comme créateur d’histoires. Elle insiste aussi sur la personnalité de révolté du personnage et ses origines familiales révolutionnaires. Organisée thématiquement elle prend en compte tous les aspects de la production de l’artiste. Tate Modern jusqu’au 16 janvier 2011….

A signaler encore une grande et complexe évocation de l’aventure de Diaghilev et les ballets russes, 1909 – 1929, au Victoria & Albert Museum jusqu’au 9 janvier 2011.

Bâle, Riehen, 25 septembre 2010 Les musées de Bâle proposent deux blockbusters Vienne 1900, dès la place de la gare des étendards annoncent cette manifestation qui devrait attirer, à juste titre, un très grand nombre de visiteurs, et Andy Warhol dans ses meilleures années de recherche et d’expérimentation. La Fondation Beyeler se tourne vers Vienne 1900, Klimt, Schiele et leur temps jusqu’au 16 janvier. Le musée des beaux-arts propose de son côté un regard sur les oeuvres du jeune Warhol: Andy Warhol the Early Sixties jusqu’au 23 janvier.

Alors qu’à la Kunsthalle, on découvre deux expositions: la première du Portugais Pedro Barateiro Theatre of Hunters jusqu’au 9 novembre et la seconde de la Roumaine installée en Allemagne Marieta Chirulescu jusqu’au 14 novembre. Depuis plusieurs années des expositions tournent autour du thème du Pop art et de la peinture, des relations avec la photographie, l’exposition Andy Warhol est une contribution importante à cette problématique….

Lausanne Ne pas manquer le LUFF du 20 au 24 octobre qui s’annonce particulièrement déjanté. Avec un programme alléchant, j’ai noté la projection de plusieurs films de Michael Snow. A relever qu’un hébergement en abri de protection civile est même prévu pour ceux qui viennent d’ailleurs. Au casino de Montbenon les visiteurs seront accueillis, surveillés par une installation de Ricardo da Silva et Manuel Sigrist.

Lausanne 9 septembre 2010 Le Musée cantonal des beaux-arts propose un regard sur ses collections autour du thème de la lumière. L’ouverture a lieu lors de la nuit des musées, le 25 septembre. Je ne vois que le soleil. La lumière dans les collections du musée 25 septembre (nuit des musées) jusqu’au 2 janvier 2011. A l’espace Arlaud, on visite jusqu’au 21 novembre l’exposition Des Seins à Dessein, deuxième exposition d’artistes contemporains en faveur des femmes atteintes du cancer du sein. 31 artistes de plusieurs générations participent à cette manifestation qui occupe tout le bâtiment, la plupart sont Lausannois, mais certains viennent d’autres régions de la Suisse. Au Palais de Rumine le 11 septembre 2èmes rencontres romandes du livre d’artiste de 11h. à 19h.

Berne 7 septembre 2010 La Kunsthalle de Berne présente Marco Poloni The Majorana Experiment et Dora Garcia I am a Judge. Occupant tout le rez-de-chaussée l’exposition de Marco Poloni reconstitue la disparition mystérieuse en mer d’un chercheur italien Ettore Majorana en 1938. Une enquête réelle? imaginaire? avec deux films qui proposent l’un une vue de la mer et l’autre des enfilades de corridors et une cabine de bateau complété par des documents, photographies, livres jusqu’au 10 octobre. A signaler encore l’installation d’Yves Netzhammer La subjectivité de la répétition, 2007 qui sera visible au musée des beaux-arts jusqu’en 2014. Par ailleurs le musée des beaux-arts annonce la prolongation de l’exposition Albert Anker jusqu’au 19 septembre. Alors que dans la partie ancienne du bâtiment on découvre un sélection d’oeuvres contemporaines Don’t look now. Die Sammlung Gegenwartkunst jusqu’au 27 février 2011 Genève. Festival de la Batie jusqu’au 18 septembre, j’ai remarqué la présence de Rimini Protokoll au Grütli!

Lucerne 15 août 2010 Plusieurs expositions collectives et individuelles alléchantes sont annoncées pour cette fin d’été. Le Kunsthaus d’Aarau: Yesterday will be better 21 août – 11 novembre, la Kunsthalle de Berne: Dora Garcia. Marco Poloni 21 août – 10 octobre, le musée de Soleure: René Zäch 21 août – 31 octobre. Il est amusant de constater combien de musées fêtent leur anniversaire cette année. Le Kunsthaus de Zurich et le musée d’art et d’histoire de Genève ont 100 ans, le Kunsthaus d’Aarau célèbre ses 150 ans, le musée de l’Elysée 25 et le centre Paul Klee 5! C’est le musée des beaux-arts de Lucerne qui ouvre les feux avec: Lebenszeichen. Altes Wissen in der zeitgenössischen Kunst jusqu’au 21 novembre. A travers l’expression de 18 artistes appartenant à des cultures, des horizons et des générations très différents, le musée des beaux-arts de Lucerne interroge les relations entre l’utilisation de références anciennes, généralement sacrées, et l’art contemporain. Des signes comme la spirale (Sigalit Landau), ou des références comme les fossiles ( Ana Mendieta, Philippe Taaffe), des éléments religieux, le Paradis (Tea Mäkipää), les mandalas (Sanford Biggers), la déesse mère (Louise Bourgeois, Nathalie Djurberg), des tragédies antiques qui rejoignent l’actualité ( Amar Kanwar), des fêtes traditionnelles ( Bharti Kher, Ana Mendieta), forment les différents éléments que l’on identifie dans les oeuvres proposées. Comme dans toute exposition collective, on apprécie des découvertes et l’on s’interroge parfois sur la pertinence de certains choix, mais la démarche est intéressante et stimule la réflexion. La même institution propose des toiles de Hodler, Amiet, et Giovanni Giacometti jusqu’au 10 octobre, tirées des collections du musée (19) et de collections privées (30).

25 juillet 2010 Rencontres d’Arles 3 juillet au 19 septembre 2010 Attention certaines expositions s’achèvent avant le 19 septembre. Plusieurs fils conducteurs sont proposés cette année sous la forme de promenades aux Rencontres d’Arles à travers les 24 lieux recensé dans le dépliant de présentation: promenade argentique à ne pas confondre avec la promenade argentine, promenade rock, promenade avec les amis de la Fondation Luma, promenade des passages de témoins et hors promenades!….

Avignon 25 07 2010 De retour du festival d’ Avignon, je suis partagé entre la satisfaction d’y être allé et d’avoir assisté à des spectacles intéressants et stimulants et la frustration en pensant aux spectacles que je n’ai pas vus, car malgré l’offre incroyablement pléthorique, la réponse du public est impressionnante et presque tout se joue devant des salles complètes. Il me semble que c’était une très bonne édition, révélatrice de la richesse des démarches et des réflexions dans le monde du spectacle, qui, pour les spectacles que j’ai vu mettait l’accent sur le processus créatif et lançait des ponts dans toutes les directions: musique, mime, danse, parole et travail sur l’espace….

Lausanne 9 juillet 2010 L’affiche estivale des expositions lausannoises est alléchante avec au moins trois expositions qui méritent le détour. Au musée de l’Elysée un panorama de la création photographique contemporaine proposée par des écoles d’art: sous le titre Regeneration 2. Photographes de demain, 80 photographes de 30 pays sont présentés jusqu’au 26 septembre. Au musée cantonal des beaux-arts une rétrospective Jean-Luc Manz 1984 – 2010, complétée par les interventions optiques d’un artiste plus jeune, Philippe Decrauzat, passé maître dans les grandes installations cinétiques occupe toutes les cimaises jusqu’au 5 septembre. Enfin la Fondation de l’Hermitage propose les toiles et les estampes d’Edward Hopper (1882 – 1967) jusqu’au 17 octobre.

Zurich 12 juin 2010 Petite remarque urbanistique: depuis 1996, les institutions d’art contemporain et un certain nombre de galeries zurichoises occupent l’ancienne brasserie Löwenbräu. Cette activité a largement contribué à faire connaître ce quartier délaissé. Le temps est venu de passer à une réalisation plus importante avec la construction d’une tour de 70 mètres, 20 étages. Les principales institutions pourront revenir en 2012, car la brasserie elle-même sera préservée comme monument historique et complétée par un autre édifice, en attendant, elles iront faire connaître un site à Zurich Albisrieden. Ceci implique qu’il n’y a pas d’ouverture de fin d’été cette année. Le Migrosmuseum annonce la reprise de ses expositions le 25 septembre, la Kunsthalle en janvier 2011. A la Kunsthalle sous le titre Verflüssigung der Mutter on découvre une importante sélection du travail de Rosemarie Trockel (1952) jusqu’au 15 août. Cette exposition met l’accent sur les peintures laines, les collages et les travaux en céramique de l’artiste qui fait preuve d’une férocité parodique et déjantée toujours renouvelée, digne de John Heartfield ou de Georg Grosz. Migrosmuseum: Collection: Spartacus Chetwynd, Gustav Metzger, Katharina Sieverding et Ars viva 09/10 13 juin – 1er août Kunsthaus: Adrian Paci. Motion Pictures jusqu’au 22 août; Avec Anri Sala, Adrian Paci est l’artiste albanais qui a acquis la plus grande visibilité ces dernières années. Il traduit dans ses réalisations une triple sensibilité esthétique, historique et identitaire qui font de ses travaux des pièces impressionnantes. Par ailleurs le Kunsthaus a choisi de mettre en évidence le photographe Thomas Struth par une rétrospective de ses travaux de 1978 – à 2000 jusqu’au 12 septembre. Le Haus konstruktiv donne carte blanche à l’artiste britannique Ryan Gander 10 juin – 1er août, de l’autre côté il nous fait découvrir les étonnants poèmes collages de Franz Mon. Genève 6 juin 2010 Le Mamco avec Au verso des images jusqu’au 19 septembre met également le dessin en évidence en présentant sur le quatrième étage les travaux de Didier Rittener. On retrouve une partie des travaux de Franz Erhard Walter présenté lors de l’exposition précédente.

Bâle 22 avril et 6 juin 2010 Après le Musée of Modern Art de New York, et avant Beaubourg et la Tate Modern, le musée des beaux-arts de Bâle présente la première rétrospective consacrée à l’artiste mexicain Gabriel Orozco (né en 1962) jusqu’au 10 août. L’exposition montre la permanence des préoccupations de l’artiste à travers différents modes d’expression, installations, photographie, dessin ou peinture. Il s’attache à l’analyse des structures des objets ou des assemblages fortuits rencontrés dans l’objectif d’un appareil photographique, des éléments de squelettes, des objets industriels sont le point de départ de différentes reconstitutions. Le musée présente également : Rosemarie Trockel dessins, collages et projets de livres du 30 mai au 5 septembre. Quant au Museum für Gegenwartskunst il propose une importante rétrospective Rodney Graham du 13 juin au 26 septembre. A la Fondation Beyeler on découvre deux artistes mythiques décédés très jeunes: une rétrospective Jean-Michel Basquiat (1960 – 1988) du 9 mai au 5 septembre qui nous ramène aux débuts des années 1980. On évoque la percée du néo-expressionnisme, la présence de Basquiat à la Documenta de 1982 à 21 ans et l’intérêt porté aux graffiteurs; Quant aux installations de Felix Gonzales-Torres (1957 – 1996) jusqu’au 29 août, elles occupent les salles du sous-sol, mais sont aussi réparties dans la présentation des collections qu’elles ponctuent de manière interrogative. (A signaler que la Fondation Beyeler a annoncé que cette rétrospective Basquiat a reçu près de 110’000 visiteurs!)

Le Schaulager consacre son exposition annuelle à Matthew Barney (1967) 12 juin – 3 octobre. Un succès garanti, à voir le jeune public qui se rend sur le site. On peut en effet découvrir tous les jours à 14h. le film Drawing Restraint 9 135′ de Barney dont la musique a été composée par Björk. C’est le thème des dessins réalisés dans des situations impossibles: Drawing Restraint qui a été retenu pour l’exposition. L’artiste se met en scène comme réalisateur d’exploits, mais aussi comme martyr associe sa figure à la présentation d’un grand nombre de gravures et de dessins du 15e siècle au 17e siècle qui montrent la Passion du Christ et d’autres martyrs et l’on trouve même dans les dessins d’Urs Graf présentés ici un modèle possible à la figure de l’artiste en bouc créée par Barney. Musée Tinguely: Roboterträume 9 juin – 12 septembre

Louise Bourgeois 1911 – 31 mai 2010 On apprend le décès de Louise Bourgeois. Je ne pratique pas la nécrologie sur ce site, mais comme il s’agit de l’artiste que je préfère, je vais faire une exception en mentionnant cette information. La dernière rétrospective à la Tate de Londres et à Beaubourg a mis l’accent sur l’importance de Louise Bourgeois comme sculpteur dans l’art du XXe siècle. Si cette approche visant à l’insérer à sa juste importance dans une histoire de l’art était tout à fait légitime, il faut pourtant relever que ce qui a fait la seconde vie de Louise Bourgeois, c’est incontestablement la manière dont elle a su utiliser la narration et l’autobiographie comme source de créativité. Seconde vie, car il faut rappeler que c’est à l’âge où la plupart des gens sont supposés prendre leur retraite que sa carrière a réellement pris un essor considérable. Certes elle avait toujours travaillé et exposé, mais le succès des trente dernières années s’est révélé particulièrement stimulant et lui a permis de montrer une énergie stupéfiante dans ses travaux basés sur l’invocation de la mémoire personnelle.

Metz Le Centre Pompidou Metz annonce des Journées inaugurales du 12 au 16 mai 2010. Divers: L’association Kunsthalle Marcel Duchamp organise un symposium à Cully du 7 au 9 mai 2010 à la salle Davel à Cully. « Marcel Duchamp et la cascade du Forestay »….

Bâle 22 avril 2010 Le premier étage de la Kunsthalle de Bâle est consacré à deux installations de Lily Renaud Dewar (musique de Sun Ra) jusqu’au 6 juin. Elle évoque Ettore Sottsass, les tissus africains et la musique de Sun Ra.

Berne 20 avril, 4 juin 2010 Le centre Paul Klee fête son cinquième anniversaire. Il annonce une journée portes ouvertes le 20 juin. L’événement est surtout mis en évidence par une magnifique exposition Klee – Picasso à voir jusqu’au 26 septembre. De nos jours le rapprochement entre les deux artistes ne semble pas évident, pourtant certains marchands et collectionneurs comme les Rosengart et Heinz Berggruen ont senti ces affinités. En fait jusqu’à la mort de Klee, il était assez fréquent de considérer ces deux artistes comme deux piliers de l’art du XX e siècle d’importance égale et de nature très différente. L’exposition montre brillamment ces affinités et le dialogue entre les deux personnalités. Lors de sa conférence annuelle la Fondation Pro Helvetia a annoncé qu’elle allait soutenir le développement de jeux vidéos de qualité. Soit en contribuant à des expositions sur ce thème, soit en créant un concours avec distribution de prix d’encouragement dans le cadre d’un programme « game culture » réparti sur deux ans qui prévoit 1,5 millions de francs. Les principaux partenaires seront l’école d’art de Zurich, le festival Fantoche à Baden, la Maison d’ailleurs à Yverdon et le festival du film fantastique à Neuchâtel. L’occassion de redécouvrir les pages consacrées aux jeux électroniques sur l’art en jeu…. Nyon Visions du réel du 15 au 21 avril 2010 (notamment une rétrospective des films de Tracey Emin).

Genève 12 avril Le musée Rath propose Voici un dessin suisse (1990 – 2010) jusqu’au 15 août. Une sélection de travaux qui relèvent du médium dessin; un domaine considéré comme particulièrement riche en Suisse depuis les années 1970. Les jeunes générations montrent ici qu’effectivement cette forme d’expression garde toutes les faveurs des artistes actuels souvent en association avec des installation ou des vidéos. Les démarches retenues sont souvent narratives et figuratives, la présentation ingénieuse, alterne les très grands et les petits formats.

Berne 28 mars Le musée des beaux-arts de Berne consacre pour la première fois en Suisse une exposition à Edward Burne- Jones (1833 – 1898) , le paradis terrestre jusqu’au 25 juillet. Cette présentation nous propose une fantastique plongée dans l’univers de ce véritable Wagner de la peinture. En effet il fut fasciné par les mythes de l’Antiquité, mais surtout par la littérature médiévale et l’univers des contes de fées. L’exposition met en évidence quelques cycles qui sont reconstitués, ce qui souligne l’originalité de l’approche de Burne-Jones, et son actualité, tant il a influencé, non seulement des artistes suisses de la fin du XIXe siècle, comme Hodler, mais aussi des films et des bandes dessinées contemporains.

Lausanne 26 février et 23 mars La Fondation Pierre Aubert a pu investir jusqu’au 30 mai une partie des salles de l’espace Arlaud pour marquer le centième anniversaire de ce graveur (1910 – 1987) qui peut être considéré comme l’un des plus importants dans le paysage de la gravure sur bois en Suisse au XXe siècle. Pour actualiser l’artiste, deux créateurs contemporains Nicole Hametner, photographe, et Vincent Kohler, plasticien, ont été invités à réagir aux travaux de Pierre Aubert.

La Fondation de l’Hermitage propose une belle sélection de toiles et de sculptures tirées de collections du Städelmuseum de Francfort jusqu’au 24 mai. Une présentation qui parcourt l’histoire de l’art du romantisme au XXe siècle avec des oeuvres peu connues et souvent de grande qualité. L’exposition s’achève au sous-sol sur l’un des points forts du musée: Max Beckmann représenté par 12 toiles et une sculpture. Dans les salles précédentes, on a vu des toiles de Munch, Nolde, Marc, Klee, Max Ernst. Le rez-de-chaussée est consacré à la peinture française avec Delacroix, Courbet, Corot, Sisley, Renoir pour ne citer que quelques noms. On trouve aussi des toiles de Hodler. Au premier étage, on rencontre Böcklin et les peintres allemands du XIXe siècle. Le dernier étage est consacré aux Nabis avec Vallotton, Vuillard, Bonnard et Maurice Denis.

Les travaux de l’artiste indienne Nalina Malani (1947) font l’objet d’une vaste rétrospective (1992 – 2009) au musée des beaux-arts de Lausanne jusqu’au 6 juin. Au premier abord désarçonnante sur le plan plastique, cette oeuvre mérite que l’on s’y attache de façon plus approfondie. Les audioguides mis à la disposition des visiteurs permettent cette démarche et sont quasiment indispensables à la visite. Les peintures de Malani renvoient entre autre à la tradition des mandalas, mais au lieu d’évoquer les épisodes de la mythologie hindoue et de rechercher la symétrie, elle prend pour thèmes des événements de l’actualité tragique de son pays, récents ou plus anciens, en les associant à la mythologie indienne ou occidentale. Un contenu complexe et dense qui ne se dévoile que progressivement. Le musée historique de Lausanne rend hommage à la photographe Henriette Grindat (1923 – 1986). Sous le titre Méditerranées sont présentés jusqu’au 13 juin des tirages consacrés à l’Algérie, L’Egypte, la France, l’Espagne et l’Italie. Certaines photos ont été utilisées dans des volumes de la Guilde du Livre. C’est aussi l’occasion d’évoquer ces publications splendides, tirées en héliogravure, qui connurent un vif succès.

Genève 25 février 2010 Le musée d’art contemporain de Genève (Mamco) consacre une vaste rétrospective à Franz Erhard Walter. De l’origine de la sculpture 1958 – 2009 jusqu’au 2 mai 2010. Cet artiste allemand est né en 1939. L’exposition du Mamco permet de mesurer la continuité et la rigueur des réflexions de Walter qui sont d’une étonnante actualité.

Zurich 20 février et 6 mars 2010 Le Migrosmuseum sous un titre mystérieux, While Bodies get Mirrored. An exhibition about Movement, Formalism and Space jusqu’au 30 mai, s’intéresse à la performance et au mouvement dans l’art contemporain. Il évoque plusieurs générations d’artistes et l’exposition invite à une réflexion sur les relations entre la danse et l’art d’aujourd’hui. 2010 marque le centenaire de l’une des principales institutions artistiques suisses: le Kunsthaus de Zurich. Ce dernier a décidé de commencer les festivités en présentant la collection Bührle jusqu’au 16 mai qui n’était plus accessible depuis le vol d’il y a quelques années. Il faut d’ailleurs relever que l’une des oeuvres phares de la collection Le garçon au gilet rouge de Cézanne n’a toujours pas été retrouvée et c’est une lacune que l’on ressent terriblement. C’est l’une des premières fois que l’on peut découvrir cette collection dans des espaces appropriés. L’acccrochage permet d’en mesurer les particularités et les points forts qui vont de la sculpture du 15ème et du 16ème siècle à Manet, Delacroix pour arriver à Van Gogh, Cézanne, Renoir et Monet. Si une partie de la collection a été constituée pendant la Seconde guerre mondiale, l’essentiel des achats date des années 1950 et l’on constate ainsi que le collectionneur n’était pas tourné vers le XXe siècle à l’exception d’un ou deux Picasso, Matisse par exemple n’est pas représenté par des oeuvres importantes. ( A signaler que le site de la fondation permet de voir toutes les oeuvres en ligne.) Le Helmhaus consacre une importante exposition à Ian Anüll (1948) jusqu’au 5 avril sous le titre Rien ne va plus. L’artiste présente plusieurs aspects de son travail notamment ses réactions très critiques aux logos qui imprègnent notre vie quotidienne. Il s’attache aussi dans une approche différente aux sans domicile fixe qu’il observe avec une caméra. Par ailleurs il nous fait découvrir quelques aspects de sa collection de disques dont les fourres ont été réalisées par des artistes. A relever que Ian Anüll expose également à l’atelier Raynald Métraux à Lausanne du 27 février au 10 avril.

Sion 17 février 2010 Explosions lyriques. La peinture abstraite en Suisse 1950 – 1965 jusqu’au 11 avril. Le musée d’art de Sion présente à l’ancien pénitencier et dans quelques salles du bâtiment principal tout proche une vaste exposition qui tente de donner une image du développement de la peinture abstraite en Suisse. Une quinzaine d’artistes nés dans les années 1920 et au début des années 1930 représentant tous les cantons romands, le Tessin, les Grisons et les principales régions alémaniques ont été sélectionnés. L’exposition donne une image réellement intéressante et très documentée de l’art suisse pris entre les influences de Paris et de New York, parfois aussi de Milan.

Genève 8 février 2010 Olivier Py est de retour à l’opéra de Genève avec une magnifique mise en scène de Lulu d’Alban Berg à voir jusqu’au 20 février. La vie nocturne, la vie des rues est évoquée en utilisant les néons colorés en bleu, rouge, jaune notamment qui proposent des textes, sentences, cette note de couleur donne un caractère magique à la représentation….

Lausanne 3 février 2010 Le Musée cantonal des beaux-arts propose Accrochage 2010 et Elisabeth Llach (prix du jury 2009) jusqu’au 28 février. Un panorama de la création dans le canton de Vaud qui met surtout en évidence un imaginaire fantastique développé par plusieurs des 26 artistes sélectionnés. On remarque qu’ils recourent à la peinture et au dessin comme Stéphane Zaech, Claudia Renna, Alexande Loye. Chez d’autres, c’est la réalité qui rejoint le fantastique, avec notamment les vidéos d’Anne-Julie Raccoursier, qui présente avec Crazy Horse des gros plans sur des chevaux en séance de remise en forme. Quant à Beat Lippert, il joue de l’hommage et de la transgression avec Ride, en suivant le parcours d’un escaladeur sur la façade du musée des beaux-arts de Neuchâtel. C’est une autre vidéaste Pauline Boudry qui a obtenu le prix du jury pour un film évoquant une personnalité de l’avant-garde new-yorkaise des années 1960.

Bienne 15 01 2010 La réalité dépasse la fiction jusqu’au 14 mars. Le CentrePasquArt à Bienne nous propose une rétrospective de Com& Com. Bienne 17 01 10 autrement dit  Johannes M. Hedinger et Marcus Gossolt , deux joyeux compères de la scène artistique suisse qui se sont faits connaître par quelques entreprises mémorables depuis 1997. Ils profitent de ce regard rétrospectif pour annoncer d’ailleurs leur revirement complet : retour au dessin et à la peinture, à l’admiration pour la nature sur le thème Postirony. L’exposition est scandée par deux ready mades monumentaux qui caractérisent cette évolution : une Ferrari de course au rez-de-chaussée et un pommier avec toutes ses racines au dernier étage dans la salle Poma (si! si!).

Berne 4 janvier 2010 Le musée des beaux-arts consacre une rétrospective à Rolf Iseli, les strates du temps jusqu’au 21 mars. Artiste né à Berne en 1934 il partage son temps entre la Bourgogne et l’Espagne. Après avoir fait une entrée fracassante sur la scène artistique suisse dans les années 1950, en présentant des toiles abstraites, informelles. Iseli a complètement abandonné la toile en 1966. Graveur, il réalise aussi des collages-accumulations sur papier qui renvoient à ses expériences de vigneron et d’artiste retourné à la nature. Le musée présente également des artistes suisses qui ont bénéficié d’une bourse de séjour en Chine, Made in China jusqu’au 14 février. Bien que la plupart aient utilisé cette opportunité, non pour se lancer dans explorations ethnologiques ou sociologiques, mais pour poursuivre leur travail en cours, ils semblent avoir été très bien inspirés, à voir la qualité des travaux présentés. Parallèlement l’exposition Giovanni Giacometti se poursuit jusqu’au 21 février. La Kunsthalle propose l’exposition de Noël des artistes bernois jusqu’au 31 janvier avec une vingtaine de personnalités, une place particulière est faite à la peinture et au dessin.


–  Chronique 2009

Lucerne 11 12 2009 Après Carré d’art à Nîmes, le musée des beaux-arts de Lucerne présente la rétrospective de Valérie Favre. Visions. intitulée Visions (née en 1959 à Evilard). Elle révèle divers aspects d’un travail pictural impressionnant qui s’inspire en particulier de l’imaginaire du cinéma. Plusieurs toiles se signalent par une attirance marquée pour le fantastique à la David Lynch. Si Valérie Favre peint en renvoyant au cinéma, Judith Albert de dix ans plus jeune, à l’opposé, réalise des vidéos inspirées par des peintures de Vallotton notamment. Il s’agit de véritables haikus visuels tout à fait séduisants. En somme deux manières très différentes de jouer avec les références et les moyens d’expressions artistiques; leur association dans le même musée ouvre des réflexions stimulantes. Cette institution présente aussi l’exposition de Noël des artistes de Suisse centrale. Jusqu’au 7 février.

Zurich 11 12 2009 Le Haus konstruktiv expose Rita Ernst jusqu’au 21 février. Elle poursuit depuis des années un travail d’analyse approfondi sur les dalles, les sols et les murs décorés que l’on trouve en Sicile dans les bâtiments d’influence normande ou arabe une recherche à ne pas manquer. Par ailleurs la collection Adolfo Leiner d’art concret et constructiviste brésilien qui appartient aujourd’hui au musée de Houston est exposée.

Vienne 8 décembre 2009  Pour changer de Paris ou de Londres une visite à Vienne. Il existe un très grand nombre de lieux consacrés à des expositions temporaires, mais il faut bien avouer que toutes ne sont pas d’une qualité exceptionnelle, pourtant certaines tirent parfaitement leur épingle du jeu. Sous le titre 1989. Fin de l’histoire, début de l’avenir ? jusqu’au 7 février, la Kunsthalle Wien propose un panorama des 20 dernières années à travers une trentaine d’artistes de vingt pays. Ils ont traité de la disparition de la séparation est – ouest, sur des modes soit nostalgique, critique ou documentaire et s’interrogent sur l’avenir du capitalisme dans le monde actuel. Citons Ilya & Emilia Kabakov, Chantal Ackerman, Sophie Calle, Neo Rauch parmi les artistes retenus. Mais aussi Hariton Pushwagner (1940) un Norvégien qui poursuit une critique de la société postindustrielle dans un roman photo intitulé Soft City. Le Leopold Museum présente une exposition thématique intitulée Edvard Munch et le fantastique jusqu’au 18 janvier. Une grande salle est consacrée aux toiles et aux gravures correspondantes de Munch. Dans les autres pièces sont réunies autour de différents aspects du fantastique des oeuvres d’Ensor, Kubin, Klinger, Redon par exemple. En plus de la salle historique du sous-sol qui présente la frise de Klimt inspirée par la 9ème symphonie de Beethoven, la Secession qui est un peu le modèle de tous les centres d’art contemporain dispose de trois espaces qui permettent de découvrir trois expositions simultanées. L’espace central du rez, magnifique, propose en ce moment les travaux de Marc Camille Chaimowicz jusqu’au 24 janvier. Le Belvedere, splendidement restauré, est une galerie nationale de peinture autrichienne depuis le 15eme siècle jusqu’au début du 20ème avec les oeuvres de Klimt et de Schiele. Le palais inférieur n’est plus un musée du Baroque comme l’indiquent les guides, mais est consacré à des expositions temporaires, en ce moment une rétrospective très intéressante de Herbert Boeckl (1894 – 1966). D’abord proche des expressionnistes et de Kokoschka en particulier; selon ses évolutions, il fait parfois penser à Lucian Freud ou à Maria Lassnig. Il fut un enseignant et recteur de l’académie des beaux-arts de Vienne. Au moins quatre lieux peuvent ainsi être retenus parmi beaucoup d’autres qui proposent des expositions. Sans oublier le Kunsthistorischesmuseum qui présente en ce moment jusqu’au 10 janvier, l’exposition Charles le Téméraire vue au musée historique de Berne en 2008. Cette institution mérite toujours un pèlerinage en raison de la qualité exceptionnelle des peintures de ses collections, qu’il s’agisse de Titien, Dürer, Cranach ou Breughel notamment. Signalons également que la bibliothèque nationale offre des expositions temporaires qui permettent de visiter la fantastique salle baroque (1723 – 1726) (le lien permet une visite virtuelle de la salle) de Fischer von Erlach et les fresques de Daniel Gran 1730.

Genève 8 novembre 2009 Mamco: L’espèce de chose. Mélancolie. 7 expositions monographiques jusqu’au 17 janvier. Sous ce titre mystérieux le Mamco propose des expositions monographiques qui donnent une place centrale au dessin figuratif: Immenses paysages de sous-bois, de terrains enneigés pour Alain Huck, fascination de la représentation des fleurs d’iris chez Patrick Neu qui réalise également des dessins sur de la fumée projetée dans des verres sur lesquels il reproduit des tableaux célèbres. Nus sanglants et écartelés chez Cathryn Boch; Une narration en noir et blanc chez Marc Bauer, sans oublier la rétrospective d’Erik Bulatov qui associe des mots, des phrases à des représentations de paysages ou de villes. Le Musée Rath consacre une importante exposition à Alberto Giacometti jusqu’au 21 février 2010. Centrée sur les années genevoises, elle présente également les travaux antérieurs de la période surréaliste et ceux postérieurs des années 1950.

2009 année Giacometti! Curieusement bien qu’il n’y ait pas d’anniversaire spécifique, l’année 2009 restera comme celle des expositions Giacometti en Suisse, on en recense trois importantes à Zurich, Riehen et Genève auxquelles on peut encore ajouter celle du Salon du livre et celle consacrée à Labyrinthe au même musée Rath, sans oublier la belle rétrospective Giovanni Giacometti du musée de Berne. On peut se demander évidemment si les musées suisses ne devraient pas envisager une certaine coordination de leurs programmes. Ayant eu la chance de toutes les voir je dois dire cependant qu’elles sont très différentes les unes des autres, offrant à chaque fois une expérience inédite de l’oeuvre qui se prête très bien à une grande variété de mises en scène.

Bâle 4 novembre 2009 Le Musée Tinguely à Bâle évoque les collaborations entre Robert Rauschenberg et Jean Tinguely du 14 octobre au 17 janvier 2010. L’exposition et le catalogue documentent la période de 1960 à 1962. Les deux artistes se sont rencontrés lors d’Hommage à New York pour laquelle Rauschenberg a réalisé une petite pièce Money Thrower et leur dernière collaboration date de 1962 à Amsterdam pour Dylaby. Par ailleurs le musée présente une quarantaine d’assemblages réalisés par Rauschenberg avec des matériaux de récupération entre 1986 et 1995 sous le titre de Gluts. Après le succès de Van Gogh le musée des beaux-art se concentre sur sa collection en sélectionnant une centaine de dessins et en proposant un bel accrochage des oeuvres du musée. De Dürer à Gober 101 dessins des collections jusqu’au 24 janvier 2010. Le Museum für Gegenwartskunst présente Monica Bonvicini et Tom Burr jusqu’au 3 janvier. Il reste encore quelques jours, jusqu’au 15 novembre, pour découvrir à la Kunsthalle Daniel Knorr. Led R. Nanirok. Une étonnante exposition d’un artiste roumain qui recourt aux techniques les plus modernes de surveillance et de projections sur écran tout en se référant parallèlement à des formes d’expression plastiques populaires comme le bonhomme de neige, réalisé ici en pierre, ou aux épouvantails qui remplissent une grande salle, placés sur des perches élevées.

La Fondation Beyeler propose les installations lumineuses utilisant la technologie du led de Jenny Holzer (1950) jusqu’au 24 janvier 2010. Cette artiste travaille sur les mots et développe des technologies de projections monumentales pour les appliquer dans l’espace public de façon éphémère. Plusieurs événements sont prévus à Bâle pendant l’exposition. On rencontre souvent dans des expositions collectives, des musées, une installation de Jenny Holzer, il est intéressant d’en découvrir un grand nombre ici, complétées par des peintures. L’exposition permet d’aller au-delà de la première impression de mots colorés en mouvement rapide. On réalise que la plupart des textes utilisés par Holzer sont des procès-verbaux déclassifiés du gouvernement américain concernant la guerre d’Iraq. Les peintures reproduisent quant à elles des plans de bombardement de Bagdad. Elle utilise aussi des empreintes digitales et des documents caviardés comme point de départ de ses travaux picturaux. L’exposition s’ouvre par une sélection d’oeuvres de la collection Beyeler effectuées par Jenny Holzer. Elle a choisi les travaux les plus radicaux: des Picasso des années 1930, un Bacon, un Malevitch, des Giacometti, une entrée en matière qui la place dans la lignée d’une forme d’art engagé….

Berne 4 novembre 2009 Le musée des beaux-arts de Berne consacre une vaste rétrospective à Giovanni Giacometti (1868 – 1933), père d’Alberto jusqu’au 21 février 2010. Depuis quelques années déjà, on sait que le père d’Alberto était un peintre exceptionnel et cette présentation donne une nouvelle occasion de faire le point après la rétrospective de Winterthour, Lausanne et Coire en 1996 – 1997. Elle est organisée par thèmes ce qui est parfois problématique, la confrontation directe de périodes très différentes n’étant pas toujours heureuse, mais c’est aussi une façon de mettre en évidence la permanence et le renouveau dans les recherches de Giovanni…. Le sous-titre de l’exposition « Couleurs en lumière » explique cette approche qui montre l’intensité de la quête du peintre dans cette recherche de la lumière et de sa traduction colorée.

Lausanne 7 octobre 2009 Le musée cantonal des beaux-arts de Lausanne consacre une vaste rétrospective, puisqu’elle occupe toutes les salles de l’institution, à l’artiste américaine Renée Green ( née en 1959) jusqu’au 3 janvier 2010. Intitulée Ongoing Becomings. Rétrospective 1989 – 2009, cette présentation se caractérise par une mise en espace des projets de l’artiste d’un côté et par un très grand nombre de projections vidéos (plusieurs dizaines d’heures) de l’autre.

Aarau 5 octobre 2009 Le Kunsthaus d’Aarau consacre une rétrospective à Teresa Hubbard & Alexander Birchler, jusqu’au 8 novembre 2009. Elle rassemble des photographies et des vidéos réalisées de 1991 à 2008 par ce couple artistique. Cette rétrospective permet de mesurer l’ampleur et la continuité d’un travail qui associe photographie et vidéo. L’atmosphère visuelle dramatique obtenue par les éclairages et la prise de vue est soutenue par le récit qui sous-tend la réalisation. Mais ce récit est elliptique….

Zurich 5 octobre 2009 Georges Seurat, Figure dans l’espace, au Kunsthaus jusqu’au 2 janvier 2010. La carrière de Georges Seurat (1859 – 1891) fut très brève puisqu’il disparut à 31 ans. Il laissa pourtant un héritage considérable pour l’art du XXe siècle. Son oeuvre est formée de quelques compositions – manifestes importantes qui occupent les cimaises des plus grands musées et d’un grand nombre de petits tableaux et de dessins. Le défi d’une rétrospective de l’artiste réside dans le fait que les grandes compositions ne peuvent voyager. L’exposition du Kunsthaus ne présente qu’une oeuvre de dimension importante Le Cirque, 1891 du musée d’Orsay soigneusement mise en scène. Malgré ce handicap incontournable, avec environ 70 peintures et dessins, cette rétrospective explore les différents aspects de la création de Seurat autour de la figure dans l’espace en donnant une vision claire et passionnante de son travail.

Lucerne 14 septembre 2009 Le Musée des beaux-arts de Lucerne consacre une rétrospective étonnante à Hans Erni pour le centenaire de l’artiste jusqu’au 4 octobre. Elle donne une image inattendue en se consacrant aux débuts abstraits d’Erni lorsqu’il appartenait au groupe Abstraction-Création ou lorsqu’il collabora avec Max Bill en 1936 et à son travail pour des décorations publiques et des affiches. Par ailleurs une sélections des oeuvres de la collection est proposée autour du thème du Silence jusqu’au 4 octobre.

Genève 4 septembre 2009 Genève Manifestation d’art contemporain MAC-09 17 – 20 septembre Musée Rath. Post Tenebras luxe jusqu’au 27 septembre. Sur le thème du luxe, une vingtaine d’artistes qui vivent à Genève développent des variations intéressantes qui vont du roman photo inspiré par la vie artistique locale à l’exploration systématique et hilarante de la notion de pied de poule par Caroline Vitelli. On trouve aussi une grande installation d’Hervé Graumann qui accumule les objets industriels les plus simples pour réaliser de somptueux parterres. La peinture, en particulier les architectures intérieures ou extérieures d’Hadrien Dussoix, le dessin avec Valentina Pini ou l’installation occupent la première place dans cette exposition qui rend par ailleurs hommage à Mlle. Rath à l’origine du musée. On découvre aussi les nominés aux bourses de la ville de Genève au Centre d’art contemporain jusqu’au 4 octobre.

Bienne 28 août 2009 Utopics: 11ème exposition suisse de sculpture en plein air jusqu’au 25 octobre 2009. La dernière édition eut lieu en 2000. Un site présente l’historiques des manifestations depuis 1954…. Sous le thème de l’utopie l’exposition de Bienne adopte un profil bas. Les utopies évoquées sont à l’image de l’état actuel de ce genre de réflexion: très discrètes! Les propositions artistiques retenues recherchent avant tout l’intégration et une visibilité réservée à celui qui les cherche assidûment muni d’un plan et du guide. Cette véritable chasse aux oeufs ne manque évidemment pas d’un certain charme, une fois que l’on se prend au jeu…. Journées photographiques de Bienne: Bande à part jusqu’au 27 septembre. Sous ce titre les journées photographiques ont réuni dans 8 lieux des travaux de photographes qui se consacrent à la représentation de divers groupes sociaux, appartenant à des univers aussi différents univers que les marginaux ( Alexander Odermatt, Andri Pol, Ingrid Wildi), les touristes ( Mathieu Gafsou, Oliver Lang), le monde du travail (Christophe Chammartin, Martin Kollar, Catherine Leutenegger, Christian Lutz), la boxe ( Anja Schori) ou de paranoïaques ( Nicolas Savary, Fabian Biasio) notamment. Une place particulière est accordée aux photographies de Charles Fréger qui est fasciné par les uniformes anciens et ceux qui les portent, mais chaque photographe dispose d’un espace complet qui donne un bon aperçu de son travail. Signalons que le Centre PasquArt (fermé lundi et mardi!) présentera Genipulation: Génie génétique et manipulation dans l’art contemporain du 13 septembre au 22 novembre, une exposition qui comprend une quinzaine d’artistes suisses et étrangers.

Zurich 28 août 2009 Certaines plantes sont incompatibles dans un massif de fleurs l’une étouffe l’autre très rapidement. En art il en est de même. C’est une problématique ancienne de regretter les rapprochements forcés entre des oeuvres qui n’ont rien en commun imposés par les accrochages de musées. Le musée ou le lieu d’exposition doit marquer sa place, son identité malgré des aspirations aggressives, voire destructrices, ce qui s’avère souvent difficile et entraîne des polémiques très vives. Aujourd’hui l’accélération générale de la société se fait sentir dans les relations entre générations et celle d’aujourd’hui écrase (termes de l’informatique : écraser, effacer, delete, erase) sans aucun problème celle d’hier. Ces réflexions me sont venues à l’esprit (ou revenues !) après avoir assisté aux conférences de presse des deux expositions proposées actuellement par la Kunsthalle et le Migrosmuseum à Zurich. D’un côté John Miller, un quinquagénaire né en 1954, représentatif de l’avant-garde postmoderne la plus accomplie, théoricien, plasticien et musicien qui maîtrise tous les modes d’expression artistique et joue avec d’innombrables références à tous les éléments qui permettent la construction de la valeur artistique. Kunsthalle: John Miller jusqu’au 15 novembre. De l’autre des trentenaires utilisant tous les nouveaux modes de communication à commencer par youtube. Migrosmuseum Deterioration, they said. Cory Arcangel, Jessica Ciocci & Jacob Ciocci / Paper Rad, Shana Moulton, Ryan Trecartin & Lizzie Fitch jusqu’au 8 novembre. L’exposition apparaît comme un gigantesque feu d’artifice d’images, de couleurs, de son…. A voir également au Kunsthaus et dans un esprit très différent, basé sur le dialogue entre générations, le film hodlérien ou dalcrozien de Mircea Kantor. Tracking Happiness jusqu’au 8 novembre. Quant au Haus konstruktiv il invite trois artistes dans ses salles: Philippe Decrauzat propose une installation spectaculaire en relation avec Fabric. Takehito Koganezawa est fasciné par la ligne en mouvement, il pratique simultanément un dessin figuratif plein d’imagination et des conceptions abstraites de grand format. Le dernier étage rend hommage à Rudolf de Crignis, un peintre monochrome récemment décédé jusqu’au 25 octobre. Le Kunsthaus annonce un projet sensationnel. David Chipperfield gagnant du concours va construire un nouveau bâtiment (180 millions) d’ici 2015 qui abritera une partie des fonds du musée et la totalité de la collection E. G. Bührle!

Berne 25 août et 13 septembre 2009 Le musée des beaux-arts de Berne est parti à la découverte du paysage suisse entre 1800 et 1900 dans ses collections. De Franz Niklaus König à Hodler, les approches et les visions sont nombreuses et représentatives des diverses écoles suisses. Les oeuvres sont rassemblées par thèmes comme: la vision des touristes, l’invention du folklore, le symbolisme ou encore un grand mur qui présente l’art suisse de salon. Elles occupent tout le rez-de-chaussée du musée. Director’s Choice Le paysage suisse de 1800 à 1900 dans les collections jusqu’au 4 octobre. A signaler également la présentation des dessins et des animations de Peter Radelfinger jusqu’au 27 septembre La prochaine exposition est intitulée Fureur et Grâces. le Guerchin et son entourage. Dessins baroques de la collection des Offices 11 septembre – 22 novembre. La Kunsthalle propose une exposition collective The Conspiracy qui réunit les oeuvres très diverses d’une vingtaine d’artistes rassemblées autour de la question de l’opacité de l’art contemporain jusqu’au 6 septembre. C’est une sorte de préambule à l’exposition Voids qui est présentée jusqu’au 11 octobre. L’entrée est libre et les espaces entièrement vides évoquent huit artistes qui ont proposé un espace vide au cours de leur carrière. Le musée historique nous fait découvrir la culture celte entre 700 avant et 700 après Jésus-Christ en contact avec les civilisations grecques et romaines. Une approche qui fait ressortir les spécificités et les influences avec des objets d’une grande beauté. L’art des Celtes 700 avant – 700 après J.-C. jusqu’au 18 octobre 2009. Signalons déjà la prochaine exposition du Centre Paul Klee: Paul Klee graveur. La passion de Eberhard W. Kornfeld 28 août – 20 février 2010.

23 août 2009 Bâle campagne La vallée de la Frenke qui aboutit à Liestal  est un site de tourisme, mais aussi une région industrielle ancienne et toujours active. Les communes de la région ont souhaité une animation artistique qui a été confiée à Annina Zimmermann. Sous le titre Picknick am Wegesrand jusqu’au 18 octobre 2009. Partant de cette population mélangée de pendulaires et de randonneurs, elle a invité huit artistes à faire des réalisations qui peuvent se voir dans l’instant de la fenêtre du train ou d’une auto ou plus longuement en attendant un train ou dans un bus…. Annina Zimmerman est commissaire de l’exposition Picknick am Wegesrand, elle travaille également dans l’entreprise Kunstbetrieb qui se trouve en amont des travaux d’artistes. J’ai profité de cette occasion pour l’interroger sur les activités de cet atelier et faire un point sur les centres de production qui sont à la disposition des « sculpteurs » et des artistes qui travaillent dans l’espace en Suisse. Car en visitant les expositions d’art contemporain, on constate depuis longtemps que les artistes multiplient les interventions dans l’espace en utilisant les matériaux les plus divers dans leurs travaux….

Bregenz, Vaduz, Coire 28 juillet 2009 Le Kuntshaus de Bregenz le KUB, conçu par Peter Zumthor, a été inauguré il y a une douzaine d’années, c’est un lieu d’expositions réparti sur quatre étages. Il n’a aucune ouverture vers l’extérieur, car il est entièrement recouvert de plaques blanches suspendues le long de la façade. A l’intérieur les murs sont en béton, un escalier latéral assez raide permet de passer d’un étage à l’autre; c’est un site fermé sur les oeuvres qu’il présente. Par contre il ménage une ouverture vers la ville avec une petite place sur laquelle un autre édifice propose une cafétéria et une boutique. Sur ces quatre étages totalement distincts le sculpteur britannique Anthony Gormley propose jusqu’au 4 octobre , quatre installations qui appartiennent à des périodes assez éloignées de son activité…. Le musée du Voralberg se trouve à côté du KUB dans un bâtiment un peu vétuste, il abrite des pièces archéologiques, des sculptures, des peintures religieuses du 15e et du16e siècle et une collection de peinture qui va du 18e au 20 siècle. Par ailleurs il propose une exposition temporaire thématique autour de la neige comme source d’inspiration artistique ou sociale: Snow resource of Art jusqu’au 4 octobre. Avec divers objets et documents, mais surtout des peintures de paysages hivernaux, beaucoup sont prêtés par des musées suisses. Le musée de Vaduz est encore plus récent puisqu’il a été offert par des mécènes pour l’an 2000. Il propose actuellement une importante rétrospective du travail de Christian Boltanski, la vie possible jusqu’au 6 septembre. Quelques salles sont également consacrées à une sélection des oeuvres des collections princières illustrant en ce moment le thème du cheval jusqu’au 18 octobre. Le très joli musée de Coire restauré et agrandi il y a quelques années peut se vanter de posséder une collection intéressante avec des pièces importantes des Alberto, Augusto et Giovanni Giacometti, de Kirchner, du groupe Rot – Blau, sans oublier le 18e siècle d’Angelika Kaufmann. Dans l’annexe moderne il consacre une exposition aux tableaux pièges de Daniel Spoerri mis en relation avec d’autres artistes contemporains jusqu’au 13 septembre.

Genève 8 juin et 12 juillet 2009 Visité les expositions du Mamco à Genève réunies sous le titre Le principe d’incertitude jusqu’au 24 septembre. A relever la rétrospective Thomas Bayrle, une synthèse du pop art et de l’op art! Stéphane Dafflon au dernier étage décline diverses formes de l’intervention picturale hors et dans le rectangle de la toile. Deux autres peintres français sont présentés Nina Childress et Denis Castellas Le centre d’art contemporain propose deux regards sur la peinture aujourd’hui avec les fantaisies surréalistes et fascinantes d’un artiste polonais Jakub Julian Ziolkowski et les compositions murales de Josh Smith qui par la fluidité des formes évoquent parfois Bram van Velde! les deux sont à voir jusqu’au 16 août.

Diverses cabanes, 24e exposition d’art du CAS 2009 But de randonnée: vue imprenable sur l’art jusqu’à mi-octobre. Sous ce titre 5 cabanes du CAS présentent des oeuvres d’artistes contemporains. Réparties dans les 4 régions linguistiques de la Suisse, elles proposent des interventions qui vont de la mise en place d’un nouveau drapeau, au détournement de cartes postales ou encore un accrochage de photographies traditionnel. Pour en savoir plus il faut suivre ce lien:http://www.sac-cas.ch

Avignon et Arles 7 juillet 2009 Le festival d’Avignon se déroule jusqu’au 29 juillet, le metteur en scène associé cette année est Wajdi Mouawad. A relever également un spectacle de Warlikowski sur la scène du Palais des Papes Apollonia du 16 au 19 juillet. Christophe Marthaler est présent avec Riesenbutzbach une colonie permanente du 23 au 29 juillet. On retrouve Stefan Kaegi, Rimini Protokoll avec Radio Muezzin. Les rencontres d’Arles fêtent leur quarantième anniversaire jusqu’au 13 septembre avec Nan Goldin comme invitée spéciale sous le titre général: 40 ans de rencontres – 40 ans de ruptures le site des rencontres annonce 60 expositions; quant à Nan Goldin, elle présente sa collection de photographies et ses invités aux ateliers mécaniques.

Altdorf 6 juillet 2009 Le Haus für Kunst Uri présente sous le titre Blickwechsel: Heinrich Danioth – Maria Zgraggen jusqu’au 30 août, une confrontation entre l’artiste Heinrich Danioth (1896 – 1953) dont il abrite les archives et un ensemble d’oeuvres important et une artiste contemporaine Maria Zgraggen (1957) tournée vers la peinture et l’installation. Statutairement cette institution doit présenter en permanence dans plusieurs salles des oeuvres de Heinrich Danioth, elles peuvent être mises en relation avec celles d’autres créateurs et cette exposition marque la première tentative d’une mise en perspective qui semble prometteuse.

Lausanne 24 juin 2009 Le Musée cantonal des beaux-arts (gratuit) sous le titre Retour à Eden jusqu’au 6 septembre présente des oeuvres de la collection sur le thème de l’Enfer et du Paradis, mises en relation avec des travaux d’artistes contemporains comme Claudia Renna, David Hominal et Alain Huck, un bel accrochage qui se déploie dans 3 salles seulement en raison de travaux. La collection de l’art brut propose l’oeuvre hallucinatoire de Marguerite Burnat Provins sous le titre Ma Ville jusqu’au 21 septembre. Pour la quatrième fois Lausanne présente Lausanne-jardins avec une variété d’installations proposées par des créateurs venus du monde entier. Le parcours qui veut suivre, plus ou moins, celui du nouveau métro s’étale sur une dizaine de kilomètres. J’ai commencé par faire un tour dans le parc de la Solitude, puisque l’on propose ce site pour y faire un nouveau musée des beaux-arts, ce serait sans doute un très bon endroit. Aujourd’hui peu fréquenté, il fut l’un des points de vue préférés des artistes et graveurs de vues au 18e et 19e siècle. Avec Passions partagées de Cézanne à Rothko du 26 juin au 25 octobre, la Fondation de l’Hermitage fête son vingt-cinquième anniversaire en rendant hommage aux collectionneurs privés qui ont permis la présentation d’un grand nombre d’expositions dans cette institution. L’exposition est un hommage à la richesse de la peinture au XXe siècle. Elle évoque les grands mouvements, Cézanne, les Fauves, le cubisme, le surréalisme avec une très belle salle consacrée à Max Ernst, mais aussi Bonnard et Vallotton, Matisse et Picasso et s’achève avec Giacometti, les années 1950 autour de Dubuffet, puis les dernières décennies du siècle avec Bacon, Rothko, CyTwombly ou encore Alex Katz pour ne mentionner que quelques noms, sans oublier Baselitz, Gerhard Richter par exemple. Le musée de l’Elysée s’intéresse notamment à un photographe documentaire lausannois sous le titre Le théâtre du crime Rodolphe A. Reiss (1875 – 1929) jusqu’au 25 octobre.

Bâle 29 mai 2009 Après le week end d’inauguration de la Biennale de Venise du 5 au 7 juin, l’ouverture des foires artistiques bâloises approche avec notamment Art Basel 40 du 10 au 14 juin et Liste du 9 au 14 juin, les Swiss Art Awards du 9 au 14 juin également. Il faut rappeler que ces derniers offrent un panorama de la création en Suisse avec des débutants, mais aussi des personnalités confirmées puisque l’âge limite de participation est fixé à 40 ans. Il ne faut pas manquer l’exposition de la Kunsthalle Lucy Skaer. A boat used as a vessel jusqu’au 14 juin. Une artiste anglaise qui travaille sur l’empreinte, l’impression et propose en particulier des monotypes formés de l’impression de surfaces de tables, une recherche plutôt fascinante. Le Musée des beaux-arts de Bâle a modifié son aspect général à l’occasion de la présentation des paysages de van Gogh jusqu’au 27 septembre. En effet la cour intérieure a été recouverte, elle abrite une projection audiovisuelle sur la vie de l’artiste, la terrasse du restaurant et les vestiaires de l’exposition. Cette importante extension des surfaces disponibles évite de créer une trop forte concentration du public et permet une visite agréable des collections et de l’exposition. Il faut souligner que parallèlement à l’événement de l’exposition au dernier étage, les collections sont bien mises en avant et invitent les visiteurs à prolonger leur séjour. La totalité des salles du dernier étage est consacrée aux paysages de l’artiste hollandais. Une approche rétrospective qui permet de mesurer la rapide évolution stylistique du peintre depuis les vues de Nuenen, celles de Paris, d’Arles et enfin d’Auvers sur Oise. La Fondation Beyeler de son côté propose une vaste présentation de l’oeuvre d’Alberto Giacometti jusqu’au 11 octobre, en évoquant également les personnalités de son père Giovanni, de son cousin Augusto et de son frère Diego. Par ailleurs l’exposition La magie des images (Bildwelten), l’Afrique, l’Océanie et l’art moderne est prolongée jusqu’au 28 juin. Le sous-sol est consacré à une installation de sièges signée Franz West. Le musée d’art contemporain propose un florilège d’artistes réunis sous le thème des petits gestes théâtraux de la vie quotidienne, Little Theatre of Gestures jusqu’au 15 août et associés à diverses oeuvres de la collection.

Zurich 23 mai 2009 Deux artistes très différents sont présentés au Migrosmuseum jusqu’au 16 août: l’une Karla Black est de Glasgow, l’autre Christoph Ruckhhäberle de Leipzig. La première se consacre à la sculpture et développe des propositions d’interventions dans l’espace après le minimalisme. Le second est plongé dans la gravure sur lino et la peinture qu’il traite avec un élan et une vigueur fantastiques à travers une foule de visages et de personnages qui évoquent dans un premier temps le construcivisme russe, Malévitch notamment , mais s’appuient aussi sur beaucoup d’autres références…. La Kunsthalle de son côté propose des installations de Philippe Parreno (1964) jusqu’au 16 août qui renvoient aux lumières du cinéma sous le titre May « The Boy from Mars ». Cet artiste fait l’objet d’une rétrospective au centre Beaubourg dès le 3 juin, on le verra également à la Biennale de Venise. Le Haus konstruktiv présente Gianni Colombo (1937 – 1993): Ambienti jusqu’au 2 août. Des recherches cinétiques et géométriques qui aboutissent à de grandes constructions présentées dans la première salle qui explorent l’interaction entre l’oeuvre et le spectateur. Le quatrième étage du bâtiment, entièrement vidé des oeuvres habituellement présentées sert de caisse de résonance aux 6 acteurs qui jouent une intervention de Tino Seghal : The Objective of this work is a discussion about the object of art. Ils évoquent la créativité, l’enfance et l’artiste. Il est assez impressionnant de se retrouver seul visiteur, entouré de 6 acteurs qui discutent en vous tournant le dos et en bloquant toutes les sorties ! jusqu’au 31 mai. On retrouve Tino Seghal dans 4 interventions live très brèves réparties dans les salles des collections du Kunsthaus. Il ne reste que quelques jours pour les découvrir jusqu’au 31 mai. L’une permet au visiteur de récupérer la moitié du prix d’entrée ! Le Kunsthaus propose ainsi trois univers très différents. Mentionnons pour commencer la première rétrospective depuis un siècle d’Albert von Keller (1840 – 1920) jusqu’au 4 octobre; un artiste d’origine suisse qui fit une brillante carrière à Munich. Il passa d’un style néo-rococo à une peinture marquée par le symbolisme et l’art 1900. Le legs d’une centaine de toiles en 2006 est à l’origine de cette présentation. La deuxième exposition est consacrée au sculpteur hollandais Mark Manders jusqu’au 14 juin. Il fragmente les corps d’animaux, d’hommes, crée des situations dérangeantes. Katarina Fritsch 3 juin – 30 août.

21 mai 2009 Bruxelles inaugure sur la Place royale un musée Magritte, il sera accessible au public dès le 2 juin 2009. http://www.musee-magritte-museum.be/

Paris 29 avril 2009 La Force de l’art 02, la triennale de l’art en France jusqu’au 1er juin. La nef du Grand Palais abrite à nouveau un événement d’art contemporain. Après deux années Monumenta consacrées aux interventions monumentales d’un seul artiste, on découvre un panorama de l’art en France sélectionné par 3 commissaires d’expositions. 36 artistes ou groupes d’artistes ont investi le site pour un cheminement qui conduit à travers les différentes formes d’expressions actuelles…. Par ailleurs de nombreuses expositions sont en cours. Commençons par l’une des plus intéressantes et des moins médiatisées: au Musée du Jeu de Paume on découvre Harun Farocki rétrospective. Carte blanche à Harun Farocki et Carte blanche à Rodney Graham jusqu’au 7 juin. Il reste encore quelques semaines pour visiter la rétrospective Giorgio de Chririco la fabrique des rêves jusqu’au 24 mai au musée d’art moderne de la ville de Paris. Il s’agit d’une importante rétrospective de l’artiste,très complète qui s’appuie sur l’idée que chez un grand artiste rien n’est à jeter. On perçoit ainsi particulièrement bien comment de Chirico a toujours travaillé poussé par la passion de la peinture. Il a eu quelques idées qui ont fait date dans l’histoire de l’art, mais sa carrière s’est poursuivie sur plusieurs décennies en suivant d’autres idées moins marquantes. Tout en restant fidèle à un vocabulaire réaliste et fantastique. L’exposition suit ainsi les étapes qui vont du réalisme à la peinture métaphysique, le thèmes des bains, les nombreuses copies d’après les maîtres, puis les reprises de ses propres oeuvres. Il reste encore quelques jours jusqu’au 11 mai pour admirer les très beaux dessins d’Asger Jorn qui proviennent du musée de Silkeborg. Le Musée d’Orsay présente également deux expositions qui sortent des chemins battus avec Oublier Rodin. La sculpture à Paris 1905 – 1914 jusqu’au 31 mai, l’une des particularités de cette exposition étant l’importance considérable qu’elle accorde à Wilhelm Lehmbruck. La Fondation Cartier nous propose d’un côté les peintures de l’artiste brésilienne Beatriz Milhazes et de l’autre les photographies parisiennes et les aquarelles de William Eggleston jusqu’au 21 juin, une belle rencontre. Au musée d’Orsay Voir l’Italie et mourir. Photographie et peinture dans l’Italie du XIXe siècle jusqu’au 19 juillet sort des habituelles expositions sur l’Italie et le grand tour en accordant la première place aux témoignages photographiques qui couvrent aussi le paysage, l’archéologie et l’actualité politique de l’histoire italienne au XIXe siècle, les peintures ne servant en quelque sorte que de contrepoint. Toujours au Grand Palais on découvre Une image peut en cacher une autre jusqu’au 6 juillet. Cette vaste exposition propose d’explorer en 22 étapes différentes formes de l’ambiguïté visuelle et de la double image à travers les siècles. Le XVIe siècle occupe une place considérable, suivi par le XXe une salle entière est accordée à Salvador Dali et l’exposition s’achève de façon très séduisante sur les sculptures de  Markus Raetz. La rétrospective la plus visitée et la plus attendue est évidemment celle que le centre Beaubourg consacre à Kandinsky jusqu’au 10 août . Elle réunit un nombre impressionnant de grandes toiles. L’ organisation est strictement chronologique et l’ accrochage intelligent, car malgré le grand nombre de visiteurs on voit bien les oeuvres. On a placé les informations habituelles au-dessus des toiles et en grand caractère pour éviter que les gens ne s’agglutinent près des parois. Ceci dit l’exposition se mérite : il faut attendre devant le bâtiment, puis devant les caisses et enfin pour entrer dans l’expo. Mieux vaut choisir la fin de l’après-midi ou la soirée. Le Centre présente également Alexander Calder, les années parisiennes, 1926 – 1933 jusqu’au 20 juillet qui évoque la fascination de l’artiste pour le cirque, les sculptures en fil de fer, les animaux, les jouets, avant le passage à l’abstraction et aux mobiles. Enfin relevons encore l’exposition du Quay Branly Le siècle du Jazz jusqu’au 28 juin 2009. Elle dresse un vaste panorama de l’histoire du jazz en établissant des relations entre la production des artistes plasticiens et cette nouvelle expression musicale. Près de 1000 objets, documents sonores, filmés et oeuvres d’art sont réunis dans une dizaine de sections….

Lausanne 14 avril 2009 Les ateliers d’artistes lausannois ouvrent leurs portes aux curieux les 25 et 26 avril 2009 sous le titre d’Aperti 3. Cela représente plus de 70 artistes à découvrir.

Genève 6 avril 2009 Comme souvent le Mamco propose plusieurs expositions très diverses. A signaler en particulier au dernier étage la présentation d’installations de Pierre Vadi (1966). Au deuxième étage on relèvera une rétrospective du peintre hollandais Daan van Golden (1936) peu connu ici, mais très intéressant qui a été présentée au Camden Art Center à Londres et la projection de 3 films de Deimentas Narkevicius (1964). Le musée d’art et d’histoire propose une rétrospective d’Alexandre Perrier (1862 – 1936), un pointilliste symboliste qui tient une place singulière dans la peinture suisse. Le musée Rath rouvre ses portes le 9 avril en évoquant Les années Labyrinthe (1944 -1946) la rencontre de Giacometti, et de Balthus autour d’Albert Skira jusqu’au 5 juillet. L’exposition est ambitieuse puisqu’elle tente de reconstituer les contenus iconographiques de la revue Labyrinthe parue entre 1944 et 1946. Elle met l’accent sur Alberto Giacometti et présente des oeuvres de Picasso, Balthus, Braque, Gruber, Auberjonois, Masson et de nombreuses photos de Brassai notamment. Par ailleurs, lettres, documents évoquent l’aventure de la revue.

Berne 19 mars 2009 Tracey Emin 20 years jusqu’au 21 juin. La rétrospective Tracey Emin proposée par le musée des beaux-arts de Berne s’inscrit dans la continuité de l’exposition Ego Documents puisque Tracey Emin se prend comme unique sujet de son activité artistique. L’exposition associe des travaux de plusieurs périodes et confronte, films, installations, couvertures (ces grands patchworks de textes), dessins, peintures et monotypes. Le fameux lit présenté au Turner Prize de 1999 occupe une place importante….

Londres 19 mars 2009 Deux expositions temporaires sont visibles à la Tate Modern Rodchenko & Popova  Defining Constructivism jusqu’au 17 mai. Les premières salles présentent des peintures vraiment totalement abstraites avec par exemple l’analyse des lignes de forces dans un plan. C’est très impressionnant. Puis ils ont évolué vers des applications pour la publicité, l’affiche, le théâtre, la création de tissus ou d’objets. L’exposition s’achève sur la reconstitution du foyer du travailleur à l’exposition des arts décoratifs de Paris en 1925. La seconde est une rétrospective dédiée à Roni Horn (1955) jusqu’au 25 mai. Je la connaissais d’abord comme photographe, mais j’ai également déjà vu certains de ses dessins. La rétrospective associe ses deux aspects du travail créatif de l’artiste avec en plus des sculptures minimalistes. Les dessins sont fascinants sur de grandes feuilles scarifiées, on découvre des calligraphies au cheminement constamment interrompu traitées en une seule couleur jaune, rouge ou bleu. ( On verra cette exposition à la collection Lambert en Avignon dès le 21 juin). Surprise à la National Gallery en découvrant le version londonienne de l’exposition du Grand Palais qui associait les toiles de Picasso à ses sources d’inspiraton dans une confrontation directe. En effet avec Picasso Challenging the Past jusqu’au 7 juin, la National Gallery ne présente que les toiles de Picasso regroupées par thèmes. Un fascicule remis au visiteur suggère des rapprochements avec des toiles de maîtres accrochées dans la collection. Le résultat est une superbe exposition Picasso qui relativise la question des sources d’inspiration et souligne surtout l’originalité et l’énergie des toiles de l’artiste. Signalons encore les portraits de Gerhard Richter à la National Portrait Gallery jusqu’au 31 mai et Sean Snyder Index à l’ICA jusqu’au 19 avril. Un artiste américain né en 1972 qui propose des films formés de footage de différents documents. Ici en particulier une pièce étonnante Exhibition, 2008 basée sur des films d’éducation artistique en Union Soviétique. La Photographer’s Gallery a déménagé, elle occupe un seul bâtiment près de la station de métro Oxford Circus. La Whitechapel Gallery rouvre ses portes ces prochains jours. Tate Britain: Tate Triennial Altermodern jusqu’au 26 avril 2009. En invitant Nicolas Bourriaud, un commissaire d’expositions expérimenté, puisqu’il a été directeur du Palais de Tokyo, la Tate Britain a choisi une approche ambitieuse pour sa quatrième triennale. Elle a été précédée de débats préparatoires sur les concepts mis en oeuvre et réunit 28 artistes. L’exposition comprend 13 créateurs anglais, les autres sont allemand, américains, australien, français, indien et mauricien notamment. Le hall central de la Tate Britain, réservé à une seule installation sculpturale depuis quelques années, a été intégré à l’exposition et présente plusieurs oeuvres en particulier une grande pièce de Subodh Gupta, Line of Control, 2008…. A la Hayward Gallery, on découvre Annette Messager the Messengers une grande rétrospective d’installations de cette artiste qui occupe le rez et l’étage intermédiaire de la Hayward jusqu’au 25 mai. Avec notamment la pièce centrale du pavillon francais présenté à Venise en 2005. Au premier étage une petite exposition conçue par Mark Wallinger The Russian Linesman avec comme sous-titre dans le catalogue Awake in the Nightmare of History jusqu’au 4 mai. On distingue deux lignes de force dans la sélection des pièces des oeuvres liées à l’histoire aux événements politiques et d’autres à l’anatomie et à la science sans oublier une place importante accordée aux sculptures minimalistes de Fred Sandback…. La Serpentine Gallery présente les sculptures de Rebecca Warren jusqu’au 19 avril. Cette artiste réalise des masses de terre dans lesquelles on distingue toujours une figure féminine en cours de création. Ici les quatre salles sont abordées de façon différente et montrent plusieurs facettes du travail de l’artiste. En plus d’une véritable forêt de sculptures, elle présente des pièces géométriques en métal, des néons et de petites boîtes dans lesquelles on retrouve plusieurs aspects de ses recherches. A signaler à Burlington Gardens l’ancien musée de l’homme derrière la Royal Academy qui est occupé par la galerie Haunch of Venison celle-ci propose sous le titre Mythologies jusqu’au 25 avril un vaste ensemble d’oeuvres d’artistes très connus. Une nouvelle installation de Kounellis avec des manteaux, des chaussures et des demi sphères de métal par exemple et des travaux de Sophie Calle, Damien Hirst , Bill Viola parmi beaucoup d’autres. A la Royal Academy justement, l’exposition Andrea Palladio his Life and Legacy évoque toute la carrière de l’architecte. Elle présente des modèles de ses édifices à Venise et Vicenza, des plans, des dessins, livres d’archives et des portraits jusqu’au 13 avril.

Zurich 28 février 2009 Après Europop et les années 1960 – 1970, le Kunsthaus de Zurich poursuit une exploration de la modernité au XXe siècle sous le titre Hot Spots, il examine l’activité artistique dans trois centres au premier abord périphériques (par rapport à New York et Paris) Rio de Janeiro, Milan- Turin et Los Angeles entre 1956 et 1969 jusqu’au 3 mai. La même institution nous propose Giacometti , l’Egyptien jusqu’au 24 mai. C’est une formidable confrontation entre les études de Giacometti dans ses carnets de croquis, ses sculptures et une vingtaine d’oeuvres égyptiennes appartenant aux musées de Berlin. Au Helmhaus, Boden und Wand, Wand und Fenster jusqu’au 29 mars. Des interventions directement au sol d’artistes allemands (Katharina Grosse), américains (Polly Apfelbaum, Duane Zaloudek) et suisses (Bruno Jakob, Adrian Schiess, Christine Streuli, Niele Toroni). A la Kunsthalle les photographies d’Annette Kelm jusqu’au 26 avril et Audio, Video, Disco jusqu’au 26 avril. Au Migrosmuseum Josephine Meckseper dont les installations et les films tentent (de manière peu convicante) de développer une critique des liens entre l’industrie américaine et la guerre en Irak jusqu’au 3 mai.

Lausanne 14, 23 février 2009 A l’Espace Arlaud on découvre la version 2009 d’Accrochage jusqu’au 29 mars + Jean Crotti. Se perdre dans ses yeux. 33 artistes ont été retenus par un jury formé d’artistes et de commissaires d’expositions. Ils appartiennent à plusieurs générations, s’expriment dans les techniques les plus diverses pour offrir un aperçu bienvenu de la création actuelle dans le canton de Vaud. L’accrochage et la présentation sont bien réalisés et montrent encore une fois à quel point ces espaces se prêtent admirablement à la présentation de l’art contemporain. Le musée de l’Elysée propose une exposition itinérante consacrée à la vision de Los Angeles sur plus d’un siècle : Le Paradis, ou presque Los Angeles (1865 – 2008) jusqu’au 19 avril. C’est une exposition séduisante organisée par la Huntington Library et dont le titre anglais est This Side of Paradise : Body and Landscape in L.A. Photographs qui regroupe par thèmes des travaux de personnalités très diverses qui ont utilisé la photographie. Les  sept thèmes évoqués sont le jardin, le mouvement, le travail, se divertir, habiter, se battre et rêver. Il peut s’agir de prises de vues documentaires comme d’xuvres de photographes très connus. Ainsi on note Ansel Adams, Andrew Weston, Robert Frank pour ne citer que quelques noms ou encore des tirages d’artistes célèbres comme David Hockney, Ed Ruscha, John Baldessari. Certains reviennent régulièrement dans plusieurs sections comme Larry Sultan ( il a été exposé ici en 2005) d’autres n’apparaissent qu’une fois dans cet agréable parcours. Fondation de l’Hermitage, Lausanne, Christo et Jeanne-Claude Over the River. A Work in Progress jusqu’au 24 mai 2009. Après le musée cantonal des beaux-arts de Lausanne en 1987, la Fondation Beyeler en 1998 avec l’emballage des arbres du parc, le Centre Pasqu’art à Bienne en 2004 qui leur consacra une importante exposition, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne permet de découvrir un projet en cours de Christo et Jeanne-Claude….

Berne 6 février 2009 Centre Paul Klee A la recherche de l’Orient de Bellini à Klee jusqu’au 24 mai. Après le jardin, le Paradis et l’Enfer en 2008, le Centre Paul Klee consacre l’année 2009 à l’Orient. Un thème important chez l’artiste auquel le centre se consacre, cet élément est le point de départ d’une exposition consacrée à l’orientalisme d’une part, aux voyages de Klee d’autre part, en Tunisie, puis en Egypte. A côté de la présentation des oeuvres de Klee inspirées par ces lieux, l’exposition prend ces moments exceptionnels dans la carrière de l’artiste comme prétexte pour suivre plusieurs pistes d’explorations complexes. D’une part présenter les artistes attirés par l’orientalisme avant Paul Klee, mais aussi proposer une sélection d’une trentaine de pièces exceptionnelles d’art islamique. Une deuxième exposition va s’attacher aux relations liant Orient et Occident dans l’art d’aujourd’hui sous le titre Rêve et Réalité, art contemporain du Proche-Orient du 28 février au 16 août. A partir du 30 mai l’exposition de Bellini à Klee sera modifiée, renouvelée sous le titre Paul Klee. Tapis du souvenir et mettra l’accent sur l’ornement dans l’art du XXe siècle. Un programme de concerts de musique orientale accompagne les expositons. Kunsthalle Slow Movement: Half and Whole jusqu’au 22 mars. Sous le thème du mouvement et d’une forme de cinétisme la Kunsthalle propose une importante exposition collective qui réunit 16 artistes jusqu’au 22 mars. On découvre notamment une installation de Markus Raetz, Frise éolienne, 2005. Le Musée historique nous propose une présentation biographique et une mise en contexte du médecin et savant Albrecht von Haller (1708 -1777), une exposition passionnante sur la science au XVIIIe siècle et les multiples facettes d’une personnalité hors du commun.

Bâle, Riehen 24 janvier 2009 La Fondation Beyeler nous invite à réfléchir aux motivations de ceux qui créent des images et à la puissance de leur impact sur le public à travers les siècles et les continents. Sous le titre La magie des images (Bildwelten), l’Afrique, l’Océanie et l’art moderne jusqu’au 24 mai. En partant des collections de la Fondation qui associent art moderne et art extra-européen, l’exposition met en relation une quarantaine d’oeuvres de Cézanne à Rothko et près de 200 sculptures issues des cultures africaines et océaniennes. Il s’agit surtout de faire ressentir, éprouver cet impact des sculptures qui ont été regroupées par cultures dans chaque salle dans une présentation jubilatoire qui s’envole avec les poissons volants! Le musée d’art contemporain présente deux installations d’Enrico David (1966) jusqu’au 3 mai. Throat Plugs et Ultra Paste. La première propose des autoportraits de l’artiste collés sur des paravents et sur un étrange engin: fauteuil balançoire dont le siège est remplacé par un papier gonflé sur lequel figure un portrait grimaçant qui évoque les vidéos de Tony Oursler. La seconde est une chambre à coucher très dépouillée avec un texte d’accompagnement qui suggère immédiatement un rapport ironique aux Cells de Louise Bourgeois. Une approche très simple sans sophistication technologique, mais de nombreuses références caractérisent ce travail qui prend ici un aspect plus solennel et muséal que lors de l’exposition particulièrement facétieuse et diverses au ICA à Londres en 2007.

A la Kunsthalle à l’étage supérieur on découvre une installation et un film de 58′ de l’artiste polonaise Goshka Macuga (1967). I Am Become Death jusqu’au 8 mars. Elle évoque le voyage d’Aby Warburg à travers les Etats-Unis en 1896 et plus particulièrement la cérémonie du serpent chez les Hopis qui fascina l’historien d’art. Au rez c’est une présentation de Hannes Schüpbach (1965) Stills and Movies jusqu’au 22 mars.

Bilan 2008 Faut-il faire un bilan ou un palmarès des expositions vues cette année? Il y a évidemment un grand nombre de manifestations prestigeuses que je n’ai pas eu l’occasion de visiter, mais parmi celles que j’ai vues une petite évocation est bienvenue. L’année 2008 a débuté avec une exposition Max Bill à Winterthour et s’achève avec une présentation du même artiste à Zurich; les deux m’ont beaucoup intéressé. Puis est venue la rétrospective Hodler à Berne très belle, précédée par une version différente au musée d’Orsay à Paris. 2008 a été l’année de la célébration de Louise Bourgeois avec une rétrospective vue à Londres et à Paris. La présentation des travaux de Mark Wallinger à Aarau a été une très bonne expérience et dans le même esprit l’excellente évocation de la video suisse proposée par le musée de Lucerne mérite une mention particulière et peut-être la première place si l’on veut faire un classement. L’exposition Markus Schinwald au Migrosmuseum à Zurich m’a également fasciné. Enfin à Lausanne deux événements peuvent être rappelés la rétrospective Steichen au musée de l’Elysée et celle que le musée des beaux-arts consacre encore à Théophile – Alexandre Steinlen. Et j’allais oublier Sophie Calle à la Bibliothèque nationale à Paris! A vrai dire j’avoue que si j’ai consacré un peu plus de 30 articles à des expositions cette année, celles-ci m’ont toutes parues intéressantes: n’ayant pas d’obligations, je ne parle en principe que de ce qui me plait.


Chronique 2008

Genève 14 décembre 2008 Genève propose le festival arbres et lumières 12 arbres et 12 artistes que l’on découvre notamment dans le Jardin anglais et sur les quais jusqu’au 4 janvier 2009.

Zurich 6 décembre 2008 A son tour le Haus konstrukiv célèbre le centenaire de la naissance de Max Bill par une importante exposition jusqu’au 22 mars. Il est fascinant de constater que cet artiste peut susciter des présentations aussi différentes que celle proposée à Winterthour au début de l’année et celle du Haus konstruktiv. Cette dernière offre divers regards et points de vue sur l’oeuvre de l’artiste. Au rez-de-chaussée sont réunies six grandes toiles, alors que dans une très grande salle utilisée pour la première fois sont présentées des sculptures mises en scène par l’artiste allemand Olaf Nicolai. A l’étage suivant on découvre des travaux du début de la carrière de Max Bill. Plus haut on a reconstitué la première rétrospective de l’artiste présentée à Sao Paolo en 1951. Celle-ci fut montée selon les directives écrites et dessinées de l’artiste, car trop occupé par son travail à Ulm il ne pouvait faire le voyage. Une salle propose précisément ces instructions. La conception d’expositions fut précisément l’une des activités de Max Bill et c’est une excellente manière de l’évoquer. A signaler également qu’un parcours didactique basé sur des panneaux d’information est proposé dans la ville. Le Migros Museum propose les peintures trash, véhémentes, éclatées d’une artiste anglaise Dawn Mellor (1970) jusqu’au 8 février. Un groupe de 130 toiles affiche des portraits de personnalités connues sous le titre Vile Affections. Dans la seconde salle une peinture murale et de grandes compositions autour de la figure de Judy Garland dans Le Magicien d’Oz suggèrent une énergie et une force critique étonnante pour des peintures. La Kunsthalle présente le Canadien Ian Wallace (1943) une littérature d’images jusqu’au 11 janvier. Des prises de vue dans la rue de grande dimension, associées à des toiles qui jouent avec le format de l’être humain. Dans la salle réservée aux petites expositions temporaires le Kunsthaus propose jusqu’au 8 février 4 vidéos de Runa Islam, une artiste d’origine pakistanaise. Elles sont mises en scène par Tobias Putrih. Les films tous de 2008 sont projetés sur de petits écrans par des appareils à bobine qui font un bruit caractéristique. L’environnement est formé de tubulures métalliques et de feuilles de plastique qui constituent un labyrinthe dans lequel le visiteur circule. Les images ont un caractère proche de l’abstraction. Au sous-sol on découvre encore un film plus traditionnel de 2005 qui montre l’attente d’un groupe de chauffeurs de rickshaws sous le titre First Day of Spring. Lausanne Festival Les urbaines 4 – 6 décembre 2008 Berne 12 novembre 2008 Le musée des beaux-arts propose une exposition intitulée Ego Documents , la part autobiographique dans l’art contemporain jusqu’au 15 février, confiée à la nouvelle conservatrice responsable de l’art contemporain. Elle associe des créations de jeunes artistes réalisées in situ à des oeuvres plus anciennes sur le thème de l’autobiographie, de la documentations privée comme source d’inspiration dans l’art contemporain, un thème central et très vaste depuis une quarantaine d’années…. Par ailleurs trois expositions très différentes sont à signaler au musée des beaux-arts de Berne: un accrochage thématique de la collection qui met bien évidence la qualité de celle-ci (jusqu’au 1er février). Un superbe hommage à James Lee Byars, une figure majeure de l’art contemporain des années 1960 – 1970 (jusqu’au 1er février) et une rétrospective du grand graveur sur bois Emil Zbinden ( 1908 – 1991) pour marquer le centenaire de sa naissance (jusqu’au 18 janvier).

Genève 2 novembre 2008 Le Centre pour l’image contemporaine à Saint-Gervais présente Version Beta, expérimentations en cours. Différentes installations interactives associant art contemporain et nouveaux médias sont proposées dans les salles jusqu’au 14 décembre. Il existe également un programme de projections. Le Mamco quant à lui a confié toutes ses salles à Sylvie Fleury dont les oeuvres sont déployées sur 4 étages. La collection demeure présentée dans certains espaces. Du ready made léger: bigoudis, sacs au plus lourd comme des autos crashées, Sylvie Fleury réunit les produits de l’industrie (fusées, autos, chaussures, etc.) et de la nature (quarz, champignons) sous un même traitement industriel jusqu’au 25 janvier.

Lausanne 11 octobre 2008 Du 15 au 19 octobre Lausanne va vivre au rythme du LUFF, le Lausanne Underground Film and Music Festival proposera projections et concerts dans 5 lieux différents. En plus des films en concours plusieurs hommages sont programmés, notamment une évocation de la Beat Generation avec le premier film de Casavetes, deux films de Robert Frank, un de Jonas Mekas…. Berne 30 octobre 2008 Le centre Paul Klee parvient toujours à renouveler de façon étonnante les regards sur l’oeuvre de l’artiste auquel il est consacré. Actuellement et jusqu’au 18 janvier sous le titre Mouvement dans l’atelier, il documente deux aspects dans le travail de l’artiste: d’une part les différents lieux dans lesquels il a vécu et créé et d’autre part la manière dont il travaillait, la cuisine interne de ses travaux ce qui est tout à fait passionnant. Au sous-sol on découvre la collection de 27 travaux de Klee réunie par un collectionneur japonais jusqu’au 8 février. Ici aussi le résultat est remarquable, car ces oeuvres sont mises en relation avec des travaux proches par les thèmes ou les dates appartenant au Centre, ce qui permet d’offrir une présentation inédite, mais très complète de l’oeuvre de l’artiste…. Zurich 30 octobre 2008 Sous le titre Rivoluzione, un peu différent du titre plus technique de la version londonienne de l’exposition qui était Radical Light, le Kunsthaus de Zurich nous fait entrer dans l’art italien entre 1885 et 1910 jusqu’au 11 janvier. L’exposition réserve de nombreuses découvertes autour d’artistes qui ont travaillé entre symbolisme, divisionnisme et engagement social; la seconde génération de ces peintres a formé le groupe futuriste et l’exposition s’achève sur une petite section consacrée à ce mouvement. C’est aussi une manière de situer le contexte de Giovanni Segantini un artiste très présent dans les collections de cette institution dont une dizaine de toiles sont présentées ici. On pourrait également mettre l’exposition en relation avec la rétrospective Steinlen de Lausanne, car elle couvre la même période et l’on retrouve des thèmes identiques. A signaler au Helmhaus une présentation des films de Roman Signer jusqu’au 18 janvier, l’un des joyeux drilles de l’art suisse, qui s’attache à créer des moments extraordinaires et délirants.

Lausanne 23 octobre 2008 Le musée des beaux-arts de Lausanne propose jusqu’au 25 janvier une vaste rétrospective de l’oeuvre de Théophile-Alexandre Steinlen (1859 – 1923) pour marquer le 150ème anniversaire de la naissance de l’artiste. Elle associe une approche chronologique et thématique en mélangeant les différentes techniques pratiquées par cette personnalité polyvalente, incroyablement prolifique….

Londres 21 octobre 2008 Séjourner à Londres du 17 au 20 octobre, c’est visiter la ville alors que se déroule Frieze une foire artistique qui voudrait devenir aussi importante que la foire de Bâle. Et comme à Bâle, il y a plusieurs foires. Par ailleurs les galeries se sont mises sur leur 31 pour présenter de belles expositions (par exemple Henry Moore chez Hauser & Wirth dans une mise en scène de Zaha Hadid qui coupe le souffle). Quant aux espaces institutionnels, ils proposent tous des expositions qui ont débuté dans les jours ou les semaines qui précèdent. Pour dire la vérité l’année passée j’ai visité Frieze à Regent Park. Cette année j’ai commencé par Zoo derrière la Royal Academy, qui est un peu l’équivalent de Liste à Bâle. A relever d’ailleurs que les galeries suisses étaient très présentes grâce au soutien d’un sponsor. Après avoir cru étouffer dans Zoo, tant les espaces sont exigus et la foule importante (on y croisait sans doute beaucoup de personnes connues en ce vendredi après-midi, je n’ai su identifier que Nicholas Serrota), j’ai préféré éviter Frieze, sans manquer toutefois de faire un tour dans Regent Park qui est un site magnifique dans lequel sont présentées quelques interventions artistiques pendant la foire. J’ai aussi profité de découvrir le RIBA qui se trouve à quelques centaines de mètres, le Royal Institute of British Architects, un superbe bâtiment des années 1930, qui dispose d’une impressionnante librairie d’architecture et propose des expositions. En ce moment on découvre les maquettes d’Anish Kapoor pour des interventions de grandes dimensions notamment les stations du métro de Naples (jusqu’au 8 novembre). La Serpentine Gallery proposait pendant ce week end, dans le pavillon estival conçu par Frank Gehri, un marathon d’interventions artistiques qui réunissait des personnalités très connues, chacune disposait de 20 minutes pour affirmer un manifeste artistique. Le programme était alléchant, mais j’ai préféré poursuivre mon parcours des lieux d’expositions (si vous voulez en savoir plus vous pouvez consulter la newsletter de Ben qui participait à la manifestation). L’événement est évidemment Bacon la rétrospective du centenaire à la Tate Britain. Cette dernière propose également la sélection 2008 du Turner Prize (c’est Mark Leckey qui a obtenu la prestigieuse distinction 1.12 08) et les sprinteurs engagés par Martin Creed. A la Tate Modern, Dominique Gonzalez-Foerster occupe le Turbine Hall en développant une réflexion prospective et ironique, de science-fiction sur l’avenir du musée et de la sculpture en plein-air!. Ce lieu propose également les oeuvres de la dernière période de Mark Rothko et une étonnante présentation de l’artiste brésilien Cildo Meireles qui propose des confrontations avec les matériaux les plus divers. La Royal Academy offre un regard, centré sur les artistes les plus prestigieux, dans les collections de la Fondation et de la famille Maeght. La Hayward Gallery propose Andy Warhol et un artiste sud-africain Robin Rhode dont la démarche basée sur des dessins à la craie et des performances est extrêmement sympathique. La Serpentine Gallery a invité Gerhard Richter à concevoir une installation spécifique sur le carré liée à un travail pour des vitraux qu’il a réalisé récemment (jusqu’au 16 novembre). L’ICA présente Roberto Cuoghi un artiste italien fasciné par Babylone qui imagine ce qu’était la musique et les sons de cette civilisations (jusqu’au 23 novembre) et la Photographer’s Gallery les portraits photographiés et dessinés de Dryden Goodwin (jusqu’au 16 novembre) un travail fascinant. Ceci dit, s’il y a une exposition qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte, c’est la remarquable réalisation du Victoria & Albert Museum sur les enjeux politiques de l’art, du design et de l’architecture pendant la guerre froide: Cold War Modern (jusqu’au 11 janvier). J’ai rarement vu des oeuvres d’art ressortir aussi bien dans une exposition, puisque l’on sent vraiment le contexte face auxquelles elles s’expriment. 7 octobre 2008 Centenaire du manifeste futuriste Le centenaire du manifeste futuriste (publié le 20 février 1909) suscite plusieurs grands événements entièrement consacrés à ce mouvement pour certains, alors que d’autres lui laissent une certaine place. Le Centre Pompidou ouvre le 15 octobre : Le futurisme à Paris. Une avant-garde explosive jusqu’au 16 janvier. Le Museo de arte Thyssen Bornemisza et la Fundacion Caja Madrid présentent une grande exposition commune intitulée 1914! The Avant-garde and the Great War avec 200 oeuvres réalisées entre 1913 et 1919 dans toute l’Europe jusqu’au 11 janvier. Quant à l’exposition du Kunsthaus de Zurich intitulée: Rivoluzione! Les modernes italiens de Segantini à Balla jusqu’au 11 janvier 2009; elle débute avec le pointillisme et s’achève sur les futuristes. ( Un site sur le futurisme qui recense les manifestations autour de ce mouvement). Lausanne 27 septembre 2008 Dans le cadre de la nuit des musées le musée des beaux-arts présentera une sélection de vidéos féministes le 27 septembre 2008 de 14h. à 2h. du matin, en continu. Archizoom à l’EPFL de Lausanne rend hommage à l’architecte Jean Tschumi jusqu’au 24 octobre 2008. (le 27 septembre dans le cadre de la nuit des musées plusieurs bâtiments pourront être visités).

Bâle, Riehen 27 septembre 2008 La Fondation annonce que l’exposition a reçu 185’000 visiteurs au 22 janvier. Elle est prolongée jusqu’au 15 février 2009. Fondation Beyeler: Venise. De Canaletto à Turner et Monet jusqu’au 25 janvier 2009. C’est pour marquer le centième anniversaire du séjour de Monet à Venise d’octobre à décembre 1908 que la Fondation Beyeler a décidé d’organiser une grande exposition consacrée à Venise vue par les peintres. Elle se concentre sur la période 1880 – 1910, mais consacre des salles aux prédécesseurs avec Canaletto, Guardi et Turner très largement représenté par une salle de toiles et une salle d’aquarelles. Un ensemble important d’oeuvres de Monet forme ainsi le coeur de cette exposition particulièrement prestigieuse…. Au musée des beaux-arts sont proposées deux expositions étroitement liées aux riches collections de l’institution: La magie des choses, nature morte 1500 – 1800 jusqu’au 4 janvier 2009. Cette exposition réalisée conjointement avec le Städel de Francfort offre un parcours depuis les débuts de la nature morte vers 1500 jusqu’au 18ème siècle et s’achève sur des oeuvres de Chardin. Les yeux enchantés, dessins et estampes surréalistes dans les collections du musée jusqu’au 18 janvier présente les travaux sur papier d’une quinzaine d’artistes liés au surréalisme. A la Kunsthalle Rooms look back jusqu’au 16 novembre: trois démarches: Ursula Mayer, Margaret Salmon et Rosa Barba qui dans leurs films ou vidéos établissent une relation entre l’image, la psychologie et l’architecture. Un projet très intéressant, à relever en particulier le film d’Ursula Mayer intitulé Le Déjeuner en fourrure, 2008 qui crée une rencontre imaginaire entre Meret Oppenheim, Dora Maar et Joséphine Baker dans une architecture moderniste. Enfin au Musée Tinguely: Aeppli schenkt Aeppli jusqu’au 1er février 2009.

Vevey 13 et 25 septembre 2008 Vevey Cabinet cantonal des estampes: Raymond Meyer un atelier d’impression au jour le jour: 26 septembre – 11 janvier 2009. ( 1ère séquence jusqu’au 14 octobre) Le cabinet des estampes rend hommage à l’activité du taille-doucier Raymond Meyer actif à Pully et à Lutry. L’exposition prend l’aspect d’une manifestation en mouvement avec un nouvel accrochage des gravures tous les 15 jours pour présenter les activités de l’atelier dans leur diversité avec les travaux de trois générations d’artistes (de 80 à 22 ans) et offrir un regard sur des archives impressionnantes accumulées en 40 ans de travail intense et obstiné. Les épreuves sont suspendues librement sans cadre comme lorsqu’elles sont examinées par le graveur dans l’atelier…. Images 08 propose des photographies dans toute la ville notamment sur les bâtiments jusqu’au 30 septembre. Par ailleurs le musée Jenisch présente sous le titre Reconnaissances 1969 – 2007 une rétrospective du photographe bernois Balthasar Burkhard jusqu’au 11 janvier 2009. En plus des grands tirages photographiques on apprécie l’ensemble des travaux de l’artiste réalisés en héliogravure.

Aarau, Soleure 5 septembre 2008 Tout l’étage du rez-de-chaussée du Kunsthaus d’Aarau et une salle du sous-sol sont consacrés à l’exposition Mark Wallinger jusqu’au 16 novembre, pris entre paradis et enfer. Sans être une rétrospective, cette présentation associe divers travaux réalisés depuis 1988 jusqu’en 2007. L’exposition montre comment un créateur peut réfléchir depuis sa position d’artiste aux problèmes de notre temps, en formulant des questions qui interrogent le mode d’expression artistique et les problématiques actuelles qu’il s’agisse de l’identité, de la religion, du quotidien, de la guerre ou encore du sport…. Mark Wallinger met brillamment en espace une vision shakespearienne du monde contemporain dans tout ce qu’il a d’absurde et d’incompréhensible. Le cxur du musée des beaux-arts de Soleure balance toujours entre art nouveau, le début du XXe siècle, qui forme le point fort de sa collection et art contemporain. On trouve cette double préoccupation dans la présentation des xuvres du peintre genevois pointilliste et symboliste Alexandre Perrier (1862 – 1936) qui est associé à des xuvres de Hodler, Amiet, Albert Trachsel, Giovanni Giacometti et deux contemporains Michel Grillet et Albrecht Schnider jusqu’au 23 novembre. Une exposition que l’on verra à Genève dès mars 2009 Bienne 5 septembre 2008 Les journées photographiques de Bienne du 5 au 28 septembre sous le titre Make believe nous invitent à découvrir une vingtaine de photographes autour du thème de la mise en scène. Loin des grands noms qui ont marqué ces développements de Cindy Sherman à Jeff Wall ou Andreas Gursky, les journées de Bienne nous proposent un état de la question sur la scène essentiellement helvétique, en présentant des photographes connus ou moins connus….

Winterthour 31 août 2008 Giorgio de Chirico (1888 – 1978) jusqu’au 23 novembre. Le musée des beaux-arts de Winterthour possède l’un des plus importants autoportraits de de Chirico datant de 1924. C’est l’occassion d’explorer les richesses des collections suisses autour de ce peintre en présentant des oeuvres réalisées de 1909 à 1971. Une soixantaine de peintures, 20 dessins et des estampes permettent de construire une rétrospective de l’artiste métaphysique italien.

Zurich 31 août 2008 Deux figures marquantes de l’avant-garde underground des années 1970 – 1980 sont au programme à Zurich en ce moment. La Kunsthalle de Zurich rend un hommage au cinéaste Derek Jarman, (1942 – 1994) par une exposition conçue par l’artiste britannique Isaac Julien jusqu’au 2 novembre. Quant au Migrosmuseum il présente le metteur en scène polonais Tadeusz Kantor (1915 – 1990) jusqu’au 26 octobre. En proposant des photographies de ses mises en scène, mais aussi des dessins, des peintures et des installations liées à ses principales productions. Deux films sont projetés celui d’Andrej Wajda consacré à la Classe morte, (1976, 72′), la mise en scène la plus connue de Kantor créée en 1975 et un autre qui présente la production intitutée Wielopole, Wielopole, 1980. Ces deux expositions soulèvent la question des archives et de la mémoire de démarches artistiques polyvalentes qui ont marqué la scène artistique à un moment donné, mais qui, par des productions échappant en principe au domaine de recherches des musées traditionnels, risquent de disparaître ; du moins dans leur caractère pluridisciplinaire et complexe. A signaler également une nouvelle exposition au Haus konstruktiv consacrée à Beat Zoderer.

Lausanne 1er août 2008 Le Musée cantonal des beaux-arts a invité 5 artistes ou groupes d’artistes à prendre position sur les collections du musée. Le titre est: Eclairages. Regards sur les collections du musée jusqu’au 14 septembre. Il est franchement un peu trompeur, car les collections sont très peu présentes dans cette présentation et guère mises en valeur. Il s’agit plutôt d’interventions des artistes invités autour de la thématique des espaces actuels à disposition du musée et du site futur qu’il espère occuper. La première salle est occupée par une installation sonore d’Ariane Epars, inventaire des noms d’artistes enregistrés dans la collection. La deuxième par quatre cubes proposés par Caroline Bachmann et Stefan Banz dans lesquels sont accrochés des oeuvres. Puis vient une intervention d’Ilona Ruegg autour des caisses de transport abritant la collection Planque (un travail un peu dans l’esprit de Maria Eichhorn). Les trois salles suivantes sont occupées par des réflexions sur le climat de Jean-Gilles Décosterd et Catherine Cotting. Enfin les quatre dernières salles sont investies par Robert Ireland qui associe des photographies de fragments de cadres et d’anciennes photos des accrochages à la présentation de quelques toiles. L’ensemble des réalisations sont intéressantes, mais elles ne donnent qu’un aperçu très minimaliste des collections à l’exemple des « Contacts » de Robert Ireland! Il me semble que chaque artiste nous dit à sa manière que le musée n’est qu’un bric à brac incompréhensible avec des problèmes matériels: ranger des caisses, régler la lumière, le climat. Dans ce cas il devrait y avoir une réponse!

Avignon et Arles 24 07 2008 Avignon Collection Lambert et Grande Chapelle du Palais des Papes: Douglas Gordon Où se trouvent les clefs? jusqu’au 2 novembre 2008. Douglas Gordon a investi tous les espaces de la Fondation Lambert à Avignon y-compris les façades extérieures sur lesquelles il a inscrit des inscriptions à la manière de graffitis au chablon. Par ailleurs il a produit une installation vidéo pour la grande chapelle du Palais des Papes. Celle-ci a été tournée dans ce monument avec des animaux, notamment des ânes et des charmeurs de serpents et de scorpions indiens. Vous trouverez également quelques remarques sur les spectacles que j’ai pu voir à Avignon du 19 au 21 juillet…. Les rencontres d’Arles ont invité le couturier Christian Lacroix comme commissaire cette année jusqu’au 14 septembre (Attention certains lieux ferment plus tôt). Ce dernier a saisi l’occasion pour dresser un inventaire de ses sources d’inspiration et de ses relations amicales avec des photographes, il établit aussi une sorte d’encyclopédie photographique de la mode. L’ensemble est assez impressionnant par un étrange mélange d’énergie, de savoir encyclopédique et de narcissisme, mais doit avant tout intéresser les personnes passionnées par la mode. L’étape la plus réussie est peut-être l’exposition au musée Réattu dans laquelle les créations du couturier sont mises en relation avec les collections du musée….

Assens 16 07 2008 Le centre culturel d’Assens nous invite sous le titre Les sens en tous sens à une longue balade le long du Talent et des champs de blé (ceux-ci seront bientôt tous coupés !) d’Assens à Malapalud. Il faut bien compter 2 heures de marche pour faire tout le parcours qui permet de découvrir 39 travaux qui relèvent des genres et des approches les plus divers de la sculpture….

Neuchâtel 14 07 2008 La rétrospective consacrée à Théophile Robert (1879 – 1954) par le musée d’art et d’histoire de Neuchâtel est organisée par thèmes et non chronologiquement, ce qui rend un peu difficile la perception de l’évolution de l’oeuvre. Par contre cette approche fait ressortir les peintures dans leur spécificité et met bien en évidence la singularité de leur qualité.

1er juillet 2008 En Valais dans la vallée de Conches des interventions artistiques entre Münster et Ulrichen sous le titre A travers champs / Querfeldein jusqu’au 18 août. A la suite d’un travail développé par l’école cantonale d’art du Valais sur l’art dans l’espace public. J’ai manqué la présentation du parcours, mais remarqué une pièce surprenante près d’un site remarquable pour ses granges anciennes. –

Winterthour 8 juillet 2008 Lisa Hoever (née en 1952): Zwischen den Dingen jusqu’au 3 août. Le musée des beaux-arts de Winterthour présente les peintures et les aquarelles de Lisa Hoever, une artiste née en Allemagne, mais qui vit à Berne depuis 20 ans. Elle s’inspire du monde végétal, plantes et fleurs coupées pour créer des peintures puissantes et envoûtantes.

Genève 4 juillet 2008 Au Mamco en plus des variations sur la présentation des collections on découvre deux expositions monographiques: Cycloptically: Christian Marclay, Honk if you love silence au 4ème étage et Philippe Ramette Gardons nos illusions au deuxième étage jusqu’au 21 septembre. Le musée Rath et le cabinet des estampes sont fermés, par contre on découvrira des dessins d’Adolphe Appia à la maison Tavel jusqu’au 17 août. Christian Marclay (né en 1955) est un musicien expérimental qui s’exprime également dans les arts visuels. En 1995, il s’est fait connaître par une vidéo (Telephones) rassemblant des scènes d’acteurs au téléphone dans de nombreux films qui a connu un immense succès. L’exposition du Mamco montre qu’il a poursuivi dans le même esprit en pratiquant, l’inventaire, l’archivage, puis l’assemblage d’éléments divers liés aux sons, à la musique, aux instruments ou au silence. Cette exposition est d’ailleurs tout à fait silencieuse. ( Une visite sur Youtube vous permet par contre de trouver de nombreux exemples sonores de son travail et un entretien intéressant).

Martigny 1er juillet 2008 Balthus à la Fondation Gianadda jusqu’au 23 novembre 2008. Bien qu’il y ait eu plusieurs expositions Balthus en Suisse au cours des dernières années, celle-ci parait assez originale et permet de s’interroger sur l’oeuvre de ce peintre. L’exposition met davantage l’accent sur les toiles des années 1920-1930 que sur celles de la seconde partie de la vie de l’artiste bien qu’elles soient également représentées. Elle met en évidence une double attraction pour la tradition de la peinture, en particulier les oeuvres italiennes du 15ème siècle Masaccio, Piero della Francesca et pour le réalisme des années 1920-1930 incarné par André Derain en France et René Auberjonois en Suisse et par ailleurs une attraction pour le fantastique, l’étrange, la suspension du temps, le mystère des rencontres et de la peinture.

Payerne 21 juin 2008 L’exposition estivale de cette année est consacrée à Pietro Sarto (1930), peintre, graveur ou bien est-ce plutôt graveur, peintre?… Payerne, premier jour de l’été, l’un des premiers jours de beau temps depuis des semaines. Les environs de l’abbatiale sont entourés de scènes à l’occassion de la fête de la musique, dans la cour intérieure des rappeurs et quelques mètres plus loin sur l’esplanade une fanfare joue, quel étrange mélange. L’abbatiale est vide, une personne assise seulement, magnifique espace roman qui abrite des fresques et des chapiteaux toujours fascinants. Ces quelques visages de l’an mil que l’on regarde, qui nous regardent avec une vitalité incroyable.

Zurich 11 juin et 8 juillet 2008 La mise en scène de l’exposition Shifting Identities du Kunsthaus a été conçue par le designer Alfredo Häberli (né en 1964). On trouve d’ailleurs une maquette de cette réalisation dans la vaste exposition consacrée à son travail mis en relation avec l’histoire du design qu’il propose au musée des arts décoratifs de Zurich jusqu’au 21 septembre…. Quant au Haus konstruktiv il rend hommage à Andreas Christen (1936 – 2006) jusqu’au 2 août. Un artiste designer auquel on doit notamment les boîtes aux lettres de nos immeubles conçues dans les années 1970. Ses recherches picturales et plastiques sont centrées sur le monochrome blanc et le mouvement des formes dans l’espace. Zurich Kunsthaus Shifting Identities (art (suisse) d’aujourd’hui) jusqu’au 31 août. Le Kunsthaus dresse un état des lieux de l’art contemporain centré sur les artistes suisses, il est aussi ouvert à des ressortissants d’autres pays. De plus il montre beaucoup d’artistes romands. Près de 70 créateurs dont les œuvres sont réparties dans la salle d’exposition temporaire, dans la collection, dans la ville et même à l’aéroport. Le thème de l’identité est traité assez littéralement avec plusieurs travaux consacrés au thème du drapeau ( par exemple Huber/ Huber White Flag / Erased Flag) ou du passeport. La migration, le nomadisme est évoquée de manière emblématique par la vidéo d’Adrian Paci Centro di Permanenza temporanea 2007 qui apparait sur l’affiche de l’exposition. ( A signaler ce site sur nationalisme et critique du nationalisme dans l’art contemporain: http://www.publicpreparation.org/

Bâle 8 juin 2008 Jusqu’au 8 juin Bâle est la capitale de l’art et du marché de l’art avec diverses foires très courues et animées. Les artistes suisses bénéficient également de cette vitrine avec l’exposition des Swiss Art Awards (anciennement bourses fédérales, quelques photos en suivant ce lien.) jusqu’au 8 juin. Art Unlimited propose de nombreuses installations en tout genre illustrant une grande variété de démarches qui appartiennent à des courants et des périodes différentes. D’entrée un ensemble tubulaire blanc de Kerim Seiler MgBeth, 2007 survole une installation de blocs en béton de Carl André Lament for the Children 1976/1996. Les artistes suisses sont bien présents avec Pipilotti Rist, Ian Annüll qui propose une installation sur le thème des Dormeurs associant des photographies et de petites toiles qui portent l’inscription rêve, Emmanuelle Antille, Fabrice Gygi, Thomas Hirschhorn, Shahryar Nashat et Seiler déjà mentionné. Au fond de la halle on découvre la pièce la plus spectaculaire un véritable wagon de chemin de fer chinois Staring into Amnesia de Qiu Anxiong. Sur les fenêtres de chaque côté on peut voir des projections associant des fragments de documentaires et des éléments filmés par l’artiste. On peut aussi entrer, s’asseoir sur une banquette et regarder les films qui traitent de la mémoire et de l’oubli. A signaler aussi en soirée un progamme de films d’artistes près de la Kunsthalle, en particulier vendredi la projection d’un travail récent d’Isaac Julien consacré à Derek Jarman qui a fait l’objet d’une exposition à la Serpentine Gallery à Londres.

Bâle 3 juin 2008 Fernand Léger Paris- New York jusqu’au 7 septembre. Habituellement on considère qu’après des débuts prometteurs l’art de Léger s’est dégradé pour répondre à ses aspirations militantes par une simplification de plus en plus marquée et la recherche d’un langage accessible et populaire. L’exposition de la Fondation Beyeler tente de renverser cette approche en montrant les spécificités de la carrière américaine de Fernand Léger. Bex, Payerne 1er juin 2008 Deux expositions estivales ouvrent leurs portes le 1er juin: la sculpture en plein air investit le site magnifique du parc de Szilazy à Bex arts jusqu’au 28 septembre. Alors que Pietro Sarto occupe le musée de Payerne pour présenter ses gravures et ses peintures aériennes jusqu’au 14 septembre.

Paris 28 mai 2008 L’installation de Sophie Calle et Daniel Buren Prenez soi de vous, proposée à Venise en 2007 est visible à la Bibliothèque nationale à Paris, site Richelieu, salle Labrouste jusqu’au 8 juin 2008. La salle de lecture de la BNF. rue Richelieu est un espace architectural historique magnifique qui a perdu son usage. L’invitation à Sophie Calle de venir présenter prenez soin de vous est une idée excellente et le résultat est vraiment très prenant…. Dans la même institution, on découvre une importante rétrospective des lithographies de Daumier à l’occasion du bicentenaire de la naissance de l’artiste jusqu’au 8 juin également. A Beaubourg Traces du sacré est une vaste présentation autour de la préoccupation du sacré chez les artistes du 19ème siècle à aujourd’hui visible jusqu’au 11 août. On retrouve un peu les mêmes protagonistes que dans les expositons sur la musique et sur la naissance de l’abstraction présentées il y a quelques années. Après une brève évocation du romantisme allemand on passe à toutes les formes du symbolisme et les évolutions avant-gardistes de la guerre de 1914. L’exposition Patty Smith Land 250 à la Fondation Cartier pourrait être considérée comme un complément à Traces du sacré présentée jusqu’au 22 juin. En effet en plus des dessins de photographies et de films cette exposition est conçue comme trois hommages à Arthur Rimbaud, René Daumal et Robert Mapplethorpe. La mort et la présence des morts y occupent une place centrale. Par contraste à l’étage on découvre les arrangements d’un designer italien Andrea Branzi autour du thème du vase de fleurs. Installation accompagnée d’une musique originale de Patti Smith. La rétrospective Lovis Corinth proposée par le musée d’Orsay jusqu’au 22 juin et qui sera aussi visible à Leipzig et à Ratisbonne est très impressionnante. Assurément si l’on connaît peut-être quelques autoportraits du peintre, le reste de son xuvre est rarement montré. Non seulement les toiles mais aussi les dessins et les aquarelles sont une révélation. Enfin au Grand Palais Figuration narrative Paris 1960 – 1972 est présentée jusqu’au 13 juillet. L’exposition associe un regard chronologique et thématique et présente quelques points forts monographiques, ainsi que deux grandes compositions collectives autour de quatre thèmes principaux: les mythologies quotidiennes, les citations picturales sous la forme de détournement, l’intérêt pour le roman noir et la figuration politique….

Berne 15 mai 2008 Centre Paul Klee: Jenseits von Eden. Paul Klee au jardin des merveiles. (Eine Gartenschau in Paul Klees Zaubergarten) jusqu’au 31 août. Après la musique et le théâtre, le Centre Paul Klee à Berne consacre une exposition à la nature dans l’oeuvre de Paul Klee. Un thème fondamental dont les divers aspects sont présentés ici. A noter que cette exposition sera également visible en Scandinavie au musée de Bergen notamment qui possède un fond Klee important. Un événement à signaler: du 31 mai au 4 juin le centre sera ouvert sans interruption à l’occasion de l’exposition Lost Paradise – Der Blick des Engels présentée par ailleurs jusqu’au 26 octobre. Cette exposition proposée au sous-sol est conçue comme antithèse au jardin des merveilles en évoquant le paradis perdu et des scénarios catastrophe. Par ailleurs dans les environs du centre différentes installations artistiques joueront avec le paysage. La Kunsthalle présente les installations colorées de Gerwald Rockenschaub (1952) jusqu’au 27 juillet. Un artiste autrichien qui était très présent dans la Documenta 12 l’année dernière. Au musée historique: Charles le Téméraire (1433 – 1477) jusqu’au 24 août. Cette exposition nous conte l’étrange et triste histoire du duc Charles de Bourgogne. Prince de la Renaissance qui accumula des richesses sans précédent et voulut devenir roi et peut-être même empereur. Il échoua, voulut gagner la gloire par ses exploits belliqueux, rencontra les Confédérés à Grandson et à Morat qui lui infligèrent une cuisante défaite et par là même s’emparèrent d’un gigantesque butin. Le duc en effet se déplaçait avec sa cour et toutes ses richesses! Présenter cette figure signifie montrer tous les aspects de la production artistique des anciens Pay-Bas au 15e siècle non seulement avec des peintres aussi fameux que Roger van der Weyden, Memling, Simon Marmion, Hugo van der Goes, mais aussi la vaisselle, les bijoux, les sculptures, médailles, enluminures, retables, tapisseries, vêtements d’église, soit avec des oeuvres originales, soit par des répliques d’époque ou des fac-similés et des projections. Il s’agit d’une superbe mise en contexte, à la fois claire et synthétique, de l’un des moments les plus fascinants de l’histoire de l’art et d’un épisode important de l’histoire suisse. Le musée des beaux-arts de Berne propose jusqu’au 10 août une vaste rétrospective Ferdinand Hodler, intitulée Hodler une vision symboliste. Un colloque pour faire le point de la recherche sur cet artiste aura lieu le 17 et le 18 avril. D’autre part la parution du premier volume du catalogue raisonné des peintures consacré au paysage est annoncé pour novembre 2008, (Hodler a peint plus de 2’000 toiles et on recense plus de 12’000 dessins)…

Bâle 30 avril 2008 A Bâle une grande partie des expositions qui seront en cours dans les musées lors de la foire de l’art, Art 39 du 4 au 8 juin est déjà visible. C’est le moment de faire le point. Au musée des beaux-arts trois expositions sont proposées: la première est centrée sur une oeuvre de Robert Delaunay Hommage à Blériot jusqu’au 17 août. A l’occassion de la restauration de cette grande toile une exposition dossier a été montée. L’autre est aussi liée à la collection en particulier au dépôt de la Sammlung im Obersteg qui comprend plusieurs toiles de Soutine. Jusqu’au 6 juillet, c’est une rétropective des oeuvres de cet artiste que l’on découvre au dernier étage de l’institution, elles sont mises en relation avec quelques travaux contemporains d’Utrillo, Picasso et Braque notamment. La première salle est un véritable coup de poings avec les paysages tourmentés de Céret et des natures mortes misérabilistes qui font écho à la situation personnelle de l’artiste. Par la suite le peintre a développé un style bien identifié et dans lequel il fait preuve d’un virtuositéépoustouflante. Enfin jusqu’au 18 mai on peut découvrir des dessins de la collection réalisés vers 1500, notamment Holbein Père et Hans Baldung Grien. Le musée d’art contemporain consacre un étage à Olafur Eliasson. Le musée Tinguely propose jusqu’au 29 juin de l’art fait par des machines conçu par 17 artistes comme Damien Hirst, Pawel Althammer par exemple, en rapport direct avec l’une des aspirations fondamentales de Tinguely. La grande présentation estivale du Schaulager jusqu’au 21 septembre est consacrée à deux artistes: la première Andrea Zittel (1965) vient de Californie. Elle met en scène les limites entre l’art appliqué et le grand art ou l’architecture en affirmant la nécessité de survivre dans des conditions les plus agréables possibles sans esprit dirigiste. La seconde Monika Sosnowska (1972) s’est fait remarquer par son installation d’une gigantesque structure en métal dans le pavillon polonais à la Biennale de Venise 2007. On retrouve cette pièce et d’autres exemples d’un travail qui détourne en quelque sorte des ruines d’objets industriels en métal, en béton ou alorspropose des structures fonctionnelles comme un corridor totalement inutiles. A la Fondation Beyeler l’exposition consacrée à l’informel et à la peinture gestuelle en Europe et aux Etats-Unis dans les années 1950 est visible jusqu’au 12 mai. Dès le 1er juin on y verra une exposition Fernand Léger Paris – New York.

Lucerne 26 avril 2008 Le Musée des beaux-arts de Lucerne présente la video suisse des années 70 et 80 jusqu’au 4 mai. 20 installations vidéo soigneusement reconstitutées avec l’aide des artistes et de nombreuses projections en annexe, l’exposition du musée des beaux-arts de Lucerne de tente de poser les jalons d’une histoire de la vidéo en Suisse. Un défi réussi par la qualité des oeuvres et le soin porté à leur mise en valeur. Zug 26 avril 2008 Voir le voir de Signac à Eliasson jusqu’au 22 juin, un ensemble important et de qualité de toiles et d’aquarelles de Signac est proposé complété par quelques oeuvres de Seurat, Maurice Denis, Charles Angrand, ces oeuvres néo-impressionnistes qui viennent pour la plupart d’une seule collection privée suisse sont mises en relation avec les recherches d’artistes du XXe siècle Kandinsky, Mondrian, Albers puis des travaux de Dan Flavin, Donald Judd, James Turrell et d’Oliafur Eliasson. Une manière d’évoquer la représentation de la couleur et des phénomènes optiques par plusieurs générations d’artistes.

Berne 8 avril 2008 Le musée des beaux-arts de Berne propose jusqu’au 10 août une vaste rétrospective Ferdinand Hodler, intitulée Hodler une vision symboliste. Un colloque pour faire le point de la recherche sur cet artiste aura lieu le 17 et le 18 avril. D’autre part la parution du premier volume du catalogue raisonné des peintures consacré au paysage est annoncé pour novembre 2008, (Hodler a peint plus de 2’000 toiles et on recense plus de 12’000 dessins)….

Paris avril 2008 Les expositions du printemps à Paris pour les informations pratiques il faut visiter le site des institutions depuis mon agenda. On retrouve la rétrospective Louise Bourgeois au centre Pompidou jusqu’au 2 juin. Patty Smith jusqu’au 22 juin à la Fondation Cartier; Sophie Calle. Prenez soi de vous jusqu’au 8 juin sur le site Richelieu, salle Labrouste de la Bibliothèque nationale. State Britain de Mark Wallinger et Claude Closky jusqu’au 22 juin 2008 au Musée d’art contemporain du val de Marne.

Lausanne 28 mars 2008 Comme des bêtes Musée cantonal des beaux-arts Lausanne jusqu’au 22 juin. La première exposition du nouveau directeur du musée des beaux-arts de Lausanne, Bernard Fibicher, propose une approche thématique autour des animaux dans l’art d’aujourd’hui et d’autrefois avec 170 œuvres provenant d’une centaine de prêteurs différents. L’exposition est organisée autour de neuf animaux. Elle commence par celui que l’on considère parfois comme le plus intelligent, le cochon et se poursuit avec une vie plus sauvage autour du cerf, puis de l’ours. On arrive à la grande icône helvétique: la vache. Après être passé par le chat et le papillon, on continue avec la poule et ses poussins, l’âne et le parcours s’achève avec la mouche. L’exposition ne construit pas un discours sur les relations entre l’homme et l’animal, l’artiste et l’animal, mais présente différents exemples de différentes époques sur la manière de traiter l’animal chez les artistes. Le résultat est un tohu bohu plutôt joyeux et apaisant sans prétention excessive, mais tout à fait original…. Les ateliers d’artistes lausannois ouvrent leurs portes les 12 et 13 avril 2008 sous le titre d’Aperti! 43 lieux différents et beaucoup plus d’artistes à rencontrer. Du 19 au 27 avril 2008 les sections SIA de Suisse romande organisent des visites de 100 nouvelles constructions. Quinzaine de l’architecture contemporaine. Le musée de l’Elysée s’intéresse aux photographies qui suscitent des polémiques depuis que la photo a été inventée: Controverses. Une histoire juridique et éthique de la photographie jusqu’au 1er juin. L’inventaire des cas est multiple: des questions de manipulations, de droit d’auteur, droit à l’image, provocation, responsabilité, témoignage tous les cas sont envisagés à travers des exemples souvent connus.

Genève 2 mars 2008 Cinq artistes sont au programme du Mamco jusqu’au 18 mai, Philippe Schwinger, Frédéric Moser, Marine Hugonnier, Antoine Bernhart et Henri Barande. On relèvera en particulier l’importance de la présentation des installations vidéo de Frédéric Moser (1966) et Philippe Schwinger (1961) qui réalisent des mises en scène filmées originales à partir de problèmes d’actualité politique et sociale; ils associent étroitement théâtre et image filmée. Il s’agit par exemple de l’affaire Lewinsky aux Etats-Unis (Unexpected Rules, 2004), de recherches de vie communautaire en Allemagne (Farewell Letter to the Swiss Worker, 2006), de marginaux en Autriche. Les 7 travaux rassemblés sous le titre d’ensemble  » Avant moi le flou, après moi le déluge » dont le temps de projection d’ensemble représente plus de 2 heures 30 sont présentés sous la forme d’installations réparties sur un étage, ils ont été réalisés depuis 2003.

Bâle 17 février 2008 Si le Kunsthaus de Zurich s’est tourné vers les années 1960, la Fondation Beyeler considère l’informel et la peinture gestuelle en Europe et aux Etats-Unis dans les années 1950 jusqu’au 12 mai également. Elle tente de dresser des parallèles ou de montrer des préoccupations simultanées des deux côtés de l’Atlantique. La Kunsthalle de cette ville propose deux expositions au rez on découvre la déstructuration des éléments du film par Jan Mancuska (1972) un artiste slovaque et à l’étage quelques pièces paradoxales de Peter Friedl (1960) jusqu’au 30 mars.

Zurich 17 février 2008 Le Kunsthaus propose jusqu’au 12 mai avec Europop un panorama de la peinture en Europe entre 1960 et 1968, sous-entendu la peinture qui fut marquée par les mêmes préoccupations que le Pop Art américain. L’exposition est divisée en quatre sections thématiques: la société de consommation, la société du spectacle, la société des loisirs, la société des médias, dans lesquelles on retrouve tantôt les mêmes artistes, tantôt d’autres personnalités. Je place l’article sur cette exposition sur la même page que le compte rendu de l’exposition The Painting of Modern Life vue à Londres et visible actuellement à Turin jusqu’au 4 mai, car il est intéressant de comparer deux approches différentes d’une problématique assez semblable…. Le Migrosmuseum fait découvrir l’installation-exposition d’un jeune artiste autrichien Markus Schinwald (né en 1973) jusqu’au 18 mai. Il s’inspire de la mise en scène de Friedrich Giesler. Alors que la Kunsthalle présente une installation de Liam Gillick qui s’étend dans toutes les salles de l’institution jusqu’au 30 mars.

Lausanne 5 février 2008 Le musée de l’Elysée à Lausanne consacre une vaste rétrospective au photographe américain, d’origine luxembourgeoise Edward Steichen (1879 – 1973) jusqu’au 24 mars, également au Kunsthaus de Zurich jusqu’au 30 mars. Cette rétrospective propose les oeuvres les plus connues du photographe; elle est assez fascinante par le souci de donner une vision d’ensemble de son activité et l’on en retient vraiment l’impression qu’il a vécu trois vies différentes avant la guerre de 1914-1918, dans l’entre-deux-guerres et après la Seconde guerre mondiale!… L’exposition de Zurich se concentre sur les portraits de personnalités et les photos de femmes portant des modèles de mode des années 1920- 1930. La Fondation de l’Hermitage rend elle ausssi hommage jusqu’au 18 mai à un personnage hors-norme: Victor Hugo (1802 – 1885). Il fut non seulement un écrivain à la production titanesque, mais il dessina toute sa vie attiré par le fantastique, les architectures médiévales, la mer, les vagues ou encore des figures étranges surgies d’une tache posée sur une feuille blanche. L’exposition présente des dessins, mais aussi de nombreux documents, portraits sculptés, photographiques, caricatures, affiches inspirés par ses oeuvres.

Paris 29 janvier 2008 Eija-Liisa Ahtila (née en 1959) fait l’objet d’une exposition au musée du Jeu de Paume à Paris du 22 janvier au 30 mars 2008. Elle sera visible au K21 à Düsseldorf du 17 mai au 17 août 2008. Ahtila maîtrise un univers narratif et visuel à la fois brillant et pertinent dans la défense d’un propos…. L’exposition Gustave Courbet véritable « best of » de cet artiste est achevée à Paris, par contre on la verra à Montpellier cet été et je lui consacre un article. Quant à Ferdinand Hodler, il fait l’objet d’une rétrospective au musée d’Orsay jusqu’au 3 février, on le retrouvera à Berne au mois d’avril. Enfin il reste quelques jours jusqu’au 11 février pour aller découvrir l’atelier d’Alberto Giacometti au Centre Pompidou.

Winterthour 19 janvier 2008 Pour marquer le centième anniversaire de Max Bill (1908 – 1994), Winterthour ville natale de cet artiste propose jusqu’au 12 mai deux expositions, l’une au musée des arts décoratifs et l’autre au musée des beaux-arts. Il n’en faut pas moins pour rendre compte du foisonnement créatif et de l’énergie exceptionnelle de cette personnalité. A noter d’ailleurs qu’il s’est toujours considéré comme architecte avant tout. Bien que l’architecture ne forme qu’une part limitée de ses activités. Les expositions reposent avant tout sur le fond d’atelier mis à disposition par son fils.


Martigny, Sion 9 12 2007

La Fondation Gianadda marque le centième anniversaire du peintre Albert Chavaz (1907 – 1990) par une importante rétrospective jusqu’au 9 mars. Cet artiste qui a énormément travaillé incarne une forme de l’implantation de la modernité en Suisse romande, l’architecture de son atelier à Savièse en offre un exemple caractéristique. Et son style qui évoque des thèmes figuratifs en simplifiant les formes en direction de l’abstraction est à cet égard révélateur….

A signaler au centre de Sion dans une petite galerie, rue du Rhône 17 qui s’appelle Dépôt art contemporain la présentation de travaux de Vincent Chablais et Gilles Porret, l’un dans les lavis, proches du gris et du blanc et l’autre tout en couleur. L’exposition est intitulée Le bal. Ouvert le samedi jusqu’au 19 janvier et sur rendez-vous.

Montbéliard

Arsnumerica 2, installations et performances 14 – 22 décembre 2007 de 14h. à 20h au pôle universitaire des Portes du Jura à Montbéliard. Cette manifestation réunit des artistes, laboratoires et sociétés qui maîtrisent les nouvelles technologies. Une quinzaine de projets sont présentés. L’édition est placée sous la direction des chorégraphes Nicole et Norbert Corsino autour du thème La scène dans tous ses états.

Décembre 2007

Petite question liée à des événements politiques actuels! Où exposera Thomas Hirschhorn puisqu’il avait annoncé qu’il renonçait à exposer en Suisse aussi longtemps qu’un certain Conseiller fédéral était en place. Ce dernier ayant été licencié par le Parlement, on devrait assister au retour de Hirschhorn!

Lausanne 4 12 2007.

En demandant un crédit d’étude pour le nouveau musée des beaux-arts à Bellerive, l’Etat de Vaud publie un dossier très complet sur l’historique du projet, 61 pages qui était consultable en document pdf. sur internet.

On y apprend que le coût actuel du nouveau musée des beaux-arts est estimé à près de 68 millions (p. 47). On y rappelle également que 49 millions d’investissement ont été dépensés dans le Palais de Rumine de 1986 à 2007 (p.11) et que le coût pour la réaffectation des salles laissées libres par le musée des beaux-arts et les divers mouvements entraînés par ce départ est estimé à 16 millions (p.14).

Lausanne 11 novembre 2007

Le musée de l’Elysée présente une rétrospective de Ray K. Metzker (né en 1931).

On annonce de nombreux jeux artistiques à Lausanne en ce moment!

Un monopoly pour collectionneur le 17 novembre. La Fondation FLAC propose Flacopoly au forum d’architecture de 15h à 20h.

Quant au Festival des urbaines qui se déroule du 6 au 8 décembre il propose en préambule une partie géante de Tetris le 24 novembre de 10h à 16h.

Zurich 10 novembre 2007, 6 octobre 2007

Le Helmhaus de Zurich présente une importante exposition de photographie contemporaine intitulée Welt-Bilder 2 du 30 novembre 2007 au 27 janvier 2008. Les travaux de six artistes ont été retenus: Istvan Balogh, Laurence Bonvin, Olafur Eliasson, Candida Höfer, Vera Lutter, Claudio Moser, Guadalupe Ruiz, Sada Tangara.

Deux artistes allemands aux talents très multiples sont visibles à Zurich. A la Kunsthalle Kai Althoff (né en 1966) propose Ich meine es auf jeden Fall schlecht mit Ihnen jusqu’au 13 janvier. Une gigantesque installation-exposition qui se déroule sur six salles totalement transformées et parfumées. Kai Althoff est aussi un musicien.

Migrosmuseum Christoph Schlingensief jusqu’au 3 février. Christoph Schlingensief est un cinéaste, metteur en scène (Parsifal à Bayreuth par exemple) et plasticien. Il propose ici une grande installation et différents films.

Dans la partie centrale de la section Giacometti réservée à des expositions temporaires, le Kunsthaus de Zurich présente une vingtaine de dessins, lavis d’Honoré Daumier et une quarantaine de lithographies jusqu’au 24 février.

Le Kunsthaus de Zurich présente 91 toiles de Félix Vallotton (1865 – 1925) sous le titre Félix Vallotton idylle au bord du gouffre jusqu’au 13 janvier. Dégagée de tout souci historique ou didactique l’exposition propose une découverte érudite certes, mais libre, aérée et très convaincante du peintre Vallotton (aucunes gravures ou dessins dans l’exposition, deux salles de la collection permanente présentent toutefois quelques travaux sur papier). Le peintre devient intemporel entre Courbet et Lucian Freud, il est d’une singulière actualité. Par ailleurs le moteur principal de son inspiration artistique, une réflexion amère sur le conflit entre les sexes est mis en évidence avec force. A signaler que la villa Flora à Winterthour met aussi le maître lausannois à l’honneur en présentant sa propre collection de Vallotton complétée par des prêts jusqu’au 28 septembre 2008….

Bâle 31 octobre 2007

Le musée des beaux-arts de Bâle présente 24 tirages de très grands formats tous datés de 2006 – 2007 d’ Andreas Gursky jusqu’au 24 février 2008. Malgré les réserves que l’on peut exprimer face au point de vue plongeant et tout puissant de l’artiste, il est clair que ces travaux exercent une fascination par la variété des sites représentés et la façon dont il retrace les interventions de l’homme dans la nature….

A signaler que dans la même institution on peut voir une exposition dossier très intéressante intitulée cercle et cosmos autour de la restauration d’un couronnement de la Vierge d’un maître d’Augsburg vers 1470 jusqu’au 11 novembre. Par ailleurs l’amitié entre Otto Meyer-Amden et Oskar Schlemmer est évoquée par la présentation du vaste fond d’oeuvres surtout graphique des deux artistes possédé par le musée jusqu’au 3 février.

Le musée Tinguely propose Max Ernst. Im Garten der Nymphe Ancolie jusqu’au 27 janvier. Une large présentation d’oeuvres ( 150 toiles, collages, sculptures, livres) de toutes les périodes de Max Ernst à l’occasion de la restauration et du dépôt à long terme au musée Tinguely par le Kunsthaus de Zurich d’une oeuvre murale réalisée en 1934 à Zurich….

Vevey 27 octobre 2007

Le musée Jenisch à Vevey a invité un artiste de 26 ans, Denis Savary, à concevoir une exposition dans tout le bâtiment jusqu’au 20 janvier 2008. Denis Savary s’est fait remarquer depuis plusieurs années par ses dessins de petit format qui révèlent une imagination débordante et facétieuse. On les trouve sur les galeries supérieures du musée, par ailleurs il réalise également des vidéos qui sont projetées dans plusieurs salles. Pour le reste il a développé une conception d’ensemble d’occupation et d’intervention dans l’espace muséal depuis les façades extérieures jusqu’aux salles, sans oublier les espaces de circulation. Les trois salles principales du premier étage prennent chacune un caractère bien distinct: l’une voit ses murs couverts de clous; l’autre présente deux fontaines dans une atmosphère nocturne; la troisième propose des assiettes appuyées au mur contre de gigantesques crayons. Par ailleurs des amis et anciens professeurs ont été invités à présenter des travaux dans ses espaces. Quelques pièces tirées des collections du musée sont également montrées. Au rez Denis Savary propose une série de gravures de Félix Vallotton tirées des collections et une suite personnelle d’interventions sur ces gravures.

Paris 21 octobre 2007

Aucun déplacement à Paris prévu pour l’instant. Je mentionne pourtant les principales expositions annoncées. Vous trouverez les liens vers les institutions dans l’agenda. Alberto Giacometti au Centre Pompidou jusqu’au 11 février. Un grand ami de la famille Giacometti au musée d’Orsay avec Ferdinand Hodler du 13 novembre au 3 février. L’automne est très helvétique à Paris puisque le Grand Palais propose une rétrospective Gustave Courbet jusqu’au 28 janvier (que l’on verra à Montpellier du 14 juin au 28 septembre 2008) et l’on sait que ce révolutionnaire jurassien vint trouver refuge sur les bords du Léman où il mourut en 1877. Sans oublier la carte blanche à Ugo Rondinone au Palais de Tokyo jusqu’au 3 janvier ni les dessins de Silvia Bächli au centre Pompidou jusqu’au 7 janvier. Enfin l’exposition Edward Steichen proposée au musée du Jeu de Paume jusqu’au 30 décembre sera présentée à Lausanne du 18 janvier au 23 mars 2008. A signaler également la présentation de photographies sur les quais de la Seine:http://www.photoquai.fr/ du 30 octobre au 25 novembre.

Londres 17 octobre 2007

Kew Gardens (le site consacré à l’exposition est très complet) est un immense parc à 40 minutes de métro du centre de Londres. Il abrite différents jardins botaniques et des allées, des étangs au bord desquels poussent des arbres magnifiques. Depuis le 15 septembre et jusqu’au 30 mars 2008, cet endroit qui est déjà très intéressant pour lui-même présente 28 sculptures monumentales d’Henry Moore (1898 – 1986), disposées avec beaucoup d’intelligence. Le parcours qui permet de découvrir ces oeuvres est un véritable événement. Petit bémole le bruit des avions qui volent sur ce parc à très basse altitude! A relever également que le musée Bourdelle à Paris propose une exposition Henry Moore et la Zattoo mythologie jusqu’au 29 février 2008….

Au cours des six prochains mois le sol du hall d’entrée de la Tate Modern présentera une fente d’une longueur de 167 m et d’une largeur variable comme si un tremblement de terre avait laissé une cicatrice indélébile dans l’édfice. Intitulée, Shibboleth, il s’agit d’une oeuvre de l’artiste colombienne Doris Salcedo. C’est le huitième projet de sculpture monumentale qui occupe cet espace immense. En 2000 pour l’ouverture du bâtiment c’est Louise Bourgeois qui avait construit trois tours métalliques. Cette année on retrouve Louise Bourgeois dans une grande rétrospective qui montre l’évolution et les diverses facettes de son travail de sculpteur jusqu’au 20 janvier. Pour annoncer l’événement une colossale araignée en bronze a été placée devant le bâtiment.Elle sera visible au Centre Pompidou à Paris du 5 mars au 2 juin.

La Royal Academy rend un monumental hommage au peintre allemand Georg Baselitz jusqu’au 9 décembre.

La Tate Britain propose une rétrospective du Turner Prize, elle montre comment depuis 1984 cette institution a été un formidable outil de promotion pour les 4 artistes nominés chaque année. L’édition 2007 est présentée à Liverpool. Par ailleurs l’artiste anglais le plus célèbre de la seconde moitié du XIXe siècle John Everett Millais (1829 – 1896) bénéficie d’une rétrospective complète jusqu’au 13 janvier. Membre fondateur de la confrérie des préraphaélites, on connait surtout les premières toiles de l’artiste qui sont parmi les icônes de ce mouvement, mais l’on ignore la suite de sa carrière de peintre très établi. Enfin dans l’aile consacrée à Turner, il faut relever que David Hockney a été invité à faire un choix parmi les aquarelles de Turner, c’est l’occasion de découvrir les travaux les plus libres de l’artiste jusqu’au 3 février.

La Hayward Gallery s’intéresse au développement des relations entre la peinture et la photographie depuis les années 1960 jusqu’à aujourd’hui The Painting of Modern Life jusqu’au 30 décembre. L’exposition est originale, car elle ne se préoccupe pas des notions de pop art, d’hyperréalisme ou de néo expressionnisme, mais montre comment des peintres (22) utilisent la photographie au cours des 40 dernières pour réaliser leurs toiles.

Signalons encore à la Serpentine Gallery Matthew Barney Drawing restraint jusqu’au 11 novembre des installations autour de la mer et de la graisse de baleine; Seduced Art and Sex. From Antiquity to now jusqu’au 27 janvier au Barbican Center. Sans oublier la Chine au British Museum, The First Emperor jusqu’au 6 avril.

Malheureusement je n’ai pas pu voir l’exposition dédiée à la peinture siennoise à la National Gallery Renaissance Siena: Art for a City qui ouvre le 24 octobre – 13 janvier, ni The World as a Stage à la Tate Modern du 24 octobre au 1er janvier 2008.

Genève 30 septembre, 20 octobre 2007, 15 décembre

Arbres et lumières jusqu’au 6 janvier (13 installations), un arbre à palabres à côté de la Place neuve, des voiles bleus autour des marronniers de la Treille par exemple.

Le cabinet des estampes rend hommage à la revue d’Albert Skira Minotaure jusqu’au 30 mars 2008. Chants exploratoires, Minotaure la revue d’Albert Skira 1933 – 1939. Hans, Bellmer, Marcel Duchamp, Max Ernst, Picasso, Brassai, Man Ray, Magritte, Derain notamment. Il s’agit de rendre visible le contenu des 13 numéros de la revue et de faire percevoir la diversité des points de vue présentés. L’exposition souligne le lien avec les artistes surréalistes qui rejoignent la publication d’Albert Skira.

Les expositions du Mamco cultivent le foisonnement et sont toujours assez difficiles à décrypter. Cette fois pourtant il y a deux points forts principaux: au troisième étage une présentation des photographies et des installations d’Alain Bublex et au 2è étage une grande exposition consacrée à Victor Burgin ( né en 1941) qui a été présentée à Rennes auparavant. Victor Burgin est l’une des personnalités qui a développé la réflexion la plus intéressante sur les relations entre le récit, l’image fixe, l’image animée et l’histoire de la peinture ou de la culture en général. Théoricien, il est un adversaire convaincu du modernisme et développe dans ses productions qui coupent le souffle un culte de la qualité de l’image et des relations avec le son…

Le Musée Rath consacre une rétrospective à l’un des maîtres du XVIIe siècle français sous le titre: Entre politique et dévotion Philippe de Champaigne (1602 – 1674) jusqu’au 13 janvier 2008. C’est le peintre de Marie de Médicis et de Richelieu, l’ami de Poussin. Il y a un équilibre, une lisibilité dans ses toiles tout à fait extraordinaires, complétés par l’exaltation des couleurs: le jaune, le bleu et le rouge. On pense à Bellini, alors que l’on est à l’époque de Rubens et de Rembrandt.

Du 12 – au 20 octobre 2007 la 12ème Biennale de l’image en mouvement se déroule au Centre pour l’image contemporaine – Saint-Gervais Genève.

Dix installations vidéos sont proposées au Bâtiment d’art contemporain jusqu’au 16 décembre. Elles présentent des approches très diverses et des modes d’utilisation de l’image enregistrée qui vont de la poésie à l’enquête documentaire. A signaler News from the near Future, 2003 de Fiona Tan. Un film de 9’30, structuré comme un journal d’informations qui réunit des images d’archives très anciennes sur le thème de l’eau, qu’il s’agisse de baignade, de loisirs, de pêche à la baleine, de chutes d’eau spectaculaires ou d’inondations impressionnantes. On découvre aussi Johnny, 2004 3’51 de Teresa Hubbard & Alexander Birchler qui montre en gros plan un jeune trompettiste dans une fanfare américaine; ou encore La peau, 2007 de Thierry Kuntzel.

Enfin le Centre d’art contemporain organise un colloque avec la Haute école d’art et design les 26 et 27 octobre en relation avec l’exposition art contemporain – design contemporain présentée du 26 octobre au 16 décembre.

Attitudes en plus de l’exposition Didier Rittener jusqu’au 22 décembre propose un programme de conférences et de projections à voir sur leur site.

Lausanne

Le LUFF ( Lausanne underground film & music festival aura lieu du 10 – au 14 octobre 2007 au casino de Montbenon, au Zinéma et à L’Arsenic.

Berne 25 septembre 2007

Le musée des beaux-arts de Berne se met à l’heure indienne en explorant les formes du récit dans l’art contemporain indien. 32 artistes ont été retenus pour cette présentation qui dure jusqu’au 6 janvier 2008. Le titre qui rassemble des travaux autour du récit indique aussi qu’il s’agit de figuration, à travers la vidéo, la photographie (Dayanitha Singh (1961), mais surtout la peinture K. P. Reji (1972), Atul Godiya (1959), Sudir Patwardhan (1949) et l’aquarelle Sheela Gowda (1957), Arpita Singh (1937) pour citer quelques noms. Certaines pièces datent des années 1980, mais la plupart sont récentes, il y a également eu des commandes réalisées pour cette exposition. La sélection porte plutôt sur des artistes qui vivent en Inde et non sur des grandes figures internationales comme Anish Kapoor (1954) ou Subodh Gupta (1964). Pour un sous-continent comme l’Inde le choix est sans doute très vaste, on notera par exemple qu’en 2005 l’école des beaux – arts de Paris avait consacré une exposition à la jeune scène artistique indienne et l’on retrouve 7- 8 noms dans les deux expositions. Quant à l’exposition de la Tate Modern en 2001 intitulée Century City elle comprenait une importante section sur Bombay et l’on retrouve plusieurs des artistes sélectionnés ici.

Au centre Paul Klee jusqu’au 6 janvier on peut encore découvrir Paul Klee – Überall Theater. L’exposition offre plusieurs facettes que le visiteur perçoit simultanément en raison de l’organisation de l’espace: des dessins et des peintures venant de nombreuses collections suisses et étrangères et qui illustrent les relations de Klee avec le théâtre, une documentation chronologique sur les spectacle vus par Klee au cours de sa vie et des travaux d’élèves réalisés au Bauhaus. Les 30 marionnettes réalisées par Klee qui forment le point d’orgue de l’exposition. Cette présentation complète heureusement et recoupe parfois celle de l’année passée qui était consacrée à Klee et la musique….

Alors que la présentation des oeuvres de l’artiste réunies autour de la toile Ad Parnassum est visible jusqu’au 18 mai 2008.

Le musée des beaux-arts rend hommage à Karl Stauffer- Bern (1857 – 1891) l’un des grands peintres et graveurs suisses du XIXe siècle, précocement disparu, tant ses amours dans les hautes sphères de la Confédération ( il tomba amoureux de la plus riche femme de Suisse Lydia Welti-Escher dont le portrait est d’ailleurs son chef-d’oeuvre) se sont tragiquement achevées jusqu’au 2 décembre.

A la Kunsthalle A Fantasy for the Moment jusqu’au 14 octobre propose un florilège fantastique et expressionniste de la peinture aujourd’hui avec une place importante faite à des artistes romands Stéphane Zaech et David Hominal.

Bienne 14 09 2007

Centre PasquArt

Deux manifestations à signaler à Bienne d’un côté les journées photographiques de Bienne qui présentent des travaux dans le centre PasquArt, mais aussi dans divers lieux intérieurs et extérieurs de la ville juqu’au 30 septembre. D’autre part le centre PasquArt propose une exposition intitulée Surréalités. Traces du surréel dans l’art contemporain jusqu’au 21 octobre. Ambitieuse par le nombre d’artistes (35) et d’œuvres proposées l’exposition envisage divers rapports au surréel qui vont des références explicites à certains artistes, en particulier René Magritte, à une approche poétique et fantastique du réel en passant par des visions beaucoup plus fantastiques, dures, voire gores. On découvre des travaux d’artistes très connus: Gary Hill, Tony Oursler, Cindy Sherman, Erwin Wurm, mais aussi d’autres moins célèbres. De nombreux artistes suisses sont présents comme Markus Raetz, Yves Netzhammer et certains ont réalisé des oeuvres spécifiques pour l’exposition comme Victorine Müller ou présentent un travail nouveau comme le film d’Emmanuelle Antille.

Non lieu. Journées photographiques de Bienne jusqu’au 30 septembre

Surréalités. Traces du surréel dans l’art contemporain jusqu’au 21 octobre

A signaler aussi à Pfäffikon près de Zurich au Seedamm-Kulturzentrum Mark Dion 22 septembre – 11 novembre.

Lausanne 6 septembre 2007

Il ne faut pas manquer Tirage limité au Palais de Rumine le samedi 8 septembre de 11h. à 20h. Premières rencontres romandes du livre d’artiste dans le cadre des journées du patrimoine; car les 8 et 9 septembre marquent le retour des journées du patrimoine consacrées au bois.

Par ailleurs du 7 au 9 septembre le quartier du Flon est animé par l’exposition bd-fil, avec en particulier une vaste exposition consacrée à Cosey et un hommage à Hugo Pratt.

Zurich 26 août 2007

Le Migrosmuseum laisse libre-cours à l’imaginaire délirant d’Olaf Breuning (né en 1970). Les caisses de transport forment les parois d’un parcours qui propose des assemblages variés évoquant les cultures extra-européennes avec divers totems!, le folklore suisse, les arrangements décoratifs formés d’aliments. Des films sont également projetés. (Pour voir des exemples du travail de l’artiste vous pouvez suivre ce lien, puis respecter ses instructions non interactives!). La Kunsthalle propose les travaux photographiques de Christopher Williams qui exaltent la beauté froide de ce médium dans la présentation d’objets ou de la figure humaine, une série intitulée « Dix-huit leçons sur la société industrielle ». Enfin signalons que le Haus konstruktiv consacre une rétrospective à Gottfried Honegger à l’occasion des 90 ans de l’artiste qui est un membre fondateur de cette institution.

Lucerne 25 août 2007

Le Musée des beaux-arts de Lucerne propose à son tour une confrontation Bacon & Picasso vis à vis jusqu’au 25 novembre 2007.

Francis Bacon a toujours revendiqué l’influence de Picasso et celle-ci a très tôt été mise en évidence. Cette problématique a fait l’objet d’une exposition récente au musée Picasso dont j’ai rendu compte sur ce site. L’exposition de Lucerne aborde le problème sous un angle très différent. Il ne s’agit pas de traquer d’hypothétiques influences, mais plutôt de mettre en évidence des similitudes dans le traitement de certaines questions picturales….

Bâle Riehen 17 août 2007

Fondation Beyeler: l’autre collection. Hommage à Hildy et Ernst Beyeler jusqu’au 6 janvier 2008.

Pour marquer le dixième anniversaire de la Fondation Beyeler et les soixante bougies de la galerie, cette institution propose un hommage au galeriste et à son épouse en réunissant un certain nombre des toiles parmi les 16’000 pièces environ qui sont passées dans leur galerie. Un défi singulier qui offre l’occasion de constituer un musée idéal de la modernité de Van Gogh à Ellsworth Kelly. Les oeuvres de la collection sont associées dans un parcours brillant qui met en évidence de nombreux points forts….

Bâle Baselland 17 août 2007

Kunsthaus Baselland Renate Buser « Slightly Urban »; Collectif Fact ; Nadja Solari jusqu’au 30 septembre. A Bâle il n’y a pas seulement Bâle ville, mais aussi Bâle campagne! On prend le tram 14 jusqu’au stade Saint-Jacques, on traverse la Birse et voilà on y est. Sur la gauche une usine désaffectée propose de vastes espaces d’exposition aux artistes depuis une dizaine d’années. Actuellement trois expositions sont proposées dont celle de Renate Buser qui réalise des photographies d’architecture très intéressantes.

Vevey 21 juillet 2007

Kokoschka et la musique jusqu’au 9 septembre. Pour marquer le vingtième anniversaire de la création de la Fondation Kokoschka, le musée Jenisch à Vevey, où les oeuvres de cette Fondation sont déposées, consacre une exposition au thème Oskar Kokoschka et la musique. Une problématique essentielle pour cet artiste qu’il a traitée de façon passionnante, il apparaît surtout fasciné par le pouvoir de la musique sur les auditeurs et surtout les auditrices….

Dans le même bâtiment au cabinet des estampes on trouve: Erik Démazières, les lieux imaginaires, estampes et dessins jusqu’au 9 septembre. Il s’agit d’une présentation importante des eaux-fortes souvent de grands formats réalisées par Erik Démazières regroupées sur le thème de différents lieux imaginaires ou sites qui inspirent cet artiste proche de l’art fantastique. On découvre les villes, les batailles, les comédies, les explorations, les biblothèques, les chambres des merveilles. Des références à Piranèse ou à Callot on passe au fantastique.

Lucerne 11 07 07

Le musée des beaux-arts de Lucerne propose trois expositions simultanées. Sous le titre Terrain. De Robert Zünd à Tony Cragg jusqu’au 1er août, on découvre les paysages suisses du XIXe siècle de la collection confrontés à des sculptures contemporaines. Une rétrospective de l’étonnant travail de Josephine Troller (1908 – 2004) jusqu’au 29 juillet. Enfin une présentation des installations et des vidéos de l’artiste vietnamien Jun Nguyen-Hatsushiba jusqu’au 26 août. Né aux Etats-Unis en 1968 il est retourné dans son pays d’origine dont il est un figure marquante de la scène artistique. Il élabore des hommages, des monuments aux réfugiés, aux victimes des guerres dans de spetaculaires actions sous-marines filmées notamment.

Avignon 3 juillet 2007

Le Festival d’Avignon 2007 se déroule du 6 au 27 juillet. Au programme sont à relever l’hommage à René Char, la place importante accordée à Valère Novarina qui présente L’Acte inconnu dans la Cour d’honneur (diffusé en direct sur Arte le 11 juillet à 22h.). Le metteur en scène associé au festival est Frédéric Fisbach qui présente les Feuillets d’Hypnos de René Char du 15 au 17 juillet et les Paravents de Jean Genet du 6 au 13 juillet. On retrouve Krzysztof Warlikowski avec Angels in America de Tony Kushner un spectacle de 5h 30 du 16 au 22 juillet. Le théâtre du Soleil / Ariane Mouchkine propose avec Les Ephémères un spectacle de 8h 30 à Châteaublanc.

3 juillet Arles

Les Rencontres d’Arles ont débuté, les expositions sont visibles jusqu’au 16 septembre 2007.

24 juin 2007 Môtiers

art en plein air Môtiers 2007

80 artistes pour une exposition chapeautée par un jury pour la sélection des artistes, mais qui recourt au volontariat d’une bonne partie de la population du lieu pour la réalisation. Un parcours sinueux et pentu autour de la Sourde avec des surprises dans et hors du village pour près de 3 heures de balade. Les expositions de Môtiers sont organisées depuis 1985. Le spectre des interventions est large depuis l’invitation à suivre un autre chemin de San Keller, jusqu’à la peinture de Thomas Huber qui attend le visiteur sur la scène de la salle des Mascarons. Le géant de Christoph Draeger veille sur Môtiers et Roman Signer répète le drapeau suisse inscrit depuis des décennies sur la montagne qui surmonte la localité. L’exposition s’achèvera avec le rite sacrificiel, trentième brûlage, organisé par la famille Luginbühl Finale le 22 septembre.

21 juin 2007 Dortmund

On sait que la densité d’institutions consacrées aux exposition d’art contemporain est très forte en Allemagne.

Voici quelques indications et vous trouvez d’autres liens et informations dans l’agenda.

Hanovre les trois institutions de la ville se sont associées pour faire le point sur la création artistique en Allemagne Made in Germany jusqu’au 26 août 2007.

Le musée de Wolfsburg consacre deux expositions à un panorama de l’art suisse confrontant les classiques aux productions contemporaines: Swiss Made I Präzision und Wahnsinn. Positionen der Schweizer Kunst von Hodler bis Hirschhorn. 2 mars – 24 juin – Swiss Made II 6 07 – 21 10.

Bielefeld, Kunsthalle , George Maciunas der Traum von Fluxus jusqu’au 9 septembre

Dans le cadre d’un cycle d’expositions consacrés aux problèmes de la migration le Museum am Ostwall de Dortmund présente Andrea Paci: still moving jusqu’au 30 septembre. L’artiste albanais installé à Milan fait l’objet d’une importante présentation qui associe, peintures, photographies et vidéos. On découvre aussi les travaux d’ Ivan Bazak Wo ist zuhause no.2 jusqu’au 15 juillet.

A Herford dans le MARTa un nouveau musée construit par Frank Gehri, inauguré en 2005 et dirigé par Jan Hoet qui assuma la Documenta de 1992; on découvre une exposition thématique sur le silence dans l’art: MARTa schweigt Garde le silence, le silence te gardera avec un curieux complément étrusque jusqu’au 7 octobre.

20 juin 2007 Münster

Skulptur Projekte Muenster 07 jusqu’au 30 septembre 2007

C’est la quatrième exposition de sculptures en plein air visible dans la ville de Münster. Le directeur Kasper König est toujours le même. Au fil du temps la ville de Münster s’est enrichie de 39 réalisations d’artistes qui ont été acquises après les expositions et qui font de cette ville un centre de la sculpture moderne en plein air. Il faut encore signaler que l’accès à la manifestation est entièrement gratuit, de même que les visites commentées qui sont proposées ou l’audioguide qui est mis à la disposition des visiteurs qui le souhaitent. Les projets retenus s’élèvent au nombre de 34, ils se caractérisent par la diversité des approches et la liberté totale laissée aux artistes. Les travaux sont répartis dans tout le centre ville et au bord de l’Aasee. La manifestation dure 107 jours elles est accompagnée d’un petit guide et d’un catalogue très intéressant….

19 juin 2007 Kassel

Documenta 12 (XII) jusqu’au 23 septembre 2007.

Fridericianum Iole de Freitas

Tous les cinq ans Kassel reçoit l’une des plus prestigieuses expositions d’art contemporain. Le directeur de la Documenta Roger M. Bürgel et sa compagne Ruth Noack qui est la curatrice de la manifestation ont développé l’exposition autour de la question « la modernité est-elle notre antiquité? ». Avec un regard très centré sur la première Documenta de 1955 et les significations idéologiques qu’on lui donnait. Ceci implique que l’on trouve dans les expositions de nombreuses confrontations chronologiques entre notamment des travaux des années 1960 et ceux d’aujourd’hui. C’est une Documenta intéressante, riche qui permet de nombreuses découvertes, qui met l’accent sur la spécificité expressive et communicative de chaque médium souvent incompatible avec la parole ou le texte. Elle est à l’image d’un temps déconcerté, sans idéologie avec pourtant d’innombrables plaintes, douleurs, souffrances qui s’expriment par l’imprécation, l’incantation, le deuil mais qui n’ont plus de véhicules conceptuels critiques. Elle est aussi une invitation au respect des cultures et des identités dans leur diversité montrée côte à côte. Elle exclut tout discours univoque, en invoquant les affinités esthétiques en montrant des relations différents entre les oeuvres.

Bâle 18 juin 2007

Jasper Johns an allegory of painting 1955 – 1965 jusqu’au 23 septembre 2007. Musée des beaux-art Bâle.

L’exposition Jasper Johns proposée par le musée de Bâle n’est pas une rétrospective, il s’agit d’un regard sur quelques aspects du travail de l’artiste au cours de la première décennie de sa fructueuse carrière. Cette approche paraît excellente, car elle permet de renouveler nos connaissances sur un artiste dont a une vision trop icônique qui nuit sans doute à la compréhension de son travail….

L’exposition de Jean-Frédéric Schnyder au musée d’art contemporain de Bâle occupe la grande salle du 2ème étage jusqu’au 26 août. Elle rassemble plusieurs centaines de peintures, de sculptures et d’objets couvrant toute son activité dans une présentation jubilatoire! Aucun cartel dans l’exposition qui donne un titre ou une date pour les oeuvres exposées. Le catalogue quant à lui est un grand album reproduisant une partie des oeuvres, sans aucun texte. A signaler que l’on pourra découvrir la rétrospective Fischli & Weiss dont la démarche relève du même esprit au Kunsthaus de Zurich du 6 juin au 9 septembre 2007.

Quant au Schaulager der Emmanuel Hoffmann-Stiftung (Münchenstein) son exposition annuelle est consacrée à Robert Gober Work 1976 – 2007, 12 mai – 14 octobre. Né en 1954, cet artiste s’est imposé dans les années 1980 avec des moulages d’évier et des fragments de corps qui surgissent de façon surprenante et inquiétante. L’exposition lui offre l’occasion de reconstituer plusieurs grandes installations (notamment la plus spetaculaire qu’il réalisa pour le Dia Center à New York en 1992 dans laquelle une salle est entièrement couverte d’un papier peint évoquant une forêt, alors qu’aux murs sont installés des éviers à deux robinets dont l’eau coule en continu créant le bruit d’une rivière ou d’une chute d’eau) et de présenter un grand nombre de sculptures. Le résultat est très étonnant.

Informations:

La 52ème Biennale de Venise ouvre ses portes au public le 10 juin 2007 jusqu’au 21 novembre. Les expositions de l’Arsenale et du pavillon Italia des jardins sont confiés au conservateur américain Robert Storr. Il a choisi le thème: Penser avec les sens – sentir avec l’esprit. Le site de la Biennale donne la liste des artistes retenus. Par ailleurs 77 pays sont représentés dans les pavillons des jardins et à travers la ville. La Suisse présente Urs Fischer et Ugo Rondinone à l’église San Stae et Yves Netzhammer et Christine Streuli aux Giardini. La France présente Sophie Calle qui a invité Daniel Buren. Tracey Emin dans le pavillon de la Grande-Bretagne. Très attendu aussi le pavillon africain dans l’exposition de l’Arsenale. Les dessins muraux, graffiti du Roumain Dan Perjovschi dans le pavillon Italia ont déjà suscité des réactions sur le net.

Lausanne juin 2007

Le Musée cantonal des beaux-arts à Lausanne consacre une importante rétrospective à l’artiste d’origine chilienne Alfredo Jaar, jusqu’au 23 septembre; intitulée la politique des images cette rétrospective met en évidence le côté analytique et documentaire de l’approche d’Alfredo Jaar qui s’interroge non seulement sur l’impact des images, mais aussi sur leur absence….

A l’Espace Arlaud on découvre les achats du Fonds des arts plastiques de la ville de Lausanne 2002 – 2006 jusqu’au 16 septembre. L’exposition rend compte de toutes les activités de soutien aux arts plastiques de la ville de Lausanne au cours de la période mentionnée: achat d’oeuvres, application du pourcent culturel, soutien à des publications, atelier au Caire, dons. Une exhaustivité qui nuit un peu à la mise en valeur des oeuvres retenues qui sont pourtant de qualité et représentatives de l’activité artistique au cours de cette période.

Une salle est également consacrée à la publication d’un livre d’artiste soutenu par le canton de Vaud: Alain Huck. Vite soyons heureux il le faut je le veux qui reproduit une série de 269 dessins réalisés en 1993 jusqu’au 16 septembre.

Appenzell 18 juin 2007

För Hitz ond Brand jusqu’au 19 septembre: art contemporain dans les musées d’Appenzell.

Huit musées des cantons d’Appenzell, qui jouxtent la ville de Saint-Gall, se sont réunis pour présenter des interventions d’artistes contemporains. C’est l’occasion en cherchant ces travaux dans les diverses institution de prendre conscience d’un patrimoine peu connu et très éparpillé.

Zurich 2 juin 2007

Dans les galeries, il faut signaler l’accrochage impressionnant de 500 dessins de Dieter Roth chez Eva Pressenhuber, alors que la même galerie propose les photos noir/Blanc de Fischli & Weiss. Chez Hauser & Wirth on trouve quelques toiles importantes de Maria Lassnig jusqu’au 28 juillet. Tout prêt la galerie de Pury & Luxembourg présente une grande installation obscure et stroboscopique de Terence Koh God qui revisite les grands moments de l’iconographie chrétienne avec des fourmis! jusqu’au 15 juillet. De nouvelles expositions sont à signaler à Zurich. Je commencerai par le Haus konstruktiv avec Carsten Nicolai présenté jusqu’au 1er août. Cet artiste associe une réflexion scientifique à un travail sur les formes et les sons. Deux grandes installations sont proposées ici. Dans Static Balance deux miroirs paraboliques placés l’un en face de l’autre produisent un son. Avec Fades dans une pièce obscurcie circule une brume et l’on découvre des projections de formes sur l’un des murs. Un grand espace est consacré à l’accrochage des photographies de ces formes: Fades Stills. D’autres pièces sont encore visbles notamment un modèle pour une performance de lumière et de son.

La Kunsthalle a invité Jennifer Allora & Guillermo Calzadilla jusqu’au 12 août il s’agit d’artistes installés à Puerto Rico, un territoire occupé par les Etats-Unis. Ils associent des actions spécifiques, réalisées dans un lieu donné, à des enregistrements vidéos qui circulent dans leurs expositions à travers le monde. Ils ont développé un travail sur les musiques militaires qui sont déconstruites et font ici l’objet de deux grandes installations étonnantes. L’une présente la copie d’un bunker enfoui sous des rochers aux ouvertures surgissent des instruments, trombone, trompette, grosse caisse. L’autre associe les sons décomposés d’une diane avec des projections lumineuses dans une structure architecturale qui donne un sentiment d’enfermement.

Dans l’espace réservé aux projets, on découvre le collectif Claire Fontaine, dont la participation à la Biennale de Lyon est annoncée, qui propose How to cook a Wolf. Ils évoquent des artistes phares de l’art contemporain Gonzalez Toress avec la page reproduite d’un manuel en arabe sur la Suisse que le visiteur peut emporter et des inscriptions qui parodient Bruce Nauman : « The true artist produces the most prestigious commodity ».

Au Migrosmuseum les sculptures de Rachel Harrison Voyage of the Beagle jusqu’au 24 juin et les recherches iconographiques de l’artiste danois Henrik Olesen jusqu’au 12 août.

A côté chez Daros exhibitions l’artiste mexicain Carlos Amorales, Dark Mirror jusqu’au 2 septembre. Il travaille avec des papiers découpés, les ombres d’animaux, personnages éléments de paysage. il propose aussi un film d’animation réalisé avec ces éléments et une installation vidéo.

Le Helmhaus consacre une importante présentation à Marie José Bürki jusqu’au 24 juin. Ces intallations vidéo évoquent tantôt l’intimité d’un intérieur féminin, tantôt une vision panoramique d’un parc en été dans lequel les gens se prélassent. On trouve d’autres travaux qui évoquent les restes d’un banquet.

Aarau 2 juin 2007

Le Kunsthaus d’Aarau consacre une vaste exposition aux éditions Peter Blum jusqu’au 22 juillet, bien qu’il s’agisse d’un choix des travaux édités entre 1980 et 2006, la présentation occupe tout le rez-de-chaussée de l’institution et c’est une chance de pouvoir trouver rassemblées et visibles sur des murs ces éditions qui n’hésitent pas à aborder de très grands formats. Ces éditions offrent aussi un pont entre l’art des artistes suisses très bien représentés (Disler, Federle, Müller, Stalder, Winnewisser) et l’art international. Il faut aussi rappeler que Peter Blum, mais cet aspect n’est pas abordé dans l’exposition, est l’un des fondateurs de la revue Parkett. Doué d’une force de conviction peu commune, il a souvent poussé les artistes à pratiquer la gravure ce fut le cas notamment avec James Turrell. Il a collaboré régulièrement avec Louise Bourgeois, Alex Katz ; ses éditions proposent encore notamment des oeuvres de David Rabinowitch, Brice Marden, mais aussi Kim Sooja, General Idea ou Rosemarie Trockel pour en citer quelques unes.

31 mai 2007

La galerie de peinture ancienne de Dresde s’est associée avec Second Life pour offrir une reproduction complète de ses salles en 3D. La condition pour y pénéter est de disposer d’un avatar dans Second Life!

Genève 30 mai 2007

Au Mamco Rollywholyover, deuxième épisode: Peter Kogler, Hannah Villiger, Bernard Piffaretti, Jérôme Leuba, Bert Theis jusqu’au 9 septembre.

Le centre d’art contemporain à Genève propose jusqu’au 5 août deux expositions intéressantes qui illustrent une approche très différente de l’espace public.

Avec Parti de la peur, l’espagnol Fernando Sanchez Castillo (né en 1970) interroge la tradition des monuments historiques, monuments aux morts de la guerre sous différents angles. Des maquettes reconstituent les structures de protection placées par le gouvernement républicain espagnol autour de certains monuments publics, sculptures, fontaines pour les protéger de la guerre civile. Une vidéo, Rich Cat dies of Heart attack, 2004 raconte la destruction d’une tête sculptée en bronze soumise à une grande variété d’outrages pour symboliser la chute de divers dictateurs. De petits monuments évoquent divers types de catastrophes alors qu’un ensemble de dessins et une grande toile montrent d’autres facettes du travail de l’artiste.

Le britannique Martin Boyce avec  » A Lost Cat and Alleyways. Back Gardens, pools and Parkways » reprend des formes du design pour en faire des objets sans usage, sculptures, barrières dans l’espace, éléments suspendus aux murs ou aux plafonds (il obtient le Turner Prize en 2011).

Bâle 16 mai 2007

La plupart des expositions qui seront visibles à Bâle lors de la foire de l’art Art Basel 38 du 13 au 17 juin sont ouvertes dès maintenant, on découvrira aussi Scope dans une halle industrielle voisine du 12 au 17 juin et Liste07 du 12 au 17 juin.

Au musée des beaux-arts on découvre: Brice Marden: travaux sur papier jusqu’au 29 juillet et du classicisme à l’art moderne. Dessins du 19ème siècle tirés de la collection jusqu’au 24 juin. En attendant une présentation des débuts de la carrière de Jasper Johns, an allegory of painting, 1955 – 1965 du 2 juin – au 23 septembre.

La Fondation Beyeler propose Edouard Munch Signes de l’art moderne jusqu’au 22 juillet 2007. 243 oeuvres, y-compris une vingtaine de photographies, sont répertoriées dans le catalogue de cette rétrospective Edouard Munch. Organisée chronologiquement, elle explore les passages entre les différentes techniques auxquelles Munch a recouru. On découvre des toiles, mais aussi des estampes, lithographies et gravures sur bois que l’artiste a inlassablement reprises et des photographies. Il s’agit de la plus grande exposition proposée hors de Norvège depuis la mort de Munch en 1944, par son ampleur elle veut montrer la modernité des expérimentations créatrice de l’artiste au-delà de la période symboliste à laquelle on l’associe habituellement.

Le Musée Tinguely évoque l’internationale situationniste 1957 – 1972 jusqu’au 5 août. L’exposition s’appuie avant tout sur des oeuvres d’Asger Jorn et de Constant pour évoquer les différentes mouvances internationales qui ont gravité en Europe depuis COBRA, des lettristes jusqu’aux situationnistes. Les recherches architecturales utopistes de Constant dont on voit plusieurs maquettes sont mises en relation avec les recherches collectives de Tinguely et Luginbühl.

Pour la Kunsthalle, il faut attendre le 10 juin pour découvrir l’exposition Poor Thing jusqu’au 2 septembre. Par contre Micol Assaël Chizhevsky Lessons qui occupe les salles de l’étage avec des plaques de cuivre suspendues et une recherche sur les effets électrostatiques est visible jusqu’au 17 juin.

A signaler que les Bâlois devront se prononcer le 17 juin 2007 sur le projet d’un nouveau casino au Barfüsserplatz, il s’agit de deux salles de concert, qui a été confié à l’architecte Zaha Hadid à la suite d’un concours qu’elle a remporté en 2004. ( Le projet a été refusé par 62,6% des voix).

Berne 16 mai 2007

Berne, Musée des Beaux-Arts, L’expressionnisme des montagnes, Expressionism from the Mountains: Kirchner, Bauknecht, Wiegers and the group « Rot / Blau » jusqu’au 19 août. En 1933 déjà, le musée de Berne fit l’acquisition d’une toile monumentale, Alpsonntag, 1923 – 1925 de Kirchner réalisée à Davos, disposés en frise on y voit un groupe de montagnards regroupés autour d’une fontaine. L’exposition présente des oeuvres de Kirchner peintures et gravures confrontées à celles de jeunes artistes venus le rejoindre et qui furent très influencés par lui. Ce musée présente aussi: Ueli Berger – tout dans tous. Travaux sur papier 1967 – 2007 jusqu’au 5 août.

Paris 8 mai 2007

Commençons par un musée excentré le musée Bourdelle qui se trouve dans le XVème arrondissement au pied de la tour Montparnasse. Ce musée dispose de vastes locaux qui présentent une grande partie de l’oeuvre d’Emile Antoine Bourdelle (1861 – 1929). D’autre part il invite des artistes contemporains à intervenir dans les salles. Actuellement on découvre jusqu’au 3 juin quatre installations de Sarkis (né à Instanbul en 1938) qui sont très réussies. A relever que cet artiste est aussi invité au musée du Louvre dans le cadre de l’exposition Armenia Sacra jusqu’au 21 mai. Il y a longtemps que je voulais aller au musée Bourdelle, ce qui m’a décidé cette fois c’est l’exposition Portzamparc, Rêver la ville dans la nouvelle cité de l’architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot visible jusqu’au 16 septembre. En effet cet architecte est l’auteur de l’extension du musée Bourdelle réalisée en 1992. De très grandes surfaces du Palais de Chaillot sont dorénavant réservées à l’architecture. Les deux premières expositions sont spectaculaires. La première propose des maquettes de projets en cours de réalisation ou de projets refusé réalisés par Christian de Portzamparc (né en 1944), la deuxième présente 150 films d’architecture projetés sur de grands écrans.

La Fondation Cartier a invité David Lynch à présenter des peintures, dessins, aquarelles, photos et films expérimentaux jusqu’au 27 mai. Une exposition de cinéaste qui s’explique sans doute par le retour de la narration dans les expositions beaux-arts, ce qui contribue à supprimer les barrières entre les différentes formes d’expression artistique.

Continuons à évoquer un peu les marges des grandes manifestations officielles pour mentionner la maison européenne de la photographie, cette institution propose quatre expositions jusqu’au 3 juin, relevons en particulier celles de Catherine Ikam, pionnière de l’art vidéo et de Louis Fléri qui proposent des installations interactives. Quant aux photos de Richard Kalvar, elles poursuivent un quotidien insolite avec un esprit étonnant.

Le Grand Palais évoque Le nouveau réalisme jusqu’au 2 juillet en présentant les œuvres des artistes qui ont gravité dans ce groupe entre 1957 et 1970. La présentation est assez traditionnelle avec une priorité donnée aux œuvres de qualité et un souci d’équilibrer la présence de chaque artiste. A relever la projection de l’excellent film qui évoque l’opération Dylaby, « labyrinthe dynamique » à Amsterdam en 1962.

Sur le plan de l’art contemporain l’exposition événement devrait être Airs de Paris jusqu’au 15 août qui marque les trente ans du Centre Pompidou. Elle s’inscrit dans la tradition du Centre en présentant simultanément les œuvres d’artistes contemporains, souvent des commandes exécutées pour cette exposition, et la création industrielle et architecturale en évoquant, l’espace, le sport, l’architecture et les jardins. Avec 59 artistes et près de 20 créateurs appartenant à d’autres domaines l’exposition est très dense et ne laisse guère de place à des sensations fortes. On a plutôt l’impression d’un saupoudrage soucieux de ne froisser personne et d’embarquer le plus de participants possibles dans le bateau, sans prise de risques. Une fois surmontée l’impression d’étouffement de nombreuses pièces méritent pourtant un regard attentif. A signaler la bonne idée de Carsten Höller qui casse un parcours trop rigide, partage l’espace en deux en ouvrant une perspective et un corridor à l’intérieur de l’exposition….

Au même étage du Centre Pompidou l’exposition qui rend hommage à Samuel Backett jusqu’au 25 juin est extrêmement dense et intéressante avec la projection du seul film réalisé par Beckett et la vision de nombreuses pièces de théâtre et enregistrements sonores. On regrettera que les artistes avec qui Beckett entretenait des relations directes et ceux qui ont été influencés par lui soient présentés simultanément. Cette option ne favorise pas la lisibilité du propos et entretient une certaine confusion.

Nyon 28 avril 2007

Le Festival Visions du réel s’est déroulé du 20 au 26 avril 2007. J’ai assisté à des projections le 22 et le 25 avril. Une page est consacrée à la présentation des films découverts avec des liens vers les sites de chaque projection qui permettent de voir un extrait.

Lausanne 20 avril 2007

La totalité des salles de l’Espace Arlaud sont consacrées aux toiles récentes (2005 – 2007) de l’artiste Katherine Müller jusqu’au 3 juin. Katherine Müller privilégie les formats carrés généralement disposés en diptyques, en triptyques ou en séries. Les formats sont grands souvent 180 x 180 cm. Elle développe un dialogue entre le monochrome exaltant le noir, le gris, le vert, l’orangé ou le rose associé à des éléments décoratifs ou des traces de réalité obtenus par le transfert de photographies. Le titre de l’exposition est Eternity Now et certaines pièces sont accompagnées d’un titre qui suggère le début d’une histoire.

Signalons également à la galerie du Marché (au pied des escaliers du Marché) les travaux sur papier de Carol Bailly et Ignacio Carles-Tolra jusqu’au 2 juin, deux artistes que l’on place sous l’appellation neuve invention ou création franche.

Bienne 4 avril 2007

Le Centre PasquArt à Bienne consacre une importante exposition à Hervé Graumann. Il propose ici des paysages Triple Berglandschaft Playlist I. et des natures mortes Dual Movie Misc 2007 en 3D qui forment une oeuvre totale dans laquelle le spectateur est immergé. Graumann investit aussi l’espace réel par des installations, intitulées Patterns, une synthèse assez hallucinante entre les évolutions techniques les plus récentes de l’art virtuel et la référence aux pratiques de l’Op Art et du nouveau réalisme; La même institution propose aussi les installations d’ Isabelle Krieg qui joue avec son nom pour travailler autout des mots Krieg, Macht et Liebe les deux expositions sont visibles jusqu’au 20 mai.

Vevey, Musée Jenisch 20 mars 2007

Entre Lumières et Romantisme. Dessins du musée des beaux-arts d’Orléans jusqu’au 17 juin.

Après les dessins du musée de Besançon, le musée Jenisch à Vevey nous invite à découvrir une facette des collections du musée d’Orléans. En effet la sélection d’une centaine de feuilles se concentre sur le XVIIIe siècle et le début du XIXe. A relever un très beau portrait d’Ingres, des études de chevaux de Géricault. Un ensemble important de feuilles d’Anne Louis Girodet auxquelles font face notamment cinq dessins de son maître David. On trouve aussi une évocation du séjour en prison d’Hubert Robert, des paysages de Michallon, de de Boissieu, Salomon Gessner par exemple.

Le Cabinet cantonal des estampes sous le titre Temps forts de la collection William Cuendet & Atelier de Saint-Prex jusqu’au 28 mai salue le trentième anniversaire de cette fondation qui associe d’une façon originale des travaux contemporains, à savoir les archives des artistes qui travaillent à l’atelier de Saint-Prex, à une prestigieuse collection de Rembrandt et de Dürer, à laquelle sont venues s’ajouter d’autres collections d’estampes anciennes. L’accrochage mélange les travaux et les époques.

Bâle, Riehen 16 mars 2007

La Fondation Beyeler propose Edouard Munch Signes de l’art moderne jusqu’au 15 juillet 2007. 243 oeuvres, y-compris une vingtaine de photographies, sont répertoriées dans le catalogue de cette rétrospective Edouard Munch. Organisée chronologiquement, elle explore les passages entre les différentes techniques auxquelles Munch a recouru. On découvre des toiles, mais aussi des estampes, lithographies et gravures sur bois que l’artiste a inlassablement reprises et des photographies. Il s’agit de la plus grande exposition proposée hors de Norvège depuis la mort de Munch en 1944, par son ampleur elle veut montrer la modernité des expérimentations créatrice de l’artiste au-delà de la période symboliste à laquelle on l’associe habituellement.

A noter que le musée des beaux-arts de Bâle propose une superbe sélection de dessins du XIXe siècle d’Angelica Kauffmann à Picasso tirés de sa collection sous le titre: Du classicisme à l’art moderne. Dessins du 19ème siècle jusqu’au 24 juin.

Genève

Le Mamco propose une nouvelle série de présentations monographiques jusqu’au 6 mai. Elles sont mises en relation avec quelques pièces de la collection. A relever en particulier les constructions architecturales de Siah Armajani (1939), l’univers surréaliste de Jean- Claude Silbermann (1935) Un homard dans le faux pas; membre du dernier groupe surréaliste qu’il rejoint en 1956, illustrateur, il développe un univers de personnages découpés et de dessins; les propositions textuelles de Bujar Marika. L’exposition John Armleder est en partie prolongée pour l’installation du premier étage.

Dans la partie commune aux différentes institutions genevoises on notera un cabinet d’amateur proposé par le centre d’édition contemporaine Zorro & Bernardo Wunder Stanza jusqu’au 1er avril.

Le centre d’art contemporain propose The Maghreb Connection et I am making Art, différents programmes de vidéos consacrées au corps humain jusqu’au 22 avril.

Zurich 15 février 2007

Le Kunsthaus de Zurich possède une version de l’une des oeuvres majeures de Rodin La porte de l’Enfer. Récemment restaurée cette sculpture a retrouvé sa place à l’entrée du bâtiment. Elle forme un élément central dans l’évolution créatrice de l’artiste, les esquisses, projets, groupes de figures que cette commande lui a inspiré sont l’un des points forts de l’exposition proposée par l’institution jusqu’au 13 mai.

Aarau et Berne 22 février 2007

Martin Disler ( 1949 – 1996) De l’amour et d’autres démons, oeuvres 1979 – 1996 au Kunsthaus d’Aarau jusqu’au 15 avril. Rémy Zaugg (1943 – 2005) Mon voisin la mort et la perception Zentrum Paul Klee jusqu’au 3 juin. Deux artistes nés dans les années 1940 et qui ont pris une place prépondérante sur la scène suisse jouissant d’une très grande visibilité de leur vivant, ils sont décédés relativement jeunes. Pourtant ils incarnent deux approches diamètralement opposées de l’expression artistique, l’une expressive et figurative, déchaînée; l’autre abstraite conceptuelle tournée vers l’affichage des mots associés aux couleurs et à leur impact. Il est intéressant de voir qu’on leur rend hommage en même temps. L’exposition du Centre Paul Klee avait été décidée avant la mort de l’artiste.

Berne: Musée des beaux-arts: Oscar Wiggli. Corps – Espace – Son jusqu’au 13 mai.

Le musée des beaux-arts de Berne présente une rétrospective du sculpteur et compositeur Oscar Wiggli ( né en 1927) qui conçoit la sculpture comme une Partition forgée. Il travaille le fer, s’inspire du torse de la femme et superpose formes et mouvements à des idées de sons et de nuages qui passent. Quelques sculptures de grand format de cet artiste sont également présentées au Zentrum Paul Klee.

Le musée des beaux-arts de Berne consacre une petite salle à Louise Bourgeois pour présenter un portefeuille de 19 sérigraphies et lithographies sur le thème de la Fugue. L’album avec les dessins originaux est également visible jusqu’au 8 avril.

A la Kunsthalle les peintures noires et expressives de Jutta Koether – Änderungen aller Art sont à voir jusqu’au 11 mars.

Zurich 15 février 2007

Le Kunsthaus de Zurich possède une version de l’une des oeuvres majeures de Rodin La porte de l’Enfer. Récemment restaurée cette sculpture a retrouvé sa place à l’entrée du bâtiment. Elle forme un élément central dans l’évolution créatrice de l’artiste, les esquisses, projets, groupes de figures que cette commande lui a inspiré sont l’un des points forts de l’exposition proposée par l’institution jusqu’au 13 mai.

Un jeune sculpteur valaisan, Valentin Carron, est visible à la Kunsthalle jusqu’au 18 mars. Il reproduit des éléments plastiques du quotidien, poutres, potences ou des oeuvres d’art légèrement déformées en stiroforme.

Günter Umberg (1942) occupe quatre salles au Haus Konstruktiv de quatre façons très différentes. Au rez il propose une exposition de tableaux surprenantes. Les toiles de peintres contemporains sont placées sur une structure en bois verticale qui est comme un dépôt, on voit l’arrière d’une peinture ou un fragment du côté peint, comme en passant. Dans une autre salle, il a aussi réuni les travaux d’autres artistes accrochés de façon plus traditionnelle, enfin deux salles présentent ses travaux sur papier dans l’une et des toiles monochromes noires et vertes dans l’autre. La même institution rend hommage à Verena Loewensberg (1912 – 1986) par une rétrospective qui évoque les différents aspects d’une recherche abstraite rigoureuse jusu’au 31 mars.

Lausanne 10 02 2007

Plusieurs expositions à signaler à Lausanne. Commençons par Accrochage ( Vaud 2007) jusqu’au 11 mars qui a rejoint l’Espace Arlaud. C’est le rendez-vous annuel de l’art contemporain créé dans le canton de Vaud, sélectionné par un jury différent chaque année. Quarante oeuvres de 25 artistes différents sont réparties sur les 4 étages du bâtiment. Par ailleurs David Hominal primé lors de l’édition précédente bénéficie d’une exposition dans une salle du 1er étage et d’un catalogue spécifique. Enfin signalons que les 10 et 11 mars les artistes lausannois ouvriront au public les portes de leurs ateliers sous le titre d’Aperto.

Le Musée cantonal des beaux-arts se tourne vers la peinture de catastrophes en évoquant des Visions du déluge à travers l’histoire de l’art jusqu’au 29 avril. L’exposition offre un large panorama artistique de la Renaissance à l’art contemporain. En choisissant de mettre l’accent sur certains points forts sans tomber dans l’énumération comme c’est trop souvent le cas des expositions thématiques. Elle propose des approfondissements bienvenus autour de certaines oeuvres de la collection tout en élargissant la perspective pour offrir l’occasion d’admirer des peintures, des dessins et des gravures provenant du musée du Louvre et d’autres institutions en France et en Europe.

La Fondation de l’Hermitage de son côté dévoile la peinture belge de la fin du XIXe siècle jusqu’au 28 mai. Une centaine de toiles, dessins et gravures de Theo van Rysselberghe, Félicien Rops, Henri van de Velde, Emil Claus, James Ensor, Leon Spilliaert et William Degouve de Nuncques notamment.

Le musée de l’Elysée s’interroge sur l’impact des technologies numériques sur la pratique de la photographie aujourd’hui. Sous le titre Tous photographesjusqu’au 20 mai. Cette facilité d’accès à la prise de vue est une nouveauté relative comme le rappellent les citations qui scandent l’exposition pour évoquer les réactions suscitées par l’apparition du Kodak vers 1900 qui lui aussi mettait la photo à portée de tous! Différents points de vue et problématiques sont développés dans l’exposition: l’utilisation des photos d’amateurs dans l’information ou la médecine par exemple. Les développements des weblogs et de supports éditoriaux spécifiques revues, livres. Les travaux d’artistes qui jouent à l’amateur ou travaillent avec des documents d’amateurs. Par ailleurs chacun peut envoyer une photo qui sera projetée quelques instants. Chaque week end des rencontres sont agendées; à noter en particulier que Martin Parr participera à des débats-rencontres les 28 et 29 avril.

21 01 2007  Yverdon

La Galerie de l’hôtel de ville à Yverdon propose sous le titre:

Grandes tailles. Ateliers – éditions Raymond Meyer jusqu’au 11 mars 2007, les gravures de 16 artistes réalisées sur des plaques en aluminium ou en plexiglas de 140 x 225 cm. On retrouve plusieurs générations de créateurs qui représentent ceux qui fréquentent l’atelier de Raymond Meyer parfois depuis plus de 30 ans: Richard Aeschlimann, Frédéric Clot, Daniel de Quervain, Terry Fernandez, Marc Ferroud, Philippe Fretz, Rolf Iseli, Henri Jacot, Claire Nicole, Roger Pfund, François Pont, Henri Presset, Jean-François Reymond, André Siron, Sabine Zaalene, Stéphane Zaech.

18 01 2007 Bâle

A signaler également Paola Pivi à la Kunsthalle jusqu’au 18 mars et Christian Philip Muller au musée d’art contemporain jusqu’au 15 avril. La grande salle du 2ème étage de cette institution présente des travaux achetés par le musée à Günter Förg (photographies et peintures murales) et Bernard Frize jusqu’au 18 mars.


2006

24 12 06

La fin de l’année approche à grands pas c’est le moment de faire un petit bilan 2006.

J’ai rendu compte dans un article séparé de 33 expositions cette année. Un grand nombre d’autres manifestations a été mentionné dans la chronique. Faut-il faire un palmarès des favoris? Je me lance pour leur donner une nouvelle vie avant de passer au programme de l’année prochaine.

En Suisse je mentionnerai:

Paul Klee mélodie et rythme 27 09 06 à La Fondation Klee à Berne et puis Henri Matisse 17 03 06 à la Fondation Beyeler.

A Paris certainement Yves Klein 22 10 06 à Beaubourg.

A Londres Michelange au British Museum 05 04 06 et puis assurément Carsten Höller Test Site 22 11 06 à la Tate Modern. Et voilà sans compter toutes les expositions que je n’ai pas vues!

5 12 06 Zurich.

General Idea, Found Formats à la Kunsthalle jusqu’au 7 janvier, le trio canadien fondé en 1969 (2 membres sont morts en 1994) est présenté avec une rétrospective des éditions jusqu’en 1995 et des installations.

Le Polonais Robert Kusmirowski a transformé les espaces du Migrosmuseum en usine abandonnée. Dans la première salle des planches à dessins avec des plans, puis des vestiaires hommes et femmes d’une blancheur immaculée, enfin l’usine désertée entourée de barbelés, une recréation spectaculaire ! A côté, à la Fondation Daros, le peintre argentin Guillermo Kuitca propose Das Lied von der Erde jusqu’au 18 mars. Il reprend des cartes en peinture,explore les réseaux des routes, les limites d’espaces sur ses toiles.

Enfin il faut signaler que le Kunsthaus propose un regard sur sa collection en associant dans une salle les photographies du couple helvetico- irlandais Teresa Hubbard, Alexander Birchler à des peintures de Munch, Vallotton, Stöcklin.

Genève 1er décembre 2006

Musée Rath, Arts, savoirs, mémoire. Trésors de la Bibliothèque de Genève jusqu’au 18 février 2007.

Il est bon de rappeler que les fonds de la bibliothèque de Genève qui formaient un véritable cabinet de curiosités sont à l’origine de nombreux musées de cette ville. L’exposition souligne la diversité et l’étendue des collections de cette institution. Elle débute par la présentation de cartes et de récits de voyages, se poursuit avec un superbe ensemble de manuscrits enluminés, des incunables et des reliures. Une salle est consacrée à J. J. Rousseau. Au sous-sol on trouve l’iconographie genevoise par la gravure, le dessin, la photographie et le parcours s’achève avec une présentation d’affiches 1900.

Londres 22 novembre 2006

De nombreuses expositions à signaler à Londres dont les institutions semblent se tourner de plus en plus vers les valeurs sûres et vers l’exploitation du colossal patrimoine rassemblé dans la ville ou le pays. Commençons par le contemporain: cette année la Tate Modern a confié son hall central à Carsten Höller, qui avec Test Site propose une « utopie réelle »! cinq toboggans de science fiction, une foule d’enfants et d’adultes surexcités font la queue pendant des heures pour se précipiter en bas le Turbine Hall, par contre les expositions temporaires payantes en ce moment : Fischli & Weiss et David Smith semblent complètement délaissées (1 ou 2 personnes par salle lors de mon passage un samedi entre 11h. et 13h.). Difficile d’établir un palmarès pour les expositions classiques! Commençons par la plus petite, mais aussi la plus passionnante celle que le Courtauld Institute consacre à David Teniers and the Theatre of Painting jusqu’au 21 janvier. Elle rassemble les copies d’oeuvres de maîtres faites par Teniers en vue de la première publication d’un ouvrage de reproductions en gravures d’une grande collection de peintures publiée en 1660. Temiers engagea 10 graveurs pour reproduire plus de 200 oeuvres.

On croit connaître Rodin, on voit ses sculptures dans de nombreux musées et c’est un défi de proposer une nouvelle rétrospective. Il est parfaitement réussi dans celle proposée par la Royal Academy dans 11 salles qui associe avec finesse le développement de l’oeuvre et le regard porté sur celle-ci par les commandes, les relations personnelles, la photographie. En explorant en particulier les relations entre Rodin et la Grande Bretagne. Cette exposition sera présentée à Zurich du 9 février au 13 mai 2007, il sera intéressant de voir comment elle évoluera. Holbein en Angleterre à la Tate Britain est organisée dans le même esprit que l’exposition de Bâle ce printemps en montrant tous les aspects de l’activité du peintre de la cour d’Henri VIII. Elle montre les travaux de l’artiste comme portraitiste, évoque également ses autres activités lorsqu’il réalise des dessins pour des objets d’orfèvrerie, bijoux, plats, couvertures de livres, épées ou des éléments d’architecture d’intérieur. Les Ambassadeurs sont restés à la National Gallery.

Cette dernière justement propose 46 Velazquez, une rétrospective complète d’un autre peintre de cour ( le tiers de l’oeuvre connu), dans quatre salles sans Les Ménines. Mais le Prado, qui abrite une grande partie de l’oeuvre, a prêté d’autres toiles importantes qui font ressortir l’extraordinaire singularité d’un peintre qui a gardé le pouvoir d’estomaquer chaque spectateur.

Léonard de Vinci, Experience, Experiment and Design jusqu’au 7 janvier au Victoria & Albert Museum, cette exposition sur le dessin comme instrument de recherche chez Léonard est complétée par des projections qui animent les dessins. Une autre exposition intéressante sur la Renaissance est proposée avec At Home in Renaissance Italy jusqu’au 7 janvier qui montre l’organisation des maisons de maître en Toscane et en Vénétie et la place des objets et des oeuvres d’art dans ces habitations. Enfin on peut encore signaler dans la même institution l’exposition de photographies Crépuscule. Photographie à l’heure magique qui rassemble les travaux de 8 photographes contemporains.

A propos de photographie la Barbican Art Gallery avec In the face of History, European Photographers in the 20th Century jusqu’au 28 janvier propose une grande exposition sur la photographie européenne au XXe siècle.

Enfin je mentionne encore les portraits de David Hockney, peintures, dessins et polaroïds à la National Portrait Gallery et j’aurai raté la présentation des collections de Damien Hirst à la Serpentine Gallery qui débute le 25 novembre!

Genève 12 novembre 2006

John M. Armleder (1948) avec Amor vacui, Horror vacui jusqu’au 21 janvier occupe tous les étages du Mamco dans une approche rétrospective de son travail qui se visite de haut en bas. L’exposition très dense met en évidence les Furniture Paintings qui sont la marque caractéritique de l’artiste.

Au Centre d’art contemporain on découvre George Shaw jusqu’au 14 janvier et Philippe Decrauzat jusu’au 10 décembre, deux étages, deux approches, deux usages diamétralement opposés de la peinture. De George Shaw, 25 peintures à l’émail appliquée sur bois, une pratique presque photographique de la peinture, mais l’on pense davantage au réalisme des années 1920-1930 qu’à l’hyperréalisme des années 1970 en découvrant ces travaux. Le thème central est toujours le même, les franges de la ville, tantôt les arbres, tantôt, une palissade, un mur couvert de graffitis ou encore un vieux cimetière. Pourtant l’ensemble donne une impression de diversité, chaque peinture est différente dans son intensité. Une salle est aussi consacrée à la présentation d’un groupe de dessins. Chez Philippe Decrauzat c’est la sortie du cadre qui importe, l’occupation complète de l’espace par des peintures aux effets optiques et des objets.

Le Centre pour l’image contemporaine – Saint-Gervais Genève propose

Version animée au BAC (Biennale informatique, l’animation dans l’art contemporain) 17 octobre – 17 décembre. La présentation comprend un certain nombre d’installations, un programme de films courts et un programmes de clips de 2h. 40.

http://www.centreimage.ch

Dans les galeries je relève : Thomas Flechtner, Bloom chez Blancpain un photographe présent dans l’exposition sur les Alpes au Kunsthaus de Zurich et qui propose un travail nouveau ici avec des vues de détails, des gros plans de fleurs, Jean-Paul Bielman Reoc, chez Andata Ritono, un cycle de petites gouaches consacrées aux arbres, au lac, un travail fascinant au rythme des jours qui passent et la ville vue par plusieurs artistes contemporains chez Skopia, Alexandre Bianchini, Claudio Moser, Thomas Huber, Karim Noureldin, Rita Mc Bride notamment.

Lucerne, Zoug, Zurich, le 26 octobre 2006

Le musée des beaux-arts de Lucerne se livre à un brillant inventaire des formes d’expositions possibles en travaillant autour de sa collection: Modell für ein Museum jusqu’au 11 février.

Une salle est consacrée à une collection de peinture expressionniste donnée au musée en 1937, une autre évoque la Kunsthalle des années 1980 avec de grandes peintures, on trouve aussi une salle XIXe siècle, la salle de projection, le cabinet d’amateur, des archives Art & Language. Une synthèse étonnante et dense des approches possibles.

Le Kunsthaus de Zoug possède à travers la Stiftung Sammlung Kamm des oeuvres de Richard Gerstl (1883 – 1908) et Kandinsky notamment. C’est l’occassion d’explorer les relations qui existaient entre trois personnalités de premier plan et une manière de formuler les relations entre musique et peinture chez Kandinsky. Les oeuvres de Gerstl sont présentées avec les peintures de Schönberg peu connues. Harmonie und Dissonanz | Gerstl – Schönberg – Kandinsky. Malerei und Musik im Aufbruch jusqu’au 17 décembre 2006.

Le Kunsthaus de Zurich nous invite à la confrontation de trois siècles d’iconographie alpine: Dans les Alpes jusqu’au 2 janvier (300 oeuvres du 17e au 20e siècle). Les travaux contemporains prédominent, mais de très nombreuses pièces anciennes sont présentées dans une exposition incroyablement riche. La présentation aérée permet de considérer chaque travail, malgré le mélange total dans le temps et les genres d’expression qui vont de la carte postale, du guide à la peinture naïve ou populaire sans oublier des pièces importantes du « grand art » brisant allègrement toutes les frontières entre high et low!. L’exposition est divisée en quatre espaces thématiques, le premier évoque les pionniers, les panoramas, les vues de la montagne comme site de catastrophes et comme espace désert; le deuxième les visionnaires; le troisième les habitants, les ingénieurs et le quatrième les touristes. Il faut encore mentionner deux salles de projection.

Vevey le 24 octobre 2006

Le cabinet des estampes au Musée Jenisch à Vevey présente jusqu’au 5 novembre Ambroise Vollard éditeur. En effet ce dernier ne fut pas seulement marchand, il joua aussi un rôle primordial dans la promotion d’estampes d’artistes. Il s’agit soit de feuilles autonomes soit des fameux livres enrichis de gravures par Rodin et Bonnard notamment. Dans une première salle on découvre les superbes suites de lithographies réalisées par Vuillard, Bonnard et Maurice Denis. Dans la seconde ce sont des travaux de Rouault, Chagall et bien sûr quelques pièces de la fameuses Suite Vollard réalisée par Picasso qui avait été précédée une vingtaine d’années plutôt par une non moins fameuses suite sur les Saltimbanques.

Le musée Jenisch présente:François Bocion au seuil de l’impressionnisme jusqu’au 11 février 2007. L’exposition n’est pas rétrospective, elle cherche par une suite de rapprochements visuels à former une sorte de patchwork en mettant en relation François Bocion (1828 – 1890) avec ses contemporains, Barthelemy Menn, Camille Corot, Eugène Boudin, Claude Monet, Gustave Courbet, mais aussi avec ses élèves qui furent Félix Vallotton, Eugène Grasset ou encore Ernest Biéler.

Bâle 6 octobre 2006

Cette fois la Fondation Beyeler ouvre le volet principal de son projet Eros dans l’art moderne 8 octobre – 18 février 2007. Le préambule Eros: Rodin et Picasso est prolongé jusqu’au 15 octobre.

Le Musée Tinguely se tourne lui aussi vers l’amour avec Niki & Jean L’art et l’amour jusqu’au 21 janvier qui présente les oeuvres réalisées en collaboration par les deux artistes.

Trois villes: Mantoue, Padoue et Vérone présentent simultanément des expositions Andrea Mantegna pour célébrer le 500ème anniversaire de la mort de l’artiste en établissant des liens avec les oeuvres réalisées dans chaque site (on annonce notamment la reconstitution des fresques bombardées à Padoue). http://www.andreamantegna2006.it/

A cette adresse vous trouvez tous les renseignements et une visite virtuelle de l’exposition de Vérone.

Paris le 21 octobre 2006

Beaucoup d’expositions à signaler après une semaine passée à Paris.

Cet automne parisien est très anglais avec une importante rétrospective dédiée à William Hogarth (1697 – 1764) jusqu’au 8 janvier au Louvre (enfin! dira-t-on, puisque c’est la première rétrospective consacrée à cet artiste en France!) et l’exposition sur le portrait au Grand Palais Portraits publics, portraits privés 1770 – 1830 jusqu’au 9 janvier qui vient heureusement la compléter en développant un parcours original qui va du néoclassicisme au romantisme. Il confronte ainsi les traditions françaises et anglaises du portrait tout en laissant une place à d’autres écoles européennes.

Le Grand Palais qui propose par ailleurs avec: Il était une fois Walt Disney jusqu’au 15 janvier une exposition inattendue sur les sources iconographiques européennes de Walt Disney. Une entreprise ambitieuse et intéressante qui rassemble des oeuvres qui couvrent tout le XIXe siècle et le début du XXe siècle. Ces sources ne sont sans doute pas assez clairement distinctes des films et des dessins du studio ce qui rend l’exposition un peu difficile pour des visiteurs qui ne seraient pas habitués à ce genre de démarche.

5 milliards d’années au Palais de Tokyo jusqu’au 31 décembre. Une trentaine d’artistes abordent un thème sérieux: le temps, de façon plus ou moins facétieuse à travers la lumière, l’espace et des surprises!

Beaubourg se tourne vers la fin des années 1950 avec Robert Rauschenberg Combines des oeuvres réalisées entre 1954 et 1961 d’un côté et une grande rétrospective Yves Klein qui rend justice aux 8 années d’activité artistiques de ce personnage (1954 -1962) décédé à 34 ans qui réalisa près de 1’500 oeuvres au cours de cette période.

A signaler au même endroit que Pawel Althammer invité pour une exposition a réalisé un film avec 11 autres jeunes artistes. Un travail sur les ombres chinoises à voir jusqu’au 27 novembre.

Les photographies de Lee Friedlaender (1934) au Jeu de Paume jusqu’au 31 décembre, des espaces complexes, des jeux de miroirs et de reflets dans une perception de la réalité où les plans se téléscopent.

Les Picasso de Heinz Berggruen au musée Picasso qui exaltent l’humanité de l’artiste à travers une sélection d’oeuvres de format moyen qui couvrent toute sa vie.

Et puis dans la ceinture parisienne j’ai pu me rendre au Macval qui a ouvert ses portes à Vitry-sur-Seine il y a une année. Il propose avec Zones de productivités concertées un regard monographique sur huit artistes qui ont traité le thème proposé de l’économie jusqu’au 14 janvier 2007. Ce nouveau musée est la construction la plus importante et la plus récente proposée dans la banlieue parisienne, mais il existe d’autres institutions à Aubervilliers, Noisy-le-Sec, Montreuil, Ivry-sur-Seine notamment. Certains de ces sites proposent actuellement jusqu’au 19 novembre une Biennale d’art contemporain. Art grandeur nature 06.

Signalons encore Le Plateau qui se trouve à l’intérieur des murs au-dessus du Parc des Buttes Chaumont.

Je veux aussi évoquer la gigantesque installation de l’artiste brésilien Ernesto Neto (1964) au Panthéon visible jusqu’au 31 décembre Léviathan Thot. Tout l’espace intérieur du monument est occupé par des sacs de tulle blanc suspendus, remplis de sable blanc qui forment comme des gouttes ou des larmes qui tomberaient des voûtes. Une vidéo présente le montage de l’installation avec un commentaire de l’artiste. On trouve quelques photos sur le site du Festival d’automne.

Lausanne le 6 octobre 2006

Le Lausanne Underground Film & Music Festival se déroule du 11 au 15 octobre 2006.

En plus de la compétition de films underground il faut signaler un programme important « art contemporain » rassemblé sous le titre L’image trace avec 4 films du Lituanien Jonas Mekas du 12 au 14 octobre, un programme Fluxus jeudi 12, Robert Smithson le dimanche 15 et 3 programmes consacrés au Vienna Action Cinéma, enfin une soirée Valie Export le 14 en présence de l’artiste.

Du 7 octobre au 7 janvier, le musée cantonal des beaux-arts de Lausanne consacre une vaste rétrospective à Charles Gleyre . L’exposition rend justice au peintre, mais aussi au dessinateur exceptionnel que fut Gleyre, toujours habité par le souci de trouver des inventions iconographiques.

Bâle 6 octobre 2006

Une journée à Bâle et commençons par signaler l’étrange, mais intéressante exposition de la Kunsthalle. Intitulée Quauhnahuac – Die Gerade ist eine Utopie jusqu’au 12 novembre. En fait cette présentation est consacrée à Cuernavaca, la ville au pied du Popocateptl. Elle présente les oeuvres d’un peintre des années 1930 Dr. Atl, confrontées à des travaux d’artistes contemporains notamment Jimmie Durham qui a longtemps vécu au Mexique.

A l’étage on découvre encore les toiles et les dessins de l’artiste anglais Peter Peri – Country 10 jusqu’au 19 novembre.

Thoune, Berne 27 septembre 2006

Le musée des beaux-arts de Thoune a décidé de s’interroger sur le thème de la religion dans l’art contemporain, non pas l’art religieux, mais des travaux d’artistes qui interrogent la place de la religion aujourd’hui. Choosing my religion jusqu’au 19 novembre.

La musique occupait une place centrale dans la vie de Paul Klee. l’exposition mélodie et rythmepropose un regard sur toute la production de Klee en établissant des relations avec les structures musicales. Sept sections forment autant de points de vue qui montrent l’imbrication étroite entre l’oeuvre graphique et picturale de Klee et la musique.

Paul Klee Mélodie et rythme Zentrum Paul Klee, Berne jusqu’au 12 novembre.

Par ailleurs il y a toujours une présentation d’une sélection de la collection. un article. A noter que cette institution annonce avoir reçu le 400’000ème visiteur depuis l’ouverture en juin 2005.

Au Musée des Beaux-Arts on peut découvrir les travaux de l’illustrateur Ernst Kreidolf et ses amis peintres notamment Albert Welti, Cuno Amiet et Paul Klee jusqu’au 7 janvier 2007.

Infos:

Un projet sur les panneaux d’information des gares suisses propose du 15 septembre au 15 octobre 2006 une métamorphose de différents drapeaux nationaux dans une réflexion sur l’évolution des signes.

Les artistes suisses s’inquiètent des modifications apportées à la loi sur le droit d’auteur. En effet elles pourraient mettre en cause les pratiques actuelles qui s’inscrivent dans l’héritage du collage.

http://www.kunstfreiheit.ch

Actualité de la recherche en art visuel aborde cette question pour la France.

Concours

Vous pouvez voter en ligne pour un concours photo organisé par le musée du Jeu de Paume à Paris, un regard très diversifié sur 15 portfolios de photos.

Genève 22 septembre 2006

Le Cabinet des estampes de Genève propose: Matisse. Traits essentiels. Gravures et monotypes 1906 – 1952 jusqu’au 17 décembre 2006. C’est une présentation très intéressante centrée sur l’exaltation du noir dans les estampes de Matisse, il s’agit de linogravures et d’aquatintes avant tout. Quelques travaux du début du siècle proposent des monotypes et des eaux-fortes de petites dimensions. Les autres oeuvres datent des années trente à la fin de la vie de l’artiste. Paradoxalement pour une exposition de gravures la présentation peut être saisie d’un seul coup d’oeil, tant les travaux retenus sont intenses et synthétiques, ils peuvent être regardés de près et de loin.

Au musée Rath on découvre Open House, un regard sur la création genevoise, jusqu’au 8 octobre. Vingt et un artiste sélectionnés sur concours ont travaillé sur l’identité de l’édifice ouvert en 1826. Le résultat qui met surtout en avant des maquettes, des propositions spatiales est plutôt stimulant.

Lausanne 19 septembre 2006

A voir le site de la Streetpromenade Visarte Vaud 60 interventions artistiques au coeur de l’affichage urbain.

6 septembre 2006

La Biennale d’architecture de Venise ouvre ses portes du 10 septembre au 19 novembre 2006.

Patrimoine

Les journées du patrimoine auront lieu le 9 et le 10 septembre 2006 sur le thème du jardin. Vous trouverez le programme par canton en suivant ce lien.

Le 9 septembre la Société suisse des beaux-arts (Kunstverein) fête ses 200 ans à Sainte-Croix.

Zurich 26 août 2006

Migros Museum

It’s time for action (there’s no option) About feminism (2006) jusqu’au 22 octobre ( Patty Chang, Mary Beth Edelson, Katharina Sieverding, Manon, Mathilde ter Heijne, Cosey Fanni Tutti, Yoko Ono, Pipilotti Rist, Annie Sprinkle). Cette exposition présente des démarches artistiques qui mettent en question la « neutralité du regard » posé sur la femme. Les travaux d’artistes féministes de plusieurs générations sont réunis en revenant sur les années 1970 avec des reconstitutions de travaux de cette époque pour les confronter à des recherches plus récentes.

La Kunsthalle quant à elle propose deux expositions: Terence Koh est un artiste d’origine chinoise qui a vécu au Canada et qui partage maintenant son temps entre New York et Berlin. Né en 1977, il bénéficie déjà de très nombreuses expositions dans lesquelles il déploie une énergie peu commune. Il a investi les salles de la Kunsthalle de Zurich avec ses sculptures- installations en jouant sur la pureté d’un blanc éblouissant que le passage du temps devrait dégrader…. Par ailleurs cette institution propose deux projections et des aquarelles de grand format d’Ulla von Brandenburg.

La plupart des salles du haus konstruktiv sont occupées par les installations de l’artiste belge Jan de Cock (1976) des structures en aggloméré sont associées à des photographies qui développent une évocation du monde culturel: l’architecture, le cinéma et les musées en particulier. Au dernier étage on découvre tout autre chose avec une petite et passionnante rétrospective d’Anton Stankowski (1906 – 1998), un artiste constructiviste de premier plan qui a travaillé dans le domaine de la peinture, de la photographie et surtout du graphisme jusqu’au 29 octobre.

Kunsthaus

Aleksandra Mir, Switzerland and other Islands jusqu’au 8 octobre. Les grands dessins au stylo feutre d’Aleksandra Mir évoquent des îles réelles ou imaginaires, paradisiaques ou infernales en partant de l’idée que la Suisse est une île.

Daros présente trois installations d’artistes brésiliens Cildo Meireles, Ernesto Neto et Valeska Soares jusqu’au 15 octobre.

20 août 2006 La Chaux-de-Fonds, Le Locle

Mon beau sapin… L’art nouveau à La Chaux-de-Fonds jusqu’au 17 septembre Musée des beaux-arts.

L’exposition consacrée au style sapin présentée au musée des beaux-arts de la Chaux-de-Fonds se concentre sur les protagonistes du cours proposé par Charles L’Eplattenier à l’école d’art de cette ville dès 1905. Une grande partie des objets et des documents présentés proviennent de cette école qui possédait un petit musée d’art industriel et une bibliothèque….

Il existe aussi un site spécifique, mais il donne peu d’informations.

Musée des beaux-arts du Locle

De l’Art nouveau au Heimatstil. L’hôtel de ville du Locle jusqu’au 27 août

Christian Gonzenbach. Petite rétrospective jusqu’au 10 septembre

4 août 2006 Bâle Riehen

La Fondation Beyeler consacre deux expositions au thème Eros dans l’art moderne et contemporain. La première se concentre sur deux artistes Rodin et Picasso jusqu’au 15 octobre 2006. Puis l’on découvrira Eros dans l’art moderne du 8 octobre au 18 février 2007.

Avignon 01 08 06

Avignon 2006 du 6 au 27 juillet

L’édition 2006 achevée voici quelques observations sur les spectacles vus entre le 22 et le 24 juillet 2006. Le créateur associé à cette édition était le chorégraphe hongrois Josef Nadj. Une exposition à la maison Jean Vilar permettait de découvrir son travail, en particulier grâce à des vidéos de ses spectacles. Par ailleurs la performance Paso Doble, une étonnante métaphore de la création à travers le travail de la glaise, réalisée avec le peintre Miguel Barcelo a été filmée et elle est projetée dans le cadre de l’exposition de la collection Lambert Figures de l’acteur, le paradoxe du comédien.

Arles 1er août 2006

Rencontres d’Arles 2006

Expositions du 4 juillet au 27 août ou au 17 septembre: Raymond Depardon et ses invités.

Comme c’est devenu la tradition les expositions des Rencontres d’Arles sont paratagées entre divers lieux historiques dans le périmètre de la ville et les anciens ateliers SNCF. Ceux-ci offrent des espaces immenses qui permettent des présentations conséquentes. Cette année, le photographe et cinéaste Raymond Depardon nous fait découvrir le vaste champ de ses relations, amitiés et admirations, un regard historique et prospectif sur la photographie du plus grand intérêt.

Lausanne 14 07 06

Le Musée de l’Elysée présente Chaplin en images jusqu’au 24 septembre.

La Fondation de l’Hermitage consacre son exposition estivale au peintre allemand Georg Baselitz jusqu’au 29 octobre avec une centaine d’œuvres avant tout des toiles, quelques dessins et estampes, quatre sculptures. Une partie des oeuvres sont des pièces conservées par l’artiste pour garder les traces de son évolution, d’autres proviennent de collections privées, certaines sont aussi des toiles récentes. Peintre, Baselitz s’est fait connaître par le fait caractéristique que les sujets qu’il représente sont souvent à l’envers, une façon d’affirmer la primauté de la peinture sur les sujets d’ailleurs traditionnels (figures, natures mortes, paysages) qu’il représente. L’accrochage n’est pas organisé chronologiquement, mais présente plutôt des thèmes, des autoportraits, des fragments du corps.

Le musée historique offre ses cimaises à Muma un artiste vivant jusqu’au 19 novembre. Il se présente comme sculpteur social et veut allumer Lausanne le 31 juillet. 1000 volontaires ont répondu à l’appel de l’artiste. L’ampleur et le succès de la manifestation ont été étonnants. Le parcours s’étendait sur toute l’ancienne ville du bourg et de la place Saint-François à la cité avec la cathédrale et le château sans oublier le quartier de Saint-Laurent, un large périmètre couvert de lumignons blancs disposés en arabesques formant des dessins variables plus ou moins denses selon les endroits. La masse des lumières était impressionnante comme la foule immense qui défilait en conversant. Aucune manifestation annexe : buvette, musique n’a été ajoutée, le seul but étant de parcourir la ville, le seul bruit, la rumeur des conversations des passants, transformés en étranges pèlerins. Un événement étonnant.

Le MUDAC examine l’art du flipper jusqu’au 24 septembre.

Le musée cantonal des beaux-arts propose un regard sur dix années d’acquisitions.1996 – 2006 dix ans d’acquisitions, de dons et de legs jusqu’au 10 septembre. C’est une chronique des principales expositions organisées au cours de cette période avec des oeuvres d’Ernest Biéler, René Auberjonois, Giovanni Giacometti, une place particulière est accordée à Félix Vallotton, quelques pièces du XVIIIe siècle et des acquisitions d’art contemporain.

A l’espace Arlaud on peut découvrir les travaux d’Hervé Graumann à qui l’on doit la figure de Raoul Pictor qui vous offre une toile sur le web. Hervé Graumann, prix Gustave Buchet jusqu’au 20 août 2006.

Zurich 07 07 06

Au Kunsthaus on peut signaler trois expositions: La principale intitulée The Expanded Eye jusqu’au 3 septembre considère les relations entre art et mouvement en se concentrant sur la question de la perception de l’oeil depuis les années 1940 jusqu’à aujourd’hui. Deux salles sont consacrées à la présentation de films expérimentaux. Puis l’on découvre les peintures cinétiques de Vasarely et de Bridget Riley en particulier. Un ensemble de travaux cinétiques de Jean Tinguely, de Karl Gerstner et des installations considérables de François Morellet, Gianni Colombo, James Turrell, Carsten Höller, Olafur Eliasson, Pipilotti Rist. Comme dans Sons et Lumières à Paris en 2004-2005, l’exposition s’achève sur l’installation de Pierre Huyghe l’expédition scintillante, 2002.

Les photographies d’Ed Ruscha jusqu’au 13 août, très mal présentées, si l’on compare avec l’étape précédente vue au jeu de Paume à Paris.

Et enfin une réunion très impressionnante des plâtres d’Alberto Giacometti, car ils sont souvent peints à voir jusqu’au 30 juillet.

L’exposition du Haus Konstruktiv avec 23 artistes sur le thème de l’ordre et du désordre dans l’abstraction jusqu’au 1er août notamment des installations de Daniel Buren et de Tobias Rehberger apporte un précieux complément à l’exposition The Expanded Eye.

Au Migrosmuseum on découvre l’artiste icelandaise Gabriela Fridriksdottir présentée avec trois films, des dessins et des sculptures jusqu’au 13 août ainsi qu’une sélection d’oeuvres tirées de la collection.

La Kunsthalle propose les peintures de Laura Owens des variations poétiques et virtuoses entre Matisse et livre d’enfant jusqu’au 13 aoûtà signaler que le Kunsthaus onscrera aussi une exposition à cette artiste à la fin de l’année.

La galerie Hauser&Wirth associe Louise Bourgeois et Roni Horn jusqu’au 22 juillet.

Paris 20 06 06

Par ailleurs le centre Pompidou a donné carte blanche à Jean-Luc Godard sous le titre Voyage(s) en utopie, 1946-2006, à la recherche d’un théorème perdu. Les organisateurs nous précisent d’emblée qu’il ne s’agit pas d’une exposition sur Godard, mais d’une exposition de Godard. Un autre avertissement nous prévient que l’exposition n’a pu avoir lieu sous la forme voulue. On en est quitte pour découvrir les maquettes d’une exposition souhaitée et des écrans qui évoquent la typologie et les grands moments de l’histoire du cinéma.

Enfin le centre culturel suisse a invité Fischli / Weiss pour un Aller /Retour2 jusqu’au 16 juillet. Ils ont invité 8 artistes le plus souvent suisses, à présenter peintures, dessins, photographies ou installations avec eux.

Le cinéma, les cinéastes sont à l’honneur dans les expositions parisiennes en ce moment. Beaubourg propose un accrochage des collections sous le titre Le Mouvement des images. Art, cinéma jusqu’au 29 janvier 2007. C’est une nouvelle manière de formuler la problématique art et mouvement ou encore art et technologie traitée à plusieurs reprises dans des expositions temporaires et qui hante l’art du XXe siècle. Le parti-pris, la formulation du thème sont intéressants et permettent des confrontations inattendues. Un véritable renversement est opéré en obscurcissant l’allée centrale pour y présenter des films expérimentaux comme des « toiles »:les films de Man Ray, Léger, Moholy-Nagy, Serra, Broodthaers, Ruscha,etc. sont projetés en permanence et côte à côte et non dans un programme séparé. Une place (trop!) prépondérante est ainsi faite aux écrans noirs et l’atmosphère d’ensemble tend à effacer la présence d’autres oeuvres notamment les peintures. Les installations et les sculptures par contre ressortent bien. Au fond de l’exposition, on découvre par exemple un splendide plateau de sculptures de Jean Arp.

Une cinéaste est aussi à l’honneur à la Fondation Cartier avec Agnès Varda, L’île et elle jusqu’au 8 octobre. Elle propose un portrait facétieux ou sérieux de l’île de Noirmoutier à travers les moyens de l’exposition, de l’installation et du film.

On peut relever que le musée du Louvre propose sur son site internet un intéressant parcours commenté à l’occasion de la sortie du film Da Vinci Code.

Au centre Pompidou toujours, il ne faut pas manquer la rétrospective du sculpteur américain David Smith sculptures 1933 – 1964 jusqu’au 21 août qui vient de débuter. Elle est remarquablement présentée dans un seul espace sans parois qui permet d’embrasser toute l’oeuvre de ce sculpteur du fer et de l’acier d’un seul coup d’oeil; avant de suivre des cheminements chronologiques ou non selon son plaisir. On connait surtout les Cubi de la fin de sa carrière, mais les oeuvres antérieures sont très différentes.

Un autre artiste américain Dan Flavin est présenté au Musée d’art moderne de la ville de Paris jusqu’au 8 octobre dans une rétrospective de son oeuvre pour marquer le dixième anniversaire de sa disparition.

Genève 08 06 06

A signaler un projet qui fait appel à de multiples formes d’expression sous l’appellation art relationnel La terrasse du troc dans le quartier de Saint-Jean. Le site web est important.

Les espaces du Bac qui abrite déjà le Centre d’art contemporain et le Mamco sont dorénavant entièrement à la disposition des institutions qui présentent de l’art contemporain à Genève. Pour commencer les expositions de 50JPG consacrées sur un rythme triennal à la photographie sont présentées dans ce lieu. Le sujet de cette année est la manipulation de l’image sous le titre Photo – Trafic jusqu’au 13 août . Par ailleurs le Mamco présente une nouvelle série d’expositions sous le titre:

Conjonctions jusqu’au 17 septembre avec entre autre Silvia Bächli: Poèmes sans prénoms 1999-2006 et Luc Tuymans, Portraits 1975-2003, on mentionnera aussi les films d’Alfredo Jaar, Muxima,2005 et Douglas Huebler.

Au Centre d’art contemporain Genève

50 jpg Photo-trafic Jusqu’au 13 août

et Conversation Piece jusqu’au 13 août également.

Foot 06 06 06

En cette période de coupe du monde, le saviez-vous? quelques institutions consacrent des expositions au foot, sans doute veulent-elles se prémunir contre une éventuelle désaffection du public.

Fribourg 5 juin 2006

François Burland ( né en 1958) bénéficie de cinq expositions simultanées en ce printemps 2006, trois ont lieu dans des galeries et deux dans des institutions publiques: au Musée d’art et d’histoire de Fribourg jusqu’au 30 juillet et au Museum im Lagerhaus à Saint-Gall jusqu’au 9 juillet. L’exposition de Fribourg propose une trentaine de feuilles de l’artiste qui retracent son parcours artistique tout en présentant des travaux récents….

Berne 6 juin 2006

Au Musée des Beaux-Arts de Berne on peut visiter Meret Oppenheim Rétrospective jusqu’au 8 octobre. Meret Oppenheim (1913 – 1985) est considérée comme l’artiste d’une oeuvre le Déjeuner en fourrure de 1936, immédiatement acheté par le Museum of Modern Art de New York. Evidemment une rétrospective aussi ample que celle proposée par le musée de Berne s’efforce, non pas de démentir ce fait qui est incontestable, mais de montrer tous les aspects de la production de Meret Oppenheim, la richesse et l’originalité des idées développées au cours de son existence. Pour atteindre cet objectif l’exposition associe une approche chronologique et thématique….

Bâle 18 mai 2006

La plupart des expositions qui vont marquer la période de la foire de l’art, Art qui se déroule du 14 au 18 juin ont débuté à Bâle. L’offre vraiment considérable couvre un large champ chronologique.

Henri Matisse Figure, couleur, espace jusqu’au 9 juillet. Près de 200 oeuvres, 90 peintures, des papiers découpés, des dessins et des estampes forment la très belle rétrospective Matisse proposée par la Fondation Beyeler. Les salles réservées aux collections proposent de nombreuses oeuvres de Picasso, Léger, Klee et Miro notamment qui viennent compléter cette présentation. Je vous propose de suivre le rectangle noir à travers l’exposition!

Elle est prolongée jusqu’au 23 juillet.

Il faut maintenant évoquer les années bâloises de Hans Holbein le jeune à l’öffentliche Kunstsammlung jusqu’au 2 juillet: une présentation passionnante qui montre tout le champ d’activité d’un artiste au début du XVIe siècle.

Signalons la remarquable présentation de l’oeuvre et de la vie d’Edgar Varèse au musée Tinguely jusqu’au 27 août, elle marque le centième anniversaire de Paul Sacher et s’inscrit tout à fait dans les expositions organisées autour de la musique et des arts plastiques ces dernières années. Enfin le Schaulager consacre sa présentation annuelle à deux artistes contemporains le Belge installé au Mexique Francis Alÿs et l’artiste anglaise Tacita Dean jusqu’au 24 septembre. Deux artistes qui ont une démarche radicalement différente, mais chez qui l’on peut aussi trouver des points communs selon les textes de présentation des expositions.

Berne 12 mai 2006

Le centre Paul Klee à Berne a choisi de présenter une exposition Max Beckmann – le rêve de la vie jusqu’au 18 juin comme première exposition temporaire destinée à accompagner son activité dédiée à la présentation permanente des oeuvres de Paul Klee. Loin d’être une rétrospective, il s’agit d’une sélection de toiles de format moyen choisies pour les motifs traités par l’artiste. En effet le rêve, le spectacle, les musiciens, les saltimbanques, le cirque sont des thèmes abordés par Beckmann. Au premier abord la relation entre Paul Klee et Beckmann ne paraît pas évidente du tout, mais il est vrai que cette approche tournée vers l’iconographie fait ressortir des préoccupations communes aux deux artistes dans une confrontation originale.

Genève 6 mai 2006

Le dernier travail de l’artiste finlandaise Salla Tykkä, Zoo est projeté jusqu’au 25 juin au Centre pour l’image contemporaine – Saint-Gervais Genève (il est également visible au Palais de Tokyo à Paris). Par ailleurs la trilogie Cave (Lasso, Thriller, Cave) est également présentée. C’est l’occasion de découvrir le travail de cette artiste profondément imprégnée par Hitchcock! On pense au travail de sa compatriote Eija- Liisa Ahtila.

Au premier étage du même lieu on découvre les photographies très élaborées de Daniel Schibli ainsi qu’un programme de films jusqu’au 25 juin.

Nyon, Genève 6 mai 2006

La Galerie Confer artactuel à Nyon dresse un premier bilan après 4 années d’activité en proposant une présentation collective de six artistes, actifs pour la plupart entre Vaud et Genève: Jacques Bonnard, Jean Crotti, Christian Floquet, Jean-Luc Manz, Ursula Mumenthaler, Marie Sacconi jusqu’au 20 mai.

Pour la première fois les animateurs d’Attitudes ont invité un commissaire extérieur à présenter une exposition. Il s’agit de Jean-Max Colard qui propose Offshore jusqu’au 6 mai. Cette exposition évolutive a été présentée à Paris, Bordeaux et elle ira ensuite à Marseille. Par ailleurs le hall d’entrée reçoit un papier peint de Gerda Steiner & Jörg Lenzliger, alors que Marie Velardi propose en 3 épisodes un scénario utopique pour Genève, un travail sur les maquettes réelles de la ville de Genève.

Genève 9 avril 2006

Claudio Moser expose de nouveaux travaux (photos et vidéos) à la galerie Skopia à Genève jusqu’au 29 avril 2006 en complément aux entretiens antérieurs je lui ai posé quelques questions sur cet ensemble.

Londres 4 avril 2006

Une balade dans les expositions en cours à Londres permet un parcours à travers les grands moments de l’histoire de l’art. En ce moment on va de Michelange au British Museum jusqu’au 25 juin à Jacob van Ruisdael à la Royal Academy jusqu’au 30 mai. On s’arrête à Venise et au baroque en visitant l’exposition d’esquisses de Tiepolo au Courtauld Institute jusqu’au 29 mai. On continue avec Gothic Nightmares Fuseli, Blake and the Romantic Imagination à la Tate Britain jusqu’au 1er mai et l’on termine avec le Bauhaus: Albers et Moholy Nagy du Bauhaus au Nouveau Monde à la Tate Modern jusqu’au 4 juin. Une exposition qui présente les débuts de la carrière d’Albers pour la mettre en relation avec celle de Moholy Nagy avant de suivre le déroulement distinct de la vie de l’un et de l’autre. Elle montre comment ils ont mis en cause les frontières entre les divers domaines d’expression artistique. Cette institution reprend complètement l’accrochage des collections tel qu’il était conçu depuis l’ouverture en 2000. Un étage est visible avec une section intitulée Poetry and Dream centrée sur le Surréalisme et une autre intitulée Material Gestures sur la peinture après la Seconde Guerre mondiale. Le deuxième étage sera accessible en mai. J’ai encore pu visiter la rétrospective Dan Flavin à la Hayward Gallery qui s’est terminée le 2 avril et voir les derniers travaux d’Ellsworth Kelly à la Serpentine Gallery jusqu’au 21 mai. Pour le contemporain deux événements à signaler la Triennale à la Tate Britain jusqu’au 14 mai et Beck’s Futures 2006 à l’Institute of Contemporary Art (ICA) jusqu’au 14 mai; sans oublier les galeries qui offrent des présentations de qualité. Enfin je me suis aussi arrêté à la Photographer’s Gallery et au musée John Soane qui présente les aquarelles de Michael Gandy jusqu’au 12 mai. Pour le reste, les jonquilles couvraient les parcs de leur tapis jaune, les bourgeons des marronniers s’ouvraient et des trombes d’eau alternaient avec le soleil. Un tel parcours signifie également découvrir des points de vue et des approches muséographiques diamétralement opposées, il est intéressant d’être confronté à des affirmations aussi marquées.

L’exposition Michelange veut montrer que les dessins très connus de l’artiste qui figurent dans tous les ouvrages consacrés à cet art ne sont pas des oeuvres autonomes, mais des projets pour la Sixtine ou d’autres travaux. En s’appuyant sur les très vastes collections du British Museum, de l’Ashmolean Museum à Oxford et du Teyler Museum à Haarlem en Hollande la présentation situe les dessins dans leur contexte en évoquant tout le déroulement de la carrière de Michelange d’une manière très didactique.

Peu didactique par contre l’exposition Gothic Nightmares Fuseli, Blake and the Romantic Imagination à la Tate Britain. L’exposition débute avec le tableau de Füssli Le Cauchemar daté de 1782 pour en montrer la fortune critique tout en évoquant également l’évolution de l’oeuvre de l’artiste, mais le propos, certes très dense, est terriblement confus et pêche par des anachronismes justifiés par des proximités iconographiques. Une partie des oeuvres de la belle rétrospective Johann Heinrich Füssli présentée au Kunsthaus de Zurich sont présentées et bien mises en valeur tout en élargissant le propos pour le rendre plus attractif. Succès et influence de l’oeuvre sont expliqués par les troubles et les guerres qui suivent la Révolution française, mais finalement la question essentielle n’est pas traitée: pourquoi ce tableau en 1782?

L’exposition la plus fascinante vue à Londres en ce moment est sans doute celle consacrée à Jacob van Ruisdael (1628/29 – 1682), le neveu de Salomon est une personnalité très mal connue dont l’imagination créatrice a profondément marqué la conception du paysage au cours des siècles qui ont suivi sa disparition. La rétrospective fait ressortir cet aspect en rassemblant les oeuvres les plus significatives, rarement vues ensemble, au point que l’on se croirait dans une salle consacrée aux paysagistes du XIXe siècle.

Fun et fascination sont les mots clefs mis en avant par les organisateurs de la rétrospective Dan Flavin (1933-1996) proposée à la Hayward Gallery. Dix ans après la mort de l’artiste c’est un point de vue surprenant, car on le percevait jusque là plutôt comme un minimaliste très strict. Ce que l’on peut dire c’est que le pari a été réussi à en juger du moins par la foule de visiteurs réjouis qui parcouraient l’exposition lors de ce dernier week end. Cette rétrospective complète proposait une cinquantaine de pièces présentées isolées ou très rapprochées reconstituant souvent des expositions antérieures. On découvrait aussi des dessins et des plans d’installations alors qu’un espace didactique présentait les caractéristiques physiques du néon et de la fluorescence.

Berlin 25 mars 2006

La Biennale de Berlin est ouverte jusqu’au 5 juin sous le titre Des souris et des hommes, elle présente les travaux de 70 artistes dans 12 lieux différents.

A signaler que l’exposition Mélancolie Génie et folie en Occident vue à Paris l’automne passé est visible la neue Nationalgalerie à Berlin du 17 février au 7 mai 2006. Elle connait un grand succès les heures d’ouverture ont été étendues, il y a eu 100’000 visiteurs en 5 semaines, 270’000 à la fin de l’exposition. Le site de l’exposition donne de nombreux renseignement y-compris des commentaires sur les oeuvres. Par ailleurs un programme de vidéos contemporaines est présenté à côté de l’exposition.

Vevey 17 mars 2006

Le cabinet cantonal des estampes au musée Jenisch rend hommage à Rembrandt. Une salle est consacrée à la projection d’un documentaire sur l’artiste alors que l’autre propose un florilège des collections. En effet l’institution grâce aux collections William Cuendet, Pierre Decker et Alexis Forel abrite environ 100 épreuves de l’artiste soit un tiers des estampes créées par Rembrandt jusqu’au 6 août.

Les salles du musée sont consacrées à l’artiste veveysan Alain Huck (né en 1957) jusqu’au 28 mai. Il a réalisé des installations, des vidéos et de grands dessins qui évoquent la mort et le deuil. Dans l’escalier deux téléviseurs se font face sur le premier écran une bouche qui parle et sur l’autre une main qui écrit, la première vidéo est intitulée Le langage et l’autre Je vais raconter. Les travaux de plusieurs artistes amis sont présentés dans deux vitrines comme un hommage « en lieu et place de fleurs ». Dans la salle de gauche de grands dessins sont éclairés par de puissants projecteurs. Au centre l’installation intitulée « Excuse me… » est formée d’un corridor de feuilles de plastique qui conduit à des dessins et des peintures où s’exprime le paroxysme du pathétique. Dans la salle de droite un ensemble de dessins posés sur une estrade propose une rétrospective des travaux de l’artiste de 1993 à 2005 sous le titre Vite soyons heureux. Il le faut. Je le veux. L’un repris pour l’invitation du vernissage s’intitule La géométrie des larmes. Relevé un autre dessin avec un collier où l’on lit les lettres MORT et MORE. Dans une autre salle une troisième vidéo est projetée sur un écran peint en noir sur lequel on reconnait une pyramide d’allumettes consumées avec une musique de Stéphane Vecchione.

Bâle 17 mars 2006

Le musée Tinguely évoque la personnalité tourmentée de la première épouse du sculpteur: Eva Aeppli, obsédée par la mort, elle fabrique ou peint des squelettes, alors qu’elle colle dans de grands albums tous les documents de sa vie quotidienne réunissant ainsi des archives d’un grand intérêt sur son cercle de relations, jusqu’au 30 avril.

Genève 13 mars 2006

Le Corbusier ou la synthèse des arts jusqu’au 6 août. Avec plus de 200 oeuvres l’exposition du musée Rath à Genève explore avant tout les recherches de peintre, mais aussi de sculpteur de Le Corbusier. Il ne s’agit pas d’une évocation centrée autour de son activité d’architecte, seules quelques maquettes de réalisations architecturales sont présentées, mais plutôt de montrer la richesse d’une personnalité qui poursuivait d’innombrables travaux dans le domaine des arts plastiques.

Paris 7 mars 2006

Le Musée Picasso nous offre une nouvelle découverte passionnante en explorant les relations entre Dora Maar et Picasso 1935 – 1945. L’exposition apporte un éclairage remarquable sur les relations complexes entre les deux artistes jusqu’au 22 mai. Une exposition qui pourrait aussi s’intituler Picasso et la photographie ou Picasso et la photographe!

Au musée d’Orsay c’est une autre relation artistique qui est explorée celle qui liait Pissarro et Cézanne 1865 – 1885 jusqu’au 28 mai. Une amitié touchante et une exploration intéressante des mêmes lieux peints par les deux artistes. A mon avis la confrontation, justifiée sur le plan biographique, est pourtant très périlleuse sur le plan visuel, car elle montre surtout à quel point les deux peintres n’avaient pas la même envergure, le plus jeune étant déjà extraordinaire à ses débuts.

Le centre Pompidou propose également une rétrospective Hans Bellmer jusqu’au 22 mai

Deux rétrospectives importantes marquent l’actualité artistique printanière à Paris

Pierre Bonnard au musée d’art moderne de la ville de Paris et

Ingres au musée du Louvre. Les deux artistes sont bien éloignés l’un de l’autre et pourtant il me semble que ces expositions adoptent un point de vue assez comparable en choisissant de tout montrer dans la production de deux hommes qui ont eu pour seul métier la peinture. De Bonnard on découvre les grandes décorations par exemple. Quant à Ingres on réalise que s’il a peint trois tableaux qui sont parmi les plus fameux de l’histoire de l’art: les deux odalisques et le bain turc, il a vécu 87 ans et travaillé toute sa vie alors qu’il était déjà reconnu à un peu plus de 20 ans. L’exposition propose 180 peintures et dessins qui montrent tous les aspects de l’activité d’un peintre reconnu au cours du XIXe siècle.

A voir également Pierre Huyghe Celebration Park jusqu’au 23 avril et la nouvelle présentation des collections du musée d’art moderne de la ville de Paris; en particulier les nouvelles acquisitions d’art contemporain, des espaces sont consacrés à la présentation de travaux vidéos et 4 salles proposent des installations de Christian Boltanski, sans oublier les travaux réalisés in situ à l’occasion de la réouverture du musée.

Pour ce qui concerne l’art contemporain je consacre un article à la Maison rouge Fondation Antoine de Galbert qui propose 25 vidéos contemporaines tirées de la collection privée d’Isabelle et Jean-Conrad Lemaître. Construite dans une friche industrielle au début du Boulevard de la Bastille et à quelques centaines de mètres de l’opéra du même nom, Maison rouge, Fondation Antoine de Galbert rencontre un joli succès depuis son ouverture au public il y a deux ans environ en juin 2004. Près de 200 personnes par jour viennent visiter ce nouveau lieu parisien dédié à l’art contemporain. Paradoxalement cette Fondation n’a pas été créée pour montrer la collection de son fondateur. Antoine de Galbert veut mettre ce lieu à disposition d’autres collectionneurs, il revendique aussi une relation subjective et disons moyenne, non pointue, face à la production actuelle. Il souhaite montrer d’autres rapports subjectifs à l’art.

Ma visite à La Maison rouge était motivée par une rencontre entre bloggeurs culturels. C’est l’occasion de présenter quelques sites: Des blogs artistiques et culturels.

Au Jeu de Paume il faut signaler Edward Ruscha (1937) photographe qui présente les inventaires d’espaces photographiés par l’artiste, rues, parkings, stations d’essence, mais aussi d’autres aspects comme des projets de couvertures de revues et ses fameux livres. Par ailleurs les magnifiques photographies picturales de Craigie Horsfield (1949) qui s’inscrivent dans des actions plus larges occupent le premier étage de l’institution.

Ruscha est aussi présent dans l’exposition sur Los Angeles présentée à Beaubourg jusqu’au 17 juillet. Malheureusement elle n’était pas encore visible lors de mon passage.

Zurich 24 février 2006

La collection Merzbacher-Mayer, Couleur en fête au Kunsthaus jusqu’au 15 mai réunit les oeuvres collectionnées par deux générations d’amateurs d’art. En 1998, le Kunsthaus avait déjà présenté la collection Mayer dont certaines pièces sont déposées en permanence dans l’institution. Maintenant on peut découvrir l’évolution de cet ensemble qui va de Cézanne à l’abstraction des années 1950. Les points forts sont les Fauves, la Brücke, Jawlenski, Nolde, des oeuvres précoces de Kandinsky, un bel ensemble de Beckmann. Les sculptures sont également présentes et l’exposition s’achève sur des toiles de Sonia Delaunay et Bridget Riley.

Werner Bischof (1916-1954) au Helmhaus jusqu’au 17 avril. Le Helmhaus a souhaité raviver le souvenir du photographe Werner Bischof trop tôt disparu dans un accident de voiture dans les Andes. Ses images ont marqué les années 1950 et 1960, mais elles sont aujourd’hui oubliées de beaucoup. L’exposition offre un nouveau regard très intéressant sur cette oeuvre. Elle associe de grands tirages en couleur avec des tirages noir-blanc, des planches contact et des dessins de Bischof.

Aarau 24 février 2006

Le Kunsthaus d’Aarau consacre jusqu’au 30 avril une exposition à Per Kirkeby. Kristall. Refléxion, relations et sources. L’artiste danois Per Kirkeby est une figure bien connue de la peinture contemporaine depuis les années 1980. Il a la particularité de consacrer de nombreux textes à son travail, puisque l’on recense plus de 80 livres publiés à ce jour. L’exposition présente les peintures et les sculptures de Kirkeby en relation avec les oeuvres auxquelles il se réfère. Par ailleurs l’institution rend hommage au graveur, éditeur et curateur Johannes Gachnang décédé en 2005 qui fut un ami de Kirkeby dont il édita une vingtaine de livres après avoir organisé une première exposition en Suisse en 1979 à la Kunsthalle de Berne. Das richtige Buch. Johannes Gachnang comme éditeur jusqu’au 30 avril.

Lausanne 20 février 2006

Quatre expositions à signaler:

Le Musée cantonal des beaux-arts fait sa « Weihnachts Ausstellung » au printemps avec Accrochage (Vaud 2006) jusqu’au 19 mars. 219 artistes résidant dans le canton de Vaud ont proposé leurs travaux à un jury de quatre personnes qui a retenu les travaux de 49 créateurs. Par ailleurs le lauréat de l’année dernière Yves Mettler dispose d’une salle pour présenter une installation en carton qui montre le nouveau Pont Bessières traversé par le M2. Le lauréat 2006 s’appelle David Hominal (1976). Enfin Jean-Luc Manz investit l’immense espace de la salle 2 avec une série de travaux intitulés Minna, 2005, 7 tableaux.

Le musée de l’Elysée reprend une exposition vue à l’espace Van Gogh lors des rencontres d’Arles cet été: Sans regard, la collection Dancing Bear de W. M. Hunt qui couvre toute l’histoire de la photographie avec des grands noms et des inconnus, des travaux réunis en 30 années à la recherche d’un thème paradoxal: l’absence de regard chez le modèle photographié, jusqu’au 5 juin.

Après avoir présenté les collections des musées de Barcelone (1986), Liège (1988), Lyon (1989), Grenoble (1992), Athènes (2004), la Fondation de l’Hermitage propose un regard sur les collections du Musée Fabre de Montpellier jusqu’au 5 juin. 130 peintures, dessins et sculptures du XVIIe siècle au XIXe siècle sont présentées. L’institution de Montpellier, fermée depuis 2003 ouvrira ses portes en 2007 après une restructuration complète. Au cours de ces trois années divers aspects des collections ont été montrés aux Etats-Unis, en Australie et au Japon.

Enfin le musée historique explore un aspect important de l’histoire lausannoise les relations entre la Suisse et la Russie jusqu’au 21 mai.

12 février 2006

Le Dictionnaire biographique de l’art suisse est accessible en ligne. Les notices peuvent être consultées librement pour l’instant en format pdf.

7 février 2006

D’habitude je n’aime pas tenir de chronique nécrologique, pourtant je vous signale que Nam June Paik (1932 – 2006) pionnier de l’art vidéo et de la musique électronique est décédé le 29 janvier. C’est l’occasion de découvrir son site puisque l’on ne verra plus de nouvelles installations clignotantes, grinçantes ou chuintantes dans les expositions internationales.

30 janvier 2006 Bienne

Au centre PasquArt à Bienne Stefan Banz propose, jusqu’au 19 mars, quatre installations, réalisées ou adaptées pour cette exposition. L’ensemble dégage une impresion de malaise, de catastrophe survenue ou de rupture et la suite des installations apparaît comme autant d’indices offerts à la perspicacité du visiteur. On sait que Stefan Banz aime les romans policiers et les romans à clefs puisqu’il en écrit.

Par ailleurs l’institution présente la collection des éditions 5. Depuis 1994 le couple Ruth et Jürg Nyffeler invite des artistes suisses à éditer une pièce, il s’agit le plus souvent d’objets tirés à 5 exemplaires après douze années d’activité la production réunie est impressionnante. http://www.edition5.org/

30 janvier 2006 Soleure

Le couple bâlois Monica Studer (1960) et Christoph van den Berg (1962) a créé en 2000 l’hôtel virtuel Vue des Alpes, il développe cette idée depuis. Elle se matérialise aussi par exemple dans la création avec d’autres artistes d’un panorama pour l’exposition d’Aichi au Japon en 2005. Un fragment de cette réalisation est présentée dans leur exposition au musée des beaux-arts de Soleure. On y trouve encore un petit panorama Forêt 2001, des travaux interactifs sur écrans qui illustrent différentes étapes de la découverte de la montagne qui sont aussi des thèmes récurrents dans l’histoire de la peinture alpestre: la chute d’eau, le brouillard. Par ailleurs l’exposition présente de nombreux tirages lasers de différents moments de l’expérience de l’hôtel vue des Alpes, chambres, paysage environnant, vues.

Somwhere else is the same place jusqu’au 12 février. Musée des beaux-arts Soleure.

Zurich 21 janvier 2006

Les relations entre l’image et le son sont un thème de plus en plus souvent traité dans les expositions. Le Migrosmuseum a réuni les propositions récentes d’une dizaine d’artistes britanniques, américains, italiens et finlandais notamment autour de ce thème. Violette Banks, Cunningham & Björk…, Allen Dave, Gonzalez & Gavin Russom…,Mileece*, Lincoln Paul Etienne, Coffin Peter, Ackermann & Agathe…Patane Seb. Au-delà d’une culture de dj, ils formulent d’une façon intéressante la question de l’installation, de la performance et de la relation aux sons illustrant des directions très différentes. While interwoven echoes drip into a hybrid body, une exposition sur le son, la performance et la sculpture jusqu’au 26 mars 2006.

La Kunsthalle de Zurich consacre l’essentiel de ses salles aux peintures et sculptures de l’artiste allemand Anselm Reyle ( né en 1971). Dans la dernière salle on découvre un film de Liam Gillick et Philippe Parreno qui aborde sur le mode ironique la question du droit et de la créativité.

A signaler qu’un autre aspect des nouvelles recherches sur la peinture est visible à la collection Daros avec les immenses panneaux de l’Argentin Fabian Marcaccio jusqu’au 23 avril.

Genève

A relever au Musée d’art et d’histoire

Traces des Amériques, hommage aux cultures précolombiennes jusqu’au 23 avril 06 et La naissance des genres, la peinture des anciens Pays-Bas au musée d’art et d’histoire jusqu’au 12 mars 06.

Lausanne 12 janvier 2006

Espace Arlaud: Fondation Irène Reymond. Arts plastiques. 53 lauréats 1986 – 2005 jusqu’au 26 février. La Fondation Irène Reymond a été créée en 1984, initiative née de la volonté d’une artiste peu connue qui disposait de moyens modestes, mais qui voulut consacrer ces derniers au soutien de ses collègues. Depuis 1986, près de 700’000 francs ont pu être distribués. Les travaux des artistes qui ont bénéficié de cette Fondation sont réunis dans les salles de l’espace Arlaud, ils présentent le plus souvent des réalisations récentes qui bénéficient des larges espaces du bâtiment. Un regard sur vingt années de création en Suisse romande surgit avec des hauts et des bas, ceux qui ont disparu et ceux qui ont percé et de nombreuses rencontres fortuites. L’exposition est accompagnée d’un catalogue qui présente les 53 artistes et d’un dvd de douze minutes réalisé par Jacqueline Veuve pour documenter la personnalité d’Irène Reymond (1902 – 1998).

Vevey 6 janvier 2006

L’exposition Chefs-d’oeuvre du musée de Besançon présentée au Musée Jenisch à Vevey est prolongée jusqu’au 22 janvier. C’est une dernière chance d’admirer les 120 feuilles sélectionnées dans un fond de dessins qui en compte plus de 5’000. L’exposition évoque toutes les périodes depuis le 16e siècle italien en passant par le 17e siècle hollandais (Rembrandt), flamand (Rubens, Jordaens) et français ( Poussin, Lorrain) avant de présenter le 18e siècle français avec des ensembles importants de Boucher, Hubert Robert, Fragonard, un magnifique groupe de Tiepolo, puis le 19e siècle avec Géricault (études pour Le Radeau de la Méduse), Delacroix, Ingres et Courbet pour s’achever sur Matisse et Marquet au 20e siècle. Pour les dessins anciens l’accent de la sélection porte sur des études pour des tableaux ou des fresques.


Chronique 2005

31 décembre 2005

Afin de vous aidez à préparer d’éventuelles visites d’expositions, L’art en jeu vous suggère quelques pistes. Pour les expositions en cours il faut consulter l’agenda. Je mentionne quelques grands événements, parce qu’il ne faut pas bouder le plaisir qu’ils peuvent offrir. Il va pourtant de soi que les collections et l’activité expositive moins spectaculaire de nombreuses institutions offre souvent des découvertes, surprises très satisfaisantes!

Zurich 22 décembre 2005

A signaler au Haus konstruktiv

« Minimalist Kitsch » Erik Steinbrecher jusqu’au 19 mars. Cet artiste bâlois (1963), installé à Berlin, pratique la photographie, la vidéo, mais il développe aussi des recherches plastiques qui aboutissent à des installations complexes, pleines d’humour dont on découvre des exemples ici. Il s’agit de sculptures murales de différentes couleurs qui évoquent des tuyaux échappés du mur au rez et de porte-manteaux blancs ornés de petits pains à l’étage.

Le Helmhaus à Zurich propose un panorama de l’estampe en Suisse au cours des 25 dernières années: Gravure suisse 1980 – 2005 jusqu’au 8 janvier. C’est intéressant parce que l’on perçoit l’importance des évolutions qui marquent ce quart de siècle du néo expressionnisme aux recherches actuelles.

Lausanne 20 décembre 2005

Avec Paysages A, jardins de la vitesse, les espaces d’exposition du Musée de l’Elysée à Lausanne sont entièrement consacrés à la présentation des paysages photographiques du Genevois Nicolas Faure jusqu’au 5 février. En rompant avec l’image d’une Suisse idyllique, nostalgique, ce dernier magnifie l’articulation autoroutière du pays. Tantôt, les constructions autoroutières servent de premier plan aux spectaculaires paysages alpestres qu’elles traversent; tantôt l’objectif plonge en gros plan sur des détails, une mare, des mauvaises herbes entrelacées, un massif de lierre, un mur pour montrer que le beau est partout.

Budapest

Dans cette ville qui est en elle-même un musée de l’architecture éclectique à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le patrimoine des musées est bien sûr considérable.

En raison de problèmes de communication et de langue, il n’est toutefois pas toujours facile de se faire une idée claire et rapide des manifestations en cours.

Voici une tentative de dresser un panorama partiel avec les liens vers les sites des institutions.

Les musées à Budapest décembre 2005

Bâle 25 novembre 2005

Wolfgang Laib L’éphémère c’est l’éternité jusqu’au 26 février à la Fondation Beyeler. L’exposition rassemble les divers éléments de la typologie expressive de l’artiste: pierre, lait, pollen, cire, laque, bois qu’il emploie de manière cyclique. Elle propose un mouvement ascensionnel, en effet débutant avec des pièces au sol hoizontales, peu à peu des structures verticales, escaliers, corridors, ziggourats sont également présentées.

Au Musée des beaux-arts de Bâle on peut découvrir 36 toiles, le plus souvent des grands formats, de Willem de Kooning peintes entre 1960 et 1980 jusqu’au 22 janvier. Elles montrent les évolutions de l’artiste entre la peinture de nu, l’abstraction et le paysage.

Paris 21 novembre 2005

En cette fin d’année les expositions sont toujours fort nombreuses à Paris. En voici quelques unes qui méritent une visite:

Au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou

DADA jusqu’au 9 janvier 2006 est une réussite. Elle réunit des centaines d’oeuvres et de documents dans une scénographie éclatée qui évite l’agglutination des visiteurs. Ceux-ci peuvent ainsi étudier chaque travail sans être gênés par d’autres. En effet les documents sont répartis dans une quarantaine de pièces-cellules qui font alterner les présentations monographiques consacrées aux principaux artistes avec des problématiques plus larges liées à la diffusion du mouvement et aux questions qu’il pose.

Il ne faut pas manquer également le nouvel accrochage thématique et roboratif des collections intitulé Big Bang proposé jusqu’au 6 mars 2006.

Pour marquer son vingtième anniversaire le Musée Picasso présente Picasso. La passion du dessin jusqu’au 9 janvier une rétrospective passionnante des travaux sur papier de l’artiste. Le site du musée permet de voir une partie des 350 oeuvres exposées.

Musée d’art moderne de la ville de Paris: réouverture le 26 janvier 2006.

Au Couvent des Cordeliers:

Doug Aitken Ultraworld jusqu’au 31 décembre propose trois installations.

Jeu de Paume

Croiser des mondes. Aspects du document contemporain

Michal Rovner: Fields jusqu’au 31 décembre

L’exposition du musée d’Orsay, L’art russe dans la seconde moitié du XIXe siècle: en quête d »identité jusqu’au 8 janvier, rassemble la peinture, l’architecture et les arts décoratifs et permet de mieux connaître le terreau d’où sont issues les avant-gardes russes du début du XXe siècle.

Enfin l’exposition Girodet (1767 -1824) jusqu’au 2 janvier au Louvre est intéressante parce qu’elle montre le cheminement depuis le néoclassicisme d’un contemporain de Johann Heinrich Füssli.

Deux expositions aux Galeries nationales du Grand Palais, une évocation de Vienne 1900 à travers ses principaux peintres:

Klimt, Schiele, Moser, Kokoschka, Vienne 1900 jusqu’au 23 janvier 2006

et Mélancolie Génie et folie en Occident jusqu’au16 janvier 2006. L’exposition interroge la constitution et la mise en place des normes à travers huit chapitres qui traquent l’origine de la figure de la mélancolie de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. En plus de l’approche iconographique, elle traite des relations entre l’art et la science et de l’identité de l’artiste.

Lyon 21 novembre 2005

La 8ème biennale d’art contemporain de Lyon est ouverte jusqu’au 31 décembre. Autour du thème l’expérience de la durée les deux commissaires invités, Jérôme Sans et Nicolas Bourriaud, ont réuni les oeuvres d’une cinquantaine d’artistes dans cinq lieux. L’ensemble propose un dialogue entre des créateurs de plusieurs générations et s’inscrit tout à fait dans la mode actuelle tournée vers les années 1960.

Il faut aussi signaler au Musée des beaux-arts: Braque – Laurens un dialogue jusqu’au 30 janvier 06.

Genève 28 10 05

La 11e BIM- Biennale de l’image en mouvement se déroule du 11 au 19 novembre.

Le cabinet des estampes propose quant à lui un regard sur la collection de Jean Bonna: Renaissance et modernité du livre illustré jusqu’au 18 décembre.

Le MAMCO présente une nouvelle série d’expositions jusqu’au 15 janvier. Au dernier étage sous le titre Stroll on! Aspects de l’art abstrait britannique des années soixante (1959 – 1966) Eric de Chassey propose de réexaminer cette période qui fut aussi celle du succès pour les diverses formes d’expression artistiques britanniques.

Un étage plus bas on découvre sous le titre Aléas-la ligne cinq expositions sur papier. Trois salles sont consacrées aux Early Works de Wim Delvoye (1965) autrement dit des dessins d’enfants auxquels, il confère un statut d’oeuvres à part entière. On découvre aussi les 2587 personnages esquissés par Valère Novarina en 1983 sous le titre Le Drame de la vie. Une salle est consacrée aux gouaches d’Anselme Boix-Vives qui appartient à l’art brut. Enfin deux jeunes artistes suisses proposent leurs dessins étonnants: Elisabeth Llach et Denis Savary.

Le musée Rath consacre à Wagner jusqu’au 29 janvier 06, une exposition très ambitieuse. Elle tente de montrer les facettes multiples des relations de Wagner avec les artistes visuels du XIXe siècle à aujourd’hui. Les deux premières salles présentent des portraits de Wagner, des toiles et des dessins inspirés par ses oeuvres ainsi que des projets de décors pour ses opéras. La troisième salle est entièrement consacrée aux peintures de Hans Makart. La quatrième et la cinquième proposent des oeuvres de Koloman Moser, Georg Grosz, Dali et des travaux sur papier de Redon, Delville, Khnopff. Enfin une section intitulée du wagnérisme au musicalisme présente des toiles de Monet, van Gogh, Vuillard, Kirchner et Gauguin notamment. Au sous-sol, on découvre Beuys, Lüperz, Kiefer. Enfin un montage de films présente l’utilisation de la musique de Wagner dans 9 oeuvres cinématographiques en 30 minutes. Par ailleurs une chronologie détaillée de la vie du compositeur, des résumés de ces opéras et des extraits sonores peuvent être écoutés. L’ensemble offre une excellente introduction au spectacle en montrant comment Wagner a enflammé l’imaginaire des artistes, bien que l’on puisse préférer une approche plus pointue.

Zurich 20 10 05

Le Kunsthaus de Zurich présente jusqu’au 8 janvier une rétrospective complète de l’oeuvre de Johann Heinrich Füssli (1741 – 1825). Bien que l’artiste ne soit jamais retourné dans sa ville natale, une fois établi et reconnu à Londres, l’institution zurichoise abrite la plus grande collection d’oeuvres de Füssli, en particulier des dessins remarquables, elle propose ainsi 60 peintures et 120 dessins et lithographies.

Lausanne 13 10 05

Alice Bailly La Fête étrange jusqu’au 15 janvier 2006. Le musée des beaux-arts de Lausanne consacre une vaste rétrospective à Alice Bailly (1872 – 1938). En montrant 225 oeuvres de cette artiste mal connue, le musée a voulu mettre en évidence la cohérence du développement et des préoccupations d’une forte personnalité qui s’est enflammée pour de nombreuses causes.

Lucerne 3 septembre

Au musée des beaux-arts de Lucerne: A kind of Magic. L’art de la métamorphose. Il s’agit d’une exposition thématique très plaisante qui propose jusqu’au 27 novembre les travaux de 12 artistes contemporains venus des 5 continents. Après le grand mur vidéo dressé pour présenter The Passing de Bill Viola où l’artiste traverse, puis disparaît dans l’eau et le feu (il n’y a qu’un écran), on découvre et l’on peut expérimenter une machine volante de Carsten Höller. L’artiste sud-africaine Benie Searle interroge l’identité raciale avec des photographies de corps recouverts de pigments ocres et une installation vidéo qui montre une femme noire sur laquelle tombe de la farine dont elle fait une miche. Avec La Dent blanche l’artiste lucernois Stefan Banz propose un nouveau regard sur les jardins zen et l’image de la montagne dans une réalisation entièrement faite de grains de riz. De Kiki Smith on découvre une série de peintures sous-verre qui développent le thème du Petit chaperon rouge. Les toiles de Xie Nanxing évoquent l’esprit d’un coq mort. Le verre exerce toute sa fascination dans la grande installation Mille Fiori de Dale Chihuli, alors que dans la salle suivante une immense structure en plastique transparent gonflé de Victorine Müller se révèle peu à peu comme un éléphant. Les photographies de Rosemary Laing forment des collages surprenants. L’exposition s’achève avec une installation de Nicoletta Stalder, un ensemble de peintures d’Agnes Martin et un grand néon de Lori Hersberger «we are going to cross that bridge». Dans trois salles un regard sur les œuvres de la collection est proposé à travers le thème de l’émotion de Hodler à Anton Henning.

Zurich, Winterthour 3 septembre

L’événement à Zurich est certainement l’exposition Julio Le Parc: Le Parc Lumière proposée par la collection Daros elle est d’ailleurs prolongée jusqu’au 30 octobre. Tout l’espace d’exposition est plongé dans le noir, les seules lumières étant produites par les œuvres. Celles-ci datent des années 1960, mais ont été reprises, revues par l’artiste pour cette exposition qui devient en elle-même une œuvre nouvelle. 41 pièces différentes sont montrées. L’ensemble aboutit à un résultat tout à fait exceptionnel où la qualité de la lumière est frappante.

Le musée Migros propose d’explorer le thème de l’humour dans l’art contemporain, mais en s’attachant à des approches souvent sarcastiques sous le titre When Humour becomes painfuljusqu’au 30 octobre. Parmi la trentaine d’artistes exposés, qui vont des années 1960 à aujourd’hui, on relève des problématiques assez différentes : de la poésie et du rire suscité par l’instabilité des choses chez Fischli-Weiss avec Stiller Nachmittag au questionnement des collections et du musée chez John Miller, Lutz et Guggisberg ou encore Dinos et Jake Chapman, sans oublier les interrogations sur l’identité et la fonction de l’artiste. Des œuvres de Jürgen Klauke, Vito Acconci et Mark Wallinger illustrent ce thème. En plus des installations, de nombreuses vidéo de longueur variable sont présentées.

Enfin il faut signaler qu’à Winterthour on peut découvrir au Fotomuseum l’importante rétrospective Robert Frank (1924), photographe, mais aussi cinéaste expérimental, Storylines jusqu’au 20 novembre qui fut présentée à la Tate Modern à Londres et à Barcelone.

Bienne

Journées photographiques La mobilité, une promesse de liberté du 3 au 29 septembre.

Lausanne 22 08 05

Lausanne vivra au rythme de la bande dessinée du 2 au 4 septembre grâce au festival BD-FIL. C’est l’occasion de consacrer une page à cette forme d’expression: Bande dessinée.

Genève été 2005

Musée Rath

Ferdinand Hodler et Genève: Collections du musée d’art et d’histoire jusqu’au 21 août

Musée d’art et d’histoire

L’affirmation du nouveau. Les avant-gardes russe et hongroise dans les collections publiques suisses 1912 – 1927 jusqu’au 11 septembre

Cabinet des estampes

Bruce Nauman, l’oeuvre imprimé dans les collections publiques suisses jusqu’au 28 août

Au Mamco la nouvelle édition de la série Mille et trois plateaux: Configurations jusqu’au 18 septembre, propose plusieurs approches monographiques importantes. Le dernier étage est consacré au peintre Francis Baudevin (1964) qui part des emballages de divers produits pour créer des toiles abstraites. Avec Couchers de soleil 1999 – 2005, Didier Marcel présente des maquettes de bâtiments existants et des arbres. A signaler aussi deux films de Donatella Bernardi et les grandes peintures de Gabriele di Matteo.

Centre d’art contemporain Genève

Valentin Carron, Mai-Thu Perret jusqu’au 14 août

07 08 05 Bâle

Ceux qui se rendront à la Fondation Beyeler à Riehen ces prochains jours auront une occasion vraiment passionnante de confronter deux démarches très différentes liées au surréalisme. En effet l’exposition Picasso surréaliste se poursuit jusqu’au 12 septembre alors que débute une exposition René Magritte, La clef des songes qui réunit 95 toiles parmi les plus significatives de l’artiste.

17 07 05 Arles, Nîmes

L’ensemble des expositions présentées dans le cadre des Rencontres de la photographie à Arles cette année peut être divisé en deux sections. D’une part celles que l’on découvre dans les anciens ateliers SNCF qui proposent des regards et des approches distinctes sur divers aspects d’une actualité brûlante et qui présentent les nominés pour l’attribution de cinq prix. D’autre part celles qui sont présentées dans les nombreux sites de la ville et qui ont un caractère plus monographique.

Toujours brillante, la Fondation Van Gogh parvient à monter avec un nombre d’œuvres restreints une exposition d’un grand intérêt autour du thème de l’Arlésienne chez Picasso (Pablo Picasso. Portraits d’Arlésiennes jusqu’au 17 octobre). On découvre quatre toiles de Picasso de 1937 et quelques dessins des années 1950 représentant des femmes proches de l’artiste en arlésiennes. Ces éléments sont complétés par une abondante documentation photographique évoquant les relations du peintre avec Arles et par l’évocation du thème de l’Arlésienne chez les peintres du XIXe siècle avec notamment un dessin de Gauguin et une grande photographie de Candida Höfer de l’œuvre de Van Gogh au Musée d’Orsay.

A Nîmes, Carré d’art propose jusqu’au 18 septembre une exposition sur la nouvelle peinture allemande. Au deuxième étage de l’institution un parcours à travers une dizaine de salles permet de découvrir les travaux de 15 artistes qui représentent deux générations. Au premier étage la présentation de la collection complétée par des prêts du Fonds national d’art contemporain vient heureusement compléter cette réflexion sur l’état de la peinture aujourd’hui.

Dans la région on peut encore noter le sculpteur sénégalais Ousmane Sow au Pont du Gard jusqu’au 16 octobre. A Tarascon, le château du Roi René reçoit des oeuvres du Fonds national d’art contemporain dans le cadre de l’opération:

Les visiteurs: oeuvres d’aujourd’hui dans les monuments nationaux jusqu’à l’automne 2006.

Bex

Bex & Art 2005 9e triennale de sculpture suisse contemporaine en plein air

Le goût du sel jusqu’au 25 septembre

L’endroit formidable et l’atmosphère plaisante semblent bien appréciés du public qui peut découvrir des approches très différentes de la notion de sculpture aujourd’hui. On est accueilli par une grande installation réunissant des conteneurs mystérieux d’Olivier Estoppey. Plus loin une Dameuse à neige de Valentin Carron propose un gigantesque ready made, la Balançoire de Guillaume Arlaud, ou les lapins formant un mini foot de Nikola Zaric apportent un élément ludique. Des sculptures au sens plus traditionnel sont présentées par de nombreux artistes citons les oeuvres de Pierre Alain Zuber, les boutons de Barbara Heé ou les structures métalliques de Gillian White. Les démarches retenues sont très contradictoires, voire totalement antinomiques, mais l’espace et la nature permettent une cohabitation impensable ailleurs.

15 07 05 Avignon

Le créateur associé au Festival d’Avignon cette année est le Belge flamand Jean Fabre. J’avoue n’avoir pas beaucoup d’atomes crochus avec son travail, pourtant il semble avoir conçu une belle édition du Festival ouvert sur des approches variées, laissant une place importante aux débats et aux lectures dans l’idée visiblement d’offrir un panorama le plus complet possible de la création et de la réflexion autour de la scène et de ses publics en France et en Belgique aujourd’hui. Plusieurs expositions à signaler à Avignon: Jean Fabre, For intérieur, à la Maison Jean Vilar jusqu’au 27 juillet. Marina Abramovic, installation vidéo à la chapelle Saint Charles jusqu’au 27 juillet et la Collection Lambert à la Fondation du même nom jusqu’au 23 octobre.

Lausanne été 2005

Collection de l’art brut: Dubuffet et l’art brut jusqu’au 25 septembre. Jean Dubuffet est à l’origine de la collection de l’art brut dont il a fait don à la ville de Lausanne. Pourtant ses oeuvres n’avaient jamais été mises directement en relation avec sa collection. Après Düsseldorf et avant Lille la collection de l’art brut propose, comme elle le dit dans un texte d’introduction, non pas de chercher des influences, mais d’activer des résonances. Un choix limité de travaux des différentes périodes de Dubuffet associé aux plus belles pièces de la collection permet cette rencontre très réussie qui met bien en valeur l’oeuvre de Dubuffet.

Musée de l’Elysée

reGeneration 50 photographes de demain jusqu’au 23 octobre

Fondation de l’Hermitage: Gustave Caillebotte, au coeur de l’impressionnisme jusqu’au 23 octobre. Organisateur d’expositions, collectionneur de peinture, passionné de navigation, Caillebotte était également un peintre au regard incisif qui cherchait à exprimer ses multiples intérêts par ce moyen d’expression. Organisée thématiquement l’exposition de la Fondation de l’Hermitage fait découvrir cette personnalité.

Venise 26 06 2005

Cette édition de la Biennale dirigée pour la première fois par deux femmes s’inscrit dans la suite de la dernière Documenta en proposant une approche réflexive, ouverte aux problématiques actuelles sur la représentation des femmes, mais aussi sur la mise en évidence de travaux venus d’autres pays ou continents. On découvre en effet des artistes indiens, bengalis, pakistanais, mais aussi de nombreux sud-américains et des sud-africains. La présentation est aérée proposant souvent de grandes installations, évitant les automatismes de la starrification par un réel effort d’ouverture.Vous trouverez en suivant ce lien un compte-rendu de la 51 ème Biennale de Venise visible jusqu’au 6 novembre.

A signaler encore à la Fondazione Querini Stampalia Kiki Smith jusqu’au 11 septembre. Une rétrospective qui rassemble 90 toiles et gravures de Lucian Freud jusqu’au 30 octobre au Museo Correr.

Vicenza 26 06 05

Andrea Palladio e la villa veneta da Petrarca a Carlo Scarpa jusqu’au 3 juillet. Le site de l’exposition permet de faire une visite virtuelle de cette évocation très complète qui suggère également un itinéraire de visites dans les villas de la région. http://www.cisapalladio.org/

Berne 17 06 2005

Le centre Paul Klee à Berne ouvre ses portes le 20 juin. Il présente une partie des 4000 oeuvres de l’artiste qu’il abrite et une exposition temporaire qui souligne l’intensité du travail quotidien de Klee entre 1938 et 1940 sous le titre Pas un jour sans un trait. Situé à la périphérie de Berne dans un virage de l’autoroute, le bâtiment de Renzo Piano est essentiellement constitué de poutres métalliques soudées qui en font une architecture-sculpture extraordinaire qui suggère trois vagues. Il faut aussi souligner que l’on se trouve en fait dans un musée sans murs avec d’immenses halles qui sont scandées par des parois amovibles suspendues.

Par ailleurs la ville fédérale propose une grande collection privée d’art chinois contemporain au musée des beaux-arts. Le musée historique de Berne Albert Einstein (1879 – 1955) jusqu’en octobre 2006 a choisi de célébrer les 50 ans de la mort d’Albert Einstein et le centenaire de la théorie de la relativité par une très vaste présentation qui évoque la vie et l’oeuvre du physicien sur deux étages. De nombreuses manifestations sont prévues pour rendre accessibles au public et aux jeunes les théories d’Einstein.

Bâle 10 06 05

Tous les musées suisses ouvrent leurs expositions d’été ces jours. La ville rhénane propose un programme alléchant avec Picasso surréaliste jusqu’au 12 septembre à la Fondation Beyeler. Préparée parAnne Baldessari également responsable de l’exposition Francis Bacon et Picasso qui vient d’être présentée au musée Picasso. On trouve Jeff Wall Photographs 1978 – 2004 au Schaulager et Simon Starling nominé pour le Turner Prize 2005 au musée d’art contemporain. La Kunsthalle proposeTomma Abts 12 juin – 28 août et Carl André – Black Wholes et Arthur Zmijewski 16 juin – 28 août. Le Musée Tinguely présente encore jusqu’au 26 juin Eléments mobiles. Formes de l’art cinétique.

A Aarau c’est une exposition Markus Raetz qui est proposée. Elle reprend l’exposition du centre européen de la photographie présentée à Paris en 2002, avec quelques compléments et une nouvelle sculpture.

Bâle 2 05 2005

Jeff Wall Photographs 1978 – 2004 . Le catalogue raisonné des travaux de Jeff Wall (1946) qui accompagne l’exposition du Schaulager à Bâle jusqu’au 25 septembre, (puis à la Tate Modern à Londres du 21 octobre au 8 janvier 2006) recense 120 œuvres, l’exposition bâloise propose 74 caissons lumineux ou tirages noir blanc géants de cet historien d’art canadien venu à la photographie assez tardivement dont les travaux ont pris place dans un grand nombre d’expositions d’art contemporain à travers le monde depuis une dizaine d’années. L’ampleur de la présentation donne une idée de la diversité des thèmes abordés qui vont de la nature morte au paysage, en passant par la composition historique tout en jouant avec de nombreuses références à l’histoire de la peinture, de la photographie et de l’image en général.

Le musée des beaux-arts de Bâle a choisi lui d’explorer un thème voisin en s’attachant aux relations entre la photographie de presse et l’art contemporain sous le titre Covering the real, l’art et l’image de presse de Warhol à Tillmans jusqu’au 21 août.

Fribourg 21 05 2005

Fri-art présente sous le titre de Double Consciousness des travaux artistiques réalisés par cinq couples de jumeaux : Mark et John Bain proposent une installation vidéo interactive, Patricia et Marie-France Martin un film, Frank et Patrick Riklin un documentaire provoqué: la plus petite rencontre au sommet, Gilles et Vincent Turin une photo, Franck et Olivier Turpin (1964) une installation et une vidéo. Au deuxième étage on découvre encore Coconutour de François Curlet jusqu’au 19 juin.

Zurich 21 05 05

Sigmar Polke (1941- 2010) est une figure déroutante et incontournable de l’art contemporain. Après avoir présenté les travaux d’édition en 2001, le Kunsthaus de Zurich consacre jusqu’au 19 juin une vaste exposition aux peintures et photographies de l’artiste allemand. Cette manifestation survient un peu plus d’une année après l’exposition de la Tate Modern à Londres, pourtant elle est très différente. A Zurich on s’intéresse plutôt à la tension vers l’abstraction, au côté alchimiste, expérimental d’un créateur fasciné par les matériaux de la peinture, alors qu’à Londres, c’était le caractère politique, le peintre d’histoire contemporaine qui était mis en évidence. Dans tous les cas en voyant ces expositions successives, on retient la fécondité de l’artiste qui fait souvent preuve d’un humour ou d’une ironie terribles et l’incroyable prolificité de sa production à la poursuite d’idées nouvelles.

Lucerne 21 05 2005

Au musées des beaux-arts six salles sont consacrées à une rétrospective thématique des peintures de Léon Kossoff 1956 – 2000 jusqu’au 24 juillet, organisée avec le musée Louisiana à Humlebeck. La première salle relève la tension entre l’abstraction et la figuration dans cette peinture caractérisée par des masses de matière picturale disposées en véritables bas-reliefs. La section intitulée Les gens et les sites souligne l’inspiration londonienne de l’œuvre, places, églises, marchés, piscines sont les thèmes principaux avec les têtes et les portraits que l’on découvre dans la salle suivante. Le travail de Kossoff repose sur une relation particulière à l’instant qui est aussi souligné dans une salle. Dans les autres salles, le musée présente les travaux de neuf artistes tirés de la collection et sélectionnés en fonction du thème de la mise en évidence de soi jusqu’au 17 juillet.

Paris 09 05 2005

Bill Viola a participé à la mise en scène ou plutôt en images de Tristan et Iseult à l’opéra Bastille, vous trouverez quelques réflexions sur l’interprétation en vidéo de cet opéra par l’artiste californien.

Depuis la mise à disposition du fond d’atelier de Francis Bacon plusieurs expositions ont été consacrées aux sources revendiquées par cet artiste. Picasso étant la référence principale, le musée Picasso a choisi de partir à la découverte des oeuvres et de la période qui auraient inspirés Bacon: Au musée Picasso jusqu’au 30 mai vous trouverez un article sur Francis Bacon et cette exposition.

Martigny 18 04 2005

Le Manoir de Martigny invite un autre collectif sous le titre Paysage avec Don Quichotte et jusqu’au 29 mai, les frères Philippe et Stéphane Fretz ainsi que Stéphane Zaech présentent leurs peintures, leurs dessins et leurs gravures récentes ainsi que l’activité éditoriale du collectif Art & Fiction. La mythologie, la Bible, l’histoire et la tradition de la peinture occidentale réunissent ces artistes dans l’exploration de divers thèmes. Par ailleurs la grande salle du deuxième étage a reçu un nouveau décor évoquant Don Quichotte.

Le 28 mai à 20h. Conférence sur Don Quichotte par l’écrivain Zagdanski!

Il faut encore noter que l’exposition sur les couchers de soleil de Félix Vallotton présentée à la Fondation Gianadda dure jusqu’au 12 juin.

Vevey, 18 04 2005

Le musée Jenisch à Vevey a mis à la disposition du collectif lausannois Circuit la totalité de ses salles. Le résultat est assez amusant avec différentes sections qui singent (de beaux spécimens de cette espèce animale font d’ailleurs la couverture du catalogue) les pratiques de l’art contemporain et des expositions actuelles. Il y a une section scientifique avec un robot volant mystérieux, conçu par l’EPFL, Le BLIMP, une section invités avec des dessins et des peintures d’artistes de la scène musicale et une section iconographique : la présentation de tous les portraits de moustachus dans la collection du musée. Enfin à l’entrée du musée on a pensé à la section boutique avec la vente d’éditions de membres du collectif présentées dans une cabane en bois, jusqu’au 19 juin.

Nyon 14 04 2005

Le festival de films documentaires Visions du réel se déroule à Nyon du 18 au 24 avril. Une exposition aborde des thèmes proches dans l’art contemporain: au château de Nyon jusqu’au 29 mai: reprocessingreality.

Stockholm 12 04 2005

Quelques jours passés à Stockholm me permettent de vous présenter quelques musées et centres d’expositions dans cette ville.

Zurich 02 04 2005

Trois nouvelles expositions à signaler à Zurich qui toutes développent un rapport critique et réflexif face à différents registres d’expression. Au Migros Museum Cory Arcangel (1978) avec Nerdzone Version 1 jusqu’au 22 mai décompose et reprogramme les jeux Nintendo. Autant dire qu’il s’intéresse à la préhistoire du jeu vidéo pour transformer et détourner ces réalisations en adoptant des solutions étonnantes. Quant au Finlandais Mika Taanila avec Human Engineering jusqu’au 22 mai, il s’intéresse au documentaire. Venu du domaine du clip vidéo il réutilise des fragments de documentaires pour en créer de nouveaux avec des accompagnements musicaux originaux. Le champ de ses intérêts est vaste: il va de la musique de fond dans les espaces publics Stimulus Progression, 2005 ce qu’il appelle la Muzak à des réalisations de villas futuristes Futuro A New Stance for Tomorrow, 1998, à l’intelligence artificielle, RoboCup, 1999 ou encore à une symphonie pour imprimantes Optical Sound, 2005 dans l’esprit du Ballet mécanique (1924) de Fernand Léger.

Un étage plus haut on retrouve des problématiques plus «traditionnelles » de l’art contemporain avec la rétrospective Sarah Lucas proposée par la Kunsthalle jusqu’au 15 juin. Mais tout le travail de Sarah Lucas (1962) est lui aussi concentré sur l’allusion à d’autres artistes, le remploi et les passages entre les divers niveaux culturels. Elle se place toujours au second degré en relation avec un autre travail, une autre production à partir de laquelle elle construit ses propres assertions. Cette exposition sera présentée par la suite à Hambourg et à Liverpool.

Le Haus konstruktiv propose jusqu’au 1er mai 2005 dans la salle du rez une importante peinture murale de Sol Lewitt (1928) basée sur un rythme de vagues colorées avec des segments de couleur rouge, jaune, orange, vert, bleu et pourpre qui occupent les deux murs de 7 mètres sur 22 mètres. Par ailleurs sur deux étages sont présentés des dessins et des peintures de l’artiste. Au dernier étage il faut signaler une présentation avec des photos, des plans et maquettes de l’atelier de Max Bill.

Genève 19 03 2005

Cabinet des estampes:

Callot, Goya, Géricault sur une proposition de Giacometti jusqu’au 22 mai évocation des horreurs de la guerre inspiré par un texte d’Alberto Giacometti paru en 1945 dans Labyrinthe.

Mamco:

Rétrospective de Silvie et Chérif Defraoui, après Saint-Gall et Théssalonique. Archives du futur, propose une confrontation d’installations anciennes et récentes qui suggèrent l’absence, l’éphémère, le passage. La route des Indes 1978, Rooms, 1976, lieux de mémoire grands tirages noir-blanc. Plis et replis 2002. La nuit les chambres sont plus grandes 1987. Exorcismes 2004. A l’étage au-dessous Karim Noureldin présente Zigzag une immense installation au sol en bleu et blanc. Dessins psychédéliques de Vidya Gastaldon, Biolovarama . Photos de Ristelhueber et Jean Mohr.

Centre d’art contemporain:

Budget Bureau for language and applications de Clare Goodwin et Sandi Paucic. Reconstitution d’un intérieur avec les interventions de diverses personnes. Vidéos de Samir jusqu’au 19 avril.

Lausanne 12 03 2005

Le Musée des beaux-arts de Lausanne propose deux expositions. La première est consacrée à la présentation des projets du concours d’architecture pour un nouveau musée des beaux-arts jusqu’au 15 mai. Les utopies lacustres des neuf projets du deuxième tour s’offrent au regad fasciné du spectateur! Deux salles sont également consacrées à la présentation des magnifiques plans et élévations du Palais de Rumine et du musée Arlaud tirés des archives de la ville de Lausanne.

La seconde célèbre la sortie du catalogue raisonné de Félix Vallotton qui couronne plus de 20 ans de travail. Une sélection, des toiles, dessins et gravures de la collection sont accrochées en parallèle à la présentation des pages du catalogue qui les concerne.

Bâle 25 02 2005

L’exposition très dense que la Fondation Beyeler consacre jusqu’au 22 mai à la fleur vue par les artistes modernes et contemporains s’étend sur une douzaine de salles et propose 170 travaux, peintures, aquarelles, lithographies, photographies, vidéos et installations. Il faut aussi signaler l’exposition Susan Hiller à la Kunsthalle de cette ville jusqu’au 27 mars.

Dans le domaine des expositions thématiques vous saurez que le Kunsthaus d’Aarau consacre une exposition aux nuages dans la peinture qui s’étend du XVIIe siècle au XXe siècle. Venue d’Allemagne elle comprend des oeuvres d’artistes français, anglais (un bel ensemble de Turner notamment) et allemands du XVIIIe et du XIXe siècle. La station d’Aarau a été complétée par de nombreuses oeuvres d’artistes suisses contemporains.

A propos du décès d’Harald Szeemann (1933 – 2005) vous trouverez à son sujet un petit article de 2001 sur L’art en jeu.

15 02 2005 Genève

Les mises en scène d’Olivier Py m’intéressent depuis plusieurs années voici une présentation de celle qu’il propose au Grand Théâtre de Genève pour Tristan et Iseult.

15 02 05 Die Brücke

Le centième anniversaire du mouvement Die Bruecke est fêté cette année. En effet c’est en juin 1905 que des artistes, étudiants en architecture, se sont regroupés sous ce nom à Dresde. Le Museo Thyssen-Bornemisza et la Fundacion Caja Madrid présentent l’exposition Brücke la naissance de l’expressionnisme allemand jusqu’au 15 mai 2005.

Elle va ensuite à Barcelone du 7 juin au 4 septembre, au Museo Nacional d’art de Catalunya.

L’exposition sera visible à Berlin, au Musée Die Brücke et à la Berlinische Galerie du 2 octobre 2005 au 15 janvier 2006.

12 02 05 Lausanne

Cartier Bresson au musée de l’Elysée jusqu’au 10 avril. Documentary and Anti-Graphic Photographs. C’est sous ce titre mystérieux que le galeriste Julien Levy exposait à New York en 1935 Manuel Alvarez Bravo, Henri Cartier-Bresson et Walker Evans. Après la Fondation Henri Cartier Bresson à Paris, le Musée de l’Elysée propose la reconstitution d’une exposition historique. Il complète cet hommage en évoquant un reportage sur la Suisse paru dans la revue Du en août 1967.

22 01 2005 Winterthour

François Barraud et ses frères au Musée des Beaux-Arts de Winterthour jusqu’au 10 avril, puis au Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds du 24 avril – 12 juin.

Après avoir consacré des expositions à Adolf Dietrich et Niklaus Stoecklin, le Musée des beaux-arts de Winterthour s’est associé au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds pour proposer une exposition sur les frères Barraud. Il poursuit ainsi une exploration de l’art en Suisse dans l’Entre-deux-guerres du plus grand intérêt. L’exposition est centrée sur François Barraud dont le début de carrière prometteur fut interrompu par la mort à 35 ans. Les œuvres des autres frères retenues sont antérieures à 1935 et soulignent les interactions entre les quatre hommes en montrant leurs portraits réciproques notamment.

Au Fotomuseum The Last Picture Show jusqu’au 20 février. Une prestigieuse exposition venue des Etats-Unis qui retrace les grands moments de la photographie d’artiste depuis les années 1960. Il faut signaler qu’avec l’arrivée de la Stiftung für Fotografie les surfaces d’expositions de ces institutions qui s’étendent maintenant dans deux bâtiment ont à peu près triplé. Ce qui leur permettra d’accueillir la grande rétrospective Robert Frank présentée à la Tate Modern, du 3 septembre au 20 novembre 05.

22 01 2005 Zurich

Le Migros Museum présente jusqu’au 20 mars les gigantesques dessins d’architecture de Paul Noble (1963) qui décrivent la ville imaginaire de Nobson Newtown. Un projet auquel il travaille depuis 1995. Chaque dessin prend un titre comme point de départ. Noble a d’ailleurs inventé une fonte Nobfont et ces lettres basées sur les schémas de l’architecture moderne sont aussi des édicules, ruines, tombes, édifices en devenir. Tout ce monde est habité d’une quantité d’êtres qui se métamophosent et évoluent comme des amibes. L’oeuf et le monument, la vie et la mort animent cette cité.

Quant à la Kunsthalle elle propose jusqu’au 20 mars également deux artistes de Los Angeles qui travaillent autour de Hollywood. Catherine Sullivan (1968) vient du théâtre, elle a été l’assistante de Mike Kelley. Elle réalise des installations vidéo qui fixent des performances et forment par le montage une véritable chorégraphie. C’est la problématique de la performance qui trouve une nouvelle forme, une mise en œuvre différente. Ice Floes of Franz Josef Land 04 est motivée par la prise d’otages des spectateurs d’un spectacle par les Tchétchènes à Moscou en 2002. Sullivan utilise le roman russe de 1939 qui inspire la comédie musicale présentée dans le théâtre, victime de la prise d’otages, pour créer 50 pantomimes qui évoquent cet événement. Les émotions exprimées par les acteurs sont considérées comme un langage qui est mis en relation avec des événements publics. C’est aussi une manière d’interroger le phénomène de l’acteur dans une société, en particulier la notion d’authenticité. Elle accumule des compilations de performances pour disposer d’un matériau de mouvements et d’émotions qui servent la création d’une chorégraphie, d’un scénario. Daria Martin (1973) propose dans des films courts des créations appartenant au domaine du ballet avec une forte présence de l’accompagnement musical.


Chronique 2004

Artistes mentionnés: John Armleder, Francis Bacon, John Bock, Louise Bourgeois, Heidi Bucher, Balthasar Burkhard, Eugène Burnand, Christo, Salvador Dali, Robert Frank, Hamish Fulton, Anthony Gormley, Thomas Hirschhorn, Gwen John, Donald Judd, Manet, Monet, Gianni Motti, Bruce Nauman, Paul Noble, Chloe Piene, Primatice, Raphaël,Tobias Rehberger, Eva Rotschild, Thomas Scheibitz, Adrian Schiess, Sam Taylor Wood, Félix Vallotton, Marcel van Eeden, Whistler.

23 12 2004 Suisse

Celui qui veut se faire une idée de la création contemporaine en Suisse, qu’elle soit émergente ou plus établie peut prendre son bâton de pèlerin et visiter les différentes Kunsthalle ou centres d’art contemporain qui se consacrent tous à la présentation d’artistes vivants locaux en décembre – janvier.

A Genève le centre d’art contemporain présente les artistes sélectionnés pour les bourses de la ville jusqu’au 30 janvier. A Lausanne, il faudra attendre le 28 janvier pour découvrir L’Accrochage vaudois jusqu’au 20 février. La Kunsthalle et de nombreux lieux d’exposition bâlois proposent Regionale 5 jusqu’au 2 janvier. La Kunsthalle de Berne présente son exposition de Noël jusqu’au 16 janvier. On peut encore citer Aarau, Bienne, Glaris, Thoune, Lucerne, Soleure ou Moutier qui font de même. (Pour les dates consulter le site des institutions dans l’agenda).

Genève 19 décembre 2004

Le musée d’art et d’histoire présente les dessins français de sa collection du 17ème siècle au début du XXe siècle jusqu’au 23 mai 2005. Le Mamco, à l’occasion de son dixième anniversaire, inaugure une nouvelle série d’expositions monographiques sous le titre Mille et trois plateaux jusqu’au 16 janvier 2005. A signaler en particulier le dernier étage consacré à Guy de Cointet (1934 – 1983). Les travaux de Peter Downsborough (1940) vidéos et installations subtiles qui se perdent un peu dans les espaces du Mamco. L’artiste travaille sur l’espace, la ligne et le mot en utilisant différents modes d’expression. Ici ce sont les vidéos, les installations dans l’espace et les livres qui sont présentés. Enfin Fabrice Gygi (1965) grand spécialiste des barrières en tout genre a pu faire tomber les palissades de bois du premier étage. Ce qui permet pour une fois de découvrir les espaces dans toute leur ampleur.

Paris 7 décembre 2004

L’exposition Thomas Hirschhorn au centre culturel suisse à Paris suscite beaucoup d’agitation dans les médias helvétiques. Malheureusement je ne l’ai pas vue et ne peux vous en parler. Par contre vous trouverez une présentation de l’excellente installation que cet artiste avait consacrée au forum de Davos en 2001 au Kunsthaus de Zurich et depuis j’ai mentionné ces principales actions qui sont marquées par une sincère volonté de dialogue et de questionnement. (A signaler qu’au parlement suisse le Conseil des Etats (sénat) après avoir accordé un crédit de 8 millions pour l’engagement de l’armée au Forum de Davos a, par un grave acte de censure, enlevé 1 million à Pro Helvetia en représailles contre l’exposition Thomas Hirschhorn!! . Cette sanction est confirmée le 16 décembre!)

Berne 2 décembre 2004

Musée des Beaux-Arts, Félix Vallotton: les couchers de soleil jusqu’au 20 février 2005 (Fondation Gianadda 18 mars – 12 juin 2005). L’exposition du musée des beaux-arts de Berne réunit 90 œuvres de Félix Vallotton, 20 gravures sur bois et 70 peintures, qui illustrent le développement du thème de la fin du jour dans l’œuvre de l’artiste. Il s’agit de paysages décoratifs ou composés et de nus ou encore de paysages de guerre.

Zurich 5 décembre 2004

La Kunsthalle consacre une rétrospective aux travaux sur papier de John Armleder. Les dessins de 1964 à 2004 couvrent les murs des salles et l’on découvre ainsi d’innombrables variations néo-géo facétieuses. Le Migrosmuseum propose lui aussi une rétrospective consacrée à l’artiste zurichoise Heidi Bucher (1926 – 1993) Mother of Pearl, fascinée par la notion de l’empreinte elle a réalisé en latex dans les années 1970 – 1980 de véritables peaux de maison dont on découvre des exemples ici. Un film permet de redécouvrir la présence de l’artiste et les enjeux poétiques de sa démarche.

Genève 11 novembre 04

Saint-Gervais Genève présente Version 2004. Simulation City. Art & nouveaux médiasjusqu’au 19 décembre. Consacré à l’architecture, l’espace urbain et l’art digital. Leur site présente les artistes et renvoie aux sites de chacun.

Lausanne 8 novembre 04

Un colloque Salvador Dali est organisé à l’Université et à l’EPFL de Lausanne du 2 au 4 décembre 04. Dali à la croisée des savoirs, Dali et la culture scientifique. Le colloque vise à explorer la multitude de savoirs dans lesquels l’imaginaire dalinien a trouvé ses sources et son inspiration. Il se consacre à l’étude des nombreux écrits de Dali.

Londres 2 novembre 04

L’offre des expositions à Londres en cette fin d’année est à nouveau très abondante. Il faut signaler des tentatives d’exploration relativement originales. Le Turbine Hall de la Tate Modern devient un défi auquel se confrontent les plus célèbres artistes contemporains. Après Louise Bourgeois, Anish Kapoor, Olafur Eliasson, cette année c’est Bruce Nauman qui s’attaque à cet espace gigantesque sous le titre Raw Materials. Après la brume d’Olafur Eliasson, Nauman joue avec un autre élément immatériel: le son. Cette institution présente aussi les travaux vidéos de 10 artistes sous le titre Time Zones dans un survol international puisqu’ils appartiennent à 9 pays différents. Elle consacre encore une vaste rétrospective à Robert Frank (1924) Storylines jusqu’au 30 janvier (Macba Barcelone 9 février – 8 mai). Il est présenté comme photographe et cinéaste expérimental.

Les prix artistiques se multiplient en Europe sur le modèle du Turner Prize, mais celui-ci demeure le plus médiatisé et le plus attendu, on découvre les quatre artistes sélectionnés à la Tate Britain. Pourtant le véritable événement dans cette institution, c’est la confrontation des carrières d’une soeur et d’un frère Gwen et Augustus John. Le frère bohème, puis mondain, devient un peintre à succès dans les années 1910 et 1920. La soeur, incroyablement douée, devient la maîtresse de Rodin, avant d’être attirée par la vie monastique. Elle peint toujours les mêmes figures féminines à la limite de l’abstraction, un critique la qualifie de Vermeer de son temps.

A signaler également une présentation de travaux récents de Sam Taylor Wood à la galerie White Cube et un portrait de David Beckham à la National Portrait Gallery! Et puis l’exposition de la Hayward Gallery: Eyes, Lies and Illusions jusqu’au 3 janvier met en évidence la collection de Werner Nekes consacrée aux illusions optiques, anamorphoses, ombres et silhouettes depuis le 17e siècle jusqu’à aujourd’hui (parmi 20’000 objets, oeuvres 1000 ont été choisis) en la confrontant à 8 artistes contemporains notamment Markus Raetz.

Hors de Rome, Londres est sans doute la seule ville qui puisse organiser une exposition Raphaël aujourd’hui, tant les oeuvres réunies dans les collections de cette cité sont nombreuses, on découvre les débuts de la carrrière de l’artiste d’Urbino à Rome jusqu’au 16 janvier à la National Gallery (leur site présente les chapitres de l’exposition). L’exposition propose surtout de petites peintures extraordinaires et des dessins. Le résultat est passionnant et sans doute unique, mais on peut se demander quel sens il y a à faire une telle présentation pour un très large public qui (bien que les oeuvres soient bien accrochées) ne verra presque rien!

Dans un tout autre registre le Courtauld Institute avec Manet Face to Face jusqu’au 9 janvier (A Munich dès le 20 janvier) confronte le Déjeuner 1869 de Manet qui appartient à la Neue Pinakothek de Munich avec Un Bar aux Folies Bergères, 1881-82 qui fait partie de la collection Courtauld. L’idée est excellente et les oeuvres ont manifestement des points communs.

Une autre exposition consacrée à l’art ancien est à la Royal Academy: Chefs-d’œuvre de la Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague jusqu’au 10 décembre. Elle nous fait entrer dans l’univers de deux générations de richissimes collectionneurs et brasseurs danois qui ont réuni à la fin du 19e et au début du 20e siècle une immense collection qui va de l’Antiquité au postimpressionnisme. Ils avaient une préférence marquée pour la sculpture et après les salles consacrées à l’Egypte, à la Grèce, aux Etrusques et à Rome on découvre de larges ensembles de sculptures du 19e et du début du 20e siècle : Jean-Baptiste Carpeaux, Rodin, Degas, Maillol. Sur le plan de la peinture c’est la qualité des œuvres qui est impressionnante:on trouves des oeuvres des artistes français les plus connus comme Courbet, Monet, Cézanne et un grand ensemble de Gauguin.

A signaler encore l’exposition de maquettes et de dessins d’architecture de Daniel Libeskind à la Barbican artgallery jusqu’au 23 janvier. A l’ICA on découvre l’artiste allemand John Bock Klutterkammer jusqu’au 7 novembre et à la Whitechapel un autre allemand Tobias Rehberger a réalisé une installation alors que les salles du premier étage sont consacrées aux dessins d’architecture décrivant la ville imaginaire de Nobson Newtown de Paul Noble, un projet auquel il travaille depuis 8 ans jusqu’au 14 novembre et qui viendra à Zurich (Migrosmuseum 22 janvier – 20 mars 05). Pour les liens vers les institutions il faut aller sur l’agenda.

Paris 19 octobre 2004

Rendre compte de l’offre artistique à Paris ces prochaines semaines permet de couvrir un large spectre de formes d’expression. Commençons par la photographie qui est vraiment omniprésente. En recentrant le Centre national de la photographie et en lui accordant deux sites pour ses expositions: le Jeu de Paume et l’hôtel de Sully, l’Etat français accorde une place de plus en plus prédominante à ce médium. C’est l’occasion de faire le point et d’évoquer certaines expositions.

L’exposition du Centre Pompidou Sons et lumières jusqu’au 3 janvier explore à travers 400 oeuvres les relations entre les arts plastiques et la musique au cours du XXe siècle. Divisées en 3 sections: correspondances, empreintes, ruptures, l’exposition met en évidence des concepts distincts qui motivent ses relations complexes.

Les amateurs du mouvement impressionniste peuvent aller voir les oeuvres les plus connues de ce mouvement au musée d’Orsay et au musée Marmottam. A intervalle régulier des expositions temporaires proposent d’approfondir un aspect du mouvement. Cette fois ce sont les relations entre Turner, Whistler et Monet qui sont présentées au Grand Palais Turner, Whistler et Monet jusqu’au 17 janvier 2005.

Il faut signaler dans le même bâtiment Images du monde flottant. Peintures et estampes japonaise XVII – XVIIIe siècle jusqu’au 3 janvier qui présente les peintures et les gravures de figures dans l’art japonais (alors que l’on connait surtout les paysages).

Enfin pour la première fois le musée du Louvre consacre une exposition au Primatice (1504 – 1570), responsable des décorations du château de Fontainebleau et principal artiste italien installé à la cour de France. Un parcours impressionnant qui montre les dessins du Primatice et les travaux réalisés par d’autres d’après ses projets en gravures, tapisseries, émaux ou sculptures. Dans la même institution deux autres expositions illustrent encore le thème L’Italie à la cour de France.

Lausanne 12 octobre 2004

L’exposition intitulée VIS A VIS réunit jusqu’au 14 novembre 2004 dans deux salles de l’Espace Arlaud quatre créateurs invités par Visarte: Richard Aeschlimann, Claude Augsburger , Gaspard Delachaux et Eric Moinat. Je profite de cette occasion pour poser quelques questions à Claude Augsburger sur ses recherches actuelles et l’évolution de ses préoccupations artistiques.

Bâle 1er octobre 2004

Archiskulptur et Donald Judd, les nouvelles expositions présentées respectivement par la Fondation Beyeler et le Musée des beaux-arts de Bâle proposent deux regards contrastés sur les relations entre l’architecture et la sculpture. Une réflexion confrontant maquettes d’architecture et sculptures du 18e siècle au 20e siècle à la fondation Beyeler; une rétrospective impressionnante des travaux de Donald Judd au musée des beaux-arts et au musée d’art contemporain.

Aarau 23 09 04

A l’occasion de l’agrandissement du Kunsthaus d’Aarau Thomas Huber a réalisé plusieurs peintures pour la bibliothèque de ce bâtiment. Maintenant l’institution l’a invité pour une exposition monographique. C’est une grande peinture Le cabinet de tableaux où l’on trouve représentées les oeuvres de l’exposition que le visiteur découvre en premier. A voir jusqu’au 7 novembre.

Toulouse 18 09 04

Le Printemps de septembre: In extremis se déroule du 24 septembre au 17 octobre 2004 Le commissaire est l’artiste Jean-Marc Bustamante.

Lausanne 17 09 04

L’édition 2004 du LUFF se déroule du 13 au 17 octobre 2004, atmosphère iconoclaste garantie! dans 4 lieux au casino de Montbenon, à l’aula du Belvédère, au Zinéma et au cinéma Bourg. J’ai demandé à Julien Bodivit de nous faire part de ses coups de coeur.

entretien avec Geneviève Loup à propos du programme de courts métrages expérimentaux du LUFF 04.

Patrimoine

Les journées du patrimoine consacrées cette année aux transports et à la circulation ont lieu les 11 et 12 septembre. pour le programme des cantons romands consulter le site:

Liverpool 18 09 04

La Biennale de Liverpool ouvre ses portes jusqu’au 28 novembre 2004 dans de nombreux lieux de cette ville portuaire fascinante.

Genève 16 09 04

Une large présentation de la production récente d’Edouard Chapallaz est visible à la galerie Latham à Genève jusqu’au 2 octobre. C’est l’occasion de présenter le travail de ce céramiste réputé né en 1921.

Vevey 10 09 04

Images 04 propose des expositions de photographies et des projections dans divers lieux de la ville jusqu’au 26 septembre. Le musée Jenisch présente une exposition Christian Dotremont (1922 – 1979) j’écris pour voir, à l’occasion du 25ème anniversaire de la mort de l’artiste jusqu’au 13 février 05. Il fut l’un des fondateurs et des animateurs les plus engagés du groupe CoBrA, un terme qu’il inventa d’ailleurs. Proche d’Asger Jorn il développa une activité théorique, poétique et littéraire. Il rechercha notamment la création d’œuvres collectives. C’est bien après la fin du groupe Cobra, à partir de 1962 qu’il développa la notion de logogramme. L’exposition du musée Jenisch à Vevey propose des travaux qui datent du début des années 1960 à la mort de l’artiste en 1979 et qui appartiennent toutes à Pierre Alechinsky, l’un des plus jeunes membres du groupe qui entoura Dotremont dans ses dernières années.

Bienne 05 09 04

Les journées photographiques de Bienne se déroulent jusqu’au 26 septembre. Les travaux proposés traitent le thème « de la vie à la mort de la mort à la vie » et sont présentés dans 11 lieux différents à travers la ville. Le Centrepasquart présente les reportages de 8 photographes.

Par ailleurs il propose une importante exposition Christo et Jeanne-Claude jusqu’au 7 novembre. Elle se divise en trois parties, la première évoque une action menée conjointement au Japon et en Californie de 1984 à 1991 aboutissant à l’ouverture de milliers de parasols bleu et jaunes. La deuxième la plus intéressante est consacrée aux projets réalisés en Suisse de 1968 à 1998. Il s’agit de l’emballage de la Kunsthalle de Berne en 1968, de projets non exécutés en 1975 pour l’emballage notamment du jet d’eau de Genève, du musée d’architecture de Bâle en 1984, transformé par le même bureau d’architecture Diener& Diener qui a transformé le Centrepasquart et enfin en 1998 de l’emballage des arbres de la Fondation Beyeler. L’exposition s’achève sur la présentation d’un projet qui sera réalisé dans Central Park à New York en 2005: The Gates.

Le Locle 30 08 04

Musée des beaux-arts du Locle : Lelocleprintso4 du 5 septembre jusqu’au 28 novembre. La triennale du Locle , dont la première édition date de 1992, innove cette année. En effet plutôt que de tenter de définir préalablement dans le règlement du concours ce qui relève du domaine de l’estampe et ce qui n’en relève pas, les organisateurs ont décidé d’accepter toutes les démarches qui se considèrent comme susceptibles d’entrer dans une telle manifestation en encourageant même la participation au concours de travaux inhabituels ou surprenants. Le concours s’est déroulé en deux phases 500 travaux provenant de 50 pays ont été présentés, et l’exposition propose 57 œuvres d’un nombre d’artistes équivalents, 26 sont Suisses.

Entretien par courriel avec Costa Vece

Grâce à une bourse de l’Office fédéral de la culture Costa Vece (version allemande) habite depuis une année un atelier à Berlin. Je lui ai rendu visite en février 2004 et lui ai proposé de poursuivre l’entretien que nous avions commencé en 2001, lors de son exposition au Migrosmuseum à Zurich. Quelques questions à Costa Vece à propos de « House of Cards » et de It’s a « Wonderful Life ». Deux projets réalisés à Barcelone et à Mexico, par ailleurs une installation de Costa Vece « La Fin du monde » a été présentée à la Schirn Kunsthalle à Francfort cet été.

Genève 27 08 04

Le Festival de la Bâtie qui se déploie à Genève jusqu’au 11 septembre propose aussi quelques actions artistiques, j’ai relevé les noms de Jean-Damien Fleury, Massimo Furlan et Carsten Nicolai (Raster Noton) chez Attitudes. Il y a également des performances au centre d’art contemporain et une participation du mamco.

Pully 20 08 04

La Société des artistes visuels et architectes visarte.vaud présente sa troisième triennale au musée de Pully du 26 août jusqu’au 10 octobre. Sous la forme de 10 cartes blanches à Jacques Bonnard, Pierre Chevalley, Olivier Christinat, Yves Dana, Stéphane Fretz, Rolf Lehmann, Katherine Müller, Claudia Renna, Jean-Claude Schauenberg et Christine Sefolosha.

Le 13 juillet 2004

La Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence fête son quarantième anniversaire. Cette institution qui fut sans doute l’une des premières, si ce n’est la première à miser sur le tourisme culturel estival marque l’événement par une exposition sur les livres d’artistes: De l’écriture à la peinture. C’est l’occasion de revenir sur l’histoire des Maeght.

15 08 04 Bâle et Zurich

L’exposition Herzog & de Meuron no 250 est prolongée jusqu’au 26 septembre. Elle propose au visiteur d’entrer aussi bien dans leurs archives que dans leur cahier de commandes en cours. Sur 35 tables sont disposés des maquettes, des concepts plastiques pour différentes réalisations qui couvrent une typologie large. La présentation du processus de travail est bien réussie grâce à ces éléments qui sont beaucoup plus accessibles, compréhensibles que des plans.

Urs Fischer, un artiste suisse de 31 ans investit toute la grande salle d’exposition du Kunsthaus de Zurich, le Bührle-Saal. Le lieu est traité de façon unitaire avec des parois découpées qui rythment le site. On assiste ainsi au développemment d’une rhétorique grandiose, dans l’occupation de l’espace, imposante et qui en jette en multipliant les références. L’exposition est assez impressionnante, dans tous les cas spectaculaire.

24 7 04 Visite de quelques expositions dans le Jura et ses contreforts.

Le musée des Beaux-Arts de la Chaux-de-Fonds s’intéresse avec Media Mix à l’activité des éditions Média à Neuchâtel jusqu’au 8 août. Depuis 1971 plus de 70 artistes ont vu éditer des sérigraphies par Marc Hostettler, une sélection d’une vingtaine de créateurs est proposée. Par ailleurs le sculpteur Royden Rabinowitch, frère de David, est invité à intervenir dans l’une des salles.

Sous le titre I Need You jusqu’au 15 août, le centre Pasquart à Bienne présente des démarches d’artistes qui font intervenir le public, le spectateur à divers titres. Une exposition dense. Quant au musée des Beaux-Arts de Soleure, il se tourne vers les travaux sur papier avec deux expositions. La première propose les aquarelles d’Adrian Schiess jusqu’au 8 août, alors que sous le titre Schwarz auf Weiss, Zeichnerischer Realismus jusqu’au 1er août, on découvre les démarches d’artistes suisses et étrangers qui donnent au travail sur papier par le trait ou le découpage une grande ampleur. En s’intitulant Schwarz auf Weiss l’exposition souligne l’une des caractéristiques des dessins présentés. D’un côté ils sont figuratifs, s’attachent au réel, mais de l’autre, ils abandonnent le clair-obscur au profit des contrastes directs du noir et du blanc ou l’affirmation d’un trait qui cerne les contours d’un objet, d’un visage en continu. Des jeux d’ombres et de lumière directs, influencés par la bande-dessinée. Ils peuvent être réalisés au moyen de techniques diverses: le crayon, mais aussi le découpage, la vidéo ou l’utilisation du fil et de la couturière. Enfin on retrouve le dessin au musée Franz Gertsch à Burgdorf avec les explorations du passé par le dessin de Marcel van Eeden jusqu’au 15 septembre. (Pour les liens vers ces musées il faut aller dans l’agenda).

Il faut relever qu’en ce samedi frais et pluvieux du mois de juillet on ne rencontre que peu de visiteurs dans ces expositions pourtant toutes dignes d’intérêt.

J’indique entre parenthèses l’heure de visite approximative et le nombre de visiteurs rencontrés. La Chaux-de-Fonds (11h – 11h 45 : 0), Bienne (12h30 – 13h 30 : 4), Soleure (14h 15 – 15h : 6-7, ici, l’entrée est gratuite, les visiteurs peuvent laisser une contribution volontaire, par ailleurs il est clairement indiqué qu’une partie des œuvres exposées est à vendre), Burgdorf 15h 30 – 16h : 0. Sans vouloir entrer dans le jeu de la pression de l’audimat on peut tout de même relever ces faits, à titre d’information.

Lausanne 3 juillet

Le Festival de la Cité se déroule jusqu’au 10 juillet. A relever la présentation de Prometeode Rodrigo Garcia qui évoque dans le même souffle la boxe, l’iconographie de Saint-Sébastien, Mozart et Bruce Nauman.

1er juillet 2004

Les Rencontres d’Arles ont lieu du 8 juillet au 19 septembre (festival 8 – 11 juillet) elles marquent leur 35ème anniversaire en invitant Martin Parr comme commissaire.

8 juin 2004

Manifesta 5, biennale européenne d’art contemporain ouvre ses portes le 12 juin à Donostia-San Sebastian. Les oeuvres d’une ciquantaine d’artistes pourront être découvertes dans la ville basque jusqu’au 30 septembre. L’exposition a été conçue comme une collaboration entre architectes-urbanistes et artistes.

12 juin 2004 Zurich, Berne, Bâle

Les musées et les centres d’art contemporains sont fin prêts pour l’été. Ils ouvrent leurs expositions avant la foire Art 35 qui se déroule à Bâle du 16 au 20 juin.

A Zurich, Le Migrosmuseum joue avec la décontextualisation et se transforme en une sorte de jardin de sculptures où l’on peut flâner en découvrant les travaux d’artistes de diverses générations qui reviennent à une problématique de l’objet et de la matière sans qu’il s’agisse de grandes installations autonomes, It’s All an Illusion, a Sculpture Projectjusqu’au 8 août. La Kunsthalle propose des installations de Dominique Gonzalez-Foerster auxquelles sont venues s’ajouter deux figures de Peter Fischli & David Weiss.

A Berne, le musée des beaux-arts consacre une grande partie de ses salles à la célébration des soixante ans de Balthasar Burkhard. Sous le titre Omnia sont déployés les somptueux tirages noir blanc de divers formats qui présentent des animaux, des fragments du corps et surtout des paysages qui fixent aussi bien la montagne, la forêt vierge ou les structures urbaines. La Kunsthalle propose un accrochage de 6 artistes alémaniques qui travaillent les questions liées à la peinture.

A Bâle les expositions ont débuté il y a quelques semaines déjà. Relevons que la Kunsthalle fermée depuis une année pour travaux reprend ses activités avec la présentation d’un artiste polonais, Piotr Uklanski, dès le 17 juin.

A signaler également Christian Marclay à Thoune et Olafur Eliasson à Zoug. (Pour les liens vers les institutions consultez l’agenda).

Londres 18 mai 2004

Quelques expositions en cours ou à venir l’été prochain à Londres.

In-A-Gadda-Da-Vida à la Tate Britain jusqu’au 31 mai. Cy Twombly, à la Serpentine Gallery jusqu’au 13 juin, Tamara de Lempicka, à la Royal Academy jusqu’au 30 août, Edward Hopper 27 mai – 5 septembre et Luc Tuymans 23 juin – 26 septembre à la Tate Modern. Art of the Garden dès le 3 juin, Michael Landy dès le 18 mai dans le hall central, à la Tate Britain, ainsi que l’art des années 1960 dès le 30 juin. La South London Gallery sera de nouveau ouverte à partir du 15 juin, alors que le Camden Art center est ouvert. Pour les liens vers ces institutions, Il faut aller dans l’agenda.

13 mai 2004

Entretien avec Christophe Guignard

fabric | ch est une agence d’architecture électronique qui se situe à la jonction de différentes activités : l’architecture, le design, les réseaux et les technologies d’information et de communication. L’objectif de ses membres est d’étendre leur travail sur l’espace aux territoires digitaux, électromagnétiques ou encore « non matériels » afin d’y formuler de nouvelles propositions architecturales, d’y produire une autre forme d’existence de l’objet architectural.

Leur dernier projet, electroscape 004: A.I. vs A.I. // in self-space //, est exposé jusqu’ au 29 août 2004 au Museo Cantonale d’Arte de Lugano dans le cadre de l’exposition *Dalla pagina allo spazio*. J’ai demandé à Christophe Guignard de bien vouloir nous présenter l’activité de Fabric.ch

11 mai 2004

Le 11 mai marque le centième anniversaire de la naissance de Salvador Dali (1904 – 1989). De nombreux événements sont annoncés au cours de cette année. Une exposition Dali et la culture de masse est présentée à Barcelone (27 01 – 23 05 2004), Madrid (22 06 – 30 08 2004) et Rotterdam (15 02 – 15 04 2005).

Le Palazzo Grassi à Venise annonce une rétrospective Dali dès le 12 septembre 2004.

Bâle 30 avril 2004

Les musées d’art bâlois se sont réunis pour présenter cet été trois dialogues, trois rencontres entre des artistes. Le musée des beaux-arts présente Arp et Schwitters, deux amis qui ont exercé une très grande stimulation l’un sur l’autre. Le musée Tinguely se situe dans une approche diachronique, il propose une très belle exposition Schwitters à laquelle il associe les projets de constructions utopiques imaginés par Jean Tinguely et ses amis. La Fondation Beyeler en collaboration avec la Phillips Collection de Washington étudie la rencontre entre Calder et Miro, la démarche développée avec une telle ampleur aboutit à un résultat étonnant. Les trois expositions stimulent la réflexion sur les affinités, les suggestions réciproques et l’alchimie qui sous-tend la création de l’oeuvre de chacun des artistes exposés.

Zurich 19 avril 2004

Quelques expositions à signaler à Zurich. Les paysages de Hodler montrés au musée Rath à Genève sont maintenant au Kunsthaus jusqu’au 6 juin.

Le Haus konstructktiv consacre deux étages à Hamish Fulton et un étage à Richard Long, Robert Ryman et Robert Mangold. La collection Daros propose 220 dessins d’insomnies et de nombreuses sculptures de Louise Bourgeois qui donnent une vue sur l’ensemble de son oeuvre.

5 avril 2004

La création artistique sur le net prend un développement de plus en plus considérable. Je crée une page pour relayer certaines informations reçues à ce sujet. Net Art

6 février 2004 Bâle

Après le Kunsthistorisches Museum de Vienne, la Fondation Beyeler à Riehen propose de plonger dans la mémoire visuelle et l’imaginaire du peintre Francis Bacon. Organisée thématiquement l’exposition confronte une quarantaine de toiles et triptyques avec des oeuvres anciennes et modernes que Bacon a citées comme sources. Une exposition de rêve qui pose beaucoup de questions.

Francis Bacon et la tradition de l’art jusqu’au 20 juin.

Nyon 16 avril 2004

Le festival international de cinéma Visions du réel se déroule à Nyon du 19 au 25 avril. Vous trouverez le programme sur leur site.

26 mars 2004 Genève

Un événement tenu presque secret: Field d’Anthony Gormley est à Genève! dans le cadre d’une exposition intitulée être. Les droits de l’homme à travers l’art, présentée au Palais des Nations jusqu’au 23 avril. L’exposition n’est accessible au public que les 17 et 18 avril. Elle propose des oeuvres de plus de 20 artistes contemporains fort connus, en particulier la foule très émouvante des 35’000 figurines en terre cuite d’Anthony Gormley (son site) qui furent montrées pour la première fois en 1992, il existe plusieurs versions de cette installation réalisée avec différentes communautés. J’ignore comment elles sont présentées ici, je les ai vues au British Museum et c’est une expérience à ne rater sous aucun prétexte.

Lausanne 24 mars 2004

Eugène Burnand. Peintre naturaliste

Après Félix Vallotton (1865 – 1925), Ernest Biéler(1863 – 1948), Louise Breslau (1856-1927), le musée cantonal des beaux-arts de Lausanne a choisi de rendre hommage à Eugène Burnand (1850-1921). En effet les collections de cette institution sont très marquées par les œuvres d’artistes du tournant du XXe siècle. Vers l’article et un Entretien avec Philippe Kaenel.

23 mars Londres

A signaler, Lucian Freud in the Studio: photographies de David Dawson à la National Portrait Gallery, Londres, 30 mars au 1er août 2004. Quelques nouvelles peintures de Freud sont présentées à la Wallace Collection du 31 mars au 18 avril 2004. Alors que la Scottish National Gallery of Modern Art, à Edinburgh présente: Lucian Freud: The Complete Graphics du 3 avril au 13 Juin 2004.

16 mars 2004

Depuis quelque temps on assiste à une multiplication des revues culturelles en Suisse romande. Voici une brève présentation des principaux titres observés: Revues culturelles en Suisse romande.

11 mars 2004 Genève

Le centre d’art contemporain expose 28 sculptures peintes de Thomas Scheibitz jusqu’au 30 mai. Réalisées dans des matériaux très divers, mdf, bois, aluminium ces sculptures dans lesquelles on croit parfois reconnaître des objets, des animaux, des constructions, apparaissent comme une mise en espace de la peinture. L’exposition est complétée par une cinquantaine de dessins préparatoires.

Le Mamco présente une série de regards monographiques de dimensions variables jusqu’au 9 mai. Mentionnons les grands accrochages pour Thomas Ruff, Konrad Klapheck et Balthasar Burkhard. Les présentations plus limitées pour Chad McCail, les groupes modelés d’Olivier Blanckart inspirés par des photos d’actualité. Les installations utopiques de Piero Gilardi. Les projections de films de Michel Huelin et Gabriele di Matteo. Le centre pour l’image contemporaine Saint-Gervais Genève propose deux vidéos, une installation et des photographies de Melik Ohanian jusqu’au 4 avril. A signaler que l’une des vidéos White Wall Traveling est également visible à la Biennale de Berlin.

Au Cabinet des estampes un parcours complet des techniques de l’estampe, juxtaposant oeuvres anciennes et contemporaines attend le visiteur; de la gravure sur bois en passant par la taille-douce, la photographie ou la lithographie et la sérigraphie, un regard percutant sur l’actualité de l’estampe et son histoire est proposé jusqu’au 4 avril.

1er mars 2004 Berlin

La troisième Biennale internationale de Berlin est ouverte jusqu’au 18 avril. 50 artistes présentent leurs contributions au Martin Gropius Bau, au KW (Kunst Werke) institut d’art contemporain et au cinéma Arsenal. En fait l’actualité artistique de la ville est surtout occupée par la présentation de deux cents peintures et sculptures du MoMart de New York à la Neue Nationalgaleie jusqu’au 19 septembre, un événement qui suscite des critiques, mais qui permet aussi de passser un très bon moment, grâce à la qualité des oeuvres retenues et à un accrochage intelligent. La visite de cette exposition peut être judicieusement complétée par celle du Bauhaus Archiv et par la collection Berggruen qui a trouvé un havre digne dans une annexe du château de Charlottenburg. Pour rester dans le contemporain il faut signaler l’exposition Berlin North présentée au Hamburger Bahnhof jusqu’au 12 avril. Dans le domaine classique la ville célèbre le XVIIIe siècle avec une grande présentation consacrée à la peinture de genre en France au XVIIIe siècle de Watteau à Greuze et Fragonard jusqu’au 9 mai. L’exposition a été présentée à Washington et Ottawa auparavant. Enfin il faut signaler le magnifique écrin de la Alte Nationalgalerie consacré à la peinture et à la sculpture allemande du XIXe siècle complété par quelques oeuvres françaises de premier plan et au Kulturforum la présentation des collections de la Gemäldegalerie qui réunit dorénavant les fonds de l’ouest et de l’est. Vous trouverez les liens vers les institutions dans mon article intitulé, Les musées des beaux-arts à Berlin ou dans l’agenda.

12 février 2004 Berne

La Kunsthalle de Berne présente jusqu’au 21 mars les grands dessins de Chloe Piene. Une jeune artiste américaine fascinée par la métamorphose des êtres, on découvre ainsi des personnages qui plongent littéralement dans la mort passant de l’état d’être de chair à celui de squelette en changeant d’élément. Par ailleurs elle se met en scène dans des installations vidéo.

25 janvier 2004 Zurich

Migrosmuseum Gianni Motti, Plausible Deniability jusqu’au 21 mars. Le Migrosmuseum a invité Gianni Motti à présenter une rétrospective de son travail. Ce dernier, connu pour ses réalisations provocantes souvent en relation directe avec l’actualité, a décidé de proposer une nouvelle « installation ». En parallèle avec le Forum de Davos, il a « sécurisé » le Migrosmuseum. Le visiteur est invité à suivre un chemin entouré de palissades, d’une hauteur 2.30 m., identiques à celles utilisées à Genève lors du G8, précise-t-il. Le parcours d’environ 600m. traverse toutes les salles, des gardes de sécurité harnachés comme lors des émeutes veillent à maintenir les visiteurs dans le droit chemin; ces derniers se retrouvent finalement dans la cour du Löwenbrau areal. Il ne s’agit ni d’un labyrinthe, ni d’une construction imaginaire, Merzbau ou structure du type de celles proposées par Gregor Schneider. Mais véritablement d’un cheminement obligé entre des palissades. Aucun autre travail de l’artiste, vidéo ou photo n’est visible et ne vient casser la radicalité du propos, le minimalisme de son intervention. Le musée propose des visites accompagnées de l’intervention.

La Kunsthalle de Zurich présente jusqu’au 21 mars le travail d’une artiste qui appartient à une autre génération et s’exprime dans un registre très différent. Née en 1972 en Irlande, Eva Rothschild vit à Londres. Elle a au cours des derniers mois été présentée comme une artiste caractéristique d’une approche nouvelle, différente de la sculpture. On peut définir ce travail comme ludique, enjôleur. Il décline avec virtuosité toutes les questions traditionnellement posées en sculpture, le vide, le plein, la figuration, les formes, la fragilité ou la force, la couleur et les jeux avec des matières, des supports différents. Elle s’interroge aussi sur la fonction des artefacts: décorative, religieuse, mystérieuse. Tous ces éléments sont réunis et travaillés dans une démonstration spectaculaire, attractive et séduisante. Les pièces présentées vont de grands tapis de papiers tissés à des structures en bois colorés fragiles, ou encore des groupes d’éléments formés de lanières qui évoquent des personnages.

18 01 04 Soleure

Les journées cinématographiques de Soleure se dérouleront du 19 au 25 janvier. Le festival propose notamment un panorama des films suisses de l’année 2003, une rétrospective Jean-Luc Bideau. La Pologne a été invitée à présenter son cinéma.


Artistes mentionnés dans la chronique 2003 Art & Language, Maria Lassnig, Greyson Perry, Sophie Calle, Gauguin, Vuillard, Claude Levêque, Mel Bochner, Alex Hanimann, Michel Huelin, William Kentridge, Bill Viola, Olafur Eliasson, Luginbühl, Kirchner, Daniele Buetti, Kupka, Signac, Klee, Julian Opie, Wilhelm Sasnal, Yan Pei Ming, Anika Larson, Doug Aitken, Annelies Strba, Duane Hanson, Dieter Roth, Ian Anüll, Olivier Mosset, Isa Genzken, Ulrich Seidl, Anri Sala, Munch, Louis Soutter, Derain, Yves Netzhammer, Magritte.

Chronique 2003

Zurich 15 12 03

On peut signaler l’exposition Art & Language au Migrosmuseum. Ce nom fameux d’un groupe créé en 1968 permet à ceux qui travaillent toujours sous cette appellation de développer de nouveaux travaux d’une grande ampleur. On découvre ici des accrochages d’œuvres très diverses sous le titre Homes from Homes 2 qui ont pour seul point commun d’êtres présentées dans un cadre ou sur un châssis de toile. Il y a une mise à plat complète des valeurs et des hiérarchies construites autour de ces représentations, de ces artistes et des valeurs qu’ils véhiculent. Ainsi on montre presque côte à côte une toile de Carigiet et une autre de Baselitz. Dans la dernière salle sont présentés des travaux sur la notion de carte géographique, intitulés Map 1967-1990 et 2002 et sous le titre Mother, Father, Monday 2001-2002,16 vitrines dans lesquelles sont couchées des toiles peintes avec des inscriptions. Une telle présentation met complètement en cause les notions de style et d’identité d’une façon qui reste virulente et très bien conçue.

Il faut voir l’exposition qui présente 27 autoportraits de Maria Lassnig au Kunsthaus de Zurich jusqu’au 29 février.

Londres 8 12 03

Pour la première fois le Turner Prize est attribué à un céramiste. En effet Grayson Perry réalise lui-même les vases sur lesquels il peint ensuite des histoires qui se déroulent un peu comme des romans photos ou des bandes dessinées. L’effet d’ensemble de ses expositions est très fascinant, car il réunit sculpture, peinture, dessin, installation sur un mode assez traditionnel, mais très efficace.

Lausanne 5 12 03

Le festival Les urbaines se déroule à Lausanne les 5 et 6 décembre. Musique, théâtre et expositions sont proposés gratuitement au public.

Paris 3 12 03

Les expositions foisonnent à Paris en ce moment. Le Centre Pompidou fonctionne comme centre d’art moderne et contemporain illustrant diverses démarches et de nombreux horizons. D’un côté on découvre l’exposition Sophie Calle à la fois rétrospective et création nouvelle. Elle voisine l’hommage à Cocteau pour le centenaire de sa naissance une entreprise colossale qui montre les facettes multiples de l’artiste. Dans les collections qui proposent un nouvel accrochage, on découvre les dessins de Roni Horn et la donation Delaunay. Les grandes institutions fonctionnent ainsi comme lieu complet offrant une grande variété de manifestatons.

C’est le cas au Louvre où l’on découvre une superbe présentation des Tanagra, Mythe et archéologie qui voisine avec une exposition de petites sculptures, terres cuites européennes, L’esprit créateur de Pigalle à Canova dont le propos est très intéressant. Malheureusement elle est moins bien présentée et souffre d’un mauvais éclairage. Par ailleurs on célèbre aussi l’anniversaire de Boucher dans la salle réservée au cabinet des dessins.

Au musée d’Orsay une exposition audacieuse et bienvenue consacrée aux origines de l’abstraction, 1800 – 1914 nous montre les liens intimes entre le début du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Une présentation qui devrait enfin casser définitivement les reins à ceux qui se complaisent dans des oppositions ineptes entre moderne et ancien, abstrait et figuratif.

Cent ans après la disparition de Gauguin, on ne pouvait décemment continuer à ressasser les mythes d’exotisme, de bon sauvage et de vision coloniale dont la légende de l’artiste est imprégnée. C’est le point de vue adopté par les responsables de l’exposition, il est parfaitement légitime, mais l’approche est très délicate à mettre en oeuvre. Le message passe bien, peut-être trop, et l’on se demande s’il reste quelque chose de Gauguin après avoir visité l’exposition. Il faut dire que la foule empêche de toute façon de voir quoi que ce soit, peut-être parce que les tableaux sont accrochés trop bas.

Le point de vue de la rétrospective Vuillard est beaucoup plus classique et veut montrer le peintre sous son meilleur jour. L’exposition met l’accent sur la création de l’artiste avant 1914. Malgré la présence de très nombreux tableaux de petits formats, difficiles à accrocher, l’exposition est une réussite splendide qui fait ressortir la puissance stupéfiante de ces compositions intimes qui jouent avec l’intensité des couleurs et l’ambiguïté d’une vision floue et déformée.

Lausanne 3 12 03

Entretien avec Julien Bodivit à propos de l’édition 2003 du LUFF Lausanne underground film & music festival qui s’est déroulée à Lausanne pour la deuxième fois du 8 au 12 octobre.

24 11 03

En préparant ma visite de l’exposition Sophie Calle M’as-tu vue à Beaubourg, je reviens sur l’excellente création web réalisée par la revue Panoplieen 2002 et que j’avais signalée dans la chronique . http://www.panoplie.org. (avec l’adsl c’est vraiment très bien).

Vous en saurez bientôt davantage sur l’expo.

23 11 03 Genève

Mamco ORNICAR! jusqu’au 25 janvier 04

Le Mamco présente plusieurs expositions monographiques dédiées à une dizaine d’artistes. Le dernier étage du bâtiment est entièrement consacré aux installations lumineuses de Claude Levêque. Ce dernier se positionne toujours en relation-réaction avec les néons de Dan Flavin. Il décline dans les 7 salles à sa disposition différents dispositifs lumineux dans l’espace, sur l’écran, contre les murs. Le premier écran noir sur lequel apparaissent des éclats lumineux blancs s’intitule Albatros, c’est aussi le titre de l’exposition. Plus loin de grandes bâches de caoutchouc sont liées entre elles par des cordes blanches qui traversent l’espace et le bloquent complètement. Sous le titre de Fée verte on découvre encore une atmosphère jaune-verte au long des murs, alors que de l’eau s’écoule dans des bassins. Dans la dernière pièce des lampes descendent du plafond au milieu de 4 chaises sous le titre Salon de chairs. A signaler aussi l’accrochage de toiles de Mel Bochner intitulées Measurements. La présentation des peintures de Luc Andrié qui explorent différents espaces et les relations entre les objets ou les figures qui s’y trouvent. Les films d’Amar Kanwar. L’installation étonnante d’Alex Hanimann: soit deux grandes pièces, l’une a été peinte en bleu, l’autre en rouge. Elles sont devenues des volières dans lesquelles plusieurs dizaines de canaris chantent merveilleusement.

18 11 03 Nyon

J’ai rencontré Michel Huelin dans son exposition à Nyon à la galerie Confer art actuel. Il présente de nouveaux travaux issus de compositions sur ordinateur et inspirés par des formes organiques animales ou végétales. Un jardin botanique et zoologique imaginaire est proposé au visiteur. J’ai voulu lui poser quelques questions par courriel pour tenter de mieux saisir l’identité et l’origine de ces créatures.

16 11 03 Bâle

VIPER festival international consacré à la vidéo et aux nouveaux médias se déroule à Bâle du 21 au 25 novembre 2003.

10 11 03 Genève

La BIM, 10ème édition de la Biennale internationale de l’image en mouvement se déroulera jusqu’au 15 novembre 2003 à St Gervais, Genève. 46 oeuvres ont été sélectionnées pour le concours. Par ailleurs de nombreuses rétrospectives sont annoncées: notamment William Kentridge et Jean-Marie Straub & Danièle Huillet. Il y aura aussi des cartes blanches et le Swiss Art Videolobby avec une cinquantaine de productions suisses.

En découdre

Jusqu’au 22 novembre 2003, à la Haute Ecole d’Arts Appliqués (HEAA) de Genève (rue Necker 2), se déroule l’exposition « En découdre » qui réunit les travaux d’artistes suisses et étrangers mettant en relation la couture et l’art. Les participants sont Andreas Exner (Francfort), Christophe Meierhans (Berlin), Ulrich Meister (Düsseldorf), Senta Connert (Düsseldorf), Jacqueline Benz (Lausanne), Mali Genest (Lausanne), Nicolas Perrin (Genève) et Gilles Porret (Genève).

6 11 03 Londres

L’exposition Bill Viola The Passions a ouvert ses portes à la National Gallery de Londres. Le site de cette institution propose une excellente vidéo de 5 minutes, qui se charge rapidement, dans laquelle l’artiste présente son travail.

Depuis plusieurs année on rencontre les interventions d’Olafur Eliasson dans de nombreuses expositions, elles paraissent toujours étranges et surprenantes. Cette année Eliasson est sans doute l’un des artistes qui acquiert la plus grande visibilité internationale. Il a exposé au Lenbachhaus à Munich, Sonne statt Regen. Il a occupé le pavillon danois à la Biennale de Venise et l’intervention, The Weather Project, qu’il a réalisée dans le grand hall (Turbine Hall) de la Tate Modern à Londres devient un événement exceptionnel qui attire une foule de visiteurs. Mon article.

23 10 03 Aarau

Quelques expositions à signaler en Suisse alémanique.

L’événement de l’automne c’est l’inauguration de l’extension du Kunsthaus d’Aarau réalisée avec beaucoup de discrétion et d’efficacité par Herzog & de Meuron.

Aarau. La collection jusqu’au 15 février 2004, Kunsthaus.

Bâle et Berne

Le musée Tinguely à Bâle (jusqu’au 14 mars 04) et le musée des beaux-arts de Berne (jusqu’au 21 janvier 04) présentent dès le 21 septembre une rétrospective de l’oeuvre du sculpteur Bernhard Luginbühl total . Vous trouverez un article sur cette manifestation dans l’art en jeu.

23 10 03

Le musée de Bâle évoque la première période du séjour de Kirchner à Davos. Une expoition passionnante qui soulève bien des questions autour d’un événement majeur pour le monde artistique suisse de l’époque. Ernst Ludwig Kirchner, la vie à la montagne, les années à Davos 1917 – 1926 jusqu’au 4 janvier.

A signaler que le musée de Bâle dispose d’un nouveau site web qui propose notamment une visite virtuelle de l’exposition.

Il faut rappeler que l’importance du séjour de Kirchner à Davos est soulignée par l’existence d’un musée, ouvert en 1992 dans cette station, réalisé par les architectes Annette Gigon et Mark Guyer.

http://www.kirchnermuseum.ch/

20 09 03 Lyon

La Biennale de lyon se déroule jusqu’au 4 janvier 04. Les responsables du Consortium à Dijon ont été désignés comme commissaires de la manifestation. Les artistes choisis ont déjà une certaine maturité, de nombreux travaux ont été réalisés pour cette édition. Les lieux principaux sont la Sucrière, un édifice industriel réhabilité, le musée d’art contemorain de Lyon et l’institut d’art contemporain de Villeurbanne. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter leur site. Vous saurez ce qu’en pense L’art en jeu d’ici quelques semaines.

07 09 03 Dortmund

Du 11 octobre au 30 novembre 2003 on verra à Dortmund une exposition sur les jeux d’ordinateurs créés par des artistes. Elle est conçue par Tillman Baumgärtel et le Hartware Medien Kunstverein de Dortmund. Elle comprend les travaux de 30 artistes qui ont modifié ou détourné des jeux pour ordinateurs.

23 10 03 Zurich

Daniele Buetti est connu pour ses travaux sur le tatouage, la scarification des corps et l’exploration par la photo et la vidéo de certains aspects de la culture visuelle contemporaine. Pour son exposition au Helmhaus il ne propose aucun de ces travaux. C’est la totalité de l’espace du bâtiment qui est devenu objet d’expérience. Les murs, les escaliers sont couverts de coulures de peinture comme si le bâtiment avait subi un incendie qui aurait laissé des traces liquides de cendres. A voir jusqu’au 9 novembre.

05 09 03 Linz

Du 6 au 11 septembre Linz propose les manifestations liées à ars electronica. Le thème du concours de cette année était le code (dans l’art sur ordinateur ou sur internet).

03 09 03 patrimoine

Les journées du patrimoine se déroulent le 13 et le 14 septembre. Le thème retenu cette année est le verre et le vitrail. Il s’agit d’une opération européenne.

30 08 03 Perpignan

Le 15ème festival international du photojournalisme, Visa pour l’image, se déroule à Perpignan du 30 août au 14 septembre.

29 08 03 Lausanne

La Fondation de l’Hermitage à Lausanne présente jusqu’au 12 octobre une exposition Frantisek Kupka proposée par le musée national d’art moderne à Paris qui possède un fond Kupka (1871 – 1957) très important grâce au legs de la veuve de l’artiste et à des achats antérieurs. Cet ensemble circule dans plusieurs institutions européennes (Vaduz, Lausanne, Strasbourg et Münster) afin de mieux faire connaître un artiste encore trop méconnu. La présence des toiles de Kupka est tout à fait étonnante, elles perdent une grande partie de leur intérêt lorsqu’elles sont reproduites et doivent être vues dans l’espace. Cette exposition met en évidence le stade le plus avancé d’une recherche vers l’autonomie de la peinture et apparaît ainsi comme tout à fait complémentaire de la rétrospective Signac présentée à Martigny.

28 08 03 Martigny

Depuis plusieurs années le néo-impressionnisme suscite un regain d’intérêt. Seurat brille au firmament de ce mouvement, mais d’autres ont suivi. Ce groupe présente la double caractéristique de s’être constituté en mouvement d’avant-garde et d’avoir eu un écho international. La tension entre l’expression d’une vision personnelle du monde et la mise en ordre de celle-ci fascine chez ces artistes qui ont appliqué un système pour peindre. C’est une chance de pouvoir découvrir les diverses facettes de l’œuvre de Paul Signac (1863 – 1935) dans la rétrospective de la Fondation Gianadda à Martigny qui propose des toiles importantes, paysages, la mer, la montagne, le matin, le soir, et des compositions avec figures, mais aussi des dessins et des aquarelles jusqu’au 23 novembre.

25 08 03 Bâle

L’exposition Paul Klee, l’accomplissement de l’œuvre tardif à la Fondation Beyeler propose 120 œuvres accrochées dans 4 salles.

Elles forment un ensemble très dense et intense sur le plan émotif. Alors que dans le catalogue les travaux sont reproduits dans l’ordre chronologique de 1930 à 1940, l’accrochage les présente en associant les pièces qui ont le plus d’affinités. Ainsi après l’exposition consacrée aux travaux de l’année 1933 au musée de Berne (que l’on peut encore voir à Francfort (dès le 18 septembre) et à Hambourg, alors que l’exposition de la Fondation Beyeler sera également présentée à Hanovre) on découvre avec cette manifestation un Klee différent de celui que l’on voit habituellement. Une sensibilité à fleur de peau qui lui permet d’exprimer avec le langage qu’il a créé ses angoisses, ses réactions et ses prémonitions face à la situation générale du monde qui l’entoure et face à sa situation personnelle, à savoir, le développement d’une maladie incurable qui va l’emporter.

15 08 03 Zurich

La saison des expositions reprend le 22 août à Zurich avec le vernissage simultané des institutions et des galeries du Löwenbräuareal.

Wilhelm Sasnal à la Kunsthalle jusqu’au 2 novembre.

It’s in our hands sélection de la collection et d’artistes zurichois, Oladélé Bamgboyé & Mark Leckey au migrosmuseum jusqu’au 2 novembre.

Et notamment Julian Opie ( deux silhouettes de cet artiste sont tracées sur le trottoir à l’entrée du bâtiment) chez Bob van Orsouw et Costa Vece à la galerie Kilchmann.

20 07 03 Tessin

Une exposition de sculptures en plein air est présentée à Vira Gambarogno et à Ascona. Organisée par Harald Szeemann elle propose une trentaine d’artistes suisses et internationaux: Romano Bertuzzi, Danielle Buetti, Christoph Büchel, Tony Cragg, Al Fadhil, Ivana Falconi, Günther Förg, HR. Giger, Fabrice Gygi, Lori Hersberger, Frederico Herrero, Rudolf Herz, Hans Josephsohn, Wolfgang Laib, Zilla Leutenegger, Ingeborg Lüscher, Eva Marisaldi, Mario Merz, Marisa Merz, Olaf Nicolai, Adrian Paci, Royden Rabinowitch, Ulrich Rückriem, Richard Serra, Serge Spitzer, Una Szeemann, Niele Toroni, Felice Varini, Costa Vece, Sislej Xhafa, jusqu’à fin décembre 2003.

11 07 03, Genève

L’été du Mamco est italien, sous le titre Fragments d’un discours italien, l’institution présente jusqu’au 21 septembre un nombre important d’expositions monographiques, collectives, actuelles et historiques qui occupent une grande partie des salles du bâtiment. Signalons notamment la présentation de travaux d’Eva Marisaldi au 4ème étage, Storyboard 1996-2003. Une grande installation interactive de Piero Gilardi, Biosphère, 2001-2002 et l’exposition Art, architecture, utopie en Toscane (1960-1980).

Yan Pei Ming est un artiste d’origine chinoise qui vit depuis plus de 20 ans à Dijon où il a étudié les beaux-arts. Il frappe un grand coup avec trois expositions simultanées et transfrontalières. Ces présentations présentent chacune un aspect différent dans le traitement du portrait qui occupe l’artiste depuis de nombreuses années. Au Musée d’art et d’histoire de Genève sont proposés jusqu’au 24 août de grands fusains qui jouent avec le flou, la précision, la répétition, les tensions propres à chaque visage entre ce qui est individuel et ce qui appartient à tous. Au musée des beaux-arts de Dijon jusqu’au 1er septembre et au musée d’art et d’histoire de Besançon jusqu’au 30 septembre, on peut découvrir divers aspects de l’activité picturale de Yan Pei Ming.

07 07 03

Oberhausen (40′ de Düsseldorf), le Gasometer Oberhausen présente cet été:

Bill Viola, Five Angels for the Millenium jusqu’au 5 octobre. Cette exposition est prolongée jusqu’au 19 octobre, elle a reçu plus de 100’000 visiteurs.

Une Biennale par, pour, temps de guerre globale.

Rêves et conflits, la dictature du spectateur

La Biennale de Venise est un rendez-vous que l’on attend avec intérêt et qui laisse souvent perplexe.

Le responsable de cette manifestation en 2003, Francesco Bonami a choisi de déléguer une partie de ses responsabilités à 11 commissaires différents. Il signe pour sa part trois expositions, l’une dans le pavillon italien des Giardini, une deuxième à l’Arsenal et la dernière au musée Correr. Il faut ajouter à ces expositions, celles des pavillons nationaux des Giardini et celles souvent intéressantes qui sont présentées dans un nombre toujours croissant de lieux de la ville. On peut aussi signaler trois exposition réalisées par des fondations. La Fondazione Bevilacqua la Masa présente Alex Katz, Portraits dans son espace de la place Saint-Marc, dans un autre palais dépendant de la même institution, on découvre dessins et peintures récents de Marlène Dumas sur le thème de la mort. Palazetto Tito, Marlene Dumas, Suspect, 12 juin – 25 septembre.

Quant à la Fondazione Querini Stampalia elle a confié l’étage dédié aux expositions temporaires au couple Ilya & Emilia Kabakov qui proposent jusqu’au 7 septembre avec Where is your place? une étonnante exposition sur le thème de Gulliver.

19 06 03 Bâle

La visite de la foire art 34 va de pair avec celle de plusieurs expositions.

A signaler Expressiv, Fondation Beyeler Riehen qui dure jusqu’au 10 août. Anika Larsson au musée d’art contemporain, jusqu’au 17 août. Une artiste suédoise qui propose des vidéos efficaces qui s’attachent à des images stéréotypées de l’homme sur lesquelles elle jette un regard féminin. La démarche est intéressante, mais un peu répétitive lorsque l’on regarde plusieurs films. Le site de l’artiste présente des stills de ses vidéos. Il s’agit de mises en scène tournées en extrême lenteur qui impliquent un ou plusieurs personnages et prennent l’aspect de rituels. L’un des personnages se trouve en situation de passivité totale, blessé, mort, échoué sur une plage ou en train de bronzer, à la merci des autres. Les images renvoient à des stéréotypes, mais l’atmosphère générale est tendue, empreinte de mystère. La musique répétitive de Tobias Bernstrup accentue la fascination du spectateur qui est happé par l’image et le son comme dans un jeu vidéo.

12 06 03 Lausanne

Vous trouverez un entretien par courriel avec Stéphane Fretz et Christian Pellet, créateurs et responsables des éditions art&fiction.

07 06 03 Lausanne

Vous trouverez un entretien avec le photographe lausannois Olivier Christinat

07 06 03 Zurich

Avec l’approche d’Art 34 à Bâle la Suisse de l’art contemporain se pare de ses meilleurs atours à Zurich plusieurs expositions viennent d’ouvrir leurs portes: Doug Aitken à la Kunsthalle, le migrosmuseum se tourne vers l’Afrique avec notamment les installations de Kendell Geers et les films de William Kentridge. Au Helmhaus on découvre une importante rétrospective d’Annelies Strba. Quant au Kunsthaus il présente encore jusqu’au 13 juilllet les troublantes sculptures de Duane Hanson où l’on ne sait vraiment plus où est la réalité et où se trouve la fiction.

07 06 03 Berne

Du 26 au 29 juin on peut visiter de très nombreux ateliers d’artistes à Berne et dans les environs. Ces visites sont précédées d’un symposium le 21 et le 22 juin avec notamment des interventions d’Alfredo Jaar et Thomas Huber. door-2-door.ch

04 06 03

La deuxième biennale de Valence ouvre ses portes le 6 juin, elle peut être visitée jusqu’au 30 septembre. Elle prend l’architecture comme thème central sous le titre La cité idéale.

30 05 03

Pour la deuxième fois la ville de Göteborg organise une biennale internationale d’art contemporain dans différents lieux de la cité suédoise, qui cherche ainsi à se placer parmi les lieux périphériques qui deviennent importants pour l’art contemporain.

Biennale internationale de Göteborg jusqu’au 24 août

23 05 03

Bâle – Münchenstein

La région bâlose s’enrichit d’un nouveau lieu d’exposition: La Fondation Emanuel Hoffmann dont les collections étaient jusqu’à présent déposées au musée de Bâle a créé son propre dépôt. Le bâtiment a été conçu par les architectes Herzog & de Meuron. Le concept veut associer dépôts, expositions et enseignement sur l’art contemporain. La première exposition est consacrée à une rétrospective de Dieter Roth.

Dieter Roth, Eine Dieter Roth Retrospektive, 25 mai – 14 septembre

22 05 03

Lausanne – Saint-Gall

Le musée des beaux-arts de Lausanne (jusqu’au 24 août) et celui de Saint-Gall (jusqu’au 10 août) consacrent une importante rétrospective à Olivier Mosset (1944). Il est intéressant de constater que deux institutions s’associent pour tenter de donner une plus grande visibilité à un artiste qui est certes bien connu des milieux artistiques, mais presque ignoré du grand public. L’occupation de la totalité des salles du musée de Lausanne est un défi considérable pour un artiste contemporain. L’opération est plutôt réussie, mais l’on ressent à quel point les espaces disponibles sont considérables.

A quelques jours d’intervalles je trouve très intéressant de pouvoir comparer la démarche de deux artistes pratiquement contemporains Ian Anüll et Olivier Mosset qui recourent tous deux au vocabulaire de la peinture géométrique, mais dans un esprit différent. Olivier Mosset reste fidèle à l’affirmation (toute relative et non contemplative) de l’autonomie de la peinture, alors que Ian Anüll établit des rapports directs avec la réalité et ses réactions face à celle-ci en utilisant le texte, la photographie et la vidéo pour compléter ses travaux picturaux.

Dernier moment 20 05 03

Il vous reste quelques jours pour visiter les expositions signalées ci-dessous:

A Bienne C’est le moment, jusqu’au 25 mai. Le centre PasquArt a mis ses salles à la disposition d’une vingtaine d’artistes suisses. Il sagit de créateurs qui le plus souvent sont nés dans les années 1960, parfois 1970. Ils jouissent déjà d’une certaine notoriété ou du moins d’expérience. Les démarches artistiques ont été divisées en trois catégories, les installations, non pas des installations de sculptures, mais plutôt des installations de mise en cause et de provocation ou de participation ; les artistes qui travaillent la vidéo et les nouveaux médias; et enfin un étage est consacré au dessin, à la peinture et à des approches dérivées de la photographie et de la bande dessinée. Les démarches retenues sont critiques, investissent l’espace et s’interrogent sur le médium auquel elles recourent. (A relever que plusieurs artistes présentés ici participent également à Môtiers 2003 qui a lieu dans le Val de Travers du 21 juin au 21 septembre)

A Soleure l’exposition Ian Anüll (1948) dure jusqu’au 1er juin, elle occupe les sept salles du rez-de-chaussée du musée des beaux-arts. Ian Anüll associe un regard critique sur le monde qui l’entoure avec une approche artistique qui déconstruit certaines images (le portrait de Lénine, les drapeaux nationaux) en développant un travail sur les mots, les lettres, les couleurs, l’identité de l’image et du tableau.

Enfin au migrosmuseum à Zurich une exposition collective consacrée aux sensations dans l’espace et l’architecture est à voir jusqu’au 25 mai également. La présentation des travaux de l’artiste allemande Isa Genzken à la Kunsthalle dure aussi jusqu’à cette date. Cette dernière vient de recevoir un prix de 50’000 euros de la caisse d’épargne de Munich. Pour les liens vers ces institutions reportez-vous à l’agenda.

18 05 03

A Dortmund du 19 au 22 juin un congrès est consacré à la conservation des installations vidéo et de l’art virtuel. Leur site est intéressant pour des étude de cas et les liens proposés.

05 05 03

Lausanne

Le département d’architecture de l’EPFL à Ecublens présente une exposition sur les panoramas photographiques de la ville de Lausanne jusqu’au 21 mai.

Vous trouverez un entretien avec Sylvain Malfroy à ce propos.

Nyon

Le festival international de cinéma Visions du réel à Nyon a lieu du 28 avril au 4 mai. Vous trouverez le palmarès sur leur site. les deux rétrospectives: l’une consacrée au cinéaste autrichien Ulrich Seidl (1952)

et l’autre au Français Denis Gheerbrant ont fait découvrir des démarches très différentes. Celle de Seidl dont la photo et la mise en scène sont très élaborées étant à l’opposé de l’approche presque radiophonique de Gheerbrant.

20 04 03

Vienne.

On peut s’interroger sur la qualité architecturale du Museumsquartier à Vienne, pour ne pas dire émettre les plus grandes réserves. Ce qui est certain, c’est que deux nouveaux musées et une grande Kunsthalle entraînent la présentation d’un grand nombre d’expositions. Actuellement la Kunsthalle propose deux rétrospectives la première est consacrée au photographe autrichien Walter Niedermayr, jusqu’au 27 avril et la seconde au vidéaste albanais Anri Sala jusqu’au 15 juin. Le MUMOK présente les photographies de Jeff Wall jusqu’au 25 mai et le Musée Leopold l’oeuvre gravée et lithographiée de Toulouse-Lautrec.

En plus de ce nouveau centre l’Albertina qui avait la réputation d’être un lieu très fermé ouvre d’importants espaces destinés à recevoir des manifestations prestigieuses. Les transformations et les ajouts de nouveaux espaces à ce prestigieux bâtiment fermé au public depuis dix ans ont coûté 100 millions d’euros. Les expositions inaugurales sont consacrées à l’histoire de la photographie d’une part, L’oeil et l’appareil, et d’autre part à une exposition Edvard Munch très intéressante qui analyse son oeuvre d’un point de vue thématique et met en relation peintures, dessins et gravures.

19 04 03

Charles Saatchi a ouvert un nouvel espace d’exposition pour présenter sa collection et des rétrospectives d’artistes qu’il soutient. County Hall est situé sur la rive droite de la Tamise en face de Westminster et à mi-chemin entre la Tate Britain et la Tate Modern. L’exposition inaugurale est consacrée à Damien Hirst, jusqu’au 31 août. Le public britannique offre la particularité de s’intéresser avant tout, pour ne pas dire uniquement à l’art contemporain britannique. Ce chauvinisme ne date pas d’aujourd’hui et les Préraphaélites en bénéficièrent déjà. On assiste pourtant ici à un phénomène étonnant où un entrepreneur impose les artistes qu’il soutient et s’instaure en concurrent direct des institutions officielles.

14 03 03

Deux expositions à signaler à Lausanne: au Musée des Beaux-arts Louis Soutter est confronté à quelques aspects de l’art de son temps: le purisme avec Le Corbusier, Juan Gris, Ozenfant et Léger, mais aussi des artistes qu’il a rencontrés, René Auberjonois et Marcel Poncet. Enfin un parallèle est suggéré avec le cinéma muet, comme violoniste il a en effet accompagné de nombreux films muets et l’on a avancé l’hypothèse d’une relation entre les silhouettes de l’écran et ses peintures au doigt. Un autre développement parallèle est évoqué avec les travaux de Georges Rouault pour le Miserere. La collection de l’art brut propose un autre aspect de l’artiste sous le titre Louis Soutter et la musique.

A la Fondation de l’Hermitage c’est André Derain qui est à l’honneur. L’exposition met en évidence les facettes multiples de l’artiste: peintre, sculpteur, graveur et dessinateur. Par ailleurs en plus des périodes fauves et cubistes bien connues, l’exposition souligne le développement de deux directions distinctes dans sa carrière l’une publique et souvent polémique qualifiée de « réaliste » et l’autre secrète définie comme primitiviste.

L’exposition d’Yves Netzhammer au Helmhaus à Zurich connait un vif succès. C’est l’occasion, tout en présentant le travail de ce jeune artiste, de tenter l’esquisse d’un panorama très partiel des artistes qui s’expriment en utilisant les logiciels d’ordinateurs et la vidéo en Suisse.

12 02 03

La galerie nationale du Jeu de Paume présente une exposition René Magritte jusqu’au 9 juin.

05 02 03

Suite à un bref séjour vous trouverez une présentation des musées des beaux-arts à Munich, en particulier quelques réflexions sur la Pinakothek de Moderne.

Il faut encore signaler que la Städtische Galerie im Lenbachhaus présente dès le 8 février 2003, jusqu’au 4 mai, une sélection des oeuvres réalisées par Paul Klee au cours de l’année 1933. Les 482 travaux de l’artiste sont l’un des principaux commentaires artistiques sur la prise du pouvoir nazie produit par un artiste qui fut immédiatement et sérieusement inquiété avant de se voir contraint de retourner dans sa ville natale de Berne. On pourra voir l’exposition dans cette ville du 4 juin au 17 août, puis à Francfort et à Hambourg.

24 01 03

Le musée Witte de With à Rotterdam dirigé par Catherine David présente True Stories jusqu’au 30 mars (films documentaires et art contemporain). Parallèlement au festival international du film de Rotterdam qui dure jusqu’au 2 février.

23 01 03

La vente aux enchères des collections conservées dans l’appartement d’André Breton est annoncée pour début avril (du 1er au 18). La revue http://www.remue.net/ lance une pétition contre cet événement et fournit de nombreuses références, interventions et informations à ce sujet.

14 01 03

Sur le front des nouveaux musées: il faut signaler que le 15 décembre 2002 a été inauguré à Rovereto le MART: musée d’art moderne et contemporain du Trentin, leur site est en Italien.

Le 19 janvier à Eindhoven le Van Abbemuseum réouvre ses portes après plusieurs années de fermeture et d’importantes transformations.

Toujours dans l’idée de mise à jour vous trouverez quelques liens vers des musées japonais:

Les musées d’art moderne et contemporain au Japon .

08 01 03

En ce début d’année je mets à jour mes notes. Vous trouverez ainsi un article général sur Louise Bourgeois.


Chronique 2002

Artistes mentionnés dans la chronique 2002:

Dominique Gonzalez-Foerster, Barthes, Paul Virilio, Peter Stämpfli, Picabia, Louise Bourgeois, Tobias Rehberger, Constable, Lucian Freud, Douglas Gordon, Keith Tyson, Barnett Newman, Eva Hesse, Anish Kapoor, Gainsborough, Dürer, Anthony Gormley, Alexander Hahn, Chris Marker, Gertsch, Vallotton, Balthasar Burckhardt, Louis Soutter, Matisse, Picasso, Beckmann, Stefan Banz, Gianni Motti, Christoph Büchel.

23 12 02

En fin d’année faut-il faire un bilan des expositions vues ou plutôt annoncer celles à venir ? Certaines revues préfèrent se tourner vers le bilan, d’autres vers les annonces. Pour l’instant, après avoir cherché à gauche et à droite, voici quelques événements annoncés. 2003 sera le 150ème aniversaire de la naissance de Van Gogh et le 100ème de la mort de Gauguin. Par ailleurs le British Museum fête ses 250 ans. Dans le domaine contemporain, trois biennales au moins à signaler : celle de Venise qui sera la cinquantième édition, celle de Lyon et celle d’Istamboul.

Vous trouverez quelques expositions annoncées sur cette page.

14 12 02 Paris

Commençons par le Le Centre Pompidou qui joue sur l’abondance et la diversité. Sonic Process (jusqu’au 6 janvier) offre des éclairages sur l’utilisation du son et de la musique dans les installations d’art contemporain. Une conjonction qui est de plus en plus fréquente. Neuf artistes ou groupes d’artistes apparaissent dans de grands caissons isolés par des parois en feutre. A signaler New Skin de Doug Aitken, Ghost Dance de Flow Motion et Sophiensäle Wien de Richard Dorfmeister & Rupert Huber, associés à Gabriel Orozco. On retrouve la musique et l’image dans le film Exotourisme de Dominique Gonzalez-Foerster (jusqu’au 16 décembre). La rétrospective Max Beckmann (jusqu’au 6 janvier) permet de saisir la puissance de ce peintre qui fait preuve d’une incroyable férocité à l’égard de ses collègues cubistes et surréalistes en particulier. L’exposition Roland Barthes (jusqu’au 10 mars) dresse un portrait intéressant de l’écrivain en mettant en valeur les points forts de sa pensée et en restituant la présence de sa parole.

La Fondation Cartier pour l’art contemporain a invité Paul Virilio à concevoir une exposition sur le thème de l’accident « Ce qui arrive ». En fait, il s’agit avant tout d’une présentation de travaux suscités par les événements du 11 septembre 2001. En particulier Tony Oursler qui filma en voisin, Wolfgang Stähle qui avait placé une web-cam en face de Manhattan ce jour-là. D’autres travaux relativisent l’événement en évoquant des catastrophes plus anciennes. Paul Virilio réfléchit au phénomène de l’accident naturel, industriel ou terroriste dans notre société depuis longtemps et il a réuni ici un certain nombre de films et d’installations qui traitent de cette question.

La Galerie nationale du jeu de Paume rend hommage à l’artiste suisse installé à Paris depuis 1959 Peter Stämpfli. Une belle rétrospective qui fait découvrir des facettes inattendues d’un peintre qui se consacre aux empreintes de pneus.

Le Musée d’art moderne de la ville de Paris nous propose une spectaculaire rétrospective de Francis Picabia (jusqu’au 16 mars).

En face au Palais de Tokyo, on découvre une installation et un film qui évoquent la sociabilité de Louise Bourgeois. En effet celle-ci reçoit traditionnellement le dimanche après-midi de nombreux visiteurs. C’est ce rituel qui est évoqué par des sculptures (Le Salon), un film et une installation sonore (Le murmure de l’eau qui chante).

Tobias Rehberger a réalisé une gigantesque installation Night Shift. On découvre encore des films et une installation de Rebecca Horn.

Pour terminer signalons deux expositions de peinture plus ancienne Constable le choix de Lucian Freud (jusqu’au 13 janvier) qui offre une vision inhabituelle du paysagiste anglais. L’accent est mis sur les dessins et les esquisses peintes. Les grandes toiles ne sont présentées que dans la seconde partie de l’exposition. Manifestement le rôle de Freud est important dans cette conception et le résultat tout à fait intéressant.

Enfin l’exposition Manet Velazquez, la manière espagnole au XIXe siècle (jusqu’au 5 janvier) rencontre un succès justifié. Elle propose un véritable jeu de piste aux visiteurs qui sont absolument ravis de se transformer en experts découvrant que les grands maîtres ont copié d’autres grands maîtres. C’est du didactisme simple, bien mis en scène, que les visiteurs peuvent expérimenter sans lire de longs textes. Malgré le caractère désacralisant de la démarche les toiles de Velazquez, Goya, Manet et Courbet en particulier ressortent avec beaucoup de force.

14 12 02, Londres

A Londres c’est surtout l’art ancien qui est mis en évidence en cette fin d’année. Commençons pourtant par évoquer deux événements d’art contemporain Douglas Gordon à la Hayward Gallery (jusqu’au 5 janvier) une installation-exposition placée sous l’empreinte du double, du fantôme et de la possession dans la tradition des gothic novels britanniques et le Turner Prize à la Tate Britain avec Fiona Banner, Liam Gillick, Keith Tyson et Catherine Yass. Le prix a été décerné à Keith Tyson.

(Au mur des dessins et des peintures qui évoquent des structures moléculaires ou des cours présentés sur des panneaux. Dans l’espace des produits fabriqués selon les ordres des machines, logiciels, développés par l’artiste. C’est le schéma général des expositions proposées par Keith Tyson. Il affirme que ce qu’il propose est impersonnel, créé par une machine. On le perçoit comme un Dr Faust au milieu de son laboratoire qui se situe entre la magie et la science. Le paradoxe de ses expositions est qu’il recourt à des techniques traditionnelles: sculptures, moulages, peintures et diagrammes sur panneau, tout en se référant à un art impersonnel dicté par un ordinateur. Pourtant on ne voit jamais d’ordinateurs dans ses expositions).

La Tate Modern consacre deux rétrospectives à des classiques modernes Barnett Newman et Eva Hesse (1936-1970). Pour cette dernière l’exposition montre comment elle a exacerbé les contradictions entre les attentes du minimalisme et un héritage surréaliste imprégné de fantasmes érotiques. Par ailleurs c’est Anish Kapoor qui est intervenu dans le grand hall des turbines de la Tate Modern, avec une pièce spectaculaire intitulée Marsyas, une gigantesque membrane rouge lancée au-dessus de cet immense espace.

La rétrospective Gainsborough à la Tate Britain est splendide (jusqu’au 19 janvier). Elle sépare les recherches de l’artiste, montrant comment il est influencé par l’art flamand et vénitien, des oeuvres d’apparât exposées en public. Le résultat est très vivant, car le spectateur revient plusieurs fois dans la salle principale après avoir enrichi ses connaissances sur l’artiste dans les salles annexes. Des fac-similés des journaux de l’époque sont à disposition et l’on peut lire les critiques qui accueillirent les travaux du peintre.

La National Gallery consacre également une exposition au XVIIIe siècle en s’attachant à la personnalité complexe de la Marquise de Pompadour (jusqu’au 12 janvier). L’exposition montre le rôle de mécène et la politique de l’image développée par cette favorite. Elle évoque aussi les virulentes attaques dont elle fit l’objet de la part des caricaturistes.

Le British Museum commence à fêter son 250ème anniversaire par une impressionnante exposition intitulée Dürer et son héritage (jusqu’au 23 mars). Une exposition assez compliquée qui évoque l’oeuvre de Dürer par des dessins et des gravures, mais aussi sa fortune critique jusqu’au début du XIXe siècle en montrant l’influence exercée par ses gravures. Dans le domaine contemporain, il faut signaler l’installation d’Antony Gormley Field for the British Isles formée de 40’000 figurines en terre (jusqu’au 26 janvier), complétées par des dessins.

Pour terminer et pour le plaisir signalons l’exposition Aztecs à la Royal Academy (jusqu’au 11 avril) qui présente plus de 400 sculptures et objets de la dernière civilisation mexicaine précolombienne.

29 10 02 Vevey

Alexander Hahn: Mémoires astrales d’un homme volant, jusqu’au 3 novembre.

Il reste encore quelques jours pour aller visiter l’exposition d’Alexander Hahn (1954) au musée Jenisch à Vevey. Le site du musée présente l’exposition en détail et vous pouvez également visiter celui de l’artiste. Ce dernier a investi tout le premier étage et la mezzanine avec des installations vidéo, alors que des tirages sont présentés dans l’une des salles du rez. Il est intéressant de constater que le musée se prête à cette mutation et que le résultat d’ensemble de l’intervention est très réussi. L’univers d’Alexander Hahn est assez déconcertant, il semble vouloir lier des inconciliables. Ses images ont un caractère pictural d’un côté, les écrans et les images souvent immobiles fonctionnent comme des tableaux; de l’autre côté il est imprégné par une poésie visuelle qui vient de Chris Marker et de Tarkovsky. Il évolue constamment vers la science-fiction et un univers qui évoque le jeu vidéo et ses paysages fantastiques. Alexander Hahn aborde ici le paysage et la nature morte;seule une série d’anamorphoses propose des figures humaines.

23 10 02

Burgdorf

Le Museum Franz Gertsch ouvre ses portes à Burgdorf dès le 27 octobre.

Ce musée offre un espace d’exposition important comparable à de petits Kunsthaus comme Glaris et Zoug. C’est un complexe en béton brut, articulé en plusieurs unités qui s’inscrit au pied de la colline où se trouve la vieille ville et le château de Burgdorf. Dans une salle on découvre cinq peintures récentes de l’artiste. A l’étage inférieur un portrait de Gertsch par Balthasar Burkhardt accueille le visiteur qui découvre ensuite les gigantesques gravures sur bois dans deux salles bien dimensionnées. Des espaces extérieurs sont en cours d’aménagement. A l’étage une salle, Kabinett, est encore consacrée à la présentation d’un autre groupe de gravures.

Il faut relever que c’est le troisième musée, espace d’exposition, privé consacré aux beaux-arts ouvert en Suisse cette année. Il y eut la Fondation Rosengart à Lucerne en mai, puis le Museum Bickel à Walenstadt en juin.

16 10 02

Depuis plusieurs années le peintre lausannois Stéphane Fretz se passionne pour Manet et l’espagnolisme. A l’occasion de l’exposition présentée au Musée d’Orsay sur ce thème, j’ai voulu lui poser quelques questions sur son rapport à la peinture et à Manet.

9 10 02

Louis Soutter

L’exposition Louis Soutter (1871-1942) et les modernes occupe tout le deuxième étage du Musée des beaux-arts de Bâle. Plus de 200 œuvres ont été réunies. Une large place est accordée aux encres noires et peintures au doigt, c’est une danse des morts qui se développe, reprend et atteint des paroxysmes d’angoisse insoutenables.

4 10 02

Ellsworth Kelly

Ellsworth Kelly est un artiste particulièrement mis en évidence cette année. Il y eut la belle exposition Henri Matisse / Ellsworth Kelly : dessins de plantes au centre Pompidou déclinée sous la forme d’une filiation, d’un passage de témoins. Et puis sans que cela soit coordonné au départ il y a deux expositions en Suisse: à Bâle à la Fondation Beyeler où sont présentées les grandes peintures et les sculptures et à Lausanne une exposition montrée en premier au Drawing Center de New York, puis au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne en étroite collaboration avec l’artiste : Ellsworth Kelly Tablet 1948-1973.

En plus de l’exposition Kelly, le Musée des beaux-arts de Lausanne consacre une exposition dossier à Félix Vallotton, la vie recomposée. Pour marquer l’acquisition d’une toile de la période nabie du peintre, Femmes nues aux chats, vers 1897-1898, une cinquantaine d’oeuvres sont réunies. Elles illustrent sources et variations sur le thème du nu féminin et de manière plus inattendue les rapports difficiles de cet artiste avec l’eau.

27 09 02

La rétrospective Barnett Newman à la Tate Modern à Londres est monumentale. Elle regroupe en 13 salles une grande partie de la production de cet artiste qui n’a peint ou plutôt conservé que 120 toiles environ.

La rétrospective Lucian Freud s’est achevée le 22 septembre à Londres, elle sera présentée par la suite à la Fundacio la Caixa à Barcelone de fin octobre à mi-janvier, puis au Museum of Contemporary Art de Los Angeles.

26 09 02

Biennale de Liverpool jusqu’au 24 novembre

Avec ces quatre sections la Biennale de Liverpool déploie un véritable foisonnement artistique dans ce port, qui fut la deuxième ville de l’empire britannique, et devient un lieu d’attraction incontournable pour toutes les personnes actives dans le domaine culturel à l’intérieur du Royaume-Uni.

Du 24 au 29 septembre la Cité des sciences de la Villette à Paris présente La Villette numérique avec différentes présentations de netart.

15 09 02

La Documenta 11 à Kassel a fermé ses portes aujourd’hui. Elle annonce avoir reçu 650’000 visiteurs payants. La Documenta 12 est agendée au 16 juin 2007.

09 09 02

Grand-Hornu

En Belgique près de Mons au GRAND-HORNU, ouverture d’un musée d’art contemporain, le MAC’s, le 15 septembre 2002 qui s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation d’une cité ouvrière construite au début du XIXe siècle.

Munich

La Pinakothek der Moderne ouvre ses portes le 16 septembre 2002 à Munich. Edifiée par l’architecte Stephan Braunfels, elle propose sur 12’000m2 des collections d’art moderne et contemporain. En plus des collections artistiques du 20e et 21e siècle, elle comprend un musée d’architecture et un musée de design. Elle veut rivaliser avec Beaubourg à Paris et la Tate Modern à Londres.

Jeux électroniques

En Grèce une loi du 29 juillet 2002 interdit tous les jeux électroniques y compris les game boy et les jeux pour téléphones portables! Telepolis a consacré un article en allemand à cette affaire.

(13 09 02: un article du journal Le Monde daté du 12 09 02 nous apprend que les deux premières personnes inculpées au nom de cette loi ont été acquittées par un tribunal de Thessalonique, ce qui rend la loi inconstitutionnelle, mais cette dernière doit encore être modifiée).

08 09 02

Venise

On découvre à Venise en plus de la Biennale d’architecture une exposition intitulée lesPharaons au Palazzo Grassi. Après les Etrusques et les Phéniciens, cette institution consacre une exposition à l’Egypte. Sur les 300 objets présentés, un tiers provient du musée du Caire. Les Pharaons jusqu’au 25 mai 2003.

Paris

A Paris les expositions de l’automne se déclinent en duo: Matisse-Picasso ; Manet/ Velasquez et bientôt John Constable vu par Lucian Freud. Par ailleurs le Palais de Tokyo explore les squats d’artistes parisiens et le centre Pompidou consacre une importante rétrospective à Max Beckmann.

06 09 02

Rotterdam. Photos

Le musée Boijmans van Beuningen à Rotterdam présente jusqu’au 3 novembre Photodocs une exposition qui semble intéressante sur le statut de la photographie entre document et expression artistique autonome. Elle se concentre d’une part sur la photographie industrielle aux Pays-Bas et d’autre part sur les collections de photographies artistiques du musée.

31 08 02

Perpignan

  Du samedi 31 août au dimanche 15 septembre

Visa pour l’Image Perpignan – 14ème Festival international du photojournalisme – Du 31 août au 29 septembre

Exposition « The Muhammad Ali’s » – De Stefan Banz (photographies) – Halle au Poisson, place des Poilus – Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h –

30 08 02

Arcade

Du 25 septembre au 6 octobre 2002, la tour T2 de la bibliothèque nationale de France à Paris se transformera en un gigantesque écran d’ordinateur de plus de 3000m2, on pourra notamment y jouer à Tetris.

25 08 02

Capital Affair

Le visiteur qui se rend au Helmhaus à Zurich trouve les salles d’expositions closes, pourtant une exposition de Christoph Büchel et Gianni Motti est bien annoncée. Au début de l’année Christoph Büchel et Gianni Motti avaient déjà attiré l’attention en exposant les cadeaux reçus par la Confédération au musée de Thoune. Cette fois ils ont décidé de ne pas faire d’exposition au sens traditionnel, mais de mettre en jeu le budget de l’exposition qui s’élève à 50’000 frs dans une partie de chasse au trésor. Un chèque devait être caché et le public invité à le chercher, la somme revenant à celui qui l’aurait trouvé. Si personne ne trouvait, la somme restait aux artistes. Le maire de Zurich s’est opposé au projet, un compromis limitant la somme en jeu à 20’000 frs a été refusé par les artistes et l’exposition est annulée. Bien sûr ce petit scandale suscite beaucoup plus d’attention et une couverture médiatique beaucoup plus importante qu’une exposition traditionnelle.

Il faut dire que Christoph Büchel a déjà soulevé les problèmes financiers liés aux expositions. En 1999, il a participé à une exposition sur les conditions de production artistique à la Kunsthalle de Vienne. Cette année, il a été sélectionné pour la Manifesta à Francfort, il a décidé de mettre sa participation aux enchères sur Internet, obtenant ainsi la somme de 15’099$.

L’exposition d’art doit-elle se contenter de présenter des œuvres ou bien doit-elle mettre en scène, soulever une problématique? Ce type de manifestation soulève des questions qui finalement concernent peut-être davantage le public que des réalisations au sens traditionnel du terme.

Maria Eichhorn a présenté à la Kunsthalle de Berne à fin 2001 une exposition intitulée das Geld der Kunsthalle où l’on découvrait un bâtiment totalement vide parallèlement à une enquête sur l’histoire de l’institution et de ses ressources financières, une façon de rendre attentif aux besoins financiers de cette institution.

No Ghost just a Shell

On retrouve les questions liées à la matérialité et à l’immatérialité de la création artistique dans l’exposition de la Kunsthalle de Zurich, No Ghost just a Shell, proposée par Pierre Huyghe et Philippe Parreno. Il s’agit d’une nouvelle étape de l’histoire d’An Lee, cette figurine de manga dont les droits ont été acquis par les artistes. Le projet dont a pu voir des étapes antérieures notamment au Mamco à Genève se développe depuis 3 ans. Ici un nouveau film de Rirkrit Tiravanija utilisant cette figurine est présenté. Par ailleurs les films réalisés antérieurement par d’autres artistes sont diffusés sur un écran tv, alors que les autres salles sont consacrées à des installations évoquant ce travail collectif.

23 08 02

The Island

Stefan Banz (1961) est un artiste lucernois qui s’exprime par la photographie et la vidéo. Il aime aussi réaliser des installations, des livres, écrire, interviewer. Il expose à l’espace La Plage à Neuchâtel, rue des Sablons 46, une installation intitulée The Island jusqu’au 22 septembre.

J’ai voulu lui poser quelques questions sur son travail à cette occasion.

Version française. Version allemande.

29 07 02

La documenta 11 annonce 300’000 visiteurs à mi-chemin. L’exposition Matisse-Picasso présentée à Londres à la Tate Modern annonce avoir dépassé les 250’000 visiiteurs elle sera ouverte 36 heures d’affilée lors du dernier week-end le 18 août. A la clôture elle annonce 500’000 visiteurs.

03 07 02

Boomerang

Vous trouverez un entretien avec Gilles Porret à propos de hall-Palermo, appartement d’art contemporain à Genève. Sous le titre Boomerang hall-Palermo sera présenté à Liestal à la Kunsthalle Palazzo dès le 24 août.

29 07 02

Arles

Les diverses expositions présentées dans le cadre des Rencontres photographiques d’Arles sont dominées par une rétrospective Josef Koudelka qui se déploie dans trois lieux différents jusqu’au 8 septembre: Espace van Gogh : Premières photos : théâtre, gitans. Eglise des Trinitaires : Prague 68, Exils. Eglise des Frères Prêcheurs : Chaos. Le travail de ce photographe d’origine tchèque, installé en France propose une approche apparemment contradictoire. D’un côté il fixe l’événementiel, l’histoire, le témoignage et de l’autre on perçoit une aspiration intense à la contemplation, une recherche de l’immobilité, le désir d’échapper au mouvement. Ainsi travaille-t-il sur quelques fragments de la réalité transformés par son regard, ses obsessions. Il construit de très grands formats horizontaux qui s’allongent à l’infini dans la représentation d’un fragment, jetée, route, espaces immobiles. Cette rétrospective suggère une réflexion sur le temps et l’histoire, la relation entre le document, le témoignage et sa transformation par le travail esthétique du photographe.

02 07 02

Un article du journal Le Monde attire mon attention sur une réalisation de la revue http://www.panoplie.org. Ils ont fait tout un travail sur Sophie Calle et le thème de la filature. C’est ingénieux et cela mérite une visite. Il faut disposer de Flash player 6 et faire preuve d’un peu de patience.

29 06 02. Expositions estivales à Genève.

Les Liotard du musée d’art et d’histoire. Le musée d’art et d’histoire a choisi une approche sobre pour marquer le trois centième anniversaire de la naissance de l’un de ses artistes les plus illustres : la présentation de la totalité des œuvres qui composent son fonds Liotard (84 pièces) dans les salles habituellement consacrées aux portraits du XVIIIe siècle français. Il est vrai que ce fonds remarquable propose aussi bien des pastels que de splendides dessins rehaussés. Les pastels apparaissent dans toute la douceur et la luminosité de leur matière. N’est-ce pas l’une des qualités de Liotard d’avoir su associer cette douceur, fascinante, avec une acuité et une vigueur de l’observation des physionomies exceptionnelles?

Il faut encore signaler l’exposition consacrée à un autre portraitiste du XVIIIe siècle important Benjamin Samuel Bolomey à Prangins au musée national.

Le Mamco a placé son exposition estivale sous le signe de la lenteur et de la plaisanterie. Plusieurs présentations monographiques importantes sont proposées, notamment celles d’Alain Séchas (Trivial Pursuit) qui occupe le quatrème étage du bâtiment, une véritable rétrospective de Philippe Mayaux (Rangement) est présentée au 1er étage où l’on voit des coucous d’un genre particulier succéder à des peintures tournées vers la citation. Un ensemble de vidéos du danois Peter Land (Ups and Downs) est également proposé. A signaler encore les dessins de David Shrigley (Grip) et les toiles de Bernhard Martin (ich zeige Ihnen gerne meinen Nassbereich).

Coïncidence voulue ou non c’est sous le même signe de l’humour et de la distance que se situe la rétrospective d’Urs Lüthi proposée au musée Rath. Elle s’inscrit dans le déroulement des obsessions narcissiques de cet artiste. L’accrochage percutant utilise la longueur des salles du musée qui permettent des effets de perspectives-rétrospectives et joue sur la succession-confrontation d’autoportraits pour montrer l’évolution d’un homme maigre et chevelu vers celle d’un chauve ventripotent qui vaque à ses travaux quotidiens.

Enfin le Centre d’art contemporain propose une exposition collective New Deal assez proche de la thématique traitée dans le pavillon de la Banque nationale à Bienne avec au moins une oeuvre identique, I’ve got it all de Tracey Emin. On trouve encore un Money Tree de Meschac Gaba, une installation de Hans Haacke consacrée à une citation de George Bush, une vidéo de Rodney Graham qui évoque la distinction sociale anglaise, une autre de Michelle Hines où apparaissent des gens entourés de billets qui volent. Les cartes décrivant les réseaux financiers de Marko Lombardi et la maquette d’un hélicoptère italien par Julien Silvano & Nicolas Richard complètent cette présentation.

A signaler encore des estampes de Rose-Marie Trockel au centre d’édition contemporaine.

25 06 02

Avec l’exposition Zeitmaschine le Musée des beaux-arts de Berne a voulu attirer l’attention sur des aspects connus ou moins connus de sa collection. L’argumentation est sans doute trop compliquée, mais le résultat est séduisant, des artistes, des groupes d’oeuvres sont bien mis en valeur soit par la présentation dans une salle: Böcklin, les artistes du Blauer Reiter, Meret Oppenheim, Balthasar Burkhard, Luc Tuymans, soit comme un fil conducteur, c’est le cas en particulier de Markus Raetz. Franz Gertsch a choisi des Hodler en les liant à son expérience autobiographique. Joseph Grigely, artiste sourd a choisi des oeuvres dans la collection en fonction du son, Andrea Coste réagit face aux toiles d’Albert Anker. Jusqu’au 21 juillet.

14 06 02

Expo.02 bénéficie d’une couverture médiatique absolue, totale, par conséquent je n’ai pas particulièrement envie d’en rajouter. D’autant plus que pour l’essentiel elle ne relève pas du domaine artistique et intéresse sans doute avant tout les sociologues. Il existe toutefois au moins une exposition artistique à l’intérieur d’Expo.02, c’est celle proposée par Harald Szeemann Argent et valeur- le dernier tabou dans le pavilon de la Banque nationale suisse sur l’arteplage de Bienne. Vous trouverez un article sur cette exposition et quelques remarques sur l’arteplage en question.

Un récent séjour en Allemagne m’amène à développer une page consacrée aux musées de ce pays avec quelques commentaires sur des expositions vues à Cologne, Francfort et Karlsruhe.

Vous trouverez encore un entretien par courriel avec Laurence Dreifus à propos de l’exposition Game Over City ( La ville en jeux) présentée à Reims jusqu’au 28 juillet.

10 06 02

La Documenta 11 a ouvert ses portes le 8 juin, vous trouverez ici un article sur cette exposition qui rassemble 118 artistes ou groupes venus de tous les continents. Cette Documenta propose une intéressante vision des comportements et des enjeux que l’on observe sur la scène artistique actuelle, elle allie une approche prospective tout en recherchant des liens avec les générations antérieures . Sa principale qualité est de revendiquer la légitimité et la spécificité de la prise de position artistique sur le monde. Précédée par 4 colloques organisés sur 4 continents différents qui ont tenté de cerner les enjeux de l’activité artistiqe aujourd’hui, l’exposition Documenta 11 qui forme selon son concepteur Okwui Enwezor, la cinquième étape n’est pas une exposition bavarde comme on pouvait le craindre. Bien au contraire, on peut certes discuter des choix, mais l’on doit reconnaître que les travaux sont mis en valeur, respectés, le plus souvent dans des espaces spécifiques pour chaque artiste. On n’a pas cherché à faire des compositions spectaculaires, des confrontations inattendues ou provocantes. Les artistes ne sont pas instrumentalisés au profit d’un discours général imposé.

A signaler également la foire de l’art Art 33 à Bâle du 12 au 17 juin.

24 05 02

Vous trouverez dans L’art en jeu un article sur les films et les vidéos d’Eija Liisa Ahtila présentés jusqu’au 28 août à la Tate Modern et que l’on pourra voir à la Kunsthalle de Zurich dès le 16 juin. Il est intéressant de comparer les travaux de cette finlandaise avec ceux de Sam Taylor-Wood dont la Hayward Gallery propose une rétrospective jusqu’au 21 juin.

22 05 02

On entend parfois que l’art contemporain est sans grand rapport avec les enjeux de la vie actuelle. Il suffit pourtant de laisser son regard diverger légèrement vers des domaines voisins de créations appliquées pour se trouver au centre des débats de sociétés les plus actuels. Certes les jeux vidéos ne relèvent pas du domaine artistique pourtant, la place qu’ils occupent, les enjeux économiques qu’ils génèrent sont tellement importants qu’ils mobilisent les énergies de créateurs d’origines diverses. De plus, ils offrent une forme de culture visuelle interactive qui fait partie du baggage culturel des jeunes artistes. Ceux-ci élaborent dans des langages différents, mais souvent dérivés des expressions qui sont fortement marquées par cette culture. Nombreux sont ceux qui sont conscients de l’importance de cette situation et qui tentent de tracer des passages d’un domaine à l’autre. La biennale de Lyon 2001 offrait un bon exemple de cette tentative. Evidemment il est difficile de trouver un concept qui permette de mettre en évidence les parallèles et les différences des langages et des techniques utilisées.

L’exposition Game On présentée à la Barbican Gallery un espace généralement réservé à des expositions artistique se lance résolument dans une tentative de présentation historique des jeux vidéos depuis 1962 jusqu’à aujourd’hui. En suivant le passage des premières consoles disponibles dans les bars et les salons de jeux aux ordinateurs personnels et consoles de jeux destinées à la maison, sans oublier le vaste champ des jeux disponibles en ligne.

La comparaison entre les oeuvres de différents artistes est une méthode fréquemment utilisée dans l’enseignement de l’histoire de l’art. Lorsqu’il s’agit de recourir à des diapositives son emploi est facile, dans une exposition cette approche peut s’avérer très délicate.

C’est pourtant dans une confrontation de ce type que se sont lancés les organisateurs de l’exposition Matisse – Picasso présentée à la Tate Modern à Londres jusqu’au 18 août, avant une seconde étape à Paris dès le 26 septembre. Le match passionne la presse qui n’hésite pas à distribuer des points, et le public. Les oeuvres ont pourtant été choisies avec soin pour éviter que l’un des artistes ne semble écraser l’autre et l’opération est très réussie. Il me semble que l’exposition fait avant tout ressortir les différences fondamentales entre les deux artistes, même s’il existe un dialogue, une estime mutuelle et des influences réciproques.

15 05 02

La Biennale de Sydney est présentée du 16 mai au 14 juillet 2002. Elle est dirigée par l’artiste britannique Richard Grayson et s’interroge sur la narration et la fiction dans l’art contemporain.

04 05 02

Le ZKM, Zentrum für Kunst und Medien Technologie de Karlsruhe spécialisé dans les nouveaux médias présente du 4 mai au 4 août 2002, une exposition intitulée Iconoclash consacrée à l’iconoclasme.

Et voici l’adresse de la page du ZKM qui présente cette exposition.

30 04 02

Documenta 11, Kassel: 8.6 – 15.9 2002

La prochaine Documenta ouvre ses portes à Kassel le 8 juin. La liste des artistes (plus de 110) qui participent à la manifestation dirigée par le Nigérian Okwui Enwezor a été dévoilée aujoud’hui. Préparée par des réunions et des conférences préalables sur plusieurs continents la manifestation veut assurément donner une vision de l’art dans différentes parties du monde. On relève la participation de nombreux collectifs d’artistes, une place importante est faite à l’Afrique. L’Asie et l’Amérique du Sud semblent être assez bien représentées. Pour comprendre l’orientation de la manifestation il est intéressant de relever quelques noms parmi les artistes les plus âgés ou décédés dont la présence est annoncée: Constant (1920), Léon Golub (1922), Louise Bourgeois (1911), Johan Van der Keuken (1938 – 2001), Dieter Roth (1930 – 1998). L’un des plus jeunes participants est Steve Mc Queen (1969). On se réjouit de découvrir ce panorama qui semble bien vouloir explorer des directions qui ne se limitent pas au ressassement de quelques questions formelles. Il s’inscrit dans une approche qui adhère aux cultural et gender studies et laisse, semble-t-il, une place importante aux cinéastes et photographes documentaires, mais la liste ne permet pas d’évaluer l’impression d’ensemble. Il faut attendre la manifestation.

16 04 02

Tragedy, Mathilde ter Heijne

L’exposition de cette artiste hollandaise qui vit à Berlin prend une résonance particulière en ce moment. En effet le concept qui rassemble les 6 vidéos et installations réunies dans les salles du Migrosmuseum à Zurich est l’exploration du sacrifice de la femme depuis la tragédie antique jusqu’aux attentats terroristes actuels, en passant par l’immolation par le feu.

Keith Tyson présenté à la Kunsthalle dans le même édifice explore les territoires et les limites de l’imaginaire et du réel, du possible et de l’impossible en mettant en évidence les tripes des circuits informatiques.

13 04 02

Le succès médiatique du Turner Prize au Royaume Uni, inspire des initiatives plus ou moins comparables en France et en Allemagne. En Allemagne un prix international de la National Galerie pour l’art contemporain est décerné. Les artistes nominés cette année sont: Tacita Dean, Maria Eichhorn, Michael Elmgreen & Ingar Dragset, Daniel Richter. Ils sont exposés au Hamburger Bahnhof à Berlin du 16 mai au 7 juin et le nom du lauréat sera annoncé le 4 juin.

En France c’est le prix Marcel Duchamp qui devrait remplir cette fonction. Pour cette deuxième édition après Thomas Hirschhorn en 2001, c’est Dominique Gonzalez-Foerster qui a été désignée. Il n’y a pas d’exposition des nominés par contre celui qui obtient le prix expose à Beaubourg. Les nominés étaient: Anri Sala, Bernard Frize, Valérie Jouve et Wang Du, en plus de la lauréate. Vous trouverez d’autres renseignements sur ce prix à l’adresse suivante

06 04 02

Le Fotomuseum de Winterthour présente une exposition de Claudio Moser jusqu’au 2 juin. Vous trouverez un entretien avec cet artiste. Il développe par la photographie une méditation sur l’espace qui peut être ouvert ou fermé, intérieur ou extérieur. Quelques paysages proposent de larges ouvertures dans l’exposition actuelle, mais la plupart des travaux présentent des structures: rideaux, stores, grillages, barrières de toute sorte qui ferment partiellement la vision que l’on peut avoir, qui surgissent comme autant d’obstacles au passage du regard ou du passant.

27 03 02

L’offre des musées bâlois est alléchante en ce moment. La Fondation Beyeler, sous le titre « Claude Monet jusqu’à l’impressionnisme numérique » jusqu’au 04 08, propose de considérer l’influence de l’oeuvre tardif de Claude Monet sur la peinture à partir des années 1950. Il s’agit d’une présentation importante de toiles de Monet, d’une documentation de l’influence de la découverte de l’oeuvre tardif et par ailleurs d’une interrogation sur l’avenir de la peinture à l’ère du digital.

La Kunsthalle, avec « Personal Plans. The drawing: from life plan to world draft » jusqu’au 12 mai, présente les positions de 12 artistes sur le dessin et son rôle dans leur vie et leur appréhension du monde.

Le Musée Tinguely quant à lui, avec Marcel Duchamp jusqu’au 30 06, documente dans une mise en scène très intéressante divers aspects de l’oeuvre de Duchamp, sa redécouverte dans les années 1950 et ses relations avec Tinguely.

Signalons encore que le musée des beaux-arts présente les oeuvres marquantes de la collection Staechelin (véritable retour de l’enfant prodigue) et les travaux sur papier de Klee dans la collection du musée.

22 03 02

Le printemps permet d’annoncer l’ouverture d’un nouveau musée d’art prestigieux en Suisse. La collection Rosengart, surtout connue jusqu’à présent pour un remarquable ensemble de toiles de Picasso (près de 50 pièces) comprend en outre plus d’une centaine d’oeuvres de Paul Klee (dont les 3/4 n’auraient jamais été exposées à ce jour) auxquelles s’ajoutent les oeuvres de 21 classiques modernes (Modigliani, Léger et Miro en particulier). Elle ouvre ses portes dans les locaux d’un bâtiment construit en 1923-1924 pour la Banque nationale suisse à Lucerne. Il a été transformé et aménagé avec sobriété par le bureau d’architectes Diener& Diener. La collection est ouverte au public dès le 26 mars. Elle occupe trois étages de la banque: le sous-sol est consacré à Klee, le rez-de-chaussée à Picasso et le premier étage au reste de la collection. Aucune exposition temporaire n’est prévue pour l’instant et les oeuvres ne seront pas prêtées au cours de cinq prochaines années. Mon article à propos de cet événement.

Le musée des beaux-arts de Lucerne dont les salles sont situées dans le centre de congrès et de concert construit par Jean Nouvel propose actuellement les oeuvres de 3 artistes qui ont obtenu le prix Manor au cours des 20 dernières années: Albrecht Schnider, Eva Stürmlin, Franz Wanner, par ailleurs les toiles de Nils Nova lauréat du prix 2002 sont également présentées. Une exposition qui met l’accent sur divers aspects de la peinture contemporaine dans cette région.

13 03 02

Le Guggenheim de New York a licencié 90 collaborateurs et annulé ou reporté plusieurs expositions. Un éditorial du Village Voice (édition du 13 au 17 février 2002) parle de GuggEnron!

12 03 02

Vous trouverez quelques réflexions sur le fonctionnement du web et de ce site après une année environ de mise en ligne de l’art en jeu.

Paris, Beaubourg, la Revolution surréaliste du 6 mars au 24 juin. A Londres on a découvert le surréalisme sous l’angle du désir et de la sexualité, à Zurich on a vu les antécédents de la fortune critique du Marquis de Sade qui aboutit au surréalisme. En intitulant son exposition la Révolution surréaliste l’exposition du Centre Pompidou semble vouloir renouer avec les enjeux et les ambitions historiques du surréalisme. Qu’en est-il ? Le commissaire de la manifestation, Werner Spies, est l’un des meilleurs spécialistes du mouvement, il a en particulier publié le catalogue raisonné de l’oeuvre de Max Ernst. L’exposition se concentre sur la présentation des 20 années essentielles entre 1920 et 1940 environ. Elle s’attache à la production des artistes les plus connus dont elle propose de véritables petites rétrospectives. La sélection des œuvres de Max Ernst, Miro, Dali et Magritte est particulièrement révélatrice, une place importante est également faite à André Masson et à Yves Tanguy.

La rétrospective Andreas Gursky (1955) que présente le Centre Pompidou après le Museum of Modern Art de New York propose environ 55 travaux de l’artiste dont la réalisation s’étend du milieu des années 1980 à aujourd’hui. Dans ses photos les hommes sont comme des confettis, des poussières d’étoiles, enfermés dans des niches, des alvéoles construites pour eux, par eux. Observateur swiftien d’une ruche ou d’une fourmilière, Gursky affirme une distance absolue et une critique très lointaine en s’intéressant aux traces humaines sans aucun espoir.

01 03 02

La 25ème Biennale de Sao Paulo au Brésil aura lieu du 23 mars au 2 juin 2002.

11 02 02

Vous trouverez un nouvel article sur l’architecture dont la version allemande est parue dans la revue Werk. « Arrête de bouger »: à propos de deux écoles de Bonnard et Woeffray à Fully et Port-Valais. Maria et Bernard Zurbuchen-Henz.

10 02 02

Au Kunsthaus de Zurich, la rétrospective Turner est impressionnante. Je croyais avoir vu assez de Turner, mais cette exposition est intéressante, car elle met en évidence avec « objectivité », sans ajouter de rhétorique, le caractère tourbillonnant, virtuose de l’artiste dès ses débuts. Les aquarelles et les toiles monumentales sont mises en parallèle. La présentation de l’œuvre suit une approche chronologique et montre ce virtuose avide de succès, fasciné par tous les événements spectaculaires ou émouvants : incendies, avalanches, inondations, mais aussi orages, clairs de lune et arcs-en-ciel se succèdent à un rythme endiablé. Turner ne recule devant aucun effet, il remplit de minuscules cahiers d’esquisses et réalise des toiles monumentales qui évoquent des épisodes religieux ou historiques. Ses ennemis l’appellent le peintre au curry, car il affectionne les effets lumineux les plus séduisants et choisit les points de vue les plus spectaculaires. L’exposition a déjà reçu 200’000 visiteurs lors d’une étape à Düsseldorf, elle semble bien partie pour en recevoir autant à Zurich à voir la foule qui se pressait en fin de matinée samedi dernier.

Sous le titre The Collective Unconsciousness, le Migrosmuseum propose diverses approches sur les angoisses et les drames personnels ou collectifs de notre temps. Leur site montre certaines oeuvres des 15 artistes réunis dans cette manifestation.

27 01 02

Décidément Telepolis est la revue web que je préfère et cette fois ne manquez pas d’aller voir l’article consacré à une exposition new yorkaise sur les projets de reconstruction du WTC. Il y a des illustrations qui valent le passage. En particulier le projet de Hans Hollein.

Par ailleurs vous trouverez également un article intéressant consacré à une conférence de Beat Wyss sur l’art contemporain après le post-modernisme. Malheureusement , c’est en Allemand.

22 01 02

La Fondation de l’Hermitage à Lausanne présente une exposition consacrée à Alberto Giacometti dont le commissaire est Michael Peppiatt. L’exposition a d’abord été présentée au Sainsbury Center à Norwich. M. Peppiatt est connu comme le biographe de Francis Bacon. Il a bien voulu répondre à mes questions sur Giacometti (version française) et l’Angleterre à l’occasion de cette présentation.

Le Kunsthaus de Glaris présente du 27 janvier au 1er avril sous le titre Trilogy trois travaux vidéos de Gillian Wearing: I love you qui montre deux couples éméchés rentrant chez eux. Drunk, est un travail étonnant fait avec des clochards et Prelude évoque le décès de l’une d’eux.

20 01 02

A signaler un article intéressant dans Telepolis sur un congrès consacré aux archives et aux musées électroniques (CultH – Zukunft des /digitalen/ kulturellen Erbes) qui s’est tenu à Vienne dans le nouveau Museums Quartier. Il s’agit aussi bien des archives électroniques que des problèmes posés aux musées par ces développements.

12 01 02

Le cabinet cantonal des estampes à Vevey présente jusqu’au 7 avril les travaux sur papier, gravures et dessins de Mireille Gros. Herbier, bestiaire qui est développé au carrefour de la réalité et de l’imagination.

10 01 02

Le 19 janvier Paris aura un nouveau centre d’art contemporain au Palais de Tokyo. Leur site a l’air amusant.

Dans un article du journal Le Monde daté du 10 01 02, on apprend que la fréquentation et les revenus de certaines institutions parisiennes dépendant de la RMN (Réunion des musées nationaux) ont baissé jusqu’à 30% en 2001. Il s’agit du Louvre, du Musée d’Orsay et du Centre Pompidou. Cette baisse s’explique par les événements du 11 septembre et plusieurs grèves.

Il n’est pas étonnant que des institutions qui sont au centre de la promotion touristique parisienne subissent les revers d’une baisse générale de fréquentation. Par contre les musées de province ne semblent pas touchés par ce mouvement.

07 01 02

En ce début d’année j’ai envie de planifier de futures visites d’expositions, vous aussi sans doute. J’ai mis à jour la page intitulée: expositions futures, en retenant quelques manifestations qui semblent prometteuses.


Chronique 2001

Artistes mentionnés dans la chronique 2001:

Olivier Py, Claudio Moser, Louise Breslau, Costa Vece, Pisanello, Rembrandt, Richard Billingham, Doug Aitken, Mark Wallinger, Jean-Frédéric Schnyder, James Turrell, Elmgreen, et Dragset, Michel Aubry, Maria Eichhorn, Sean Scully, Wim Delvoye, Thomas Hirschhorn, Mireille Gros, Bill Viola, Giacometti, Markus Raetz, Böcklin, Stanley Spencer.

Chronique Mai 2001(début) -décembre 2001

21 12 01

L’Opéra de Genève a invité le metteur en scène Olivier Py à réaliser une présentation des Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach. Celle-ci suscite des réactions contrastées. Les facettes de l’activité d’Olivier Py sont innombrables: acteur, écrivain, metteur en scène, cinéaste, chanteur aussi parfois. Pour une fois je vais sortir du domaine que je traite habituellement, car après avoir vu Requiem pour Srebrenica et l’Apocalypse joyeuse à Avignon, j’attendais avec impatience cette présentation genevoise. Olivier Py est un créateur polyvalent qui affirme la légitimité de la recherche d’un sens à travers la création, un programme suffisamment original pour mériter l’intérêt, même si le résultat n’est pas ripoliné comme il pourrait l’être s’il s’appuyait sur le ressassement de clichés.

25 09 01

Claudio Moser (1959) est un photographe dont les travaux ont été présentés dans de nombreuses expositions en Suisse et à l’étranger, en 2000 à la Kunsthalle de Bâle et au Musée de Schaffhouse. En 1995-1996 il a fait un séjour à New York et il vient de passer six mois à Londres. Je lui ai posé quelques questions sur son travail.

09 12 01

Je suis tombé sur le communiqué de presse d’une exposition du Fogg art museum à Boston qui s’interroge sur la mise en cause des notions traditionnelles liées au connaisseur face à un art contemporain qui se veut de plus en plus immatériel. L’exposition s’interroge sur la relation entre le mode de réalisation d’une oeuvre et sa perception. l’ensemble de leur site est évidemment intéressant.

Extreme Connoisseurship December 8, 2001 through April 7, 2002

Sert Gallery, Carpenter Center for Visual Arts and the Fogg Art Museum

05 12 01

Lu dans Telepolis un article sur l’exposition: Televisions – Kunst sieht Fern présentée à la Kunsthallede Vienne jusqu’au 6 janvier.

03 12 01

Vous trouverez une présentation de l’exposition Surrealism Desire Unbound présentée à la Tate Modern à Londres jusqu’au 1er janvier. Par ailleurs je me réjouis de vous signaler que l’art en jeu accueillera dorénavant des textes de Maria et Bernard Zurbuchen-Henz consacrés à des concours d’architecture ou à des constructions nouvelles en Suisse romande. Ces commentaires paraissent en allemand dans la revue Werk, bauen und wohnen, vous pourrez consulter la version originale française dans L’art en jeu.

13 11 01

Louise Breslau au musée des beaux-arts de Lausanne. Portraitiste suisse installée à Paris, amie de Degas et de Forain notamment, Louise Breslau jouissait d’une très grande réputation de son vivant. Pour la première fois depuis 1928, une retrospective propose de reconsidérer son oeuvre.

Costa Vece (entretien) (version en allemand) est fasciné par le cinéma et son impact sur le spectateur. Pour son exposition au Migros Museum, il a construit un grand bateau en bois naufragé, mât cassé en deux. Dans le fond une lueur rougeoyante, la bande-son pathétique d’un film résonne dans la grande salle. On peut pénétrer par une brèche dans la coque du navire pour découvrir un fragment du film Stromboli de Rossellini.

22 11 01

Une visite des expositions à Londres permet de découvrir des approches contrastées des questions artistiques et de leur présentation. Commençons par l’évocation, la mise en perspective de quelques œuvres anciennes, car ce parcours des expositions actuelles propose une véritable histoire de l’art du 15e au 20e siècle.

Somerset House est un immense complexe de bâtiments récemment restauré et remis en valeur qui abrite notamment la collection Courtauld. Depuis une année, les salles qui donnent du côté de la Tamise sont consacrées à des échanges avec le musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg. La seconde exposition est consacrée au dessin français dans les collections de cette institution. Une sélection qui va de Jacques Bellange à Picasso est présentée jusqu’au 3 mars, elle permet d’admirer des travaux rarement ou jamais vus ( 75 dessins et 8 toiles). Dans certains cas une toile et les dessins préparatoires sont exposés, ainsi La Piété filiale de Greuze est complétée par une suite d’études.

Sous le titre Art on the Line, The Royal Academy Exhibitions at Somerset House 1780 – 1836, le Courtauld a décidé de reconstituer jusqu’au 20 janvier, l’exposition annuelle du salon dans les salles où elles avaient lieu jusqu’en 1836. 300 œuvres toutes exposées une fois dans l’un des salons annuels de l’Academie ont été réunies. La barrière verte qui tenait les spectateurs à distance et qui marquait le niveau auquel les artistes aspiraient à être présentés a été reconstituée. Un livret et un audiophone sont distribués à l’entrée pour permettre d’identifier les œuvres. Des jumelles sont également mises à disposition de ceux qui voudraient étudier les détails des toiles reléguées très haut dans la voûte de cette salle qui fut construite et aménagée pour présenter des expositions d’art contemporain.

La National Gallery excelle dans les expositions consacrées à une seule œuvre ou un petit groupe de travaux d’un artiste. Elle avait admirablement présenté les Ambassadeurs de Holbein en 1997 ou plus récemment en 1999 sous le titre Renaissance Florence, the Art of the 1470s, elle s’était concentrée sur l’activité des ateliers de Verrocchio, Pollaiuolo et Botticelli. En ce moment c’est Pisanello (env. 1394-1455), peintre de cour de la Renaissance, qui est présenté jusqu’au 13 janvier dans les six salles consacrées aux expositions temporaires. Il fut l’un des artistes les plus réputés en Italie pendant la première moitié du 15e siècle, néanmoins seules quatre peintures (toutes présentes ici) et trois fresques lui sont aujourd’hui attribuées avec certitude. Par contre on connaît de nombreux dessins et médailles. L’exposition évoque l’ensemble des activités de l’artiste et de son atelier et les situe dans le contexte culturel des cours italiennes tournées vers la chevalerie et l’humanisme. La National Gallery possède La Vision de Saint-Eustache, 1438-1442, alors qu’un grand nombre de dessins préparatoires pour ce panneau, notamment pour les animaux représentés sont conservés au Louvre. On les découvre ici réunis. Une exposition qui laisse au visiteur l’impression d’avoir appris à connaître un artiste avec des textes introductifs très synthétiques et un véritable travail d’exposition, d’analyse essentiellement visuelle des composantes, des sources et des aspects multiples de l’activité de l’artiste.

Après la Renaissance italienne et les derniers échos du gothique international, on gagne le Siècle d’or à la Royal Academy avec les Femmes de Rembrandt, exposition présentée jusqu’au 16 décembre. L’exposition évoque les diverses représentations de la femme chez Rembrandt à travers la peinture, la gravure et le dessin. Un parcours rétrospectif qui met en évidence le passage permanent du quotidien trivial, à l’idéal, au monumental, au général, en soulignant comment l’un nourrit l’autre. On découvre des dessins d’enfants auxquels on apprend à marcher, que l’on allaite, la femme alitée, les suites des accouchements. En parallèle, on admire les portraits, les figures allégoriques de Flore, la splendide Artemise, 1634, du Prado, quelques nus. Une approche passionnante qui nous fait entrer dans le cheminement créatif de Rembrandt, l’évolution de sa vie privée et les enjeux de sa carrière.

La femme chez Rembrandt est une excellente préparation à la visite de la première exposition de la nouvelle Tate Britain, consacrée au nu à l’époque victorienne jusqu’au 27 janvier. Les commentaires qui accompagnent cette exposition soulignent comment de nombreuses questions soulevées par la représentation du nu à l’époque victorienne demeurent étonnamment actuelles. L’évolution du rapport au nu soutenu, encouragé d’abord au nom du naturalisme, puis du classicisme et finalement du naturisme est évoquée, de même que les aspects interdits, scandaleux ou censurés suscité par ce type de représentation.

A l’occasion de l’ouverture d’un nouvel espace dédié aux expositions temporaires, la Tate Britain a complètement repris son accrochage des collections. Elle revient à une approche chronologique et monographique et renonce à la présentation thématique qui avait été adoptée lors de l’inauguration de la Tate Modern. Je reviendrai au Turner Prize en consacrant un article à Richard Billingham.

Dans le domaine contemporain, on peut découvrir deux approches radicalement opposées, l’une séduisante, prenante, mais quasi hollywoodienne et l’autre beaucoup plus discursive et acide, avec les travaux de Doug Aitken à la Serpentine Gallery jusqu’au 25 novembre et ceux de Mark Wallinger à la Whitechapel jusqu’au 13 janvier.

  1. 11. 01

Quelques informations zurichoises.

Le nouveau directeur du Kunsthaus de Zurich, Christoph Becker, propose son regard sur la collection du musée: The Best of Kunsthaus. Parmi 3’500 peintures et sculptures et 80’000 travaux sur papier, 150 oeuvres ont été sélectionnées. Les rapprochements sont parfois étonnants et certaines mises en scène, mises en perspective, spectaculaires. Notamment le coup d’oeil proposé sur les sculptures de Rodin et les toiles de Monet qui vaut le déplacement. La visite est agréable et permet de méditer sur la terminologie: s’agit-il d’un accrochage ou d’un sampling? quelles sont les relations entre le métier de curateur et de dj.?

Jean-Frédéric Schnyder, Zugerstrasse/Baarerstrasse 1999-2000 à la Graphische Sammlung de l’école polytechique fédérale de Zurich jusqu’au 21 décembre. Pendant plus d’une année, J.-F. Schnyder a photographié l’un après l’autre les bâtiments d’une rue de Zoug. Le projet, hommage à Ed. Ruscha?, se concrétise dans une publication. L’exposition présente les étapes de la démarche de digitalisation et de montage impliqué par ce travail.

Le musée privé dédié à l’art concret zurichois a déménagé pour investir une ancienne usine électrique le long de la Sihl. Il s’appelle haus konstruktiv. La première exposition est consacrée à James Turrell qui propose plusieurs installations et présente les magnifiques aquatintes qu’il a réalisées à Zurich au cours des dernières décennies.

Avec Taking Place proposé par les artistes danois, respectivement norvégien, Michael Elmgreen et Ingar Dragset, la Kunsthalle met en scène des travaux de réaménagement, on assiste en direct à la démolition des parois, puis à la mise en place de nouveaux espaces.

  1. 11 01

Evidemment l’abondance des programmes proposés par la BIM est frustrante. On a l’embarras du choix entre les divers programmes de la compétition, une rétrospective Nam June Paik, une autre consacrée à Philippe Garrel, des focus dédiés à Laurie Anderson, Christian Marclay, Emmanuelle Antille, notamment, des programmes formulés par plusieurs curateurs. L’essentiel de l’exposition organisée en parallèle à la BIM est présentée au dernier étage du Mamco. On peut toutefois découvrir les propositions plânantes de Saas Fee à Saint-Gervais.

30 10 01

La neuvième biennale de l’image en mouvement BIM se déroule à Genève du 2 au 10 novembre.

Le Mamco s’interroge sur le son et la video.

22 ans de guerre en Afghanistan ont laissé des traces dans l’une des principales industries du pays: la fabrication des tapis. Un musée de Stuttgart, le Lindenmuseum, consacre une exposition aux tapis dont les motifs décoratifs évoquent la guerre.

(complément du 3. 11) L’affiche de l’exposition Paix proposée par le musée d’ethnographie de la ville de Genève reproduit un fragment d’un tapis de ce type.

Il faut relever que lors de la Biennale de Lyon 2000, Partage d’exotismes, on avait pu découvrir une collection de ces tapis hallucinants dans une installation de Michel Aubry, Les tapis animés.

28 10 01

Le musée des beaux-arts de Berne propose d’examiner la présence de Picasso dans les collections privées et publiques en Suisse. C’est un parcours rétrospectif à travers des oeuvres connues ou moins connues qui propose aussi le portrait de nombreux collectionneurs et marchands, Beyeler, Krugier, Kornfeld, Rosengart, pour citer quelques exemples.

La Kunsthalle de la même ville appelle au secours ou du moins expose sa situation financière. Sous le titre « L’argent de la Kunsthalle », titre d’une enquête développée par l’artiste allemande Maria Eichhorn, elle nous propose un espace totalement vide, il n’y a que des parquets bien cirés et des murs blancs! Le catalogue propose une analyse et un historique de la situation financière de cette institution et présente avec textes et photos les travaux d’entretien qui seront exécutés sous peu.

12 10 01

Voici un site consacré à des échanges d’informations en histoire de l’art et en histoire. Il comprend des critiques de livres et d’expositions ainsi que diverses annonces. Avant tout rédigé en allemand, il contient des pages en français, en anglais et en italien.

http://www.arthist.net/

05 10 01

Sean Scully au musée Jenisch à Vevey jusqu’au 6 janvier 2002.

L’artiste d’origine irlandaise Sean Scully (1945) vit aux Etats-Unis depuis 1975. Il a des ateliers à Londres et à Barcelone. Peintre, photographe et graveur, il vient de présenter ses travaux récents à Düsseldorf et à Munich. C’est une chance de pouvoir découvrir des toiles et des estampes envoûtantes au musée Jenisch à Vevey. Vous trouverez une longue interview en anglais, datée de 1999 de Sean Scully dans le Journal of contemporary art en ligne à cette adresse : http://www.jca-online.com/scully.html

Le musée de Caen lui a également consacré une exposition en 2000, présentant ses gravures de 1983 à 1999.

Par ailleurs le cabinet cantonal des estampes propose une exposition intitulée, la gravure impressionniste de l’école de Barbizon aux nabis, qui évoque le développement de l’eau-forte d’artiste, puis celle de la lithographie artistique dans la seconde moitié du XIXe siècle.

29 09 01

Depuis quelque temps, les expositions qui tentent de mettre en évidence les précurseurs de l’art virtuel se multiplient. La présentation de divers types de travaux vidéos d’animation par le centre d’art contemporain de Genève entre dans cette catégorie. L’exposition analogue-dialogue montée conjointement par les musées de Moutier et de Soleure s’inscrit également dans cette optique si l’on en croit le texte de présentation de la manifestation.

14 09 01

Picasso, sous le soleil de Mithra, sous ce titre un peu mystérieux la Fondation Gianadda propose jusqu’au 4 novembre 2001 une plongée dans le cheminement créatif de Picasso. L’exposition aborde un thème central, le combat de l’homme et de l’animal qui habite des oeuvres majeures comme la Minotauromachie et Guernica. Des pièces antiques appartenant à des périodes et des civilisations différentes qui évoquent le culte du taureau sont par ailleurs exposées.

08 09 01

Deux expositions suscitent ou vont susciter l’attention ces prochains temps: Balthus jusqu’au 6 janvier 2002 au Palazzo Grassi à Venise

et Jheronimus Bosch jusqu’au 11 novembre au Museum Boijmans Van Beuningen à Rotterdam, leur site est assez amusant.

http://www.boschuniverse.org/

07 09 01

Le Musée Rath à Genève présente sous le titre Un siècle de défis une sélection d’oeuvres tirées des collections d’art suisse du musée d’Aarau. En effet cette institution est fermée jusqu’en 2003, date à laquelle la construction d’une extension, signée Herzog et de Meuron, sera inaugurée. Bien que la plupart des institutions publiques helvétiques aient pour origine et pour objectif la promotion de l’art local et helvétique, les tentatives de synthèses sont très rares. Cette exposition offre une bonne occasion d’examiner un regard argovien sur l’art produit en Suisse.

03 09 01

La rentrée est très active à Zurich en ce début de septembre. Wim Delvoye au Migros Museum associe calligraphie, dessin scientifique et logos publicitaires. Il recherche les confrontations, et développe une tension extrême par des collages provoquants. Son « Cloaca » est une véritable usine, toute ressemblance avec une unité de fabrication de limonade (cloaca est d’ailleurs presque l’anagramme de la marque la plus connue) est sans doute parfaitement voulue, qui reconstitue les mécanismes intestinaux pour parvenir à la production d’une merde. Des installations à la Kunsthalle. Au Kunsthaus une intervention de Thomas Hirschorn consacrée au Forum de Davos, spectaculaire exposé sous la forme d’une maquette de la station grisonne en état de siège.

25 08 01

Après avoir été exposée à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne, la collection de Jean Planque sera visible au Musée des beaux-arts de Winterthour. Comment expliquer la fascination éprouvée pour les collections privées actuellement et comment trouver un équilibre entre public et privé? La présentation de cette collection suscite quelques questions et l’on aura sans doute souvent l’occasion d’en reparler.

03 08 01

Pour une fois je sors du champ des expositions d’art et propose un regard sur quelques spectacles découverts au Festival d’Avignon 2001 entre le 19 et le 22 juillet.

19 08 01 Les expositions estivales arrivent déjà à leur fin. Je ne prétends nullement tout couvrir sur ce site. A signaler les expositions du Musée des beaux-arts de Berne. Mireille Gros, émergencejusqu’au 2 septembre et Black Box, la chambre noire dans l’art jusqu’au 9 septembre. Cette dernière s’interroge sur l’expérience du visiteur, sur la manière dont il est pris par ces mises en situation nocturne que l’on rencontre de plus en plus souvent. L’exposition propose à travers 12 installations d’artistes contemporains de dresser une typologie (projection vidéo, film, projection de diapositives, sculptures lumineuses) de l’utilisation d’un espace noir dans l’art d’aujourd’hui.

30 07 01

La Biennale de Lyon propose dans trois lieux différents un regard sur l’art contemporain marqué par la Connivence. J’ai avant tout remarqué l’attention portée au jeu et à l’interactivité. Voudrait-on nous annoncer la fin de la Société du spectacle?

L’Anonyme. XXXIIes rencontres de la photographie, Arles. Modestes, les Rencontres d’Arles proposent tout de même d’intéressantes rétrospectives autour du thème de l’Anonyme.

26 07 01

J’ai envoyé quelques questions à Jörg Zutter, ancien directeur du musée des beaux-arts de Lausanne et qui travaille maintenant à la National Gallery of Australia à Canberra. Il a bien voulu y répondre. Pour la première fois vous trouverez une version française et une version anglaise des textes proposés par L’art en jeu.

12 07 01

L’inauguration du Museumquartier à Vienne a eu lieu du 28 au 30 juin 2001. Il regroupe sur 60’000m2, un musée d’art moderne consacré à la collection Ludwig, une Kunsthalle et le musée de la collection Leopold. Architectes Ortner & Ortner. Voici l’adresse de présentation de l’ensemble.

Un article intéressant paru sur Telepolis bulletin web d’information culturelle spécialisé dans les questions technologiques en allemand fort bien fait.

05 07 01

Que retenir de quelques journées de visite à Londres. Pour une fois je ne vais pas m’attarder sur une exposition proposée par un musée, mais je vais mentionner quelques galeries dans l’océan des espaces consacrés à l’art d’aujourd’hui dans cette ville, quant aux nouveaux travaux de Bill Viola sur écran LCD, ils suggèrent quelques réflexions.

23 06 01

Markus Raetz l’un des principaux artistes suisses actuels fête discrètement ses 60 ans par une exposition au Centre Pasqu’art à Bienne.

En choisissant de mettre en évidence la période surréaliste d’Alberto Giacometti, la rétrospective du Kunsthaus de Zurich souligne la richesse d’invention du sculpteur. Elle permet par une stricte approche chronologique de saisir la genèse et l’évolution de ses préoccupations et situe ses oeuvres les plus connues des années 1950 dans l’évolution interne de la réflexion du sculpteur.

16 06 01

L’exposition de la Fondation Beyeler « Ornement et abstraction » traite un sujet difficile et délicat. On peut dire que l’opération est remarquablement réussie.

13 06 01

La 49ème Biennale de Venise a été inaugurée le 9 juin. (voir mon article) Selon la presse vénitienne, il Gazzettino, les trois jours de vernissage qui précédaient ont vu affluer 30’000 personnes dont plus de 3’000 étaient des représentants de la presse. Une grande partie de ces pèlerins de l’art contemporain, venus du monde entier, ont poursuivi leur voyage vers Bâle où la Kunstmesse est ouverte jusqu’au 18 juin. Ladite foire annonce avoir reçu 55’000 visiteurs, 1’300 journalistes et 10’000 invités lors du vernissage.

04 06 01 Nepal

Vous trouverez mes photos du Népal sur cette page, j’ai scanné quelques tirages du tour de l’Annapurna auquel je me suis frotté au mois de mars.

24 05 01 Art Brut

Lucienne Peiry a été nommée conservatrice de la collection de l’Art Brut à Lausanne. Elle remplacera Michel Thévoz au mois de septembre. Je lui ai posé quelques questions pour tenter de mieux cerner cette notion d’art brut qui est également mise en évidence au Musée des beaux-arts de Berne en ce moment.

21 05 01 Rétrospectives

Je constate qu’en peu de temps, en visitant quelques expositions on peut voir et apprécier tous les enjeux qui sous-tendent l’activité des musées et des événements temporaires qu’ils organisent. La manifestation consacrée à Böcklin à Bâle est à ce point de vue exemplaire. Elle se place en fait sous une bannière qui proclame: la peinture, rien que la peinture. Elle réduit au minimum les annexes didactiques et refuse toute mise en scène spectaculaire ou interprétation délirante. Un parti-pris intéressant et agréable pour le visiteur bien informé dans tous les cas. Je me demande par contre s’il aura beaucoup de succès auprès du public, car il paraît extrêmement élitiste. Or, il est clair que l’on peut faire de belles rétrospectives en introduisant des éléments extérieurs, documents, dessins, reconstitution par ordinateur, vidéos permettant de situer l’artiste dans un contexte, sans nuire à l’appréciation des oeuvres. Ainsi la rétrospective Stanley Spencer à la Tate Britain est très riche sur le plan documentaire tout en respectant l’oeuvre du peintre. Elle m’a paru remarquable.